UNE DERNIERE ETAPE POUR EFFACER LES

Solitaire du Figaro 2008 :
UNE DERNIERE ETAPE POUR EFFACER LES REGRETS.
L’essentiel de ce communiqué :
- Eric Péron, 39ème de l’étape Vigo - Cherbourg, est désormais 34ème au général à plus
de 14h du leader.
- Eric commet l’erreur fatale au niveau de Ouessant, sur un coup de tête, et ne se voile
pas la face dans son bilan.
- En dessous de son objectif, le skippeur de l’Esprit d’équipe se re-concentre déjà pour
finir l’épreuve en beauté à l’Aber Wrach.
- La troisième et ultime étape de 800 miles entre Cherbourg et l’Aber Wrach via l’ile
de Man, laisse la porte ouverte à tous les rebondissements.
- lire ci dessous les impressions du Skippeur de l’Esprit d’équipe.
L’esprit d’équipe et son skipper Eric Péron ont coupé la ligne d’arrivée de la seconde
étape de la Solitaire du Figaro 2008 à 00h38 la nuit dernière. Après une très bonne
traversée du Golfe, Eric commet une erreur fatale à contre courant au passage de
Ouessant. Le skippeur Bigouden se classe 39ème de l’étape et est relégué 34ème au général
à plus de 14 heures du leader. Amer de ce résultat, Eric prendra vendredi le départ de la
dernière étape avec une grosse envie de montrer ce dont il est capable.
Réveil amer
Au réveil ce matin, la facture est lourde pour Eric Péron qui revient à froid sur sa deuxième
étape de cette solitaire 2008 entre Vigo et Cherbourg. « C’est vrai que j’avais plutôt mal
débuté en me laissant distancer la première nuit de course. Ensuite, j’ai fait un super Golfe et
je suis revenu coller au top 10. Avant de doubler Ouessant, tout était donc revenu dans
l’ordre. C’est à ce moment que j’ai pris une décision sans réfléchir, sur un coup de tête. »
Dans le Fromveur, la route la plus courte sur la carte n’était pas la bonne option, la facture au
classement parle d’elle-même. « Je pense que j’étais un peu euphorique car j’allais vraiment
vite, mais maintenant, je m’en veux à mort et c’est complètement de ma faute. Cette erreur va
me marquer à vie. » Au lendemain de sa deuxième étape manquée, Eric ne s’épargne pas dans
son bilan pour mieux se servir de ses erreurs pour progresser. La course n’est pas encore
terminée.
« Ce qui ne te tue pas te rend plus fort. »
Quelque peu effondré à l’entrée de la Manche, Eric avoue avoir eu « le moral dans les
chaussettes ». Il reste cependant positif en évoquant l’avenir : « Je ne peux pas en rester là,
je ne peux pas rester comme ça, je ne suis pas à ma place. Ces erreurs vont me servir à être
plus fort. Il reste une étape et je compte bien la jouer à fond. Je vais vite, je sais manœuvrer,
je peux au moins m’appuyer sur cette base pour faire des bons choix tactiques. Il y a encore
de grandes choses à accomplir sur cette longue étape et je veux me faire plaisir. »
Ne pas avoir de regrets
Le départ de la troisième et ultime étape de cette Solitaire du Figaro est programmé pour
vendredi, ce qui laisse à Eric trois jours pleins pour bien se reposer et préparer sa navigation.
« Je veux aussi revoir mes fondamentaux et mes routines de prise de décision pour repartir
sur des bases saines et finir en beauté. Je vais me concentrer pour naviguer propre et
réfléchi. Au moins pour me faire plaisir, ne pas avoir de regrets. Le résultat suivra. »
L’histoire de la Solitaire du Figaro regorge de rebondissements de dernière minute et de
pièges météo, parfois même sur les plus petites étapes. Celle qui attend les 47 skippeurs
encore en course entre Cherbourg et l’Aber Wrach, via l’île de Man, est la plus longue de
l’histoire. « 800 miles, 6 jours de course, c’est long. Le parcours présente de nombreuses
difficultés, cela va être dur de rester lucide sur une telle durée, il va sûrement y avoir des
coups à jouer. »Voilà de quoi garder l’espoir d’un « finish » en fanfare pour le jeune skippeur
de l’Esprit d’équipe et ses nombreux supporters.
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