PLAN de mai-juin 2015 - Ordre des ingénieurs du Québec

Transcription

PLAN de mai-juin 2015 - Ordre des ingénieurs du Québec
Convocation à l’Assemblée générale annuelle, voir p. 10
La revue de l’Ordre des ingénieurs du Québec
Attention !
1er avril 2015 au 31 mars 2017
Mai-juin 2015
www.oiq.qc.ca
– Nouvelle
période de référence de formation continue
31 mai 2015 – Limite pour déclarer vos activités de formation de la période de référence
se terminant le 31 mars 2015
Avis – Vous n’aviez pas accumulé les heures
requises au 31 mars 2015 ?
Rattrapez-vous en effectuant des activités de
formation en avril et en mai 2015. Consultez la
section Règlement sur la formation
continue à : www.oiq.qc.ca
Le futur
à tous les
étages
Programme de
surveillance générale
de l’exercice de la
profession 2015-2016,
p. 52
De la construction en bois
au chapeau qui scanne
nos cerveaux, nos
ingénieurs réinventent
l’avenir au quotidien.
PUBLIREPORTAGE
UN PEU À L’ÉTROIT DANS VOTRE REER ?
On dit souvent que les Canadiens ne cotisent pas assez à leur REER. Hélas, certains n’ont tout simplement
pas le droit de cotiser davantage ! Heureusement, il existe des solutions.
En matière de REER, la théorie est parfois plus simple que la pratique.
Et cela commence par le montant que vous avez le droit de cotiser à
votre régime chaque année.
La théorie : 18 % de votre revenu gagné de l’année précédente
(jusqu’à concurrence d’un plafond préétabli), plus toute marge de cotisation inutilisée dans le passé. Simple. La pratique : ce 18 % inclut aussi
l’épargne-retraite constituée en vertu d’un régime de pension agréé
(RPA) ou d’un régime de participation différée aux bénéfices (RPDB).
Si vous participez à un tel régime, vous devez donc tenir compte de
votre « facteur d’équivalence » (FE) pour établir votre cotisation. Sinon,
vous risquez de dépasser votre limite et d’encourir des pénalités.
régime à prestations déterminées lorsque survient un « fait lié aux services passés » qui entraîne le redressement rétroactif des prestations
pour des services rendus après 1989. Par exemple, si votre régime a
été modifié de telle sorte que des années de service donnant droit à
pension ont été ajoutées à votre crédit, vous aurez un FESP.
DES STRATÉGIES POUR COMPOSER AVEC LE FE
Alors, comment épargner pour la retraite avec de telles limites ?
Le CELI
Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est un complément idéal,
et parfois même un substitut, au REER parce qu’il met vos investissements à l’abri de l’impôt et n’a aucun
lien avec vos facteurs d’équivalence.
Certes, vos cotisations ne sont pas
MARGE DE
déductibles, mais vos retraits ne sont
COTISATION
MARGE DE
pas imposables et ils ne sont pas pris
AVANT FE
FE
COTISATION
en compte dans le calcul de la pension de la Sécurité de la vieillesse.
QU’EST-CE QUE LE FACTEUR
D’ÉQUIVALENCE ?
Exemple 1
Le facteur d’équivalence est la valeur
attribuée à la cotisation ou à la presREVENU
GAGNÉ
tation acquise par un participant à
un régime de pension agréé (RPA).
Dans un régime à cotisations déterLe compte d’investissement
70 000 $ x 18 %
12 600 $
6 600 $
6 000 $
minées, le FE est simplement égal
S’il vous reste des sommes à investir,
aux cotisations versées au régime
envisagez un compte d’investissepar l’employeur et par l’employé.
ment. Nos représentants en épargne
Par exemple, si vous avez gagné
collective peuvent vous aider à
70 000 $ en 2014 et que ces cotisamettre en place une stratégie qui intégrera vos objectifs financiers et
tions ont été de 6 600 $, votre marge
Exemple 2
minimisera la morsure du fisc sur vos placements.
sera établie comme dans l’exemple 1,
ci-contre.
Le REEE
PRESTATION
FE = 9 X ACQUISE - 600 $
Dans un régime à prestations déterPensez aussi au régime enregistré d’épargne-études (REEE), qui vous
minées, le FE est plutôt lié à la valeur
permet d’épargner des sommes à l’abri de l’impôt en vue des études
des prestations accumulées, laquelle
de vos enfants, en plus de procurer de généreuses subventions.
est établie selon une formule prescrite par la Loi de l’impôt sur le
Quand l’enfant fera ses études postsecondaires, il pourra recevoir
revenu et qui est illlustrée dans notre exemple 2 (la formule peut
des paiements d’aide aux études constitués par les subventions et la
différer dans certains régimes).
plus-value accumulée. Quant à vous, vous pourrez récupérer vos cotiLes employeurs sont tenus de calculer un FE pour chaque participant
sations en franchise d’impôt et les affecter au projet de votre choix...
à un régime de retraite et de l’inscrire sur son T4. Si le FE est inférieur
comme la retraite.
à la marge de cotisation du participant, celui-ci peut cotiser la difféRembourser vos dettes
rence. Sinon, il n’a plus de marge de cotisation. Simple ? Mais non.
Une autre façon de composer avec le FE est de jouer sur l’autre
colonne de votre bilan : le passif. Ne plus avoir d’intérêts à payer sur
DEUX AUTRES FE
une somme due, c’est comme obtenir un rendement équivalent sur
Car deux autres notions entrent en jeu : le facteur d’équivalence rectifié
un placement – et même plus, puisque la grande majorité des intérêts
(FER), et le facteur d’équivalence pour services passés (FESP). Le preque nous payons sur nos dettes ne sont pas déductibles d’impôt,
mier tient compte de la réalité d’un employé qui cesse de participer
alors que la grande majorité du rendement que nous obtenons finit
à un RPA et qui reçoit une prestation de fin de participation inférieure
par être imposable (sauf dans un CELI).
à la somme des facteurs d’équivalence qui lui ont été attribués pour
=
toute période postérieure à 1989 : le FER vient rétablir ses droits de
cotisation REER en conséquence. Quant au FESP, il apparaît dans un
-
=
Pour toute question, consultez un représentant en épargne
collective FÉRIQUE !
CENTRE
DE
CONTACT
CLIENTS
514-788-6485
1 800 291-0337 (sans frais)
[email protected]
Heures d’ouverture
du lundi au vendredi de 8 h à 20 h
www.ferique.com
Note : Les renseignements contenus dans ce publireportage sont fournis à titre indicatif seulement. Certaines conditions s’appliquent relativement aux produits et services mentionnés dans
cet article. Gestion FÉRIQUE et Services d’investissement FÉRIQUE ne garantissent pas l’exactitude ou la fiabilité des informations publiées ou divulguées et ne pourront pas être tenues
responsables de toute perte ou de tout dommage éventuel résultant de l’utilisation de ces renseignements. La présente communication ne constitue ni une offre, ni une sollicitation de
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de Gestion FÉRIQUE et est utilisée sous licence par sa filiale, Services d’investissement FÉRIQUE. Gestion FÉRIQUE est gestionnaire de fonds d’investissement et est le gestionnaire des
Fonds FÉRIQUE. Services d’investissement FÉRIQUE est un courtier en épargne collective et cabinet de planification financière et est le placeur principal des Fonds FÉRIQUE. Un placement
dans un organisme de placement collectif peut donner lieu à des courtages, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Les ratios de frais de gestion varient d’une
année à l’autre. Veuillez lire le prospectus avant d’effectuer un placement. Les organismes de placement collectif ne sont pas garantis, leur valeur fluctue souvent et leur rendement passé
n’est pas indicatif de leur rendement futur. Les Fonds FÉRIQUE sont distribués par Services d’investissement FÉRIQUE, à titre de Placeur principal.
PUBLIREPORTAGE
Le système PURLIFT d’injection de polymère d’uréthane offre
une solution idéale pour colmater un vide, stabiliser, soulever
et remettre à niveau toutes dalles de béton. Il s’offre
également à un éventail d’application géotechnique et
structural.
L’utilisation du polyuréthane pour stabiliser et soulever les
dalles de béton remonte à plusieurs années et s’est avéré une
solution solide, durable et beaucoup plus économique que le
remplacement de la dalle. En voici quelques raisons :
LOURD ET DÉSUET
LÉGER – Le polyuréthane offre un poids de
4-6 livres (1.8 à 2.7 kg) par pied cube après
installation ce qui est considérablement moindre
que le coulis de ciment qui a un poids de
120 – 140 livres (55 à 64 kg). Notre procédé
rajoute donc un poids minimal que doit
supporter le sol sous-adjacent qui est souvent
déjà en détresse.
CAPACITÉ – L’effet de levier découle de
l’expansion du polymère permettant de soulever
des charges beaucoup plus lourdes que la
méthode traditionnelle qui elle se fit sur la
pression hydraulique du coulis injecté sous la
dalle.
PRÉCISION – Un temps de réaction calculé du
polymère PURLIFT permet un effet de levier
précis et à point.
IMPERMÉABLE – Le polymère PURLIFT est
imperméable et n’est pas sujet à l’érosion. De
par son imperméabilité, le cycle gel-dégel
devient donc sans conséquence. Enfin, le
polymère PURLIFT peut être appliqué pour sceller
le dessous des dalles de béton et prévenir les
fuites de liquides ou l’introduction d’eau.
ENCOMBREMENT – L’équipement utilisé
est minime ce qui nous permet d’injecter dans
des endroits restreints tout en créant beaucoup
moins de désordre en comparant aux méthodes
traditionnelles.
TEMPS – Une fois injecté, il ne suffit que de 30
minuter pour reprendre vos activités et remettre
le poids normal des opérations. Pour le coulis de
ciment, on parle de quelques jours. Si on
remplace la dalle au complet, vous devez
compter sur quelques semaines.
RÉSISTANCE – Le polymère commercial
PURLIFT peut prendre un poids minimal de
11,000 livres (5000 kg) et peut excéder
facilement 15,000 livres (7000 kg) au pied carré.
COMPACTION – Lorsque le polymère PURLIFT
exerce l’énergie requise pour soulever la dalle de
béton, il exerce une pression équivalente sur le
sol en-dessous de la dalle. En plus de colmater le
vide et de soulever la dalle, l’effet du polymère
densifie le sol sous la dalle.
PURLIFT.COM - 514 636-5438
sommaire
• mai-juin 2015 • Vol. LII no 3 • 3,50 $
L’Ordre des ingénieurs du
Québec (fondé en 1920) a
comme mission d’assurer
la protection du public en
contrôlant l’exercice de la
profession dans le cadre
de ses lois constitutives et
de mettre la profession au
service de l’intérêt du public.
Comité exécutif
2014-2015
Président :
Robert Sauvé, ing., FIC
Première vice-pré­si­den­te :
Suzanne Bastien, ing.
Vice-présidente :
Kathy Baig, ing., FIC
Vice-pré­si­dent :
Sid Zerbo, ing.
Administrateur nommé :
Roland Larochelle
Conseil d’administration
2014-2015
(20 ingé­nieurs élus)
Montréal :
Kathy Baig, ing., FIC
Geneviève Brin, ing.
Zaki Ghavitian, ing., FIC
Sandra Gwozdz, ing., FIC
Poste vacant
Alexandre Marcoux, ing.
Jean-François M Proulx, ing.
Louise Quesnel, ing., FIC
Robert Sauvé, ing., FIC
Isabelle Tremblay, ing.
Sid Zerbo, ing.
Québec :
Anne Baril, ing.
Donald Desrosiers, ing.
Gaston Plante, ing.
Estrie :
Poste vacant
Outaouais :
Suzanne Bastien, ing.
Abitibi–Témiscamingue :
Eric Bordeleau, ing.
Saguenay–Lac-Saint-Jean :
Françoise Lange, ing.
Mauricie–Bois-Francs–
Centre-du-Québec :
Vincent Ouellette, ing.
Est-du-Québec :
Robert Fournier, ing., FIC
(4 administrateurs nommés
par l’Office des pro­fes­sions
du Québec)
Lise Casgrain
Robert Blanchette
Roland Larochelle
Richard Talbot
Directeur général :
Chantal Michaud, ing.
Envoi de Poste-publications
no 40069191
Directeur du Développement
de la profession et
des communications
Luc Vagneux, cria
Une tour de 40 m en bois
au Québec
Rédaction
Chef des communications
Geneviève Terreault
Coordonnatrice des éditions
Sandra Etchenda
Elle dressera ses 40,9 m et ses 13 étages
dans l’éco-quartier en devenir de la Pointeaux-Lièvres à Québec et sera pour un certain temps la plus haute tour en bois en
Amérique du Nord.
Infographiste
Michel Dubé
Révision
Rédaction Scriptoria
Cor­rec­tion
Dominique Vallerand
Collaboration
Clémence Cireau
Jocelyne Hébert
Valérie Levée
Antoine Palangié
PUBLI­CI­TÉ
Isabelle Bérard
Jean Thibault
CPS Média Inc.
450 227-8414, poste 300
EXPLORER
PLAN est p­ ublié par la Direction
des communications et des
affaires publiques de l’Ordre
des ingénieurs du Québec.
PLAN vise à infor­mer les mem­bres
sur les condi­tions de pra­ti­que de
la profession d’ingé­nieur et sur les
services de l’Ordre. PLAN vise aussi
à contribuer à l’avan­ce­ment
de la profession et à une pro­tec­tion
­accrue du ­public. Les opinions
expri­mées dans PLAN ne sont
pas néces­sai­re­ment celles de
l’Ordre. La teneur des textes
n’engage que les auteurs.
Les pro­duits, métho­des et services
annoncés sous forme publicitaire
dans PLAN ne sont en aucune façon
approu­vés, recommandés,
ni garantis par l’Ordre.
24
s’informer
30
Dépôt légal
Bibliothèque natio­na­le
du Québec
Bibliothèque nationale
du Canada
ISSN 0032-0536
Gare Windsor, bureau 350
1100, avenue des Canadiens-de-Montréal
Montréal (Québec) H3B 2S2
Téléphone : 514 845-6141
1 800 461-6141
Télécopieur : 514 845-1833
www.oiq.qc.ca
Dans le présent document,
le masculin est utilisé sans aucune
discrimination et uniquement pour
alléger le texte.
Le génie pluriel de la
construction en bois
Construire en bois des immeubles,
des centres sportifs, des écoles…
ne sera bientôt plus une curiosité
ni une exception. Les projets se multiplient et, à
l’Université Laval, la Chaire industrielle de recherche
sur la construction écoresponsable en bois (CIRCERB)
y consacre ses efforts.
24
Le statut des personnes dont il est
fait mention dans PLAN était exact
au moment de l’entrevue.
Droits de reproduction,
tota­le ou partielle, réser­vés
® Licencié de la mar­que PLAN,
pro­prié­té de l’Ordre des ingé­nieurs
du Québec
28
Graph Synergie
30
Vous avez dit
« ouvrage d’art » ?
Les infrastructures sont souvent vues comme un
mal nécessaire. Les faire belles, leur donner un sens
historique ou symbo­lique est une stratégie efficace pour
changer cette perception. L’artiste est-il le futur associé
de l’ingénieur dans la définition des grands projets
d’équipement ?
34
Des réunions « sans papiers »
dans les comités régionaux !
Vos réunions se suivent et se ressemblent ? Chaque
fois, il vous semble avoir une masse de documents
à imprimer, à transporter, à empiler sur votre table
de travail et à compulser pour vous y préparer ? C’est
que vous ne siégez pas à un comité régional de
l’Ordre des ingénieurs du Québec !
34
innover
38
Écofuel finance
les innovations vertes
Le Québec grouille d’entreprises innovantes
en démarrage. Trouver du financement
pour se développer est un défi de taille
pour ces jeunes pousses. Écofuel tente de
42 Les promesses des
relever ce défi en aidant ces entreprises en objets connectés
technologies propres à se développer.
Quatre milliards d’objets étaient connectés en 2010 ;
il devrait y en avoir 50 milliards en 2020. Des vidéos
futuristes envahissent la toile. Elles nous promettent
un avenir simplifié où tout serait connecté, de l’auto
au téléphone en passant par l’électroménager. Ces
promesses techniques devraient améliorer notre
confort quotidien, mais également la santé publique.
s’exprimer
Portraits
18
Parcours de femme
L’art d’accorder ses passions
Ingénieure et violoniste de talent, Nayiri Piloyan s’épanouit
entre deux mondes que tout oppose. Son bonheur personnel dépend de cet équilibre entre la créativité musicale et
la rationalité du génie.
44
bénévole engagé
L’économie du génie
48
Spécialisé en économique de l’ingénierie, Michel L.
Bilodeau, ing., a enseigné 34 ans à l’Université McGill. Il
a élaboré un principe mathématique pour optimiser les
dépenses en forage explo-ratoire des entreprises minières.
46
Professionnel formé
àl’étranger (PFÉ)
Un regard international
Karim Azzouz travaille pour la multinationale
Veolia depuis son bureau montréalais. Il perçoit
des différences frappantes entre ses pays d’origine
et d’adoption dans l’organisation du travail des
ingénieurs.
L’Ordre en images
54
56
Soirées signature ingénieur(e) 2015
Le Colloque annuel
de l’Ordre
Soirée de l’excellence en génie
Prix universitaires du mérite 2015 et bourse d’excellence aux études supérieures
Design du futur pont Champlain
PLAN ouvre ses colonnes aux membres de l’Ordre afin qu’ils puissent s’exprimer
sur les enjeux de société liés à l’ingénierie. L’ingénieur Michel Pagé a profité de
ces quelques pages pour évoquer la culture de la beauté du paysage architectural
ainsi que le potentiel du design du futur pont Champlain.
chroniques
7
Éditorial
9
Pré-Assemblée générale annuelle
10
convocation à l’Assemblée générale annuelle
12
Mosaïque
12 Liste des permis
13 Avis de décès
14
encadrement professionnel
Le garde-corps, une responsabilité de l’ingénieur
16
Éthique et déontologie
Communiquer, à la base du lien de confiance
17
AVIS
20
comités régionaux
41
CRÉIQ
Des écouteurs faits sur mesure pour la Formule ÉTS
51
LIRE
52
PROGRAMME DE SURVEILLANCE GÉNÉRALE DE L’EXERCICE DE
LA PROFESSION 2015-2016
•
mai-juin 2015
•5
Lauréat du prix Armatura 2014
LE GÉNIE DERRIÈRE L’ICÔNE
DE GRIFFINTOWN
WSP, entreprise d’ici, contribue fièrement
à l’épanouissement du Québec depuis plus de 50 ans.
1 866-217-5830
LÀ OÙ CERTAINS VOIENT DES OBSTACLES
NOUS VOYO NS UN MONDE DE POSSIBILITÉS
VOYEZ NOS OPPORTUNITÉS MAINTENANT
A PPRE NEZ- E N P LU S À P R O P O S D U CH EF D E F I L E CAN AD I EN EN I N G ÉN I ER I E EN V I S I TAN T WSPG R OU P.CA
É d i to r i al
Assemblée générale annuelle :
soyez des nôtres le 11 juin !
suivi de certaines résolutions votées à l’Assem­
Lors de mon entrée en fonction il y a bientôt
blée générale extraordinaire (AGE) de mai 2014.
un an, la nécessité de rapprocher l’Ordre et
D’ailleurs, pour faire un bilan détaillé du
ses membres m’apparaissait évidente, et
suivi apporté à l’ensemble des résolutions de
même pressante. Au cours des derniers
cette AGE et pour répondre aux questions
mois, plusieurs initiatives ont ainsi été mises
soulevées en cours d’année dans un contexte
en place pour intensifier l’écoute et la trans- Robert Sauvé, ing., FIC
Président
moins procédural que celui d’une AGA, une
parence de l’Ordre. La tournée régionale
séance d’information s’ajoutera cette année
menée entre janvier et mai 2015 en est un
à l’Assemblée générale annuelle. Cette séance précédera
bon exemple. Elle a permis de prendre le pouls de cenl’AGA et tous les membres s’intéressant à ces enjeux y
taines d’ingénieurs de toutes les régions du Québec.
sont conviés. (voir en page 10, pour plus de détails).
Je vous invite maintenant à mettre à votre agenda la
date du 11 juin prochain. L’Ordre tiendra alors son AssemUn travail d’équipe
blée générale annuelle (AGA). L’année 2014-2015 a été
Comme je le souhaitais au début de mon mandat, je n’ai
marquée par le changement et ce sera l’occasion de
pas été seul à mener les transformations réalisées pendant
présenter les principales réalisations du Conseil
la dernière année.
d’administration pour rendre l’Ordre plus efficient dans
J’ai heureusement pu compter sur la mobilisation de
l’accomplissement de sa mission de protection du public.
l’ensemble des membres du Conseil d’administration, de
Nous présenterons aussi à l’AGA le modèle de pérenmême que sur le soutien des membres de la direction de
nité financière qui a été élaboré en cours d’année par le
l’Ordre et notamment du nouveau directeur général
Comité des finances du Conseil d’administration, avec le
nommé en cours d’année, M. Chantal Michaud, ing. Je
soutien d’experts de la firme KPMG. L’objectif a été d’en
remercie chaleureusement toutes ces personnes pour le
arriver à un modèle pour fixer un niveau de cotisation
travail colossal accompli cette année.
annuelle des membres qui évolue de manière plus prévi­
En cette année de changement, mes remerciements
sible et progressive que par le passé. L’application de ce
vont aussi à l’ensemble des employés de l’Ordre qui,
modèle permettra de déterminer la cotisation pour 2016quotidiennement, assurent la réalisation de notre mission.
2017, sur laquelle les participants à l’Assemblée seront
appelés à se prononcer en toute souveraineté.
