Historique de l`AUFREQ. - Association des universitaires français de

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Historique de l`AUFREQ. - Association des universitaires français de
Historique de l'AUFREQ.
1 Fondation de l'AUFREQ.
C'est en 1978 qu'était fondée l'AUFREQ. Le 8 mai
1978, une assemblée préliminaire était
convoquée à la Maison Chevalier. Dixsept
personnes assistaient à cette rencontre, marquée
par la présence du Consul général de France, Marcel Beaux,
accompagné de ses adjoints et de Jules Héquette
représentant la Société française de Québec.
Mauranges, président, Jeanine Pinet, secrétaire, Mireille
Collet, Françoise Tétu de Labsade et Yvi Le Beux. La
cotisation était fixée à 10$ par année.
Le 11 novembre 1978, se tenait à la Maison de la Société
française, 2633 chemin des Foulons, l'assemblée de fondation
qui, toujours sous la présidence de JeanPaul Mauranges,
réunissait 23 personnes. Il s'agissait d'adopter les statuts de
l'Association rédigés par Michel Darras et Françoise Tétu de
C'est en effet sur la suggestion de Monsieur Beaux que Jean
Labsade qui, à quelques modifications près apportées en
Paul Mauranges, professeur d'allemand au Département des
1989, régissent encore l'AUFREQ. La discussion fut
littératures de l'Université Laval, et Françoise Tétu de
particulièrement longue concernant le nom de l'Association.
Labsade avaient convoqué un groupe d'enseignants français
Fallaitil
parler
d'une
association
d'enseignants,
de la région de Québec. Dans sa lettre de convocation, datée
d'enseignants et chercheurs, de
du 13 avril 1978, JeanPaul
Le 11 novembre 1978, se tenait à la Maison de la
professeurs ou encore de
Mauranges
soulignait
la
Société française, 2633 chemin des Foulons,
diplomés
universitaires
?
nécessité de combler un vide
l'assemblée
de
fondation
qui,
sous
la
présidence
de
Finalement, le mot universitaire
en regroupant les professeurs,
JeanPaul Mauranges, réunissait 23 personnes.
fut retenu car il englobait des
les
chercheurs
et
les
catégories plus larges que l'on
universitaires français de la
désirait atteindre, dont les professionnels, notamment les
région dans une association qui assurerait la représentation
ingénieurs.
de ses membres auprès des pouvoirs publics français, qui
diffuserait de l'information concernant leurs activités
Dans le même esprit d'élargissement, l'assemblée ajoutait
professionnelles et favoriserait les échanges entre la culture
deux autres objectifs à l'article 2 : « assurer la représentation
français et québécoise. À cela devait s'ajouter un quatrième
des membres de l'Association auprès des corporations
professionnelles du Québec » et aussi, « assurer la
Il faut mentionner ici que, dans le cadre de la
représentation des membres auprès du ministère de
coopération
francoquébécoise
alors
florissante,
l'Éducation du Québec ».
relativement nombreux étaient les professeurs de
français qui étaient venus enseigner au Québec avec des
contrats du ministère de l'Éducation nationale. Pour le
Consulat, cette catégorie d'enseignants était alors
particulièrement visée par ce regroupement, étant donné
les liens étroits qu'ils avaient avec la France.
objectif adopté lors de cette assemblée préliminaire : assurer
la représentation des membres auprès de la Fédération des
professeurs de français résidants à l'étranger.
Pour donner suite aux résolutions de cette assemblée
préliminaire, un bureau provisoire était formé de JeanPaul
Encore plus significatif est l'article 3 qui définit deux
catégories de membres : les membres actifs qui doivent être
Français et titulaires d'un diplôme universitaire (appellation
singulièrement vague) et les membres associés pour lesquels
il suffit de vouloir participer aux activités de l'association, de
faire une demande d'adhésion et d'acquitter la cotisation.
