MUSIQUES - Revue Hommes et migrations

N° 1224 - Mars-avril 2000 - 94
MUSIQUES
IDIR : ZÉNITH ET IDENTITÉS
L’exil, l’album “Identités”, la rencontre avec des artistes depuis longtemps admirés, les liens entre
cultures berbère et celte, l’Algérie et la laïcité… Tandis que les oreilles et les cœurs résonnent encore
du concert festif donné par Idir et ses invités en décembre dernier à l’Olympia, et que l’on se
réjouit de le revoir tout aussi bien entouré sur la scène du Zénith le 25 mars, l’artiste kabyle
répond à nos questions avec beaucoup de gentillesse et évoque des thèmes qui lui sont chers.
MUSIQUES
par François Bensignor
Idir a intégré le catalogue du
Pourquoi cet engouement ?
répertoire, que tu réinter-
label Saint-George chez Sony
Parce que ce sont de belles
prètes avec d’autres artistes.
Music, l’une des trois multi-
chansons, bien sûr, mais aussi
D’où en est venue l’idée ?
nationales du disque. Produit
parce qu’Idir les interprète avec
Idir : Elle ne vient pas de moi.
auparavant par un indépendant,
d’autres artistes leaders d’opi-
J’étais parti tout bonnement
il avait mené carrière dans une
nion, jeunes et moins jeunes,
pour faire un album solo. Mais
certaine marge réservée aux
qui ont souhaité rendre hom-
les gens de mon nouveau label
artistes dits “communautaires”
mage à son talent de créateur
m’ont proposé ce qu’ils appel-
et “militants”. Si ce nouveau
engagé, lucide et généreux.
lent en anglais un tribute to : un
contrat représente pour cer-
Beaucoup d’entre eux (Zebda,
artiste vient te rendre hommage
tains observateurs grincheux
Geoffrey Oryema, Maxime Lefo-
en chantant tes chansons. Bien
une sorte “d’abandon des
restier, Brahim Izri, Thierry
sûr, ça fait plaisir d’être reconnu,
valeurs de résistance au grand
Robin, l’Orchestre national de
ça flatte l’ego mais pour moi, ce
capital”, il offre au chanteur,
Barbès, DJ Fred Galliano…) ont
n’était pas une fin en soi. Le pro-
qui ne se départit pas des idées
rejoint Idir et son groupe sur
jet s’est alors acheminé vers la
qui lui sont chères, une “visibi-
la scène de l’Olympia le
notion de partage, qui corres-
lité” tout à fait méritée sur la
13 décembre 1999, offrant au
pond mieux à ma sensibilité. On
scène des musiques du monde.
public subjugué un grand
m’a demandé de faire une liste
Sorti fin septembre, “Identité”,
moment de bonheur partagé. Le
d’interprètes que j’aimais. Je l’ai
le troisième album d’Idir en
25 mars, Idir nous convie de nou-
faite sans y croire, parce que je
trente ans de carrière, a figuré
veau à faire la fête au Zénith
mythifiais ces artistes, et j’ai eu
en bonne place parmi les hit-
avec ses invités. Peut-être, cette
le bonheur de constater que non
parades de ventes de disques
fois, verra-t-on également Manu
seulement ils me connaissaient,
tout au long du dernier tri-
Chao et Gnawa Diffusion, indis-
mais qu’en plus ils avaient aussi
mestre 1999, alors qu’il est
ponibles en décembre dernier…
envie de faire des choses avec
moi. L’idée était qu’ils chantent
presque entièrement composé
de reprises de ses anciennes
H&M : “Identités” revisite les
soit une de leurs chansons, soit
chansons.
plus belles chansons de ton
une des miennes, soit quelque
plexée, ne renient rien de leurs
part ont choisi mes chansons…
leur légitimité à des quartiers
origines et portent tout ça
défavorisés, de se battre contre
comme ils peuvent.
H&M : Peux-tu nous expliquer
le Front national. On s’est
tes choix et ta rencontre musi-
retrouvés aussi à l’occasion de
H&M : L’arrivée de Maxime
cale avec les invités d’“Identi-
fêtes de Lutte ouvrière ou de la
Leforestier sur la scène de
tés”, l’Ougandais Geoffrey
Ligue communiste révolution-
l’Olympia a été un véritable
Oryema, pour commencer ?
naire. Nous partageons un idéal
choc pour le public qui ne s’y
Idir : Geoffrey Oryema est à
plus humaniste que partisan.
attendait pas et n’osait pas
mon sens l’un des seuls artistes
J’aime le côté très militant, très
croire tout d’abord que c’était
africains qui ne joue pas au Noir
entier de ce groupe. Ils ont une
bien lui. Toute la salle s’est
quand il chante. Avant d’être
histoire et ce n’est certainement
levée dans une atmosphère
d’un clan ou d’un pays, il est
pas le tube Tomber la chemise
totalement électrique.
d’abord un artiste, et pas de
qui fait Zebda. C’est un des
Idir : Oui. C’était un moment
ceux qui cherchent à plaire en
groupes que je considère parmi
très fort. Maxime ne s’y attendait
se servant de tous les clichés
les plus utiles et les plus talen-
pas non plus. Il était très ému…
que l’on attend d’eux. Il a une
tueux de la chanson française.
