Le mimosa - Franck Prost

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Le mimosa - Franck Prost
Les conseils de Franck Prost
Le mimosa
L’abondance, un parfum singulier, un duvet
poussin, que de qualificatifs élogieux pour parler
de ce symbole de la région Provence Alpes Cote
d’Azur qu’est le mimosa.
Des forêts australiennes aux parfumeries de
GRASSE, en passant par votre fleuriste, que de
chemin parcouru pour cette fleur jaune d’or qui
vient ensoleiller notre hiver!
« Le soleil d’hiver », oui, c’est comme cela qu’on
l’appelle dans le sud!
Entre Var et Alpes Maritimes, profitons du soleil
hivernal pour une ballade festive à la rencontre
du mimosa!
Le mimosa… un acacia venu d Australie!
Aujourd’hui, ce « Soleil de la COTE D AZUR » brille jusqu’aux
ETATS-UNIS!
Introduit par des botanistes anglais par l’intermédiaire du Capitaine James Cook, il est arrivé en Provence au XIXème siècle.
C’est un acacia, un vrai, puisque notre « acacia » régional n’est
autre qu’un … robinier!
Les 1200 espèces que compte le mimosa proviennent aux trois
quarts du continent australien.
Très présent dans le Var et les Alpes Maritimes, premiers départements horticoles de France, climat oblige, son introduction a
permis un revenu complémentaire hivernal aux producteurs de
fleurs de l’époque.
Il a été très cultivé pour répondre aux besoins de l’essor de la
parfumerie à travers la ville de Grasse.
Pour sa production en vue de la fleur coupée, il faudra attendre
l’après la guerre.
Récolter ses propres bouquets de mimosa?
Rien de tel pour illuminer son jardin en hiver!
Imaginez un mimosa de 5 à 10 mètres de hauteur sur votre
terrasse! (Jusqu’à 30 en Australie!)
Il faut le savoir, il a une croissance rapide de 30 à 60 cm
annuels!
Préférez une exposition plein sud (avec au moins 3 heures de
soleil par jour), à l’abri du vent, contre un mur.
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Cette plante méditerranéenne peut supporter le gel selon les
variétés (qui se distinguent par leur feuillage, leur parfum…) :
Acacia « déalbata » « mirandole », le mimosa des fleuristes
appelé aussi mimosa d’hiver résiste jusqu’à -10° vo ir -12° si le sol
est sec.
Acacia « floribunda » « rétinoîdes », le « mimosa des 4 saisons »
résiste jusqu’à -6°.
Bref, si une culture en pleine terre dans le midi, sur le littoral méditerranéen, atlantique ou breton, est possible, nous préférerons
généralement une culture en pot dans un mélange à parts égales de terreau, terre de bruyère et pouzzolane.
Une culture en pot plus facile pour l’hivernage, qui se fera sous
abri lumineux et surtout non chauffé.
Il faudra prêter attention aux oublis d’arrosage, surtout lors des
floraisons! Pas d’excès d’eau ni de manque! Trouvez le bon
dosage!
Tuteurez toujours vos jeunes mimosas qui ont des systèmes
racinaires superficiels.
« Mon mimosa a gelé!!! »
Si le tronc a gelé, il peut y avoir apparition de crevasses puis suintement de sève… pas trop grave…
Si la plante parait complètement gelée, attendre le « redépart »
au printemps et supprimer les parties mortes, au pire, le mimosa
peut se refaire à partir de la souche!!! Alors patience…
Le mimosa n'apprécie pas trop les tailles!
Pratiquez des tailles sévères uniquement dans des buts de formation, d'étêtement (si il est trop haut), ou de rabattement après
gel...
La taille reste basique, juste après un départ de branche...
Il préfère de loin des tailles régulières qui permettront une bonne
ramification, une "densité" de son feuillage
La taille se fera juste après la floraison et vous éviterez la formation des gousses (fruits du mimosa) qui le fatigueront.
La taille se fera donc à l'approche du printemps et permettra le
départ de nouvelles pousses sur lesquelles se formeront les jolis
pompons ensoleillés de l'année suivante!
Les 3 ennemis de votre mimosa:
Les acariens qui provoquent le palissement et la déformation des
feuilles.
La tordeuse de l’œillet qui déforme et enroule les feuilles dans
ses filaments soyeux.
Et enfin nos bonnes vieilles cochenilles avec leur coque et
l’apparition sur leurs déjections de la « fumagine », une sorte de
suie noire…
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Des bouquets vendus au kilo!!!
Disponible dès décembre grâce aux forceries, le mimosa se vend
au poids!
Vendu en bouquets de 150/200/250 grammes dans des housses
ouvertes pour éviter l’altération des pompons jaunes par la condensation, je vous conseille d’acheter un bouquet « à point », miouvert, mi fermé.
Pour une bonne tenue, pratiquez une taille répétée en fendant
plusieurs fois dans la longueur le bout des tiges (certains préconisent même d’écraser les tiges au marteau!), utilisez ensuite une
eau fraîche (ou tiède si les pompons sont trop verts), vaporisez
régulièrement vos fleurs pour éviter leur dessèchement
prématuré et faites dormir votre bouquet dehors, à l’abri du gel.
Dur dur d’être « mimosiste »!
Aux sécateurs et relevons nos manches puisqu’il faudra arpenter
les coteaux ensoleillés sur 3 hectares pour récolter sans
mécanisation environ 15 tonnes de branches ensoleillées!
En général, les hommes récoltent, et les femmes conditionnent.
Grâce à l’aide des forceries qui permettent l’éclosion des
pompons (dans des salles à 80% d’humidité et 25° de
températures), moisson et commercialisation peuvent démarrer
dès décembre.
Aujourd’hui menacé, car classé « végétal inflammable », le
mimosa est de plus très affecté par les sécheresses successives.
Pour finir, cette plante est devenue trop envahissante et
colonise les surfaces au dépend d’autres variétés comme le
chêne liège.
Du parfum… a la gomme arabique!
Utilisé en parfumerie et cosmétique, le mimosa se retrouve
aussi ailleurs!
La gomme arabique (vous savez, le fameux E414 sur les emballages) est « extraite », ou plutôt recueillie, sur les troncs des mimosas qui ont été « saignés »(l’exsudat, une coulée de sève).
Mais aussi on retrouve le bois du mimosa dans la construction de
coques de bateaux.
Et enfin, c’est aussi le prénom du fils de… Popeye!
Sur la route du mimosa
Dès février, en route pour la « ROUTE DU MIMOSA »!.
130 km de festivités autour de cette fleur si emblématique!
Ce programme d’Agrotourisme, pour permettre aux agriculteurs
de vivre et de conserver ces paysages, vous invite à la découverte de ces beaux pays que sont les massifs de l’Esterel, des
MAURES ou du Tanneron.
Alors rendez-vous à BORMES LES MIMOSAS pour une
escapade ensoleillé jusqu’à GRASSE, bercé par les conseils, à
l’accent qui chante, des passionnés mimosistes.
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