Au plaisir de vous rencontrer le 11 juin prochain !
Je tiens à rappeler qu’afin de permettre un meilleur
équilibre entre l’efficacité des délibérations et l’écoute
des préoccupations des ingénieurs, la politique sur les
assemblées générales annuelles a fait l’objet d’une révision depuis l’AGA de l’an dernier. Un autre geste concret
Pour faire part de vos commentaires : [email protected].
du présent Conseil d’administration pour être davantage
à l’écoute des membres de l’Ordre.
Bien faire les choses
Les changements ont-ils été aussi rapides que certains
membres le souhaiteraient ? Assurément que non et je
suis le premier à le reconnaître. C’est pourquoi l’année à
venir sera elle aussi à l’enseigne du changement.
Certains dossiers se sont avérés plus complexes qu’ils
n’y paraissaient à première vue. Comme nous souhaitons
en arriver à des solutions durables, nous prenons le temps
de bien faire les choses. C’est notamment le cas pour le
•
mai-juin 2015
•7
Ed i to r i al
Annual General Meeting:
Join us on June 11!
When I took office almost one year ago, it seemed to me
that creating closer ties between the OIQ and its members
was a necessary, even pressing, matter. In the last few
months, many initiatives have thus been taken to make
the OIQ more transparent and a better listener. The
Regional Tour conducted between January and May 2015
is a good example. It allowed us to take the pulse of
hundreds of engineers in all regions of Québec.
I now invite you to save the date of June 11 in your
planner. This is when the OIQ is holding its Annual General
Meeting (AGM). The year 2014-2015 was marked by
change, and this meeting will give us a chance to present
the Board of Directors’ main achievements in making the
OIQ more efficient at accomplishing its mission of protecting the public.
At the AGM, we will also present the financial sustainability model recently developed by the Board of Director’s Finance Committee with the help of KPMG experts.
The goal was to create a model where the level of annual
membership dues would evolve in a more predictable
and progressive way than in the past. This model will be
used to determine the membership dues for 2016-2017,
on which AGM participants will be asked to share their
views completely independently.
I would like to reiterate that to ensure a better balance
between the efficiency of deliberations and hearing the
concerns of engineers, the annual general meeting policy
was amended after last year’s AGM. This is yet another
concrete action taken by this Board of Directors to listen
more closely to OIQ members.
Doing things right
Have changes been made as fast as some members would
like? Definitely not, and I am the first to recognize that.
This is why the coming year will also be a time of change.
Certain issues have turned out to be more complicated than they seemed at first glance. Because we want
to find sustainable solutions, we are taking the time to
do things right. This is the case with certain resolutions
voted on during the Extraordinary General Meeting
(EGM) of May 2014.
8•
mai-juin 2015
•
For that matter, an information session has been added
to the AGM to provide a detailed report of the follow-up
given to all the EGM resolutions and to answer the questions raised during the year in a less procedural context
than the one at the AGM. This session will precede the
Annual General Meeting and all members who are interested in these issues are invited to attend it (see page 10
for more details).
Teamwork
As I hoped for at the beginning of my term, I have
not been alone in making these transformations during
the year.
I have been fortunate enough to have the support of
a mobilized group of Board members, as well as the assistance of the OIQ’s executive management team, and
especially Mr. Chantal Michaud, Eng., the new Executive
Director appointed during the year. I sincerely thank all
these people for the great deal of work that has been
accomplished this year.
In this year of change, I also want to thank the OIQ’s
employees, who ensure every day that the OIQ achieves
its mission.
I look forward to meeting you on June 11!
Robert Sauvé, Eng., FEC
President
Share your comments with us : [email protected].
PRÉ-Assemblée générale annuelle 2015
Chers collègues,
Lors de l’Assemblée générale extraordinaire (AGE) tenue le 6 mai 2014, les membres présents adoptaient sept
recommandations. Dès son entrée en fonction en juin, le Conseil d’administration de l’Ordre des ingénieurs
du Québec créait un Comité ad hoc pour donner suite à toutes ces recommandations.
Bien que nous ayons tous pu croire qu’il aurait été très facile de clore rapidement ces dossiers, les
travaux rigoureux menés par ce comité ont démontré que la réponse à ces recommandations était
beaucoup plus complexe qu’on aurait pu le souhaiter. D’ailleurs, dans certains cas, des considérations juri­
diques limitent les choix de décisions.
Ainsi, compte tenu de l’importance, de la complexité et des limites associées aux sujets traités, nous avons
décidé de tenir une séance d’information spécialement consacrée à ces sept recommandations issues
de l’AGE. Nous prendrons cette période pour expliquer les tenants et aboutissants de chacune des recommandations et présenter les décisions prises par le Conseil d’administration.
Cette rencontre d’information se tiendra à 16 h le 11 juin 2015 à la salle 517D du Palais des congrès
de Montréal. L’Assemblée générale annuelle 2015 suivra au même endroit à compter de 17 h 30.
Je souhaite vous y rencontrer.
Robert Sauvé, ing., FIC
Président
Dear Colleagues,
At the Extraordinary General Meeting (EGM) on May 6, 2014, attending members adopted seven recommendations. Upon taking office in June, the Board of Directors of the Ordre des ingénieurs du Québec created an
Ad Hoc Committee to follow up all of these recommendations.
Despite what we may have all thought, these issues could not be dealt with quickly. In fact, after much hard
work by the committee, it was clear that the answers to these issues were a lot more complicated than we had
hoped. Furthermore, in some cases, legal considerations limited our options.
Thus, given the importance, complexity and limitations associated with the issues considered, we have decided to hold a special information meeting on the seven recommendations resulting from the EGM. We will
use this meeting to explain the pros and cons of each recommendation and explain the decisions made by
the Board of Directors.
The information meeting will be held at 4 p.m. on June 11, 2015 in room 517D of the Palais des congrès de
Montréal. The 2015 Annual General Meeting will follow at the same location starting at 5:30 p.m.
I hope to see you there.
Sincerely,
Robert Sauvé, Eng., FEC
President
CONVOCATION À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE annuelle
DES MEMBRES DE L’ORDRE DES INGÉNIEURS DU QUÉBEC
Tous les membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec sont priés de prendre avis que
l’Assemblée générale annuelle 2015 aura lieu
le jeudi 11 juin 2015 à 17 h 30, au Palais des congrès de Montréal
1001, place Jean-Paul-Riopelle, Montréal (Québec) h2z 2b3, salle 517D
Ordre du jour (amendé)
En gardant comme toile de fond les modifications apportées
par le Conseil d’administration à la Politique de Régie interne
d’une Assemblée générale annuelle soit :
• Heure de l’Assemblée – Afin de faciliter la participation
du plus grand nombre, l’Assemblée aura lieu en soirée, à
compter de 17 h 30.
• Durée de l’Assemblée – La limite de temps de 3 h a été abolie.
L’Assemblée sera dirigée dans le respect des interventions.
• Propositions des membres – L’ensemble des propositions reçues seront soumises à l’Assemblée. Cependant,
dans un souci d’efficacité, l’obligation de soumettre au
moins 15 jours avant la tenue de l’Assemblée les propositions
concernant les sujets qui ne sont pas inscrits à l’ordre du jour
est maintenue. Il ne sera donc pas possible de soumettre une
proposition séance tenante.
• Suivi des résolutions – L’ordre du jour comportera
un point permettant la présentation d’un rapport sur le
suivi des résolutions de l’Assemblée générale annuelle et de
l’Assemblée générale extraordinaire précédentes.
­
Vous trouverez donc, ci-dessous, l’ordre du jour de l’Assemblée
générale annuelle prévue le 11 juin 2015 au Palais des congrès
de Montréal, à la salle 517D à 17 h 30.
ORDRE DU JOUR
Affaires soumises pour décisions immédiates
Nous vous invitons à y participer en grand nombre.
8. Approbation d’une résolution adoptée par le Conseil
d’administration fixant le montant de la cotisation
commençant le 1er avril 2016 (C.P., a. 85.1)
9. Élection des vérificateurs pour l’exercice financier en
cours (C.P., a. 104)
1. Ouverture de l’Assemblée à 17 h 30
2. Constatation de la régularité de la convocation
3. Vérification du quorum
Points statutaires
4. Adoption de l’ordre du jour
5. Adoption des procès-verbaux des Assemblées générales
annuelles tenues le 13 juin 2013 et le 12 juin 2014
6. Adoption du procès-verbal de la séance de l’Assemblée
générale extraordinaire tenue le 6 mai 2014
7. Rapport des activités du Conseil d’administration
7 a) Rapport du président
7 b) Rapport sur les résolutions des Assemblées générales
annuelles tenues le 13 juin 2013 et le 12 juin 2014
ainsi que de l’Assemblée générale extraordinaire tenue
le 6 mai 2014
Affaires soumises pour études
10.Propositions écrites des membres de l’Ordre en vertu
de l’article 4.2.1. de la Politique de régie interne d’une
Assemblée générale annuelle
11.Période de questions
12.Clôture de l’Assemblée générale annuelle
­­
La Secrétaire de l’Ordre et
directrice des Affaires juridiques,
NOTE : CRITÈRES DE RECEVABILITÉ DES PROPOSITIONS
L’article 4.2.1 de la Politique se lit comme suit :
4.2.1 Pour être recevable à une assemblée générale annuelle, un sujet ou une proposition concernant un sujet qui n’est pas
inscrit à l’ordre du jour doit satisfaire aux conditions suivantes :
• La demande doit parvenir, par écrit, à l’attention du Secrétaire de l’Ordre, au moins 15 jours avant la date de la tenue de
cette assemblée, ce délai étant de rigueur.
• Les documents suivants doivent être joints à la demande d’inscription d’un sujet au projet d’ordre du jour :
– un état de la question indiquant notamment les motifs pour lesquels l’assemblée générale devrait être saisie du sujet ;
– une proposition, s’il en est, accompagnée de considérants en donnant les motifs ;
Cette procédure permet aux représentants de l’Ordre de préparer les éléments de réponses complètes.
10 •
mai-juin 2015
•
English version u
NOTICE OF THE ANNUAL GENERAL MEETING OF MEMBERS
OF THE ORDRE DES INGÉNIEURS DU QUÉBEC
Notice is hereby given to all members of the Ordre des ingénieurs du Québec that
the 2015 Annual General Meeting will take place
thursday, june 11, 2015 at 5:30 p.m., at Palais des congrès de Montréal
1001, Place Jean-Paul-Riopelle, Montréal (Québec) H2Z 2B3, room 517D
Agenda (amended)
Against the backdrop of the amendments made by the Board
of Directors to the Internal Governance Policy for Annual
General Meetings (AGM), which include the following:
• Meeting time – To make it easier for larger numbers to
participate, the AGM will be held in the evening at 5:30 p.m.
• Meeting duration –The limit of 3 hours for the AGM
has been withdrawn. The rules for speeches will be applied
at the AGM.
• Member motions – All motions received will be brought
before the AGM. However, in the interest of efficiency,
members are still required to submit motions for topics not
included on the agenda at least 15 days prior to the date of
the AGM. Accordingly, members will not be allowed to
submit motions during the AGM.
• Resolution follow-up – The agenda will include an item
allowing for the presentation of a report on the followup of previous AGM and Extraordinary General Meeting
resolutions.
Below is the agenda for the Annual General Meeting on June
11, 2015 at the Palais des congrès de Montréal, in room
517D at 5:30 p.m.
AGENDA
Business submitted for immediate decisions
1. Opening of the Meeting at 5:30 p.m
2. Determination of compliance of the notice
3. Ascertainment of quorum
Statutory items
4. Adoption of the agenda
5. Adoption of the minutes of the Annual General Meetings
on June 13, 2013 and June 12, 2014.
6. Adoption of the minutes of the Extraordinary General
Meeting held on May 6, 2014
7.Activity report of the Board of Directors
7 a) President’s report
7 b) Report on the resolutions of the Annual General Meetings on June 13, 2013 and June 12, 2014, as well as the
Extraordinary General Meeting on May 6, 2014.
We invite you to participate in large numbers.
8. Approval of a resolution adopted by the Board of
Directors fixing the amount of the annual dues
beginning on April 1, 2016 (P.C., section 85.1)
9. Election of the auditors for the current fiscal year
(P.C., section 104)
New business
10.Written motions from OIQ members pursuant to
section 4.2.1. of the Internal Governance Policy for
an Annual General Meeting
11.Question period
12.Closure of the General Meeting
Secretary and Director of Legal Affairs, OIQ
NOTE: CRITERIA FOR THE ADMISSIBILITY OF MOTIONS
Section 4.2.1 of the Policy reads as follows:
4.2.1 To be admissible for the Annual General Meeting, an item or a motion concerning an item that is not on the agenda
must meet the following conditions:
• The request must be made in writing to the attention of the Secretary of the OIQ and be received by the required deadline
of at least 15 days before the date of said meeting.
• The following documents must be enclosed with the request to place an item on the proposed agenda:
– a statement of the reasons why the item should be discussed at the Annual General Meeting;
– a motion, if any, accompanied by whereas clauses explaining the grounds for the motion;
This procedure allows the OIQ’s representatives to prepare complete answers.
•
mai-juin 2015
• 11
m o s a ï qu e
Permis d’ingénieurs délivrés par le Comité exécutif de l’Ordre des ingénieurs du Québec du 17 février au 21 avril 2015
AbdelKader, Hazem
Mahmoud Abdel
Moaty
Agha, Elie
Ahua, Harlem
Aidibe, Ali
Allagbe, Aimé
Allen, Benoît
Amouzou, Komi Elom
Andriamialison,
Christian
Angers, Mathieu
Archambault-Laliberté,
Colin
Arsenault, Gabriel
Aspilcueta Monroy,
Mauricio
Asselin, Jonathan
Asselin, Pierre-Olivier
Assous, Christophe
Aubé, David
Aubé, Maryse
Auf, Nicolas
Averchyna, Oléna
Baïlon-Poujol, Ian
Balima, Nadège
Kiswendsida
Bandlow, Paul*
Barbe-Mathurin,
Philippe
Baril, Mathieu
Bcharah, Samer
Beauchemin, Vincent
Beaulieu, Benoit
Beaulieu, Paul
Beausoleil, Ghislain
Behmanesh, Hosein*
Béland, Alexandre
Bélanger, Jean Michel
Bélisle, Jean-François
Belkhaouda, Zineb
Belzil-Desrochers, Félix
Ben Mrad, Omar
Benelaidi, Abdlekrim
Benhamadi, Nahil
Benyahia, Houria
Bergeron, Alexandre
Bernier, Julie
Bertrand, Joël
Bertrand-Faber, PierrePhilippe
Beskri, Samih
Besnard, Laurent
Bibeau-Villiard, Philippe
Binette, Darlène Désirée
Blier, Maxime
Boileau, Nicolas
Boily, Patrice
Boisvert, Maxime
Boivin, Pierre
Bonneviot, MarieChristine
Bonnier, Marc
Bouchedda, Abderrezak
Boudreault, Stéphane
Bourque, Dany
Bouzidi, Mohand-Said
Breault, Michèle
Breton-Forest, Stéphane
Brosseau, Marilyne
Burns, Jonathan
Bussières-Côté, Valéry
Campeau, Etienne
Cantin, Anouk
Careau, Pierre-Olivier
Castillo Inti, Luis Enrique
Ceballos, Maxime
Chahin, Jamil
Chalhoub, Elie
Chamberland, Michel
Chauvin, Christian
Cheung, Wai Fung
Chihoski, Paul Joseph*
Chikh, Ourdia
Chouinard-Lavoie,
Jonathan
Chow, Wing Shan
Clatinici, Florina
Clément-Bonhomme,
Patrick
Cléroux, Jenny
Cloutier, Jonathan
Codina-Lucia,
Christopher
Conte, Michael
Cormier, Stéphane
Couture, Marika
Cristea, Florin-Eugen
Cupidon, Youri
Cyr-Gagné, Patrick
Dahmani, Mohamed
Rafik
Dang Vu, Duc
Dauphinais, Maxime
Davignon, Jordan
Daniel
De La Chevrotière,
François
De Senneville Leclair,
Sebastien
Debbih, Samy
Degueldre, Loïc
Del Bosco, Riccardo
Leonardo
Demers, Jean-Philippe
Demers, Julien
Demers, Valérie
Desaulniers, JeanMichel
Deschatelets, Kévin
Descôteaux-Simard,
Hugo
Desgagné, Raphaël
Desnoyers, Mathieu
Digbe, Frema
Dion, Jean-Michel
Djiknavorian, Pascal
Dontsi Maken, Dolice
Doucet-Gilbert,
Jonathan
Doyon, Katherine
Drouin, Vincent
Dubois, Charles
Dubois-Lavoie, Mathieu
Dugré Brisson, Renaud
Duguay Desjardins,
Mathieu
Dumoulin, Olivier
Dupéré, François
Durocher, P Alexandre
Ebert, Genadiy
El Idrissi, Mahmoud
El Kaddouri,
Mohammed
El Mekkaoui, Imad
El Otmani, Yasmina
Elzafraney, Mohamed*
Fafard, Véronique
Farid, Karim
Faucher-Allaire, Danick
Ferland, Alain
Fichet, Olivier
Firoozrai, Arash
Forcillo, Simon
Forero Betancourt,
Maria Fernanda
Forget Robert, François
Foster, Michaël
Fournier-Ferland, Samuel
Furet, Pierre
Gagnon, Alexandre
Gagnon, Maude
Gagnon, Samuel
Gagnon-Gagné, Anick
Garceau, Olivier
Gareau-Giguère, Gabriel
Gatti, Claudia
Gaudet, Jean-François
Gaudreault, Pierre
Gauthier, Alexandre
Gauthier, PierreAlexandre
Gauthier, Simon
Gendreau, Christian
Gendron, Eric
Gendron, Thomas
Genty, Thomas
Georgescu, OctavianGeorge
Giroux, Nicolas
Godbout, Olivier
Gomes, Philip
Goodyear, Wayne
David*
Goulet Garneau, Yann
Grenon, Benoît
Grondin, JeanSébastien
Grypczynski, Xavier
Guay, Catherine
Guenaoui, Brahim
Guinard, Karine
Guy, Nicolas
Hallée, Jonathan
Hallis Springuel,
Michel
Harrison, Iain
Hausfather, Diego
Hidalgo-Salgado,
Stephany Gabriela
Hurtado Giles, Miguel
Angel
Inacio, Hugo Alexandre
Inaekyan, Karine
Iordache, Iulian
Izadi Lybidi, Hossein
Jacques, Jascha
Janusauskas, Daniel
Jean, Alexandre
Jean, Alexandre
Jean, Simon
Jeanbart, Karl
Joanisse-Clément,
Raphaël
Jobin, Andréanne
John Hunt, Andrew
Leighton*
Jolly III, John L.
Jones, Jimmy
Julian, Anne-Laure
Julien-Roy, Mathieu
Jutras, Alexandre
Kara, Simon
Karaniuk, Anatoli
Khalili, Malika
Klaoua, Karim
Koretski, Irena
Koskoletos, Stephen
Kot, Marcin Zdzislaw
Kouassi, Kouassi
Soualiho
Koufos, Katarina
Kounadi, Ballo
Labbé, Steve
Lacoursière, Patrick
Laflamme, Maxime
Laflamme, Patrick
Lagacé, Sébastien
Lahiani, Mohamed
Amine
Lakhssassi, Hicham
Lallier Couture, Sylvain
Lam Ching Wang,
Annabelle Marie
Lambert, Matthieu
Lamhamedi, Wissal
Landry, Jean-François
Langlois Demers,
Dominique
Lanoie, Gabrielle
Laporte, Marie-Soleil
Laroche, Alexandre
Larouche, Michaël
Larouche, Sindy
Lauzé, Richard
Lavoie, Annie
Lavoie, Patrice
Le Ny, Jérôme
Lefebvre, Guillaume
Lefebvre, Guillaume
Lefebvre, MarcAlexandre
Lemay, Alexandre
Lemelin, Mykaël
Lemieux, Alain
* Détenteur d’un permis temporaire pour un projet particulier (pour de plus amples détails, communiquez avec l’Ordre).
