LE SCRIBE - n°156

Transcription

LE SCRIBE - n°156
LE SCRIBE
Le magazine gratuit de la
communauté francophone
Voyage
Géologie
High tech
Sérendipité
culinaire
UFE - Union des Français de
l’Etranger, Egypte
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
N° 156 - Mars-Avril 2013
Ne peut être vendu
1
édito
Envie d’ailleurs ?
Les circonstances actuelles poussent les uns
et les autres à aller voir si l’herbe ne serait pas
plus verte ailleurs. Que ce soit pour un weekend, des vacances ou bien pour toujours, on
rêve d’ailleurs, peut-être plus heureux, en tout
cas différent.
Que l’on recherche l’exil comme les personnages
du dernier livre de Khaled El Khamissi ou bien
juste l’évasion momentanée, on finit toujours par
revenir en Egypte. Que l’on soit Egyptien ou étranger, physiquement ou en pensée, au sens propre
comme au figuré, on y reviendra bon gré mal gré,
sans pouvoir l’oublier comme l’exprime cet écrit qui
circule en ce moment et que je vous fais partager :
« J’étais en voiture, sur le chemin du retour depuis
New York pour Montréal, où j’habite depuis maintenant plus de 20 ans. Au poste frontière, je remettais mon passeport à la préposée à la douane, et
lorsqu’elle lut: «LIEU DE NAISSANCE: EGYPTE»,
elle me demanda:
- Comment va l ‘Egypte?
- Ca peut aller, lui répondis-je. Tout ce que l’on souhaite, c’est que ça continue à aller autant bien que
mal...
- Depuis combien de temps vivez-vous au Canada?
- Je viens de boucler ma vingtième année.
- Et quelle est la dernière fois ou vous êtes retourné en Egypte?
- C’était il y a deux ans.
Elle me fixa en souriant et me dit:
- Lequel des deux aimez-vous le plus, l’Egypte ou
le Canada?
- La différence que je fais entre l’Égypte et le
Canada, est exactement celle que je fais entre ma
mère et mon épouse. Mon épouse, je l’ai choisie,
je suis tombé sous son charme, je l’aime, j’en suis
amoureux, mais elle ne peut en aucun cas me faire
oublier ma mère.
Je n’ai pas choisi ma mère, mais je sais que je lui
appartiens. Je ne me sens bien que dans ses bras;
je ne pleure que sur son épaule.
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LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
www.ufe-egypte.com
Elle referma mon passeport, me fixa avec étonnement, puis me dit:
- On entend souvent dire que la vie est très difficile
en Egypte. Comment pouvez-vous aimer autant ce
pays?
- Vous voulez dire «ma mère»?
Elle sourit et dit:
- Supposons-le.
- Ma mère est peut-être pauvre; elle n’a pas de
quoi me payer mes soins, encore moins les honoraires du médecin, mais la tendresse de son giron
quand elle m’étreint, et la chaleur de son cœur
lorsque je suis dans ses bras, suffisent à me guérir.
-Décrivez-moi l’Egypte.
- Elle n’a pas la beauté blonde, mais la vue de son
visage vous apaise. Elle n’a pas les yeux bleus,
mais sa vue vous met en sécurité. Ses vêtements
sont simples, mais elle porte dans ses plis bonté et
miséricorde...
Elle ne se pare pas d’or et d’argent, mais elle porte
à son cou un collier d’épis de blé, dont elle nourrit
tout affamé. Les brigands l’ont spoliée, mais elle
continue de sourire.
Elle me remit mon passeport et dit:
- Je connais l’Égypte à travers les écrans de la
télé, mais je n’y trouve rien de ce que vous m’avez
décrit.
- Vous avez vu l’Égypte des cartes géographiques.
Quant à moi, je parle de l’Egypte enfouie dans mes
entrailles.
- Je souhaite que votre fidélité pour le Canada
égale celle que vous ressentez pour l’Égypte... Je
veux dire votre fidélité à l’épouse autant qu’à la
mère.
- Entre le Canada et moi existe un contrat auquel
je dois fidélité, et je ne suis pas de ceux qui ne
respectent pas leur contrat. Et je souhaiterais que
vous sachiez que cette fidélité, c’est ma mère qui
me l’a enseignée.... »
Julie WILLE
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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SOMMAIRE
N°156
L’UFE et vous
6 Votre équipe UFE
8 Les avantages de votre adhésion
10 Le carnaval
12 Dons UFE, le marché
16 Soirée loto
18 Rencontre littéraire
20 A vos agendas
Découverte
24 Voyage
26 Plongée en Mer Rouge
28 Les déserts d’Egypte
31 Saqqarah
32 Découvertes géologiques
35 Week-end à Bucarest
36 La Jordanie
38 Chypre
40 Oman
43 Istanbul
44 Beyrouth
45 Kilimanjaro
47 Kenya
48 Dubai et Abu Dhabi
Le Caire, mon amour
50 Pèlerin de la Haute Egypte (1)
Air du temps
52 Tendance high tech
56 La sérendipité culinaire
Sélection cinéma
58 Les DVDs à paraître
Santé, bien-être
60 Crèmes et sérums
Recettes
62 Les dips
Le Scribe : Magazine de l’Union des Français de l’Étranger
Représentation EGYPTE.
Numéro gratuit mis à disposition de la communauté Francophone.
Comité de rédaction : l’équipe UFE-Égypte
Coordination Scribe : Carole MARTIN-BOURGET
Maquette : Christel DEFOUR
Photos : Tous droits réservés
Photo de Couverture : Carole MARTIN-BOURGET
Publicités : Valérie GASTON-CARRERE, [email protected]
Infographie : Christel DEFOUR
Impression : Interpress
L’UFE Égypte décline toute responsabilité pour les conséquences de l’utilisation des informations et des publicités contenues dans son magazine et son
site web.
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LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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L’UFE et vous
Les membres de l’équipe UFE
De gauche à droite, en arrière plan : Christel D., Christine R., Nahid O., Alexandra V., Maud T., Daisy T (secrétaire).,
Marie B., Julie W. (présidente), Patricia O. (vice-présidente),Valérie GC. (trésorière), Sylvia S.,
Au premier plan : Noémie C., Carole M., Sophie C., Christèle S., Emilie T.
Absentes : Jenny V. et Régine P.
permanence
de l’UFE
La maison est ouverte
du dimanche au jeudi de 9h30 à 12h30
52 rue 14 (entre la 83 et la 84), à Maadi.
tél. : 0106 21 04 334
[email protected]
www.ufe-egypte.com
LE BON PLAN DE Noémie
Mon bon plan week-end :
le Fayoum.
Pour les plus:
Ce n’est pas loin (1h30 de route).
Sur place, les activités sont nombreuses:
balade en bateau sur le lac Qarun avec possibilité de pêcher, balade à cheval, visite des
déserts dont le désert des baleines et le désert
des boules, visite des ateliers de potiers dans
le village de Tunis avec possibilité de pren6
dre un cours, visite de sites archéologiques
comme la cité gréco-romaine de Karanis à
l’entrée du Fayoum et shopping de fruits et
légumes avant de rentrer au Caire.
C’est calme, relaxant et facile à faire en famille.
Pour les moins:
Les hébergements type écolodges n’offrent
pas le luxe ni le confort des hôtels 5 étoiles
de la Mer Rouge. De plus, il n’y a pas vraiment de supermarché, de station d’essence
ou de banque donc il faut penser à partir bien
équipé.
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L’UFE et vous
LES AVANTAGES DE VOTRE
ADHésion à l’UFE
Adhérer à l’UFE, c’est...
Une information au quotidien, en France comme à l’étranger, sur toutes les questions relatives à la vie de votre
pays d’accueil (dossiers-pays, livret d’accueil, réunions d’information, consultations).
Un réseau incomparable de 163 représentations dans 100 pays, facilitant l’accueil, l’installation et l’intégration
des Français expatriés.
Une animation, propre à chaque représentation, vous permettant d’échanger en toute convivialité.
Votre participation au développement et à la représentation de la France à l’étranger.
La défense de vos intérêts et de ceux de tous les Français de l’étranger auprès des institutions et des pouvoirs
publics : droit, protection sociale, enseignement, fiscalité, affaires financières, sécurité.
Une solidarité vis-à-vis de tous nos compatriotes expatriés et notamment les plus démunis.
Concrètement, quels sont vos avantages en Égypte ?
Un mailing d’informations avec communications officielles, agenda et petites annonces...
La gratuité de vos petites annonces, diffusées à tous les adhérents.
Le Scribe en avant première.
Des réductions sur nos activités, l’entrée libre aux cafés, etc.
Des réductions chez nos partenaires : tous les détails sur le site www.ufe-egypte.com et par la newsletter. (BrixSuède, Condetti, Crêperie des Arts, Finesse, Frédéric Lombard, Librairie Renaissance, Sakkara Country
Club, Mamdouh el Assiouty, The Deli, Fun-Kite, Helal Travel, Memphis Tour, etc.)
Come and enjoy an outstanding leisure experience
for the whole family!
Under new leadership, the newly renovated Sakkara Country Club now
boasts a wide array of amenities that include heated swimming pools,
quad bike safaris, equestrian facilities, and many more.
Promising you and your family an unforgettable adventure.
Vos avantages d’expatriés :
Un abonnement à LA VOIX DE FRANCE
Un accès privilégié au centre d’information sur l’expatriation
De nombreuses réductions commerciales en France et dans le monde (liste sur www.ufe.org)
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Sakkara Touristic Road, Giza, Egypt
Tel: (+202) 338 11 415 - Fax: (+202) 338 10 069 - Mob: (+2) 012 812 34 567
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[email protected]
www.sakkaracountryclub.com
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L’UFE et vous
le caRNAVAL
Comme chaque année, le carnaval draîne une foule de princesses et de super
héros barbouillés à la crêpe ou à la barbe à papa. Succès incontesté du tir au
pistolet à eau, de l’arbre à sucettes, de la pêche à la ligne pour les petits comme
pour les plus grands, l’indétrônable piscine à balles et le château gonflable.
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L’UFE et vous
L’association Basmat Amal a été créée en 2000, à l’initiative d’un groupe de parents d’enfants polyhandicapés. L’idée était de créer un centre rassemblant toutes les spécialités de prise en charge des enfants handicapés mentaux et polyhandicapés, à des prix accessibles, tout en garantissant une qualité de service. A cette
époque en effet, les prises en charge étaient très coûteuses, et il n’existait aucun centre spécialisé pour les
enfants polyhandicapés, handicap très mal connu en Egypte.
Aujourd’hui, Basmat Amal accueille des enfants de 3 à 8 ans ayant différents types de handicap dans 2 jardins
d’enfants : Handicap mental (trisomie 21, déficiences intellectuelles légères, moyennes ou sévères), handicap
psychique (autisme, hyperactivité associée ou non à une déficience intellectuelle), Handicap cognitif (troubles
des apprentissages, retard de langage), handicap moteur et polyhandicapé. La majorité de ces enfants est
issues de classe moyenne, basse ou populaire et vient de différents quartiers du Caire.
La location des tables du baz’art déco, du vide
dressing enfants et des marchés ont permis d’effectuer les dons suivants :
- 10 jours de goûter aux 250 enfants de l’orphelinat Tourah
-
Basmat Amal développera les activités suivantes :
- Evaluation des enfants en situation de handicap
- Prise en charge des enfants en groupe ou de façon individuelle
- Organisation de sorties et d’un camp d’été de 5 jours
- Réunion avec les mamans et création de livrets sur le handicap
- Formation de l’équipe de Basmat Amal
- Formation des professeurs des écoles publiques
Le don de l’UFE a permis de financer du matériel éducatif, de la nourriture, du matériel (meubles, ordinateur,
photocopieuse…).
LE
É
H
C
R
MA
Notre « Marché » du 23 janvier vous a plu ?
Venez retrouver désormais tous nos exposants,
une fois par mois, dans une ambiance « bien de
chez nous ». Quel plaisir de trouver, rassemblés
dans un même lieu, pain frais, charcuterie, saumon fumé, crêpes, fruits et légumes de qualité et
les plats cuisinés maison de nos cordons bleus
égyptiens, français ou thaïs… Quel bonheur, une
fois nos paniers remplis, de s’offrir un p’tit noir et
un croissant ou de prendre un cours de cuisine en
plein air avec Vincent…
Alors c’est décidé, préparez vos paniers et venez
nous rejoindre les 20 mars et 17 avril prochain.
Et si parmi vous certain(e)s se sentent des âmes
de cuisiniers, n’hésitez pas à réserver une table et
à venir nous faire découvrir vos talents !
Contact : [email protected]
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L’achat de matériel pour les classes de
maternelle du Lycée Français El Horreya
incendié début février : crayons de couleur,
peinture, ciseaux, colle, jeux … pour un
montant de 2.500 le.
L’UFE et vous
Les dons du baz’art
Basmat Amal
Venez nombreux aux événements du baz’art,
vous participerez ainsi activement à tous ces
dons.vrier : des crayons de couleur, de la peinture, ciseaux, colle, jeux … pour un montant de
2.500le.
BANQUE
ALIMENTAIRE
En 2003, lorsque Mme Renée Blandin m’a proposé de
l’assister pour représenter les communautés françaises
d’Egypte, du Soudan et d’Ethiopie à l›Assemblée des
Français de l’Etranger, je ne savais pas que la tâche
serait aussi passionnante et aussi rude.
À partir de cette année-là, après des élections, je me
suis retrouvée suppléante à l’AFE et j’ai commençé à
assister aux réunions locales du CCPAS, de la commission des bourses et à participer aux permanences du
consulat. Un jour, une jeune maman française avec ses
2 petites filles sont venues nous voir. La détresse se
lisait dans leurs yeux et leur vie avait tourné au cauchemar.
Sans argent, elle ne pouvait se défendre au tribunal,
manger, circuler...
Nous lui avons donné ce que nous pouvions et dès sa
sortie du consulat, je me suis imaginée dans cette détresse, sans famille pour m’écouter, m’aider, garder mes
enfants pour aller travailler, pas d’argent pour manger le
lendemain... J’étais révoltée. Il fallait penser sérieusement à une solution fiable pour ces cas ponctuels afin
de leur assurer un minimum vital.
La banque alimentaire était la solution mais comment?
Je suis allée voir les sociétés françaises, Carrefour, les
amis, et petit à petit, l’idée a germé et s’est concrétisée.
Nous avons créé une association loi 1901 - Banque Alimentaire.