Dès cette assemblée de fondation, sous des catégories qui ne
sont peutêtre pas désignées de façon très heureuse, se
dessine ce qui restera une caractéristique de l'AUFREQ :
1
d'une part, la volonté de garder des liens étroits avec la
France, donc avec les autorités consulaires, ainsi qu'avec les
autres associations françaises, notamment la Société
française et d'autre part, le désir constamment réaffirmé
d'être ouvert à des personnes de toutes nationalités et de
toutes cultures, aux Québécois bien sûr, aux membres de la
grande francophonie, et finalement à tous ceux qui, à
quelque titre, ont un intérêt particulier pour la France ou la
langue française. À l'occasion de cette assemblée de
fondation était élu le premier conseil d'administratiion de
l'AUFREQ.
activités de l'Association : c'est ainsi que les listes de
l'AUFREQ comptent quelque 106 noms dès 1992 et 120
aujourd'hui.
Cette catégorie qui n'était pas prévue dans les statuts, donne
beaucoup de souplesse à l'admission de nouveaux membres
et permet d'assurer le renouvellement régulier des membres
cotisants même si elle entraîne une certaine perte financière
pour l'Association.
Premier conseil d'administratiion formé de :
Yvi Le Beux, Jean Darbelnet, Mireille Collet, JeanPaul
Mauranges, Jacques Doucet, André Demartis, Lionel
Meney et Adrien Favre.
En 19781979, première année d'existence, les quatre activités
prévues au programme sont bien caratéristiques et
concernent de façon spécifique les enseignants français :
« Équivalence des diplômes. » (Michel Tétu), « Régime français
de sécurité sociale et de pensions. » (Michel DarrasM. Fourny),
« Le Français estil encore une langue de communication
scientifique ? » (Dr. Pechère), « Le rôle de l'enseignant et de
l'universitaire français au Québec. » (Louis O'Neill).
Pour compléter ce tableau de la fondation de l'AUFREQ,
ajoutons que le 24 avril 1980, représentée par Christian
Bernard, Jean Darbelnet, Michel Darras et Lionel Meney,
l'Association se voyait attribuer par le Gouvernement du
Québec des lettres patentes qui, fait amusant, limitaient à 40
000$ la valeur des biens immobiliers qu'elle pouvait
posséder.
2 Progression des effectifs de l'AUFREQ.
Au cours des années, on peut percevoir une réorientation
progressive des coopérants à contrat avec le gouvernement
français, la difficulté d'intéresser les professeurs d'université
français à se regrouper dans les cadres d'une association,
allant de pair avec l'augmentation du nombre des membres
non français et non enseignants, entraînera un glissement
dans les priorités de l'association. La représentation des
membres auprès des pouvoirs publics français et la diffusion
de l'information concernant leurs activités professionnelles
(retraites, sécurité sociale, etc) deviendront des objectifs tout
à fait secondaires tandis que la dimension sociale (resserrer
les liens d'amitié entre les membres) et la dimension
culturelle (encourager les échanges entre la pensée française
et la culture du pays d'accueil) deviendront prioritaires.
Si le nombre des membres cotisants s'élève à une trentaine
les premières années (19781983), il monte à 59 en 1986 et
reste jusqu'à nos jours autour de 60. Mais, à côté de ces
membres cotisants, apparaissent sur les listes de
l'Association, dès le début des années 1990, des membres
que nous qualifierons de sympathisants, qui ne paient pas la
cotisation mais participent plus ou moins régulièrement aux
3 Réorientation des activités de l'Association.
En 19841985, quelques années plus tard, le changement est
notable : le programme de l'année compte en effet unique
ment des activités sociales ou culturelles.
Pouvant intéresser un public beaucoup plus large : un «vins
et fromage » avec causerie sur la Belgique, un buffet « pot de
la rentrée », une conférence de Nicolas Elam, commissaire
Une conférence d'Alain Decaux sur Victor Hugo dont on
célèbre le centième anniversaire de la mort attirera dans
le grand amphithéâtre du Pavillon CharlesDeKoninck
quelque 400 personnes.
britannique à Montréal, sur Machiavel et un conférence
d'Alain Decaux sur Victor Hugo dont on célèbre le centième
anniversaire de la mort. Cette conférence attirera dans le
grand amphithéâtre du Pavillon Charlesde Koninck
quelque 400 personnes. Si ce dernier événement, destiné au
grand public, reste une exception dans la vie de l'association,
il n'en reste pas moins que dans les années 1980, l'AUFREQ
organise essentiellement des activités de type social ou
culturel pouvant intéresser un large public.