12 •
mai-juin 2015
•
Lemire-Lauzon, Maxime
Lepoutre, Maxime
Leroux, Jean-François
Letendre, Frédéric
Levesque, Marco
Levesque, Marie Claude
Lévesque , Mathieu
Lévesque , Vincent
Li, Diana
Lindstrom, Marc
Lingani, Toussaint
Loum, Moussa
Lower, Christophe
Luciano, Joanna
Ma, Jianqiang
Mageau-Béland, Pascale
Mailloux, Audrey
Mailloux, Maxime
Mailloux-Kéroack,
Gabriel-Étienne
Manai, Hana
Mandar, Julie
Manseau-Nguyen,
Alexandre
Marcil, Jean-Christophe
Marcil, Marie-Christine
Marcon, Guillaume
Marcotrigiano, Patrick
Marcotte, Guillaume
Marcotte, Jonathan
Marcoux, JeanSébastien
Martin, Benoît
Masabni, Ayham
Masson, Nicolas
Matar, Bachir
Mc Duff, Marc
McSween-Cadieux, Ilka
Melançon, Mathieu
Ménard, Pierre
Mereb, Carole
Métivier, Alain
Michel, Garry
Migneault, Carol
Miville-Deschênes,
Philippe
Monier, Joseph
Montinor, Roosevelt
Montpetit, Philippe
Montpetit-Brunet,
Mathieu
Morgan, David
Morin, Simon-Pierre
Avis de décès du 14 février au 16 avril 2015
(période de réception des avis)
Roche, Stéphane
Routhier, David
Roy, Mathieu
Roy, Rémi
Roy, Thomas
Samson, Geneviève
Saunders, Gregory
James*
Savard, Alexandre
Savary, Jérôme
Schrader, Ernst Ulrich
Schüller, Matthias*
Seguin, Justin
Senécal-Léonard,
Geneviève
Senneville, Marc
Sicard, Kevin
Simard, David
Simard, Martin
Simon, Constantin
Dan
Sinave, Benoit
Sirignano, Adam
Sirois, Marie-Eve
Siryachenko, Oleg
Skorobogatiy, Maksim
Soliman, Aleya
Soplopuco Moncada,
Hiram Nelson
Soto Basurto, Danny
Jose
Souhail, Jalila
Staco, Jasmine
St-Hilaire, Philippe
Stiles, Lucas*
Strelzyk, Conrad
Taktak, Ahmed Raef
Talbot, Yan
Taouaf, Abdessalam
test, test
Thai, Tung
Thériault, Martin
Thériault, Mathieu
Thériault Tanguay,
Gabriel
Thériault-Tremblay,
Patrick
Thiam, Papa Masseck
Tirca, Alexandru
Tom, Madavine
Topalian, Serge
Touchette-Lacasse,
Ariane
Tremblay, François
Tremblay, FrançoisFrédéric
Tremblay, Jaëlle
Tremblay, Nicolas
Tremblay, Véronique
Tremblay-Juneau,
Collin
Truong, Jessica
Turcotte, Charles
Turgeon, François
Turgeon, JeanSébastien
Vaillancourt, Jimmy
Vaillant, Jean-Philippe
Valiquette, Fanny
Vallières, Nicholas
Vasiliu, Anca-Viviiana
Vernet, Alexandre
Villamizar Gonzalez,
Daniel Alexander
Villeneuve, Eric
Villeneuve, François
Vincent, Manon
Vivian Elena, Otero
Hernandez*
Vo Thang, Thanh-Thuy
Vuong, Jason
Wang, Zhongjun*
Wiebe, Alexandre
Yesufu, Wasiu
Youssouf Farid,
Houssein
Zacharewych,
Anthony
Zahmatkesh, Bahar
Zaiu, Florin Daniel
L’Ordre des ingénieurs du Québec offre ses sincères
condoléances aux familles et aux proches des ingénieurs
décédés suivants :
Nom
PrénomDomicile professionnel
Dubé
L’Espérance
Labbé
Hamel
Lamarre
Beauchemin
Seline
Fazio
Anger
Liva
Bisson
Dainius
Cardin
Striet
Biron
Fernet
Galarneau
Lucas
MacKinnon
Verdy
Martineau
Lebel
Richard
Chinerman
Gagnon
Gaudette
Arthur
Suzanne
Jocelyn
Pierre
Daniel
Gendron
W G
Paul P
Claude B
Italo
Denis
E A
Louis
Yehuda
Paul E
Catherine
Serge
Marc
Gordon
Jean
René
Pierre
Lévi
Simon
Benoit
Jean-Guy
Québec Montréal
Québec
Boucherville Saint-Bruno-de-Montarville
Saint-Laurent
Sutton
Montréal
Flers
Sherbrooke
Montréal
Dollard-des-Ormeaux
Sorel-Tracy
Côte Saint-Luc
Lévis
Montréal
Saint-Bruno-de-Montarville
Rouyn-Noranda
Montréal
Outremont
Montréal
Montréal
Longueuil
Pointe-Claire
Québec
Saint-Bruno-de-Montarville
Pour nous informer du décès d’un membre, veuillez écrire à l’adresse suivante : [email protected]
Quelques précisions
PLAN remercie Elipto, qui a fourni les prises de vue de
drones dans l’article « Les drones s’envolent au Québec »,
publié dans l’édition de mars-avril 2015. D’autre part,
voici quelques précisions à propos de cet article.
–Opérer un drone au Québec demande une expertise en
technologie et en pilotage, ainsi qu’un Certificat d’opé­rations
aériennes spécialisées (COAS) de Transports Canada.
–Une entreprise peut exploiter un drone sans être exploitant
conforme, soit en obtenant un COAS, soit sans COAS dans
les limites des exemptions prévues par Transports Canada.
–Le système de vol d’un drone n’est pas entièrement auto­
ma­­tisé. Les machines, sauf équipement spécial, nécessitent un pilote.
– Dans certains cas, un drone ne peut voler à moins de 150 m
d’une personne, d’un
animal, d’un bâtiment
ou d’un véhicule. Il
est toutefois possible
d’opé­­rer à moins de
30 m en obtenant
un COAS.
•
mai-juin 2015
• 13
Drone Ellipto
Morin, Stéphanie
Mostafavi, Mir Abolfazl
Mouslim, Lilas
Munoz Molero, José
Gregorio
Mushkatin, Evgenia
Nader, Marwan*
Nasralla, Fadi
Nault, Philippe
Navumenka, Andrei
Nimap, Bijan
Nowamooz, Ali
Olmer, Miroslav
Ortiz Monroy, Alvaro
Otken, Sabir
Ouellet, Jean
Pahlavan Pour,
Maryam
Paradis, Patrick
Paul, John Gary
Paulin, Nicolas
Pawelec, Jean-Michel
Pedneault, Simon
Pelletier, Guillaume
Pelletier-Rivard,
Hubert
Pépin, Mathieu
Pham, Hoang Minh
Phaneuf, Jocelyn
Picher, Frédérick
Pigeon, Dave
Plourde, Samuel
Poirier, Francis
Poirier, Jean-François
Poitras, Philippe
Poliquin, Rachel
Poupart Brunelle,
Mathieu
Proulx, Alexandre
Proulx, David
Psaradellis, Stella
Quinn, Peter
Rainville, Francis
Ranjan, Saumya
Reguigui, Nadia
Rendon Zapata, Diego
Richard, David
Riopel, Pierre-Luc
Rioux, Vincent
Riverin-Gaudreau,
Simon
Robert , Félix
Robitaille, Joël
Par Jocelyne Hébert, en collaboration avec Louis Tremblay, ing., directeur des Affaires professionnelles
encadrement professionnel
The English version of this column is available at
www.oiq.qc.ca/en/media/PLANmagazine/columns/Pages/default.aspx
Le garde-corps,
une responsabilité
de l’ingénieur
Le garde-corps, cette barrière à hauteur d’appui que
l’on installe, par exemple, sur les balcons, peut
sembler s’ajouter à la structure du bâtiment. En
réalité, il en fait partie, puisqu’il constitue un élément
de charpente. Et c’est à ce titre que le garde-corps
relève de la responsabilité de l’ingénieur, indique la
Régie du bâtiment.
E
n effet, depuis l’automne dernier, la Régie du bâtiment
communique avec les professionnels concernés, y
compris les ingénieurs, pour leur rappeler les mesures
à prendre en vue de prévenir les chutes accidentelles
causées par des garde-corps qui seraient non conformes
aux normes. À cette fin, la Régie a notamment publié un
communiqué (voir l’encadré) où sont mentionnées les
principales règles à suivre.
L’Ordre des ingénieurs appuie évidemment cette
démarche et demande aux ingénieurs dont le champ de
pratique inclut la pose de garde-corps de leur porter une
attention toute particulière à deux moments clés :
1. À la conception, l’ingénieur qui a le mandat de
concevoir les éléments de structure, notamment les
garde-corps et les attaches structurales, a la responsabilité
de s’assurer que le garde-corps choisi est conforme aux
normes, par exemple en exigeant dans son devis un
rapport ou une attestation de conformité du fabricant.
Au besoin, il peut aussi exiger que des tests soient
effectués en laboratoire ou par des experts en la matière.
14 •
mai-juin 2015
•
Le garde-corps est un élément
essentiel de la sécurité du
public. qui s’en approche et a
confiance dans sa résistance.
2. À l’installation, l’ingénieur qui a le mandat de
surveillance des travaux a la responsabilité de s’assurer
que le garde-corps est installé selon les spécifications
du fabricant et celles des plans et devis. Si des
modifications sont apportées, par exemple aux
ancrages, l’ingénieur doit s’assurer que celles-ci
n’affaiblissent pas la résistance structurale. En cas de
doute, il peut demander une confirmation de sécurité
signée par un ingénieur.
Rappelons que ces règles de pratique s’appliquent aussi
bien à un garde-corps permanent (ex. : un balcon) qu’à un
garde-corps temporaire (ex. : une plateforme temporaire),
même si ces derniers sont régis par des normes et des
codes différents.
Le garde-corps constitue un élément essentiel de la
sécurité du public : les personnes qui s’en approchent
prennent appui sur lui, parce qu’elles ont confiance dans
sa résistance. Les ingénieurs ont donc un rôle de premier
plan à jouer pour faire en sorte que cette barrière remplisse
entièrement ses fonctions.
Communiqué « Résistance structurale des garde-corps » de la Régie du bâtiment, (résumé)
Conception
Les concepteurs et manufacturiers ont l’obligation de
concevoir des garde-corps résistants aux charges
horizontales et verticales minimales spécifiées, et ce, à tout
endroit du garde-corps.
• Pour les bâtiments visés par la partie 9* du Code national
du bâtiment (CNB) 2005 modifié Québec, voir la soussection 9.8.8.
• Pour les bâtiments visés par la partie 3** du CNB, voir
l’article 4.1.5.15. Des exigences de résistance aux charges
causées par les séismes et les vents s’appliquent également.
Choix
Le concepteur, l’architecte ou l’entrepreneur doit s’assurer
que le garde-corps choisi a été mis à l’essai par un laboratoire
reconnu ou que sa résistance structurale a été calculée par
un ingénieur. Les documents fournis par le laboratoire ou
signés par l’ingénieur doivent attester de la résistance aux
charges prévues au CNB et inclure des dessins d’installation
décrivant les méthodes et les matériaux utilisés.
Installation
L’installation du garde-corps doit être faite comme stipulée
sur les dessins d’installation et avec les matériaux spécifiés.
Faites entendre
votre voix sur l’avenir
de notre profession :
Assistez à l’Assemblée
générale annuelle 2015
Le fait d’allonger l’espacement entre les ancrages ou les
poteaux, de diminuer la dimension des vis et des boulons
ou de modifier un matériau aura un impact sur la résistance
structurale du garde-corps : de nouveaux essais ou de
nouveaux calculs signés par un ingénieur membre de l’Ordre
des ingénieurs du Québec devront alors être effectués.
Précision
Les exigences de la RBQ peuvent différer de celles de votre
municipalité pour les bâtiments qui sont de sa compétence.
À vérifier avant d’entreprendre les travaux.
Pour consulter le communiqué intégral :
www.rbq.gouv.q.c.ca, section « Nouvelles »,
publié le 3 novembre 2014.
* C’est-à-dire un bâtiment ayant une aire de bâtiment d’au plus 600 m2 et
une hauteur d’au plus 3 étages qui abrite uniquement un ou quelquesuns des usages suivants :
•résidentiel
•établissement commercial
•établissement d’affaire
•établissement industriel à risque faible ou moyen
**Tous les autres bâtiments.
Tous les ingénieurs ont
rendez-vous le 11 juin
prochain à partir
de 17 h 30 au Palais
des congrès de Montréal !
•
mai-juin 2015
• 15
e Martine
Par
Gervaisavec la collaboration de Me Johanne Pinsonnault
Par MJocelyne
Hébert,
Éthique et déontologie
The English version of this column is available at
www.oiq.qc.ca/en/media/PLANmagazine/columns/Pages/default.aspx
Communiquer, à la base
du lien de confiance
Il arrive que le Bureau du syndic reçoive des demandes
d’enquête de la part de clients, notamment des particuliers
insatisfaits de leur relation avec l’ingénieur qu’ils ont
engagé. Ceux-ci se sentent lésés pour avoir payé des
services professionnels, sans avoir reçu l’attention à
laquelle ils croyaient avoir droit. Que faut-il en penser ?
Un ingénieur peut-il, par exemple, se contenter, une fois
le contrat signé, de se faire représenter par des ingénieurs
juniors, des techniciens ou d’autres employés ? Peut-il
choisir de ne répondre qu’aux appels et courriels qui lui
conviennent? Bref, peut-il fournir ses services, tout en
ayant peu de contacts, voire aucun, avec ses clients ?
Par définition, le professionnalisme inclut néces­sai­rement
l’établissement d’une relation de confiance entre l’ingénieur
et ses clients. Cette confiance doit s’établir dès les premiers
contacts et se maintenir jusqu’à la fin du mandat. C’est dire
que la relation entre les deux parties doit être de qualité et
empreinte de respect. Pour y parvenir, l’ingénieur se rendra
disponible et s’efforcera de communiquer efficacement.
Dans ses relations professionnelles, l’ingénieur a, entre
autres, le devoir d’informer et de conseiller ses clients1.
Cela signifie notamment :
• s’assurer que les clients comprennent et apprécient les
services fournis ;
• les rappeler dans un délai raisonnable ;
• respecter les échéanciers convenus, à moins de circons­
tances particulières ;
• répondre avec diligence aux interrogations du client.
L’ingénieur qui n’agit pas de cette façon risque d’être cité
en discipline et sanctionné.
16 •
mai-juin 2015
•
Répondre aux inquiétudes du client
Si le client semble inquiet, communiquer avec lui devrait être
une priorité de tout instant. Un surcroît de travail, parce que
l’on a accepté trop de mandats en même temps, n’autorise
pas un ingénieur à laisser son client sans nouvelle ou à le
mettre en relation uniquement avec un ingénieur junior ou
un technicien qui l’assiste dans l’exécution du projet.
Rappelons qu’en cours d’exécution, l’ingénieur doit aussi
communiquer rapidement avec son client si de nouvelles
données changent l’ampleur ou les modalités du contrat2,
par exemple des travaux ayant pris une nouvelle envergure,
un dépassement de coûts, un échéancier qui n’est pas
respecté ou la nécessité de mener de nouveaux travaux.
Cette obligation devrait être assumée par l’ingénieur
responsable du projet et non pas être déléguée sans motif
raisonnable à l’un de ses employés.
Une relation intuitu personæ
Où commence et ou s’arrête le devoir de s’impliquer
person­nellement auprès du client ? C’est à l’ingénieur de le
déterminer en tenant compte de la nature et du caractère
de chaque contrat, de chaque situation à gérer.
L’engagement de l’ingénieur à l’égard d’un client doit
prendre la marque de l’intuitu personæ, c’est-à-dire que
l’ingénieur doit s’adapter à chaque contexte particulier pour
en faire une relation personnelle et unique. C’est ainsi qu’il
créera un rapport de confiance, ingrédient clé du succès
de l’ingénieur.
1. Code de déontologie des ingénieurs, art. 3.02.02 et de 3.03.01 à 3.03.03
2 Ibid, art. 3.02.03.
AVIS
Avis de radiation
Conformément à l’article 182.9 du Code des professions (RLRQ, c. C-26),
avis est donné par la présente que, le 13 novembre 2014, le 30 janvier et
le 25 février 2015, le Conseil d’administration de l’Ordre des ingénieurs
du Québec a prononcé la radiation des membres dont le nom apparaît
ci-dessous, pour avoir fait défaut de se conformer aux obligations de la
formation continue obligatoire conformément à l’article 19 du Règlement
sur la formation continue obligatoire des ingénieurs.
Cette décision est en vigueur depuis le 17 novembre 2014, les 2 et
27 février 2015.
Nom
Prénom
Domicile professionnel
Abi Karam
Walid
Abu Dhabi
Afif
ChristianePasadena
Bégin PierreSainte-Thérèse
Boumehdi AbdelazizSaint-Constant
Cao
MarcelMarkham
ChénardPierre Bromont*
ChouakiMehdiRoxboro
Cotugno
Michael Dino
Montréal
Damlaj HusseinSaint-Laurent
Dubé
JonathanMontréal
El Alami
Said
Baie-D’Urfé*
FalardeauDavid Verdun
FrantzeskakisPetros
Dearborn
Gélinas DavidMontréal
HamtakPeter Beaconsfield
JanelleLuc Magog
Lamy MartineMontréal
LatulippeFrancisLongueuil
Maltais
AlexandreCharlesbourg
Ndiaye
Djiby Oumar
Montréal
Nguyen
Tat Toai
Québec*
Nistor IoanOttawa
Pratte SylvainMontréal
Raby
Louis-MichelSaint-Laurent
Rizk RoyPointe-Claire
Ross PierreSaint-Hubert
Roy AndréMontréal
Sauriol
GuillaumeSaint-Jean-sur-Richelieu
Scattolin FernandoMontréal
St-GelaisLangis Sept-Îles
Tiron
Marius-AlinMontréal
Villacis RenéGuayaquil
ERRATUM
Veuillez noter que dans l’édition de mars-avril 2015, une erreur
s’est glissée dans le présent avis.
La date d’entrée en vigueur de la limitation est le 17 avril 2015.
AVIS DE LIMITATION DU DROIT D’EXERCICE
Conformément à l’article 182.9 du Code des professions (RLRQ., c.
C-26), avis est donné par la présente que, le 15 janvier 2015, M. MarcAndré Legault, ing., dont le domicile professionnel est situé à SaintJean-sur-Richelieu, province de Québec, a fait l’objet d’une décision du
Comité exécutif de l’Ordre des ingénieurs du Québec relativement à son
droit d’exercice, à la suite des recommandations du Comité d’inspection
professionnelle, à savoir :
Géotechnique
« DE LIMITER, jusqu’à ce que le stage de perfectionnement soit complété avec succès, le droit d’exercice de l’ingénieur Marc André
Legault dans le domaine ou lié au domaine de la géotechnique, en lui
interdisant de poser quelque acte professionnel que ce soit, notamment de donner des avis, consultations, préparer des rapports, calculs, études, dessins, plans, devis, cahiers des charges et d’inspecter
des travaux dans ce domaine. »
Cette limitation du droit d’exercice de l’ingénieur Marc-André Legault
sera en vigueur à compter du 19 mars 2015.
Cette limitation du droit d’exercice de l’ingénieur Marc-André Legault
est en vigueur à compter du 17 avril 2015.
Montréal, ce 17 février 2015
Me Louise Jolicoeur, avocate, MBA, ASC
Médiatrice accréditée
Secrétaire de l’Ordre des ingénieurs du Québec
AVIS DE radiation
Veuillez communiquer avec le Service de l’inscription (Montréal :
514 845-6141 ; extérieur : 1 800 461-6141 ou par courriel : inscription@
oiq.qc.ca) afin de vérifier si les personnes dont le nom n’est pas suivi
d’un astérisque ont régularisé leur situation depuis le 20 mars 2015.
Conformément à l’article 182.9 du Code des professions (RLRQ, c.
C-26), avis est donné par la présente que, le 12 février 2015, en
vertu du second alinéa de l’article 55.3 du Code des professions,
le Comité exécutif de l’Ordre des ingénieurs du Québec a radié du
tableau de l’Ordre M. Luc Lemay, dont le domicile professionnel
est situé à Saint-Mathias-sur-Richelieu, province de Québec,
pour avoir fait défaut de fournir un document ou un renseignement jugé nécessaire pour l’application de l’article 55.1 du Code
des professions.
Veuillez communiquer avec le Service de l’inscription (Montréal :
514 845-6141 ; extérieur : 1 800 461-6141 ou par courriel : inscription @oiq.qc.ca) afin de vérifier si M. Luc Lemay a régularisé sa
situation depuis le 12 février 2015.
Montréal, ce 20 mars 2015
Montréal, ce 13 février 2015
Me Louise Jolicœur, avocate, MBA, ASC
Me Louise Jolicoeur, avocate, MBA, ASC
Médiatrice accréditée
Secrétaire de l’Ordre des ingénieurs du Québec
* Lorsque le nom d’une personne est suivi d’un astérisque, cela
signifie qu’elle s’est réinscrite depuis la radiation et est maintenant
membre en règle de l’Ordre des ingénieurs du Québec.
Médiatrice accréditée
Secrétaire de l’Ordre des ingénieurs du Québec et directrice des Affaires
juridiques
•
mai-juin 2015
• 17
s portraits – Parcours de femme
L’art d’accorder
ses passions
Ingénieure et violoniste de talent, Nayiri Piloyan s’épanouit entre
deux mondes que tout oppose. Son bonheur personnel dépend de
cet équilibre entre la créativité musicale et la rationalité du génie.
Par Clémence Cireau
«M
on grand-père maternel a fui
l’Arménie durant le génocide. À 11 ans, les Ottomans ont tué son
père devant ses yeux. Avec sa mère et ses
frères et soeurs, il est parti à pied dans le
désert syrien. Son petit frère de un an est
mort de maladie en chemin. Après avoir
souffert de famine et de déshydratation,
sa mère s’est assise sous un arbre avec sa
sœur de trois ans. C’est la dernière vision
qu’il a d’elles. Elles se serraient l’une contre
l’autre, dans une dernière étreinte. Il a
poursuivi la route jusqu’au Liban avec ses
deux autres sœurs », retrace Nayiri Piloyan,
Libanaise d’origine arménienne, arrivée à
Montréal à l’âge de 12 ans. « Ma famille a
quitté le Liban à cause de la guerre. Ma
mère me racontait souvent l’histoire de
son père. Quand elle était petite, il
l’emmena dans le désert. Ils ont cherché
pendant des heures l’arbre où sa mère
avait renoncé à la fuite. À son retour à
Beyrouth, mon grand-père a fait bâtir une
église à la mémoire de ses ancêtres. »
Nayiri conte son histoire tandis que sont
commémorés cette année les 100 ans du
génocide arménien.
Un choix cartésien
Diplômée en génie électrique à l’École
Polytechnique de Montréal, Nayiri travaille
depuis 2011 dans les services immobiliers
de Bell. Elle dirige l’équipe de gestion du
portefeuille du parc immobilier. « Nous
nous chargeons d’assurer la sécurité des
bâtiments et la fiabilité des réseaux, en
répondant aux normes environnementales. »
18 •
mai-juin 2015
•
« Je vois beaucoup de similitudes
entre la musique et le génie.