Les dons privés arrivent par chèque au nom de Carrefour qui les encaisse et une fois crédités
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sur leur compte, nous donne l’équivalent en bons
d’achat numérotés qui sont gardés au Consulat de
France. Lorsque des Français malades, devant acheter
leurs médicaments, se retrouvent sans argent pour se
nourrir, le Consul, son assistante, Renée Blandin et/ou
moi-même prenons l’initiative de leur remettre 1000le en
bons Carrefour ce qui leur permet d’acheter les produits
de première nécessité.
Au sein de la communauté française en Egypte, il y
a des personnes malades, ou sans emplois…Nous
sommes donc de plus en plus sollicités pour des aides
ponctuelles.
Nous avons également un accord privilégié avec l’UFE
(l’Union des Français de l’Etranger) qui nous remet
chaque année l’équivalent de 15.000 le en bons d’achat
pour les colis de Noël à nos seniors, les colis de Ramadan et de Pâques aux plus démunis.
Merci à tous les bénévoles de l’UFE qui restent très mobilisés, actifs même pendant les moments difficiles que
nous continuons de traverser.
Les bénéficiaires de la Banque Alimentaire ne se
montrent pas dans nos Soirées de Gala, aux sorties
désert, soirée Loto....mais je peux vous assurer qu’ils
savent et apprécient cette solidarité qui vient de leur
communauté Française.
Nous continuerons à les aider en organisant de nouveau notre 14 juillet (dont le compte est supervisé par
des Conseillers du Commerce Extérieur), au Lycée
Français. Les bénéfices allant uniquement à la Banque
Alimentaire.
Un grand merci des élus à tous ceux qui font vivre la
communauté Française d’Egypte.
Renée Blandin
Régine Prato
Hervé Majidier
Hassan Benham
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L’UFE et vous
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Soirée loto
Le 19, le 43… le 68 … les Alsaciens de l’assemblée exultent à l’annonce du numéro de leur département …
tous les autres sont suspendus aux lèvres de notre animateur préféré, Bruno, qui annonce au micro, non sans
suspens, les numéros qui sortent de la ballotte…. Tous attendent fiévreusement LE bon numéro qui remplira
leur carton. Encore un et, enfin, une voix hurle : « Carton plein !» Soupirs de déception des soixante jeunes
de la soirée : l’un des trois Blackberry mis en jeu cette année vient de leur passer sous le nez. Mais l’espoir
est encore permis, puisqu’il reste la télévision écran plat, les cours de golf, l’ordinateur portable, les tours de
quad et bien d’autres lots qui trouveront preneur et feront toujours des heureux…
Cette année encore le loto a ravi petits et grands avec son buffet varié, son vin chaud, ses 101 lots qui ont
remporté un vif succès à en croire les cris des plus jeunes à l’énoncé des parties.
Nous tenons à remercier nos généreux sponsors qui cette année encore ont répondu présent.
Les bénéfices de cette soirée ont été reversés à la Caisse de Solidarité du Lycée Français et permettront de
financer des voyages pédagogiques.
Nous remercions également le Proviseur, M. Maleyran, de nous mettre à disposition la salle polyvalente du
lycée, ainsi que l’équipe technique et le personnel qui nous aident chaque année à organiser au mieux cette
soirée familiale.
Une mention spéciale pour les élèves du Lycée français qui ont efficacement servi le buffet et les boissons !
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BAZ’ART déco
Un baz’art entier dédié à la décoration : des
lampes, des coussins, de la vaisselle en faïence
et en plexi, de l’artisanat égyptien, des objets
anciens …. Il y en avait pour tous les goûts !
Les plus chineuses ont pu ainsi découvrir de
nouvelles adresses à Zamalek, Mohandessin
ou encore Fustat.
LE restaurant
de l’UFE
Venez profiter des beaux jours et de la tranquillité d’un
jardin en plein cœur de Maadi…
Dans un cadre verdoyant, le restaurant vous propose sa
nouvelle carte de printemps avec ses grillades, poulet,
shish Taouk, Kofta, ses salades variées et la suggestion
du jour. Les plus gourmands ne seront pas en reste avec
des glaces au coulis de chocolat et fruits frais. Pour un jus
de fruits ou un cappuccino ou pour le déjeuner, le jardin
est ouvert du dimanche au jeudi et le vendredi midi avec
des buffets variés et des barbecues à thème.
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L’UFE et vous
Rencontre avec
Khaled
Al Khamissi
enfin du concret !
de Sandrine Crance et Sophie Masson pour l’AFPEC
Le nouveau lycée français du Caire : enfin du concret !
par Sophie M.
Le célèbre auteur de Taxi, Khaled Al
Khamissi, est venu à la maison de l’UFE
rencontrer des lecteurs et présenter son
nouveau livre «L’Arche de Noé» à l’invitation de l’UFE, Caire Accueil et la librairie Oum el Dounia.
Son nouveau roman traite du thème de l’exil, du rêve
de millions d’Egyptiens de partir, de s’évader. Ce
phénomène important en Egypte, comme dans tous
les pays du Sud, a connu une dimension particulière
dans les années 2007-08. En effet, après les espoirs
nés des évènements de 2005, il est apparu que la
situation n’évoluait pas et que les rêves de changement ne se concrétisaient pas. Il s’en est suivi une
forte dépression sociale qui a poussé à l’exil des millions d’Egyptiens.
M. Al Khamissi souligne que ce phénomène
touche toutes les couches de la société
égyptienne, des paysans aux millionnaires.
Leurs motivations sont différentes, ainsi que
les moyens mis en œuvre pour partir, mais
leur quête de liberté et de jours meilleurs est
commune.
Pour rendre la complexité de ce phénomène,
M. Al Khamissi a choisi de raconter le destin
de 12 Egyptiens. Le roman utilise le style littéraire
du rond, où tous les personnages « se tiennent la
main » et où le personnage d’une histoire vous emmène au personnage de l’histoire suivante. Ce style
est fréquemment employé dans la littérature arabe.
Si de nombreux Egyptiens pensent ou se préparent
à partir, M. Al Khamissi nous a déclaré n’avoir jamais voulu quitter l’Egypte. Lors de ses études à la
Sorbonne, il effectuait des allers retours quasi hebdomadaires entre Paris et Le Caire, grâce à des
connaissances dans une agence de voyage.
rection et de l’orientation, signe annonciateur d’un
chaos social. Face aux rêves déçus et au déluge
annoncé, tous embarquent dans l’Arche de Noé. M.
Al Khamissi souligne que si les couches sociales
semblent vivre dans des mondes séparés, il existe
une interdépendance, ils sont embarqués ensemble.
Selon l’auteur, le phénomène d’exil est un phénomène social profondément ancré en Egypte et la révolution de 2011 n’a pas fondamentalement changé
ce phénomène, mais l’a transformé : certains, qui
ne pensaient pas partir, veulent partir maintenant,
et inversement, ceux qui souhaitaient partir désirent
rester à présent pour, par exemple, participer en tant
que citoyen à la période post-révolution.
La traduction française de ce livre a été très attendue
car le processus fut long avec différents traducteurs
impliqués. La difficulté de la traduction
s’explique par l’utilisation, dans la version originale, de différentes langues
dialectales par différents personnages
du livre. En cela, ce livre est aussi un
hommage à la richesse de la culture
égyptienne et à la sagesse populaire
millénaire exprimée par la langue égyptienne, ses proverbes et la subtilité de
son vocabulaire.
M. al Khamissi travaille actuellement à l’écriture d’un
nouveau roman, mais dit ne pouvoir se contenter
d’écrire quand l’Egypte fait face au danger. Il participe donc très activement à la création d’une Fondation culturelle, Doum, qui verra le jour en avril 2013,
au Caire et dans 14 autres villes en Egypte. Cette
fondation a pour vocation d’héberger des ateliers de
création, des expositions, des festivals et des productions télévisuelles et audios. Il a ajouté que les
écrivains d’aujourd’hui au Caire, à l’instar de nombreux écrivains français de la fin du XIX siècle, sont
« engagés forcément ».
Mais plus que l’exil, ce livre présente la société
égyptienne et son fonctionnement, puis à un autre
niveau encore la crise humaine qui touche l’Egypte.
Il décrit des personnes qui perdent le sens de la di-
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Le nouveau lycée français d’el Merag sort de terre et son ouverture
approche au vu de l’avancée concrète des travaux du chantier. Le proviseur M. Maleyran et l’équipe administrative ainsi que les associations
de parents d’élèves suivent de très près le développement du site géré
par la société Shuttering.
Trois bâtiments principaux constituent le nouveau campus : le bâtiment
administratif, le bâtiment technique (laboratoires, salle d’informatique,
théâtre …), le bâtiment des classes (salles courantes). Le tout comprenant un ensemble de 55 salles. Les passerelles et couloirs sont larges
dans toute l’enceinte, de façon à faciliter la circulation des élèves à tous
les niveaux et un ascenseur a été prévu pour les élèves handicapés.
Les collégiens auront accès à une cour aérée mais peu verdoyante,
comme l’ensemble du campus, semble- t-il.
De nouveaux aménagements et structures sont à noter : un amphithéâtre extérieur (200 places), une salle polyvalente (165 places télescopiques), une piscine (25m, couverte toile tendue, chauffée au gaz),
un gymnase, un stade sportif (terrains de basket et de football), une
piste d’athlétisme, un dojo et une salle d’informatique (28 élèves). L’accès des élèves au Lycée ne sera possible que par une seule entrée.
Et c’est devant cette entrée que les bus déposeront les élèves. La restauration est prévue dans un espace-cantine avec repas chauds (choix
du prestataire reste toujours à définir) et un espace restauration rapide
(service de sandwichs).
L’électricité, les carrelages et les peintures sont terminés. Les
portes et les fenêtres sont en phase d’être posées. La piscine a
été testée par un remplissage complet (courant décembre) de façon à s’assurer de son étanchéité. Le matériel et le mobilier sont
livrés progressivement. Les aménagements extérieurs (stade et
abords du lycée) n’en sont qu’au stade d’égalisation des sols.
Malgré cette bonne avancée dans les travaux, un décalage d’au moins
3 mois est annoncé. L’administration ne préfère pas se prononcer sur
une date de déménagement mais ne rejette pas la possibilité de s’installer en avril.
L’UFE et vous
Le nouveau
Lycée français du Caire
vue du bâtiment
Salle polyvalente
La bibliothèque
Notre bibliothèque est désormais ouverte du dimanche au jeudi de 9h30 à 12h30.
Des nouvelles donations sont venues enrichir nos étagères, déjà bien fournies. Vous pourrez ainsi trouver encore plus de
romans comme par exemple le dernier livre de JK.ROWLING (l’auteur des Harry Potter). Nous tenons également à votre
disposition des magazines récents (Géo, Paris-Match, Femme Actuelle, le Figaro....).
Les plus jeunes pourront découvrir Tom Tom et Nana ou le journal de Mickey, quelques livres de l’école des loisirs...
L’adhésion est gratuite pour les membres de l’UFE et leur famille.
Bonne lecture à tous !
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LES CURIEUX
Les r
VISITES
pharaoniques
LES cafés DE
L’UFE
janvier - mars 2013
Les jeudis 14 mars, 4 avril et 16 mai
Lieu de rencontres, échanges et
shopping, de 10h à 12h à Maadi,
à la maison de l’UFE, 52 rue 14
(entre la 83 et la 84).
Informations :
Maud : [email protected]
ou Emilie : emilierivierre@gmail.
com
Lundi 11 mars
Musée du Caire : Nouvel Empire
Lundi 18 mars
Saqqarah : tombe des jumeaux,
du boucher, des oiseaux…
Lundi 25 mars
Musée du Caire : les trésors de
Toutankhamon, Nouvel Empire,
basse Epoque et époque Grécoromaine.
Ce calendrier peut être sujet
à modification à l’occasion
d’ouvertures ou de fermetures de
certains sites.
informations : Patricia,
[email protected] ou lors
du café de l’UFE.
sites industriels
« A la découverte des sites
industriels des compagnies
françaises »
Visite du chantier du métro du
Caire auquel participent les sociétés Vinci et Bouygues.
Samedi 16 mars 8-30 13h
Départ en bus de Maadi, nombre
de places limité.
Inscription obligatoire.
Renseignements et réservations :
[email protected]
010 62 10 43 34
20
vous
z
e
end
cafés
DE KATAMEYA
26 mars de 10h à 12h
Les cafés de Katameya sont
organisés conjointement par l’UFE
et Caire Accueil.
Informations : Patricia
LE MARCHÉ
Mercredi 20 mars, 17 avril
Un rendez-vous à ne pas manquer
pour faire le plein de produits frais
et découvrir de délicieux plats
cuisinés.
Informations : Carole
[email protected]
COFFEE GIRL
28 mars et 25 avril
Retrouvez Emilie et Noémie pour
un café rencontre, échange,
potins etc .....
Un jeudi par mois à la maison de
l’UFE à partir de 10h
Entrée libre et ouverte à toutes.
(Consommation à la charge des
participantes)
Contact : emilierivierre@gmail.
com
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ux
e
tudi
s
s
le
Cours
de langue
arabe :
débutant et avancé sur demande
le mardi matin, de 8h30 à 10h30
pour les débutants et de 10h30 à
12h30 pour les initiés.
anglais :
cours pour débutants avec
Noémie, 2 fois par semaine,
dimanche et mercredi de 9h à 10h.
la conversation (niveau avancé)
avec Susie, le jeudi de 9h à 10h.
françaiS : à la demande.
Informations : Noémie,
[email protected]
ou lors du café de l’UFE.
Atelier Mac
Les mercredis 13 mars et 10 avril
Pour tout savoir et en savoir
toujours plus ... sur Mac, Ipad,
Iphone, Ipod.
de 20h à 22h à la maison de l’UFE
informations : Sophie,
[email protected] ou lors
du café de l’UFE.
bibliothèque
Du dimanche au jeudi de 9h30 à
12h30
Grâce à votre générosité, nous
avons des livres pour tous ! Venez
les découvrir, ils sont à votre
disposition.
Vos dons sont les bienvenus.
L’accès à la bibliothèque est gratuit
pour les adhérents de l’UFE.
Informations : Ivana et Valérie,
ou lors du café de l’UFE.
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Soirée
SPORT
Jeudi 18 avril
Fans de rock, disco, techno, funk,
dance....Venez bouger en notre
compagnie le 18 avril pour notre
grande soiree:
Sortez couverts!
Haut
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forme,
casquette,
perruque, chapeau, cagoule de
toutes formes et de toutes couleurs
seront les bienvenus... L’idée la
plus originale sera récompensée.
Body Fit :
Informations :
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ou [email protected]
BAZ’ART
Mercredi 24 avril : Spécial enfants,
Venez vendre les vêtements
devenus trop petits, jouets,
accessoires et dénicher les
vêtements pour cet été !
