PLAN de mai-juin 2015 - Ordre des ingénieurs du Québec
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PLAN de mai-juin 2015 - Ordre des ingénieurs du Québec
Convocation à l’Assemblée générale annuelle, voir p. 10 La revue de l’Ordre des ingénieurs du Québec Attention ! 1er avril 2015 au 31 mars 2017 Mai-juin 2015 www.oiq.qc.ca – Nouvelle période de référence de formation continue 31 mai 2015 – Limite pour déclarer vos activités de formation de la période de référence se terminant le 31 mars 2015 Avis – Vous n’aviez pas accumulé les heures requises au 31 mars 2015 ? Rattrapez-vous en effectuant des activités de formation en avril et en mai 2015. Consultez la section Règlement sur la formation continue à : www.oiq.qc.ca Le futur à tous les étages Programme de surveillance générale de l’exercice de la profession 2015-2016, p. 52 De la construction en bois au chapeau qui scanne nos cerveaux, nos ingénieurs réinventent l’avenir au quotidien. PUBLIREPORTAGE UN PEU À L’ÉTROIT DANS VOTRE REER ? On dit souvent que les Canadiens ne cotisent pas assez à leur REER. Hélas, certains n’ont tout simplement pas le droit de cotiser davantage ! Heureusement, il existe des solutions. En matière de REER, la théorie est parfois plus simple que la pratique. Et cela commence par le montant que vous avez le droit de cotiser à votre régime chaque année. La théorie : 18 % de votre revenu gagné de l’année précédente (jusqu’à concurrence d’un plafond préétabli), plus toute marge de cotisation inutilisée dans le passé. Simple. La pratique : ce 18 % inclut aussi l’épargne-retraite constituée en vertu d’un régime de pension agréé (RPA) ou d’un régime de participation différée aux bénéfices (RPDB). Si vous participez à un tel régime, vous devez donc tenir compte de votre « facteur d’équivalence » (FE) pour établir votre cotisation. Sinon, vous risquez de dépasser votre limite et d’encourir des pénalités. régime à prestations déterminées lorsque survient un « fait lié aux services passés » qui entraîne le redressement rétroactif des prestations pour des services rendus après 1989. Par exemple, si votre régime a été modifié de telle sorte que des années de service donnant droit à pension ont été ajoutées à votre crédit, vous aurez un FESP. DES STRATÉGIES POUR COMPOSER AVEC LE FE Alors, comment épargner pour la retraite avec de telles limites ? Le CELI Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est un complément idéal, et parfois même un substitut, au REER parce qu’il met vos investissements à l’abri de l’impôt et n’a aucun lien avec vos facteurs d’équivalence. Certes, vos cotisations ne sont pas MARGE DE déductibles, mais vos retraits ne sont COTISATION MARGE DE pas imposables et ils ne sont pas pris AVANT FE FE COTISATION en compte dans le calcul de la pension de la Sécurité de la vieillesse. QU’EST-CE QUE LE FACTEUR D’ÉQUIVALENCE ? Exemple 1 Le facteur d’équivalence est la valeur attribuée à la cotisation ou à la presREVENU GAGNÉ tation acquise par un participant à un régime de pension agréé (RPA). Dans un régime à cotisations déterLe compte d’investissement 70 000 $ x 18 % 12 600 $ 6 600 $ 6 000 $ minées, le FE est simplement égal S’il vous reste des sommes à investir, aux cotisations versées au régime envisagez un compte d’investissepar l’employeur et par l’employé. ment. Nos représentants en épargne Par exemple, si vous avez gagné collective peuvent vous aider à 70 000 $ en 2014 et que ces cotisamettre en place une stratégie qui intégrera vos objectifs financiers et tions ont été de 6 600 $, votre marge Exemple 2 minimisera la morsure du fisc sur vos placements. sera établie comme dans l’exemple 1, ci-contre. Le REEE PRESTATION FE = 9 X ACQUISE - 600 $ Dans un régime à prestations déterPensez aussi au régime enregistré d’épargne-études (REEE), qui vous minées, le FE est plutôt lié à la valeur permet d’épargner des sommes à l’abri de l’impôt en vue des études des prestations accumulées, laquelle de vos enfants, en plus de procurer de généreuses subventions. est établie selon une formule prescrite par la Loi de l’impôt sur le Quand l’enfant fera ses études postsecondaires, il pourra recevoir revenu et qui est illlustrée dans notre exemple 2 (la formule peut des paiements d’aide aux études constitués par les subventions et la différer dans certains régimes). plus-value accumulée. Quant à vous, vous pourrez récupérer vos cotiLes employeurs sont tenus de calculer un FE pour chaque participant sations en franchise d’impôt et les affecter au projet de votre choix... à un régime de retraite et de l’inscrire sur son T4. Si le FE est inférieur comme la retraite. à la marge de cotisation du participant, celui-ci peut cotiser la difféRembourser vos dettes rence. Sinon, il n’a plus de marge de cotisation. Simple ? Mais non. Une autre façon de composer avec le FE est de jouer sur l’autre colonne de votre bilan : le passif. Ne plus avoir d’intérêts à payer sur DEUX AUTRES FE une somme due, c’est comme obtenir un rendement équivalent sur Car deux autres notions entrent en jeu : le facteur d’équivalence rectifié un placement – et même plus, puisque la grande majorité des intérêts (FER), et le facteur d’équivalence pour services passés (FESP). Le preque nous payons sur nos dettes ne sont pas déductibles d’impôt, mier tient compte de la réalité d’un employé qui cesse de participer alors que la grande majorité du rendement que nous obtenons finit à un RPA et qui reçoit une prestation de fin de participation inférieure par être imposable (sauf dans un CELI). à la somme des facteurs d’équivalence qui lui ont été attribués pour = toute période postérieure à 1989 : le FER vient rétablir ses droits de cotisation REER en conséquence. Quant au FESP, il apparaît dans un - = Pour toute question, consultez un représentant en épargne collective FÉRIQUE ! CENTRE DE CONTACT CLIENTS 514-788-6485 1 800 291-0337 (sans frais) [email protected] Heures d’ouverture du lundi au vendredi de 8 h à 20 h www.ferique.com Note : Les renseignements contenus dans ce publireportage sont fournis à titre indicatif seulement. Certaines conditions s’appliquent relativement aux produits et services mentionnés dans cet article. Gestion FÉRIQUE et Services d’investissement FÉRIQUE ne garantissent pas l’exactitude ou la fiabilité des informations publiées ou divulguées et ne pourront pas être tenues responsables de toute perte ou de tout dommage éventuel résultant de l’utilisation de ces renseignements. La présente communication ne constitue ni une offre, ni une sollicitation de quiconque dans aucune juridiction dans laquelle une telle offre ou sollicitation ne serait pas autorisée ou à toute personne envers qui il serait illégal de faire une telle offre ou sollicitation. Les renseignements fournis ne constituent pas des conseils particuliers de nature financière, juridique, comptable ou fiscale concernant des placements. FÉRIQUE est une marque déposée de Gestion FÉRIQUE et est utilisée sous licence par sa filiale, Services d’investissement FÉRIQUE. Gestion FÉRIQUE est gestionnaire de fonds d’investissement et est le gestionnaire des Fonds FÉRIQUE. Services d’investissement FÉRIQUE est un courtier en épargne collective et cabinet de planification financière et est le placeur principal des Fonds FÉRIQUE. Un placement dans un organisme de placement collectif peut donner lieu à des courtages, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Les ratios de frais de gestion varient d’une année à l’autre. Veuillez lire le prospectus avant d’effectuer un placement. Les organismes de placement collectif ne sont pas garantis, leur valeur fluctue souvent et leur rendement passé n’est pas indicatif de leur rendement futur. Les Fonds FÉRIQUE sont distribués par Services d’investissement FÉRIQUE, à titre de Placeur principal. PUBLIREPORTAGE Le système PURLIFT d’injection de polymère d’uréthane offre une solution idéale pour colmater un vide, stabiliser, soulever et remettre à niveau toutes dalles de béton. Il s’offre également à un éventail d’application géotechnique et structural. L’utilisation du polyuréthane pour stabiliser et soulever les dalles de béton remonte à plusieurs années et s’est avéré une solution solide, durable et beaucoup plus économique que le remplacement de la dalle. En voici quelques raisons : LOURD ET DÉSUET LÉGER – Le polyuréthane offre un poids de 4-6 livres (1.8 à 2.7 kg) par pied cube après installation ce qui est considérablement moindre que le coulis de ciment qui a un poids de 120 – 140 livres (55 à 64 kg). Notre procédé rajoute donc un poids minimal que doit supporter le sol sous-adjacent qui est souvent déjà en détresse. CAPACITÉ – L’effet de levier découle de l’expansion du polymère permettant de soulever des charges beaucoup plus lourdes que la méthode traditionnelle qui elle se fit sur la pression hydraulique du coulis injecté sous la dalle. PRÉCISION – Un temps de réaction calculé du polymère PURLIFT permet un effet de levier précis et à point. IMPERMÉABLE – Le polymère PURLIFT est imperméable et n’est pas sujet à l’érosion. De par son imperméabilité, le cycle gel-dégel devient donc sans conséquence. Enfin, le polymère PURLIFT peut être appliqué pour sceller le dessous des dalles de béton et prévenir les fuites de liquides ou l’introduction d’eau. ENCOMBREMENT – L’équipement utilisé est minime ce qui nous permet d’injecter dans des endroits restreints tout en créant beaucoup moins de désordre en comparant aux méthodes traditionnelles. TEMPS – Une fois injecté, il ne suffit que de 30 minuter pour reprendre vos activités et remettre le poids normal des opérations. Pour le coulis de ciment, on parle de quelques jours. Si on remplace la dalle au complet, vous devez compter sur quelques semaines. RÉSISTANCE – Le polymère commercial PURLIFT peut prendre un poids minimal de 11,000 livres (5000 kg) et peut excéder facilement 15,000 livres (7000 kg) au pied carré. COMPACTION – Lorsque le polymère PURLIFT exerce l’énergie requise pour soulever la dalle de béton, il exerce une pression équivalente sur le sol en-dessous de la dalle. En plus de colmater le vide et de soulever la dalle, l’effet du polymère densifie le sol sous la dalle. PURLIFT.COM - 514 636-5438 sommaire • mai-juin 2015 • Vol. LII no 3 • 3,50 $ L’Ordre des ingénieurs du Québec (fondé en 1920) a comme mission d’assurer la protection du public en contrôlant l’exercice de la profession dans le cadre de ses lois constitutives et de mettre la profession au service de l’intérêt du public. Comité exécutif 2014-2015 Président : Robert Sauvé, ing., FIC Première vice-présidente : Suzanne Bastien, ing. Vice-présidente : Kathy Baig, ing., FIC Vice-président : Sid Zerbo, ing. Administrateur nommé : Roland Larochelle Conseil d’administration 2014-2015 (20 ingénieurs élus) Montréal : Kathy Baig, ing., FIC Geneviève Brin, ing. Zaki Ghavitian, ing., FIC Sandra Gwozdz, ing., FIC Poste vacant Alexandre Marcoux, ing. Jean-François M Proulx, ing. Louise Quesnel, ing., FIC Robert Sauvé, ing., FIC Isabelle Tremblay, ing. Sid Zerbo, ing. Québec : Anne Baril, ing. Donald Desrosiers, ing. Gaston Plante, ing. Estrie : Poste vacant Outaouais : Suzanne Bastien, ing. Abitibi–Témiscamingue : Eric Bordeleau, ing. Saguenay–Lac-Saint-Jean : Françoise Lange, ing. Mauricie–Bois-Francs– Centre-du-Québec : Vincent Ouellette, ing. Est-du-Québec : Robert Fournier, ing., FIC (4 administrateurs nommés par l’Office des professions du Québec) Lise Casgrain Robert Blanchette Roland Larochelle Richard Talbot Directeur général : Chantal Michaud, ing. Envoi de Poste-publications no 40069191 Directeur du Développement de la profession et des communications Luc Vagneux, cria Une tour de 40 m en bois au Québec Rédaction Chef des communications Geneviève Terreault Coordonnatrice des éditions Sandra Etchenda Elle dressera ses 40,9 m et ses 13 étages dans l’éco-quartier en devenir de la Pointeaux-Lièvres à Québec et sera pour un certain temps la plus haute tour en bois en Amérique du Nord. Infographiste Michel Dubé Révision Rédaction Scriptoria Correction Dominique Vallerand Collaboration Clémence Cireau Jocelyne Hébert Valérie Levée Antoine Palangié PUBLICITÉ Isabelle Bérard Jean Thibault CPS Média Inc. 450 227-8414, poste 300 EXPLORER PLAN est p ublié par la Direction des communications et des affaires publiques de l’Ordre des ingénieurs du Québec. PLAN vise à informer les membres sur les conditions de pratique de la profession d’ingénieur et sur les services de l’Ordre. PLAN vise aussi à contribuer à l’avancement de la profession et à une protection accrue du public. Les opinions exprimées dans PLAN ne sont pas nécessairement celles de l’Ordre. La teneur des textes n’engage que les auteurs. Les produits, méthodes et services annoncés sous forme publicitaire dans PLAN ne sont en aucune façon approuvés, recommandés, ni garantis par l’Ordre. 24 s’informer 30 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 0032-0536 Gare Windsor, bureau 350 1100, avenue des Canadiens-de-Montréal Montréal (Québec) H3B 2S2 Téléphone : 514 845-6141 1 800 461-6141 Télécopieur : 514 845-1833 www.oiq.qc.ca Dans le présent document, le masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement pour alléger le texte. Le génie pluriel de la construction en bois Construire en bois des immeubles, des centres sportifs, des écoles… ne sera bientôt plus une curiosité ni une exception. Les projets se multiplient et, à l’Université Laval, la Chaire industrielle de recherche sur la construction écoresponsable en bois (CIRCERB) y consacre ses efforts. 24 Le statut des personnes dont il est fait mention dans PLAN était exact au moment de l’entrevue. Droits de reproduction, totale ou partielle, réservés ® Licencié de la marque PLAN, propriété de l’Ordre des ingénieurs du Québec 28 Graph Synergie 30 Vous avez dit « ouvrage d’art » ? Les infrastructures sont souvent vues comme un mal nécessaire. Les faire belles, leur donner un sens historique ou symbolique est une stratégie efficace pour changer cette perception. L’artiste est-il le futur associé de l’ingénieur dans la définition des grands projets d’équipement ? 34 Des réunions « sans papiers » dans les comités régionaux ! Vos réunions se suivent et se ressemblent ? Chaque fois, il vous semble avoir une masse de documents à imprimer, à transporter, à empiler sur votre table de travail et à compulser pour vous y préparer ? C’est que vous ne siégez pas à un comité régional de l’Ordre des ingénieurs du Québec ! 34 innover 38 Écofuel finance les innovations vertes Le Québec grouille d’entreprises innovantes en démarrage. Trouver du financement pour se développer est un défi de taille pour ces jeunes pousses. Écofuel tente de 42 Les promesses des relever ce défi en aidant ces entreprises en objets connectés technologies propres à se développer. Quatre milliards d’objets étaient connectés en 2010 ; il devrait y en avoir 50 milliards en 2020. Des vidéos futuristes envahissent la toile. Elles nous promettent un avenir simplifié où tout serait connecté, de l’auto au téléphone en passant par l’électroménager. Ces promesses techniques devraient améliorer notre confort quotidien, mais également la santé publique. s’exprimer Portraits 18 Parcours de femme L’art d’accorder ses passions Ingénieure et violoniste de talent, Nayiri Piloyan s’épanouit entre deux mondes que tout oppose. Son bonheur personnel dépend de cet équilibre entre la créativité musicale et la rationalité du génie. 44 bénévole engagé L’économie du génie 48 Spécialisé en économique de l’ingénierie, Michel L. Bilodeau, ing., a enseigné 34 ans à l’Université McGill. Il a élaboré un principe mathématique pour optimiser les dépenses en forage explo-ratoire des entreprises minières. 46 Professionnel formé àl’étranger (PFÉ) Un regard international Karim Azzouz travaille pour la multinationale Veolia depuis son bureau montréalais. Il perçoit des différences frappantes entre ses pays d’origine et d’adoption dans l’organisation du travail des ingénieurs. L’Ordre en images 54 56 Soirées signature ingénieur(e) 2015 Le Colloque annuel de l’Ordre Soirée de l’excellence en génie Prix universitaires du mérite 2015 et bourse d’excellence aux études supérieures Design du futur pont Champlain PLAN ouvre ses colonnes aux membres de l’Ordre afin qu’ils puissent s’exprimer sur les enjeux de société liés à l’ingénierie. L’ingénieur Michel Pagé a profité de ces quelques pages pour évoquer la culture de la beauté du paysage architectural ainsi que le potentiel du design du futur pont Champlain. chroniques 7 Éditorial 9 Pré-Assemblée générale annuelle 10 convocation à l’Assemblée générale annuelle 12 Mosaïque 12 Liste des permis 13 Avis de décès 14 encadrement professionnel Le garde-corps, une responsabilité de l’ingénieur 16 Éthique et déontologie Communiquer, à la base du lien de confiance 17 AVIS 20 comités régionaux 41 CRÉIQ Des écouteurs faits sur mesure pour la Formule ÉTS 51 LIRE 52 PROGRAMME DE SURVEILLANCE GÉNÉRALE DE L’EXERCICE DE LA PROFESSION 2015-2016 • mai-juin 2015 •5 Lauréat du prix Armatura 2014 LE GÉNIE DERRIÈRE L’ICÔNE DE GRIFFINTOWN WSP, entreprise d’ici, contribue fièrement à l’épanouissement du Québec depuis plus de 50 ans. 1 866-217-5830 LÀ OÙ CERTAINS VOIENT DES OBSTACLES NOUS VOYO NS UN MONDE DE POSSIBILITÉS VOYEZ NOS OPPORTUNITÉS MAINTENANT A PPRE NEZ- E N P LU S À P R O P O S D U CH EF D E F I L E CAN AD I EN EN I N G ÉN I ER I E EN V I S I TAN T WSPG R OU P.CA É d i to r i al Assemblée générale annuelle : soyez des nôtres le 11 juin ! suivi de certaines résolutions votées à l’Assem Lors de mon entrée en fonction il y a bientôt blée générale extraordinaire (AGE) de mai 2014. un an, la nécessité de rapprocher l’Ordre et D’ailleurs, pour faire un bilan détaillé du ses membres m’apparaissait évidente, et suivi apporté à l’ensemble des résolutions de même pressante. Au cours des derniers cette AGE et pour répondre aux questions mois, plusieurs initiatives ont ainsi été mises soulevées en cours d’année dans un contexte en place pour intensifier l’écoute et la trans- Robert Sauvé, ing., FIC Président moins procédural que celui d’une AGA, une parence de l’Ordre. La tournée régionale séance d’information s’ajoutera cette année menée entre janvier et mai 2015 en est un à l’Assemblée générale annuelle. Cette séance précédera bon exemple. Elle a permis de prendre le pouls de cenl’AGA et tous les membres s’intéressant à ces enjeux y taines d’ingénieurs de toutes les régions du Québec. sont conviés. (voir en page 10, pour plus de détails). Je vous invite maintenant à mettre à votre agenda la date du 11 juin prochain. L’Ordre tiendra alors son AssemUn travail d’équipe blée générale annuelle (AGA). L’année 2014-2015 a été Comme je le souhaitais au début de mon mandat, je n’ai marquée par le changement et ce sera l’occasion de pas été seul à mener les transformations réalisées pendant présenter les principales réalisations du Conseil la dernière année. d’administration pour rendre l’Ordre plus efficient dans J’ai heureusement pu compter sur la mobilisation de l’accomplissement de sa mission de protection du public. l’ensemble des membres du Conseil d’administration, de Nous présenterons aussi à l’AGA le modèle de pérenmême que sur le soutien des membres de la direction de nité financière qui a été élaboré en cours d’année par le l’Ordre et notamment du nouveau directeur général Comité des finances du Conseil d’administration, avec le nommé en cours d’année, M. Chantal Michaud, ing. Je soutien d’experts de la firme KPMG. L’objectif a été d’en remercie chaleureusement toutes ces personnes pour le arriver à un modèle pour fixer un niveau de cotisation travail colossal accompli cette année. annuelle des membres qui évolue de manière plus prévi En cette année de changement, mes remerciements sible et progressive que par le passé. L’application de ce vont aussi à l’ensemble des employés de l’Ordre qui, modèle permettra de déterminer la cotisation pour 2016quotidiennement, assurent la réalisation de notre mission. 