Mais j’ai tout autant besoin de la
liberté artistique que de la stabilité et de la pensée rationnelle
du génie. L’équilibre entre les
deux est très sain. »
EN CONFIANCE
SUR TOUTE
LA LIGNE
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Avec plus de 100 millions de dollars de budget annuel,
Nayiri Piloyan trouve son adrénaline quotidienne dans
la haute responsabilité du poste. Elle partage son énergie
avec son autre passion : la musique classique. Elle est
altiste dans le Quatuor Rhapsodie. Elle joue comme
violon solo au sein de l’Imperial Chamber Orchestra ainsi
que de l’Ensemble Sinfonia de Montréal, et elle est membre de plusieurs autres ensembles. Un talent qu’elle développe depuis l’âge de 4 ans. « Il est très difficile de vivre
de la musique. J’ai fait un choix cartésien pour avoir une
famille. J’ai opté pour le génie, car j’ai toujours aimé les
chiffres. Je m’accomplis dans mon travail, mais ma vie
serait vide sans la musique. Je refuse que le violon se
limite à un loisir. Après mon baccalauréat en génie, j’ai
effectué un baccalauréat en musique à l’Université de
Montréal. Je suis probablement une des rares membres
de l’Ordre des ingénieurs du Québec à appartenir à la
Guilde des musiciens et musiciennes du Québec. »
Similitudes et complémentarités
Tout comme Einstein attribue son génie à sa pratique
musicale, Nayiri pense que l’apprentissage d’un instrument permet de développer la mémoire, la concentration et la créativité nécessaires à un travail de qualité.
« Je vois beaucoup de similitudes avec le génie. Il faut
une rigueur, mais aussi une vision plus libre pour exceller dans les projets. J’ai la chair de poule à la fin d’un
concert, tout comme une grande satisfaction à la
conclu­sion des opérations de Bell. La différence, c’est
que cette satisfaction est plus diffuse en génie. La scène
me procure plus d’adrénaline. La musique trouve de
l’ordre dans le désordre. Les musiciens ont souvent des
discussions plus “flyées” que les ingénieurs. Mais j’ai
tout autant besoin de la liberté artistique que de la
stabilité et de la pensée rationnelle du génie. L’équilibre
entre les deux est très sain. » Ses collègues s’intéressent
de prés à son talent. Plusieurs assistent régulièrement
à ses concerts. « Mon mentor Réal Primeau, m’a avoué
que le violon avait été le petit plus lors de mon entretien
d’embauche. Un jour, au retour d’une répétition, je me
suis arrêtée sur le chantier dont je m’occupais. À la
pause des travailleurs, j’ai sorti mon violon et j’ai joué
un morceau tzigane, Czardas, du compositeur italien
Vittorio Monti. On m’en reparle encore ! »
•
mai-juin 2015
• 19
comités régionaux
Par Clémence Cireau
Des bénévoles engagés
Les comités régionaux assurent une présence
active de l’Ordre dans les régions du Québec.
Ainsi, l’Ordre travaille en étroite collabo­ra­
tion avec des membres bénévoles qui s’impli­
quent dans leur région. PLAN vous invite à
faire la connaissance de quatre d’entre eux.
Né il y a 35 ans à Montréal,
Roberto Palmieri, ing., est
le pre­mier d’une famille
originaire d’Italie à naître
sur le terri­toire canadien.
Diplômé en 2008 en génie
des opérations et de la
logistique, il a d’abord tra­
vaillé chez Pratt & Whitney
Canada, avant de pour­suivre
sa carrière dans diverses grandes multi­nationales.
Roberto Palmieri s’implique bénévolement dès la création
des nouveaux comités régionaux. Il endosse le poste de
président, poste auquel il est reconduit pour un second
mandat, en janvier dernier. « J’ai eu des mentors qui m’ont
guidé, inspiré et offert beaucoup de temps. Je souhaite
redonner cette chance aux plus jeunes. » Passionné, Roberto
Palmieri s’intéresse au volet Promotion de la profession.
« Dès que je peux, je visite des écoles afin d’expliquer aux
élèves que le métier d’ingénieur est le plus beau du monde.
Le génie est partout. Peu importe ce que l’on touche, ce
que l’on consomme, il y a eu un ingénieur qui s’est posé
des questions pour que cela existe. Les ingénieurs changent
nos vies. »
Les comités régionaux prennent le pouls de leur région.
« À Montréal, notre plus bel atout est la diversité culturelle,
visible dans les écoles et les activités de réseautage.
Certains sont arrivés avec une valise pour seule richesse.
Tout comme mes parents. » Le rôle du comité est d’adapter
les activités et les formations aux besoins des membres
de la région.
Houssem Sfaxi, ing., FIC,
président du comité régional
de l’Estrie, souhaite conso­
lider la commu­nauté locale
des ingé­nieurs. Selon lui, la
région a tout d’un pôle
d’ingé­nierie majeur, mais le
sentiment d’appartenance
doit être renforcé.
20 •
mai-juin 2015
•
Houssem Sfaxi a passé les 15 dernières années en Estrie.
Tunisien d’origine, il s’est établi à Granby, il a obtenu une
maîtrise en sciences appliquées en génie civil à l’Université
de Sherbrooke en 2002. En février dernier, il a amorcé un
changement de carrière pour intégrer l’entreprise
montréalaise NCL Envirotek en tant que directeur
technique en ingénierie des sols et matériaux. Il tient
toutefois à rester attaché aux Cantons-de-l’Est en y
demeurant pour encore longtemps.
« En Estrie, la principale contrainte pour regrouper les
membres est l’étendue de notre territoire. Nous avons
aussi des difficultés à trouver du financement. Les
ressources sont limitées, malgré un potentiel énorme. En
plus de nombreuses PME à la fine pointe de la technologie,
plusieurs pôles technologiques, comme le Centre de
collaboration MiQro innovation (C2MI) de Bromont,
dynamisent l’économie régionale. À Sherbrooke, il y a
également quelques grandes firmes de génie-conseil. Et
que dire de nos vignobles, uniques au Québec. »
Très fier de porter le suffixe ing. ainsi que le titre de
président du comité, Houssem Sfaxi veut renforcer les liens
entre les 3 000 ingénieurs de sa région. « Pour être unis,
les ingénieurs doivent se rencontrer. Le défi des comités
locaux est d’organiser des activités attrayantes pour que
les gens prennent la peine de se déplacer. Certaines
activités offertes à Montréal ne fonctionnent pas ici, et vice
versa. Par exemple, nous avons organisé une visite du
Laboratoire intégré pour le béton et les structures de génie
civil à l’Université de Sherbrooke. À Montréal, personne ne
croyait que ça intéresserait les gens ; pourtant, l’activité fut
un franc succès. »
Louise Audy, ing., est origi­
naire de La Tuque. Après
ses études à Trois-Rivières,
elle est employée à la
centrale nucléaire de
Gentilly par Hydro-Québec.
Elle y a terminé sa carrière
comme chargée de forma­
tion et de projets spé­ciaux.
Jeune retraitée, elle décide
en 2013 de relever le défi
de la présidence du comité régional Mauricie–
Centre-du-Québec. « J’ai du temps à offrir. Ce béné­
volat est une continuité de mes activités à l’Ordre. »
L’industrie de la région a subi de nombreuses transfor­
mations ces dernières années. La centrale nucléaire de
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DEPUIS 2013, MITSUBISHI ELECTRIC A INTRODUIT LE
PREMIER SYSTÈME MODULAIRE À DÉBIT DE RÉFRIGÉRANT
VARIABLE (DRV) AU MONDE DISPONIBLE EN 575 VOLTS
Que ce soit pour de nouveaux bâtiments ou pour un remplacement,
nécessitant seulement 2 tuyaux de réfrigération, notre nouveau
système DRV requiert moins de composantes que les systèmes
conventionnels. Il réduit aussi considérablement les coûts d’opération
et d’entretien. Mieux encore, sa tension d’alimentation de 575 volts
élimine dorénavant l’utilisation de coûteux transformateurs.
De plus, en raison de sa configuration modulaire, aucune
grue n’est requise lors de sa mise en place à l’intérieur du
bâtiment. En fait, notre système DRV 575 volts est tellement
compact, qu’il peut s’intégrer à tout design tout en réduisant
les coûts d’installation.
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changé les règles du jeu.
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comités régionaux
Gentilly a arrêté sa production à la fin de décembre 2012.
Le secteur des pâtes et papiers est en déclin. Ces deux
pôles étaient les plus importants employeurs de la région.
« Les ingénieurs ont dû s’adapter aux changements du
marché du travail. Plusieurs ont dû réorienter leur carrière
ou quitter la région. »
Le comité fédère les ingénieurs autour d’activités de
réseautage. « Le tournoi de golf est une tradition depuis
sa création il y a au moins quarante ans. Il connaît toujours
le même succès. Midi-pizza, notre activité de promotion
de la profession auprès des jeunes du niveau collégial a
bien marché. Nous avons aussi participé à une journée
thématique pour les jeunes filles au camp d’été Génitrucs. »
La région s’étend de La Tuque à Saint-Hyacinthe. « C’est
un travail constant pour que les ingénieurs qui habitent
ces deux régions se sentent appartenir au même groupe.
La loi canadienne anti-pourriel, entrée en vigueur le 1er
juillet 2014, présente aussi un défi supplémentaire sur le
plan des communi­cations avec les ingénieurs. »
Louise Audy souhaite rester dans le comité le temps de
préparer la relève. « Les comités sont composés de sept
personnes. Nous ne sommes que six. Malheureusement, nous
recevons peu de candidatures. C’est regrettable, car ces
comités font la richesse de l’Ordre des ingénieurs du Québec. »
Michel Paradis, ing., prési­
dent du comité Québec–
Chaudière-Appalaches,
s’est donné pour principale
mission de déve­lopper des
formations suscep­tibles de
plaire aux ingénieurs de sa
région.
« Certains se plaignent de ne pas toujours être bien
repré­sentés par l’Ordre des ingénieurs du Québec. Ça m’est
déjà arrivé aussi. Alors, j’ai décidé d’agir au lieu de parler.
Je me suis impliqué pour apporter ma contribution et
participer à un réel changement. » Michel Paradis est
président du comité régional Québec–Chaudière-Appalaches
depuis sa création en 2013. Originaire du Saguenay, il a
fait un baccalauréat à l’Université du Québec à Chicoutimi,
puis une maîtrise en géologie et génie civil à l’Université
Laval. Depuis 1999, il travaille dans le domaine du génie
routier au ministère des Transports du Québec.
La région de Québec–Chaudière-Appalaches rassemble
plus de 8 000 membres. Les activités de promotion de la
profession ne manquent pas. « L’année dernière, nous
avons effectué plus de 30 visites dans des établissements
scolaires pour susciter l’intérêt des jeunes pour le génie. »
Le volet Formation est le grand défi du comité. « L’Université
Laval et d’autres organismes de formation proposent déjà
de nombreuses formations pour les ingénieurs. Nous
devons donc être novateurs pour organiser des activités
de formation qui se démarquent. Le comité élabore
actuellement une formation-conférence concernant les
outils technologiques qui facilitent le travail des ingénieurs,
une activité de formation qui s’adresse aux personnes
sachant déjà les utiliser. Par exemple, les participants
verront comment optimiser l’utilisation d’une tablette
tactile, au bureau et sur le chantier. »
Pour Michel Paradis, la clé pour adapter l’offre de formation
est de connaître les différents groupes d’ingénieurs de la
région. « À Québec – contrairement aux idées reçues –, la
majorité des ingénieurs ne travaillent pas dans les ministères.
Cependant, avec les évènements des dernières années qui
ont secoué les domaines du génie et de la construction,
l’intérêt de poursuivre sa carrière dans la fonction publique
se fait de plus en plus sentir. Notre région a un des plus bas
taux de chômage en ingénierie. Nous devons orienter nos
activités de formation et de réseautage en fonction des
besoins de notre clientèle, tout en couvrant le vaste territoire
que représente le comité régional. »
Merci aux commanditaires qui contribuent au succès des activités régionales de l’Ordre des ingénieurs du Québec !
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22 •
mai-juin 2015
•
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Le génie pluriel
de la construction
en bois
D
Construire en bois des immeubles,
des centres sportifs, des écoles…
ne sera bientôt plus une curiosité
ni une exception. Les projets se
multiplient et, à l’Université Laval,
la Chaire industrielle de recherche
du Conseil de recherches en sciences
naturelles et en génie du Canada
sur la construction écoresponsable
en bois (CIRCERB) y consacre ses
efforts.
Par Valérie Levée
24 •
mai-juin 2015
•
isposant d’un budget de 5 millions de dollars pour 5 ans, le
professeur et titulaire de la
Chaire Pierre Blanchet entend bien élabo­
rer 50 projets de recherche rassemblant
étu­diants, professeurs universitaires, ingénieurs, industriels, architectes autour de la
construc­tion en bois.
Si le matériau bois est la pierre angulaire
de la Chaire, les activités de recherche s’éten­
dent sur toutes les phases du cycle de vie
d’un bâtiment : la conception, la cons­truc­
tion et l’utilisation, avec d’inévitables interconnexions, les trois phases étant inter­dépendantes.
En effet, dès la conception se prennent des
décisions sur les matériaux, les systèmes
constructifs, les équi­­pements mécaniques,
etc., qui influen­ceront les travaux sur le
chantier et la performance environnementale du bâtiment une fois construit. En
consé­quence, la Chaire est un exemple
d’interdisciplinarité où s’entre­mêlent génie
du bois, génie civil, génie mécanique et
même génie industriel.
En matière de construction durable, la
certification LEED devient un incontour­
nable. Aussi les concepteurs intègrent-ils
dans leurs projets les éléments qui donneront des points pour obtenir la certification. Mais cette certification ne garantit pas
nécessairement la performance environ­ne­
mentale du bâtiment. C’est pourquoi un
projet de recherche en génie civil consiste
à effectuer des analyses de cycle de vie sur
des bâtiments certifiés LEED pour vérifier
si les choix de conception effectués sur la
base de la certification LEED sont un bon
indicateur de la performance environne­
mentale du bâtiment.
Plusieurs projets de recherche portent
évidemment sur le bois lui-même, par
exemple son vieillissement, ses performances
acoustiques. Or l’acoustique dépend de
l’assemblage des composants de bois dans
la structure et interpelle l’ingé­nieur civil,
mais c’est aussi un phénomène vibratoire
qui intéressera l’ingénieur en mécanique.
Sur les chantiers, le regard de l’ingénieur
industriel permettra d’optimiser la gestion
des matériaux, de la machinerie, des corps
de métiers, des déchets… « Il y a beaucoup
de pertes de sous dans les chantiers, cons­tate
Pierre Blanchet, et un potentiel incroyable
d’amélioration. »
Enfin, en ce qui concerne la phase d’utili­
sa­tion du bâtiment, l’empreinte environne­
mentale dépend, entre autres, de la
consommation énergétique et de la durée
de vie du bâtiment. « Un bâtiment en bois,
c’est un stock de carbone, rappelle Pierre
Blanchet. On a tout intérêt à le laisser dans
le bâtiment. » D’où des recherches pour
protéger le bois et prolonger la vie des bâtiments. Quant à la consommation énergétique, elle est du ressort de l’ingénieur en
mécanique, qui aura à maximiser la performance énergétique du bâtiment en fonction
des équipements de chauffage, de climatisation, de ventilation. Mais il croisera le
chemin de l’architecte, qui prônera plutôt
des systèmes de ventilation et de chauffage
passifs. « On ne peut pas faire les projets en
« Un bâtiment en bois, c’est un stock de carbone.
On a tout intérêt à le laisser dans le bâtiment.
D’où les recherches pour protéger le bois et
prolonger la vie des bâtiments. »
L’ingénieur civil étudiera aussi les systèmes
constructifs et notamment la résistance des
structures de bois aux séismes, de même
que le comportement de structures hybrides
bois-béton.
Pierre Blanchet
travaillant indépendamment les uns des
autres », tient à préciser Pierre Blanchet.
Le confort et la performance énergétique,
la contribution du génie mécanique
Louis Gosselin, ing., est professeur au
département de génie méca­nique de l’Uni­
ver­sité Laval. Il pilote actuellement trois
projets de recherche au sein de la CIRCERB.
« Si on utilise plus de bois dans un bâtiment, ça change la masse thermique, donc
la dyna­mique thermique, et cela aura un
impact sur le design des systèmes de
chauffage », explique-t-il. Or, on n’a pas
encore beaucoup étudié la masse thermique
du bois, c’est-à-dire son potentiel à emmagasiner la chaleur et à la restituer. « Les
ingénieurs sont habitués à gérer la masse
thermique du béton, mais pas celle du bois »,
soutient Pierre Blanchet. Un des projets de
•
mai-juin 2015
• 25
explorer
la Chaire est un exemple d’inter­
disciplinarité où s’entremêlent génie
du bois, génie civil, génie mécanique
et même génie industriel.
recherche de Louis Gosselin, consiste à
modéliser les bâtiments en bois pour optimiser la performance énergétique en fonction de la masse thermique des éléments
en bois et du design architectural.
Un autre projet doit comparer l’influence
du système constructif sur l’efficacité énergétique. L’expérience se déroule à la Cité
Verte à Québec, où deux bâtiments jumeaux
sont en construction. Ils ont la même taille
et le même volume, mais l’un est en ossa­
ture légère et l’autre en panneaux de bois
massif. Des instruments permettront de
mesurer la température, l’humidité, les
transferts de chaleur à travers les surfaces,
CH
AN
GER
Louis Gosselin, ing.
les déplacements d’air à travers la hotte de
la cuisine ou le système de ventilation de
la salle de bain et même les fenêtres quand
elles sont ouvertes.
Et parce que dans un bâtiment idéal
l’efficacité énergétique ne peut pas être traitée isolément, Louis Gosselin travaille aussi
sur un projet qui vise à concilier la consommation d’énergie avec l’éclairage naturel et
l’esthétique pour offrir à l’occupant le meil­
leur confort possible. t
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11
MAI
2015
Présenté par :
DÈS 17H
INVITÉS SPÉCIAUX
26 •
mai-juin 2015
•
M. Martin Coiteux
M. Christian Dubé
Président du Conseil
du trésor
Premier vice-président
Québec à la Caisse de dépôt
et placement du Québec
SUBSTANCE
VOTRE ACTUALITÉ
SCIENTIFIQUE
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sur substance.etsmtl.ca
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supérieure
Université du Québec
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la conception et l’utilisation des produits
du bois dans la construction.
Photo : Stéphane Groleau
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Une tour de 40 m
en bois au Québec
28 •
mai-juin 2015
•
Elle dressera ses 40,9 m et
ses 13 étages dans l’éco­
quartier en devenir de
la Pointe-aux-Lièvres à
Québec et sera pour un
certain temps la plus haute
tour en bois en
Amérique du Nord.
Par Valérie Levée
O
rigine, c’est son nom, sera cons­
truite par le consortium NEB,
composé du constructeur EBC
inc., de Nordic Structures Bois et du promoteur immobilier Synchro. Origine ne sera
pas la plus haute tour en bois du monde,
car, en Norvège, une tour de 14 étages et
d’une hauteur de 49 m est déjà en construction. Mais David Croteau, qui est ingénieur
civil et vice-président Ingénierie opérations
à Nordic Structures Bois, tient à nuancer :
« Le bâtiment sera tout en bois. En Europe,
les projets en bois combinent souvent l’acier
ou le béton. »
Pour une construction d’une telle hauteur, il faut employer du bois d’ingénierie,
et plus particulièrement des poutres et des
colonnes de bois lamellé-collé ainsi que des
panneaux massifs lamellés-croisés (CLT,
pour cross laminated timber). Les bois
lamellés-collés sont obtenus par assemblage de lamelles de bois de section 1 x 2.
Ces lamelles proviennent des têtes d’épi­
nettes où les cernes de bois rapprochés
confèrent une forte capacité structurale.
Les panneaux de CLT sont formés d’une
superposition de planches de bois disposées
perpendiculairement pour conférer au panneau une stabilité dimensionnelle.
Des tels panneaux de CLT constituent
les murs porteurs extérieurs, les murs des
cages d’ascenseurs et d’escaliers et les
planchers. Ils ont une épaisseur de 131 mm
et 175 mm respectivement dans les murs
et les planchers. Dans les cages d’escaliers
de secours, leur épaisseur est de 175 à 245
mm, selon les étages. Des poutres de bois
lamellé-collé relient les murs et supportent
les panneaux des planchers.
La dimension des éléments de bois et
leur assemblage assurent que la tour résistera aux charges exercées par son propre
poids, au vent ou à un éventuel séisme
autant qu’un immeuble en béton. David
Croteau rappelle que la capacité en compression du bois Nordic Lam est de 33 MPa
contre 30 MPa pour un béton standard et
que « si on est capables de faire des tours
en béton qui tiennent debout, on est capables de le faire avec du bois également ».
Panneaux CLT
Le défi de la tour origine n’est pas sa hauteur
mais bien celui de démontrer qu’une struc­
ture en matériau combustible (bois) peut avoir
les mêmes performances qu’une structure en
matériaux incombustibles.
D’ailleurs, un des principaux défis de la
tour Origine n’est pas sa hauteur, mais de
faire la démonstration qu’une structure en
matériau combustible (bois) peut perfor­mer
au même titre qu’une structure en maté­riaux
incombustibles. La capacité structurale, la
résistance au feu, le confort d’occupation
sont quelques critères qu’il faut démontrer.