Informations : Carole
[email protected]
VIDE-GRENIER
Le départ des uns fait le bonheur
des autres
Informations : Carole
[email protected]
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Aiguilles
en Fête
Pour travailler en profondeur,
avec Ivana le dimanche, de 8h30
à 9h30.
BootCamp :
Pour transpirer, avec Noémie
le mardi, de 8h30 à 9h30.
Informations : Noémie,
[email protected]
ou lors du café de l’UFE.
L’UFE et vous
à vos agendas !
Pour plus d’informations
consultez nos pages :
Il s’agit d’un atelier ouvert à
toutes les passionnées d’aiguilles
qu’il s’agisse du patchwork, de la
broderie, du tricot... ainsi qu’aux
débutantes qui désirent essayer
et qui veulent éventuellement
des conseils. Le tout dans la
bonne humeur et la détente
dans le cadre sympathique de la
terrasse de la maison de l’UFE !
Mardi 12, 26 mars et 9, 23 avril.
Informations : Marie Boutigny,
[email protected] QI GONG :
Le qi gong, chi gong ou chi
kung est une gymnastique
traditionnelle chinoise et une
science de la respiration, fondée
sur la connaissance et la maîtrise
de l’énergie vitale, et associant
mouvements lents, exercices
respiratoires et concentration.
Dorothée vous propose de
découvrir le qi gong dans le
jardin de la maison de l’ufe.
Le dimanche de 16h à 17h.
Informations : Patricia,
[email protected] ou lors
du café de l’UFE.
Facebook
Une visite reportée, un changement de dernière
minute, un barbecue le vendredi, une remarque
constructive à nous faire pour nous améliorer ?
Consultez régulièrement la page Facebook de
l’UFE-Egypte pour être tenu(s) au courant de l’actualité de l’association.
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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DéCOUVERTE
DOSSIER SPÉCIAL
VOYAGE
Voyage, voyage ….
L’Egypte constitue à elle seule une invitation permanente au voyage et à la découverte : de la Méditerranée au Sinaï en passant par le désert, sites naturels exceptionnels succèdent aux trésors archéologiques.
Mais le Caire constitue également une plaque tournante privilégiée pour découvrir
une région riche tant historiquement que humainement, à quelques heures de vol
seulement.
Et comme vous allez le découvrir, la communauté française d’Egypte n’est pas en
reste côté voyages et bons plans...
Alors, attachez vos ceintures et découvrez vite leurs périples à Dubai, Chypre, au
Kenya, en Jordanie…
Vous n’allez pas être déçus... D’ailleurs, pourquoi ne pas suivre leurs traces et bons
conseils pour organiser vos prochaines vacances ?
Un grand merci à tous les globe trotteurs qui ont bien voulu partager avec nous
leurs souvenirs de vacances
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LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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plongée en Mer
Rouge
par Dominique KRAU
Pour tout plongeur motivé ayant au moins 25
plongées à son actif, la croisière, dite « liveaboard » est l’occasion de vivre pleinement
sa passion.
Nous avions choisi la croisière dite « Nord », autour de
Sharm el Sheikh, Ras Mohammed, les épaves aux
alentours et le détroit de Tiran. La version « Sud » propose
différents itinéraires autour de Safaga, les Brother Islands
et Marsa Alam. Nous n’étions que sept plongeurs, le guide
était parfait (il a su nous motiver à 6h du matin), l’équipage
dynamique et discret et le cuisinier, excellent - vital, car au
final on plonge, on mange et on dort !!
Les sites sont fabuleux, une mention particulière pour
l’épave du Thistlegorm, coulé pendant la guerre, véritable
musée militaire avec motos, locomotives, camions et
jeeps, celle du Kingston (1885), entièrement colonisée par
la faune et la flore, un vrai tableau animé ; les plongées de
nuit et les détails qui ressortent dans le faisceau de la lampe
(les perroquets qui dorment, les yeux phosphorescents
des crevettes…) et puis bien sûr, les rencontres insolites,
requins, baleines, raies majestueuses, tout est possible !
Les + : On décompresse, hors du temps et du monde,
l’équipement est toujours prêt à être enfilé, beaucoup plus
Qui n’a pas quitté
son pays est plein de
préjugés.
Carlo Goldoni
agréable que de repasser par un centre ! On plonge seuls
sur les sites et lorsque les dizaines de bateaux affrétés
pour la journée arrivent en masse… nous, on repart ou on
mange ! Enfin, les plongeurs à bord sont des passionnés
du monde entier et c’est sympa d’échanger avec eux. On
se connaît vite et l’équipage est aux petits soins.
Les - : Ce n’est pas vraiment reposant, les réveils sont très
très matinaux (entre 5 et 6h30 selon les sites) il faut être
motivé pour se mettre à l’eau à 6h.…Il faut être sûr d’aimer la
plongée, mais les 3 à 4 plongées par jour se font très bien.
En même temps, qui veut dormir peut rester au lit, mais
l’on a envie de voir tous les sites ! Et puis, imaginez que
les collègues croisent un requin baleine pendant que vous
faisiez la carpe ! Alors on se fait violence et on carpera
entre deux plongées (minimum 1h30 d’intervalle).
Bon à savoir : sur le bateau on peut passer les niveaux
PADI, ou la formation Nitrox, indispensable pour ne pas
être épuisés par ces plongées multiples. On peut aussi
louer tout l’équipement si besoin.
Notre contact : Sinaï Divers http://www.sinaidivers.com/
english.htm, mais il y a plusieurs autres compagnies.
26
par Sophie CALLAIS
Remonter le cours majestueux du Nil, le rêve de
nombreux touristes....
Loin des grands bateaux de croisière bondés, je
vous propose de naviguer d’une façon plus paisible, et de faire un voyage unique à bord d’un
bateau égyptien traditionnel : le sandal.
Différentes compagnies proposent plusieurs formules, de 4 à 8
jours, le sandal remonte le Nil d’Esna à Assouan ou le descend.
Dans ce dernier cas, il est tracté par un petit remorqueur.
Bateau à voiles, vous goûtez au silence de la navigation, à bâbord, à tribord le paysage défile, palmiers, dunes, gamins jouant
sur la rive....
Le sandal dispose, selon la taille, de 2 à 8 cabines doubles joliment décorées, avec vue sur le Nil, et d’une salle d’eau privative.
Le pont rutilant est sécurisé par une balustrade en bois, les enfants peuvent se déplacer en toute sécurité.
Pas de wii-fii, à nous les jeux de cartes, de Times up .... pour
occuper nos ados !
Quelle que soit la formule, la prestation comprend un guide francophone, et un équipage aux petits soins, avec son cuisinier qui
vous fait découvrir les spécialités de la cuisine égyptienne. Un
régal !
Les repas sont servis sur le pont dont une partie est ombragée
par un auvent de toile, le soir des rideaux vous protègent des
soirées un peu fraîches.
Les dîners s’éternisent à la lueur des bougies, car le groupe
électrogène est arrêté pour la nuit.
Il n’y a d’homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé
vingt fois la forme de sa
pensée et de sa vie.
On croit qu’on va
faire un voyage
mais bientôt c’est le
voyage qui vous fait
ou vous défait.
Tous les jours des balades sont proposées pour découvrir la
campagne et le travail dans les champs, les villages, pour aussi
des escales culturelles.
La haute Égypte révèle ses secrets, ses trésors : Edfou, les
tombes d’El Kab, le spéos d’Horembeh, le temple de Kom Ombo,
le temple de Philae...
Lamartine
Nicolas Bouvier
Mais c’est au choix, rien n’est imposé, nous sommes quand
même en vacances ! Et si vous préférez vous abandonner au
plaisir du farniente, bouquiner, rêver, bien installés dans le coin
détente à l’avant du bateau, libre à vous. Siroter un thé en profitant du soleil couchant...
CITATIONS
Il y deux façons de
voyager : en première
classe ou avec des
enfants.
Robert Benchley
Croisière sur le Nil : luxe, calme et volupté...
On devrait apprendre la patience dans un pays étranger, car c’est là la vraie mesure du voyage.Si l’on ne
souffre pas de la frustration de ses habitudes, comment
peut-on être certain que l’on est vraiment en train de
voyager ? Cette croisière reste un séjour inoubliable pendant lequel vous
conciliez culture, farniente et évasion.
Se laisser vivre, savourer chaque instant au gré du vent et de
ses caprices.
Et c’est emprunt de nostalgie que vous quitterez difficilement le
sandal, en disant au revoir à l’équipage.
Comment y aller :
- vol aller Egyptair jusqu’à Louxor, vol retour
Egyptair Assouan / Le Caire
- 1 navette privée vient vous chercher soit à
l’aéroport, soit à votre hôtel
- pour 6 jours, 5 nuits, environ 4500 € pour le
bateau privatisé pour 12 pers. (les gréements du
Nil)
A prévoir :
- selon la saison, des vêtements chauds, les
soirées sont fraîches
- chaussons ou chaussures d’intérieur pour se
déplacer sur le bateau
- lampes frontales ou de poche pour la nuit
Prolonger le séjour :
- compter 2 jours de plus pour visiter Louxor, et
la vallée de Thèbes
- une journée à Assouan, pour visiter le musée
Nubien, le souk et terminer par un déjeuner au
Old Cataracte avant de reprendre l’avion.
Références :
Les gréements du Nil : www.felouques-nil.com/
Gertrude Diamant
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LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
27
Les déserts d’Egypte
par Christel et Pierre DEFOUR
« J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur
une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend
rien. Et cependant quelque chose rayonne en
silence… »
Antoine de Saint-Exupéry
Les déserts d’Egypte sont incroyablement riches et variés.
Si l’Egypte compte environ 90% de surface désertique que
certains auraient tendance à affubler d’un qualificatif unique
et monotone, le terme mérite qu’on lui attache le pluriel et
que l’on s’attarde un peu… tant la richesse des paysages et
des oasis est impressionnante !
On peut distinguer trois grandes zones géographiques : le
Sinaï, le désert de l’Est – étendue située entre la vallée du
Nil et la côte de la Mer Rouge – et enfin le désert de l’Ouest,
soit le territoire qui se trouve à l’Ouest de la vallée du Nil
en direction du désert Libyque et notamment autour des
oasis de l’Ouest (dont les principales : Bahareya, Farafra,
Dakhla, Kharga, ainsi que la plus éloignée et isolée : Siwa).
Les résidents du Caire amateurs de grands espaces, de
calme et de zone « blanches » (vierges de toute couverture radio mobile !) préfèrent généralement explorer pour
une journée ou bien un week-end le périmètre du Fayoum
(entendu comme la partie désertique autour de la zone fertile du même nom) qui correspond à une infime partie du
désert de l’Ouest et néanmoins très riche en découvertes et
merveilleux points de vue.
Vous le voyez hostile ? Risqué ? Vide, monotone, ennuyeux… ?
Pour les simples curieux comme ceux qui sont devenus
complètement accros, la « saison désert » débute début
octobre pour finir, en général, fin avril, en fonction de la chaleur ambiante et des extrêmes que les aventuriers en herbe
sont éventuellement prêts à supporter. Son extension aux
mois de septembre et mai/juin dépend des humeurs de la
météo. Certains moments de l’année sont davantage sujets
aux vents de sable, notamment dans la période hivernale
de début d’année (entre janvier et mars). Tout comme en
montagne ou en mer, il convient de partir bien équipé (eau
en quantité supplémentaire, protection solaire, foulard, vê-
28
tements chauds pour la nuit…etc.) et de ne pas hésiter à
rebrousser chemin s’il s’avérait un jour que le temps ne s’y
prête pas.
Que ce soit pour une sortie le week-end ou à la journée,
le Fayoum est facilement accessible depuis Le Caire. Il
faut en moyenne une heure d’approche, donc en partant tôt
(vers 7h) vous pouvez vous permettre une belle journée de
balade en considérant une sortie du désert avant le coucher
du soleil (autour de 17h30 en hiver). Pour vraiment profiter de cet environnement magique, partir pour une nuit de
camping est très agréable. Vous profiterez alors pleinement
du spectacle de la voute céleste qui s’offrira complètement
à vous en l’absence de tout (nuages, son, et lumière sont
quasiment inexistants). Une belle occasion de faire le vide
loin de la frénésie de la capitale.
Pour LA première sortie, il est bon d’être accompagné par
des gens de confiance ayant déjà acquis une certaine expérience, ou bien par des bédouins recommandés qui organiseront pour vous cette aventure mémorable. Cette occasion
vous permettra de vérifier si vous appréciez la conduite particulière aux terrains accidentés, au sable mou, ou si vous
aimez y camper.
Ensuite, si le virus commence à sérieusement vous gagner… vous éprouverez le besoin de vous équiper d’un
GPS, de plaques de désensablage (la pelle et les bras ont
leurs limites…), d’un compresseur, de tapis de bédouins, de
paravents, éventuellement d’un jeu de talkie-walkie et d’un
téléphone satellite… et de constituer des groupes d’amis
pour ces expéditions dépaysantes, car selon la règle numéro 1 :
il faut TOUJOURS partir en groupe (plusieurs véhicules), et
surtout JAMAIS seuls !
Dans le désert du Fayoum, vous pourrez découvrir des paysages très variés, des escarpements, des dunes (petites
et grandes), des champs de nummulites, des concrétions
de fossiles, un désert de boules, ainsi que plusieurs sites
archéologiques tels que le désert des baleines (protégé par
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
l’UNESCO, il présente à ciel ouvert une belle collection de
squelettes de zeuglodons ainsi que de la mangrove pétrifiée…), Medinet Madi et son allée de sphinx, ou encore Dimeh Al Sibah (ancienne cité ptolémaïque puis romaine au
bord du lac Qarun)... Si ces sites sont typiquement gratuits
les gardiens attendent généralement un bakchich, sauf
pour accéder au wadi Ryan et pour l’entrée au wadi
El Hitan (le parc des baleines) où il faut s’acquitter d’un
ticket sur place.
Pour des vacances plus longues et explorations plus lointaines, une multitude de destinations et paysages s’offrent
à vous.
Un des lieux parmi les plus agréables mais aussi les plus
longs à atteindre est l’oasis de Siwa, apprécié pour
son charme suranné. On y accède normalement par la
route qui longe la côte nord pour y découvrir un calme
d’une autre époque et de nombreux sites archéologiques.
Il faut compter environ huit heures de route, dont cinq
heures pour rejoindre Marsa Matruh et trois heures de plus
pour arriver jusqu’à Siwa. Restez au minimum deux à trois
nuits sur place pour vraiment savourer cet environnement
unique. Les choix d’éco-lodge ne manquent pas : Shali
lodge (central, dans une petite palmeraie), Albabenshal
(aux portes de l’ancienne cité de Shali), ou bien de l’autre
côté du lac l’Adrere Amellal (sans électricité mais très chic)
ou encore le Taziri ecolodge…etc.