C’est quelqu’un qui m’a toujours
puissance, une sensibilité bien
Ils font une musique décom-
parlé à travers ses chansons.
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Toulouse. Il s’agissait de rendre
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chose de nouveau. Mais la plu-
à lui. Notre histoire commune
d’exilés nous a rapprochés l’un
de l’autre au point que nous
sommes devenus amis. L’un de
ses albums s’intitule “Exil” et
étonnamment, il a choisi d’interpréter ma chanson Daghrib
sans savoir que ce titre en
kabyle veut dire “exil”. Ce choix
s’est fait de manière très sensible, émotionnelle.
H&M : On sentait une grande
connivence entre Zebda et toi,
sur la scène de l’Olympia, un
profond respect de leur part à
ton égard et une immense joie
partagée à jouer ensemble ce
soir-là…
Idir : Je connais Zebda depuis
pas mal de temps. J’ai pris part
à un certain nombre d’opérations comme le festival Ça bouge
au Nord que pilotait le groupe à
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J’affectionne la générosité de ses
H&M : La splendide voix de
H&M : Eux deux, tu les
mélodies, de ses textes. Je me
l’Écossaise Karen Matheson,
connaissais bien…
sens à l’aise dans son univers
membre du groupe Caper-
Idir : Oui. La première fois que
musical folk. Quand j’étais
caillie, apporte à la fois cha-
j’ai entendu Dan Ar Braz, c’était
lycéen, ma chanson fétiche était
leur et mystère à votre version
il y a très longtemps, en Algérie,
son Éducation sentimentale.
en duo d’A Vava Inouva. Com-
sur mon poste de radio. C’était la
J’adorais sa poésie sobre. Les
ment l’as-tu rencontrée ?
retransmission d’un concert
chansons de Maxime ont tou-
Idir : J’ai découvert Karen
d’Alan Stivell à l’Olympia au
jours fait partie de mes disques
Matheson dans le spectacle de
début des années soixante-dix.
de chevet. Il est devenu malgré
Dan Ar Braz, “L’héritage des
Deux choses m’avaient marqué à
lui une institution, tout en res-
Celtes”. Sa voix m’a ébloui mais
l’époque : le son de la bombarde
tant marginal et subversif. J’aime
je n’aurais jamais pensé pouvoir
et le jeu de la guitare électrique.
ces gens-là, parce qu’ils font
faire quelque chose avec elle.
J’étais subjugué tellement c’était
proche de notre univers. La
avancer les choses. Voici
MUSIQUES
quelques années, sa
chanson San Francisco,
transposée
en
Tizi
Ouzou, avait été adaptée
par mon ami Brahim
Izri. Nous l’avons reprise
tous les trois. Pour lui
redonner une certaine
actualité par rapport à
ce qui se passe dans mon
pays, Brahim a remanié
le texte et nous avons
consacré à Maxime un
L’Algérie appartient
à ceux qui l’aiment et
ont envie de la construire.
Je ne saurais pas
aujourd’hui contester
à Enrico Macias le droit
d’être un Algérien.
Il a ses ancêtres là-bas,
une partie de son âme,
ses origines, son histoire.
bombarde ressemblait à
notre raïta. Quant à ce son
de guitare, je savais que je le
rencontrerais un jour. Arrivé
en France, j’allais chercher
dans les rayons de musique
celtique et j’achetais tous les
disques où je voyais le nom
de Dan Ar Braz à la guitare.
Je me souviendrai toujours
de la première soirée que
nous avons passée ensemble
près de Quimper… Il était
couplet où il parle de
bien sûr l’un des premiers
Matoub Lounès, le chan-
sur la liste de ceux avec qui
teur assassiné le 25 juin 1998. À
J’ai toujours l’impression que ce
j’avais envie de travailler et il a
notre grande surprise, Maxime a
sont des gens inaccessibles pour
tout de suite accepté.