Le Code national du bâtiment limite à
quatre étages la hauteur des bâtiments en
bois. Au-delà de quatre étages, les concep­
teurs doivent élaborer ce qu’on appelle des
mesures équivalentes, démontrer que ces
mesures satisfont aux exigences du Code et
les faire approuver par la Régie du bâtiment
du Québec (RBQ). Pour les immeubles de
cinq et six étages, les concepteurs peuvent
s’appuyer sur les directives émises par la
RBQ. Mais au-delà de six étages, la démons­
tration reste à faire. En l’occurrence, et quel
que soit le matériau, un bâtiment de plus
de six étages doit offrir une résistance au
feu d’au moins deux heures. Nordic a donc
fait réaliser des essais dans les laboratoires
du Centre national de recherches du Canada,
à Ottawa. Des sections de murs et de plan­
cher ont été soumises au feu dans une fournaise pour vérifier qu’elles conservaient
leur capacité structurale pendant au moins
deux heures et aussi qu’aucune fumée ne
passait à travers. La démonstration est faite
et Origine pourra s’élever dans les airs. Mais
surtout, elle ouvre la porte à la cons­truction
d’autres tours, et Nordic a déjà des projets
sur la planche à dessin. t
David Croteau, ing.
•
mai-juin 2015
• 29
© philippe.poullaouec-gonidec _ 2011
s s’informer
Vous avez dit
« ouvrage d’art » ?
Les infrastructures sont souvent vues comme un mal nécessaire.
Les faire belles, leur donner un sens historique ou symbolique est une
stratégie efficace pour changer cette perception. L’artiste est-il le futur
associé de l’ingénieur dans la définition des grands projets d’équipement ?
Par Antoine Palangié
F
aire des calculs et couler du béton ne
suffit plus. Dans nos sociétés hyperdéveloppées, le cahier des charges des projets
d’infrastructures va bien au-delà des seules
considérations techniques, notamment en ce
qui a trait à l’esthétique. Même si le phéno­
mène n’est pas nouveau, la demande sociétale
pour un meilleur respect du cadre de vie est
en constante augmentation. « C’est parti­cu­
lièrement vrai au Québec, où le fait est encore
émergent. Le béton, c’est gris, et avec les
hivers que l’on connaît ici, les gens veulent
de la couleur, de l’éclatant sur les murs »,
considère Daniel Marchand, archéologue et
promoteur d’un ambitieux projet d’embel­
lissement de l’échangeur Turcot à Montréal
(voir p. 33).
Caroline Gagnon, professeure et directrice du baccalauréat en design de produits
à l’Université Laval, situe le virage québécois
30 •
mai-juin 2015
•
de la doctrine utilitaire vers la prise en
compte des impacts esthétiques en 1984,
avec la contestation d’une ligne à très haute
tension qui devait traverser le Saint-Laurent
à Lotbinière. « Les citoyens ont mis en avant
la dimension emblématique du fleuve, et
Hydro-Québec a dû finalement enfouir les
câbles », rappelle-t-elle. Une première au
Québec, et un signal fort aux donneurs
d’ordre d’intégrer systématiquement aux
projets la dimension de leur acceptation
sociale. « Le débat autour du pont Champlain,
en débordant dans le grand public, montre
que les gens cherchent de la beauté et du
sens pour cette traversée fluviale et cette
porte d’entrée majeure de la métropole », renchérit Philippe Poullaouec-Gonidec, professeur titulaire et directeur de la Chaire
UNESCO en paysage et environnement de
l’Université de Montréal.
Philippe Poullaouec-Gonidec
Art, architecture et ingénierie
Traditionnellement, l’architecte travaille
avec l’ingénieur pour veiller à l’aspect du
projet d’infrastructure et à son l’intégration
dans l’environnement. Pour certains comme
Daniel Marchand, il est temps de pousser
un cran plus loin en intégrant l’artiste à
l’équipe. « Ajouter du beau ajoute du bonheur, et c’est une expertise en soi, affirmet-il. L’artiste est un visionnaire, il est plus
à même de capter les remous de la société
et de les exprimer dans un objet, il donne
un supplément d’âme en plus de la beauté.
Depuis toujours, l’art fait avancer la société
et la technique; la technique pourrait à son
tour faire avancer l’art en lui donnant une
galerie en plein air. »
Caroline Gagnon et Philippe PoullaouecGonidec restent beaucoup plus réservés
quant à la valeur ajoutée de l’artiste en tant
que visionnaire. « Oui, l’artiste peut aider
l’ingénieur, dont ce n’est pas le cœur de
métier, à introduire du sensible dans la
conception d’un projet, admet Philippe
Poullaouec-Gonidec. Mais il faut que sa
sensibilité apporte une valeur sociale et
culturelle en trouvant un écho auprès des
citoyens, des élus ou des experts – ingénieurs,
architectes, designers – qui sont également
porteurs de visions pour la société. » Même
objection chez Caroline Gagnon, pour qui
l’expression très personnelle inhérente à la
démarche artistique est rarement pertinente pour la définition d’un équipement
utilisé par tous. « C’est avant tout le citoyen
qui doit être consulté dans la définition des
projets, car il est le principal dépositaire de
l’expérience humaine, estime-t-elle. Une
œuvre d’art ne vieillit pas non plus toujours
bien, alors que les grands projets sont conçus
pour durer. L’implication d’un artiste doit
dépendre de la nature du projet, notamment
de son ampleur, et de l’artiste lui-même. »
« Le rôle de l’ingénieur est d’encadrer
l’exaltation de l’artiste, de lui donner un
sens des réalités matérielles du projet et
de la limitation des ressources. »
Photos : Daniel Marchand
Choc des cultures ?
En outre, une collaboration fructueuse entre
l’ingénieur et l’artiste suppose d’accorder des
formations et des façons de faire très différentes. « Les deux doivent mettre de l’eau
dans leur vin, croit Daniel Marchand. Idéalement, l’architecte se place entre eux pour
faire tampon et pour faciliter la communication. Le rôle de l’ingénieur est d’encadrer
l’exaltation de l’artiste, de lui donner un sens
des réalités matérielles du projet et de la
•
mai-juin 2015
• 31
s’informer
limitation des ressources. » Selon Philippe
Poullaouec-Gonidec, se retrancher derrière
sa culture professionnelle est toujours contreproductif, l’artiste et l’ingénieur ne doivent
donc pas être renvoyés dos à dos. « Les deux
sont des créateurs de sens qui travaillent sur
un enjeu commun, la qualité du cadre de
d’un pont ou d’une bretelle d’autoroute n’est
donc pas un simple projet d’infrastructure,
c’est un projet d’aménagement du milieu
de vie. L’espace n’est pas neutre, les objets
qu’on y place ont toujours un sens, et il faut
absolument éviter la contradiction entre ce
sens et celui de l’espace qui l’entoure. Cette
© philippe.poullaouec-gonidec _ 2011
« Transformer un ouvrage d’art en œuvre d’art est
difficile. Plus l’artiste intervient tôt dans le projet,
meilleures sont les chances de réussite. »
vie, d’où de nombreuses synergies possibles,
mentionne-t-il. Pour réussir un projet aussi
complexe qu’une infrastructure majeure, il
faut d’abord en finir avec le travail en vase
clos, promouvoir les démarches qui facilitent l’inclusion des idées, le surpassement des
points de vue ou des a priori. »
Art en retard
Transformer un ouvrage d’art en œuvre
d’art est difficile, soutient Daniel Marchand.
Plus l’artiste intervient tôt dans le projet,
meilleures sont les chances de réussite.
« Quand l’artiste arrive en fin de processus,
l’intégration de son travail à l’infrastructure
n’est pas naturelle car il agit comme un
déco­rateur », indique Philippe PoullaouecGonidec. Même préoccupation chez Caroline
Gagnon, qui en appelle à un « changement
de paradigme », selon ses propres termes,
dans la conception même des ouvrages.
« Les infrastructures ont un impact sur le
milieu de vie, précise-t-elle. La construction
32 •
mai-juin 2015
•
question du sens doit intervenir dès
l’amorce de la réflexion, sous peine de faire
du cosmétique, et non de l’esthétique. »
La route est encore longue. S’il y a bien
quelques piliers de viaduc autoroutier
décorés de fresques à Québec et à Montréal,
il s’agit d’interventions sur de l’existant
dotées de financement de base. « L’offre
artistique québécoise n’est pas encore structurée de manière à travailler avec des ingénieurs, souligne Daniel Marchand. C’est
une démarche encore trop nouvelle chez
nous. » Le Canada n’a pas connu de projet
d’infrastructure associant un artiste dès sa
conception, confirme Philippe PoullaouecGonidec. Même en Europe, où la pratique
est plus avancée, la démarche intégrée entre
artiste, architecte et ingénieur est encore
expérimentale. Mais les choses changent,
lentement. « En 2002, les fonctionnaires du
ministère des Transports m’ont regardé
comme un extraterrestre, raconte Daniel
Marchand. Treize ans plus tard, je vois des
avancées à gauche et à droite. Les donneurs
d’ordre ont déjà entendu parler de projets
pilotes et montrent un peu plus d’intérêt.
Pour sa part, Philippe Poullaouec-Gonidec
constate également que, « dans nos sociétés
hypermédiatisées, les donneurs d’ordre
publics sont de plus en plus sensibles aux
réactions des citoyens et des médias. On ne
peut plus se satisfaire de la politique du
plus bas soumissionnaire. On doit miser
sur des processus comme les concours
pu­blics qui favorisent l’expression des idées
et des sensibilités, et la sélection de celles
qui sont pertinentes pour la société. »
Comme quoi, l’artiste contribue bien à
redé­finir les règles de l’art. t
Photo : Daniel Marchand
Rêver en couleurs
En 2002, Daniel Marchand travaille comme archéolo­gue
dans l’arrondis­sement du Sud-Ouest à Montréal, et stationne
sa voiture sous l’échangeur Turcot. « C’est dans l’ombre de
ce monstre que j’ai décidé de m’en occuper », raconte-t-il
en riant. Il conçoit alors l’am­­bitieux projet de peindre de
couleurs vives les parapets des bretelles de l’énorme complexe d’échan­­­­geurs aériens. « Je veux créer une autre
référence comme le Stade olympique, quelque chose que
l’on viendrait visiter ou que l’on visionnerait sur Google Maps
de partout dans le monde », explique-t-il. Un projet pas si
fou : Daniel Marchand a étudié dans le détail sa faisabilité
et a par exemple consulté des fabri­cants de peinture avant
de se lancer dans les démar­ches administratives.
C’est le début du marathon bureaucratique : il s’adresse
d’abord à la Ville de Montréal, qui l’envoie au ministère des
Transports du Québec (MTQ) dont dépend l’échangeur.
Une première rencontre au MTQ en
2003 laisse les ingénieurs manifestement perplexes. « Ils m’ont regardé
comme si j’étais une bibitte », plaisante Daniel Marchand. En 2004, il
obtient l’appui de Marcel Côté, candidat à la mairie de Montréal en
2013, puis tente d’aller chercher 11
artistes – un par bretelle –, avant
d’abandonner cette idée pour garanDaniel Marchand tir l’homo­gé­néité du projet.
En 2007, Daniel Marchand apprend
comme le reste du Québec que l’échangeur va être refait,
mais ne reste pas longtemps déstabilisé : quelle que soit
l’option retenue, son projet, qui inter­vient en finition, s’y
adaptera sans problème. Il gagne le soutien des riverains
de l’échangeur, de la mairie, des artistes et des organismes
communautaires du Sud-Ouest. « Ceux qui vivent là doivent avoir leur mot à dire », soutient-il. À chaque nouveau
gouvernement, il doit reprendre ses contacts au MTQ. Au
début de 2015, le MTQ l’a dirigé vers le consortium responsable du chantier. Depuis, les deux orga­nismes se renvoient
la balle, mais Daniel Marchand y croit toujours : « Avec ce
projet, nous avons ici une opportunité en or de transformer
un aménagement conventionnel en une réalisation hors
du commun. » Il en faudra plus pour l’empêcher de rêver
en couleurs. www.meandres.org
Assurance médicaments :
soyez bien couvert !
La Loi sur l’assurance médicaments du
Québec oblige les membres d’un ordre
professionnel à adhérer au contrat
d’assurance offert par celui-ci, s’ils ne
sont pas déjà couverts par un autre
régime privé.
En tant que membre de l’Ordre des ingénieurs
du Québec, vous devez souscrire au régime
collectif d’assurance médicaments négocié
par l’Ordre, si vous avez moins de 65 ans
et que vous n’êtes pas au chômage ou déjà
couvert par un régime d’assurance collective
ou d’avantages sociaux à titre :
• d’employé ;
• de conjoint ou conjointe ;
• de membre d’une autre association ou
d’un ordre professionnel offrant un
régime conforme à la loi.
Comme le prévoit la loi, les membres de
l’Ordre doivent également en faire béné­­fi­cier
leur conjoint ou conjointe ainsi que leurs
enfants à charge.
Par ailleurs, si vous êtes inscrit au régime
public, vous devez mettre fin à votre ins­crip­­
tion. Pour ce faire : www.ramq.gouv.qc.ca
Pour en savoir plus sur le programme
d’assurance médicaments et maladie mis à
votre disposition, veuillez communiquer avec
Sogemec Assurances au 1 800 361-5303 ou
au 514 350-5070, ou consulter le site
Internet www.sogemec.qc.ca en cliquant sur
l’onglet « ingénieur ».
•
mai-juin 2015
• 33
s s’informer
Des réunions
« sans papiers »
dans les
comités régionaux !
Vos réunions se suivent et se ressemblent ? Chaque fois, il
vous semble avoir une masse de documents à imprimer, à
transporter, à empiler sur votre table de travail et à compulser pour vous y préparer ? C’est que vous ne siégez pas
à un comité régional de l’Ordre des ingénieurs du Québec !
Par Jocelyne Hébert
E
n effet, depuis leur mise sur pied il y a environ
un an et demi, les 8 comités régionaux de
l’Ordre peuvent organiser et tenir des réunions sans
papiers, c’est-à-dire dont tous les documents – de
l’ordre du jour au procès-verbal, en passant par les
documents d’information les plus divers – sont informatisés. Eh oui, l’ère prénumérique s’apprête à quitter aussi la salle de conférences!
34 •
mai-juin 2015
•
Photo : Leading Boards
Convivialité…
Finies, les prises de notes bancales et les recherches
sans fin : la réunion sans papiers libère les membres
des comités régionaux, des ingénieurs engagés
bénévolement dans l’action locale, de tâches lourdes
et souvent longues.
« Nous avons mis au point une pratique de gouvernance des plus conviviales. Tous ceux qui utilisent
notre solution y trouvent leur compte, qu’ils soient
habitués ou non aux nouvelles technologies. Il suffit
d’une formation de 30 minutes pour savoir comment
l’utiliser et d’à peine une heure pour apprendre à la
gérer! », assure Jean-Marc Félio, directeur général et
fondateur de l’entreprise Leading Boards
(leadingboards.com), une des seules entreprises du Québec à offrir ce service et
fournisseuse de l’Ordre pour les réunions
des comités régionaux.
M. Félio a créé Leading Boards en 2008
dans le but d’aider quelques organismes à
but non lucratif (OBNL) à rendre plus efficaces leurs conseils d’administration. Rapi­
dement toutefois, l’entrepreneur a constaté
que ce besoin était immense, tant dans le
domaine public que dans le secteur privé.
Depuis, il s’est employé à écouter et à comprendre les nombreuses demandes de ses
clients pour produire un service finement
conçu qui peut tout aussi bien être utilisé
par les conseils d’administration que par
des comités ou toute autre forme d’équipe
de travail.
« Tous ceux qui utilisent notre solution y
trouvent leur compte, qu’ils soient habi­
tués ou non aux nouvelles technologies.
Il suffit d’une formation de 30 minutes
pour savoir comment l’utiliser. »
Aujourd’hui, la solution numérique
Leading Boards s’appuie principalement
(mais non exclusivement) sur la tablette iPad
d’Apple, appareil pratique, léger, passepartout et aux multiples avantages. À partir
de son compte Leading Boards, tout gestionnaire peut, en quelques clics, organiser une
réunion, envoyer les documents pertinents,
confirmer le quorum et faire des ajouts
d’information imprévus – des économies de
temps, de papier et d’argent appréciables.
De leur côté, les participants aux réunions
ont, à tout moment et n’importe où, la possibilité de consulter et d’annoter leurs documents, de partager leurs notes avec d’autres
participants, de faire des recherches poussées – par mots clés, par thèmes, etc. – bref,
de se préparer agréablement et, surtout, de
manière proactive et engagée.
Mais sécurité d’abord !
Jean-Marc Felio
L’aspect sécuritaire du partage d’infor­ma­
tion constitue un autre atout indéniable, si
ce n’est indispensable, d’un service tel que
celui de Leading Boards. « Les systèmes
informatiques utilisés dans les organisations ne peuvent pas garantir une sécurité
à toute épreuve et on fait d’abord appel à
nous pour éliminer ce risque. Nous avons
mis à profit la technologie de l’iPad pour
fournir à nos clients une sécurité tout à fait
comparable à celle des banques », explique
M. Félio. Ainsi, les comités régionaux peuvent notamment compter sur :
• des serveurs très sécurisés et situés au
Canada ;
• des tests de sécurité quotidiens certifiés
par McAfee ;
• mai-juin 2015 • 35
s’informer
« Nous avons mis à
profit la technologie
de l’iPad pour fournir à
nos clients une sécurité
tout à fait comparable
à celle des banques. »
• des données entièrement chiffrées
en ligne et hors ligne ;
• une grande robustesse des mots
de passe.
Les comités régionaux ne sont
d’ailleurs pas seuls à faire con­
fiance à ce service de pointe. Parmi
ses clients, Leading Boards compte
Investissement Québec, l’Institut
français des administrateurs, le
Directeur général des élections du
Québec, la Commission de la cons­
truction du Québec, l’Université de
Montréal, l’École de technologie
supérieure ainsi que de nombreuses entreprises. C’est dit, les
comités régionaux avancent avec
le changement… t
« Un outil des plus utiles ! »
« La technologie Leading Boards répond parfaitement à nos
besoins », déclare Gilbert Nkurunziza, ing., membre du Comité
régional de l’Estrie, où il s’occupe de la promotion de la profession.
« Je connaissais déjà bien le principe de la DropBox*, mais
le système Leading Boards est plus avancé et plus complet,
poursuit Gilbert Nkurunziza. Pour nos réunions, nous voulions
imprimer le moins de documents possible. Leading Boards
nous donne un site où nous pouvons déposer tous nos
documents et faire beaucoup plus : sauvegarder l’information
de manière sécuritaire, afficher les photos des membres de
Gilbert Nkurunziza, ing.
notre comité régional et même réseauter avec les membres
des autres comités régionaux. »
Pour Gilbert Nkurunziza, la plateforme numérique est devenue un arrêt obligatoire
pour préparer chaque réunion. « Elle comporte pour le moment quatre sections :
l’ “Accueil” diffuse toute l’information récente de l’Ordre (statistiques, activités à venir,
mandat des comités régionaux, etc.) ; la section “Réunion” contient les ordres du
jour et les documents s’y rapportant ; la “Documentation” concentre les plans
d’affaires des comités régionaux, les guides, les formulaires, les infolettres, etc. ; enfin,
la section “Outils” fournit des résultats de sondages et autres outils pratiques. »
« Ce site me permet de trouver facilement ce dont j’ai besoin, indique encore
Gilbert Nkurunziza. Je suis particulièrement content de toujours avoir les dernières
mises à jour des documents à portée de la main et de pouvoir faire un suivi
méthodique des réunions. Ce sont des surprises agréables.
« Leading Boards constitue un outil de communication des plus efficaces pour l’Ordre
et les comités régionaux. À l’heure actuelle, les membres des comités régionaux y recourent
comme utilisateurs. Pourraient-ils recevoir la formation pour le gérer également, c’est-àdire ajouter, modifier de l’information ? Ce sont d’intéressantes perspectives… »
* DropBox : service de stockage sécurisé et de partage de fichiers en ligne.
« Très facile à utiliser ! »
« Leading Boards est un outil très simple à utiliser et tout le monde peut s’en servir, même
les personnes qui n’ont pas l’habitude de se servir d’un ordinateur », assure Jean-Luc Joyal,
ing. jr, membre du Comité régional de Mauricie–Centre-du-Québec.
Dès le cégep et pendant toutes ses études universitaires, Jean-Luc Joyal s’est
investi dans de nombreux comités et groupes de travail : les réunions surchargées
de papiers, il connaît ! « Les comptes rendus sont parfois envoyés de manière
électronique, mais la plupart des documents sont encore imprimés. C’est
donc un vrai plaisir que de travailler avec Leading Boards ! »
« Tout est intégré : il n’y a pas de documents à traîner avec soi, précise
Jean-Luc Joyal, ing., jr
Jean-Luc Joyal. Les secrétaires qui préparent la réunion peuvent facilement
vérifier le quorum ou transmettre des changements d’horaire. Pendant
la réunion, nous sommes aussi beaucoup plus productifs.
« Par exemple, si nous avons soudainement besoin de consulter un bilan financier, nous le
trouvons dans la section “Documentation”. Puis, selon l’information que nous y trouvons, nous
pouvons apporter des modifications en temps réel à un document, plutôt que de prendre des
notes sur une feuille de papier et de risquer d’oublier des détails par la suite. Un budget ne fonctionne
pas ? Nous le changeons immédiatement.
« En plus de répondre à de nombreux besoins, cet outil réduit énormément la quantité de documents à
imprimer, un avantage sur le plan de la protection de l’environnement qui compte beaucoup pour moi. »
36 •
mai-juin 2015
•
CO-CRÉER
UN MONDE
MEILLEUR, ICI.