Vous trouverez sur place des guides bédouins pour vous
emmener découvrir les environs et gérer pour vous auprès
des autorités locales les demandes de permis requis pour
les balades dans le désert.
Le retour vers le Caire peut s’effectuer par le sud-est à
travers le désert: soit vers l’est en direction de Bahareya
en suivant plus ou moins une ancienne route au bitume en
très mauvais état (à éviter, sans intérêt et dangereux pour
les voitures), soit plus au sud par la Grande Mer de Sable
en direction de Farafra.
Il faut compter plusieurs centaines de kilomètres et en
moyenne deux nuits dans le désert plus une nuit dans
l’une des oasis de destination. Il est nécessaire de préparer votre séjour plusieurs semaines (voire un mois) à
l’avance car des autorisations (de l’armée ainsi que de la
police touristique) sont requises selon la route choisie. Le
règlement de ces permis se fait en USD.
Depuis les oasis de Farafra et Bahareya vous pouvez
partir à la découverte du mythique désert blanc (une
journée suffit pour en faire le tour), du désert noir (partie sud de la dépression de Bahareya), et du désert de
l’Ouest (tres belle étendue au nord-ouest de Farafra,
secteur Ouest du désert blanc). Dans cette dernière partie
à peine moins connue, une nuit sur place est très agréable
pour apprécier le coucher et lever du soleil qui ajoute aux
reliefs de jolis tons de rose. Vous jouirez très probablement
de la visite d’un ou de plusieurs fennecs curieux qui ont
pris l’habitude de venir fouiller dans les campements en
soirée les restes de repas. Selon l’oasis de départ il vous
faudra de trois à cinq heures de route pour rallier le Caire.
En poussant plus au sud vous découvrirez les oasis de
Dakhla et Kharga. Il faut compter globalement une
bonne semaine pour s’y rendre (aller-retour) et prendre le
temps de les visiter. La route est longue. Le trajet peut se
faire sur le bitume, ou bien une belle alternative qu’est la
“Camel track” (ou dharb Farafra) : la descente du plateau
et l’arrivée à Dakhla sont absolument magnifiques. Là aussi les points d’intérêt sont nombreux et variés : certains
sites archéologiques d’époque gréco-romaine, des gravures et peintures rupestres, un village médiéval islamique
en briques de terre crue…etc.
Une option consiste à rejoindre Kharga en partant de Bahareya et en empruntant le long cordon de dunes ghard Abu
Muharrik, l’un des plus longs au monde. Dans ce cas il
est bon de prévoir quatre jours et trois nuits de camping. A
mi chemin environ se situe la grotte de Gara. Juste après
la descente des plateaux vers la dépression de Kharga se
trouvent qasr Um el-Dabadib et qasr Labeka, deux sites
romains parmi tant d’autres dans la région et dont les
ruines des forteresses sont admirablement conservées.
Ces anciens postes-frontière avancés sont dotés d’aqueducs souterrains et il convient de rester vigilant afin d’éviter
(notamment aux enfants) toute chute dans l’une des cheminées creusées à même la roche.
Les oasis sont de paisibles poches de verdure où vous
pourrez contempler la culture des champs, les nombreuses
charrettes tirées par des ânes ou des buffles, ou encore
vous baigner dans l’une des sources aménagées. Pour le
retour vous aurez le choix de reprendre la route bitumée
ou bien de rentrer au Caire par l’autoroute désertique qui
longe la vallée du Nil. Selon la période, il se peut que vous
soyez escortés entre certains points de contrôle par une
voiture de police qui vous sera imposée pour assurer votre
sécurité. Le trajet est d’autant plus long qu’il faut alors attendre l’arrivée de ladite voiture puis rouler à son rythme…
Le désert de l’Est présente un relief beaucoup plus
marqué. Les wadi, souvent à fond de graviers plus grossiers, serpentent entre les montagnes et permettent de rejoindre des sites historiques : mines et carrières diverses,
réseau de praesidium et citernes romains. La vallée des
dromadaires (wadi Gamal) plus au sud dans l’arrière-pays
de Marsa Alam vous mènera vers Sikait, ancien village
romain développé pour l’exploitation de mines d’émeraude
dans la zone montagneuse située entre wadi Sikait et wadi
Nugrus. Ici vous pourrez trouver des maisons en pierres
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
29
dont des murs encore complets, ainsi que deux petits
temples creusés dans la roche.
A mi-chemin vers Marsa Alam, dans les montagnes
situées à l’ouest d’El Gouna, Hurghada et Safaga, se
trouvent les anciennes carrières de granite de Mons
Claudianus (granite ocre extrait par des travailleurs rémunérés) et Mons Porphyrites (granite
pourpre extrait par des bagnards). D’impressionnantes
colonnes, brisées avant de pouvoir être enlevées, sont
restées sur place et encore visibles pour le plus grand
bonheur des visiteurs. Prenant le temps, on peut aisément partir se promener le long des sentiers qui mènent
aux divers points d’extraction. Les empreintes laissées
dans la roche témoignent du labeur des ouvriers. Dans
les wadi qui étaient empruntés par les caravanes de
chariots pour emporter colonnes et autres blocs extraits
des montagnes granitiques, on peut découvrir les ruines
d’une série d’anciens praesidium romains logés à fond
de vallée devant le relief escarpé.
Références / bibliographie
:
• Cartes Geodia plastifiées : Oases of Egypt &
Western Desert, Red Sea diving & safari map,
Sinai & Sharm El-Sheikh diving map,
• The Western Desert of Egypt, an Explorer’s
Handbook, Revised Edition (Cassandra Vivan,
American University in Cairo Press)
• The Red Land, The Illustrated Archaeology
of Egypt’s Eastern Desert (Steven E. Sidebotham, American University in Cairo Press)
• Guide to the exploration of Sinai (Alberto
Siliotti, American University in Cairo Press)
Enfin dans le Sinaï (si la situation politique et économique vient à s’améliorer…) vous pourrez faire
quelques jolies promenades à pieds ou excursions en
4x4. Comme dans le désert de l’Est, le paysage est plus
rocailleux. Il allie agréablement paysages de dunes et
de montagnes où les dégradés de couleurs sont magnifiques. Wadi Ghazala ou wadi disco, et au même
endroit les wadi au sud de la route de Sainte Catherine
sont de très belles vallées où vous pouvez rencontrer
des dromadaires seuls sous les acacias et découvrir
des inscriptions laissées sur la surface des rochers. A
découvrir à pieds, un peu plus au nord de ce secteur, de
très belles balades comme le colored canyon ou encore
le rainbow canyon (un peu plus a l’ouest). Faites-vous
guider par un bédouin qui saura adapter la balade à vos
capacités (adultes comme enfants) et vous présenter
sur le chemin quelques détails d’intérêt.
Que ce soit au rythme de discussions avec des amis
expérimentés, ou au gré des rencontres avec les guides
bédouins, vous découvrirez combien ce pays est riche :
il saura certainement agrémenter votre séjour et assouvir vos envies d’exploration.
Appréciez le désert et ses habitants, respectez-les, protégez-les !
Ne laissez que vos empreintes dans le sable… et ne
rapportez que de magnifiques photos, afin que tout
nouveau visiteur allant dans vos pas puisse bénéficier
d’aussi belles et agréables découvertes que vous.
Bonne route, et restez prudents !
SAQQARAH
par Doa NAGUIB
Que vous ayez déjà visité ou pas le merveilleux site de Saqarah, on ne peut que vous
conseiller d’y retourner pour admirer les 3
sites de nouveau accessible depuis 2012.
Le Serapeum a ré-ouvert au public en septembre 2012
après une fermeture pour restauration et consolidation de
deux décennies.
Le français Auguste Mariette, fondateur du premier service
d’antiquités égyptiennes, découvrit le serapeum en 1851.
Le géographe grec Strabon décrivait les environs du site
comme un paysage de dunes formées par l’accumulation
du sable. Ce témoignage permit à Auguste Mariette d’aboutir à sa découverte.
Il trouva d’abord un sphinx suivi d’une allée de centaines
de sphinx puis la statue du scribe du Louvre et une statue
du dieu nain Bès. Finalement, Mariette tomba sur l’entrée
murée des galeries souterraines où étaient enterrées les
momies des taureaux sacrés. Ces taureaux étaient vénérés à Memphis après avoir vécu une vie de cérémonies et
d’offrandes dans leur temple à Memphis.
L’entrée s’ouvre sur une longue galerie creusée dans
la roche contenant des niches et des stèles ainsi que 24
chambres contenant chacune un énorme sarcophage de
granite, vide et pesant environ 80 tonnes. Ils devaient abriter les momies d’Apis Dieu de la force.
L’année suivante il découvre d’autres galeries datant de
l’époque de Ramsès II (XVIII dynastie) où se trouvaient 28
momies d’Apis dans des sarcophages en bois.
Cette nécropole de taureaux sacrés remonte à l’époque
d’Aménophis III de la XVIII dynastie. Elle fut agrandie à l’époque de Ramsès II de la XIX dynastie avec 17
chambres (le petit souterrain). Les grands souterrains
datant de l’époque Psammétique et agrandis à plusieurs
reprises jusqu’à l’époque romaine, contiennent plus de
30 chambres. L’accès à ces chambres était muré après
l’enterrement du taureau. Sur ce mur on plaçait des stèles
30
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
dédicatoires qui commémoraient le nom
du roi sous le règne duquel le taureau était
né et l’année de son intronisation dans le
temple de Ptah à Memphis. La durée de
sa vie et le nom du roi sous le règne duquel cette cérémonie d’enterrement eut lieu étaient également indiqués.
Le mastaba de Mererouka fermé depuis 3 ans
Mererouka était un des vizirs du roi Teti de la VIe dynastie. Sa tombe se situe juste en face de la pyramide de son
maître pour avoir la chance de ressusciter sous le règne
du même pharaon. Ce mastaba déblayé en 1883 par Jean
De Morgan est le plus complexe des mastabas de l’ancien
empire. Il est composé de 32 chambres et se subdivise en
3 sépultures familiales : 17 chambres pour Mererouka, 4
pour son épouse et 4 pour leur fils ainsi que des pièces non
décorées. Les murs de ce mastaba sont décorés avec des
scènes détaillées de la vie luxueuse quotidienne de la bourgeoisie de l’Égypte antique et avec une des rares représentations du calendrier de 365 jours divisé en 3 saisons :
Récolte, Semence et Inondation.
Mastaba de PETAH-HOTEP fermé depuis 3 ans
Ce mastaba permet d’admirer les plus beaux bas-reliefs qui
nous soient parvenus de l’ancien Empire.
Découvert par Mariette durant la deuxième moitié du
19ème siècle, dédié à deux dignitaires de la Vème dynastie: Akhethotep et son fils Petah-Hotep.
Parmi les titres cités dans sa tombe, Petah-Hotep est le
Vizir, l’Inspecteur des Carreaux, le Premier après le Roi, le
Bâton du peuple, le Directeur de cour..... Il est aussi l’auteur de « l’enseignement de Petah-Hotep». C’est un des
célèbres récits de la littérature égyptienne ancienne traitant
de la justice, de l’art du débat, de l’indulgence et de l’humilité.
Parmi les reliefs très variés de cette tombe sont représentées des scènes de chasse d’animaux du désert, de vendange et de vinification, de musiciens jouant de la musique
accompagnés de chanteurs pour distraire ce haut fonctionnaire pendant sa toilette qui lui était faite.
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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DÉCOUVERTES GÉOLOGIQUES
par David CAVALIN
“Ce n’est que sable, aridité terrible, désert absolu” Hérodote
Pendant leurs vacances en Egypte, certains aiment se
prélasser des heures au soleil sur une plage de roches
granitiques decomposées par l’érosion. D’autres préfèrent
visiter des temples anciens en grès ou calcaire tandis que
les derniers se précipitent dans des musées regorgeant de
statues en marbre, basalte ou autre granite rose.
Appréciant comme tout un chacun ces activités, je ne
résiste cependant pas à l’appel de l’affleurement géologique
d’où sont issues les roches sus-citées. Et tant qu’à faire,
autant partager ma passion des cailloux avec ma moitiée
dont certaines questions permettent de mieux comprendre
l’histoire géologique de ce pays.
Parmi toutes ces interrogations, j’ai tenté au mieux de
répondre à trois d’entre elles:
Pourquoi le “Désert Blanc” est blanc et d’où vient-il?
Aussi appelé Désert Lybique, le Désert Blanc se situe
dans l’ouest de l’Egypte et fait parti plus généralement du
Sahara. Il tient son nom de sa composition, une partie assez
conséquente de ce désert étant couverte de calcaire de
couleur blanchâtre.
“Mais alors, d’où vient ce calcaire?”. Le calcaire se forme
sur le plancher océanique, dans l’eau donc. Il est composé
majoritairement de Carbonate de Calcium (CaCO3) et de
Carbonate de Magnésium (MgCO3). Le carbonate se forme
par précipitation des ions calcium extraits dans les océans
grâce à divers intervenants: micro-algues ou cyanobactéries
précipitant le carbonate pour former des structures appellées
“stromatolithes”; planctons accumulant le carbonate dans leur
“test” ou enveloppe minérale calcaire; animaux benthiques
(vivant près du fond) à coquilles calcaires type foraminifères,
mollusqes (j’entends bigorneau là?); animaux stationnaires
édifiant des bioconstructions à partir du carbonate se fixant
dans leur squelette (pensez à ça la prochaine fois que vous
nagez entre des coraux) . Les coquilles et tests calcaires
tombent au fond, se fractionnent, s’accumulent et se mèlent
aux constructions carbonatées (récifs, stromatolithes).
Des phénomènes dits “diagénétiques” (compaction
principalement) conduisent ensuite à la solidification et à la
formation de vastes étendues de roche calcaire.
Figure 1 – Limite de création (traits jaunes) des carbonates au
Crétace Supérieur, 90 Ma (millions d’années)
Généralement, ce genre de réponse m’amène une moue
dubitative qui lui fait regretter à elle d’avoir posé la question
et à moi ma reponse initiale.
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La prochaine fois que tu
admires les sculptures
de poule, lapin ou autre
champignon
dans
le
“Désert
Blanc”,
que
pourras-tu en déduire?
Pas mal de choses en
fait. Premièrement, que
la mer a envahi la région
à une periode donnée. Et oui, toute cette région était sous
les eaux. On peut aussi estimer la profondeur de la mer, le
climat et d’autres facteurs qui régnaient à cette époque et à
cet endroit.
