Ça tourne dans les quartiers nord d`Asnières

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Courbevoie
Ça tourne dans les quartiers nord d’Asnières
Huit filles et garçons réalisent des tournages dans les Hauts d’Asnières.
Une étape avant de lancer une web-TV dédiée à leur quartier, l’an
prochain.
Olivier Bureau | Publié le 13.08.2013, 07h00
Asnières, hier. Cette année, les ateliers d’audiovisuel menés par l’association Version
originale doivent déboucher sur une web-TV et créer plusieurs emplois d’avenir. | (LP/O.B.)
Hier, ils travaillaient la technique de l’interview en passant au grill Coline, la directrice de la régie de quartier. Depuis la
fin de la semaine dernière, huit jeunes d’Asnières, mais pas uniquement, participent à l’atelier mis en place par
l’association Version originale, basée à Courbevoie, qui a l’habitude de travailler avec des jeunes à la réalisation de
courts-métrages. Cette fois, le projet est plus ambitieux. Car l’an prochain, cette opération doit déboucher sur la
création d’une web-TV basée dans les Hauts d’Asnières. « L’objectif est de proposer des emplois d’avenir dans ce
domaine, en partenariat avec la mission locale », explique Dominique Tieri, réalisatrice indépendante et présidente de
Version originale.
Agés de 14 à 60 ans
L’équipe, composée à égalité de membres des deus sexes âgés de 14 à! 60 ans, planche sur des rubriques télé :
culture, savoir-vivre, bons plans, solidarité, cuisine, fiction!
Les participants à l’aventure sont peu ou prou novices des métiers du cinéma et de l’audiovisuel. « On leur met la
pression pendant les tournages. Chacun doit trouver sa place. On a dix jours », insiste Dominique Tieri. Certains sont
donc devenus caméraman, preneur de son, script, scénariste, monteur ou comédien. Le projet de fiction comporte
notamment des scènes d’action, jouées par des champions de boxe et de taekwondo des quartiers nord. Les
musiques sont composées par des participants ou des proches.
« Les fictions sont encore en cours d’écriture, précise Dominique Tieri. On en est au deuxième atelier de ce type cette
année. Il y en aura un troisième à l’automne et à la fin de l’année, le dernier réunira les meilleurs. »
Aurélie, 27 ans, sort d’une école de cinéma et aide à l’encadrement et à la technique. « Je viens de Levallois, précise
la jeune femme. C’est vrai, je découvre ces quartiers! »
Alors que le Luth et les secteurs au nord d’Asnières sont réputés rivaux depuis des années, Sonia n’a pas hésité à
franchir l’artère limitrophe, le boulevard Pierre-de-Coubertin. A 18 ans, elle est l’intervieweuse du groupe et s’occupe
aussi de la rubrique mode. « Cela fait deux ans que je veux devenir cinéaste. Je voulais être derrière la caméra, je me
retrouve devant, et finalement j’aime ça! » commente la lycéenne, en terminale S à Auguste-Renoir. Pour elle, l’enjeu
dépasse largement l’aspect ludique ou professionnel. « Je suis fière, avance-t-elle. Cet atelier peut aider à ouvrir les
esprits, et montrer à tous ceux qui vivent dans les quartiers et en dehors qu’on peut avancer. »
Le Parisien
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