L`Hôtel Biron-Lycée Victor Duruy.
Transcription
L`Hôtel Biron-Lycée Victor Duruy.
L’Hôtel Biron : L’Hôtel des Beaux- Arts (1904-1912) Après la dissolution de la Congrégation des Dames du Sacré-Cœur en 1904, l’hôtel Biron et ses dépendances, désertés, de la rue de Varenne à la rue de Babylone, retrouvent une nouvelle renaissance avec l’installation de nouveaux locataires, en majorité des écrivains tels Rilke et Cocteau, un tragédien comme de Max, des artistes avec entre autres, Isadora Duncan, Auguste Rodin, Henri Matisse. De 1908 à 1911, Rilke, de Max et Rodin logent à l’hôtel Biron, au 77, rue de Varenne ; Rodin s’y maintiendra jusqu’à sa mort en 1917 ; Cocteau dans le petit hôtel du Maine, aujourd’hui détruit, au 75 bis, rue de Varenne ; Matisse avec sa famille et son académie dans l’ancien couvent du Sacré-Cœur, au 33, boulevard des Invalides, du printemps 1908 à la fin juin 1909. « Le fauve des fauves » selon Apollinaire, soutenu par des mécènes américains tels les Stein et russes tels Serguei Chtchoukine et Ivan Morosoff, y peint 11 belles toiles dont La Danse1 et La Desserte rouge, y sculpte et attire de nombreux artistes étrangers. « L’académie Matisse, la plus grande école fauve, fut le berceau de la cosmopolite Ecole de Paris. » écrira André Salmon, poète, romancier, journaliste et critique d’art, un des amis d’Apollinaire, de Max Jacob et de Picasso. Son académie continuera d’y fonctionner jusqu’en 1912. Tous ces résidents venus de nombreux pays et de tous les horizons de l’Art, y trouvent de l’espace, un cadre prestigieux pour y vivre et pour y créer en toute liberté. Leurs audaces, leurs innovations nous font entrer, en ce début du XX e siècle, dans la modernité. Michèle Piganiol. Professeur honoraire d’Histoire.