En effet, les restes des petites bêtes qui se sont deposés
(carbonate de calcium) sont solubles dans de l’eau riche en
dioxyde de carbone (CO2). Plus Il y a de CO2, moins il y a
de dépôt. En partant du principe que la solubilité des gaz
augmente avec la pression, donc la profondeur et est plus
importante en eau froide, on peut en déduire que les calcaires
se forment principalement en eaux peu profondes et chaudes
(figure 1). On sait donc qu’à l’endroit où on contemple son
affleurement, on devait se trouver dans une zone riche en
organisme marin, peu profonde, dans un climat assez chaud
voire tropical, d’eau claire pour laisser passer la lumière du
soleil, avec des vagues permettant un brassage réduisant la
teneur en CO2 de l’eau et avec peu d’apport sédimentaire
venant des alentours qui couvrirait les dépôts calcaires
créés, donc peu d’érosion, d’où peu de relief proche. La mer
des Caraïbes serait un bon analogisme.
Pas mal de déduction avec un simple bout de caillou!
Pour aller encore plus loin: Vous êtes capables de différencier
au premier coup d’oeil calcite, aragonite et dolomite en
fonction de leur teneur en Calcium, en Magnésium et de
leur structure cristalline? Vous pourrez alors reconstituer
plus précisément les conditions physico-chimiques de
l’océan en question. Incollables sur les 275.000 espèces de
foraminifères référencés? La datation du dépôt calcaire est
à vous.
Pourquoi le “Désert Noir” est noir et d’où vient-il?
Sur la même route que le Désert Blanc, un peu plus au nord,
se trouve le Désert Noir. Une assomption simple en géologie
lie le noir au volcanisme, la couleur du basalte. C’est le cas ici.
Mais pourquoi du volcanisme juste ici et pas partout ailleurs?
La question mérite d’être posée tant la réponse ne saute
pas aux yeux du premier géologue venu, moi compris. En
se plaçant au sommet d’une des nombreuses collines
coniques, la réponse peut commencer à se dessiner. L’oasis
de Bahariya est une dépression naturelle de forme ovale
entièrement entourée d’escarpements. Cette excavation
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
d’une centaine de kilomètres de long sur une quarantaine de
large est orientée NE-SO et fait partie de l’arc de déformation
Syrien (“Syrian Arc Fold System”, figure 2). Ce système de
déformation en forme de S part de Farafra dans l’oasis de
Bahariya pour se prolonger vers le Sinaï avant de remonter
vers la partie centrale de la Syrie.
Figure 2 – Tectonique des plaques à l’échelle régionale et arc de
déformation Syrien (en rouge)
Cet axe tectonique complexe s’est formé au cours de
l’histoire géologique de la région (figure 3). Son histoire
commence à la naissance de l’océan Téthys s’étalant
entre le super-continent
Gondwana:
Amérique
du sud, Afrique, Inde,
Australie et Antarctique,
et
le
super-continent
Laurasia: Amérique du
nord, Europe et Asie, et les
mouvements d’extension
générés (création de failles
et d’effondrement de blocs entre elles) jusqu’à la fermeture
de l’océan Téthys et les mouvements de compressions
induits (ré-activation des failles).
Figure 3 – Mouvement des super-continents Gondwana et Laurasia
au cours des temps géologiques (Stampfli et Borel, 2004)
La création de ces failles au cours des temps géologiques
combinée à l’ouverture de la Mer Rouge (rifting ou
écartement entre les plaques Afrique et Arabe) entre
l’Eocène et l’Oligocène, il y a environ 30 millions d’années,
conduisent aux intrusions basaltiques observées au sommet
des formations de Bahariya.
des temps géologiques montre cette transition s’étalant sur
plusieurs millions d’années.
Mais si les baleines n’ont pas parcouru plusieurs centaines
de kilomètres depuis les côtes de la Méditerranée pour venir
s’échouer et se fossiliser au milieu du désert, il faut donc
amener la mer jusqu’ici. Les roches de cette vallée creusée
par l’érosion éolienne et fluviatile sont toutes datées du
Tertiaire entre l’Eocène moyen et l’Eocène supérieur (environ
40 à 37 millions d’années). A cette époque, l’océan Téthys,
dont nous avons parlé précédemment, descend plus au sud
que ne le fait la Méditerranée actuelle (figure 4).
Figure 4 – Position et recouvrement marin de l’Afrique du Nord à
l’Eocène
Plusieurs
intervalles
chauds
se
succèdent
au
cours
de l’Eocène aboutissant à la fonte totale des glaces
continentales et des pôles. Aux alentours de l’Eocène
moyen (40 Ma), un optimum climatique est atteint qui
déboucha sur une augmentation globale du niveau des
océans. L’estimation de ce relèvement est difficile tant il est
compliqué de quantifier les variations eustatiques à partir
de la mesure de l’empiètement continental. En étudiant les
variations eustatiques (plus profond, moins profond) et en
définissant une courbe hypsométrique (histogramme de
répartition des altitudes), on peut tenter d’estimer où se
trouvait la ligne côtière à une époque donnée ainsi que la
profondeur de l’océan à un endroit donné. On peut donc
en déduire quelle partie des continents était émergée ou
immergée au cours des temps géologiques. Plus la pente
au-dessus du niveau de la mer est douce (figure 5), plus
le territoire est facilement inondable en cas d’une montée
des eaux, par exemple, le Bengladesh qui a une courbe très
plate est donc facilement inondable. Dans notre cas, l’océan
devait être entre 50 et 100m au-dessus du niveau actuel.
Figure 5 – Courbe
hypsometrique de la
surface de la Terre,
d’apres
Krummel
(1897)
Morale de l’histoire: si on vous demande pourquoi les
cailloux sont noirs, répondez qu’ils ont brûlé ou fuyez. Ca
vous évitera de revoir 300 millions d’années d’évolution des
plaques tectoniques.
Pourquoi y a-t-il des baleines dans le désert du Fayoum?
Quelques mois ayant passé et les réponses ci-dessus vite
oubliées, nous voilà au Fayoum et plus précisément au
désert des baleines (Wadi al-hitan). “Mais pourquoi il y a
des baleines au milieu du désert?” ourdis-je. “Elles n’avaient
pas de pattes pour venir jusqu’ici”, s’écria Annie (les noms
ont été intentionnellement changés pour conserver la
dignité des personnes concernées). Elles n’ont pas marché
jusqu’ici mais une partie des fossiles mis à jour témoigne
du passage d’un milieu terrestre à un milieu marin d’une
des premières formes de baleine, l’Archéocète, il y a
environ 40Ma. La présence de pattes arrières et avants
sur les espèces les plus anciennes disparaissant au cours
Si l’envie vous
prend d’en savoir
un peu plus, il
existe de très bons
livres traitant de domaine particulier de la géologie tant en
français qu’en anglais : sédimentologie, géologie structurale,
tectonique des plaques, géomorphologie…Une simple
recherche sur Wikipedia sur un des termes mentionnés peut
vous conduire à des heures de lecture en parcourant les
liens dans les articles. Pour ceux qui aimeraient comprendre
la géologie d’autres sites en Egypte, A traveler’s guide to
the geology of Egypt, Bonnie M. Sampsell, The American
University in Cairo press, est un bon départ.
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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Week-end
à Bucarest
par Patricia O.
A 2h 45 du Caire avec un vol direct, il y a taurant Carul cu bere qui est un édifice néo-gothique
dont l’intérieur est fait de peintures murales, de vitraux
Bucarest en Roumanie…
En arrivant au petit matin à Bucarest, la journée entière s’offre à vous pour visiter cette ville méconnue…
Après 20 minutes de route vous voilà déjà dans le
centre- ville.
La capitale de la Roumanie ne laisse pas indifférent.
Autrefois appelée « Le petit Paris », Bucarest est
une belle ville, dont les avenues monumentales sont
ponctuées de beaux parcs et ruelles étonnantes. La
cité pratique le mélange des genres : l’architecture Art
nouveau, Bauhaus, faux baroque ou néoclassique,
laissant parfois la place à l’époque Ceauşescu.
Le monument à visiter est bien sûr le palais Ceausescu, ou, palais du peuple, maintenant appelé le Palais
du Parlement. C’est l’un des rares édifices visibles depuis la Lune ! Le Palais du Parlement laisse le souffle
court. Sa symétrie parfaite donne le vertige. Chargé
d’histoire, le Palais du Parlement a été construit sous
la dictature de Nicolae Ceausescu. Ce dernier l’avait
nommé Maison du Peuple et cette appellation, bien
qu’ironique, est toujours utilisée par les Roumains qui
ont connu cette époque.
Il s’agit du deuxième plus grand bâtiment du monde
après le pentagone.
Après cette visite, où tout est dans la démesure, faisons un petit tour vers l’Athénée, lieu où se déroulent
les plus grands évènements culturels de la capitale
roumaine. Le somptueux bâtiment vaut le coup d’être
visité en entier et, dans la mesure du possible, allez
assister à une représentation ! Les décors intérieurs
sont exceptionnels. Tous les 2 ans, le festival George
Enescu a lieu dans ses murs. C’est le plus important
festival de musique classique. Le prochain aura lieu du
1 au 23 septembre 2013.
Et pour finir la journée, un tour par le quartier de Lipscani, vaste quartier le plus branché de Bucarest, qui
n’a rien à envier à Paris ou à Saint Tropez … Bars et
restaurants sont ici très nombreux, à la pointe des
tendances de la mode, la musique, la décoration…
Dans ce quartier se trouvent les églises Stravropoleos
et Doamnei , le passage Macca-Vilacrosse, le res-
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LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
et de boiseries qui ne pourront que vous émerveiller. A
voir aussi La Curtea Veche (XV) et l’auberge Hanul lui
Manuc datant de 1808.
Après cette journée très dense, retour à l’hôtel. Ces
derniers sont très nombreux maintenant, allant de l’auberge de jeunesse, aux hôtels très luxueux. Les enseignes sont les mêmes que dans d’autres villes d’Europe, choisissez de préférence un hôtel en centre-ville,
ou plus agréable un hôtel proche des parcs.
Le lendemain, après une promenade dans le parc
Herastrau, et peut être même une balade sur le lac,
je vous conseille le « musée du village », surtout si
vous êtes avec des enfants… Ce musée a été créé
au milieu des années trente. Il fut l’un des premiers du
genre dans le monde. On peut y admirer près de 300
bâtisses rénovées dans les années 2000. Vous pouvez y admirer des maisons, des ateliers, des églises
de diverses régions de Roumanie. Le grandiose portail en bois, entièrement sculpté, vous invite à ouvrir
grands les yeux tant il y a de curiosités dans ce musée.
Toutes ces maisons ont été déplacées pour permettre
au musée d’être complet. Les églises en bois du Maramures s’y trouvent aussi, au milieu des habitations.
Chaque région à son architecture traditionnelle, mais
aussi ses coutumes, ses costumes, son folklore. Si
vous visitez le musée à la fin du mois de juillet, vous
aurez peut-être la chance d’assister à un spectacle,
avec musiciens et danseurs traditionnels. Un véritable
retour dans le temps.
Après avoir découvert l’ensemble des constructions
du pays, je vous conseille un passage dans la boutique du musée, qui propose un large choix des produits artisanaux comme les œufs peints à la main, les
peintures naïves et les blouses brodées main…
S’il vous reste encore un peu d’énergie, visitez le
musée d’art moderne qui est installé dans l’ancien
palais royal, inauguré en 1935. La visite du musée
prend 2 bonnes heures.
Avant le retour à l’aéroport, un dernier passage devant
l’arc de triomphe, le même qu’à Paris en légèrement
plus petit.
Après 2 jours dans un bol de verdure, vous revoilà
dans un pays de sable…
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LA JORDANIE
Comment y aller ?
Le plus facile : par air
2 compagnies aériennes desservent Amman :
Egyptair avec 3 vols par jour et Royal Jordanian
(www.rj.com).
Certains le faisaient par la route en passant par
Taba puis traversaient en bateau jusqu’à Aqaba
mais c’est déconseillé en ce moment …
par Sophie D.
Quelques infos pratiques :
-En tant que Français, vous pouvez faire votre visa
(20 JOD) à l’arrivée à l’aéroport d’Amman. Ils acceptent les cartes visa, sinon vous trouverez des
distributeurs automatiques,
- 1 euro =0,95 JOD (Dinar Jordanien)
Attention la vie est plus chère en Jordanie qu’en
Egypte!
- en général, il y a une heure de décalage horaire
A une heure trente du Caire
Possibilité d’itinéraire sur 3 jours :
Jour 1 AMMAN – PETRA : arrivée fin de matinée a Amman,
départ direct pour Petra (environ 3-4 heures de « bonne »
route).
Possibilité de commencer la visite en arrivant (se renseigner
des horaires de fermeture en fonction de la saison). Certains
soirs des visites de nuit à la bougie sont organisées.
Tarifs pour visiter Petra 1jour =50JOD et 2jours =55JOD
Nous étions au Movenpick : fabuleux, à 3mn de l’entrée du
site, accueil super, terrasse avec vue sur la ville.
Jour 2 PETRA : se lever tôt pour être les premiers à l’ouverture sur le site et avoir l’impression que vous êtes de véritables Indiana Jones au fond de ces gorges…, car après,
des bus entiers de touristes se déversent et le charme est
rompu.
Possibilité de marcher ou de prendre un cheval à l’entrée du
site, sur environ 800m (le prix de la balade est compris avec
le ticket, enfin normalement …), cela se fait sans problème
à pied.
La visite de Petra vous prendra une bonne partie de la
journée, vous pouvez avoir recours aux ânes pour les sites
les plus éloignés tels que le Monastère.
Au retour, vous pourrez reprendre des photos des plus
beaux monuments car la luminosité est plus jolie vers midi.
MER MORTE : prévoir 3 ou 4 heures de route de montagne.
Profiter d’un bain dans cette mer exceptionnelle, n’oubliez
pas de vous enduire de boue (en général, les hôtels vous la
fournissent à l’entrée de la « plage »), puis laissez sécher au
soleil et « plongez vous» dans la mer pour vous rincer. Mais
attention aux yeux qui piquent !
Hôtel Movenpick : somptueux, les pieds dans l’eau.
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Jour 3
MONT NEBO (avec sa vue magnifique sur la mer morte, le
Jourdain, l’oasis de Jéricho ... quelques souvenirs de nos
années de caté… ).
MADABA (l’Eglise St Georges et sa carte de la Palestine, le
parc archéologique et ses mosaïques)
JERASH : magnifique cité romaine prévoir 2-3 heures au
maximum de visite.