Ingénieurs sans frontières Canada
- Plus que des projets outre-mer
Q
Le programme Pivot
Le programme Pivot est un catalyseur d’intrapreneuriat
social dans l’industrie du génie. Opérant au sein de son
entreprise, l’intrapreneur social innove pour améliorer l’impact
environnemental, social et global de son organisation, sans
compromettre les résultats financiers. À travers le programme
Pivot, ISF outille les intrapreneurs en devenir pour naviguer à
Explorant entre autres ces questions, le congrès national travers le changement organisationnel, comprendre leur impact
d’Ingénieurs sans frontières Canada (ISF Canada) s’est tenu et accélérer l’innovation.
du 16 au 18 janvier 2015 à Montréal. Lors de cet événement
d’envergure, 750 ingénieurs et non-ingénieurs, canadiens et Le Laboratoire d’innovation en génie :
africains, impliqués et curieux, se sont rassemblés sous le thème Lancé au dernier congrès d’ISF, le Laboratoire d’innovation en
« S’unir pour transformer ». Leur but : amorcer des changements génie est un « laboratoire social » cherchant à répondre à la
systémiques positifs et durables en partenariat avec ISF.
question « Comment réaliser le plein potentiel de la profession
du génie au Canada? ». Organisée par ISF Canada et Ingénieurs
ISF en bref
Canada, cette initiative implique activement une quarantaine
d’acteurs clés du génie tels que des entreprises, des universités,
ISF Canada est née d’une question toute simple : comment
des ordres et organisations professionnelles et des organismes
les ingénieurs peuvent-ils contribuer à un monde plus
de la société civile afin de lancer et de mener de nouvelles
juste? Visant initialement à apporter une technologie
initiatives.
uel est le rôle de l’ingénieur dans un monde qui se
globalise et se complexifie? Comment pouvons-nous,
en tant qu’ingénieur, membre de notre communauté,
employé ou entrepreneur, contribuer à un développement
global qui est durable et juste? Qu’est-ce que cela signifie pour la
profession d’ingénieur au Québec?
appropriée au service des communautés vulnérables, ISF
s’est remise en question plusieurs fois pour reconnaître que
pour être réel et durable, un changement doit s’imbriquer
dans le système – soit, être un changement systémique.
Aujourd’hui, ISF est un catalyseur d’initiatives dans cinq
sphères d’action :
• les systèmes alimentaires inclusifs,
• les services publics flexibles,
• les minières canadiennes responsables,
• les petites entreprises sociales en croissance, et
• le leadership en génie.
Pour en savoir plus, visitez www.ewb.ca
Contribuer à l’évolution du génie
Dans le monde du génie, ISF est actif sur quatre plans :
• la formation, avec son « Global Engineering Initiative » et ses
sections étudiantes,
• l’engagement du public et des jeunes à travers son
initiative « Engineers of Tomorrow, »
• les entreprises à travers le programme Pivot et ses
sections professionnelles, et
• l’interaction de ces sphères à travers le Laboratoire
d’innovation en génie (« Engineering Change Lab »).
Vous
Vous vous demandez comment faire partie de ce mouvement
de leadership en génie? Vous avez une idée d’innovation dans
votre entreprise ou êtes intéressé par l’impact du génie? Le
programme Pivot recrutera sa 2e cohorte cet été et le Labo
d’innovation cherche des contributeurs. De plus, vous pouvez
toujours faire partie de la communauté d’ISF à Montréal. Il ne
vous reste qu’à faire les premiers pas!
Trois façons faciles d’activer votre
leadership en génie:
• Joindre ISF Montréal : montreal.ewb.ca/fr/
• Joindre la communauté Pivot : pivot.ewb.ca/
• Envoyez vos questions à [email protected]
Au plaisir,
Dana Giacobbi, ing.
•
mai-juin 2015
• 37
s innover
Écofuel finance
les innovations vertes
Le Québec grouille d’entreprises innovantes en démarrage. Trouver
du financement pour se développer est un défi de taille pour
ces jeunes pousses. Écofuel tente de relever ce défi en aidant
ces entreprises en technologies propres à se développer.
Par Antoine Palangié
E
cofuel, c’est un peu le camp d’entraî­ne­
ment des entreprises en démarrage du
domaine des technologies propres qui veulent
passer à la taille et à la vitesse supérieures.
Simon McDougall, ing., est le p.-d.g. et
entraîneur-chef de cet accélérateur d’entre­
prises situé en plein Quartier de l’innovation
à Griffintown, à Montréal. Le principe
d’Ecofuel, c’est une préparation intensive de
quatre mois, du dévoilement de la cohorte à
la présentation du résultat des travaux, visant
à affûter un argumentaire très pointu destiné
à des investisseurs de tout poil, notamment
en capital de risque. Un service à ne pas confondre avec ceux d’un incubateur, où les entreprises en démarrage utilisent à leur rythme
38 •
mai-juin 2015
•
des services partagés, précise Simon
McDougall : chez Ecofuel, le programme est
précis, complet et sur mesure.
La cinquantaine de mentors bénévoles
qui animent les ateliers de groupe et les rencontres individuelles sont des chefs d’entre­
prise expérimentés, des cadres supérieurs
de grosses sociétés intéressés par l’inves­
tissement, l’acquisition de PME ou l’établis­
sement avec celles-ci de partenariats
straté­giques, des experts – en propriété intellectuelle ou en fiscalité par exemple – et des
investisseurs en capital de risque. Tous sont
là dans le seul but d’amener les jeunes entrepreneurs qu’ils prennent sous leur aile à leur
première ronde de financement. Encore
Idénergie lance la
mini-minicentrale
hydroélectrique
mieux, les services d’Ecofuel sont gratuits :
cet organisme à but non lucratif se finance
grâce aux cotisations de firmes en capital de
risque et aux commandites d’entreprises qui
voient les bénéfices d’une telle structure
dans l’écosystème d’affaires.
Bien sûr, ne passe pas à la pompe d’Ecofuel
qui veut. « Nous recherchons les meilleurs
projets susceptibles de démontrer un impact
positif majeur sur l’environnement, qui
seront viables économiquement et qui ont un
potentiel de rendement sur investissement
significatif, explique Simon McDougall. Pour
être admissible, le produit ou le service doit
offrir un avantage technologique conséquent
sur un marché d’une envergure potentiellement mondiale, et com­porter une forte composante d’inno­vation dans un sous-secteur
en croissance des technologies propres. »
Des technologies à prendre autant au sens
large qu’au sens propre, puisqu’il s’agit de
réduire les émissions de gaz à effet de serre
comme d’amé­liorer l’environnement ou
l’efficacité de processus existants afin d’en
mitiger les impacts.
Fondé en février 2014 par Cycle Capital
Management, plateforme de capital de risque en technologies propres, Ecofuel a
ouvert son premier appel à candidatures
entre le 2 octobre et le 15 novembre dernier,
et la première cohorte a commencé ses
travaux le 9 février 2015. Ceux qui vou­
draient prendre part à l’aventure dès la miaoût doivent déposer leur dossier – trois
pages à remplir en ligne sur le site www.
ecofuelaccelerate.com pour commencer –
entre le 15 avril et le 31 mai. Votre entreprise
démarre, à qui la chance d’un plein de biocarburant pour la faire avancer ?
IdÉnergie
Simon McDougall, ing.
Q
uestion : qu’est-ce qu’une hydrolienne ? Si vous avez
répondu le couplage d’une centrale hydroélectrique et
d’une éolienne dans un même dispositif de production d’élec­tri­
cité, vous avez tort, au moins en partie. C’est que pour concevoir
leur produit, Gilles Trottier, ing. jr, et Pierre Blanchet, deux
anciens de l’École de technologie supérieure, ont emprunté un
design de turbine d’éolienne pour la faire tourner dans l’eau. « La
puissance captée par ce type de rotor est proportionnelle au cube
de la vitesse du fluide, qui devient donc le facteur déterminant
de la puissance produite », explique Pierre Blanchet, le président
d’Idénergie chargé de la propriété intellectuelle et de la mise en
marché. « L’hydrolienne est maniable par deux personnes et peut
être installée sans travaux d’infrastructures dans les rivières
peu profondes ayant une vitesse d’écoulement de 1 à 3,5 m par
seconde, ce qui représente un important potentiel de cours d’eau »,
indique Gilles Trottier, vice-président responsable de la production et de la qualité. Généralement, le dispositif est simplement
posé au fond de l’eau et retenu par un câble.
Et la maintenance ? « Il n’y a pas de carénage autour des turbines, elles sont conçues pour soulever les objets flottants vers la
surface, poursuit Gilles Trottier. Cela évite les blocages. » En outre,
l’utilisation d’un entraînement magnétique entre les deux rotors
et l’alternateur au travers de la paroi a permis de rendre la génératrice complètement hermétique. Autre innovation, la vitesse de
rotation est asservie pour rester dans la plage où le rendement de
production électrique est optimal. Une fois l’hydrolienne en place,
•
mai-juin 2015
• 39
innover
il ne reste qu’à la connecter au circuit électrique à alimenter. La puissance est modeste
– autour de 250 W en moyenne annuelle, 400
W au maximum – mais cons­tante, ce qui est
meilleur pour la vie utile des batteries et
limite les coûts financier et environnemental
substantiels de leur remplacement. « Les 6
kWh stockables par jour en moyenne suffisent à l’équipement électrique de base d’un
chalet », précise Pierre Blanchet.
La simplicité et la rusticité de l’hydrolienne
ouvrent à Idénergie tout le marché de la production décentralisée et individuelle
d’électricité, notamment dans les pays en
développement mais aussi chez nous comme
dans le reste du monde industrialisé. « Au
Québec, faire venir une ligne électrique à son
chalet peut coûter plusieurs dizaines de milliers de dollars ; c’est plus cher que de faire
appel aux énergies renouvelables, fait valoir
Gilles Trottier, ing., jr. Nos clients locaux ont
souvent déjà des panneaux solaires que
l’hydrolienne complète bien, car les saisons
où nous avons peu de soleil, le printemps et
l’automne, sont celles où il y a le plus d’eau
Gilles Trottier, ing. jr
Pierre Blanchet
dans les rivières. » Autre avantage environnemental, l’hydro­lienne pèse son poids de
métal noble – aluminium, cuivre et néodyme.
Elle est ainsi intégralement recyclable, à la
différence des cellules photoélectriques. Peu
de chance par conséquent que les clients la
mettent à la poubelle, d’autant qu’Idénergie
offre la reprise des unités usagées. C’est aussi
un produit local assemblé à partir de pièces
intégralement usinées au Québec.
Le troisième cofondateur d’Idénergie,
Denis Bastien, vice-président chargé des opé­
rations et des finances, ne va pas se la couler
douce : à 12 500 $ environ selon le contexte
d’installation, l’hydrolienne intéresse un
public toujours plus large. « La vidéo promotionnelle de notre site – idenergie.ca – a
été partagée 88 000 fois et nous avons reçu
500 demandes d’information en une semaine
depuis la France et le Québec », souligne
Pierre Blanchet. L’entreprise a 5 machines
en stock et 20 autres sont en projet ; elle
pense maintenant à la production de série,
« ce qui va faire chuter notre prix de revient »,
conclut Gilles Trottier.
Exprimez-vous !
Dans le cadre de la modernisation de PLAN, l’équipe de rédaction fait appel
à vous afin que vous lui proposiez des sujets d’articles, de chroniques, de
rubriques, de portraits d’ingénieurs, etc.
Vous avez des idées ? Faites-les connaître en nous écrivant à :
[email protected]
40 •
mai-juin 2015
•
CRÉIQ
Par Bryan Gingras
Des écouteurs faits
sur mesure pour la
Formule ÉTS
D
epuis plusieurs années, la
Formule ÉTS participe à
des compétitions de course
automobile. La compétition
est divisée en plusieurs
volets. La dernière épreuve
est l’endurance : une course
de 22 kilomètres au cours
de laquelle la voiture et les
pilotes donnent tout ce qu’ils
ont pour gagner.
C’est pendant cette épreuve
qu’il est crucial de commu­ni­
quer en temps réel avec le pilote
pour savoir ce qui se passe et si
tout va bien. Pendant l’endurance,
plusieurs voitures roulent en même
temps, et le son ambiant est très bruyant.
Depuis plusieurs années, nous utilisons des radios,
mais aucun écouteur ne satisfaisait nos besoins, et ce, pour
plusieurs raisons. Certains n’étaient pas assez insonorisés,
d’autres étaient inconfortables pour les oreilles du pilote
lorsqu’il mettait son casque. Nous avons donc abandonné
ce projet depuis des années et, en conséquence, nous
n’avons les informations que lors du changement de pilote.
Récemment, un des membres de l’équipe en électro­
nique, Jérémie Venne, est entré en contact avec une compagnie qui se spécialise dans les composants du domaine
de la protection acoustique. Jérémie Voix, professeur en
mécanique à l’ÉTS, est notre personne-ressource chez
Sonomax.
Nous avons donc découvert une solution viable offerte
par une compagnie locale, laquelle se trouve en fait ici
même à l’ÉTS. Il s’agit d’écouteurs moulés sur mesure pour
obtenir une isolation sonore supérieure et conserver la
qualité du son. En d’autres mots, une solution unique pour
Les écouteurs moulés sont la
solution à nos problèmes,
Ils isolent le son
extérieur d’une
façon inégalée
et, ils assurent
un meilleur
confort et
tiennent dans
l’oreille
efficacement.
chacun de nos pilotes. Cette solution
est possible grâce à la technologie
développée par Sonomax, le SonoCustomMD,
Sonomax
qui permet de mouler l’écouteur en quelques mi­nutes,
puis de lui ajouter soit un tube acoustique branché sur le
système de communication, soit un filtre choisi en fonction du niveau de bruit ambiant.
Les écouteurs moulés sont la solution à nos pro­
blèmes, car ils sont avantageux sous plusieurs aspects. Ils
isolent le son extérieur d’une façon inégalée et, puisqu’ils
ont la forme interne des oreilles du pilote, ils assurent un
bon confort et tiennent dans l’oreille de manière efficace.
Les écouteurs étant très compacts, ils permettent au
pilote de les mettre avant d’enfiler son casque, et ce, sans
le moindre problème.
Les pilotes de la Formule ÉTS ont essayé les écouteurs
et ont été très heureux d’avoir finalement trouvé une
solution. C’est donc avec grand plaisir que nous essayons
les produits de Sonomax cette année à la Formule ÉTS
pour enfin avoir une communication qui est à la hauteur
de nos attentes.
•
mai-juin 2015
• 41
s innover
Les promesses des
objets connectés
Quatre milliards d’objets étaient connectés en 2010 ; il devrait
y en avoir 50 milliards en 2020. Des vidéos futuristes envahissent la toile. Elles nous promettent un avenir simplifié où
tout serait connecté, de l’auto au téléphone en passant par
l’électroménager. Ces promesses techniques devraient améliorer notre confort quotidien, mais également la santé publique.
Par Valérie Levée
42 •
mai-juin 2015
•
D
epuis quelques mois, on annonce
l’arrivée des objets connectés ; ils
existent pourtant depuis plus de dix ans,
signale Michel Dagenais, professeur au
Département de génie informatique et
génie logiciel de Polytechnique Montréal.
« Il y a huit ans, la Ville est venue installer
chez moi un compteur d’eau sans fil qui
peut être lu à distance, bien avant les
compteurs intelligents d’Hydro-Québec
dont on a tant parlé.
Les ingénieurs disposaient déjà du savoir
technique. Ces objets
se sont démocratisés
aujourd’hui grâce à
la baisse constante
des prix. Comme dans
chaque techno­logie,
les fonctionna­l ités
sont toujours plus
Michel Dagenais, ing.
nombreuses, les circuits électroniques plus petits et les coûts
plus faibles au fil des années. Pour quelques
dollars, les fabricants ont désormais accès
à des puces qui soutiennent des logiciels
très performants. »
Ces objets, comme des baladeurs, des
haut-parleurs ou des thermostats sans fil,
sont connectés grâce à des réseaux Wifi,
Bluetooth ou via les réseaux téléphoniques
cellulaires, des réseaux omniprésents dans
notre environnement. La prouesse techno­
logique n’est pas garante du succès commer­
cial. Les objets connectés doivent être faciles
à configurer et à utiliser. « Les objets les plus
vendus pour offrir en cadeau aux dernières
fêtes de Noël étaient les haut-parleurs sans
fil, indique Michel Dagenais. Ils sont
ergonomiques, d’une utilisation simple et
conviviale. Il n’y a plus aucune raison pour
installer de vieux haut-parleurs câblés. »
Des défis et des craintes
Avant d’en arriver aux maisons intelligentes
ou aux voitures autonomes, les ingénieurs
doivent affronter de nombreux obstacles
techniques. « On évoque aujourd’hui le
réfrigérateur qui enverrait des notifications
sur un téléphone lorsqu’il manque des œufs
ou du lait, mais c’est loin d’être simple à
concevoir, précise Michel Dagenais. S’il
faut rayer le produit d’une liste après l’avoir
consommé, ça devient vite désagréable. Il
« Imaginez un chapeau qui scanne votre
cerveau et envoie les données à l’hôpital le
plus proche. Ce chapeau existe déjà, il est
en phase de test clinique. »
faut que le frigo puisse détecter son contenu
automatiquement. Avec des mesures de
niveau dans des contenants ? Des caméras
adaptées reconnaissant les pots
pleins ou vides ? Tout un défi ! »
Ces objets connectés fascinent autant qu’ils effraient,
explique Michel Dagenais :
« Si quelqu’un trouve une
faille dans le système, il
peut s’y engouffrer. Cette
insécurité est renforcée
par la négligence des fabri­
cants et des acheteurs. Il
n’existe souvent pas de mises
à jour comme pour un ordinateur. Les systèmes sont
ainsi simples à déjouer. »
Des objets connectés
au service de la santé
publique
Les promesses les plus extra­
ordinaires touchent le do­­
maine de la santé. Mohamad
Sawan, ing., est professeur au Dépar­
­tement de génie électrique de Poly­tech­nique
Montréal. Le laboratoire où il travaille conçoit
des dispositifs médicaux qui communiquent
sans fil avec diffé­rentes parties du corps.
« Imaginez un chapeau qui scanne votre cerveau et envoie les données à l’hôpital le plus
proche, nous dit Mohamad Sawan. Ce chapeau
existe déjà, il est en phase de test clinique. Il
devrait révolutionner la médecine et l’accès
aux soins dans des zones isolées. Il permettra
à chacun de réaliser son électroencéphalogramme en regardant la télé ou dans le trafic ! »
Les applications sont infinies, des brosses
à dents détectrices de caries aux stimulateurs
cardiaques connectés, en passant par des colliers électroniques permettant aux personnes
âgées d’appuyer sur un bouton d’alerte en cas
de chute. Ces nouvelles fonctionnalités envahissent également les emballages. Par exemple, une puce insérée dans les boîtes d’aliments
congelés servirait à vérifier si la chaîne du
froid a été maintenue tout au long du parcours du produit. t
Mohamad Sawan, ing.
•
mai-juin 2015
• 43
s Portraits – bénévole engagé
L’économie
du génie
Spécialisé en économique de
l’ingénierie, Michel L.
Bilodeau, ing., a enseigné
34 ans à l’Université McGill. Il a
élaboré un principe mathématique
pour optimiser les dépenses en
forage explo­ratoire des entreprises minières. Une méthode pour
laquelle il a obtenu une reconnais­
sance mondiale.
Par Clémence Cireau
«C
ertaines rencontres orientent une vie. Pour
moi, ce fut en 1971, quand j’ai fait la connaissance de Brian W. Mackenzie », raconte Michel
Léon Bilodeau. Alors qu’il préparait une maîtrise en
sciences géologiques à l’Université McGill – aujourd’hui
Département des sciences terrestres et planétaires –,
il rencontre Brian W. Mackenzie, professeur en génie
minier. « Nous avons eu des heures d’échanges passionnants et j’ai commencé un doctorat sous sa direction en 1972 », confie-t-il, toujours admirateur de son
mentor. Son doctorat allie économie minière et mathématiques appliquées. « Quand j’ai commencé à étu­dier,
les grandes compagnies dépensaient des millions de
dollars en exploration minière. Maintenant, ce sont
des milliards. La plupart de cet argent est perdu. Pourtant, avec une bonne connaissance des statistiques,
on peut éviter des dépenses inutiles. » Les zones où se
trouvent des gisements miniers sont repérées grâce à
des relevés cartographiques, géophysiques et géochimiques. Le forage permet ensuite d’en vérifier la quantité et la qualité. Pour cela, un cylindre métallique
d’environ 1 po 1/2 (3,8 cm) de diamètre muni d’une
couronne contenant des diamants fins à son extrémité
perce la roche. Les trous de forage sont espacés régulièrement les uns des autres afin d’assurer un échantillonnage uniforme pour l’estima­tion des ressources.
Cette opération coûte son pesant d’or. « Mais il y a une
44 •
mai-juin 2015
•
limite au-delà de laquelle forer davantage
n’apporte plus de renseignements utiles. Mes
recherches, dit Michel Bilodeau, proposent
un principe statistique qui précise ce seuil.
Quand on le dépasse, les dépenses sont
inutiles. Un nouveau forage ne ferait que
confirmer de nouveau l’information. Si une
étude de faisabilité confirme la profitabilité
des ressources minérales définies par la
campagne de forage, l’exploitation peut
commencer. La décision d’arrêter de forer
est intuitive pour les responsables de
l’estimation des ressources. Mes recherches
viennent démontrer l’exis­tence d’un seuil
économique. » Les recherches et les enseignements de Michel Bilodeau intéressent au plus
haut point les compagnies minières internationales et elles lui ont valu une reconnaissance mondiale. Pendant 25 ans, il a été invité
par des universités ou des firmes du monde
entier pour donner des conférences et des
cours de formation. « Le dernier cours s’est
déroulé en Australie, mentionne-t-il. J’y
retournais pour la dixième fois. J’ai adoré
pouvoir voyager autant, surtout en Afrique.
