Les pharmaciens crient au danger avec Zur Rose
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Les pharmaciens crient au danger avec Zur Rose
Tirage: 85813 Poids: Histoire de longueur moyenne 5. avril 2013 Zurück zum Inhaltsverzeichnis ECONOMIE, PAGE 10 Les pharmaciens crient au danger avec Zur Rose Le leader suisse de la vente de médicaments par correspondance vend maintenant des produits avec ordonnance Zur Rose est devenu un danger encore plus important pour les pharmaciens suisses depuis que l’entreprise vend activement par correspondance des médicaments avec ordonnance. Ils ne se laissent pas faire et attaquent ouvertement les pratiques de cet important concurrent, leader suisse des ventes de médicaments par la poste avec une part de marché de 25%. «L’envoi postal est problématique pour la santé des patients, qu’il s’agisse de l’envoi de médicaments nécessitant une ordonnance ou non, a expliqué Karl Küenzi, responsable communication et marketing auprès de pharmaSuisse. Même les médicaments sans ordonnance ne sont pas des bonbons. Le pharmacien a un rôle important à jouer. Il pose des questions aux patients et les informe des dangers potentiels liés à l’emploi de différents médicaments qui peuvent être incompatibles. Ce professionnel peut aussi carrément refuser de vendre un produit, même lorsqu’il ne nécessite pas d’ordonnance, quand un doute subsiste sur l’utilisation finale du médicament», a poursuivi le porte-parole de l’organisation faîtière des pharmaciens suisses. PharmaSuisse voit aussi un problème lié aux médecins qui envoient des ordonnances à Zur Rose et touchent des indemnisations pour l’envoi: «Ces médecins sont alors trois fois récompensés: en établissant l’ordonnance, pour son envoi à Zur Rose et en étant actionnaires de cette société», a encore dit Karl Küenzi. Zur Rose, qui a publié ses résultats annuels hier, demande à ses clients de remplir un questionnaire en ligne. A la rubrique «Questions visant à accroître la sécurité des médicaments», l’entreprise pose des questions sur une dizaine de maladies possibles, demande si le patient sait comment utiliser ou prendre ses médicaments, s’il souffre d’allergies ou d’incompatibilités et s’il possède un passeport d’allergie. Bref, il s’agit d’un autocontrôle qui permet de passer rapidement à l’offre de remise sur les médicaments, qui peut aller de 2,5 à 12% sur le prix public. Ces nouvelles pratiques ont permis, entre autres, à Zur Rose d’augmenter ses ventes en Suisse de 3% l’année passée, et cela malgré la saturation du marché et les baisses de prix, explique la société. Sur l’exercice annuel 2012, les ventes totales se sont montées à 523 millions, et le bénéfice net à 6,2 millions. Suite à l’achat de DocMorris, son pendant, leader en Allemagne, Zur Rose vise pour l’année en cours un chiffre d’affaires de 900 millions. Thomas Thöni © 24 Heures 1/1