Compter environ une heure pour atteindre l’aéroport d’Amman.
Si vous avez un ou deux jours supplémentaires,
vous pouvez en profiter, soit pour passer un peu plus de
temps à vous détendre à l’hôtel sur la mer morte, soit pour
faire un tour dans le Wadi Rum les amoureux du désert , soit
faire un peu de plongée à Aqaba.
Dernier petit conseil :
Pour nous faciliter la tâche et perdre moins de temps …,
nous avons eu recours à un chauffeur. Pas de chance, il
venait de passer 10 ans en Egypte et conduisait « local » …
Notre conseil si vous voulez être libre : louez une voiture !
Les routes sont plutôt bonnes et les jordaniens prudents.
Et si vous ne voulez pas lire une carte routière ou des panneaux, voici les coordonnées d’une société qui est supposée
être sérieuse : Mohamed Madi email : [email protected] (compter environ 450$ pour 3 jours de location de
voiture avec chauffeur). Bien lui préciser que vous habitez
au Caire.
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CHYPRE
par Sophie M.
Cher Papi, Chère Mamie,
Pour les vacances de l’Eid, début novembre, nous sommes allés à Chypre.
Maman n’avait pas l’air trop contente au départ, mais après une semaine
à Paphos… elle ne voulait plus rentrer au Caire !
Moi aussi j’ai bien aimé…
Après une heure de vol, nous avons atterri à Larnaca. C’était un peu la
galère pour trouver notre voiture de location, aussi, Papa a dit que « Avis,
c’est fini », la prochaine fois on louera chez Europcar.
Papa avait aussi loué une maison, dans un petit village de montagne. C’était
très joli, avec une belle terrasse et une grande piscine mais dedans, bof,
bof… Alors, tu connais Maman, dès qu’elle est rentrée, elle a tout regardé
sur internet et elle a trouvé des super chouettes villas, les pieds dans l’eau,
avec piscine… pour le même prix !
Le premier jour, nous sommes allés nous promener dans Paphos. On a
d’abord marché sur le port… Papa regardait les bateaux, Maman les boutiques et moi ? je rêvais d’une glace… Mais Papa
a dit, la culture d’abord ! Alors nous sommes allés visiter les villas romaines de Dionysos, de Aion et de Thésée. Bon,
évidemment, comme elles sont très, très vieilles, il ne reste plus de murs… par contre, il y a plein de mosaïques par terre et
c’est super beau. C’est un peu comme des tableaux, dessinés avec des milliers de petits cailloux de couleurs différentes…
Astérix a raison… ils sont forts ces Romains !
Mais moi je dis, la culture ça creuse, alors on est allé déjeuner face à la mer, à St George: petits poissons et poulpes
grillés… miam !
Le lendemain, Papa a voulu nous faire découvrir le massif du Troodos. Premier arrêt : le monastère de Chrysoroyiatissa.
Pendant qu’on regardait les fresques… Papa goûtait le vin, produit par les moines sur place ! On a fait un long tour toute
la journée : forêt de cèdres, monastères, chapelles… Moi, ce que j’ai préféré, c’est le village de Kakopetria et celui d’Omodos. On a fait aussi une ballade au col du Troodos, mais vous savez qu’en hiver on peut même faire du ski ?
Le troisième jour, il faisait vraiment chaud… et on a décidé qu’il était temps d’aller se baigner… plutôt que d’aller à Coral
Bay, où sont tous les hôtels et les touristes, nous avons roulé un peu vers le Nord et nous nous sommes arrêtés à Latchi,
près de Polis. Whaou… la plage était super grande, il n’y avait personne
et la mer était… chaude ! Papa avait encore apporté sa combi pour
rien ! On a nagé, on a joué dans les rochers et à l’heure du déjeuner,
pfft… même pas besoin de s’habiller… il y avait une taverne à deux pas
et ça sentait drôlement bon ! D’ailleurs papa a décrété que ce serait
notre cantine jusqu’à la fin du séjour ! Ce qui est bien, c’est qu’après le
repas, il y a un petit chemin pour aller jusqu’au port, où on pouvait louer
des bateaux, des surfs… ou bien manger une glace !
Les parents, ils ont tellement aimé, qu’on est retourné tous les jours se
baigner là… Et vous savez qu’Aphrodite, la déesse de l’amour, venait se
baigner par là, elle aussi ? On est allé voir sa « piscine » naturelle, sur
la péninsule de l’Akamas et on en a profité pour faire une très grande
balade jusqu’à la tour de la reine. De là haut, on voit toute la côte… et je soupçonne Maman d’avoir repéré notre prochaine
villa à ce moment là !
Et voilà, la semaine est passée trop vite, alors avant de reprendre l’avion on est allé vite faire le plein de bonnes choses à
Carrefour : charcuterie, fromage, gâteaux, pain… et du vin des moines !
Moi j’ai hâte d’y retourner…
Et vous ? ça vous tente ?
S.ophie
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persans recouvrant le pont du boutre décoré
de rubans colorés. Vous découvrirez les villages isolés au fond des anses dont certains
sont accessibles uniquement par bateau.
Vous plongerez dans les eaux calmes du lagon pour faire du snorkling, et avec un peu de
chance les dauphins seront au rendez vous…
Vous découvrirez l’île Télégraphe - Jazirat
al Maqlab où les ruines de la station télégraphique installée par les Anglais fin du 19ème
siècle témoignent du premier câble sousmarin permettant d’acheminer les messages
entre Karachi et Londres.
A la découverte du sultanat d’Oman
par Françoise MICHEL
Ouest de l’iran), l’anglais, le Portugais et l’Hindi et des mots
locaux.
« Trait d’union entre l’Inde et l’Afrique, l’Oman est
un pays montagneux entouré de sable et d’eau:
éclats d’azurs de l’Océan Indien sous le soleil
d’Arabie, variations d’émeraude dans la fraîcheur
des wadis, ces oueds qui irriguent les luxuriantes
palmeraies... la magie opère à chaque instant. Le
désert y est inexpugnable, ponctué de djebels escarpés et de dunes rouges et blondes.
D’une nature probablement la plus variée de la
péninsule Arabique, l’Oman offre un contraste saisissant entre montagnes, plaines côtières et déserts.»
Découvrir ce pays au fur à mesure de ses excursions, c’est ce que nous propose Françoise récemment installée aux Emirats Arabes Unis après 3
ans passés à Maadi.
1er volet - Etonnants fjords de Musandam
Le nord de la péninsule arabique est un must que tout voyageur dans la région doit avoir dans sa liste des sites incontournables.
Musandam est une enclave du sultanat d’Oman au nordest des Emirats Arabes Unis (EAU). La péninsule d’environ 3.000 Km2 borde le détroit d’Ormuz qui marque la limite
entre le Golfe Persique et l’Océan Indien. Son emplacement
lui confère une position stratégique de contrôle du détroit
partagé avec l’Iran situé à 45 km.
Amateurs de nature vous allez être comblés…
Les géologues du monde entier rêvent de venir découvrir
l’Oman. Enfouie sous la mer il y a des millions d’années, la
région s’est soulevée quand les plaques tectoniques arabique et eurasienne sont entrées en collision. C’est ainsi que
se sont formées des montagnes de part et d’autre du Golfe
arabique : Zagros en Iran et falaises escarpées de Musandan à Oman. Les ophiolites, roches sombres et typiques
de la croûte océanique des montagnes Hajar forment une
40
véritable colonne vertébrale de 640 km du Nord Est au Sud
Ouest. Jabal Harim « la montagne des femmes » domine la
péninsule à 2.087 m d’altitude et plonge vertigineusement
dans la mer. Couches rocheuses plissées en tous sens témoignent de l’activité géologique intense de la région.
Son surnom de « Norvège de l’Arabie », Musandam le doit
à ses paysages particuliers de falaises déchiquetées et
abruptes plongeant dans la mer, ses fjords (khawrs) et ses
lagons. La côte regorge d’une myriade d’îles plus ou moins
accessibles en bateau.
Paradis des plongeurs, les fonds marins avec des récifs de
coraux abondent d’une grande variété d’espèces marines
avec des poissons tropicaux, des tortues, des dauphins, des
requins et parfois même des baleines.
Un accueil authentique
Après avoir séjourné quelques jours dans le pays, vous serez touchés par l’hospitalité Omanaise. Les Omanais vous
accueillent avec un large sourire et une authentique générosité, que ce soit pour vous guider, vous offrir un café ou des
dates de leur palmeraie.
Tout en étant tolérants et ouverts aux influences extérieures,
ils sont aussi très respectueux de leur histoire et de leurs
traditions. Ceci est particulièrement vrai dans la péninsule
de Musandam dont les habitants appartiennent à la tribu des
Shihu. Pour certains, ce sont les habitants d’origine de la
péninsule arabique qui auraient été conduits par des conflits
tribaux dans cette partie éloignée et escarpée. Pour d’autres,
ce sont des descendants de Bildad le Shuhite qui, selon la
Bible, a réconforté Job dans ses malheurs. Quelle que soit la
vérité, ils ont évolué avec un caractère bien particulier et sont
reconnus comme résilients et ingénieux.
Le jirz que portent les hommes est un symbole de leur différence. Cet outil datant de l ‘âge de bronze est un manche
en bois d’environ un mètre de long surmonté d’une sorte de
hache en acier savamment gravé avec des motifs de laiton.
Curiosité linguistique : dans le village isolé de Kumzar au
nord de Musandam, la langue parlée est le Kumzari. Ce
dialecte combine des mots d’arabe avec du Farsi (du Sud-
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
Khasab
Construite au début du 17ème siècle par les portugais naviguant dans le détroit, Khasab la capitale du gouvernorat de
Musandam, avec son port de pêche et son fort dominant
la côte a su préserver une certaine authenticité. Pour qui
arrive des EAU, il est surprenant de penser que la ville de
Dubaï avec ses gratte-ciels démesurés n’est qu’à quelques
centaines de km.
Etonnant aussi d’observer les va-et-vient quasi incessant
des barques iraniennes aux moteurs puissants entre le port
de Bandare Abbas, le port iranien de l’autre côté du détroit
d’Ormuz. Une prouesse quotidienne pour éviter les gardecôtes iraniens et naviguer dans le détroit quand on songe
au trafic des navires et des pétroliers. Des troupeaux de
moutons et de chèvres traversent le détroit, en particulier
pendant l’Aïd, pour être expédiés par camions aux Émirats
Arabes Unis et en Arabie Saoudite.
Croisière dans les fjords en dhow ou boutre, le bateau traditionnel omanais
Un des meilleurs moyens pour apprécier la beauté des paysages est de découvrir Musandam par la mer. La croisière
en boutre dans les fjords est une expérience mémorable.
Ces bateaux traditionnels sont construits en teck imputrescible dans des petits chantiers navals attenants au port.
Une escapade d’une demi-journée ou d’une journée vous
permet d’explorer la côte autour de Khasab. Vous pourrez
savourer le paysage allongés sur les coussins et les tapis
Se rendre à Musandam depuis Mascat
Par air : ligne régulière deux fois par semaine à partir de
Muscat - vol d’une heure avec des vues magnifiques sur
les reliefs de la péninsule
Par route : 350 km de Mascat à Dabba sur une route à 2
voies, et 150 km de piste de Dabba à Khasab.
Un visa est nécessaire pour traverser les EAU.
Off-Road et randonnées
Musandam c’est aussi le plaisir de l’off-road
avec de nombreuses pistes accessibles de
préférence en 4x4. La seule plage accessible
en voiture dans les fjords, Khor Najd, offre un panorama
magique, en particulier au lever et coucher de soleil avec
sa baie turquoise.
Avis aux randonneurs ! Vous serez comblés par la diversité
des paysages.
Le plateau environnant de Sayh au pied du Jebel Harim,
avec ses champs d’amandiers, de mangues et de dates - la
terre étant très fertile - est étonnamment vert au printemps
après les pluies hivernales. La forêt de vieux acacias où
broutent des chèvres et se baladent des dromadaires, dans
un parfum d’herbes et de fleurs sauvages est un véritable
régal pour la vue et l’odorat. Plus loin des grottes avec des
entrées étroites sont toujours utilisées comme habitat d’hiver. Des sites archéologiques abondent aussi à l’intérieur
des terres.
La piste qui serpente entre Khasab et Daba au sud, offre
des paysages avec des vues spectaculaires sur les contreforts des montagnes et des wadis. Ici, le moindre lopin de
terre est utilisé pour la culture et la moindre goutte d’eau
précieusement dirigée pour l’irrigation.
Vous pourrez camper sur les plages le long de la côte ou en
altitude (ce qui est particulièrement agréable en été où les
températures sont plus fraiches que sur la côte).
Guides Off road :
Off-Road in the sultanate of Oman – Jenny Walker &
Sam Owen – Arabian Heritage Guides
Oman off-Road – 26 adventurous routes – Explorer
Sur la langue Kumzari :http://www.thenational.ae/lifestyle/why-the-kumzari-tongue-consists-of-ancient-wordswith-a-future#ixzz2K77nclf5
Sur le cable atlantique et l’île télégraphe : http://atlanticcable.com/CableCos/TelegraphIsland/index.htm
Pour en savoir plus :
Ministère du tourisme du sultanat d’Oman : www.omantourism.gov.om
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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ISTANBUL
par Marie Boutigny
S’il me fallait trouver un qualificatif
pour vous convaincre d’aller visiter
Istanbul, je n’aurais aucune difficulté !
Magnifique, magique, voire envoûtante ...
À la croisée de l’Orient et de l’Europe,
Istanbul est une ville à ne pas manquer.
Une fois débarrassé de la corvée du passage des
douanes où l’attente peut battre des records, une fois
les bagages récupérés, il ne vous reste plus qu’à monter
dans le taxi de votre choix, sauf si vous avez opté pour la
berline proposée par les hôtels !
Pour l’hôtel, nous avions choisi le quartier de
Sultanahmet, dans la rue Akbiyik Caddesi, où vous
trouverez quantité d’hôtels, de toutes catégories.
Les hôtels de cette rue sont étroits et « tout en hauteur » avec
restaurant en rez-de-chaussée et quelque fois en terrasse.
Certains hôtels vous proposent même une ristourne
de 10% si vous payez votre séjour en liquide !
Nous avons séjourné à l’hôtel Best Western Acropol,
avec une chambre au dernier étage,
ce qui nous a permis d’avoir d’un côté la vue
sur la mer de Marmara et de l’autre sur la
mosquée bleue et sur Sainte- Sophie. Magique !