décidé de chanter en kabyle. J’ai
moi. En fait, ils ne le sont pas
trouvé ça formidable. Il s’est ren-
tant que ça… Dan Ar Braz l’a
H&M : On dirait qu’il existe de
seigné sur cette région d’Algérie
contactée et Karen a accepté
fortes passerelles culturelles
qui se bat contre l’obscurantisme
aussitôt. Elle a choisi A Vava
entre musiques celtiques et
et il a voulu rendre hommage à
Inouva en souhaitant l’enregis-
musiques berbères…
Matoub. Cette nouvelle version
trer avec l’équipe de Caper-
Idir : Je trouve en effet des simi-
dans le style de Matoub a été très
caillie. Je suis donc allé enre-
litudes entre ces deux cultures
fortement ressentie par les Ber-
gistrer cette nouvelle version à
minoritaires qui ont les mêmes
bères, qui écrivent des lettres
Glasgow, où nous avons égale-
schémas d’avance et de pensée.
de remerciement et envoient des
ment enregistré la chanson avec
Il y a aussi des affinités musi-
cadeaux à Maxime.
Dan Ar Braz et Gilles Servat.
cales très curieuses. Certains
toujours parlé arabe. Je trouve
tent des hypothèses : les Celtes
négatif. C’est alors que j’ai pensé
aussi assez bizarre que le seul
seraient allés en Afrique ou les
à la voix de Khalida Messaoudi,
qui s’exprime en arabe sur ce
Berbères en Bretagne… Tout ce
qui a toujours lutté en faveur des
disque s’appelle Amazigh. Après
que je sais, c’est qu’il y a eu
droits de l’homme et surtout de
tout, ça reflète la réalité de ce
beaucoup d’invasions venant du
la femme. Les fraudes électo-
qui se passe en Algérie… Il faut
Nord dans ma région : Celtes,
rales des législatives algériennes
restituer à ce pays ses origines,
Normands… Jusqu’à aujour-
ont été débusquées grâce à elle,
sa légitimité, dire que cet espace
d’hui, certaines familles de mon
qui avait filmé des gens en train
appartient à tous ceux qui y
village portent des noms irlan-
de bourrer des urnes. Son livre
vivent, qu’ils soient arabo-
dais et ont le physique typique :
Une Algérienne debout révèle
phones, berbérophones, franco-
taches de rousseur… L’impor-
une femme d’une qualité excep-
phones, juifs… L’Algérie appar-
tant n’est pas de savoir qui est
tionnelle. Bien que condamnée
tient à ceux qui l’aiment et qui
allé chez l’autre, mais que l’on
à mort, elle a pris le parti de res-
ont envie de la construire, tout
peut communiquer entre nous.
ter vivre dans son pays et de mili-
simplement. Je ne saurais pas
ter. C’est une combattante qui
aujourd’hui contester à Enrico
H&M : Comment s’est faite ta
n’abdique pas. Indépendamment
Macias le droit d’être un Algé-
rencontre avec Manu Chao ?
du parti auquel elle adhère, elle
rien. Il a ses ancêtres là-bas, une
Idir : Manu Chao, je ne l’ai pas
symbolise pour moi une Algérie
partie de son âme, ses origines,
vu. Nous avons communiqué par
en marche à travers les femmes
son histoire…
l’intermédiaire de son copain
et c’était la moindre des choses
Arnaud Letang qui a enregistré
que de lui offrir cette plate-forme
H&M : Il y a parmi tes invités
et co-réalisé le morceau. Mais il
d’expression. Au début, ma pro-
une majorité de jeunes, des
avait exprimé l’envie de tra-
duction avait pensé la faire venir,
gens comme l’ONB, Gnawa Dif-
vailler sur ce disque. Tout de
mais je ne le sentais pas comme
fusion ou Zebda, qui ont su
suite, il a fait une mélodie qu’il
ça. Khalida m’avait dit : “Ma
prendre leur destin en main et
m’a proposée. Il souhaitait que
place est ici en Algérie. Si tu
développer un nouveau dis-
je la chante sur un texte parlant
veux que je te dise quelque chose,
cours, avec une pointe d’hu-
de l’Algérie. Il est très militant,
je peux le faire au téléphone et
mour et de dérision, par rap-
très avant-gardiste. C’est un
ça donnera une note encore plus
port à la cause algérienne
enfant sauvage et j’aime son côté
réaliste à la chose, avec la
Est-ce intentionnel ?
atypique.
notion de distance.” C’est ainsi
Idir : Je suis très curieux, j’aime
que j’ai enregistré son interven-
ce qui est nouveau. Il était donc
H&M : Sur cette chanson,
tion avec mon mini-disc en direct
logique que je choisisse des gens
A Tulawin (une Algérienne
au téléphone.
qui sont en phase de décollage,
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l’Algérie, mais je le trouvais trop
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musicologues et intellos émet-
parce qu’ils sont encore pleins
debout), la voix de Khalida
Messaoudi prononce un texte
H&M : Il est paradoxal de
de passion et qu’ils ont des
émouvant. Comment a-t-elle été
constater que malgré son pré-
choses à dire. Pour moi, l’ONB,
associée à ce projet ?