Il faut ajouter la participation à des évènements plus spéci
fiquement français : passage de premiers ministres
notamment Messieurs Maurois, Barre et Chirac), célébration
du 14 juillet, fête de Jeanne d'Arc, etc. Si dans la plupart des
cas, il s'agit d'invitations du Consulat, dans d'autres, c'est
l'AUFREQ qui reçoit, comme ce fut le cas en 1984 lorsque
notre association recevait au diner accompagnant son
assemblée générale, le Secrétaire d'État Catherine Lalumière.
2
En 19851990, malgrè des succès notoires, les présidents
successifs, lors des des assemblées générales déplorent la
participation très irrégulière des membres aux activités de
l'Association. Dans certains cas, on a même dû annuler
certaines activités au dernier moment.
Pour remédier à la fluctuation des effectifs et en même
temps réajuster le profil de l'Association, à l'occasion de son
10e anniversaire, une assemblée générale extraordinaire est
convoquée le 23 février 1989. Elle émet deux vœux
caractéristiques de la réorientation souhaitée par rapport aux
objectifs initiaux de l'Association : elle souhaite que
l'AUFREQ s'ouvre aux autres francophones diplômés
En 1989, l'AUFREQ fête son 10e anniversaire.
d'université et devienne un lieu d'échange où se retrouvent
Québécois, Africains et Européens intéressés par ces
échanges. Par ailleurs, à la question :« L'AUFREQ doitelle
d'abord être un club social ou une association culturelle ? »
elle classe en premier l'objectif culturel et en second l'objectif
social et préconise chaque année deux à quatre rencontres à
caractère culturel et une ou deux rencontres à caractère
social.
hésitante à s'orienter vers de nouveaux lieux de réunion,
plus éloignés ou moins pratiques d'accès. Cela entraîne une
participation plus régulière (autour de 50 personnes) des
membres aux activités régulières de l'Association sans
empêcher pour autant l'organisation occasionnelle
d'évènements exceptionnels tels que réceptions au Consulat
ou au Carrefour de la francophonie, voire ce mémorable
voyage en catamaran à BaieSainteCatherine au printemps
2003, pour le 400e anniversaire de la rencontre de
Champlain avec les chefs autochtones.
Au total, en 25 ans d'existence, l'AUFREQ aura organisé
quelque 200 rencontres et évènements divers, en général fort
appréciés si on en juge par le livre d'honneur de
l'Association, avec des ressources restreintes et cela en
grande partie grâce au bénévolat des ses membres et
notamment de l'équipe de son conseil d'administration.
Peutêtre fautil souligner ici l'esprit convivial et chaleureux
qui anime ces rencontres et l'excellente collaboration qui se
manifeste, par exemple, par l'ardeur que tous déploient
lorsqu'il s'agit d'aménager les lieux ou de remettre chaises et
tables en place.
4 Gestion de l'Association.
En fait, à partir des années 1990, la dualité culturel/social est
progressivement résolue. Sans doute, certaines activités de
type social remportent un succès considérable et regroupent
jusqu'à 60 personnes : rappelons notamment les banquets
mémorables organisés dans les voûtes de la cuisine de
Monseigneur de Laval avec dégustation de vins et
commentaires de Pierre Cazalis (1990), à la Butte aux
marmottes à SainteAnnedeBeaupré (1991), à la Maison de
grandmère à Neuville (1992), à la Maison de la Société
française (1993) avec dégustation de mets régionaux
préparés par les participants. Mais ces activités sont
encadrées dans un programme avec l'institutionalisation
progressive de rencontres mensuelles à date fixe (sept à huit
par année, un des derniers samedis ou vendredis du mois)
qui accordent une part égale aux deux types d'activités
sociales et culturelles, avec une conférence d'un bon niveau
sur les sujets culturels les plus variés (histoire, géographie,
lettres, politique, philosophie, économie, poésie, arts et
musique, etc.) et un bon repas organisé de façon à favoriser
la convivialité et les échanges entre membres.