Je suis allé au Burkina Faso, au Zimbabwe,
au Malawi et au Nigeria, entre autres. »
Le manque de connaissances financières
des ingénieurs
Avant même la fin de son doctorat, Michel
Bilodeau remplace son professeur au
Département de génie des mines et des
matériaux de l’Université McGill. Il prend
en charge le cours d’économie de l’ingé­
nierie, une responsabilité qu’il gardera
jusqu’à la fin de sa carrière. « En 1975, ce
cours est devenu obligatoire pour les futurs
ingénieurs au Canada, afin qu’ils maîtrisent
les études de faisabilité et les évaluations
de projets. » Rapidement, Michel Bilodeau
se voit également confier différents cours
sur l’économie minière. « Après l’obtention
de mon baccalauréat en génie géologique
de l’École Polytechnique de Montréal, j’ai
décidé de continuer dans la même veine –
l’exploration minérale – en m’inscrivant à
une maîtrise du même genre à McGill. Je
ne me doutais pas que j’enseignerais
l’écono­mie à des ingénieurs toute ma vie. »
Michel Bilodeau a toujours préféré enseigner aux étu­diants plutôt qu’aux pro­fes­
sionnels : « Les étudiants sont évalués en fin
de session ; ils sont toujours plus moti­vés,
a-t-il observé. Ils sont
là pour ap­pren­dre. »
Son enga­ge­ment au­­
près des étudiants l’a
poussé à devenir le
représen­tant de l’Ordre
des ingénieurs du
Québec à l’Université
McGill. Son rôle consis­
­tait à maintenir le lien
entre l’organisation et
les étudiants. « Je ré­pon­
dais à toutes leurs
questions. La plus
fréquente était : comment intégrer l’Ordre ?
« Aujourd’hui les grandes entreprises
dépensent des milliards de dollars en
exploration minière. Une partie de cet
argent est perdu. Avec une bonne
connaissance des statistiques on peut
éviter des dépenses inutiles. »
Ils souhaitaient aussi des précisions quant
aux règlements régissant la profession.
Doit-on obligatoirement être membre de
l’Ordre pour travailler ? Combien de temps
reste-t-on ingénieur junior ? Que doit-on
faire si on va travailler à l’étranger ? Les
jeunes veulent comprendre les responsabilités auxquelles ils vont faire face. Il faut les
aiguiller et les rassurer. » De 1989 jusqu’au
début de cette année, Michel Léon Bilodeau
a siégé au Comité des examinateurs de
l’Ordre. Ce comité analyse les dossiers
d’ingénieurs étrangers souhaitant adhérer
à l’Ordre et prescrit des examens, si nécessaire. Il a également été responsable des
examens de l’Ordre en économie de l’ingé­
nierie et en économie minérale pendant
cette période. « Nous jugeons de la pertinence de la formation des candidats. C’est
une façon d’assurer la qualité du travail des
ingénieurs certifiés au Québec. » Aujour­
d’hui à la retraite, il offre ses services à des
bureaux de consultants. « Un objectif
important de toute compagnie minière est
la rentabilité, souligne-t-il. Les ingénieurs
manquent pourtant de connaissances en
analyse financière. » t
•
mai-juin 2015
• 45
s Portraits – professionnel formé à l’étranger (PFÉ)
Un regard
international
Karim Azzouz, ing. jr,
travaille pour la multinationale Veolia depuis
son bureau montréalais.
Il perçoit des différences
frappantes entre ses
pays d’origine
et d’adoption dans
l’organisation du
travail des ingénieurs.
Par Clémence Cireau
46 •
mai-juin 2015
•
« Grâce à mon parcours professionnel, j’arrive à détenir
cette double vision : une capacité de gestion globale et
une expertise technique. »
«J
’ai effectué plusieurs séjours touris­
tiques au Québec et j’ai toujours
adoré. Dès que j’ai vu qu’il y avait un poste
de disponible ici, j’ai foncé ! » Karim Azzouz
est muté à Montréal en 2013. C’est dans le
pays où il a grandi, l’Algérie, que cet ingénieur junior de 40 ans a d’abord fait un baccalauréat en génie chimique à l’Université
des sciences et de la technologie d’Oran
Mohamed-Boudiaf (USTO). Karim Azzouz
travaille quelques années en Algérie, puis il
part en France pour faire des études de
2e cycle. Il obtiendra une maîtrise et deux
masters dans les domaines de l’envi­ron­ne­
ment et du traitement des eaux à l’Université
de Cergy-Pontoise et à l’Université Paris-Est
Marne-la-Vallée, après quoi Veolia le recrute.
Ce Franco-Algérien travaille depuis sept ans
pour la filiale spécialisée dans le traitement
des eaux, Veolia Waters Technologies. La
multinationale compte plus de 100 000
em­ployés sur les 5 continents. « Je travaille
actuellement dans le secteur de l’ingénierie
d’exécution. Nous offrons des services de
traitement des eaux à nos clients du domaine
municipal, mais aussi du secteur industriel,
notamment à des compagnies pétrolières et
minières. Mon travail me donne l’occasion
de me déplacer sur tout le territoire canadien. Lors de missions précédentes, je me
suis aussi rendu dans les pays du Golfe. »
« En Algérie et en France, le système scolaire est assez similaire, et le monde de
l’ingénierie pareillement. » En revanche,
Karim Azzouz observe des écarts culturels
entre la France et le Québec : « La hiérarchie
est plus établie en France. Au Québec, les
chefs ont des rapports plus informels avec
leurs employés. » Une autre différence
frappe Karim Azzouz : l’existence d’un ordre
professionnel québécois : « Ici, c’est un lourd
handicap de ne pas y adhérer au départ
d’une vie professionnelle en ingénierie. »
« La différence, c’est la spécialisation. »
Mais selon Karim Azzouz, la principale différence dans les pratiques professionnelles
se trouve dans l’organisation du travail. Au
Québec, les ingénieurs sont poussés à exceller dans un domaine tandis qu’en France
et en Algérie, les entreprises incitent les
ingénieurs à être plus polyvalents.
« L’avantage de la méthode française est
qu’une vision globale du projet permet d’en
comprendre les tenants et les aboutissants.
On évite ainsi l’écueil des vases clos. Au
Québec, même si le manque de polyvalence
peut parfois compliquer le travail, cela
n’empêche pas les ingénieurs de bien maîtriser leur domaine d’expertise. » Karim
Azzouz dit réussir à conserver les avantages
de chaque culture. « Grâce à mon parcours
professionnel, j’arrive à détenir cette double
vision : une capacité de gestion globale et
une expertise technique. » Une expertise
qu’il a développée en Algérie et en France
dans différents postes en ingénierie. « J’ai
des connaissances en ingénierie diverses
sur différentes technologies du traitement
des eaux, ainsi que sur les étapes qui
jalonnent la vie d’un projet. »
Son parcours international est un atout
indéniable. « Les expériences acquises dans
plusieurs pays permettent d’ouvrir un large
éventail de solutions techniques quand survient une difficulté. L’immigration pousse
aussi à accentuer sa capacité à s’adapter à
des situations nouvelles, et à le faire plus
rapidement. De plus, sur un plan plus personnel, c’est un vrai enrichissement de travailler avec des personnes de différentes
nationalités. » Cinéphile, féru d’activités
sportives et de sorties culturelles, Karim
Azzouz apprécie les attraits de Montréal.
En pleine lune de miel avec la ville, il ne
prévoit pas de rentrer en France à court
terme. t
•
mai-juin 2015
• 47
s s’exprimer
Design du futur
pont Champlain
L
PLAN ouvre ses colonnes
aux membres de l’Ordre afin
qu’ils puissent s’exprimer
sur les enjeux de société liés
à l’ingénierie. L’ingénieur
Michel Pagé a profité de ces
quelques pages pour évoquer la culture de la beauté
du paysage architectural
ainsi que le potentiel
du design du futur
pont Champlain.
Notez toutefois que les
propos tenus dans cet
article ne représentent que
l’opinion de leurs auteurs et
n’engagent pas l’Ordre.
Par Michel Pagé, ing., avec la
collaboration d’Emmanuelle Pagé,
étudiante en design
environ­ne­men­tal, à l’Université
du Québec à Montréal
48 •
mai-juin 2015
•
es grands projets d’infrastructures
urbaines ont le potentiel de forger
profondément et durablement le
paysage architectural. Le projet du nouveau pont Champlain aurait ce potentiel.
Ainsi, il importe que la conception finale
du pont qui porte le nom du sieur Samuel
de Champlain soit une réussite1.
Les premières maquettes du futur pont
Champlain ont été dévoilées par les médias
en juin 2014. Les plans présentés ont été
élaborés par un comité d’examen architectural auquel participaient notamment les
architectes Claude Provencher et Poul Ove
Jensen, en collaboration avec la firme Arup.
Le projet proposé est intéressant . Toutefois,
il y a encore place à une réflexion constructive quant à son design définitif. On pourrait
souhaiter que son architecture inspire plus
de grâce, que le pont évoque plus d’élévation
vers la beauté du paysage du Saint-Laurent,
qu’il constitue une porte d’entrée
majestueuse accueillant dans une métropole francophone dynamique et belle,
qu’il inscrive une signature distinctive…
Nous entendons faire observer que
le projet pourrait gagner en cohérence
si les couleurs des matériaux s’harmo­
nisaient à celles du paysage environnant et à ce rose si caractéristique du
ciel de Montréal, à l’aurore et au
crépuscule. Un peintre me faisait
jadis observer qu’il y a du rose dans
le gris du ciel hivernal de Montréal,
que ce rose teinte d’une impression de gaieté, que la luminosité
ainsi créée s’insinue dans l’air,
s’étalant sur les êtres et les choses.
Ce constat suggère déjà qu’il y
a place à améliorations sur le
plan esthétique, notamment
Michel Pagé, ing.
Emmanuelle Pagé
Les paysages architecturaux
expriment une représentation du
caractère culturel et pa-trimonial
et de valeurs de société. Ainsi,
au-delà d’une structure fonction­
nelle, c’est un peu un reflet de
la culture et du sens du beau
qu’il faut y inscrire.
par le choix des couleurs et de l’harmonisation des
matériaux2.
Étayons cette suggestion de quelques illustrations.
Le pont Victoria, la pérennité des piliers de pierre
À l’origine, les pierres des piliers du pont Victoria étaient
un calcaire très dur, parfaitement noir à la fracture mais
qui pâlissait avec le temps (Le Pont Victoria, un lien vital,
Musée McCord, 1992). Les gels et les dégels, le flux
rapide du fleuve et l’assaut des glaces en débâcles
exigeaient une résistance éprouvée des matériaux. Plus
de 150 ans plus tard, il repose toujours sur les pierres
d’origine : sa longévité et sa stabilité témoignent de la
justesse du choix des matériaux ainsi que de l’excellence
du design et de l’ingénierie originels, lesquels répondaient alors et encore aux exigences des rigueurs climatiques et des conditions environnementales de Montréal.
La beauté gestuelle
Comprenons que la beauté émerge déjà du déploiement
d’un grand mouvement courbe, ample et dynamique.
La fluidité des lignes et des courbes confère le potentiel
de faire émerger un sentiment de beauté d’une structure
architecturale telle que le pont Champlain. Ce pou­voir
évocateur est suggéré par la composition simple illustrée ci-dessous.
En définitive, des lignes souples évoquent beauté,
calme et volupté, à la manière des jardins japonais.
Le pont-viaduc de Millau : harmonie des courbes,
des couleurs et des matériaux
L’œuvre architecturale du viaduc de Millau (voir la
photographie) emprunte à la fois au béton armé et à
l’acier, mais avec une grâce exemplaire. Le béton en
lui-même résiste très bien aux efforts de compression
mais très mal aux efforts de traction et de cisaillement.
Et seule une armature métallique permet de faire tenir
le tout. Chaque pile forme ainsi une « fourche ». Le
tablier à deux points d’appui facilite aussi le déplacement du pont lors des effets de dilatation sur le tablier.
Les structures préfabriquées du tablier en acier et la
composition et la forme des piles ont permis d’alléger
•
mai-juin 2015
• 49
s’exprimer
Eifage
encore être utiles à cette étape préliminaire
d’élaboration des plans. On peut encore tirer
leçon de la comparaison entre la longévité
du pont Victoria et la précarité de l’actuel
pont Champlain, laquelle plaide déjà en
faveur de matériaux éprouvés.
De plus, l’harmonie et la cohérence du
projet de construction du nouveau pont
Champlain pourraient être rehaussées par
un choix de matériaux et de couleurs
s’harmo­nisant avec les couleurs du paysage
environnemental : le rose du ciel gris, le
rougeoiement des paysages automnaux, le
gris-bleu des flots... Ainsi, au gris béton, il
n’est pas trop tard pour intercaler, superposer ou allier le rose du granite au béton
des piles ou à tout le moins une couleur de
béton en continuité avec un revêtement de
granite rose (un granite rose ou un marbre
rosé pourrait aussi plaquer des surfaces
latérales du tablier du pont). Et, avec des
haubans de couleur blanche et des pylônes
plus profilés, nous aurions gagné l’im­
pression évocatrice d’un voilier naviguant
sur un long fleuve noble, en continuité avec
la tradition et le patrimoine maritimes du
Saint-Laurent !
Le pont viaduc
de Millau
En définitive
Photo : Transports Canada,
reproduite par Le Devoir.
Les pylônes et les haubans
du design proposé
rappellent un « copié-collé »
d’un design datant d’avant
1995, à savoir le pont
de l’Øresund, fait d’acier
et de béton armé, et son
prolongement par une île
puis par un tunnel reliant
les villes de Malmö en
Suède et de Copenhague
au Danemark.
50 •
mai-juin 2015
•
les structures porteuses. Les flèches des
pylônes évoquent une ascension vers le ciel
un peu à la manière de la tour Eiffel. Les
couleurs du tablier et des haubans sont harmonisées, et le béton des piles a le potentiel
d’être teint en harmonie avec l’environ­
nement. Tout de l’œuvre confère une grâce
et une transparence qui s’inscrivent dans
l’esprit du patrimoine architectural de la
vallée du Tarn.
Une suggestion
Ces quelques considérations enseignent au
moins deux choses importantes pouvant
Les paysages architecturaux expriment une
représentation du caractère culturel et
pa­trimonial et de valeurs de société. Ainsi,
au-delà d’une structure fonctionnelle, c’est
un peu un reflet de la culture et du sens du
beau qu’il faut y inscrire. La qualité de
l’œuvre, qui devrait durer « cent vingt-cinq
ans », serait alors de nature à refléter une
partie d’une âme sociétale, à constituer une
porte d’entrée s’ouvrant sur une métropole
où on viendrait des autres saisons et des
autres pays pour la voir et s’imprégner de sa
culture. Le projet du pont Champlain de­vien­
drait alors le dépositaire d’une inspiration
garante du succès de projets architecturaux
futurs. Entendons encore que s’investir dans
la beauté architecturale n’est pas une dépense,
mais un investissement rentable. t
1. L’inclusion d’un nom propre dans un toponyme ou dans le nom
d’une voie de circulation (odonyme) a son importance car elle
contribue à inscrire la référence à un personnage historique hors
du commun, dont la valeur et les contributions sont reconnues
au-delà de nos frontières ; elle établit un lien cohérent entre le
patrimoine et l’avenir.
2. Cohérence, harmonie et couleurs : une réflexion similaire
pourrait être tenue pour divers ouvrages de béton de type autoroutier : l’échangeur Turcot, l’autoroute Ville-Marie, l’échangeur
Dufferin à Québec, etc.
lire
Pour des suggestions de lecture, écrivez-nous à : [email protected]
Par Carl Bégin, ing.
L’Agrapheur : intrigues policières à saveur
mathématique,
Alain Hertz
Le livre relate quatre jours de la vie de l’inspecteur Manori,
pendant sa participation à une conférence internationale de
la police scientifique à VILLE. En marge de la conférence, de
nombreuses énigmes sont résolues et des criminels sont
« agraphés » par Manori, qui – tout comme l’auteur Alain Hertz,
mathématicien, professeur au Département de mathématiques et de génie industriel de Polytechnique Montréal
depuis 2001 – est passionné par la théorie des graphes.
Plaisirs coupables
Le graphe est une représentation graphique naturelle
permettant de manipuler plus facilement des objets et
leurs relations. Aussi, on l’entrevoit, le graphe est utile,
logique et hautement ludique, tout comme l’ouvrage
d’Alain Hertz. Dans chacun des neuf chapitres, une intrigue
se développe et révèle un aspect de la théorie des graphes.
Le plaisir croît avec l’usage
Un site Web accompagne L’Agrapheur. L’ensei­gnant, l’étu­
diant du collégial ou de l’université et le lecteur curieux y
trouveront des notes pédagogiques du professeur Hertz
qui leur fourniront des explications et des références additionnelles sur divers aspects de la théorie des graphes.
En joignant ainsi l’utile à l’agréable, les intrigues de
l’inspecteur Manori abordent les fondements théo­riques
d’une discipline scientifique aux applications multiples de
façon ludique.
L’Agrapheur divertit et démontre qu’il est possible – et
même souhaitable – d’apprendre en s’amusant et d’inclure
les approches ludiques dans la pédagogie.
Pour aller plus loin : http://www.polymtl.ca/pub/sites/lagrapheur/index.php
Presses internationales Polytechnique, 2010, 258 p.
Le leadership des femmes en STIM : sciences,
technologies, ingénierie et mathématiques
Sous la direction de Louise Lafortune, Claire Deschênes,
Marie-Claude Williamson et Pauline Provencher
Les femmes se retrouvent encore trop souvent en situation
minoritaire dans le monde du travail, particulièrement en
sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM).
Comment peuvent-elles apporter une pleine contribution
aux équipes interdisciplinaires en STIM ? Faire entendre leur
voix lorsqu’un changement organisationnel s’annonce ? Et
s’intégrer de manière durable au processus décisionnel ?
Quelle forme prendra le leadership des femmes ?
Afin de répondre à ces questions, l’ouvrage collectif Le
leadership des femmes en STIM, s’adresse aux personnes qui
s’intéressent à l’apprentissage du leadership féminin et à
son exercice.
Empruntant une perspective critique, l’ouvrage scientifique puise à diverses sources afin de dégager un large
portrait du leadership des femmes. S’il y a une progression très marquante accomplie par les femmes en 30 ans,
les résultats, aussi encourageants soient-ils, demeurent
fragiles et insuffisants. Que ce soit dans les carrières
scien­ti­­fiques, au sein des postes de haute direction dans
l’entre­prise privée ou dans la sphère politico-médiatique,
des obstacles d’ordre culturel, psychologique, social, éco­
no­mique subsistent. Malgré la complexité des enjeux,
l’ouvrage relate des expériences et des initiatives porteu­ses
d’espoir qui éclairent les transformations sociopolitiques
en cours partout sur la planète. Un leadership accru des
femmes en sciences incitera-t-il plus de filles à choisir les
STIM et à y poursuivre leur carrière ?
Collection Éducation-intervention, Presses de l’Université
du Québec, 2008, 218 p.
ISBN 978-2-7605-1565-9
•
mai-juin 2015
• 51
COMITÉ D’INSPECTION PROFESSIONNELLE DE L’ORDRE DES INGÉNIEURS DU QUÉBEC
PROGRAMME DE SURVEILLANCE GÉNÉRALE DE L’EXERCICE DE LA PROFESSION 2015-2016
LES EXIGENCES DU CODE DES PROFESSIONS
Le Code des professions prévoit que le Comité d’inspection
professionnelle (CIP) surveille l’exercice de la profession
par les membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec
(Ordre). Conformément au Règlement sur le comité d’inspection professionnelle de l’Ordre des ingénieurs du
Québec, le CIP surveille l’exercice de la profession suivant
le programme qu’il détermine et que le Conseil d’administration approuve.
L’INSPECTION PROFESSIONNELLE
L’inspection professionnelle porte sur les dossiers, les
livres et les registres que tient le membre dans l’exercice
de sa profession; elle porte également sur les documents
ou les rapports auxquels ce membre a collaboré dans les
dossiers, les livres et les registres tenus par ses collègues
de travail ou par son employeur, de même que sur tout
bien qui lui a été confié par un client.
L’inspection professionnelle vise à améliorer la pratique
du génie. Elle se situe au cœur de la mission de l’Ordre.
Préconisant la prévention, elle se présente comme une
mesure de développement continu. Elle est confidentielle.
Pour le membre, la visite de l’inspecteur constitue donc
une excellente occasion d’élargir ses connaissances et de
profiter d’un examen de sa pratique ainsi que d’une révision de ses dossiers par un pair. C’est aussi le moment de
donner un nouvel élan au processus d’amélioration
constante de la qualité de sa pratique professionnelle.
LES OBJECTIFS DU PROGRAMME
Les objectifs du programme se définissent de la façon
suivante :
• examiner la pratique professionnelle de l’ingénieur,
tant du point de vue de la compétence que de celui du
respect de la législation qui régit la profession ;
• relever, le cas échéant, toute déficience ou carence dans
sa pratique professionnelle et tenter de déterminer les
mesures correctives et les améliorations qui s’imposent ;
• conscientiser l’ingénieur à son rôle de professionnel et
rappeler les valeurs fondamentales de la profession, soit
52 •
mai-juin 2015
•
•
•
•
•
la compétence, le sens de l’éthique, la responsabilité et
l’engagement social ;
sensibiliser l’ingénieur à ses devoirs et obligations
éthiques, déontologiques et légaux, sans égard au
milieu de travail ou aux fonctions exercées ;
sensibiliser l’ingénieur aux compétences communes de
la profession, l’informer sur les exigences de l’Ordre en
matière de développement professionnel ;
amener l’ingénieur à consulter les multiples ressources
mises à sa disposition sur le site Internet de l’Ordre,
notamment le Guide de pratique professionnelle ;
sensibiliser l’ingénieur à la nature et aux répercussions
de la pratique illégale de la profession.