2017, sur laquelle les participants à l’Assemblée seront appelés à se prononcer en toute souveraineté. Au plaisir de vous rencontrer le 11 juin prochain ! Je tiens à rappeler qu’afin de permettre un meilleur équilibre entre l’efficacité des délibérations et l’écoute des préoccupations des ingénieurs, la politique sur les assemblées générales annuelles a fait l’objet d’une révision depuis l’AGA de l’an dernier. Un autre geste concret Pour faire part de vos commentaires : [email protected]. du présent Conseil d’administration pour être davantage à l’écoute des membres de l’Ordre. Bien faire les choses Les changements ont-ils été aussi rapides que certains membres le souhaiteraient ? Assurément que non et je suis le premier à le reconnaître. C’est pourquoi l’année à venir sera elle aussi à l’enseigne du changement. Certains dossiers se sont avérés plus complexes qu’ils n’y paraissaient à première vue. Comme nous souhaitons en arriver à des solutions durables, nous prenons le temps de bien faire les choses. C’est notamment le cas pour le • mai-juin 2015 •7 Ed i to r i al Annual General Meeting: Join us on June 11! When I took office almost one year ago, it seemed to me that creating closer ties between the OIQ and its members was a necessary, even pressing, matter. In the last few months, many initiatives have thus been taken to make the OIQ more transparent and a better listener. The Regional Tour conducted between January and May 2015 is a good example. It allowed us to take the pulse of hundreds of engineers in all regions of Québec. I now invite you to save the date of June 11 in your planner. This is when the OIQ is holding its Annual General Meeting (AGM). The year 2014-2015 was marked by change, and this meeting will give us a chance to present the Board of Directors’ main achievements in making the OIQ more efficient at accomplishing its mission of protecting the public. At the AGM, we will also present the financial sustainability model recently developed by the Board of Director’s Finance Committee with the help of KPMG experts. The goal was to create a model where the level of annual membership dues would evolve in a more predictable and progressive way than in the past. This model will be used to determine the membership dues for 2016-2017, on which AGM participants will be asked to share their views completely independently. I would like to reiterate that to ensure a better balance between the efficiency of deliberations and hearing the concerns of engineers, the annual general meeting policy was amended after last year’s AGM. This is yet another concrete action taken by this Board of Directors to listen more closely to OIQ members. Doing things right Have changes been made as fast as some members would like? Definitely not, and I am the first to recognize that. This is why the coming year will also be a time of change. Certain issues have turned out to be more complicated than they seemed at first glance. Because we want to find sustainable solutions, we are taking the time to do things right. This is the case with certain resolutions voted on during the Extraordinary General Meeting (EGM) of May 2014. 8• mai-juin 2015 • For that matter, an information session has been added to the AGM to provide a detailed report of the follow-up given to all the EGM resolutions and to answer the questions raised during the year in a less procedural context than the one at the AGM. This session will precede the Annual General Meeting and all members who are interested in these issues are invited to attend it (see page 10 for more details). Teamwork As I hoped for at the beginning of my term, I have not been alone in making these transformations during the year. I have been fortunate enough to have the support of a mobilized group of Board members, as well as the assistance of the OIQ’s executive management team, and especially Mr. Chantal Michaud, Eng., the new Executive Director appointed during the year. I sincerely thank all these people for the great deal of work that has been accomplished this year. In this year of change, I also want to thank the OIQ’s employees, who ensure every day that the OIQ achieves its mission. I look forward to meeting you on June 11! Robert Sauvé, Eng., FEC President Share your comments with us : [email protected]. PRÉ-Assemblée générale annuelle 2015 Chers collègues, Lors de l’Assemblée générale extraordinaire (AGE) tenue le 6 mai 2014, les membres présents adoptaient sept recommandations. Dès son entrée en fonction en juin, le Conseil d’administration de l’Ordre des ingénieurs du Québec créait un Comité ad hoc pour donner suite à toutes ces recommandations. Bien que nous ayons tous pu croire qu’il aurait été très facile de clore rapidement ces dossiers, les travaux rigoureux menés par ce comité ont démontré que la réponse à ces recommandations était beaucoup plus complexe qu’on aurait pu le souhaiter. D’ailleurs, dans certains cas, des considérations juri diques limitent les choix de décisions. Ainsi, compte tenu de l’importance, de la complexité et des limites associées aux sujets traités, nous avons décidé de tenir une séance d’information spécialement consacrée à ces sept recommandations issues de l’AGE. Nous prendrons cette période pour expliquer les tenants et aboutissants de chacune des recommandations et présenter les décisions prises par le Conseil d’administration. Cette rencontre d’information se tiendra à 16 h le 11 juin 2015 à la salle 517D du Palais des congrès de Montréal. L’Assemblée générale annuelle 2015 suivra au même endroit à compter de 17 h 30. Je souhaite vous y rencontrer. Robert Sauvé, ing., FIC Président Dear Colleagues, At the Extraordinary General Meeting (EGM) on May 6, 2014, attending members adopted seven recommendations. Upon taking office in June, the Board of Directors of the Ordre des ingénieurs du Québec created an Ad Hoc Committee to follow up all of these recommendations. Despite what we may have all thought, these issues could not be dealt with quickly. In fact, after much hard work by the committee, it was clear that the answers to these issues were a lot more complicated than we had hoped. Furthermore, in some cases, legal considerations limited our options. Thus, given the importance, complexity and limitations associated with the issues considered, we have decided to hold a special information meeting on the seven recommendations resulting from the EGM. We will use this meeting to explain the pros and cons of each recommendation and explain the decisions made by the Board of Directors. The information meeting will be held at 4 p.m. on June 11, 2015 in room 517D of the Palais des congrès de Montréal. The 2015 Annual General Meeting will follow at the same location starting at 5:30 p.m. I hope to see you there. Sincerely, Robert Sauvé, Eng., FEC President CONVOCATION À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE annuelle DES MEMBRES DE L’ORDRE DES INGÉNIEURS DU QUÉBEC Tous les membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec sont priés de prendre avis que l’Assemblée générale annuelle 2015 aura lieu le jeudi 11 juin 2015 à 17 h 30, au Palais des congrès de Montréal 1001, place Jean-Paul-Riopelle, Montréal (Québec) h2z 2b3, salle 517D Ordre du jour (amendé) En gardant comme toile de fond les modifications apportées par le Conseil d’administration à la Politique de Régie interne d’une Assemblée générale annuelle soit : • Heure de l’Assemblée – Afin de faciliter la participation du plus grand nombre, l’Assemblée aura lieu en soirée, à compter de 17 h 30. • Durée de l’Assemblée – La limite de temps de 3 h a été abolie. L’Assemblée sera dirigée dans le respect des interventions. • Propositions des membres – L’ensemble des propositions reçues seront soumises à l’Assemblée. Cependant, dans un souci d’efficacité, l’obligation de soumettre au moins 15 jours avant la tenue de l’Assemblée les propositions concernant les sujets qui ne sont pas inscrits à l’ordre du jour est maintenue. Il ne sera donc pas possible de soumettre une proposition séance tenante. • Suivi des résolutions – L’ordre du jour comportera un point permettant la présentation d’un rapport sur le suivi des résolutions de l’Assemblée générale annuelle et de l’Assemblée générale extraordinaire précédentes. Vous trouverez donc, ci-dessous, l’ordre du jour de l’Assemblée générale annuelle prévue le 11 juin 2015 au Palais des congrès de Montréal, à la salle 517D à 17 h 30. ORDRE DU JOUR Affaires soumises pour décisions immédiates Nous vous invitons à y participer en grand nombre. 8. Approbation d’une résolution adoptée par le Conseil d’administration fixant le montant de la cotisation commençant le 1er avril 2016 (C.P., a. 85.1) 9. Élection des vérificateurs pour l’exercice financier en cours (C.P., a. 104) 1. Ouverture de l’Assemblée à 17 h 30 2. Constatation de la régularité de la convocation 3. Vérification du quorum Points statutaires 4. Adoption de l’ordre du jour 5. Adoption des procès-verbaux des Assemblées générales annuelles tenues le 13 juin 2013 et le 12 juin 2014 6. Adoption du procès-verbal de la séance de l’Assemblée générale extraordinaire tenue le 6 mai 2014 7. Rapport des activités du Conseil d’administration 7 a) Rapport du président 7 b) Rapport sur les résolutions des Assemblées générales annuelles tenues le 13 juin 2013 et le 12 juin 2014 ainsi que de l’Assemblée générale extraordinaire tenue le 6 mai 2014 Affaires soumises pour études 10.Propositions écrites des membres de l’Ordre en vertu de l’article 4.2.1. de la Politique de régie interne d’une Assemblée générale annuelle 11.Période de questions 12.Clôture de l’Assemblée générale annuelle La Secrétaire de l’Ordre et directrice des Affaires juridiques, NOTE : CRITÈRES DE RECEVABILITÉ DES PROPOSITIONS L’article 4.2.1 de la Politique se lit comme suit : 4.2.1 Pour être recevable à une assemblée générale annuelle, un sujet ou une proposition concernant un sujet qui n’est pas inscrit à l’ordre du jour doit satisfaire aux conditions suivantes : • La demande doit parvenir, par écrit, à l’attention du Secrétaire de l’Ordre, au moins 15 jours avant la date de la tenue de cette assemblée, ce délai étant de rigueur. • Les documents suivants doivent être joints à la demande d’inscription d’un sujet au projet d’ordre du jour : – un état de la question indiquant notamment les motifs pour lesquels l’assemblée générale devrait être saisie du sujet ; – une proposition, s’il en est, accompagnée de considérants en donnant les motifs ; Cette procédure permet aux représentants de l’Ordre de préparer les éléments de réponses complètes. 10 • mai-juin 2015 • English version u NOTICE OF THE ANNUAL GENERAL MEETING OF MEMBERS OF THE ORDRE DES INGÉNIEURS DU QUÉBEC Notice is hereby given to all members of the Ordre des ingénieurs du Québec that the 2015 Annual General Meeting will take place thursday, june 11, 2015 at 5:30 p.m., at Palais des congrès de Montréal 1001, Place Jean-Paul-Riopelle, Montréal (Québec) H2Z 2B3, room 517D Agenda (amended) Against the backdrop of the amendments made by the Board of Directors to the Internal Governance Policy for Annual General Meetings (AGM), which include the following: • Meeting time – To make it easier for larger numbers to participate, the AGM will be held in the evening at 5:30 p.m. • Meeting duration –The limit of 3 hours for the AGM has been withdrawn. The rules for speeches will be applied at the AGM. • Member motions – All motions received will be brought before the AGM. However, in the interest of efficiency, members are still required to submit motions for topics not included on the agenda at least 15 days prior to the date of the AGM. Accordingly, members will not be allowed to submit motions during the AGM. • Resolution follow-up – The agenda will include an item allowing for the presentation of a report on the followup of previous AGM and Extraordinary General Meeting resolutions. Below is the agenda for the Annual General Meeting on June 11, 2015 at the Palais des congrès de Montréal, in room 517D at 5:30 p.m. AGENDA Business submitted for immediate decisions 1. Opening of the Meeting at 5:30 p.m 2. Determination of compliance of the notice 3. Ascertainment of quorum Statutory items 4. Adoption of the agenda 5. Adoption of the minutes of the Annual General Meetings on June 13, 2013 and June 12, 2014. 6. Adoption of the minutes of the Extraordinary General Meeting held on May 6, 2014 7.Activity report of the Board of Directors 7 a) President’s report 7 b) Report on the resolutions of the Annual General Meetings on June 13, 2013 and June 12, 2014, as well as the Extraordinary General Meeting on May 6, 2014. We invite you to participate in large numbers. 8. Approval of a resolution adopted by the Board of Directors fixing the amount of the annual dues beginning on April 1, 2016 (P.C., section 85.1) 9. Election of the auditors for the current fiscal year (P.C., section 104) New business 10.Written motions from OIQ members pursuant to section 4.2.1. of the Internal Governance Policy for an Annual General Meeting 11.Question period 12.Closure of the General Meeting Secretary and Director of Legal Affairs, OIQ NOTE: CRITERIA FOR THE ADMISSIBILITY OF MOTIONS Section 4.2.1 of the Policy reads as follows: 4.2.1 To be admissible for the Annual General Meeting, an item or a motion concerning an item that is not on the agenda must meet the following conditions: • The request must be made in writing to the attention of the Secretary of the OIQ and be received by the required deadline of at least 15 days before the date of said meeting. • The following documents must be enclosed with the request to place an item on the proposed agenda: – a statement of the reasons why the item should be discussed at the Annual General Meeting; – a motion, if any, accompanied by whereas clauses explaining the grounds for the motion; This procedure allows the OIQ’s representatives to prepare complete answers. • mai-juin 2015 • 11 m o s a ï qu e Permis d’ingénieurs délivrés par le Comité exécutif de l’Ordre des ingénieurs du Québec du 17 février au 21 avril 2015 AbdelKader, Hazem Mahmoud Abdel Moaty Agha, Elie Ahua, Harlem Aidibe, Ali Allagbe, Aimé Allen, Benoît Amouzou, Komi Elom Andriamialison, Christian Angers, Mathieu Archambault-Laliberté, Colin Arsenault, Gabriel Aspilcueta Monroy, Mauricio Asselin, Jonathan Asselin, Pierre-Olivier Assous, Christophe Aubé, David Aubé, Maryse Auf, Nicolas Averchyna, Oléna Baïlon-Poujol, Ian Balima, Nadège Kiswendsida Bandlow, Paul* Barbe-Mathurin, Philippe Baril, Mathieu Bcharah, Samer Beauchemin, Vincent Beaulieu, Benoit Beaulieu, Paul Beausoleil, Ghislain Behmanesh, Hosein* Béland, Alexandre Bélanger, Jean Michel Bélisle, Jean-François Belkhaouda, Zineb Belzil-Desrochers, Félix Ben Mrad, Omar Benelaidi, Abdlekrim Benhamadi, Nahil Benyahia, Houria Bergeron, Alexandre Bernier, Julie Bertrand, Joël Bertrand-Faber, PierrePhilippe Beskri, Samih Besnard, Laurent Bibeau-Villiard, Philippe Binette, Darlène Désirée Blier, Maxime Boileau, Nicolas Boily, Patrice Boisvert, Maxime Boivin, Pierre Bonneviot, MarieChristine Bonnier, Marc Bouchedda, Abderrezak Boudreault, Stéphane Bourque, Dany Bouzidi, Mohand-Said Breault, Michèle Breton-Forest, Stéphane Brosseau, Marilyne Burns, Jonathan Bussières-Côté, Valéry Campeau, Etienne Cantin, Anouk Careau, Pierre-Olivier Castillo Inti, Luis Enrique Ceballos, Maxime Chahin, Jamil Chalhoub, Elie Chamberland, Michel Chauvin, Christian Cheung, Wai Fung Chihoski, Paul Joseph* Chikh, Ourdia Chouinard-Lavoie, Jonathan Chow, Wing Shan Clatinici, Florina Clément-Bonhomme, Patrick Cléroux, Jenny Cloutier, Jonathan Codina-Lucia, Christopher Conte, Michael Cormier, Stéphane Couture, Marika Cristea, Florin-Eugen Cupidon, Youri Cyr-Gagné, Patrick Dahmani, Mohamed Rafik Dang Vu, Duc Dauphinais, Maxime Davignon, Jordan Daniel De La Chevrotière, François De Senneville Leclair, Sebastien Debbih, Samy Degueldre, Loïc Del Bosco, Riccardo Leonardo Demers, Jean-Philippe Demers, Julien Demers, Valérie Desaulniers, JeanMichel Deschatelets, Kévin Descôteaux-Simard, Hugo Desgagné, Raphaël Desnoyers, Mathieu Digbe, Frema Dion, Jean-Michel Djiknavorian, Pascal Dontsi Maken, Dolice Doucet-Gilbert, Jonathan Doyon, Katherine Drouin, Vincent Dubois, Charles Dubois-Lavoie, Mathieu Dugré Brisson, Renaud Duguay Desjardins, Mathieu Dumoulin, Olivier Dupéré, François Durocher, P Alexandre Ebert, Genadiy El Idrissi, Mahmoud El Kaddouri, Mohammed El Mekkaoui, Imad El Otmani, Yasmina Elzafraney, Mohamed* Fafard, Véronique Farid, Karim Faucher-Allaire, Danick Ferland, Alain Fichet, Olivier Firoozrai, Arash Forcillo, Simon Forero Betancourt, Maria Fernanda Forget Robert, François Foster, Michaël Fournier-Ferland, Samuel Furet, Pierre Gagnon, Alexandre Gagnon, Maude Gagnon, Samuel Gagnon-Gagné, Anick Garceau, Olivier Gareau-Giguère, Gabriel Gatti, Claudia Gaudet, Jean-François Gaudreault, Pierre Gauthier, Alexandre Gauthier, PierreAlexandre Gauthier, Simon Gendreau, Christian Gendron, Eric Gendron, Thomas Genty, Thomas Georgescu, OctavianGeorge Giroux, Nicolas Godbout, Olivier Gomes, Philip Goodyear, Wayne David* Goulet Garneau, Yann Grenon, Benoît Grondin, JeanSébastien Grypczynski, Xavier Guay, Catherine Guenaoui, Brahim Guinard, Karine Guy, Nicolas Hallée, Jonathan Hallis Springuel, Michel Harrison, Iain Hausfather, Diego Hidalgo-Salgado, Stephany Gabriela Hurtado Giles, Miguel Angel Inacio, Hugo Alexandre Inaekyan, Karine Iordache, Iulian Izadi Lybidi, Hossein Jacques, Jascha Janusauskas, Daniel Jean, Alexandre Jean, Alexandre Jean, Simon Jeanbart, Karl Joanisse-Clément, Raphaël Jobin, Andréanne John Hunt, Andrew Leighton* Jolly III, John L. Jones, Jimmy Julian, Anne-Laure Julien-Roy, Mathieu Jutras, Alexandre Kara, Simon Karaniuk, Anatoli Khalili, Malika Klaoua, Karim Koretski, Irena Koskoletos, Stephen Kot, Marcin Zdzislaw Kouassi, Kouassi Soualiho Koufos, Katarina Kounadi, Ballo Labbé, Steve Lacoursière, Patrick Laflamme, Maxime Laflamme, Patrick Lagacé, Sébastien Lahiani, Mohamed Amine Lakhssassi, Hicham Lallier Couture, Sylvain Lam Ching Wang, Annabelle Marie Lambert, Matthieu Lamhamedi, Wissal Landry, Jean-François Langlois Demers, Dominique Lanoie, Gabrielle Laporte, Marie-Soleil Laroche, Alexandre Larouche, Michaël Larouche, Sindy Lauzé, Richard Lavoie, Annie Lavoie, Patrice Le Ny, Jérôme Lefebvre, Guillaume Lefebvre, Guillaume Lefebvre, MarcAlexandre Lemay, Alexandre Lemelin, Mykaël Lemieux, Alain * Détenteur d’un permis temporaire pour un projet particulier (pour de plus amples détails, communiquez avec l’Ordre). 