Dès 1994, cette institutionalisation est confortée par
l'utilisation régulière de la salle du Collège Stanislas, qui
présente un double avantage : commodités accrues pour
l'organisation du repas et fidélisation d'une clientèle toujours
Dans cette histoire, il faut bien sûr reconnaître le rôle
éminent rempli par les conseils d'administration.
Pour la petite histoire, mentionnons ici les noms de ceux qui
ont assumé la présidence :
JeanPaul Mauranges (19781979)
Lionel Meney (19791982)
Françoise Tétu de Labsade (19821985)
Catherine Pelletier (19851989)
Françoise Cormier (19891991)
JeanPierre Pastinelli (19911992)
André Desmartis (19921998)
Françoise Tétu de Labsade (19982006)
Anny Fages (20062011)
Anne Marrec (Présidente actuelle)
qui se sont succédés au cours de ces 25 années, assurant la
continuité et l'évolution de l'AUFREQ.
Plusieurs de ces présidents avaient d'abord été vice
présidents mais certains viceprésidents, sans accéder à la
présidence, ont néanmoins joué un rôle important dans la
3
vie de l'organisation : notamment Jacques Doucet, Mireille
Collet, Gabriel Clairet et Sophie Bernard.
Le poste de trésorier a été surtout occupé par des trésorières
: Colette Sansfaçon (7 mandats) et surtout Anny Fages (14
mandats) ont à ce titre joué un rôle important dans la vie de
l'Association. Avec un grand sens de l'économie et une
transparence totale, l'AUFREQ a, année après année, fait état
de revenus équilibrés et d'avoirs modestes, de l'ordre de
1000$, et cela sans l'aide d'aucune subvention et avec le
constant souci d'offrir aux membres un excellent rapport
qualitéprix dans l'organisation des activités.
Le poste de secrétaire semble avoir été souvent assumé par
de futurs ou exprésidents comme André Desmartis (9
mandats) et Françoise Tétu de Labsade (8 mandats, mais
aussi par des administrateurs comme Denis Juhel (3
mandats) et JeanClaude Cosset (2 mandats).
Faute de moyens matériels adéquats, le secrétariat a
longtemps fait problème à l'AUFREQ. À partir de 1983,
l'association a fait appel aux services de la CALQ
(Confédération des associatios linguistiques et culturelles de
Québec) qui assurait la tenue des listes des membres et le
service de photocopie mais, outre l'éloignement de ce
secrétariat, il fallait néanmoins trouver des dactylos
bénévoles susceptibles de dactylographier rapidement les
convocations.
À partir des années 1990, la pratique généralisée de
l'informatique par nos administrateurs a grandement
simplifié le travail de secrétariat : la tenue des listes est
maintenant assurée par la trésorière; les convocations et le
courrier régulier sont traités par le secrétaire ou la présidente
sur ordinateur. Le développement du courrier électronique,
qui atteint plus de la moitié de nos membres, est venu
encore simplifier et rendre plus économique l'envoi des
documents.
Les rôles incombant aux autres administrateurs sont
nombreux : l'intendance, la commande des repas chez le
traiteur, l'organisation de la salle, voire la préparation des
salades ou du riz, sans oublier l'approvisionnement et la
distribution équitable et raisonnable du stock de vin, sont
des tâches importantes dans lesquelles se sont notamment
illustrés Paul Laquerre, notre grand échanson depuis 1993, et
Brigitte de Crouzet nommée officiellement au poste, non
prévu par les statuts, d'intendante.
Notons aussi qu'au cours des années, le conseil de
l'AUFREQ s'est adjoint des présidents d'honneur (JeanPaul
Mauranges, Jean Darbelnet et André Desmartis) et des
conseillers spéciaux (Yves Sanquer, Takis Merlopoulos,
Alixe Olah).
5 Collaborations et représentations.
Au cours des années, l'AUFREQ, en dépit des ses ressources
limitées, a régulièrement collaboré à diverses organisations
et nommé des représentants dans plusieurs organismes qui
prolongeaient son action.
En premier lieu, il faut mentionner :
Consulat général de France
Société française de Québec
Collège Stanislas
Maison de la francophonie
CALCQ
Association des étudiants de l'Université Laval
Il faut mentionner l'étroite collaboration entretenue dès le
départ avec le Consulat général de France qui, comme nous
l'avons mentionné, a joué un rôle déterminant dans la
création de notre association.