LE DÉROULEMENT DE LA VISITE D’INSPECTION
PROFESSIONNELLE
La visite d’inspection se déroule en trois étapes, sous
la forme de rencontres sur les lieux de travail où le
membre exerce sa profession et détient ses dossiers :
• une séance de sensibilisation et d’information, en rencontre dite « de groupe », à laquelle peuvent participer
tous les membres de l’entreprise. La sensibilisation
incite à la discussion sur plusieurs thèmes ayant trait
à la pratique professionnelle, à l’encadrement juridique
de la profession et à la déontologie ;
• une collecte de renseignements propres au membre, en
rencontre individuelle ;
• l’inspection des dossiers, des livres et des registres du
membre, en rencontre individuelle, fondée notamment
sur les profils de compétences disponibles, publiés dans
le Guide de pratique professionnelle, particulièrement
dans tout domaine ou activité qui s’inscrit dans le cadre
des préoccupations de l’Ordre.
Chaque membre inspecté reçoit par écrit les résultats
de son inspection, incluant les recommandations appropriées et les suggestions de mesures d’amélioration, le
cas échéant, ainsi que la liste des dérogations et des
lacunes relevées, s’il y a lieu.
La rencontre de groupe est admissible à titre d’activité
de formation en vertu du Règlement sur la formation
continue obligatoire des ingénieurs.
suites de l’inspection
À la suite de l’inspection, le CIP peut décider de :
• fermer le dossier lorsque l’inspection est satisfaisante ;
• procéder à une inspection complémentaire ou à une
inspection de suivi ;
• mener une inspection portant sur la compétence, nécessairement plus exhaustive, lorsque des motifs le justifient, notamment lorsque le membre semble ne pas
posséder l’expertise, les connaissances ou l’expérience
suffisantes pour les dossiers et les mandats qu’il
accepte et réalise ;
• informer le Bureau du syndic lorsque le membre semble
avoir commis des infractions aux lois et règlements.
Dans certains cas, et avec l’accord de l’employeur, le
CIP se penche également sur les pratiques de l’entreprise
ayant une incidence sur la pratique professionnelle des
membres.
Pour l’entreprise, la visite d’inspection professionnelle
représente donc une excellente occasion de faire le point
sur les mesures qu’elle préconise pour valoriser la profession d’ingénieur et favoriser le respect, par les membres,
de leurs devoirs et obligations éthiques, déontologiques
et légaux.
LA RÉPARTITION DES VISITES ET LES CIBLES DU
PROGRAMME
Le programme prévoit l’inspection professionnelle
de 2 000 membres de l’Ordre entre le 1er avril 2015
et le 31 mars 2016. L’augmentation de 300 visites
par rapport à l’exercice précédent témoigne de l’engagement de l’Ordre envers la protection du public. Les
visites seront réparties de la façon suivante :
• 1 000 membres travaillant dans des domaines particuliers ou réalisant des activités particulières. Les
domaines suivants sont ciblés : les infrastructures,
les bâtiments, l’environnement, le génie municipal et
paramunicipal, l’aéronautique et l’aérospatiale, les
procédés industriels et l’automatisation. Une activité
de l’ingénieur est également ciblée, soit la surveillance
et l’inspection de travaux ;
• 100 visites spéciales pour des signalements provenant
des membres ou du public, pour les réinscriptions au
tableau des membres après une absence d’au moins
trois ans, et pour les demandes provenant du CIP ;
• 900 membres exerçant dans d’autres domaines ou
réalisant d’autres activités.
Montréal, le 27 février 2015
Renaud Dompierre, ing.
Président du Comité d’inspection professionnelle
•
mai-juin 2015
• 53
s l’Ordre en images
Soirées signature ingénieur(e) 2015
Les Soirées signature ingénieur(e) s’inscrivent dans le cadre du Mois national du génie 2015, qui a lieu
partout au Canada. L’Ordre a célébré ceux et celles qui, au Québec, ont obtenu leur permis d’ingénieurs
au cours des 12 derniers mois. Ils ont satisfait à toutes les conditions pour porter le titre d’ingénieur et
travailler en pleine autonomie, sans restriction. Le titre d’ingénieur atteste de leurs connaissances,
de leur expérience et de leur compréhension du rôle de professionnel du génie.
C’est ainsi que 2 302 ingénieurs ont été invités à souligner ce passage professionnel. Les soirées ont été
agrémentées par les témoignages d’ingénieurs chevronnés qui ont partagé certains moments forts de
leur carrière et de leurs défis, mais aussi les grandes leçons tirées de leur expérience.
Québec
11 mars 2015
Sonia Veilleux, ing., vice-présidente d’Ambioner, un chef
de file dans la gestion de projets en efficacité énergétique
au Québec, s’est adressée à l’assistance de Québec. Après
un rapide survol de l’évolution de la compagnie qu’elle a
cofondée, elle a fait ressortir un moment décisif du début
de sa carrière : « J’ai montré beaucoup d’intérêt, de la
débrouillardise et de l’initiative et on m’a vite donné de
l’autonomie et des responsabilités. » Elle a aussi rappelé
aux jeunes ingénieurs qu’il est très important de travailler
ses faiblesses, mais surtout d’exploiter ses forces. « Ce qui
est beau dans le génie, c’est l’infinité de possibilités qu’on a
toujours devant nous », a-t-elle conclu.
Photos : Michel Dubé, Ordre des ingénieurs du Québec
Le deuxième conférencier de la Soirée
signature ingénieur(e) à Québec a
une feuille de route impressionnante.
Titulaire d’un baccalauréat en génie
électrique de l’Université Laval obtenu
en 1983, il s’est consacré à d’importants
travaux de génie civil. En 2012, il est
de­venu directeur d’un des plus grands
chantiers de la région, l’Amphithéâtre
multifonctionnel de Québec. L’ingénieur
Jean Rochette a livré un témoignage
inspirant : «Vous devez avoir des rêves et
y croire. Travaillez pour qu’ils se réali­
sent. Soyez patients et laissez-vous
saisir par les opportunités…
Vous devez aussi comprendre que, si
être ingénieur amène son lot
d’avantages, cela amène surtout des
responsabilités et des devoirs envers
la profession et le public. »
54 •
mai-juin 2015
•
5
Montréal
25 mars 2015
L’ingénieur Charles Beauchemin est actuellement chef d’équipe programmation pour
Ubisolf. Il compte à son actif des jeux comme
Shaun White Skateboarding, Far Cry 3 ou encore
Assassin’s Creed.
M. Beauchemin a passé en revue les grandes
étapes de sa carrière pour présenter, lors de la
Soirée signature ingénieur(e) de Montréal, les
«10 conseils que j’aurais aimé avoir en début
de carrière ». Il a mis en évidence l’importance
d’avoir un bon mentor et de savoir faire preuve
d’audace pour se démarquer.
L’ingénieure Nancy Venneman a fondé en 2005
Altitude Aéronautique, entreprise spécialisée
dans la conception, l’analyse et la certification de nouveaux programmes d’aéronefs et
de flottes existantes. Le témoignage motivant
de Mme Venneman a permis aux participants
d’apprendre qu’au bout de dix ans, l’entreprise
compte 70 employés et qu’elle s’est taillé
une solide réputation auprès des fabricants
d’équipements d’origine et auprès des
lignes aériennes, qui comptent sur Altitude
Aéronautique pour modifier ou réparer leurs
appareils.
L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie sincèrement les ingénieures et ingénieurs qui ont
partagé leur expérience et qui, par leurs parcours
impressionnants, illustrent parfaitement leur
engagement envers la profession. Les Soirées
signature ingénieur(e) 2015 ont fait l’objet d’une
campagne média dans les quotidiens du Québec.
Les noms des 2 302 nouveaux ingénieurs ont ainsi
été dévoilés au grand public.
L’Ordre remercie les partenaires des Soirées signature ingénieur(e) 2015, la Banque Nationale et Gestion FÉRIQUE, pour leur contribution au succès de ces événements.
•
mai-juin 2015
• 55
Le Colloque
annuel de l’Ordre
Parce qu’ensemble, on va plus loin… Ce leitmotiv a guidé toute la programmation du Colloque 2015
de l’Ordre, qui a eu lieu les 7 et 8 avril derniers au Palais des congrès de Montréal. Ensemble, les quelque
750 participants ont confirmé que la formation continue constitue une priorité et ont démontré leur enga­
gement envers la profession ! Le Colloque de l’Ordre offrait un programme composé de 35 activités de
formation sur des sujets aussi variés que passionnants.
FORMATION
Cours D – Appels d’offres : clarifier les aspects juridiques du devis technique
Le cours de Me Gilles Thibault, avocat, cofondateur et chef de la direction
d’Édilex, affichait complet bien avant la tenue du Colloque. Il fut l’occasion
de passer en revue les différentes étapes de l’appel d’offres afin d’éviter
les problèmes d’interprétation pour finalement réussir ses appels d’offres
et conclure des contrats sur une bonne base.
DÉJEUNER-ATELIER
Déjeuner atelier – Quel est votre niveau de tolérance éthique ?
Présenté par Dale Parizeau Morris Mackenzie et animé par Jacques Filion,
ing., syndic de l’Ordre des ingénieurs du Québec
Dans le cadre de cette activité matinale, les participants ont expérimenté, en
groupes restreints, un exercice d’échanges sur leur niveau de confort par
rapport à une mise en situation demandant une réflexion éthique.
56 •
mai-juin 2015
•
DÎNER-CONFÉRENCE
Dîner-conférence – L’ingénierie simultanée dans le développement de la
SORA
Animé par Jean-Pierre Legris, ing., président fondateur de LITO Green Motion.
Jean-Pierre Legris, ing., rêvait depuis longtemps de fabriquer un véhicule
100 % québécois. Il a fait le pari de fabriquer la première moto électrique
haut de gamme : la SORA. Pendant ce dîner-conférence, Jean-Pierre Legris
a fait part des enjeux de conception auxquels il a fait face pour imaginer de
A à Z un véhicule électrique suivant les principes du développement durable.
Salon des exposants
Un vif succès… Plus de 50 exposants ont profité de l’occasion pour
rencontrer les membres de l’Ordre, ce qui s’est traduit par plus de
1 700 visites.
C’est l’ingénieure Micheline Bouchard
qui a remporté le Grand Prix d’excel­
lence 2015, la plus haute dis­tinc­tion
attribuée par l’Ordre des ingénieurs du
Québec à l’un de ses membres. Ce prix
est décerné annuellement depuis 1991
et a pour but de souligner l’excel­lence
de la pratique professionnelle d’un
ingénieur québécois. L’ingénieur ainsi
proposé en modèle à la profession est
connu et reconnu pour ses qualités de
visionnaire, ses innovations et son
engagement social. Pionnière parmi les
femmes ingénieures, Mme Bouchard a
été la deuxième femme élue à la prési­
dence de l’Ordre des ingénieurs du
Québec et à celle du Conseil canadien
des ingénieurs (aujourd’hui Ingénieurs
Canada). Elle n’a cessé, par de multiples
interventions dans le milieu de même
qu’en tant que modèle, de promou­voir
la participation des femmes en génie
et l’avancement des femmes dans la
société québécoise. Surveillez les
prochaines éditions de PLAN pour en
savoir plus sur notre lauréate 2015.
Concours
Branchez-vous
sur le génie !
grand prix d’excellence 2015
Bravo aux gagnants !
1er prix : une tablette tactile
Louis Prévost, ing
2e prix : une carte-cadeau
de 300 $ pour du matériel
électronique et informatique
Micheline Bouchard, ing., FIC, et Robert Sauvé, ing., FIC, président de l’Ordre.
Photos : Michel Dubé, Ordre des ingénieurs du Québec
PRIX GÉNIE INNOVATION 2015
De gauche à droite : MM. Robert Sauvé, ing., FIC, Pierre Poitevin, ing., viceprésident de FLIR Radars, Michel Pelletier, ing., directeur de l’ingénierie, FLIR
Radars, et Luc Bourgoin, directeur général à l’Association de la construction du
Québec.
Léo Roussel, ing.
L’Ordre des ingénieurs du
Québec a remis le Prix Génie
innovation 2015 à l’équipe
de la firme FLIR Radars pour
le projet de radars Ranger
R20SS. L’équipe de FLIR
Radars a innové en concevant un radar de surveillance
de périmètre qui se démarque
par sa grande polyvalence. Le
Ranger R20SS peut détecter
un piéton à plus de 10 km et
un véhicule à plus de 20 km.
Il peut servir à des applications terrestres aussi bien
que maritimes; il est assez
compact et robuste pour une
utilisation sur des véhicules
de patrouille, et assez léger
pour être utilisé au sol par une
équipe de deux personnes
pour des missions tactiques.
3 e prix : une carte-cadeau
de 150 $ applicable sur les
formations données par l’Ordre
Marcel Chrétien, ing.
•
mai-juin 2015
• 57
FELLOW D’INGÉNIEURS CANADA
En 2007, Ingénieurs Canada a créé le titre de Fellow d’Ingénieurs Canada pour honorer les personnes qui ont apporté une contribution remarquable
à la profession d’ingénieur. Lors de la Soirée de l’excellence en génie 2015, 24 ingénieurs du Québec ont reçu cette distinction de la part de
monsieur l’ingénieur Paul Amyotte, président d’Ingénieurs Canada.
Catégorie – Avoir occupé le poste de président
d’un des membres constituant d’Ingénieurs Canada
Catégorie – Avoir servi la profession d’ingénieur à titre de bénévole pendant au
moins dix ans
Paul Amyotte, FEC, P.Eng., président d’Ingénieurs Canada
(à droite), a remis le titre de Fellow à MM. Robert Sauvé, ing., FIC
(à gauche), et Stéphane Bilodeau, ing., FIC (au centre).
De gauche à droite : Reynald Du Berger, ing., Françoise Poliquin, ing., FIC, Gilles Dussault,
ing., FIC, Houssem Sfaxi, ing., FIC, Yves Réhel, ing., FIC, et Paul Amyotte, FEC, P. Eng.
Absents de la photo : Guy Arbour, ing., FIC, et Normand Bell, ing., FIC.
Catégorie – Avoir apporté une contribution remarquable à
l’avan­ce­ment de la profession d’ingénieur au Canada
Catégorie – Avoir apporté une contribution remarquable à
l’avan­ce­ment de la profession d’ingénieur au Canada
De gauche à droite : Yves Lavoie, ing., FIC, Kathy Baig, ing., FIC, Daniel Latendresse,
ing., FIC, Robert Fournier, ing., FIC, et Paul Amyotte, FEC, P. Eng.
De gauche à droite : Souad Benali, ing., FIC, Michel Gagnon, ing., FIC,
Carole Leroux, ing., FIC, François Rheault, ing., FIC, Louis Champagne, ing., FIC,
et Paul Amyotte, FEC, P. Eng.
Catégorie – Avoir été lauréat d’un prix d’ingénieurs Canada
Claire Deschênes, ing., FIC (lauréate du prix Femmes en génie
2002), Marc Lalande, ing., FIC (lauréat de la distinction pour service méritoire – Service communautaire 2001), Marie Bernard,
ing., FIC (lauréate du prix Femmes en génie 2001), entourés par
Robert Sauvé, ing., FIC, (à gauche) et Paul Amyotte, FEC, P. Eng.
(à droite).
Étaient absents : MM. Gilles Brière, ing., FIC (lauréat de la
distinction pour service méritoire – Service communautaire 2003)
Raymond Cyr, ing., FIC (lauréat de la Médialle d’or 1987) et
Guy Saint-Pierre, ing., FIC (lauréat de la Médaille d’or 1996).
58 •
mai-juin 2015
•
PRIX UNIVERSITAIRES DU MÉRITE 2015
ET BOURSE D’EXCELLENCE AUX ÉTUDES SUPÉRIEURES
Bourse d’excellence aux études supérieures
(7 500 $), présentée par Gestion FÉRIQUE
Prix universitaire du Mérite
Ce prix est remis à trois étudiants en génie du
premier cycle qui se distinguent par des résultats exceptionnels dans leurs études et par leur
engagement social.
1er Prix universitaire du Mérite (7 500 $)
Doctorant en génie mécanique, Pierre-Claude Ostiguy, ing. jr, étudiant de
3 e cycle en génie mécanique à l’Université de Sherbrooke, lauréat 2015
de la Bourse d’excellence aux études supérieures de l’Ordre entouré par
MM. Robert Sauvé, ing., FIC et Jacques Laparé, ing., président du Conseil
d’administration de Gestion FÉRIQUE.
2e Prix universitaire du Mérite
(5 000 $), présenté par TD Assurance
Meloche Monnex
Le lauréat Thomas Michael Layer, étudiant en génie de la
construction à l’École de technologie supérieure, entouré par MM.
Robert Sauvé, ing. FIC (à gauche), et Paul Douglas, vice-président
associé, marché de l’Affinité, TD Assurance Meloche Monnex.
Robert Sauvé, ing., FIC et Jonathan Brassard, étudiant de premier
cycle en génie chimique de l’Université Laval, lauréat du premier
Prix universitaire du Mérite de l’Ordre des ingénieurs du Québec.
3e Prix universitaire du Mérite
(5 000 $), présenté par la Banque Nationnale
La lauréate Audrey Bazerghi, étudiante en génie physique de
Polytechnique Montréal, entourée par MM. Robert Sauvé, ing., FIC
(à gauche), et Jean-Jacques Bérubé, vice-président délégué –
Relations marchands et Groupes d’affinité, Banque Nationale.
•
mai-juin 2015
• 59
L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie sOn cOmmanditaire diamant :
L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie ses partenaires institutiOnneLs :
Services financiers
Fonds de placement
Assurances auto et habitation
L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie sOn cOmmanditaire titane :
L’Ordre des ingénieurs du Québec
remercie ses cOmmanditaires Or :
L’Ordre des ingénieurs du Québec
remercie sOn cOmmanditaire argent :
L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie ses cOmmanditaires brOnze :
formations
consulting - training - experiential elearning
formations
L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie ses expOsants :
Innover à la puissance 3D / Innovate with the Power of 3D
L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie ses cOmmanditaires de sOutien :
60 •
mai-juin 2015
•
Vous remercie
LES INGÉNIEURS ONT
LA RELÈVE À CŒUR !
CAMPAGNE DE DON RECORD EN 2015, PLUS
DE 318 000 $ PERÇUS EN DON DES MEMBRES
LA FONDATION TIENT AUSSI À REMERCIER LES INGÉNIEURS QUI SE DÉVOUENT POUR LA RELÈVE
LES MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
➤ Mme Louise Millette, ing.
➤ M. Stéphane Bilodeau, ing., FIC
➤ M. Chantal Michaud, ing.
➤ Mme Isabelle Desjardins-David, ing.
➤ M. Zaki Ghavitian, ing., FIC
➤ M. Michel Paradis, ing.
LES MEMBRES DU COMITÉ DE SÉLECTION DES BOURSES DE L’AVENIR
➤ M. Stéphane Bilodeau, ing., FIC
➤ Mme Lise Dubé
➤ M. Amar Khaled, ing.
➤ Mme Louise Quesnel, ing., FIC
➤ M. Eric Potvin, ing.
➤ M. Yves Van Hoenacker, ing.
C’EST GRÂCE À NOS DONATEURS ET À NOS BÉNÉVOLES QUE LES
BOURSES 2015 ONT PU ÊTRE VERSÉES. BRAVO À LA RELÈVE !
Amélie Carrier Lessard
Université Concordia
Karel Dubuc
École de technologie supérieure
Leila Farahdel
Université McGill
Antoine Gagnon
Université Laval
Philippe Kikongi
Université de Sherbrooke
Xavier Lachapelle-Trouillard
Polytechnique Montréal
Laurie Marceau
École de technologie supérieure
Francis Marcogliese
Polytechnique Montréal
Etienne Marcoux Gagnon
École de technologie supérieure
Christina Moro
Université McGill
Alexandre Nault
Université du Québec à Rimouski
Audrée Picard Moreau
Polytechnique Montréal
Hié Tegwendé Nidine Arnaud
Université du Québec à Chicoutimi
Barrette Simon
Collège Ahuntsic
Bernier Nicolas
Cégep de la Gaspésie et des îles
Boivin Dominique
Cégep Garneau
Bourbeau-Allard Philippe
Collège André-Grasset
Camirand William
École Nationale d’aérotechnique
Darsigny Frédéric
Cégep Saint-Hyacinthe
Fournier Antoine
Collège André-Grasset
Maillette Félix
Cégep Édouard-Montpetit
Nadeau Etienne
Cégep Beauce-Appalaches
Ravary-Berger Florence
Collège André-Grasset
Renaud-Laprise Camille
Cégep Édouard-Montpetit
Safi Caroline
Collège André-Grasset
Fugulin Émile
Jobin Olivier
Kaissoumi Ibtissam
Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu Cégep de la Gaspésie et des îles École Nationale d’aérotechnique
Maude Laforest
Université de Sherbrooke
Yann Lemay-Sévigny
Université de Sherbrooke
Gabrielle Poirier
Guillaume Rivière
École de technologie supérieure École de technologie supérieure
ressources de l’ingénieur
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demandée. MDMasterCard est une marque déposée de MasterCard International inc. 3. Banque Nationale Courtage direct inc. est une filiale à part entière de la
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