12 • mai-juin 2015 • Lemire-Lauzon, Maxime Lepoutre, Maxime Leroux, Jean-François Letendre, Frédéric Levesque, Marco Levesque, Marie Claude Lévesque , Mathieu Lévesque , Vincent Li, Diana Lindstrom, Marc Lingani, Toussaint Loum, Moussa Lower, Christophe Luciano, Joanna Ma, Jianqiang Mageau-Béland, Pascale Mailloux, Audrey Mailloux, Maxime Mailloux-Kéroack, Gabriel-Étienne Manai, Hana Mandar, Julie Manseau-Nguyen, Alexandre Marcil, Jean-Christophe Marcil, Marie-Christine Marcon, Guillaume Marcotrigiano, Patrick Marcotte, Guillaume Marcotte, Jonathan Marcoux, JeanSébastien Martin, Benoît Masabni, Ayham Masson, Nicolas Matar, Bachir Mc Duff, Marc McSween-Cadieux, Ilka Melançon, Mathieu Ménard, Pierre Mereb, Carole Métivier, Alain Michel, Garry Migneault, Carol Miville-Deschênes, Philippe Monier, Joseph Montinor, Roosevelt Montpetit, Philippe Montpetit-Brunet, Mathieu Morgan, David Morin, Simon-Pierre Avis de décès du 14 février au 16 avril 2015 (période de réception des avis) Roche, Stéphane Routhier, David Roy, Mathieu Roy, Rémi Roy, Thomas Samson, Geneviève Saunders, Gregory James* Savard, Alexandre Savary, Jérôme Schrader, Ernst Ulrich Schüller, Matthias* Seguin, Justin Senécal-Léonard, Geneviève Senneville, Marc Sicard, Kevin Simard, David Simard, Martin Simon, Constantin Dan Sinave, Benoit Sirignano, Adam Sirois, Marie-Eve Siryachenko, Oleg Skorobogatiy, Maksim Soliman, Aleya Soplopuco Moncada, Hiram Nelson Soto Basurto, Danny Jose Souhail, Jalila Staco, Jasmine St-Hilaire, Philippe Stiles, Lucas* Strelzyk, Conrad Taktak, Ahmed Raef Talbot, Yan Taouaf, Abdessalam test, test Thai, Tung Thériault, Martin Thériault, Mathieu Thériault Tanguay, Gabriel Thériault-Tremblay, Patrick Thiam, Papa Masseck Tirca, Alexandru Tom, Madavine Topalian, Serge Touchette-Lacasse, Ariane Tremblay, François Tremblay, FrançoisFrédéric Tremblay, Jaëlle Tremblay, Nicolas Tremblay, Véronique Tremblay-Juneau, Collin Truong, Jessica Turcotte, Charles Turgeon, François Turgeon, JeanSébastien Vaillancourt, Jimmy Vaillant, Jean-Philippe Valiquette, Fanny Vallières, Nicholas Vasiliu, Anca-Viviiana Vernet, Alexandre Villamizar Gonzalez, Daniel Alexander Villeneuve, Eric Villeneuve, François Vincent, Manon Vivian Elena, Otero Hernandez* Vo Thang, Thanh-Thuy Vuong, Jason Wang, Zhongjun* Wiebe, Alexandre Yesufu, Wasiu Youssouf Farid, Houssein Zacharewych, Anthony Zahmatkesh, Bahar Zaiu, Florin Daniel L’Ordre des ingénieurs du Québec offre ses sincères condoléances aux familles et aux proches des ingénieurs décédés suivants : Nom PrénomDomicile professionnel Dubé L’Espérance Labbé Hamel Lamarre Beauchemin Seline Fazio Anger Liva Bisson Dainius Cardin Striet Biron Fernet Galarneau Lucas MacKinnon Verdy Martineau Lebel Richard Chinerman Gagnon Gaudette Arthur Suzanne Jocelyn Pierre Daniel Gendron W G Paul P Claude B Italo Denis E A Louis Yehuda Paul E Catherine Serge Marc Gordon Jean René Pierre Lévi Simon Benoit Jean-Guy Québec Montréal Québec Boucherville Saint-Bruno-de-Montarville Saint-Laurent Sutton Montréal Flers Sherbrooke Montréal Dollard-des-Ormeaux Sorel-Tracy Côte Saint-Luc Lévis Montréal Saint-Bruno-de-Montarville Rouyn-Noranda Montréal Outremont Montréal Montréal Longueuil Pointe-Claire Québec Saint-Bruno-de-Montarville Pour nous informer du décès d’un membre, veuillez écrire à l’adresse suivante : [email protected] Quelques précisions PLAN remercie Elipto, qui a fourni les prises de vue de drones dans l’article « Les drones s’envolent au Québec », publié dans l’édition de mars-avril 2015. D’autre part, voici quelques précisions à propos de cet article. –Opérer un drone au Québec demande une expertise en technologie et en pilotage, ainsi qu’un Certificat d’opérations aériennes spécialisées (COAS) de Transports Canada. –Une entreprise peut exploiter un drone sans être exploitant conforme, soit en obtenant un COAS, soit sans COAS dans les limites des exemptions prévues par Transports Canada. –Le système de vol d’un drone n’est pas entièrement auto matisé. Les machines, sauf équipement spécial, nécessitent un pilote. – Dans certains cas, un drone ne peut voler à moins de 150 m d’une personne, d’un animal, d’un bâtiment ou d’un véhicule. Il est toutefois possible d’opérer à moins de 30 m en obtenant un COAS. • mai-juin 2015 • 13 Drone Ellipto Morin, Stéphanie Mostafavi, Mir Abolfazl Mouslim, Lilas Munoz Molero, José Gregorio Mushkatin, Evgenia Nader, Marwan* Nasralla, Fadi Nault, Philippe Navumenka, Andrei Nimap, Bijan Nowamooz, Ali Olmer, Miroslav Ortiz Monroy, Alvaro Otken, Sabir Ouellet, Jean Pahlavan Pour, Maryam Paradis, Patrick Paul, John Gary Paulin, Nicolas Pawelec, Jean-Michel Pedneault, Simon Pelletier, Guillaume Pelletier-Rivard, Hubert Pépin, Mathieu Pham, Hoang Minh Phaneuf, Jocelyn Picher, Frédérick Pigeon, Dave Plourde, Samuel Poirier, Francis Poirier, Jean-François Poitras, Philippe Poliquin, Rachel Poupart Brunelle, Mathieu Proulx, Alexandre Proulx, David Psaradellis, Stella Quinn, Peter Rainville, Francis Ranjan, Saumya Reguigui, Nadia Rendon Zapata, Diego Richard, David Riopel, Pierre-Luc Rioux, Vincent Riverin-Gaudreau, Simon Robert , Félix Robitaille, Joël Par Jocelyne Hébert, en collaboration avec Louis Tremblay, ing., directeur des Affaires professionnelles encadrement professionnel The English version of this column is available at www.oiq.qc.ca/en/media/PLANmagazine/columns/Pages/default.aspx Le garde-corps, une responsabilité de l’ingénieur Le garde-corps, cette barrière à hauteur d’appui que l’on installe, par exemple, sur les balcons, peut sembler s’ajouter à la structure du bâtiment. En réalité, il en fait partie, puisqu’il constitue un élément de charpente. Et c’est à ce titre que le garde-corps relève de la responsabilité de l’ingénieur, indique la Régie du bâtiment. E n effet, depuis l’automne dernier, la Régie du bâtiment communique avec les professionnels concernés, y compris les ingénieurs, pour leur rappeler les mesures à prendre en vue de prévenir les chutes accidentelles causées par des garde-corps qui seraient non conformes aux normes. À cette fin, la Régie a notamment publié un communiqué (voir l’encadré) où sont mentionnées les principales règles à suivre. L’Ordre des ingénieurs appuie évidemment cette démarche et demande aux ingénieurs dont le champ de pratique inclut la pose de garde-corps de leur porter une attention toute particulière à deux moments clés : 1. À la conception, l’ingénieur qui a le mandat de concevoir les éléments de structure, notamment les garde-corps et les attaches structurales, a la responsabilité de s’assurer que le garde-corps choisi est conforme aux normes, par exemple en exigeant dans son devis un rapport ou une attestation de conformité du fabricant. Au besoin, il peut aussi exiger que des tests soient effectués en laboratoire ou par des experts en la matière. 14 • mai-juin 2015 • Le garde-corps est un élément essentiel de la sécurité du public. qui s’en approche et a confiance dans sa résistance. 2. À l’installation, l’ingénieur qui a le mandat de surveillance des travaux a la responsabilité de s’assurer que le garde-corps est installé selon les spécifications du fabricant et celles des plans et devis. Si des modifications sont apportées, par exemple aux ancrages, l’ingénieur doit s’assurer que celles-ci n’affaiblissent pas la résistance structurale. En cas de doute, il peut demander une confirmation de sécurité signée par un ingénieur. Rappelons que ces règles de pratique s’appliquent aussi bien à un garde-corps permanent (ex. : un balcon) qu’à un garde-corps temporaire (ex. : une plateforme temporaire), même si ces derniers sont régis par des normes et des codes différents. Le garde-corps constitue un élément essentiel de la sécurité du public : les personnes qui s’en approchent prennent appui sur lui, parce qu’elles ont confiance dans sa résistance. Les ingénieurs ont donc un rôle de premier plan à jouer pour faire en sorte que cette barrière remplisse entièrement ses fonctions. Communiqué « Résistance structurale des garde-corps » de la Régie du bâtiment, (résumé) Conception Les concepteurs et manufacturiers ont l’obligation de concevoir des garde-corps résistants aux charges horizontales et verticales minimales spécifiées, et ce, à tout endroit du garde-corps. • Pour les bâtiments visés par la partie 9* du Code national du bâtiment (CNB) 2005 modifié Québec, voir la soussection 9.8.8. • Pour les bâtiments visés par la partie 3** du CNB, voir l’article 4.1.5.15. Des exigences de résistance aux charges causées par les séismes et les vents s’appliquent également. Choix Le concepteur, l’architecte ou l’entrepreneur doit s’assurer que le garde-corps choisi a été mis à l’essai par un laboratoire reconnu ou que sa résistance structurale a été calculée par un ingénieur. Les documents fournis par le laboratoire ou signés par l’ingénieur doivent attester de la résistance aux charges prévues au CNB et inclure des dessins d’installation décrivant les méthodes et les matériaux utilisés. Installation L’installation du garde-corps doit être faite comme stipulée sur les dessins d’installation et avec les matériaux spécifiés. Faites entendre votre voix sur l’avenir de notre profession : Assistez à l’Assemblée générale annuelle 2015 Le fait d’allonger l’espacement entre les ancrages ou les poteaux, de diminuer la dimension des vis et des boulons ou de modifier un matériau aura un impact sur la résistance structurale du garde-corps : de nouveaux essais ou de nouveaux calculs signés par un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec devront alors être effectués. Précision Les exigences de la RBQ peuvent différer de celles de votre municipalité pour les bâtiments qui sont de sa compétence. À vérifier avant d’entreprendre les travaux. Pour consulter le communiqué intégral : www.rbq.gouv.q.c.ca, section « Nouvelles », publié le 3 novembre 2014. * C’est-à-dire un bâtiment ayant une aire de bâtiment d’au plus 600 m2 et une hauteur d’au plus 3 étages qui abrite uniquement un ou quelquesuns des usages suivants : •résidentiel •établissement commercial •établissement d’affaire •établissement industriel à risque faible ou moyen **Tous les autres bâtiments. Tous les ingénieurs ont rendez-vous le 11 juin prochain à partir de 17 h 30 au Palais des congrès de Montréal ! • mai-juin 2015 • 15 e Martine Par Gervaisavec la collaboration de Me Johanne Pinsonnault Par MJocelyne Hébert, Éthique et déontologie The English version of this column is available at www.oiq.qc.ca/en/media/PLANmagazine/columns/Pages/default.aspx Communiquer, à la base du lien de confiance Il arrive que le Bureau du syndic reçoive des demandes d’enquête de la part de clients, notamment des particuliers insatisfaits de leur relation avec l’ingénieur qu’ils ont engagé. Ceux-ci se sentent lésés pour avoir payé des services professionnels, sans avoir reçu l’attention à laquelle ils croyaient avoir droit. Que faut-il en penser ? Un ingénieur peut-il, par exemple, se contenter, une fois le contrat signé, de se faire représenter par des ingénieurs juniors, des techniciens ou d’autres employés ? Peut-il choisir de ne répondre qu’aux appels et courriels qui lui conviennent? Bref, peut-il fournir ses services, tout en ayant peu de contacts, voire aucun, avec ses clients ? Par définition, le professionnalisme inclut nécessairement l’établissement d’une relation de confiance entre l’ingénieur et ses clients. Cette confiance doit s’établir dès les premiers contacts et se maintenir jusqu’à la fin du mandat. C’est dire que la relation entre les deux parties doit être de qualité et empreinte de respect. Pour y parvenir, l’ingénieur se rendra disponible et s’efforcera de communiquer efficacement. Dans ses relations professionnelles, l’ingénieur a, entre autres, le devoir d’informer et de conseiller ses clients1. Cela signifie notamment : • s’assurer que les clients comprennent et apprécient les services fournis ; • les rappeler dans un délai raisonnable ; • respecter les échéanciers convenus, à moins de circons tances particulières ; • répondre avec diligence aux interrogations du client. L’ingénieur qui n’agit pas de cette façon risque d’être cité en discipline et sanctionné. 16 • mai-juin 2015 • Répondre aux inquiétudes du client Si le client semble inquiet, communiquer avec lui devrait être une priorité de tout instant. Un surcroît de travail, parce que l’on a accepté trop de mandats en même temps, n’autorise pas un ingénieur à laisser son client sans nouvelle ou à le mettre en relation uniquement avec un ingénieur junior ou un technicien qui l’assiste dans l’exécution du projet. Rappelons qu’en cours d’exécution, l’ingénieur doit aussi communiquer rapidement avec son client si de nouvelles données changent l’ampleur ou les modalités du contrat2, par exemple des travaux ayant pris une nouvelle envergure, un dépassement de coûts, un échéancier qui n’est pas respecté ou la nécessité de mener de nouveaux travaux. Cette obligation devrait être assumée par l’ingénieur responsable du projet et non pas être déléguée sans motif raisonnable à l’un de ses employés. Une relation intuitu personæ Où commence et ou s’arrête le devoir de s’impliquer personnellement auprès du client ? C’est à l’ingénieur de le déterminer en tenant compte de la nature et du caractère de chaque contrat, de chaque situation à gérer. L’engagement de l’ingénieur à l’égard d’un client doit prendre la marque de l’intuitu personæ, c’est-à-dire que l’ingénieur doit s’adapter à chaque contexte particulier pour en faire une relation personnelle et unique. C’est ainsi qu’il créera un rapport de confiance, ingrédient clé du succès de l’ingénieur. 1. Code de déontologie des ingénieurs, art. 3.02.02 et de 3.03.01 à 3.03.03 2 Ibid, art. 3.02.03. AVIS Avis de radiation Conformément à l’article 182.9 du Code des professions (RLRQ, c. C-26), avis est donné par la présente que, le 13 novembre 2014, le 30 janvier et le 25 février 2015, le Conseil d’administration de l’Ordre des ingénieurs du Québec a prononcé la radiation des membres dont le nom apparaît ci-dessous, pour avoir fait défaut de se conformer aux obligations de la formation continue obligatoire conformément à l’article 19 du Règlement sur la formation continue obligatoire des ingénieurs. Cette décision est en vigueur depuis le 17 novembre 2014, les 2 et 27 février 2015. Nom Prénom Domicile professionnel Abi Karam Walid Abu Dhabi Afif ChristianePasadena Bégin PierreSainte-Thérèse Boumehdi AbdelazizSaint-Constant Cao MarcelMarkham ChénardPierre Bromont* ChouakiMehdiRoxboro Cotugno Michael Dino Montréal Damlaj HusseinSaint-Laurent Dubé JonathanMontréal El Alami Said Baie-D’Urfé* FalardeauDavid Verdun FrantzeskakisPetros Dearborn Gélinas DavidMontréal HamtakPeter Beaconsfield JanelleLuc Magog Lamy MartineMontréal LatulippeFrancisLongueuil Maltais AlexandreCharlesbourg Ndiaye Djiby Oumar Montréal Nguyen Tat Toai Québec* Nistor IoanOttawa Pratte SylvainMontréal Raby Louis-MichelSaint-Laurent Rizk RoyPointe-Claire Ross PierreSaint-Hubert Roy AndréMontréal Sauriol GuillaumeSaint-Jean-sur-Richelieu Scattolin FernandoMontréal St-GelaisLangis Sept-Îles Tiron Marius-AlinMontréal Villacis RenéGuayaquil ERRATUM Veuillez noter que dans l’édition de mars-avril 2015, une erreur s’est glissée dans le présent avis. La date d’entrée en vigueur de la limitation est le 17 avril 2015. AVIS DE LIMITATION DU DROIT D’EXERCICE Conformément à l’article 182.9 du Code des professions (RLRQ., c. C-26), avis est donné par la présente que, le 15 janvier 2015, M. MarcAndré Legault, ing., dont le domicile professionnel est situé à SaintJean-sur-Richelieu, province de Québec, a fait l’objet d’une décision du Comité exécutif de l’Ordre des ingénieurs du Québec relativement à son droit d’exercice, à la suite des recommandations du Comité d’inspection professionnelle, à savoir : Géotechnique « DE LIMITER, jusqu’à ce que le stage de perfectionnement soit complété avec succès, le droit d’exercice de l’ingénieur Marc André Legault dans le domaine ou lié au domaine de la géotechnique, en lui interdisant de poser quelque acte professionnel que ce soit, notamment de donner des avis, consultations, préparer des rapports, calculs, études, dessins, plans, devis, cahiers des charges et d’inspecter des travaux dans ce domaine. » Cette limitation du droit d’exercice de l’ingénieur Marc-André Legault sera en vigueur à compter du 19 mars 2015. Cette limitation du droit d’exercice de l’ingénieur Marc-André Legault est en vigueur à compter du 17 avril 2015. Montréal, ce 17 février 2015 Me Louise Jolicoeur, avocate, MBA, ASC Médiatrice accréditée Secrétaire de l’Ordre des ingénieurs du Québec AVIS DE radiation Veuillez communiquer avec le Service de l’inscription (Montréal : 514 845-6141 ; extérieur : 1 800 461-6141 ou par courriel : inscription@ oiq.qc.ca) afin de vérifier si les personnes dont le nom n’est pas suivi d’un astérisque ont régularisé leur situation depuis le 20 mars 2015. Conformément à l’article 182.9 du Code des professions (RLRQ, c. C-26), avis est donné par la présente que, le 12 février 2015, en vertu du second alinéa de l’article 55.3 du Code des professions, le Comité exécutif de l’Ordre des ingénieurs du Québec a radié du tableau de l’Ordre M. Luc Lemay, dont le domicile professionnel est situé à Saint-Mathias-sur-Richelieu, province de Québec, pour avoir fait défaut de fournir un document ou un renseignement jugé nécessaire pour l’application de l’article 55.1 du Code des professions. Veuillez communiquer avec le Service de l’inscription (Montréal : 514 845-6141 ; extérieur : 1 800 461-6141 ou par courriel : inscription @oiq.qc.ca) afin de vérifier si M. Luc Lemay a régularisé sa situation depuis le 12 février 2015. Montréal, ce 20 mars 2015 Montréal, ce 13 février 2015 Me Louise Jolicœur, avocate, MBA, ASC Me Louise Jolicoeur, avocate, MBA, ASC Médiatrice accréditée Secrétaire de l’Ordre des ingénieurs du Québec * Lorsque le nom d’une personne est suivi d’un astérisque, cela signifie qu’elle s’est réinscrite depuis la radiation et est maintenant membre en règle de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Médiatrice accréditée Secrétaire de l’Ordre des ingénieurs du Québec et directrice des Affaires juridiques • mai-juin 2015 • 17 s portraits – Parcours de femme L’art d’accorder ses passions Ingénieure et violoniste de talent, Nayiri Piloyan s’épanouit entre deux mondes que tout oppose. Son bonheur personnel dépend de cet équilibre entre la créativité musicale et la rationalité du génie. Par Clémence Cireau «M on grand-père maternel a fui l’Arménie durant le génocide. À 11 ans, les Ottomans ont tué son père devant ses yeux. Avec sa mère et ses frères et soeurs, il est parti à pied dans le désert syrien. Son petit frère de un an est mort de maladie en chemin. Après avoir souffert de famine et de déshydratation, sa mère s’est assise sous un arbre avec sa sœur de trois ans. C’est la dernière vision qu’il a d’elles. Elles se serraient l’une contre l’autre, dans une dernière étreinte. Il a poursuivi la route jusqu’au Liban avec ses deux autres sœurs », retrace Nayiri Piloyan, Libanaise d’origine arménienne, arrivée à Montréal à l’âge de 12 ans. « Ma famille a quitté le Liban à cause de la guerre. Ma mère me racontait souvent l’histoire de son père. Quand elle était petite, il l’emmena dans le désert. Ils ont cherché pendant des heures l’arbre où sa mère avait renoncé à la fuite. À son retour à Beyrouth, mon grand-père a fait bâtir une église à la mémoire de ses ancêtres. » Nayiri conte son histoire tandis que sont commémorés cette année les 100 ans du génocide arménien. Un choix cartésien Diplômée en génie électrique à l’École Polytechnique de Montréal, Nayiri travaille depuis 2011 dans les services immobiliers de Bell. Elle dirige l’équipe de gestion du portefeuille du parc immobilier. « Nous nous chargeons d’assurer la sécurité des bâtiments et la fiabilité des réseaux, en répondant aux normes environnementales. » 18 • mai-juin 2015 • « Je vois beaucoup de similitudes entre la musique et le génie. Mais j’ai tout autant besoin de la liberté artistique que de la stabilité et de la pensée rationnelle du génie. L’équilibre entre les deux est très sain. » EN CONFIANCE SUR TOUTE LA LIGNE 1 877 ÉTHIQUE (384-4783) Avec plus de 100 millions de dollars de budget annuel, Nayiri Piloyan trouve son adrénaline quotidienne dans la haute responsabilité du poste. Elle partage son énergie avec son autre passion : la musique classique. Elle est altiste dans le Quatuor Rhapsodie. Elle joue comme violon solo au sein de l’Imperial Chamber Orchestra ainsi que de l’Ensemble Sinfonia de Montréal, et elle est membre de plusieurs autres ensembles. Un talent qu’elle développe depuis l’âge de 4 ans. « Il est très difficile de vivre de la musique. J’ai fait un choix cartésien pour avoir une famille. J’ai opté pour le génie, car j’ai toujours aimé les chiffres. Je m’accomplis dans mon travail, mais ma vie serait vide sans la musique. Je refuse que le violon se limite à un loisir. Après mon baccalauréat en génie, j’ai effectué un baccalauréat en musique à l’Université de Montréal. Je suis probablement une des rares membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec à appartenir à la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec. » Similitudes et complémentarités Tout comme Einstein attribue son génie à sa pratique musicale, Nayiri pense que l’apprentissage d’un instrument permet de développer la mémoire, la concentration et la créativité nécessaires à un travail de qualité. « Je vois beaucoup de similitudes avec le génie. Il faut une rigueur, mais aussi une vision plus libre pour exceller dans les projets. J’ai la chair de poule à la fin d’un concert, tout comme une grande satisfaction à la conclusion des opérations de Bell. La différence, c’est que cette satisfaction est plus diffuse en génie. La scène me procure plus d’adrénaline. La musique trouve de l’ordre dans le désordre. Les musiciens ont souvent des discussions plus “flyées” que les ingénieurs. Mais j’ai tout autant besoin de la liberté artistique que de la stabilité et de la pensée rationnelle du génie. L’équilibre entre les deux est très sain. » Ses collègues s’intéressent de prés à son talent. Plusieurs assistent régulièrement à ses concerts. « Mon mentor Réal Primeau, m’a avoué que le violon avait été le petit plus lors de mon entretien d’embauche. Un jour, au retour d’une répétition, je me suis arrêtée sur le chantier dont je m’occupais. À la pause des travailleurs, j’ai sorti mon violon et j’ai joué un morceau tzigane, Czardas, du compositeur italien Vittorio Monti. On m’en reparle encore ! » • mai-juin 2015 • 19 comités régionaux Par Clémence Cireau Des bénévoles engagés Les comités régionaux assurent une présence active de l’Ordre dans les régions du Québec. Ainsi, l’Ordre travaille en étroite collabora tion avec des membres bénévoles qui s’impli quent dans leur région. PLAN vous invite à faire la connaissance de quatre d’entre eux. Né il y a 35 ans à Montréal, Roberto Palmieri, ing., est le premier d’une famille originaire d’Italie à naître sur le territoire canadien. Diplômé en 2008 en génie des opérations et de la logistique, il a d’abord tra vaillé chez Pratt & Whitney Canada, avant de poursuivre sa carrière dans diverses grandes multinationales. Roberto Palmieri s’implique bénévolement dès la création des nouveaux comités régionaux. Il endosse le poste de président, poste auquel il est reconduit pour un second mandat, en janvier dernier. « J’ai eu des mentors qui m’ont guidé, inspiré et offert beaucoup de temps. Je souhaite redonner cette chance aux plus jeunes. » Passionné, Roberto Palmieri s’intéresse au volet Promotion de la profession. « Dès que je peux, je visite des écoles afin d’expliquer aux élèves que le métier d’ingénieur est le plus beau du monde. Le génie est partout. Peu importe ce que l’on touche, ce que l’on consomme, il y a eu un ingénieur qui s’est posé des questions pour que cela existe. Les ingénieurs changent nos vies. » Les comités régionaux prennent le pouls de leur région. « À Montréal, notre plus bel atout est la diversité culturelle, visible dans les écoles et les activités de réseautage. Certains sont arrivés avec une valise pour seule richesse. Tout comme mes parents. » Le rôle du comité est d’adapter les activités et les formations aux besoins des membres de la région. Houssem Sfaxi, ing., FIC, président du comité régional de l’Estrie, souhaite conso lider la communauté locale des ingénieurs. Selon lui, la région a tout d’un pôle d’ingénierie majeur, mais le sentiment d’appartenance doit être renforcé. 