Cette collaboration s'est traduite au cours des années de
multiples façons : invitation des administrateurs ou des
membres de l'AUFREQ à des évènements annuels tels le 14
juillet, ou spéciaux, tels le passage à Québec de ministres, de
sénateurs ou encore l'escale de navires de guerre français ;
conférences présentées par des Consuls généraux ou par des
Conseillers culturels lors d'actvités régulières de l'AUFREQ ;
consultations diverses sur des questions ponctuelles, etc.
Détail non négligeable, loin de là : les présidents successifs
ont toujours su qu'ils pouvaient compter sur la grande
générosité des Consuls généraux.
L'AUFREQ a toujours collaboré avec les autres associations
françaises, notamment avec la Société française de Québec
dont beaucoup de nos membres font partie. À ce titre, elle
participe régulièrement aux cérémonies et au dépôt de
gerbes lors de la fête de Jeanne d'Arc, suivant une très
ancienne tradition de la colonie française de Québec.
La nouvelle direction du Collège Stanislas n'offre plus le
même accueil à lAUFREQ qui doit donc émigrer vers
d'autres lieux pour recevoir ses nombreuses rencontres
culturelles, lesquelles sont au nombre de six ou sept par
année
4
Depuis quelques années, le siège social de l'AUFREQ est
situé à la Maison de la francophonie, rue Dalhousie, et notre
L'AUFREQ soutient aussi la cause de la Francophonie,
notamment par l'intermédiaire de Françoise Tétu de
Labsade et de Michel Tétu qui sont particulièrement
actifs dans la promotion de cette cause.
association participe depuis sa création à la Semaine de la
Francophonie qui se tient au mois de mars. Elle est
représentée au Rassemblement des associations franco
phones du Québec qui gère l'organisation de la Semaine de
la Francophonie et propose d'autres activités au long de
l'année.
Dès 1983, l'AUFREQ a fait partie activement de la CALCQ et
collaboré à divers évènements comme les soirées de la
poésie et les semaines interculturelles organisées chaque
année par cet organisme aujourd'hui disparu. Mentionnons
aussi le rôle important joué par notre association au cours
des années 1980, dans la création et le développement de
l'Association des étudiants français de l'Université Laval, elle
aussi disparue en dépit du fait que le nombre des étudiants
français a quadruplé, ce qui illustre bien la difficulté de
regrouper les nouveaux arrivants dans une association qui
se réclame de la France, qu'il s'agisse d'étudiants ou
d'universitaires.
6 On continue.
Conçue au départ pour regrouper les enseignants français de
la région de Québec dans une association à caractère
nettement professionnel, l'AUFREQ a rapidement évolué
pour devenir une association à vocation à la fois culturelle et
sociale, regroupant des membres de professions et d'origines
diverses, ouverte aux échanges interculturels tout en gardant
des liens étroits avec la France et, plus généralement, avec la
francophonie. L'institutionalisation de rencontres mensuelles
durant l'année universitaire, le caractère convivial et culturel
de ces rencontres et aussi une gestion rigoureuse lui ont
assuré un public régulier et fidèle. Malgré un certain
renouvellement, l'Association voit l'âge moyen de ses
membres augmenter régulièrement.
Comme le soulignait le rapport Desmartis–Sanquer, plus de
la moitié des membres sont maintenant retraités. Ce
phénomène s'explique en partie du fait que les nouveaux
arrivants,bien qu'ils soient numériquement plus nombreux,
pour de multiples raisons (préoccupations économiques plus
intenses; positionnement différent du Consulat de France
dans l'animation de la communauté française ; usage des
médias sociaux qui modifient en profondeur les rapports
associatifs...) ils visent plus à s'insérer dans le milieu
québécois qu'à participer à la communauté française de
Québec de leur pays d'origine. Les efforts entrepris pour
rejoindre une clientèle plus jeune portent des fruits alors
même que d'autres groupes ou « salons littéraires »
s'inspirent du mode de fonctionnement de l'Association
et vont jusqu'à lui « emprunter » ses conférenciers les plus
enlevants.
AUFREQ www.aufreq.ca
[email protected]
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