Madame la Présidente - Collectif Francazal

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Madame la Présidente - Collectif Francazal
Collectif Francazal
22 rue des Bleuets
31270 CUGNAUX
Site : collectif-francazal.org
Mail : [email protected]
A
Madame la Présidente
de l’Autorité de Contrôle des Nuisances Sonores Aéroportuaires
Madame la Présidente,
Le Collectif Francazal souhaite attirer l’attention de l’Autorité que vous présidez sur la
reconversion du site de Francazal.
Francazal est la base aérienne 101 de l’armée, implantée sur les communes de Cugnaux, Portet-surGaronne et Toulouse depuis 75 ans, dont la fermeture a été annoncée par le Ministre de la Défense,
le 25 juillet 2008.
Dans le cadre de la procédure d’aliénation de l’emprise libérée par l’armée, un comité de pilotage
présidé par le Préfet de région a confié l’étude de la reconversion du site à un cabinet présentant des
compétences en aménagement aéroportuaires. Dans le même temps, et avec l’accord du Préfet, la
Direction Générale de l’Aviation Civile a lancé une étude de faisabilité du transfert de l’aviation
d’affaires et de l’aviation générale de Toulouse Blagnac vers Francazal.
Au premier abord, le projet semblerait logique – y compris du point de vue du respect de
l’environnement - dans l'hypothèse où l’activité aérienne civile se situerait dans la continuité de
l’activité militaire et n'engendrerait pas de nuisances supplémentaires. En réalité, les habitants du
secteur de Francazal, qui se mobilisent en masse contre cette idée, ont bien compris qu’un tel projet
provoquerait dans les communes environnantes des nuisances incomparables avec celles qu’ils ont
eu a endurer par le passé.
En effet, la base militaire n’était pas très gênante ces dernières années car le trafic aérien avait
fortement chuté, pas plus qu’elle ne l’était au temps de sa pleine activité, étant essentiellement
fréquentée par des avions « Transall » relativement peu bruyants.
Mais si l’aviation civile devait investir les lieux, ce serait l’importante gêne sonore des avions à
réaction que devraient supporter les riverains, avec un nombre croissant de mouvements d’avion,
s’établissant d’emblée au plus haut niveau atteint par le passé (environ 15000 par an).
En bref, on peut affirmer que ce projet équivaudrait, non pas à l’évolution – comme on tente de le
faire croire, mais à la création d’un aéroport dans une zone fortement urbanisée, à une dizaine de
kilomètres du centre de Toulouse.
Cette perspective est insupportable et a suscité l’émergence du Collectif Francazal, qui exige la
fermeture définitive de la piste de Francazal.
Le Collectif sollicite donc l’ACNUSA afin qu’elle intervienne, en amont de la procédure de
reconversion, auprès du « Comité de pilotage sur le devenir du terrain de Francazal », afin de le
convaincre de renoncer à une solution inepte du point de vue du développement durable,
dommageable pour une population d’environ 30000 habitants et portant en elle les germes de
conflits inévitables entre cette population et l’aviation civile.
Souhaitant que notre demande retienne votre attention, nous vous prions d’agréer, Madame la
Présidente, l’expression de notre considération distinguée.
A Cugnaux, le 8 septembre 2009.
Pour le Collectif Francazal,
Bernard Gineste, président