20 • mai-juin 2015 • Houssem Sfaxi a passé les 15 dernières années en Estrie. Tunisien d’origine, il s’est établi à Granby, il a obtenu une maîtrise en sciences appliquées en génie civil à l’Université de Sherbrooke en 2002. En février dernier, il a amorcé un changement de carrière pour intégrer l’entreprise montréalaise NCL Envirotek en tant que directeur technique en ingénierie des sols et matériaux. Il tient toutefois à rester attaché aux Cantons-de-l’Est en y demeurant pour encore longtemps. « En Estrie, la principale contrainte pour regrouper les membres est l’étendue de notre territoire. Nous avons aussi des difficultés à trouver du financement. Les ressources sont limitées, malgré un potentiel énorme. En plus de nombreuses PME à la fine pointe de la technologie, plusieurs pôles technologiques, comme le Centre de collaboration MiQro innovation (C2MI) de Bromont, dynamisent l’économie régionale. À Sherbrooke, il y a également quelques grandes firmes de génie-conseil. Et que dire de nos vignobles, uniques au Québec. » Très fier de porter le suffixe ing. ainsi que le titre de président du comité, Houssem Sfaxi veut renforcer les liens entre les 3 000 ingénieurs de sa région. « Pour être unis, les ingénieurs doivent se rencontrer. Le défi des comités locaux est d’organiser des activités attrayantes pour que les gens prennent la peine de se déplacer. Certaines activités offertes à Montréal ne fonctionnent pas ici, et vice versa. Par exemple, nous avons organisé une visite du Laboratoire intégré pour le béton et les structures de génie civil à l’Université de Sherbrooke. À Montréal, personne ne croyait que ça intéresserait les gens ; pourtant, l’activité fut un franc succès. » Louise Audy, ing., est origi naire de La Tuque. Après ses études à Trois-Rivières, elle est employée à la centrale nucléaire de Gentilly par Hydro-Québec. Elle y a terminé sa carrière comme chargée de forma tion et de projets spéciaux. Jeune retraitée, elle décide en 2013 de relever le défi de la présidence du comité régional Mauricie– Centre-du-Québec. « J’ai du temps à offrir. Ce béné volat est une continuité de mes activités à l’Ordre. » L’industrie de la région a subi de nombreuses transfor mations ces dernières années. La centrale nucléaire de Offrez-vous le design CVCA optimum er AU CANADA DEPUIS 2013 DEPUIS 2013, MITSUBISHI ELECTRIC A INTRODUIT LE PREMIER SYSTÈME MODULAIRE À DÉBIT DE RÉFRIGÉRANT VARIABLE (DRV) AU MONDE DISPONIBLE EN 575 VOLTS Que ce soit pour de nouveaux bâtiments ou pour un remplacement, nécessitant seulement 2 tuyaux de réfrigération, notre nouveau système DRV requiert moins de composantes que les systèmes conventionnels. Il réduit aussi considérablement les coûts d’opération et d’entretien. Mieux encore, sa tension d’alimentation de 575 volts élimine dorénavant l’utilisation de coûteux transformateurs. De plus, en raison de sa configuration modulaire, aucune grue n’est requise lors de sa mise en place à l’intérieur du bâtiment. En fait, notre système DRV 575 volts est tellement compact, qu’il peut s’intégrer à tout design tout en réduisant les coûts d’installation. Les systèmes DRV 575 volts de Mitsubishi Electric ont changé les règles du jeu. 1-800-896-0797 SYSTÈMES DRV MULTI-SPLIT Pour tout complément d’information DesignCityMulti.ca comités régionaux Gentilly a arrêté sa production à la fin de décembre 2012. Le secteur des pâtes et papiers est en déclin. Ces deux pôles étaient les plus importants employeurs de la région. « Les ingénieurs ont dû s’adapter aux changements du marché du travail. Plusieurs ont dû réorienter leur carrière ou quitter la région. » Le comité fédère les ingénieurs autour d’activités de réseautage. « Le tournoi de golf est une tradition depuis sa création il y a au moins quarante ans. Il connaît toujours le même succès. Midi-pizza, notre activité de promotion de la profession auprès des jeunes du niveau collégial a bien marché. Nous avons aussi participé à une journée thématique pour les jeunes filles au camp d’été Génitrucs. » La région s’étend de La Tuque à Saint-Hyacinthe. « C’est un travail constant pour que les ingénieurs qui habitent ces deux régions se sentent appartenir au même groupe. La loi canadienne anti-pourriel, entrée en vigueur le 1er juillet 2014, présente aussi un défi supplémentaire sur le plan des communications avec les ingénieurs. » Louise Audy souhaite rester dans le comité le temps de préparer la relève. « Les comités sont composés de sept personnes. Nous ne sommes que six. Malheureusement, nous recevons peu de candidatures. C’est regrettable, car ces comités font la richesse de l’Ordre des ingénieurs du Québec. » Michel Paradis, ing., prési dent du comité Québec– Chaudière-Appalaches, s’est donné pour principale mission de développer des formations susceptibles de plaire aux ingénieurs de sa région. « Certains se plaignent de ne pas toujours être bien représentés par l’Ordre des ingénieurs du Québec. Ça m’est déjà arrivé aussi. Alors, j’ai décidé d’agir au lieu de parler. Je me suis impliqué pour apporter ma contribution et participer à un réel changement. » Michel Paradis est président du comité régional Québec–Chaudière-Appalaches depuis sa création en 2013. Originaire du Saguenay, il a fait un baccalauréat à l’Université du Québec à Chicoutimi, puis une maîtrise en géologie et génie civil à l’Université Laval. Depuis 1999, il travaille dans le domaine du génie routier au ministère des Transports du Québec. La région de Québec–Chaudière-Appalaches rassemble plus de 8 000 membres. Les activités de promotion de la profession ne manquent pas. « L’année dernière, nous avons effectué plus de 30 visites dans des établissements scolaires pour susciter l’intérêt des jeunes pour le génie. » Le volet Formation est le grand défi du comité. « L’Université Laval et d’autres organismes de formation proposent déjà de nombreuses formations pour les ingénieurs. Nous devons donc être novateurs pour organiser des activités de formation qui se démarquent. Le comité élabore actuellement une formation-conférence concernant les outils technologiques qui facilitent le travail des ingénieurs, une activité de formation qui s’adresse aux personnes sachant déjà les utiliser. Par exemple, les participants verront comment optimiser l’utilisation d’une tablette tactile, au bureau et sur le chantier. » Pour Michel Paradis, la clé pour adapter l’offre de formation est de connaître les différents groupes d’ingénieurs de la région. « À Québec – contrairement aux idées reçues –, la majorité des ingénieurs ne travaillent pas dans les ministères. Cependant, avec les évènements des dernières années qui ont secoué les domaines du génie et de la construction, l’intérêt de poursuivre sa carrière dans la fonction publique se fait de plus en plus sentir. Notre région a un des plus bas taux de chômage en ingénierie. Nous devons orienter nos activités de formation et de réseautage en fonction des besoins de notre clientèle, tout en couvrant le vaste territoire que représente le comité régional. » Merci aux commanditaires qui contribuent au succès des activités régionales de l’Ordre des ingénieurs du Québec ! Estrie Services exp. Mauricie–Centre-du-Québec Conseil Le Scribe Location d’outils Simplex Services exp. Soprema Mauricie–Centre-du-Québec Cap Excavation Excelpro Guillevin International Hatch Johnston-Vermette Groupe Outaouais Beaudoin Construction Boless, entrepreneurs généraux Construction JPL Cosmel Comfort Mechanical Banque Nationale FÉRIQUE TD Assurance 22 • mai-juin 2015 • Outaouais La Gazifère LPT Enviro Philouze Boulanger pâtissier Plomberie Outaouais Quadrivium WSP Saguenay–Lac-Saint-Jean Club de golf Saguenay Arvida Delta Saguenay Groupe LD Hydro-Québec Saguenay–Lac-Saint-Jean La voie maltée Les Cafés Pausematic Niobec Restaurant Par-Deux Tétra Tech JE SUIS UN INGÉNIEUR ASSURÉ PAR SOGEMEC Un partenaire de l’Ordre des ingénieurs du Québec, au service des ingénieurs depuis 1997. Voilà pourquoi nos protections suivront parfaitement votre rythme de vie ainsi que celui de chacun des membres de votre famille. CONTACTEZ-NOUS : 1 800 361-5303 [email protected] UNE GAMME DE PROTECTIONS QUI RÉPOND À TOUS VOS BESOINS D’ASSURANCES ! Vie Invalidité Médicaments Maladie Maladies graves Soins de longue durée s explorer Le génie pluriel de la construction en bois D Construire en bois des immeubles, des centres sportifs, des écoles… ne sera bientôt plus une curiosité ni une exception. Les projets se multiplient et, à l’Université Laval, la Chaire industrielle de recherche du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada sur la construction écoresponsable en bois (CIRCERB) y consacre ses efforts. Par Valérie Levée 24 • mai-juin 2015 • isposant d’un budget de 5 millions de dollars pour 5 ans, le professeur et titulaire de la Chaire Pierre Blanchet entend bien élabo rer 50 projets de recherche rassemblant étudiants, professeurs universitaires, ingénieurs, industriels, architectes autour de la construction en bois. Si le matériau bois est la pierre angulaire de la Chaire, les activités de recherche s’éten dent sur toutes les phases du cycle de vie d’un bâtiment : la conception, la construc tion et l’utilisation, avec d’inévitables interconnexions, les trois phases étant interdépendantes. En effet, dès la conception se prennent des décisions sur les matériaux, les systèmes constructifs, les équipements mécaniques, etc., qui influenceront les travaux sur le chantier et la performance environnementale du bâtiment une fois construit. En conséquence, la Chaire est un exemple d’interdisciplinarité où s’entremêlent génie du bois, génie civil, génie mécanique et même génie industriel. En matière de construction durable, la certification LEED devient un incontour nable. Aussi les concepteurs intègrent-ils dans leurs projets les éléments qui donneront des points pour obtenir la certification. Mais cette certification ne garantit pas nécessairement la performance environne mentale du bâtiment. C’est pourquoi un projet de recherche en génie civil consiste à effectuer des analyses de cycle de vie sur des bâtiments certifiés LEED pour vérifier si les choix de conception effectués sur la base de la certification LEED sont un bon indicateur de la performance environne mentale du bâtiment. Plusieurs projets de recherche portent évidemment sur le bois lui-même, par exemple son vieillissement, ses performances acoustiques. Or l’acoustique dépend de l’assemblage des composants de bois dans la structure et interpelle l’ingénieur civil, mais c’est aussi un phénomène vibratoire qui intéressera l’ingénieur en mécanique. Sur les chantiers, le regard de l’ingénieur industriel permettra d’optimiser la gestion des matériaux, de la machinerie, des corps de métiers, des déchets… « Il y a beaucoup de pertes de sous dans les chantiers, constate Pierre Blanchet, et un potentiel incroyable d’amélioration. » Enfin, en ce qui concerne la phase d’utili sation du bâtiment, l’empreinte environne mentale dépend, entre autres, de la consommation énergétique et de la durée de vie du bâtiment. « Un bâtiment en bois, c’est un stock de carbone, rappelle Pierre Blanchet. On a tout intérêt à le laisser dans le bâtiment. » D’où des recherches pour protéger le bois et prolonger la vie des bâtiments. Quant à la consommation énergétique, elle est du ressort de l’ingénieur en mécanique, qui aura à maximiser la performance énergétique du bâtiment en fonction des équipements de chauffage, de climatisation, de ventilation. Mais il croisera le chemin de l’architecte, qui prônera plutôt des systèmes de ventilation et de chauffage passifs. « On ne peut pas faire les projets en « Un bâtiment en bois, c’est un stock de carbone. On a tout intérêt à le laisser dans le bâtiment. D’où les recherches pour protéger le bois et prolonger la vie des bâtiments. » L’ingénieur civil étudiera aussi les systèmes constructifs et notamment la résistance des structures de bois aux séismes, de même que le comportement de structures hybrides bois-béton. Pierre Blanchet travaillant indépendamment les uns des autres », tient à préciser Pierre Blanchet. Le confort et la performance énergétique, la contribution du génie mécanique Louis Gosselin, ing., est professeur au département de génie mécanique de l’Uni versité Laval. Il pilote actuellement trois projets de recherche au sein de la CIRCERB. « Si on utilise plus de bois dans un bâtiment, ça change la masse thermique, donc la dynamique thermique, et cela aura un impact sur le design des systèmes de chauffage », explique-t-il. Or, on n’a pas encore beaucoup étudié la masse thermique du bois, c’est-à-dire son potentiel à emmagasiner la chaleur et à la restituer. « Les ingénieurs sont habitués à gérer la masse thermique du béton, mais pas celle du bois », soutient Pierre Blanchet. Un des projets de • mai-juin 2015 • 25 explorer la Chaire est un exemple d’inter disciplinarité où s’entremêlent génie du bois, génie civil, génie mécanique et même génie industriel. recherche de Louis Gosselin, consiste à modéliser les bâtiments en bois pour optimiser la performance énergétique en fonction de la masse thermique des éléments en bois et du design architectural. Un autre projet doit comparer l’influence du système constructif sur l’efficacité énergétique. L’expérience se déroule à la Cité Verte à Québec, où deux bâtiments jumeaux sont en construction. Ils ont la même taille et le même volume, mais l’un est en ossa ture légère et l’autre en panneaux de bois massif. Des instruments permettront de mesurer la température, l’humidité, les transferts de chaleur à travers les surfaces, CH AN GER Louis Gosselin, ing. les déplacements d’air à travers la hotte de la cuisine ou le système de ventilation de la salle de bain et même les fenêtres quand elles sont ouvertes. Et parce que dans un bâtiment idéal l’efficacité énergétique ne peut pas être traitée isolément, Louis Gosselin travaille aussi sur un projet qui vise à concilier la consommation d’énergie avec l’éclairage naturel et l’esthétique pour offrir à l’occupant le meil leur confort possible. t CHANGER LE MONDE GRANDE BIBLIOTHÈQUE, MONTRÉAL DÉCOUVREZ LES MEILLEURS PROJETS EN INGÉNIERIE INFORMATION : aicq.qc.ca 11 MAI 2015 Présenté par : DÈS 17H INVITÉS SPÉCIAUX 26 • mai-juin 2015 • M. Martin Coiteux M. Christian Dubé Président du Conseil du trésor Premier vice-président Québec à la Caisse de dépôt et placement du Québec SUBSTANCE VOTRE ACTUALITÉ SCIENTIFIQUE Consultez les articles sur substance.etsmtl.ca École de technologie supérieure Université du Québec Des guides sur les caractéristiques, la conception et l’utilisation des produits du bois dans la construction. Photo : Stéphane Groleau LES GUIDES TECHNIQUES DE CECOBOIS Des illustrations • Des détails constructifs Des exemples de calcul élaborés • Des tableaux pratiques www.cecobois.com s explorer Nordic Structures Bois Une tour de 40 m en bois au Québec 28 • mai-juin 2015 • Elle dressera ses 40,9 m et ses 13 étages dans l’éco quartier en devenir de la Pointe-aux-Lièvres à Québec et sera pour un certain temps la plus haute tour en bois en Amérique du Nord. Par Valérie Levée O rigine, c’est son nom, sera cons truite par le consortium NEB, composé du constructeur EBC inc., de Nordic Structures Bois et du promoteur immobilier Synchro. Origine ne sera pas la plus haute tour en bois du monde, car, en Norvège, une tour de 14 étages et d’une hauteur de 49 m est déjà en construction. Mais David Croteau, qui est ingénieur civil et vice-président Ingénierie opérations à Nordic Structures Bois, tient à nuancer : « Le bâtiment sera tout en bois. En Europe, les projets en bois combinent souvent l’acier ou le béton. » Pour une construction d’une telle hauteur, il faut employer du bois d’ingénierie, et plus particulièrement des poutres et des colonnes de bois lamellé-collé ainsi que des panneaux massifs lamellés-croisés (CLT, pour cross laminated timber). Les bois lamellés-collés sont obtenus par assemblage de lamelles de bois de section 1 x 2. Ces lamelles proviennent des têtes d’épi nettes où les cernes de bois rapprochés confèrent une forte capacité structurale. Les panneaux de CLT sont formés d’une superposition de planches de bois disposées perpendiculairement pour conférer au panneau une stabilité dimensionnelle. Des tels panneaux de CLT constituent les murs porteurs extérieurs, les murs des cages d’ascenseurs et d’escaliers et les planchers. Ils ont une épaisseur de 131 mm et 175 mm respectivement dans les murs et les planchers. Dans les cages d’escaliers de secours, leur épaisseur est de 175 à 245 mm, selon les étages. Des poutres de bois lamellé-collé relient les murs et supportent les panneaux des planchers. La dimension des éléments de bois et leur assemblage assurent que la tour résistera aux charges exercées par son propre poids, au vent ou à un éventuel séisme autant qu’un immeuble en béton. David Croteau rappelle que la capacité en compression du bois Nordic Lam est de 33 MPa contre 30 MPa pour un béton standard et que « si on est capables de faire des tours en béton qui tiennent debout, on est capables de le faire avec du bois également ». Panneaux CLT Le défi de la tour origine n’est pas sa hauteur mais bien celui de démontrer qu’une struc ture en matériau combustible (bois) peut avoir les mêmes performances qu’une structure en matériaux incombustibles. D’ailleurs, un des principaux défis de la tour Origine n’est pas sa hauteur, mais de faire la démonstration qu’une structure en matériau combustible (bois) peut performer au même titre qu’une structure en matériaux incombustibles. La capacité structurale, la résistance au feu, le confort d’occupation sont quelques critères qu’il faut démontrer. Le Code national du bâtiment limite à quatre étages la hauteur des bâtiments en bois. Au-delà de quatre étages, les concep teurs doivent élaborer ce qu’on appelle des mesures équivalentes, démontrer que ces mesures satisfont aux exigences du Code et les faire approuver par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ). Pour les immeubles de cinq et six étages, les concepteurs peuvent s’appuyer sur les directives émises par la RBQ. Mais au-delà de six étages, la démons tration reste à faire. En l’occurrence, et quel que soit le matériau, un bâtiment de plus de six étages doit offrir une résistance au feu d’au moins deux heures. Nordic a donc fait réaliser des essais dans les laboratoires du Centre national de recherches du Canada, à Ottawa. Des sections de murs et de plan cher ont été soumises au feu dans une fournaise pour vérifier qu’elles conservaient leur capacité structurale pendant au moins deux heures et aussi qu’aucune fumée ne passait à travers. La démonstration est faite et Origine pourra s’élever dans les airs. Mais surtout, elle ouvre la porte à la construction d’autres tours, et Nordic a déjà des projets sur la planche à dessin. t David Croteau, ing. • mai-juin 2015 • 29 © philippe.poullaouec-gonidec _ 2011 s s’informer Vous avez dit « ouvrage d’art » ? Les infrastructures sont souvent vues comme un mal nécessaire. Les faire belles, leur donner un sens historique ou symbolique est une stratégie efficace pour changer cette perception. L’artiste est-il le futur associé de l’ingénieur dans la définition des grands projets d’équipement ? Par Antoine Palangié F aire des calculs et couler du béton ne suffit plus. Dans nos sociétés hyperdéveloppées, le cahier des charges des projets d’infrastructures va bien au-delà des seules considérations techniques, notamment en ce qui a trait à l’esthétique. Même si le phéno