Une fois bien installés dans votre hôtel, vous voilà
prêts à visiter cette ville somptueuse. Un conseil,
munissez vous de bonnes chaussures, parce que
vous allez beaucoup marcher et piétiner dans les files
d’attente surtout si vous y allez pour un week-end.
Pour débuter et parce que vous êtes juste à côté, vous
pourrez aller visiter la grande Mosquée Bleue (attention
vérifier les horaires d’ouverture). En face, séparée
par une immense esplanade, vous trouverez l’entrée
de Sainte-Sophie, ma préférée, sublime, qui vous
laisse sans voix dès votre entrée, mais je ne vous en
dis pas plus, il ne faudrait pas vous en gâcher l’effet !
Près de Sainte-Sophie, en traversant la rue, vous vous
trouvez juste à l’entrée de la Citerne. Vérifiez, là encore,
les horaires car ils diffèrent de ceux donnés dans les
guides. Le lieu est étonnant et surprenant.
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LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
Vous trouverez également
dans ce quartier, le souk
des anciennes écuries,
qui ne ressemble en rien
au souk égyptien, rues et boutiques propres. Mais
attention, le marchandage n’a pas droit de citée!!!
Vous
serez
d’ailleurs
sûrement
surpris
du
prix
des
objets
typiques
turcs
assez
onéreux
comparés
à
l’artisanat
égyptien.
Si vous utilisez le guide «Voir» de chez Hachette, qui
divise la ville en quartiers, vous découvrirez au cours de
vos balades, le grand souk de la ville dans le quartier du
Bazar et le souk aux épices surnommé le bazar égyptien!
Mais si je n’avais qu’une visite à vous conseiller, ce
serait le palais de Topkapi dans le quartier de la pointe
du sérail. Prendre le billet avec accès au Harem : visite
époustouflante, là encore je n’en dirais pas plus .....
Mais changeons de quartier. Si vous allez à pied vers le
quartier de Beyoglu, après avoir traversé le pont, vous
trouverez, sur votre gauche, le marché aux poissons,
où vous dégusterez d’excellents kebabs de poissons
frais grillés.
Continuez votre promenade, jusqu’à la fameuse tour
Galata, d’où vous pourrez avoir une vue à 360° sur la
ville et de faire ainsi de très belles photos. Sans oublier
le musée des Derviches, les rues commerçantes très
occidentalisées etc.....
Et si la fatigue vous gagne, n’hésitez pas à
faire une croisière sur le Bosphore, un nombre
impressionnant
de
bateaux
vous
proposeront
toutes sortes de croisière sur ce magnifique fleuve.
Alors si vous aimez le charme de l’Orient, sa douceur
de vivre, l’agréable sensation d’être au carrefour de
deux mondes, allez à Istanbul, vous serez dépaysés,
charmés et n’aurez qu’une envie… y retourner !
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vos enfants en toute sécurité et en profitez pour faire votre
shopping. A noter, un superbe cinéma, qui propose une
grande variété de films récents en anglais, et en français
parfois.
Vie Culturelle :
-Plusieurs expos, théâtres, concerts, conférences, Musée
Robert Mouawad , Musée du Diamantaire…, Pour ceci,
se référer à l’agenda culturel qui parait tous les mois sur
le site du CCF .
Shopping :
Plusieurs endroits tels que l’ABC Mall , Le souk Beyrouth
et les fameux Magasin Aishti pour ceux qui aiment les
grandes marques, les créateurs connus ou moins connus.
Beyrouth
par Latifa
A peine une heure du Caire et pourtant si
loin; un vrai voyage dans le temps. Après
une année passée là-bas, j’aimerais
partager avec vous mes expériences,
mes sentiments, les endroits à visiter,
mes bonnes adresses, mes déceptions
etc.…..
Pour beaucoup d’entre vous, Beyrouth est synonyme de Night Life ………..et bien c’est VRAI !!!!!!!!!
En un an passé là-bas, nous ne sommes jamais sortis deux fois dans le même endroit, tellement le choix
y est varié. Parmi les plus fameux, je vous conseille :
-Music-Hall : un show non-stop dans un ancien Cinéma transformé en théâtre cabaret en plein centreville. Unique en son genre ! Un défilé d’artistes de
tous styles : salsa, musique classique orientale, poprock, jazz etc. …. Ne pas oublier de réserver bien
en avance 009613807555, vous pouvez également
y dîner.
-Skybar, White, Iris sont des boites de nuit en plein
air (sur les toits d’immeubles) avec vue sur mer ;
show le weekend, ouverts en saison estivale (avril
à octobre).
Et plein d’autres mais il me faudrait une vie pour tous
les citer.
Perdez-vous dans l’un de ces coins et profitez-en !
Les incontournables à visiter:
Les caves du Château Ksara et du Château Kefraya connues pour leur vin mais aussi leur Arak.
La station de ski de Faraya, le « Courchevel Libannais », si vous y êtes en hiver et que vous
aimez skier.
Voici un exemple d’endroit où mes enfants aimaient aller:
-Le Biel (sur la corniche de Beyrouth) : possibilité de faire
du vélo, de la trottinette, du roller sur le front de mer dans
un endroit spécifiquement adapté (location de vélos de
toutes tailles sur place).
-La place de l’étoile à down-town : place très fréquentée le
weekend par les familles, toutes les rues y sont piétonnes.
- Le club pour enfants de l’hôtel Mövenpick.
- La Corniche « Raouché » et son fameux Rocher.
- Spectacle de Marionnettes et Musée de la science au
souk Beyrouth.
- Le « Jungle Kids » à l’ABC Mall, où vous pouvez laisser
Le Liban continue de cicatriser ses plaies après une guerre
civile de près de 15 ans, qui a très fortement divisé le pays
en factions confessionnelles. On ressent, de ce fait, un
certain communautarisme. Mais dans le même temps, les
Libanais restent très accueillants, avec un sens très prononcé pour la fête, quelle que soit la situation régionale.
Et comme on dit si bien au Liban : « Que le Coq chante
ou non, le jour se lève quand même !!! ».
KILIMANJARO
Les Grottes de Jeita, composées de grottes karstiques. Située à 18 km au nord de Beyrouth, ces
grottes, faites de calcaire, sont fascinantes !!!
par Valérie G.
Harrisa, La colline sainte des chrétiens du Liban,
à 25 km au nord de Beyrouth avec sa statue
monumentale de la Sainte Vierge, visible à des
kilomètres. Je vous conseille d’aller en voiture
jusqu’à Jounieh et de prendre le téléphérique
pour y contempler une vue spectaculaire depuis
la terrasse.
Les Restaurants :
-Libanais : restaurant ABDELAWAB, FALAMENKI
(très vieille maison arabe en plein cœur d’Achrafieh
entourée d’un joli patio) ; KARAM ……
-Poissons : restaurant la Plage sur la corniche ; Karam el Bahar sur la nouvelle marina Zeytouna Bay ;
et l’incontournable Chez Pépé à Byblos, pour une
découverte inédite de Mezze à base de fruits de mer.
Et bien évidemment vous trouverez une grande
variété de restaurants proposant de la cuisine internationale : « YASMINE » pour la cuisine indienne,
« Le Coquelet » pour découvrir un vrai bistrot français, « Chez Sophie » pour une cuisine fusion entre
cuisine Italienne et cuisine Française, « Le petit
Gris » qui est un tout petit bistrot qui sert de délicieux escargots bourguignons et dont j’ai adoré la
déco, « Resto Chez Momo ‘s » cuisine Marocaine
extrêmement fine, et pour les adeptes de la viande :
le « CROMAGNON » à Zeytouna Bay……. Encore
une fois, la liste est longue et ceux-ci sont mes préférés, que je recommande vivement !!!
La rue Gemmeyzé à Achrafieh, Hamra Street
dans le quartier Hamra, et même le souk Beyrouth
regorgent également de restos, de pubs, de cafés.
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Activités Enfants :
L’impressionnante et imposante mosquée Muhammad Al Amin, dans le centre de Beyrouth. Elle
est également appelée « Rafic Hariri », à l’origine
du projet. D’ailleurs, un mausolée dédié à Rafic
Hariri est juxtaposé à la mosquée sur la place des
Martyrs.
Byblos, appelée aussi Jbeil, l’une des plus anciennes villes du monde habitée de manière
continue depuis 7000 ans. Magnifique village de
pêcheurs plein de charme, authentique… je dirais
même inoubliable.
Baalbek, un des plus sites gréco-romains, situé à
l’Est, sur la plaine de la Bekaa, à proximité de la
frontière syrienne. L’accès y est aujourd’hui fortement déconseillé pour raisons sécuritaires.
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
Hakuna matata (pas de
soucis) !
Une flore un peu
étrange
Vous aimez l’Afrique ? Vous aimer les challenges physiques et psychiques ? Escalader
le Kilimandjaro est fait pour vous !!
A quelques heures de vol du Caire, je vous garantis une expérience forte et unique où dépasser/repousser vos limites
deviendra un leitmotiv. A découvrir en couple ou en groupe,
profitez également de ce moment pour rencontrer quelques
uns des animaux les plus fascinants du continent africain
tels que lions, éléphants, girafes, etc. dans un des parcs
naturels entourant le Kilimandjaro. N’attendez plus l’aventure, vivez-la !
A savoir :
L’altitude est à 5895 mètres, il y a 6 routes différentes pour
atteindre le sommet, la route Machame par exemple dure 6
à 7 jours.
Marcher, porter, garder le
sourire !
L’un des plus beau jour
de votre vie ! Car il est
unique.
Les vols :
Vous pouvez prendre un vol Le Caire/Nairobi et Nairobi/Kilimandjaro mais il y a également des vols directs (voir avec
votre agence de voyage).
Le prix :
Très variable selon vos besoins car si vous devez acheter
tout le matériel cela demande un budget assez important et
après cela dépend de l’agence qui organise votre ascension
qui va du nombre de guides, du nombre de personnes qui
portera le matériel, l’hôtel, safari ou non etc…
C’est un voyage qui demande beaucoup de préparation, il
faut prévoir quelques mois à l’avance.
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KENYA
par Carole M.
De très beaux moments en famille, au Kenya,
où chacun retrouve son regard d’enfant !
Vous avez vu les Big Five ? Voilà à coup sûr la question que
tout le monde vous posera à votre retour du Kenya ! Mais
d’ailleurs, savez-vous qui sont les big five ? Et bien à présent,
nous, on sait…Car nous les avons tous vu : éléphants, lions,
rhinocéros, léopards, buffles et bien d’autres encore… au
milieu de paysages sublimes.
Pour ce périple, nous avons eu recours à l’agence de voyage SEE EGYPT, de Maadi, qui nous a aidé à construire un
parcours sur-mesure.
Nous avons entamé notre séjour par 2 jours dans le parc
Amboselli, car nous voulions absolument voir le Kilimandjaro et ses neiges éternelles, touchées malheureusement,
elles aussi, par le réchauffement climatique. Le parc d’Amboselli est absolument magnifique, avec une des plus importantes populations d’éléphants, pataugeant joyeusement
dans la boue des marécages.
Nous avons ensuite rejoint le Masai Mara, un trajet assez
long car nous avons été obligé de repasser par Nairobi pour
suivre ensuite une longue piste jusqu’à l’entrée du parc.
Mais quelle merveille à l‘arrivée! Et quelle diversité de paysages ! 3 jours dans le Masai Mara, dont une journée entière
de safari avec pique-nique, pour aller jusqu’à la Mara river.
C’est là que les gnous traversent pour rejoindre la Tanzanie. Nous y avons vu hippopotames et crocodiles, attendant
patiemment leurs proies. L’odeur y est difficilement supportable, car d’innombrables carcasses de gnous stagnent dans
la rivière. Ames sensibles, s’abstenir !
4 jours dans les parcs s’avèrent suffisants, si l’on veut conserver intact l’attention de nos chérubins. On se surprend
même à ne plus s’émerveiller face à toutes ces gazelles ou
ces gnous …
Pour terminer, 2 petits jours à Nairobi s’imposent avec des
enfants. Ce sera notamment l’occasion de découvrir l’orphelinat des éléphants, un endroit incroyable mais que vous
ne pouvez visiter qu’à 11 h du matin, heure à laquelle chaque éléphanteau vient boire son biberon face à vous. Mais,
surprise, vous pourrez, moyennant une cotisation annuelle
50USD, adopter un éléphanteau ! C’est ainsi que notre fa-
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LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
mille s’est agrandie, avec l’arrivée du petit 4ème , Basilinga,
âgé de 7 mois. En cas d’adoption, vous aurez d’ailleurs la
chance d’être invités à revenir à 16h, pour assister au repas
et au coucher de votre nouveau bambin ! Un moment inoubliable pour les enfants !
Une autre institution à Nairobi : le restaurant « Carnivore »,
où vous dégusterez toutes sortes de viandes, autruche,
crocodile, chameau, mais également les plus classiques
poulet, mouton, bœuf …. Rôtis sur d’immenses broches et
servis directement dans votre assiette.
Le plus : un vol direct quotidien entre Le Caire et Nairobi
(5h). Mais attention les horaires ne sont pas les plus sympas : arrivée à Nairobi à 4h du matin et départ de Nairobi à
4h30 du matin !
Côté budget : Pour le séjour, comptez environ 5.000 USD/
semaine pour 5 personnes, tout compris, plus le vol. Nous
avions choisi des lodges des chaînes Serena Lodge et Sopa
Lodge, de catégorie supérieure, avec à chaque fois des
chambres familiales interconnectées et spacieuses.
Bon à savoir : les distances courtes en kilomètres s’avèrent
longues en temps car beaucoup de piste pour rejoindre les
parcs.
Si vous logez au Hilton à Nairobi, demandez impérativement
une chambre en étage car les chambres donnant sur la piscine donnent aussi directement sur la rue : bruit et pollution
garantis ! De plus, les chambres en étage ont été refaites.
Les antipaludéens sont introuvables en Egypte, pensez
donc à les rapporter de France (Malarone…)
Nous sommes partis la dernière semaine d’octobre, ce qui
était un peu risqué car c’est le début de la saison des pluies,
mais heureusement pas de pluie pour nous.
Le correspondant local de See Egypt a été parfait. Un
véhicule pour nous seuls, le même chauffeur pendant tout
le séjour, une organisation bien ficelée.
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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WEEKEND A DUBAI
avec des ados !
Nous sommes partis avec un package acheté
sur Expedia avec vols Emirates. Nous avons
séjourné au Suite Novotel, à côté du mall of
Emirates, excellent choix car hyper bien placé
et très bon marché pour une grande suite avec
deux chambres et deux salles de bain.