nom, Amazigh Kateb de Gnawa
Gnawa Diffusion et Zebda préfi-
Idir : Manu avait tout d’abord
Diffusion chante en arabe…
gurent le paysage politique et
demandé à l’un de ses copains
Idir : En fait, il est berbère, mais
social de demain. Somme toute,
marocains d’écrire un texte sur
comme il a été élevé à Alger, il a
je ne suis pas mécontent qu’il n’y
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ait pas eu de raï dans mon disque
phénomène de ras-le-bol de la
dant ce temps la demande aura
– un duo était prévu avec Cheb
jeunesse par rapport à la vie ter-
peut-être décuplé à cause de la
Mami, mais n’a pu se faire par
rible qu’elle subissait.
démographie galopante. Si l’on a
un lit d’hôpital pour cent mille
manque de disponibilité. Le raï
a obtenu la faveur d’une ouver-
H&M : Je ne voudrais pas te
personnes, alors qu’il en faudrait
ture politique, sociale, à un
quitter sans t’avoir demandé
un pour mille, le retard à combler
moment où la vie associative
comment tu considères l’ou-
est énorme… La première chose
éclatait en France après l’avè-
verture affichée de l’actuel gou-
à faire pour l’Algérie, c’est une
nement de Mitterrand. L’oreille
vernement algérien ?
politique démographique de limi-
du public a commencé à s’ouvrir
Idir : C’est la première fois que
tation des naissances. Ensuite, il
à d’autres musiques, en même
l’Algérie a à sa tête un interlo-
faut passer à un mode d’éduca-
temps que se banalisaient les
cuteur politique valable. Il a déjà
tion qui ne soit plus seulement
phénomènes de race, de reli-
goûté au pouvoir, il a fait partie,
idéologique… Dans ce contexte,
gion, d’exclusion… Il y a une
en tant que ministre des Affaires
Bouteflikha aura beau dire ce
quinzaine d’années, il était
étrangères, des rouages de la
qu’il veut, il ne peut pas tout
impensable de voir un Kabyle ou
diplomatie algérienne, à l’époque
résoudre. Peut-être mènera-t-il la
un Arabe à la télé. Ce n’est plus
porteuse du non-alignement.
politique du mieux faisant pos-
le cas maintenant. Mais c’est un
Bouteflikha est quelqu’un de
sible. Mais je tique quand même
style de musique qui finalement
cultivé, il a aussi une expérience
quand il dit par exemple que l’Al-
tourne en rond. Malgré le talent
d’homme d’affaires. Il a ces réfé-
gérie ne sera “ni laïque, ni isla-
de ses interprètes, elle reste
rences, alors que tous ceux qui
mique” mais qu’elle sera “démo-
dans un univers de paillettes
l’ont précédé étaient parachu-
cratique”… Ou, en parlant de ma
show-biz sans parvenir à s’élever
tés par l’armée et expédiaient
culture et de ma langue, que pour
au rang de genre universel,
les affaires courantes pendant
qu’elle devienne nationale il fau-
comme le reggae par exemple.
que les généraux bouffaient tran-
dra un référendum, mais que, de
La musique de l’ONB et de
quilles. Mais je ne suis pas dupe.
toute façon, elle ne sera jamais
Gnawa Diffusion est plus
L’Algérie n’est ni une démocratie,
officielle… Avec de tels discours,
ouverte, éclectique. Les musi-
ni une dictature, ni un régime
je crois que nous ne sommes pas
ciens s’inspirent de tous les uni-
islamique et son bonheur ne peut
au bout de nos peines. Celui en
vers musicaux du Maghreb sans
être apporté d’un coup de
qui je croirai, c’est celui qui dira
se poser le problème de l’ori-
baguette magique. S’il y a une
que l’Algérie appartient à ceux
gine… Le problème du raï, c’est
demande de dix millions de loge-
qui l’aiment, que chacun y a sa
qu’il n’a pas de message, si ce
ments en Algérie, on aura beau
place et que la laïcité ne se
n’est celui de profiter de la vie.
passer des contrats avec les plus
négocie pas.
On a pu croire que ce courant de
gros entrepreneurs du bâtiment,
musique était un mouvement de
elle ne pourra pas être satisfaite
Propos recueillis
fond voulu par une certaine jeu-
avant au moins dix ans. Et pen-
par François Bensignor
nesse en vue de délivrer cer-
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tains messages, alors qu’il n’en
❈
est rien. C’était simplement un
Disque : “Identités” (Saint-George/Sony)
mouvement populaire, une
Concert : le 25 mars 2000 à 20 h 30 au Zénith de Paris
musique agréable, issue d’un