mène n’est pas nouveau, la demande sociétale pour un meilleur respect du cadre de vie est en constante augmentation. « C’est particu lièrement vrai au Québec, où le fait est encore émergent. Le béton, c’est gris, et avec les hivers que l’on connaît ici, les gens veulent de la couleur, de l’éclatant sur les murs », considère Daniel Marchand, archéologue et promoteur d’un ambitieux projet d’embel lissement de l’échangeur Turcot à Montréal (voir p. 33). Caroline Gagnon, professeure et directrice du baccalauréat en design de produits à l’Université Laval, situe le virage québécois 30 • mai-juin 2015 • de la doctrine utilitaire vers la prise en compte des impacts esthétiques en 1984, avec la contestation d’une ligne à très haute tension qui devait traverser le Saint-Laurent à Lotbinière. « Les citoyens ont mis en avant la dimension emblématique du fleuve, et Hydro-Québec a dû finalement enfouir les câbles », rappelle-t-elle. Une première au Québec, et un signal fort aux donneurs d’ordre d’intégrer systématiquement aux projets la dimension de leur acceptation sociale. « Le débat autour du pont Champlain, en débordant dans le grand public, montre que les gens cherchent de la beauté et du sens pour cette traversée fluviale et cette porte d’entrée majeure de la métropole », renchérit Philippe Poullaouec-Gonidec, professeur titulaire et directeur de la Chaire UNESCO en paysage et environnement de l’Université de Montréal. Philippe Poullaouec-Gonidec Art, architecture et ingénierie Traditionnellement, l’architecte travaille avec l’ingénieur pour veiller à l’aspect du projet d’infrastructure et à son l’intégration dans l’environnement. Pour certains comme Daniel Marchand, il est temps de pousser un cran plus loin en intégrant l’artiste à l’équipe. « Ajouter du beau ajoute du bonheur, et c’est une expertise en soi, affirmet-il. L’artiste est un visionnaire, il est plus à même de capter les remous de la société et de les exprimer dans un objet, il donne un supplément d’âme en plus de la beauté. Depuis toujours, l’art fait avancer la société et la technique; la technique pourrait à son tour faire avancer l’art en lui donnant une galerie en plein air. » Caroline Gagnon et Philippe PoullaouecGonidec restent beaucoup plus réservés quant à la valeur ajoutée de l’artiste en tant que visionnaire. « Oui, l’artiste peut aider l’ingénieur, dont ce n’est pas le cœur de métier, à introduire du sensible dans la conception d’un projet, admet Philippe Poullaouec-Gonidec. Mais il faut que sa sensibilité apporte une valeur sociale et culturelle en trouvant un écho auprès des citoyens, des élus ou des experts – ingénieurs, architectes, designers – qui sont également porteurs de visions pour la société. » Même objection chez Caroline Gagnon, pour qui l’expression très personnelle inhérente à la démarche artistique est rarement pertinente pour la définition d’un équipement utilisé par tous. « C’est avant tout le citoyen qui doit être consulté dans la définition des projets, car il est le principal dépositaire de l’expérience humaine, estime-t-elle. Une œuvre d’art ne vieillit pas non plus toujours bien, alors que les grands projets sont conçus pour durer. L’implication d’un artiste doit dépendre de la nature du projet, notamment de son ampleur, et de l’artiste lui-même. » « Le rôle de l’ingénieur est d’encadrer l’exaltation de l’artiste, de lui donner un sens des réalités matérielles du projet et de la limitation des ressources. » Photos : Daniel Marchand Choc des cultures ? En outre, une collaboration fructueuse entre l’ingénieur et l’artiste suppose d’accorder des formations et des façons de faire très différentes. « Les deux doivent mettre de l’eau dans leur vin, croit Daniel Marchand. Idéalement, l’architecte se place entre eux pour faire tampon et pour faciliter la communication. Le rôle de l’ingénieur est d’encadrer l’exaltation de l’artiste, de lui donner un sens des réalités matérielles du projet et de la • mai-juin 2015 • 31 s’informer limitation des ressources. » Selon Philippe Poullaouec-Gonidec, se retrancher derrière sa culture professionnelle est toujours contreproductif, l’artiste et l’ingénieur ne doivent donc pas être renvoyés dos à dos. « Les deux sont des créateurs de sens qui travaillent sur un enjeu commun, la qualité du cadre de d’un pont ou d’une bretelle d’autoroute n’est donc pas un simple projet d’infrastructure, c’est un projet d’aménagement du milieu de vie. L’espace n’est pas neutre, les objets qu’on y place ont toujours un sens, et il faut absolument éviter la contradiction entre ce sens et celui de l’espace qui l’entoure. Cette © philippe.poullaouec-gonidec _ 2011 « Transformer un ouvrage d’art en œuvre d’art est difficile. Plus l’artiste intervient tôt dans le projet, meilleures sont les chances de réussite. » vie, d’où de nombreuses synergies possibles, mentionne-t-il. Pour réussir un projet aussi complexe qu’une infrastructure majeure, il faut d’abord en finir avec le travail en vase clos, promouvoir les démarches qui facilitent l’inclusion des idées, le surpassement des points de vue ou des a priori. » Art en retard Transformer un ouvrage d’art en œuvre d’art est difficile, soutient Daniel Marchand. Plus l’artiste intervient tôt dans le projet, meilleures sont les chances de réussite. « Quand l’artiste arrive en fin de processus, l’intégration de son travail à l’infrastructure n’est pas naturelle car il agit comme un décorateur », indique Philippe PoullaouecGonidec. Même préoccupation chez Caroline Gagnon, qui en appelle à un « changement de paradigme », selon ses propres termes, dans la conception même des ouvrages. « Les infrastructures ont un impact sur le milieu de vie, précise-t-elle. La construction 32 • mai-juin 2015 • question du sens doit intervenir dès l’amorce de la réflexion, sous peine de faire du cosmétique, et non de l’esthétique. » La route est encore longue. S’il y a bien quelques piliers de viaduc autoroutier décorés de fresques à Québec et à Montréal, il s’agit d’interventions sur de l’existant dotées de financement de base. « L’offre artistique québécoise n’est pas encore structurée de manière à travailler avec des ingénieurs, souligne Daniel Marchand. C’est une démarche encore trop nouvelle chez nous. » Le Canada n’a pas connu de projet d’infrastructure associant un artiste dès sa conception, confirme Philippe PoullaouecGonidec. Même en Europe, où la pratique est plus avancée, la démarche intégrée entre artiste, architecte et ingénieur est encore expérimentale. Mais les choses changent, lentement. « En 2002, les fonctionnaires du ministère des Transports m’ont regardé comme un extraterrestre, raconte Daniel Marchand. Treize ans plus tard, je vois des avancées à gauche et à droite. Les donneurs d’ordre ont déjà entendu parler de projets pilotes et montrent un peu plus d’intérêt. Pour sa part, Philippe Poullaouec-Gonidec constate également que, « dans nos sociétés hypermédiatisées, les donneurs d’ordre publics sont de plus en plus sensibles aux réactions des citoyens et des médias. On ne peut plus se satisfaire de la politique du plus bas soumissionnaire. On doit miser sur des processus comme les concours publics qui favorisent l’expression des idées et des sensibilités, et la sélection de celles qui sont pertinentes pour la société. » Comme quoi, l’artiste contribue bien à redéfinir les règles de l’art. t Photo : Daniel Marchand Rêver en couleurs En 2002, Daniel Marchand travaille comme archéologue dans l’arrondissement du Sud-Ouest à Montréal, et stationne sa voiture sous l’échangeur Turcot. « C’est dans l’ombre de ce monstre que j’ai décidé de m’en occuper », raconte-t-il en riant. Il conçoit alors l’ambitieux projet de peindre de couleurs vives les parapets des bretelles de l’énorme complexe d’échangeurs aériens. « Je veux créer une autre référence comme le Stade olympique, quelque chose que l’on viendrait visiter ou que l’on visionnerait sur Google Maps de partout dans le monde », explique-t-il. Un projet pas si fou : Daniel Marchand a étudié dans le détail sa faisabilité et a par exemple consulté des fabricants de peinture avant de se lancer dans les démarches administratives. C’est le début du marathon bureaucratique : il s’adresse d’abord à la Ville de Montréal, qui l’envoie au ministère des Transports du Québec (MTQ) dont dépend l’échangeur. Une première rencontre au MTQ en 2003 laisse les ingénieurs manifestement perplexes. « Ils m’ont regardé comme si j’étais une bibitte », plaisante Daniel Marchand. En 2004, il obtient l’appui de Marcel Côté, candidat à la mairie de Montréal en 2013, puis tente d’aller chercher 11 artistes – un par bretelle –, avant d’abandonner cette idée pour garanDaniel Marchand tir l’homogénéité du projet. En 2007, Daniel Marchand apprend comme le reste du Québec que l’échangeur va être refait, mais ne reste pas longtemps déstabilisé : quelle que soit l’option retenue, son projet, qui intervient en finition, s’y adaptera sans problème. Il gagne le soutien des riverains de l’échangeur, de la mairie, des artistes et des organismes communautaires du Sud-Ouest. « Ceux qui vivent là doivent avoir leur mot à dire », soutient-il. À chaque nouveau gouvernement, il doit reprendre ses contacts au MTQ. Au début de 2015, le MTQ l’a dirigé vers le consortium responsable du chantier. Depuis, les deux organismes se renvoient la balle, mais Daniel Marchand y croit toujours : « Avec ce projet, nous avons ici une opportunité en or de transformer un aménagement conventionnel en une réalisation hors du commun. » Il en faudra plus pour l’empêcher de rêver en couleurs. www.meandres.org Assurance médicaments : soyez bien couvert ! La Loi sur l’assurance médicaments du Québec oblige les membres d’un ordre professionnel à adhérer au contrat d’assurance offert par celui-ci, s’ils ne sont pas déjà couverts par un autre régime privé. En tant que membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, vous devez souscrire au régime collectif d’assurance médicaments négocié par l’Ordre, si vous avez moins de 65 ans et que vous n’êtes pas au chômage ou déjà couvert par un régime d’assurance collective ou d’avantages sociaux à titre : • d’employé ; • de conjoint ou conjointe ; • de membre d’une autre association ou d’un ordre professionnel offrant un régime conforme à la loi. Comme le prévoit la loi, les membres de l’Ordre doivent également en faire bénéficier leur conjoint ou conjointe ainsi que leurs enfants à charge. Par ailleurs, si vous êtes inscrit au régime public, vous devez mettre fin à votre inscrip tion. Pour ce faire : www.ramq.gouv.qc.ca Pour en savoir plus sur le programme d’assurance médicaments et maladie mis à votre disposition, veuillez communiquer avec Sogemec Assurances au 1 800 361-5303 ou au 514 350-5070, ou consulter le site Internet www.sogemec.qc.ca en cliquant sur l’onglet « ingénieur ». • mai-juin 2015 • 33 s s’informer Des réunions « sans papiers » dans les comités régionaux ! Vos réunions se suivent et se ressemblent ? Chaque fois, il vous semble avoir une masse de documents à imprimer, à transporter, à empiler sur votre table de travail et à compulser pour vous y préparer ? C’est que vous ne siégez pas à un comité régional de l’Ordre des ingénieurs du Québec ! Par Jocelyne Hébert E n effet, depuis leur mise sur pied il y a environ un an et demi, les 8 comités régionaux de l’Ordre peuvent organiser et tenir des réunions sans papiers, c’est-à-dire dont tous les documents – de l’ordre du jour au procès-verbal, en passant par les documents d’information les plus divers – sont informatisés. Eh oui, l’ère prénumérique s’apprête à quitter aussi la salle de conférences! 34 • mai-juin 2015 • Photo : Leading Boards Convivialité… Finies, les prises de notes bancales et les recherches sans fin : la réunion sans papiers libère les membres des comités régionaux, des ingénieurs engagés bénévolement dans l’action locale, de tâches lourdes et souvent longues. « Nous avons mis au point une pratique de gouvernance des plus conviviales. Tous ceux qui utilisent notre solution y trouvent leur compte, qu’ils soient habitués ou non aux nouvelles technologies. Il suffit d’une formation de 30 minutes pour savoir comment l’utiliser et d’à peine une heure pour apprendre à la gérer! », assure Jean-Marc Félio, directeur général et fondateur de l’entreprise Leading Boards (leadingboards.com), une des seules entreprises du Québec à offrir ce service et fournisseuse de l’Ordre pour les réunions des comités régionaux. M. Félio a créé Leading Boards en 2008 dans le but d’aider quelques organismes à but non lucratif (OBNL) à rendre plus efficaces leurs conseils d’administration. Rapi dement toutefois, l’entrepreneur a constaté que ce besoin était immense, tant dans le domaine public que dans le secteur privé. Depuis, il s’est employé à écouter et à comprendre les nombreuses demandes de ses clients pour produire un service finement conçu qui peut tout aussi bien être utilisé par les conseils d’administration que par des comités ou toute autre forme d’équipe de travail. « Tous ceux qui utilisent notre solution y trouvent leur compte, qu’ils soient habi tués ou non aux nouvelles technologies. Il suffit d’une formation de 30 minutes pour savoir comment l’utiliser. » Aujourd’hui, la solution numérique Leading Boards s’appuie principalement (mais non exclusivement) sur la tablette iPad d’Apple, appareil pratique, léger, passepartout et aux multiples avantages. À partir de son compte Leading Boards, tout gestionnaire peut, en quelques clics, organiser une réunion, envoyer les documents pertinents, confirmer le quorum et faire des ajouts d’information imprévus – des économies de temps, de papier et d’argent appréciables. De leur côté, les participants aux réunions ont, à tout moment et n’importe où, la possibilité de consulter et d’annoter leurs documents, de partager leurs notes avec d’autres participants, de faire des recherches poussées – par mots clés, par thèmes, etc. – bref, de se préparer agréablement et, surtout, de manière proactive et engagée. Mais sécurité d’abord ! Jean-Marc Felio L’aspect sécuritaire du partage d’informa tion constitue un autre atout indéniable, si ce n’est indispensable, d’un service tel que celui de Leading Boards. « Les systèmes informatiques utilisés dans les organisations ne peuvent pas garantir une sécurité à toute épreuve et on fait d’abord appel à nous pour éliminer ce risque. Nous avons mis à profit la technologie de l’iPad pour fournir à nos clients une sécurité tout à fait comparable à celle des banques », explique M. Félio. Ainsi, les comités régionaux peuvent notamment compter sur : • des serveurs très sécurisés et situés au Canada ; • des tests de sécurité quotidiens certifiés par McAfee ; • mai-juin 2015 • 35 s’informer « Nous avons mis à profit la technologie de l’iPad pour fournir à nos clients une sécurité tout à fait comparable à celle des banques. » • des données entièrement chiffrées en ligne et hors ligne ; • une grande robustesse des mots de passe. Les comités régionaux ne sont d’ailleurs pas seuls à faire con fiance à ce service de pointe. Parmi ses clients, Leading Boards compte Investissement Québec, l’Institut français des administrateurs, le Directeur général des élections du Québec, la Commission de la cons truction du Québec, l’Université de Montréal, l’École de technologie supérieure ainsi que de nombreuses entreprises. C’est dit, les comités régionaux avancent avec le changement… t « Un outil des plus utiles ! » « La technologie Leading Boards répond parfaitement à nos besoins », déclare Gilbert Nkurunziza, ing., membre du Comité régional de l’Estrie, où il s’occupe de la promotion de la profession. « Je connaissais déjà bien le principe de la DropBox*, mais le système Leading Boards est plus avancé et plus complet, poursuit Gilbert Nkurunziza. Pour nos réunions, nous voulions imprimer le moins de documents possible. Leading Boards nous donne un site où nous pouvons déposer tous nos documents et faire beaucoup plus : sauvegarder l’information de manière sécuritaire, afficher les photos des membres de Gilbert Nkurunziza, ing. notre comité régional et même réseauter avec les membres des autres comités régionaux. » Pour Gilbert Nkurunziza, la plateforme numérique est devenue un arrêt obligatoire pour préparer chaque réunion. « Elle comporte pour le moment quatre sections : l’ “Accueil” diffuse toute l’information récente de l’Ordre (statistiques, activités à venir, mandat des comités régionaux, etc.) ; la section “Réunion” contient les ordres du jour et les documents s’y rapportant ; la “Documentation” concentre les plans d’affaires des comités régionaux, les guides, les formulaires, les infolettres, etc. ; enfin, la section “Outils” fournit des résultats de sondages et autres outils pratiques. » « Ce site me permet de trouver facilement ce dont j’ai besoin, indique encore Gilbert Nkurunziza. Je suis particulièrement content de toujours avoir les dernières mises à jour des documents à portée de la main et de pouvoir faire un suivi méthodique des réunions. Ce sont des surprises agréables. « Leading Boards constitue un outil de communication des plus efficaces pour l’Ordre et les comités régionaux. À l’heure actuelle, les membres des comités régionaux y recourent comme utilisateurs. Pourraient-ils recevoir la formation pour le gérer également, c’est-àdire ajouter, modifier de l’information ? Ce sont d’intéressantes perspectives… » * DropBox : service de stockage sécurisé et de partage de fichiers en ligne. « Très facile à utiliser ! » « Leading Boards est un outil très simple à utiliser et tout le monde peut s’en servir, même les personnes qui n’ont pas l’habitude de se servir d’un ordinateur », assure Jean-Luc Joyal, ing. jr, membre du Comité régional de Mauricie–Centre-du-Québec. Dès le cégep et pendant toutes ses études universitaires, Jean-Luc Joyal s’est investi dans de nombreux comités et groupes de travail : les réunions surchargées de papiers, il connaît ! « Les comptes rendus sont parfois envoyés de manière électronique, mais la plupart des documents sont encore imprimés. C’est donc un vrai plaisir que de travailler avec Leading Boards ! » « Tout est intégré : il n’y a pas de documents à traîner avec soi, précise Jean-Luc Joyal, ing., jr Jean-Luc Joyal. Les secrétaires qui préparent la réunion peuvent facilement vérifier le quorum ou transmettre des changements d’horaire. Pendant la réunion, nous sommes aussi beaucoup plus productifs. « Par exemple, si nous avons soudainement besoin de consulter un bilan financier, nous le trouvons dans la section “Documentation”. Puis, selon l’information que nous y trouvons, nous pouvons apporter des modifications en temps réel à un document, plutôt que de prendre des notes sur une feuille de papier et de risquer d’oublier des détails par la suite. Un budget ne fonctionne pas ? Nous le changeons immédiatement. « En plus de répondre à de nombreux besoins, cet outil réduit énormément la quantité de documents à imprimer, un avantage sur le plan de la protection de l’environnement qui compte beaucoup pour moi. » 36 • mai-juin 2015 • CO-CRÉER UN MONDE MEILLEUR, ICI. Ingénieurs sans frontières Canada - Plus que des projets outre-mer Q Le programme Pivot Le programme Pivot est un catalyseur d’intrapreneuriat social dans l’industrie du génie. Opérant au sein de son entreprise, l’intrapreneur social innove pour améliorer l’impact environnemental, social et global de son organisation, sans compromettre les résultats financiers. À travers le programme Pivot, ISF outille les intrapreneurs en devenir pour naviguer à Explorant entre autres ces questions, le congrès national travers le changement organisationnel, comprendre leur impact d’Ingénieurs sans frontières Canada (ISF Canada) s’est tenu et accélérer l’innovation. du 16 au 18 janvier 2015 à Montréal. Lors de cet événement d’envergure, 750 ingénieurs et non-ingénieurs, canadiens et Le Laboratoire d’innovation en génie : africains, impliqués et curieux, se sont rassemblés sous le thème Lancé au dernier congrès d’ISF, le Laboratoire d’innovation en « S’unir pour transformer ». Leur but : amorcer des changements génie est un « laboratoire social » cherchant à répondre à la systémiques positifs et durables en partenariat avec ISF. question « Comment réaliser le plein potentiel de la profession du génie au Canada? ». Organisée par ISF Canada et Ingénieurs ISF en bref Canada, cette initiative implique activement une quarantaine d’acteurs clés du génie tels que des entreprises, des universités, ISF Canada est née d’une question toute simple : comment des ordres et organisations professionnelles et des organismes les ingénieurs peuvent-ils contribuer à un monde plus de la société civile afin de lancer et de mener de nouvelles juste? Visant initialement à apporter une technologie initiatives. uel est le rôle de l’ingénieur dans un monde qui se globalise et se complexifie? Comment pouvons-nous, en tant qu’ingénieur, membre de notre communauté, employé ou entrepreneur, contribuer à un développement global qui est durable et juste? Qu’est-ce que cela signifie pour la profession d’ingénieur au Québec? appropriée au service des communautés vulnérables, ISF s’est remise en question plusieurs fois pour reconnaître que pour être réel et durable, un changement doit s’imbriquer dans le système – soit, être un changement systémique. Aujourd’hui, ISF est un catalyseur d’initiatives dans cinq sphères d’action : • les systèmes alimentaires inclusifs, • les services publics flexibles, • les minières canadiennes responsables, • les petites entreprises sociales en croissance, et • le leadership en génie. Pour en savoir plus, visitez www.ewb.ca Contribuer à l’évolution du génie Dans le monde du génie, ISF est actif sur quatre plans : • la formation, avec son « Global Engineering Initiative » et ses sections étudiantes, • l’engagement du public et des jeunes à travers son initiative « Engineers of Tomorrow, » • les entreprises à travers le programme Pivot et ses sections professionnelles, et • l’interaction de ces sphères à travers le Laboratoire d’innovation en génie (« Engineering Change Lab »). Vous Vous vous demandez comment faire partie de ce mouvement de leadership en génie? Vous avez une idée d’innovation dans votre entreprise ou êtes intéressé par l’impact du génie? Le programme Pivot recrutera sa 2e cohorte cet été et le Labo d’innovation cherche des contributeurs. De plus, vous pouvez toujours faire partie de la communauté d’ISF à Montréal. Il ne vous reste qu’à faire les premiers pas! Trois façons faciles d’activer votre leadership en génie: • Joindre ISF Montréal : montreal.ewb.ca/fr/ • Joindre la communauté Pivot : pivot.ewb.ca/ • Envoyez vos questions à [email protected] Au plaisir, Dana Giacobbi, ing. • mai-juin 2015 • 37 s innover Écofuel finance les innovations vertes Le Québec grouille d’entreprises innovantes en démarrage. Trouver du financement pour se développer est un défi de taille pour ces jeunes pousses. Écofuel tente de relever ce défi en aidant ces entreprises en technologies propres à se développer. Par Antoine Palangié E cofuel, c’est un peu le camp d’entraîne ment des entreprises en démarrage du domaine des technologies propres qui veulent passer à la taille et à la vitesse supérieures. Simon McDougall, ing., est le p.-d.g. et entraîneur-chef de cet accélérateur d’entre prises situé en plein Quartier de l’innovation à Griffintown, à Montréal. Le principe d’Ecofuel, c’est une préparation intensive de quatre mois, du dévoilement de la cohorte à la présentation du résultat des travaux, visant à affûter un argumentaire très pointu destiné à des investisseurs de tout poil, notamment en capital de risque. Un service à ne pas confondre avec ceux d’un incubateur, où les entreprises en démarrage utilisent à leur rythme 38 • mai-juin 2015 • des services partagés, précise Simon McDougall : chez Ecofuel, le programme est précis, complet et sur mesure. La cinquantaine de mentors bénévoles qui animent les ateliers de groupe et les rencontres individuelles sont des chefs d’entre prise expérimentés, des cadres supérieurs de grosses sociétés intéressés par l’inves tissement, l’acquisition de PME ou l’établis sement avec celles-ci de partenariats stratégiques, des experts – en propriété intellectuelle ou en fiscalité par exemple – et des investisseurs en capital de risque. Tous sont là dans le seul but d’amener les jeunes entrepreneurs qu’ils prennent sous leur aile à leur première ronde de financement. Encore Idénergie lance la mini-minicentrale hydroélectrique mieux, les services d’Ecofuel sont gratuits : cet organisme à but non lucratif se finance grâce aux cotisations de firmes en capital de risque et aux commandites d’entreprises qui voient les bénéfices d’une telle structure dans l’écosystème d’affaires. Bien sûr, ne passe pas à la pompe d’Ecofuel qui veut. « Nous recherchons les meilleurs projets susceptibles de démontrer un impact positif majeur sur l’environnement, qui seront viables économiquement et qui ont un potentiel de rendement sur investissement significatif, explique Simon McDougall. Pour être admissible, le produit ou le service doit offrir un avantage technologique conséquent sur un marché d’une envergure potentiellement mondiale, et comporter une forte composante d’innovation dans un sous-secteur en croissance des technologies propres. » Des technologies à prendre autant au sens large qu’au sens propre, puisqu’il s’agit de réduire les émissions de gaz à effet de serre comme d’améliorer l’environnement ou l’efficacité de processus existants afin d’en mitiger les impacts. Fondé en février 2014 par Cycle Capital Management, plateforme de capital de risque en technologies propres, Ecofuel a ouvert son premier appel à candidatures entre le 2 octobre et le 15 novembre dernier, et la première cohorte a commencé ses travaux le 9 février 2015. Ceux qui vou draient prendre part à l’aventure dès la miaoût doivent déposer leur dossier – trois pages à remplir en ligne sur le site www. ecofuelaccelerate.com pour commencer – entre le 15 avril et le 31 mai. Votre entreprise démarre, à qui la chance d’un plein de biocarburant pour la faire avancer ? IdÉnergie Simon McDougall, ing. Q uestion : qu’est-ce qu’une hydrolienne ? Si vous avez répondu le couplage d’une centrale hydroélectrique et d’une éolienne dans un même dispositif de production d’électri cité, vous avez tort, au moins en partie. C’est que pour concevoir leur produit, Gilles Trottier, ing. jr, et Pierre Blanchet, deux anciens de l’École de technologie supérieure, ont emprunté un design de turbine d’éolienne pour la faire tourner dans l’eau. « La puissance captée par ce type de rotor est proportionnelle au cube de la vitesse du fluide, qui devient donc le facteur déterminant de la puissance produite », explique Pierre Blanchet, le président d’Idénergie chargé de la propriété intellectuelle et de la mise en marché. « L’hydrolienne est maniable par deux personnes et peut être installée sans travaux d’infrastructures dans les rivières peu profondes ayant une vitesse d’écoulement de 1 à 3,5 m par seconde, ce qui représente un important potentiel de cours d’eau », indique Gilles Trottier, vice-président responsable de la production et de la qualité. Généralement, le dispositif est simplement posé au fond de l’eau et retenu par un câble. Et la maintenance ? « Il n’y a pas de carénage autour des turbines, elles sont conçues pour soulever les objets flottants vers la surface, poursuit Gilles Trottier. Cela évite les blocages. » En outre, l’utilisation d’un entraînement magnétique entre les deux rotors et l’alternateur au travers de la paroi a permis de rendre la génératrice complètement hermétique. Autre innovation, la vitesse de rotation est asservie pour rester dans la plage où le rendement de production électrique est optimal. Une fois l’hydrolienne en place, • mai-juin 2015 • 39 innover il ne reste qu’à la connecter au circuit électrique à alimenter. La puissance est modeste – autour de 250 W en moyenne annuelle, 400 W au maximum – mais constante, ce qui est meilleur pour la vie utile des batteries et limite les coûts financier et environnemental substantiels de leur remplacement. « Les 6 kWh stockables par jour en moyenne suffisent à l’équipement électrique de base d’un chalet », précise Pierre Blanchet. La simplicité et la rusticité de l’hydrolienne ouvrent à Idénergie tout le marché de la production décentralisée et individuelle d’électricité, notamment dans les pays en développement mais aussi chez nous comme dans le reste du monde industrialisé. « Au Québec, faire venir une ligne électrique à son chalet peut coûter plusieurs dizaines de milliers de dollars ; c’est plus cher que de faire appel aux énergies renouvelables, fait valoir Gilles Trottier, ing., jr. Nos clients locaux ont souvent déjà des panneaux solaires que l’hydrolienne complète bien, car les saisons où nous avons peu de soleil, le printemps et l’automne, sont celles où il y a le plus d’eau Gilles Trottier, ing. jr Pierre Blanchet dans les rivières. » Autre avantage environnemental, l’hydrolienne pèse son poids de métal noble – aluminium, cuivre et néodyme. Elle est ainsi intégralement recyclable, à la différence des cellules photoélectriques. Peu de chance par conséquent que les clients la mettent à la poubelle, d’autant qu’Idénergie offre la reprise des unités usagées. C’est aussi un produit local assemblé à partir de pièces intégralement usinées au Québec. Le troisième cofondateur d’Idénergie, Denis Bastien, vice-président chargé des opé rations et des finances, ne va pas se la couler douce : à 12 500 $ environ selon le contexte d’installation, l’hydrolienne intéresse un public toujours plus large. « La vidéo promotionnelle de notre site – idenergie.ca – a été partagée 88 000 fois et nous avons reçu 500 demandes d’information en une semaine depuis la France et le Québec », souligne Pierre Blanchet. L’entreprise a 5 machines en stock et 20 autres sont en projet ; elle pense maintenant à la production de série, « ce qui va faire chuter notre prix de revient », conclut Gilles Trottier. Exprimez-vous ! Dans le cadre de la modernisation de PLAN, l’équipe de rédaction fait appel à vous afin que vous lui proposiez des sujets d’articles, de chroniques, de rubriques, de portraits d’ingénieurs, etc. Vous avez des idées ? Faites-les connaître en nous écrivant à : [email protected] 40 • mai-juin 2015 • CRÉIQ Par Bryan Gingras Des écouteurs faits sur mesure pour la Formule ÉTS D epuis plusieurs années, la Formule ÉTS participe à des compétitions de course automobile. La compétition est divisée en plusieurs volets. La dernière épreuve est l’endurance : une course de 22 kilomètres au cours de laquelle la voiture et les pilotes donnent tout ce qu’ils ont pour gagner. C’est pendant cette épreuve qu’il est crucial de communi quer en temps réel avec le pilote pour savoir ce qui se passe et si tout va bien. Pendant l’endurance, plusieurs voitures roulent en même temps, et le son ambiant est très bruyant. Depuis plusieurs années, nous utilisons des radios, mais aucun écouteur ne satisfaisait nos besoins, et ce, pour plusieurs raisons. Certains n’étaient pas assez insonorisés, d’autres étaient inconfortables pour les oreilles du pilote lorsqu’il mettait son casque. Nous avons donc abandonné ce projet depuis des années et, en conséquence, nous n’avons les informations que lors du changement de pilote. Récemment, un des membres de l’équipe en électro nique, Jérémie Venne, est entré en contact avec une compagnie qui se spécialise dans les composants du domaine de la protection acoustique. Jérémie Voix, professeur en mécanique à l’ÉTS, est notre personne-ressource chez Sonomax. Nous avons donc découvert une solution viable offerte par une compagnie locale, laquelle se trouve en fait ici même à l’ÉTS. Il s’agit d’écouteurs moulés sur mesure pour obtenir une isolation sonore supérieure et conserver la qualité du son. En d’autres mots, une solution unique pour Les écouteurs moulés sont la solution à nos problèmes, Ils isolent le son extérieur d’une façon inégalée et, ils assurent un meilleur confort et tiennent dans l’oreille efficacement. chacun de nos pilotes. Cette solution est possible grâce à la technologie développée par Sonomax, le SonoCustomMD, Sonomax qui permet de mouler l’écouteur en quelques minutes, puis de lui ajouter soit un tube acoustique branché sur le système de communication, soit un filtre choisi en fonction du niveau de bruit ambiant. Les écouteurs moulés sont la solution à nos pro blèmes, car ils sont avantageux sous plusieurs aspects. Ils isolent le son extérieur d’une façon inégalée et, puisqu’ils ont la forme interne des oreilles du pilote, ils assurent un bon confort et tiennent dans l’oreille de manière efficace. Les écouteurs étant très compacts, ils permettent au pilote de les mettre avant d’enfiler son casque, et ce, sans le moindre problème. Les pilotes de la Formule ÉTS ont essayé les écouteurs et ont été très heureux d’avoir finalement trouvé une solution. C’est donc avec grand plaisir que nous essayons les produits de Sonomax cette année à la Formule ÉTS pour enfin avoir une communication qui est à la hauteur de nos attentes. • mai-juin 2015 • 41 s innover Les promesses des objets connectés Quatre milliards d’objets étaient connectés en 2010 ; il devrait y en avoir 50 milliards en 2020. Des vidéos futuristes envahissent la toile. Elles nous promettent un avenir simplifié où tout serait connecté, de l’auto au téléphone en passant par l’électroménager. Ces promesses techniques devraient améliorer notre confort quotidien, mais également la santé publique. Par Valérie Levée 42 • mai-juin 2015 • D epuis quelques mois, on annonce l’arrivée des objets connectés ; ils existent pourtant depuis plus de dix ans, signale Michel Dagenais, professeur au Département de génie informatique et génie logiciel de Polytechnique Montréal. « Il y a huit ans, la Ville est venue installer chez moi un compteur d’eau sans fil qui peut être lu à distance, bien avant les compteurs intelligents d’Hydro-Québec dont on a tant parlé. Les ingénieurs disposaient déjà du savoir technique. Ces objets se sont démocratisés aujourd’hui grâce à la baisse constante des prix. Comme dans chaque technologie, les fonctionnal ités sont toujours plus Michel Dagenais, ing. nombreuses, les circuits électroniques plus petits et les coûts plus faibles au fil des années. Pour quelques dollars, les fabricants ont désormais accès à des puces qui soutiennent des logiciels très performants. » Ces objets, comme des baladeurs, des haut-parleurs ou des thermostats sans fil, sont connectés grâce à des réseaux Wifi, Bluetooth ou via les réseaux téléphoniques cellulaires, des réseaux omniprésents dans notre environnement. La prouesse techno logique n’est pas garante du succès commer cial. Les objets connectés doivent être faciles à configurer et à utiliser. « Les objets les plus vendus pour offrir en cadeau aux dernières fêtes de Noël étaient les haut-parleurs sans fil, indique Michel Dagenais. Ils sont ergonomiques, d’une utilisation simple et conviviale. Il n’y a plus aucune raison pour installer de vieux haut-parleurs câblés. » Des défis et des craintes Avant d’en arriver aux maisons intelligentes ou aux voitures autonomes, les ingénieurs doivent affronter de nombreux obstacles techniques. « On évoque aujourd’hui le réfrigérateur qui enverrait des notifications sur un téléphone lorsqu’il manque des œufs ou du lait, mais c’est loin d’être simple à concevoir, précise Michel Dagenais. S’il faut rayer le produit d’une liste après l’avoir consommé, ça devient vite désagréable. Il « Imaginez un chapeau qui scanne votre cerveau et envoie les données à l’hôpital le plus proche. Ce chapeau existe déjà, il est en phase de test clinique. » faut que le frigo puisse détecter son contenu automatiquement. Avec des mesures de niveau dans des contenants ? Des caméras adaptées reconnaissant les pots pleins ou vides ? Tout un défi ! » Ces objets connectés fascinent autant qu’ils effraient, explique Michel Dagenais : « Si quelqu’un trouve une faille dans le système, il peut s’y engouffrer. Cette insécurité est renforcée par la négligence des fabri cants et des acheteurs. Il n’existe souvent pas de mises à jour comme pour un ordinateur. Les systèmes sont ainsi simples à déjouer. » Des objets connectés au service de la santé publique Les promesses les plus extra ordinaires touchent le do maine de la santé. Mohamad Sawan, ing., est professeur au Dépar tement de génie électrique de Polytechnique Montréal. Le laboratoire où il travaille conçoit des dispositifs médicaux qui communiquent sans fil avec différentes parties du corps. « Imaginez un chapeau qui scanne votre cerveau et envoie les données à l’hôpital le plus proche, nous dit Mohamad Sawan. Ce chapeau existe déjà, il est en phase de test clinique. Il devrait révolutionner la médecine et l’accès aux soins dans des zones isolées. Il permettra à chacun de réaliser son électroencéphalogramme en regardant la télé ou dans le trafic ! » Les applications sont infinies, des brosses à dents détectrices de caries aux stimulateurs cardiaques connectés, en passant par des colliers électroniques permettant aux personnes âgées d’appuyer sur un bouton d’alerte en cas de chute. Ces nouvelles fonctionnalités envahissent également les emballages. Par exemple, une puce insérée dans les boîtes d’aliments congelés servirait à vérifier si la chaîne du froid a été maintenue tout au long du parcours du produit. t Mohamad Sawan, ing. • mai-juin 2015 • 43 s Portraits – bénévole engagé L’économie du génie Spécialisé en économique de l’ingénierie, Michel L. Bilodeau, ing., a enseigné 34 ans à l’Université McGill. Il a élaboré un principe mathématique pour optimiser les dépenses en forage exploratoire des entreprises minières. Une méthode pour laquelle il a obtenu une reconnais sance mondiale. Par Clémence Cireau «C ertaines rencontres orientent une vie. Pour moi, ce fut en 1971, quand j’ai fait la connaissance de Brian W. Mackenzie », raconte Michel Léon Bilodeau. Alors qu’il préparait une maîtrise en sciences géologiques à l’Université McGill – aujourd’hui Département des sciences terrestres et planétaires –, il rencontre Brian W. Mackenzie, professeur en génie minier. « Nous avons eu des heures d’échanges passionnants et j’ai commencé un doctorat sous sa direction en 1972 », confie-t-il, toujours admirateur de son mentor. Son doctorat allie économie minière et mathématiques appliquées. « Quand j’ai commencé à étudier, les grandes compagnies dépensaient des millions de dollars en exploration minière. Maintenant, ce sont des milliards. La plupart de cet argent est perdu. Pourtant, avec une bonne connaissance des statistiques, on peut éviter des dépenses inutiles. » Les zones où se trouvent des gisements miniers sont repérées grâce à des relevés cartographiques, géophysiques et géochimiques. Le forage permet ensuite d’en vérifier la quantité et la qualité. Pour cela, un cylindre métallique d’environ 1 po 1/2 (3,8 cm) de diamètre muni d’une couronne contenant des diamants fins à son extrémité perce la roche. Les trous de forage sont espacés régulièrement les uns des autres afin d’assurer un échantillonnage uniforme pour l’estimation des ressources. Cette opération coûte son pesant d’or. « Mais il y a une 44 • mai-juin 2015 • limite au-delà de laquelle forer davantage n’apporte plus de renseignements utiles. Mes recherches, dit Michel Bilodeau, proposent un principe statistique qui précise ce seuil. Quand on le dépasse, les dépenses sont inutiles. Un nouveau forage ne ferait que confirmer de nouveau l’information. Si une étude de faisabilité confirme la profitabilité des ressources minérales définies par la campagne de forage, l’exploitation peut commencer. La décision d’arrêter de forer est intuitive pour les responsables de l’estimation des ressources. Mes recherches viennent démontrer l’existence d’un seuil économique. » Les recherches et les enseignements de Michel Bilodeau intéressent au plus haut point les compagnies minières internationales et elles lui ont valu une reconnaissance mondiale. Pendant 25 ans, il a été invité par des universités ou des firmes du monde entier pour donner des conférences et des cours de formation. « Le dernier cours s’est déroulé en Australie, mentionne-t-il. J’y retournais pour la dixième fois. J’ai adoré pouvoir voyager autant, surtout en Afrique. Je suis allé au Burkina Faso, au Zimbabwe, au Malawi et au Nigeria, entre autres. » Le manque de connaissances financières des ingénieurs Avant même la fin de son doctorat, Michel Bilodeau remplace son professeur au Département de génie des mines et des matériaux de l’Université McGill. Il prend en charge le cours d’économie de l’ingé nierie, une responsabilité qu’il gardera jusqu’à la fin de sa carrière. « En 1975, ce cours est devenu obligatoire pour les futurs ingénieurs au Canada, afin qu’ils maîtrisent les études de faisabilité et les évaluations de projets. » Rapidement, Michel Bilodeau se voit également confier différents cours sur l’économie minière. « Après l’obtention de mon baccalauréat en génie géologique de l’École Polytechnique de Montréal, j’ai décidé de continuer dans la même veine – l’exploration minérale – en m’inscrivant à une maîtrise du même genre à McGill. Je ne me doutais pas que j’enseignerais l’économie à des ingénieurs toute ma vie. » Michel Bilodeau a toujours préféré enseigner aux étudiants plutôt qu’aux profes sionnels : « Les étudiants sont évalués en fin de session ; ils sont toujours plus motivés, a-t-il observé. Ils sont là pour apprendre. » Son engagement au près des étudiants l’a poussé à devenir le représentant de l’Ordre des ingénieurs du Québec à l’Université McGill. Son rôle consis tait à maintenir le lien entre l’organisation et les étudiants. « Je répon dais à toutes leurs questions. La plus fréquente était : comment intégrer l’Ordre ? « Aujourd’hui les grandes entreprises dépensent des milliards de dollars en exploration minière. Une partie de cet argent est perdu. Avec une bonne connaissance des statistiques on peut éviter des dépenses inutiles. » Ils souhaitaient aussi des précisions quant aux règlements régissant la profession. Doit-on obligatoirement être membre de l’Ordre pour travailler ? Combien de temps reste-t-on ingénieur junior ? Que doit-on faire si on va travailler à l’étranger ? Les jeunes veulent comprendre les responsabilités auxquelles ils vont faire face. Il faut les aiguiller et les rassurer. » De 1989 jusqu’au début de cette année, Michel Léon Bilodeau a siégé au Comité des examinateurs de l’Ordre. Ce comité analyse les dossiers d’ingénieurs étrangers souhaitant adhérer à l’Ordre et prescrit des examens, si nécessaire. Il a également été responsable des examens de l’Ordre en économie de l’ingé nierie et en économie minérale pendant cette période. « Nous jugeons de la pertinence de la formation des candidats. C’est une façon d’assurer la qualité du travail des ingénieurs certifiés au Québec. » Aujour d’hui à la retraite, il offre ses services à des bureaux de consultants. « Un objectif important de toute compagnie minière est la rentabilité, souligne-t-il. Les ingénieurs manquent pourtant de connaissances en analyse financière. » t • mai-juin 2015 • 45 s Portraits – professionnel formé à l’étranger (PFÉ) Un regard international Karim Azzouz, ing. jr, travaille pour la multinationale Veolia depuis son bureau montréalais. Il perçoit des différences frappantes entre ses pays d’origine et d’adoption dans l’organisation du travail des ingénieurs. Par Clémence Cireau 46 • mai-juin 2015 • « Grâce à mon parcours professionnel, j’arrive à détenir cette double vision : une capacité de gestion globale et une expertise technique. » «J ’ai effectué plusieurs séjours touris tiques au Québec et j’ai toujours adoré. Dès que j’ai vu qu’il y avait un poste de disponible ici, j’ai foncé ! » Karim Azzouz est muté à Montréal en 2013. C’est dans le pays où il a grandi, l’Algérie, que cet ingénieur junior de 40 ans a d’abord fait un baccalauréat en génie chimique à l’Université des sciences et de la technologie d’Oran Mohamed-Boudiaf (USTO). Karim Azzouz travaille quelques années en Algérie, puis il part en France pour faire des études de 2e cycle. Il obtiendra une maîtrise et deux masters dans les domaines de l’environne ment et du traitement des eaux à l’Université de Cergy-Pontoise et à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, après quoi Veolia le recrute. Ce Franco-Algérien travaille depuis sept ans pour la filiale spécialisée dans le traitement des eaux, Veolia Waters Technologies. La multinationale compte plus de 100 000 employés sur les 5 continents. « Je travaille actuellement dans le secteur de l’ingénierie d’exécution. Nous offrons des services de traitement des eaux à nos clients du domaine municipal, mais aussi du secteur industriel, notamment à des compagnies pétrolières et minières. Mon travail me donne l’occasion de me déplacer sur tout le territoire canadien. Lors de missions précédentes, je me suis aussi rendu dans les pays du Golfe. » « En Algérie et en France, le système scolaire est assez similaire, et le monde de l’ingénierie pareillement. » En revanche, Karim Azzouz observe des écarts culturels entre la France et le Québec : « La hiérarchie est plus établie en France. Au Québec, les chefs ont des rapports plus informels avec leurs employés. » Une autre différence frappe Karim Azzouz : l’existence d’un ordre professionnel québécois : « Ici, c’est un lourd handicap de ne pas y adhérer au départ d’une vie professionnelle en ingénierie. » « La différence, c’est la spécialisation. » Mais selon Karim Azzouz, la principale différence dans les pratiques professionnelles se trouve dans l’organisation du travail. Au Québec, les ingénieurs sont poussés à exceller dans un domaine tandis qu’en France et en Algérie, les entreprises incitent les ingénieurs à être plus polyvalents. « L’avantage de la méthode française est qu’une vision globale du projet permet d’en comprendre les tenants et les aboutissants. On évite ainsi l’écueil des vases clos. Au Québec, même si le manque de polyvalence peut parfois compliquer le travail, cela n’empêche pas les ingénieurs de bien maîtriser leur domaine d’expertise. » Karim Azzouz dit réussir à conserver les avantages de chaque culture. « Grâce à mon parcours professionnel, j’arrive à détenir cette double vision : une capacité de gestion globale et une expertise technique. » Une expertise qu’il a développée en Algérie et en France dans différents postes en ingénierie. « J’ai des connaissances en ingénierie diverses sur différentes technologies du traitement des eaux, ainsi que sur les étapes qui jalonnent la vie d’un projet. » Son parcours international est un atout indéniable. « Les expériences acquises dans plusieurs pays permettent d’ouvrir un large éventail de solutions techniques quand survient une difficulté. L’immigration pousse aussi à accentuer sa capacité à s’adapter à des situations nouvelles, et à le faire plus rapidement. De plus, sur un plan plus personnel, c’est un vrai enrichissement de travailler avec des personnes de différentes nationalités. » Cinéphile, féru d’activités sportives et de sorties culturelles, Karim Azzouz apprécie les attraits de Montréal. En pleine lune de miel avec la ville, il ne prévoit pas de rentrer en France à court terme. t • mai-juin 2015 • 47 s s’exprimer Design du futur pont Champlain L PLAN ouvre ses colonnes aux membres de l’Ordre afin qu’ils puissent s’exprimer sur les enjeux de société liés à l’ingénierie. L’ingénieur Michel Pagé a profité de ces quelques pages pour évoquer la culture de la beauté du paysage architectural ainsi que le potentiel du design du futur pont Champlain. Notez toutefois que les propos tenus dans cet article ne représentent que l’opinion de leurs auteurs et n’engagent pas l’Ordre. Par Michel Pagé, ing., avec la collaboration d’Emmanuelle Pagé, étudiante en design environnemental, à l’Université du Québec à Montréal 48 • mai-juin 2015 • es grands projets d’infrastructures urbaines ont le potentiel de forger profondément et durablement le paysage architectural. Le projet du nouveau pont Champlain aurait ce potentiel. Ainsi, il importe que la conception finale du pont qui porte le nom du sieur Samuel de Champlain soit une réussite1. Les premières maquettes du futur pont Champlain ont été dévoilées par les médias en juin 2014. Les plans présentés ont été élaborés par un comité d’examen architectural auquel participaient notamment les architectes Claude Provencher et Poul Ove Jensen, en collaboration avec la firme Arup. Le projet proposé est intéressant . Toutefois, il y a encore place à une réflexion constructive quant à son design définitif. On pourrait souhaiter que son architecture inspire plus de grâce, que le pont évoque plus d’élévation vers la beauté du paysage du Saint-Laurent, qu’il constitue une porte d’entrée majestueuse accueillant dans une métropole francophone dynamique et belle, qu’il inscrive une signature distinctive… Nous entendons faire observer que le projet pourrait gagner en cohérence si les couleurs des matériaux s’harmo nisaient à celles du paysage environnant et à ce rose si caractéristique du ciel de Montréal, à l’aurore et au crépuscule. Un peintre me faisait jadis observer qu’il y a du rose dans le gris du ciel hivernal de Montréal, que ce rose teinte d’une impression de gaieté, que la luminosité ainsi créée s’insinue dans l’air, s’étalant sur les êtres et les choses. Ce constat suggère déjà qu’il y a place à améliorations sur le plan esthétique, notamment Michel Pagé, ing. Emmanuelle Pagé Les paysages architecturaux expriment une représentation du caractère culturel et pa-trimonial et de valeurs de société. Ainsi, au-delà d’une structure fonction nelle, c’est un peu un reflet de la culture et du sens du beau qu’il faut y inscrire. par le choix des couleurs et de l’harmonisation des matériaux2. Étayons cette suggestion de quelques illustrations. Le pont Victoria, la pérennité des piliers de pierre À l’origine, les pierres des piliers du pont Victoria étaient un calcaire très dur, parfaitement noir à la fracture mais qui pâlissait avec le temps (Le Pont Victoria, un lien vital, Musée McCord, 1992). Les gels et les dégels, le flux rapide du fleuve et l’assaut des glaces en débâcles exigeaient une résistance éprouvée des matériaux. Plus de 150 ans plus tard, il repose toujours sur les pierres d’origine : sa longévité et sa stabilité témoignent de la justesse du choix des matériaux ainsi que de l’excellence du design et de l’ingénierie originels, lesquels répondaient alors et encore aux exigences des rigueurs climatiques et des conditions environnementales de Montréal. La beauté gestuelle Comprenons que la beauté émerge déjà du déploiement d’un grand mouvement courbe, ample et dynamique. La fluidité des lignes et des courbes confère le potentiel de faire émerger un sentiment de beauté d’une structure architecturale telle que le pont Champlain. Ce pouvoir évocateur est suggéré par la composition simple illustrée ci-dessous. En définitive, des lignes souples évoquent beauté, calme et volupté, à la manière des jardins japonais. Le pont-viaduc de Millau : harmonie des courbes, des couleurs et des matériaux L’œuvre architecturale du viaduc de Millau (voir la photographie) emprunte à la fois au béton armé et à l’acier, mais avec une grâce exemplaire. Le béton en lui-même résiste très bien aux efforts de compression mais très mal aux efforts de traction et de cisaillement. Et seule une armature métallique permet de faire tenir le tout. Chaque pile forme ainsi une « fourche ». Le tablier à deux points d’appui facilite aussi le déplacement du pont lors des effets de dilatation sur le tablier. Les structures préfabriquées du tablier en acier et la composition et la forme des piles ont permis d’alléger • mai-juin 2015 • 49 s’exprimer Eifage encore être utiles à cette étape préliminaire d’élaboration des plans. On peut encore tirer leçon de la comparaison entre la longévité du pont Victoria et la précarité de l’actuel pont Champlain, laquelle plaide déjà en faveur de matériaux éprouvés. De plus, l’harmonie et la cohérence du projet de construction du nouveau pont Champlain pourraient être rehaussées par un choix de matériaux et de couleurs s’harmonisant avec les couleurs du paysage environnemental : le rose du ciel gris, le rougeoiement des paysages automnaux, le gris-bleu des flots... Ainsi, au gris béton, il n’est pas trop tard pour intercaler, superposer ou allier le rose du granite au béton des piles ou à tout le moins une couleur de béton en continuité avec un revêtement de granite rose (un granite rose ou un marbre rosé pourrait aussi plaquer des surfaces latérales du tablier du pont). Et, avec des haubans de couleur blanche et des pylônes plus profilés, nous aurions gagné l’im pression évocatrice d’un voilier naviguant sur un long fleuve noble, en continuité avec la tradition et le patrimoine maritimes du Saint-Laurent ! Le pont viaduc de Millau En définitive Photo : Transports Canada, reproduite par Le Devoir. Les pylônes et les haubans du design proposé rappellent un « copié-collé » d’un design datant d’avant 1995, à savoir le pont de l’Øresund, fait d’acier et de béton armé, et son prolongement par une île puis par un tunnel reliant les villes de Malmö en Suède et de Copenhague au Danemark. 50 • mai-juin 2015 • les structures porteuses. Les flèches des pylônes évoquent une ascension vers le ciel un peu à la manière de la tour Eiffel. Les couleurs du tablier et des haubans sont harmonisées, et le béton des piles a le potentiel d’être teint en harmonie avec l’environ nement. Tout de l’œuvre confère une grâce et une transparence qui s’inscrivent dans l’esprit du patrimoine architectural de la vallée du Tarn. Une suggestion Ces quelques considérations enseignent au moins deux choses importantes pouvant Les paysages architecturaux expriment une représentation du caractère culturel et patrimonial et de valeurs de société. Ainsi, au-delà d’une structure fonctionnelle, c’est un peu un reflet de la culture et du sens du beau qu’il faut y inscrire. La qualité de l’œuvre, qui devrait durer « cent vingt-cinq ans », serait alors de nature à refléter une partie d’une âme sociétale, à constituer une porte d’entrée s’ouvrant sur une métropole où on viendrait des autres saisons et des autres pays pour la voir et s’imprégner de sa culture. Le projet du pont Champlain devien drait alors le dépositaire d’une inspiration garante du succès de projets architecturaux futurs. Entendons encore que s’investir dans la beauté architecturale n’est pas une dépense, mais un investissement rentable. t 1. L’inclusion d’un nom propre dans un toponyme ou dans le nom d’une voie de circulation (odonyme) a son importance car elle contribue à inscrire la référence à un personnage historique hors du commun, dont la valeur et les contributions sont reconnues au-delà de nos frontières ; elle établit un lien cohérent entre le patrimoine et l’avenir. 2. Cohérence, harmonie et couleurs : une réflexion similaire pourrait être tenue pour divers ouvrages de béton de type autoroutier : l’échangeur Turcot, l’autoroute Ville-Marie, l’échangeur Dufferin à Québec, etc. lire Pour des suggestions de lecture, écrivez-nous à : [email protected] Par Carl Bégin, ing. L’Agrapheur : intrigues policières à saveur mathématique, Alain Hertz Le livre relate quatre jours de la vie de l’inspecteur Manori, pendant sa participation à une conférence internationale de la police scientifique à VILLE. En marge de la conférence, de nombreuses énigmes sont résolues et des criminels sont « agraphés » par Manori, qui – tout comme l’auteur Alain Hertz, mathématicien, professeur au Département de mathématiques et de génie industriel de Polytechnique Montréal depuis 2001 – est passionné par la théorie des graphes. Plaisirs coupables Le graphe est une représentation graphique naturelle permettant de manipuler plus facilement des objets et leurs relations. Aussi, on l’entrevoit, le graphe est utile, logique et hautement ludique, tout comme l’ouvrage d’Alain Hertz. Dans chacun des neuf chapitres, une intrigue se développe et révèle un aspect de la théorie des graphes. Le plaisir croît avec l’usage Un site Web accompagne L’Agrapheur. L’enseignant, l’étu diant du collégial ou de l’université et le lecteur curieux y trouveront des notes pédagogiques du professeur Hertz qui leur fourniront des explications et des références additionnelles sur divers aspects de la théorie des graphes. En joignant ainsi l’utile à l’agréable, les intrigues de l’inspecteur Manori abordent les fondements théoriques d’une discipline scientifique aux applications multiples de façon ludique. L’Agrapheur divertit et démontre qu’il est possible – et même souhaitable – d’apprendre en s’amusant et d’inclure les approches ludiques dans la pédagogie. Pour aller plus loin : http://www.polymtl.ca/pub/sites/lagrapheur/index.php Presses internationales Polytechnique, 2010, 258 p. Le leadership des femmes en STIM : sciences, technologies, ingénierie et mathématiques Sous la direction de Louise Lafortune, Claire Deschênes, Marie-Claude Williamson et Pauline Provencher Les femmes se retrouvent encore trop souvent en situation minoritaire dans le monde du travail, particulièrement en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM). Comment peuvent-elles apporter une pleine contribution aux équipes interdisciplinaires en STIM ? Faire entendre leur voix lorsqu’un changement organisationnel s’annonce ? Et s’intégrer de manière durable au processus décisionnel ? Quelle forme prendra le leadership des femmes ? Afin de répondre à ces questions, l’ouvrage collectif Le leadership des femmes en STIM, s’adresse aux personnes qui s’intéressent à l’apprentissage du leadership féminin et à son exercice. Empruntant une perspective critique, l’ouvrage scientifique puise à diverses sources afin de dégager un large portrait du leadership des femmes. S’il y a une progression très marquante accomplie par les femmes en 30 ans, les résultats, aussi encourageants soient-ils, demeurent fragiles et insuffisants. Que ce soit dans les carrières scientifiques, au sein des postes de haute direction dans l’entreprise privée ou dans la sphère politico-médiatique, des obstacles d’ordre culturel, psychologique, social, éco nomique subsistent. Malgré la complexité des enjeux, l’ouvrage relate des expériences et des initiatives porteuses d’espoir qui éclairent les transformations sociopolitiques en cours partout sur la planète. Un leadership accru des femmes en sciences incitera-t-il plus de filles à choisir les STIM et à y poursuivre leur carrière ? Collection Éducation-intervention, Presses de l’Université du Québec, 2008, 218 p. ISBN 978-2-7605-1565-9 • mai-juin 2015 • 51 COMITÉ D’INSPECTION PROFESSIONNELLE DE L’ORDRE DES INGÉNIEURS DU QUÉBEC PROGRAMME DE SURVEILLANCE GÉNÉRALE DE L’EXERCICE DE LA PROFESSION 2015-2016 LES EXIGENCES DU CODE DES PROFESSIONS Le Code des professions prévoit que le Comité d’inspection professionnelle (CIP) surveille l’exercice de la profession par les membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec (Ordre). Conformément au Règlement sur le comité d’inspection professionnelle de l’Ordre des ingénieurs du Québec, le CIP surveille l’exercice de la profession suivant le programme qu’il détermine et que le Conseil d’administration approuve. L’INSPECTION PROFESSIONNELLE L’inspection professionnelle porte sur les dossiers, les livres et les registres que tient le membre dans l’exercice de sa profession; elle porte également sur les documents ou les rapports auxquels ce membre a collaboré dans les dossiers, les livres et les registres tenus par ses collègues de travail ou par son employeur, de même que sur tout bien qui lui a été confié par un client. L’inspection professionnelle vise à améliorer la pratique du génie. Elle se situe au cœur de la mission de l’Ordre. Préconisant la prévention, elle se présente comme une mesure de développement continu. Elle est confidentielle. Pour le membre, la visite de l’inspecteur constitue donc une excellente occasion d’élargir ses connaissances et de profiter d’un examen de sa pratique ainsi que d’une révision de ses dossiers par un pair. C’est aussi le moment de donner un nouvel élan au processus d’amélioration constante de la qualité de sa pratique professionnelle. LES OBJECTIFS DU PROGRAMME Les objectifs du programme se définissent de la façon suivante : • examiner la pratique professionnelle de l’ingénieur, tant du point de vue de la compétence que de celui du respect de la législation qui régit la profession ; • relever, le cas échéant, toute déficience ou carence dans sa pratique professionnelle et tenter de déterminer les mesures correctives et les améliorations qui s’imposent ; • conscientiser l’ingénieur à son rôle de professionnel et rappeler les valeurs fondamentales de la profession, soit 52 • mai-juin 2015 • • • • • la compétence, le sens de l’éthique, la responsabilité et l’engagement social ; sensibiliser l’ingénieur à ses devoirs et obligations éthiques, déontologiques et légaux, sans égard au milieu de travail ou aux fonctions exercées ; sensibiliser l’ingénieur aux compétences communes de la profession, l’informer sur les exigences de l’Ordre en matière de développement professionnel ; amener l’ingénieur à consulter les multiples ressources mises à sa disposition sur le site Internet de l’Ordre, notamment le Guide de pratique professionnelle ; sensibiliser l’ingénieur à la nature et aux répercussions de la pratique illégale de la profession. LE DÉROULEMENT DE LA VISITE D’INSPECTION PROFESSIONNELLE La visite d’inspection se déroule en trois étapes, sous la forme de rencontres sur les lieux de travail où le membre exerce sa profession et détient ses dossiers : • une séance de sensibilisation et d’information, en rencontre dite « de groupe », à laquelle peuvent participer tous les membres de l’entreprise. La sensibilisation incite à la discussion sur plusieurs thèmes ayant trait à la pratique professionnelle, à l’encadrement juridique de la profession et à la déontologie ; • une collecte de renseignements propres au membre, en rencontre individuelle ; • l’inspection des dossiers, des livres et des registres du membre, en rencontre individuelle, fondée notamment sur les profils de compétences disponibles, publiés dans le Guide de pratique professionnelle, particulièrement dans tout domaine ou activité qui s’inscrit dans le cadre des préoccupations de l’Ordre. Chaque membre inspecté reçoit par écrit les résultats de son inspection, incluant les recommandations appropriées et les suggestions de mesures d’amélioration, le cas échéant, ainsi que la liste des dérogations et des lacunes relevées, s’il y a lieu. La rencontre de groupe est admissible à titre d’activité de formation en vertu du Règlement sur la formation continue obligatoire des ingénieurs. suites de l’inspection À la suite de l’inspection, le CIP peut décider de : • fermer le dossier lorsque l’inspection est satisfaisante ; • procéder à une inspection complémentaire ou à une inspection de suivi ; • mener une inspection portant sur la compétence, nécessairement plus exhaustive, lorsque des motifs le justifient, notamment lorsque le membre semble ne pas posséder l’expertise, les connaissances ou l’expérience suffisantes pour les dossiers et les mandats qu’il accepte et réalise ; • informer le Bureau du syndic lorsque le membre semble avoir commis des infractions aux lois et règlements. Dans certains cas, et avec l’accord de l’employeur, le CIP se penche également sur les pratiques de l’entreprise ayant une incidence sur la pratique professionnelle des membres. Pour l’entreprise, la visite d’inspection professionnelle représente donc une excellente occasion de faire le point sur les mesures qu’elle préconise pour valoriser la profession d’ingénieur et favoriser le respect, par les membres, de leurs devoirs et obligations éthiques, déontologiques et légaux. LA RÉPARTITION DES VISITES ET LES CIBLES DU PROGRAMME Le programme prévoit l’inspection professionnelle de 2 000 membres de l’Ordre entre le 1er avril 2015 et le 31 mars 2016. L’augmentation de 300 visites par rapport à l’exercice précédent témoigne de l’engagement de l’Ordre envers la protection du public. Les visites seront réparties de la façon suivante : • 1 000 membres travaillant dans des domaines particuliers ou réalisant des activités particulières. Les domaines suivants sont ciblés : les infrastructures, les bâtiments, l’environnement, le génie municipal et paramunicipal, l’aéronautique et l’aérospatiale, les procédés industriels et l’automatisation. Une activité de l’ingénieur est également ciblée, soit la surveillance et l’inspection de travaux ; • 100 visites spéciales pour des signalements provenant des membres ou du public, pour les réinscriptions au tableau des membres après une absence d’au moins trois ans, et pour les demandes provenant du CIP ; • 900 membres exerçant dans d’autres domaines ou réalisant d’autres activités. Montréal, le 27 février 2015 Renaud Dompierre, ing. Président du Comité d’inspection professionnelle • mai-juin 2015 • 53 s l’Ordre en images Soirées signature ingénieur(e) 2015 Les Soirées signature ingénieur(e) s’inscrivent dans le cadre du Mois national du génie 2015, qui a lieu partout au Canada. L’Ordre a célébré ceux et celles qui, au Québec, ont obtenu leur permis d’ingénieurs au cours des 12 derniers mois. Ils ont satisfait à toutes les conditions pour porter le titre d’ingénieur et travailler en pleine autonomie, sans restriction. Le titre d’ingénieur atteste de leurs connaissances, de leur expérience et de leur compréhension du rôle de professionnel du génie. C’est ainsi que 2 302 ingénieurs ont été invités à souligner ce passage professionnel. Les soirées ont été agrémentées par les témoignages d’ingénieurs chevronnés qui ont partagé certains moments forts de leur carrière et de leurs défis, mais aussi les grandes leçons tirées de leur expérience. Québec 11 mars 2015 Sonia Veilleux, ing., vice-présidente d’Ambioner, un chef de file dans la gestion de projets en efficacité énergétique au Québec, s’est adressée à l’assistance de Québec. Après un rapide survol de l’évolution de la compagnie qu’elle a cofondée, elle a fait ressortir un moment décisif du début de sa carrière : « J’ai montré beaucoup d’intérêt, de la débrouillardise et de l’initiative et on m’a vite donné de l’autonomie et des responsabilités. » Elle a aussi rappelé aux jeunes ingénieurs qu’il est très important de travailler ses faiblesses, mais surtout d’exploiter ses forces. « Ce qui est beau dans le génie, c’est l’infinité de possibilités qu’on a toujours devant nous », a-t-elle conclu. Photos : Michel Dubé, Ordre des ingénieurs du Québec Le deuxième conférencier de la Soirée signature ingénieur(e) à Québec a une feuille de route impressionnante. Titulaire d’un baccalauréat en génie électrique de l’Université Laval obtenu en 1983, il s’est consacré à d’importants travaux de génie civil. En 2012, il est devenu directeur d’un des plus grands chantiers de la région, l’Amphithéâtre multifonctionnel de Québec. L’ingénieur Jean Rochette a livré un témoignage inspirant : «Vous devez avoir des rêves et y croire. Travaillez pour qu’ils se réali sent. Soyez patients et laissez-vous saisir par les opportunités… Vous devez aussi comprendre que, si être ingénieur amène son lot d’avantages, cela amène surtout des responsabilités et des devoirs envers la profession et le public. » 54 • mai-juin 2015 • 5 Montréal 25 mars 2015 L’ingénieur Charles Beauchemin est actuellement chef d’équipe programmation pour Ubisolf. Il compte à son actif des jeux comme Shaun White Skateboarding, Far Cry 3 ou encore Assassin’s Creed. M. Beauchemin a passé en revue les grandes étapes de sa carrière pour présenter, lors de la Soirée signature ingénieur(e) de Montréal, les «10 conseils que j’aurais aimé avoir en début de carrière ». Il a mis en évidence l’importance d’avoir un bon mentor et de savoir faire preuve d’audace pour se démarquer. L’ingénieure Nancy Venneman a fondé en 2005 Altitude Aéronautique, entreprise spécialisée dans la conception, l’analyse et la certification de nouveaux programmes d’aéronefs et de flottes existantes. Le témoignage motivant de Mme Venneman a permis aux participants d’apprendre qu’au bout de dix ans, l’entreprise compte 70 employés et qu’elle s’est taillé une solide réputation auprès des fabricants d’équipements d’origine et auprès des lignes aériennes, qui comptent sur Altitude Aéronautique pour modifier ou réparer leurs appareils. L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie sincèrement les ingénieures et ingénieurs qui ont partagé leur expérience et qui, par leurs parcours impressionnants, illustrent parfaitement leur engagement envers la profession. Les Soirées signature ingénieur(e) 2015 ont fait l’objet d’une campagne média dans les quotidiens du Québec. Les noms des 2 302 nouveaux ingénieurs ont ainsi été dévoilés au grand public. L’Ordre remercie les partenaires des Soirées signature ingénieur(e) 2015, la Banque Nationale et Gestion FÉRIQUE, pour leur contribution au succès de ces événements. • mai-juin 2015 • 55 Le Colloque annuel de l’Ordre Parce qu’ensemble, on va plus loin… Ce leitmotiv a guidé toute la programmation du Colloque 2015 de l’Ordre, qui a eu lieu les 7 et 8 avril derniers au Palais des congrès de Montréal. Ensemble, les quelque 750 participants ont confirmé que la formation continue constitue une priorité et ont démontré leur enga gement envers la profession ! Le Colloque de l’Ordre offrait un programme composé de 35 activités de formation sur des sujets aussi variés que passionnants. FORMATION Cours D – Appels d’offres : clarifier les aspects juridiques du devis technique Le cours de Me Gilles Thibault, avocat, cofondateur et chef de la direction d’Édilex, affichait complet bien avant la tenue du Colloque. Il fut l’occasion de passer en revue les différentes étapes de l’appel d’offres afin d’éviter les problèmes d’interprétation pour finalement réussir ses appels d’offres et conclure des contrats sur une bonne base. DÉJEUNER-ATELIER Déjeuner atelier – Quel est votre niveau de tolérance éthique ? Présenté par Dale Parizeau Morris Mackenzie et animé par Jacques Filion, ing., syndic de l’Ordre des ingénieurs du Québec Dans le cadre de cette activité matinale, les participants ont expérimenté, en groupes restreints, un exercice d’échanges sur leur niveau de confort par rapport à une mise en situation demandant une réflexion éthique. 56 • mai-juin 2015 • DÎNER-CONFÉRENCE Dîner-conférence – L’ingénierie simultanée dans le développement de la SORA Animé par Jean-Pierre Legris, ing., président fondateur de LITO Green Motion. Jean-Pierre Legris, ing., rêvait depuis longtemps de fabriquer un véhicule 100 % québécois. Il a fait le pari de fabriquer la première moto électrique haut de gamme : la SORA. Pendant ce dîner-conférence, Jean-Pierre Legris a fait part des enjeux de conception auxquels il a fait face pour imaginer de A à Z un véhicule électrique suivant les principes du développement durable. Salon des exposants Un vif succès… Plus de 50 exposants ont profité de l’occasion pour rencontrer les membres de l’Ordre, ce qui s’est traduit par plus de 1 700 visites. C’est l’ingénieure Micheline Bouchard qui a remporté le Grand Prix d’excel lence 2015, la plus haute distinction attribuée par l’Ordre des ingénieurs du Québec à l’un de ses membres. Ce prix est décerné annuellement depuis 1991 et a pour but de souligner l’excellence de la pratique professionnelle d’un ingénieur québécois. L’ingénieur ainsi proposé en modèle à la profession est connu et reconnu pour ses qualités de visionnaire, ses innovations et son engagement social. Pionnière parmi les femmes ingénieures, Mme Bouchard a été la deuxième femme élue à la prési dence de l’Ordre des ingénieurs du Québec et à celle du Conseil canadien des ingénieurs (aujourd’hui Ingénieurs Canada). Elle n’a cessé, par de multiples interventions dans le milieu de même qu’en tant que modèle, de promouvoir la participation des femmes en génie et l’avancement des femmes dans la société québécoise. Surveillez les prochaines éditions de PLAN pour en savoir plus sur notre lauréate 2015. Concours Branchez-vous sur le génie ! grand prix d’excellence 2015 Bravo aux gagnants ! 1er prix : une tablette tactile Louis Prévost, ing 2e prix : une carte-cadeau de 300 $ pour du matériel électronique et informatique Micheline Bouchard, ing., FIC, et Robert Sauvé, ing., FIC, président de l’Ordre. Photos : Michel Dubé, Ordre des ingénieurs du Québec PRIX GÉNIE INNOVATION 2015 De gauche à droite : MM. Robert Sauvé, ing., FIC, Pierre Poitevin, ing., viceprésident de FLIR Radars, Michel Pelletier, ing., directeur de l’ingénierie, FLIR Radars, et Luc Bourgoin, directeur général à l’Association de la construction du Québec. Léo Roussel, ing. L’Ordre des ingénieurs du Québec a remis le Prix Génie innovation 2015 à l’équipe de la firme FLIR Radars pour le projet de radars Ranger R20SS. L’équipe de FLIR Radars a innové en concevant un radar de surveillance de périmètre qui se démarque par sa grande polyvalence. Le Ranger R20SS peut détecter un piéton à plus de 10 km et un véhicule à plus de 20 km. Il peut servir à des applications terrestres aussi bien que maritimes; il est assez compact et robuste pour une utilisation sur des véhicules de patrouille, et assez léger pour être utilisé au sol par une équipe de deux personnes pour des missions tactiques. 3 e prix : une carte-cadeau de 150 $ applicable sur les formations données par l’Ordre Marcel Chrétien, ing. • mai-juin 2015 • 57 FELLOW D’INGÉNIEURS CANADA En 2007, Ingénieurs Canada a créé le titre de Fellow d’Ingénieurs Canada pour honorer les personnes qui ont apporté une contribution remarquable à la profession d’ingénieur. Lors de la Soirée de l’excellence en génie 2015, 24 ingénieurs du Québec ont reçu cette distinction de la part de monsieur l’ingénieur Paul Amyotte, président d’Ingénieurs Canada. Catégorie – Avoir occupé le poste de président d’un des membres constituant d’Ingénieurs Canada Catégorie – Avoir servi la profession d’ingénieur à titre de bénévole pendant au moins dix ans Paul Amyotte, FEC, P.Eng., président d’Ingénieurs Canada (à droite), a remis le titre de Fellow à MM. Robert Sauvé, ing., FIC (à gauche), et Stéphane Bilodeau, ing., FIC (au centre). De gauche à droite : Reynald Du Berger, ing., Françoise Poliquin, ing., FIC, Gilles Dussault, ing., FIC, Houssem Sfaxi, ing., FIC, Yves Réhel, ing., FIC, et Paul Amyotte, FEC, P. Eng. Absents de la photo : Guy Arbour, ing., FIC, et Normand Bell, ing., FIC. Catégorie – Avoir apporté une contribution remarquable à l’avancement de la profession d’ingénieur au Canada Catégorie – Avoir apporté une contribution remarquable à l’avancement de la profession d’ingénieur au Canada De gauche à droite : Yves Lavoie, ing., FIC, Kathy Baig, ing., FIC, Daniel Latendresse, ing., FIC, Robert Fournier, ing., FIC, et Paul Amyotte, FEC, P. Eng. De gauche à droite : Souad Benali, ing., FIC, Michel Gagnon, ing., FIC, Carole Leroux, ing., FIC, François Rheault, ing., FIC, Louis Champagne, ing., FIC, et Paul Amyotte, FEC, P. Eng. Catégorie – Avoir été lauréat d’un prix d’ingénieurs Canada Claire Deschênes, ing., FIC (lauréate du prix Femmes en génie 2002), Marc Lalande, ing., FIC (lauréat de la distinction pour service méritoire – Service communautaire 2001), Marie Bernard, ing., FIC (lauréate du prix Femmes en génie 2001), entourés par Robert Sauvé, ing., FIC, (à gauche) et Paul Amyotte, FEC, P. Eng. (à droite). Étaient absents : MM. Gilles Brière, ing., FIC (lauréat de la distinction pour service méritoire – Service communautaire 2003) Raymond Cyr, ing., FIC (lauréat de la Médialle d’or 1987) et Guy Saint-Pierre, ing., FIC (lauréat de la Médaille d’or 1996). 58 • mai-juin 2015 • PRIX UNIVERSITAIRES DU MÉRITE 2015 ET BOURSE D’EXCELLENCE AUX ÉTUDES SUPÉRIEURES Bourse d’excellence aux études supérieures (7 500 $), présentée par Gestion FÉRIQUE Prix universitaire du Mérite Ce prix est remis à trois étudiants en génie du premier cycle qui se distinguent par des résultats exceptionnels dans leurs études et par leur engagement social. 1er Prix universitaire du Mérite (7 500 $) Doctorant en génie mécanique, Pierre-Claude Ostiguy, ing. jr, étudiant de 3 e cycle en génie mécanique à l’Université de Sherbrooke, lauréat 2015 de la Bourse d’excellence aux études supérieures de l’Ordre entouré par MM. Robert Sauvé, ing., FIC et Jacques Laparé, ing., président du Conseil d’administration de Gestion FÉRIQUE. 2e Prix universitaire du Mérite (5 000 $), présenté par TD Assurance Meloche Monnex Le lauréat Thomas Michael Layer, étudiant en génie de la construction à l’École de technologie supérieure, entouré par MM. Robert Sauvé, ing. FIC (à gauche), et Paul Douglas, vice-président associé, marché de l’Affinité, TD Assurance Meloche Monnex. Robert Sauvé, ing., FIC et Jonathan Brassard, étudiant de premier cycle en génie chimique de l’Université Laval, lauréat du premier Prix universitaire du Mérite de l’Ordre des ingénieurs du Québec. 3e Prix universitaire du Mérite (5 000 $), présenté par la Banque Nationnale La lauréate Audrey Bazerghi, étudiante en génie physique de Polytechnique Montréal, entourée par MM. Robert Sauvé, ing., FIC (à gauche), et Jean-Jacques Bérubé, vice-président délégué – Relations marchands et Groupes d’affinité, Banque Nationale. • mai-juin 2015 • 59 L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie sOn cOmmanditaire diamant : L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie ses partenaires institutiOnneLs : Services financiers Fonds de placement Assurances auto et habitation L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie sOn cOmmanditaire titane : L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie ses cOmmanditaires Or : L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie sOn cOmmanditaire argent : L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie ses cOmmanditaires brOnze : formations consulting - training - experiential elearning formations L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie ses expOsants : Innover à la puissance 3D / Innovate with the Power of 3D L’Ordre des ingénieurs du Québec remercie ses cOmmanditaires de sOutien : 60 • mai-juin 2015 • Vous remercie LES INGÉNIEURS ONT LA RELÈVE À CŒUR ! CAMPAGNE DE DON RECORD EN 2015, PLUS DE 318 000 $ PERÇUS EN DON DES MEMBRES LA FONDATION TIENT AUSSI À REMERCIER LES INGÉNIEURS QUI SE DÉVOUENT POUR LA RELÈVE LES MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION ➤ Mme Louise Millette, ing. ➤ M. Stéphane Bilodeau, ing., FIC ➤ M. Chantal Michaud, ing. ➤ Mme Isabelle Desjardins-David, ing. ➤ M. Zaki Ghavitian, ing., FIC ➤ M. Michel Paradis, ing. LES MEMBRES DU COMITÉ DE SÉLECTION DES BOURSES DE L’AVENIR ➤ M. Stéphane Bilodeau, ing., FIC ➤ Mme Lise Dubé ➤ M. Amar Khaled, ing. ➤ Mme Louise Quesnel, ing., FIC ➤ M. Eric Potvin, ing. ➤ M. Yves Van Hoenacker, ing. C’EST GRÂCE À NOS DONATEURS ET À NOS BÉNÉVOLES QUE LES BOURSES 2015 ONT PU ÊTRE VERSÉES. BRAVO À LA RELÈVE ! Amélie Carrier Lessard Université Concordia Karel Dubuc École de technologie supérieure Leila Farahdel Université McGill Antoine Gagnon Université Laval Philippe Kikongi Université de Sherbrooke Xavier Lachapelle-Trouillard Polytechnique Montréal Laurie Marceau École de technologie supérieure Francis Marcogliese Polytechnique Montréal Etienne Marcoux Gagnon École de technologie supérieure Christina Moro Université McGill Alexandre Nault Université du Québec à Rimouski Audrée Picard Moreau Polytechnique Montréal Hié Tegwendé Nidine Arnaud Université du Québec à Chicoutimi Barrette Simon Collège Ahuntsic Bernier Nicolas Cégep de la Gaspésie et des îles Boivin Dominique Cégep Garneau Bourbeau-Allard Philippe Collège André-Grasset Camirand William École Nationale d’aérotechnique Darsigny Frédéric Cégep Saint-Hyacinthe Fournier Antoine Collège André-Grasset Maillette Félix Cégep Édouard-Montpetit Nadeau Etienne Cégep Beauce-Appalaches Ravary-Berger Florence Collège André-Grasset Renaud-Laprise Camille Cégep Édouard-Montpetit Safi Caroline Collège André-Grasset Fugulin Émile Jobin Olivier Kaissoumi Ibtissam Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu Cégep de la Gaspésie et des îles École Nationale d’aérotechnique Maude Laforest Université de Sherbrooke Yann Lemay-Sévigny Université de Sherbrooke Gabrielle Poirier Guillaume Rivière École de technologie supérieure École de technologie supérieure ressources de l’ingénieur t n e m e c a l p m e t Ce e r t ê t i a r pour ! le vôtre Pour une présence publicitaire continue... à peu de frais ! La section ressources de l’ingénieur Renseignements : Isabelle Bérard CPS Média : 450 227-8414, poste 300 • [email protected] 97,4874371859 DE RABAIS POUR LES GÉNIES % Banque Nationale est fière partenaire de vos idées de génie depuis 25 ans. Pour cette occasion, 25 transactions de courtage vous sont offertes à l’équivalent de 0,25 $ chacune, au lieu de 9,95 $ la transaction1. Pour profiter de l’offre : › Détenez le programme financier pour les ingénieurs et diplômés en génie2; › Ouvrez un compte Banque Nationale Courtage direct et transférez-y 20 000 $ ou plus3. bncd.ca/ingenieur 1. Pour profiter de l’offre, découvrez le code promotionnel ainsi que toutes les conditions de l’offre sur bncd.ca/ingenieur. Offre en vigueur jusqu’au 31 mai 2015 et valide pendant 3 mois à la suite de l’ouverture du compte BNCD. Le montant transféré doit être maintenu dans le compte de courtage jusqu’au 30 novembre 2015. 2. Le programme financier de la Banque Nationale constitue un avantage offert aux ingénieurs et aux diplômés en génie au Canada qui détiennent une carte Platine MasterCardMD de la Banque Nationale et qui sont citoyens du Canada ou résidents permanents canadiens. Une preuve de votre statut professionnel vous sera demandée. MDMasterCard est une marque déposée de MasterCard International inc. 3. Banque Nationale Courtage direct inc. est une filiale à part entière de la Banque Nationale du Canada. Elle ne donne aucun conseil et ne formule aucune recommandation en matière de placement. Le client est seul responsable des conséquences financières et fiscales de ses décisions de placement. Banque Nationale Courtage direct est membre du Fonds canadien de protection des épargnants. Exercez votre profession en toute quiétude, nous nous occupons de votre assurance responsabilité professionnelle ! 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