Arrivés à l’aéroport, nous avons eu droit à un taxi rose bonbon conduit par une femme, car nous étions avec des enfants. N’hésitez pas à vous déplacer en taxi car c’est très
pratique, sûr et vraiment pas cher.
l’Atlantis
Nous avons commencé notre périple par une matinée à
l’Atlantis. Nous avons passé un bon moment à l’aquarium,
vraiment très beau, puis nous sommes allés dans la zone
aquatique, pleine de toboggans plus ou moins vertigineux
adaptés au goût et au courage de chacun. Tout est hyper
organisé, très propre, il y en a pour tous les âges. Si vous
souhaitez vous restaurer à l’intérieur du parc, il suffit de
recharger votre badge en conséquence. Vous trouverez
également, au fond du parc, un delphinarium où vous pourrez soit nager avec les dauphins, soit vous contentez de les
regarder…
Nos enfants ont voulu absolument nager avec les dauphins
et ont passé un excellent moment. Vous pouvez réserver
toutes vos entrées, y compris celle du Delphinarium, par
internet : www.atlantisthepalm.com/marineandwaterpark.
aspx.
Le mall of Emirates
prévu et organisé. Pour 40 euros, vous aurez droit à un forfait
de ski valable deux heures, une paire de ski, une combinaison, un casque et une paire de chaussettes neuves. Il y a un
télésiège, un tire-fesses, une zone pour les tout petits, une
piste de luge, des pingouins bref on se croirait dans une véritable station de ski. Inutile de réserver à l’avance mais jetez
donc un œil sur le site www.malloftheemirates.com. Dans
ce même mall, vous trouverez également une zone enfant
qui ressemble à une vraie fête foraine. Pour notre part, nous
avons diné au Cheese Cake Factory et nous avons testé le
shake shack : 2 bonnes adresses pour les ados.
Le Dubai mall
Il vaut la peine de s’y arrêter également. Possibilité d’emprunter l’ascenseur afin d’aller au sommet de la plus haute
tour du monde, mais pour cela vous devrez impérativement
réserver sur le site internet au minimum 3 semaines avant
(http://www.thedubaimall.com). Il y a un magnifique aquarium à l ‘intérieur du mall avec d’énormes requins et de
superbes poissons. Vous pouvez, si cela vous tente, aller
nager avec eux... Il y a également une immense patinoire,
un parc d’attraction « Sega Republic », ainsi qu’une zone de
jeux pour les enfants. Il faut essayer de diner à l’extérieur
afin d’assister au spectacle « son et eau », avec fontaines
et musique. L’endroit ressemble à une marina, avec une
très bonne ambiance le soir. N’oubliez pas de réserver votre
table à l’avance, car les places sont chères, surtout le WE.
Enfin si vous avez encore du temps, faites un tour dans le
vieux Dubai, visitez le souk et le port. Il y a tant à faire en
deux jours qu’il est difficile de choisir mais tellement facile…
de revenir… alors n’hésitez plus, prochain long WE, envolez
vous vers Dubaï, avec ou sans vos enfants…
Immense centre commercial avec des centaines de boutiques en tout genre vaut le détour surtout si vous souhaitez…skier. Et ne vous inquiétez pas… là encore, tout est
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LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
ABU DHABI
par Nadège V.
Infos pratiques Décalage horaire : +3heures
Monnaie : Dirham (1dhs=1,83EGP)
Durée du vol Le Caire-Abu Dhabi : 3h40
Prix moyen pour un aller/retour : 1800EGP avec Egyptair, 2500EGP avec Etihad (compagnie d’Abu Dhabi, élue
meilleure compagnie au monde).
Le meilleur moment pour s’y rendre : entre octobre et
mai. A partir de mi-mai jusqu’ à fin septembre, les températures sont difficilement supportables en plus d’un haut
taux d’humidité.
Se loger
A moins d’avoir sur place des anciens amis expatriés qui
vous logeront gracieusement, les prix des hôtels restent
un frein important. Quelques exemples :
- 1 semaine en appart-hôtel (1 étoile) à partir de 1500dhs
- 1 nuit au Novotel à partir de 400dhs
- Et pour ceux qui désireraient côtoyer au plus près le
grand luxe émirati, une suite à l’Émirates Palace vous en
coutera 11500dhs (sans les taxes mais avec vue sur la
mer…) !
A voir – A faire
Visites : la grande mosquée Sheikh Zayed, la corniche
et ses plages, l’Emirates Palace, l’hôpital des faucons,
Ferrari World (parc d’attraction unique au monde, dédié à
Ferrari…très représenté aux UAE !), Waterworld (gigantesque parc aquatique ouvert depuis janvier 2013), le
Musée sur l’ histoire de la découverte du pétrole à Abu
Dhabi (magnifiques photos de la ville en 1950…), l’Héritage Village, la mangrove.
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
par Laurence HILD
Depuis quelques années, des îles sont sorties de la mer
et offrent chacune des intérêts différents :
- Yas Island : le circuit automobile Yas Marina, que surplombe l’hôtel Yas Viceroy, le parc Ferrari World, Yas
Links (parcours de golf prime)
- Ile de Saadiyat : Centre culturel regroupant plusieurs
musées, encore en construction. Le Zayed National
Museum (ouverture prévue en 2016), Guggenheim Abu
Dhabi (2017), Louvre Abu Dhabi (2015) et The Performings Arts Centre(ouvert !).
Une autre sortie très appréciée des voyageurs est le safari dans le désert ! A 2h d’Abu Dhabi, vous arriverez au
désert de Liwa avec ses dunes roses de plus de 300m !
A réserver aux bons conducteurs évidemment…ou partir
avec une agence spécialisée.
Evidemment, impossible de finir cet article sans vous parler des magnifiques plages de sable blanc et une température de l’eau ne descendant jamais en dessous des 20
degrés en hiver et frôlant les 35 en été !
Si vous souhaitez de plus amples informations, je vous
conseille le site www.visitabudhabi.ae, très bien construit
et complet. Sinon, contactez- moi !
A bientôt !
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LE CAIRE, MON AMOUR
Pèlerin de la Haute Egypte
Première partie : LOUXOR par FGB
Sur les traces de Vivant Denon,
Champollion, et David Roberts, vous prenez…
l’avion pour rejoindre la Haute Egypte (qui
en fait est en bas sur la carte), ou bien
vous remontez le Nil (en descendant vers
le Sud) à bord d’un merveilleux voilier !
Après avoir bien éclairci le sens de votre périple avec
votre entourage, vous partez pour une expédition, qui
n’en est plus vraiment une : 90 minutes à bord d’un
avion confortable et une arrivée sur des sites ultra
balisés, n’ont plus rien à voir avec ce qu’ont connu
les pionniers héroïques de l’Egyptologie naissante ;
arrivés après plusieurs jours de
marche, ils découvraient les temples
à demi enfouis sous le sable du
désert ou bien totalement recouverts
de masures, hommes et bêtes
s’abritant derrière les murailles
plurimillénaires.
Si une petite odeur d’écurie persiste
un peu, les masures sont maintenant
remplies de souvenirs made in
China. Tenez bien vos enfants par la
main si vous ne voulez pas revenir
avec 4 statues de dieu égyptien
dont une représentation d’Anubis
particulièrement inquiétante, des
instruments de musique nubiens
(autant que vous et moi !), et en
cadeau, un T-shirt rose pétard orné
d’un chameau à l’oeil torve qui n’en
finit pas de se moquer de vous,
même après avoir déteint!
Armé de votre guide vert (le bleu c’est pour la
gastronomie, autant laisser tomber tout de suite, si vous
voyez ce que je veux dire), vous avez un programme
de visites sur 3 jours : tous les matins « deux temples
+ une vallée », lever à 6h pour visiter avant la chaleur,
sauf pour le deuxième jour, lever à 4h30 pour la
mongolfière, avec son et lumière le soir.
Jour 1 : Temple d’Hatchepsout (Deir El Bahari) c’est
votre fils de 5 ans qui conduit le petit train, votre
assurance ne vous couvre pas en cas d’accident, mais
son sourire vaut bien les 10 ans de prison et les millions
de dommages et intérêts que vous couterait cette belle
aventure si elle finissait dans le décor…
Au retour, les autres enfants se battent pour conduire le
train, un groupe de touristes russes préfère descendre
et marcher. Toujours ça de moins à indemniser !
50
Visite de la vallée des Rois : organisation d’un loto
familial géant pour savoir quelles sont les 3 tombes
qui seront visitées grâce aux tickets. Comme les plus
belles sont toujours fermées, le choix se réduit, à un
tiercé improbable (+ ticket supplémentaire pour la KV
9, sublime !!). Aller-retour en petit train, toujours conduit
par l’un de vos enfants de moins de 5 ans… Ce qui vous
a permis d’exercer un odieux chantage pendant toute
la durée des visites.
Face à la chaleur et à l’épuisement des troupes vous
déclarez forfait pour le Ramasseum, d’autant que les
casquettes de tous les enfants sont tombées dans les
sarcophages, les unes après les autres.
Jour 2 : levé(e) à 4h30 pour la
promenade en ballon, vous renoncez
devant le rideau de pluie que vous
pouvez apercevoir depuis les fenêtres
de votre chambre. Vous vous
rendormez, et ratez le petit déjeuner,
car il n’est que temps de partir visiter
cette fois, le Ramasseum, Medinet
Abou et la vallée des Nobles.
Après les deux temples que les enfants
confondront pour toujours, mais moins
que le guide égyptien russophone dont
vous avez tenté de décrypter le sabir
et qui confondait lui, les deux Ramsès
(forcément, ils ont le Memnon !!! ahha),
vous partez pour la Vallée des Nobles.
Il est déjà 12h30, tout le monde a faim
mais vous refusez de céder.
Mal vous en a pris : votre conjoint
voulant pour une fois faire preuve
d’organisation a juste réussi à égarer la moitié des
tickets. Refusant toute forme de capitulation, après
avoir racheté les tickets à l’entrée de la vallée, vous
attaquez la montagne thébaine au pas de course,
autant que vous le permet le porte bébé sous un soleil
de plomb.
merveilleux trésor de l’Egypte.
Le soir, pendant le son et lumière, vous vous endormez,
pendant que les enfants tremblent de froid, et de peur
à cause des « fantômes en lumière » et des chiens
sauvages.
Jour 3 : Votre conjoint part à 4h30 pour un petit tour en
mongolfière, manque de percuter en vol les colosses
de Memnon, et d’atterrir dans le Nil. Retour avec les
chaussures pleines de vase à l’hôtel, mais des paysages
splendides dans les yeux (l’appareil photo a fait une chute
de 110 m).
Départ vers 9h pour le temple de Louxor, vous arpentez
les ruines d’une beauté bouleversante, au son de « j’ai
chaud », « j’ai soif », « j’ai envie de faire pipi » - Nota :
mieux vaut ne pas essayer derrière une colonne, ce genre
de recoins est jalousement gardée par le gardien/guide/
conservateur/restaurateur d’art antique qui promène sa
galabeya de péristyle en hypostyle.
Profitez lâchement de l’aversion des enfants pour les
visites culturelles et de l’épuisement de votre conjoint pour
annoncer que vous voulez voir Karnak de jour. Vous serez
sûr(e) d’être tranquille, alors que l’autre parent s’occupe
de faire déjeuner la marmaille et de préparer les bagages.
De retour à l’hôtel, après 3 heures de tranquilité, annoncez
bien haut et fort que c’était le plus merveilleux monument
d’Egypte, que vous y retourneriez bien en fin d’après midi
(ça, c’est si les bagages ne sont pas faits !).
En chemin, la moitié des visiteurs se font refiler de
fausses antiquités sous la galabeya (300 dollars quand
même la p’tite tête de chat cassée), votre conjoint
interroge sérieusement le « guide » sur la possibilité
de souscrire une concession funéraire sous la tombe
de Sennefer, pendant que le bébé embrasse les chiens
errants et que les plus grands aveuglent les autres
touristes grâce au couvercle de marmite qui sert de
lampe de poche au gardien de la tombe.
Vous plantez tout le monde, et retrouvant par hasard
les tickets perdus (en fait, c’est vous qui les aviez …),
vous refaites une visite complète, au calme, du plus
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
51
par Dominique Wille
tablettes, en commençant par la maison, et petit à pe-
Il y a 5400 ans, l’écriture faisait son appari- tit en entrant dans le monde de l’entreprise. Mais si
vous avez déjà tapé un long texte sur une tablette, ou
tion… en Mésopotamie et en Egypte ?
Il y a environ 1000 ans, l’imprimerie permettait de commencer à partager le savoir à plus grande échelle, et
de limiter le contrôle des populations par ceux qui le
détenaient (pour la petite histoire, les premières impressions dans le monde musulman vers 900 ont été
découvertes dans le Fayoum).
Plus récemment il y a 50 ans, l’invention du transistor rendait possible la miniaturisation des circuits des
premiers ordinateurs (qui en général étaient de la taille
d’un appartement et nécessitaient l’alimentation d’une
petite ville pour fonctionner).
Dans les années 80, il y a 30 ans, la souris était inventée par Xerox et intégrée avec brio par Apple dans
le MacIntosh, ce fut LE changement des années 80.
Aujourd’hui, plus personne ne conçoit l’utilisation d’un
ordinateur sans ce périphérique (souvenez-vous du
« mulot » de jacques Chirac il y a quelques années) !
Puis il y a 4 ans, l’Ipad était dévoilé, devenant un succès planétaire au point de supplanter les ventes de PC
portables en 2012. Celui-ci a révolutionné la manière
d’interagir avec les équipements informatiques.
En étudiant cette chronologie, force est de constater
que les révolutions autour du contenu, du savoir, et
plus récemment les interactions avec les machines se
succèdent à des fréquences de plus en plus élevées.
Quelles sont les tendances 2013-2015 ? A quoi pouvons-nous nous attendre dans les prochaines années ?
travaillé sur un tableur, vous savez que ce n’est pas
forcément le meilleur périphérique de saisie : difficile
de travailler « en aveugle » sur un clavier totalement
lisse… !
Le créateur de « Windows » ne s’y est pas trompé
et est en train de préparer ce qui sera sans doute la
révolution 2013-2015 : l’arrivée quasi-systématique du
« Touch » (tactile) dans windows 8 et toutes les versions à venir ; et par extension une nouvelle génération
de matériel PC.
Le concept est simple : effectuer une transition d’un
système tout « souris & clavier » à un nouveau système permettant d’entrer des données de plusieurs
façons (au doigt, avec un stylet sensible à la pression,
ou au clavier) en y ajoutant aussi une interface plus
« gestuelle » qui n’est pas sans rappeler ce que nous
voyons sur les tablettes Apple ou Android. En résumé :
le concept est de simplifier l’interface utilisateur !
Nota : il est possible depuis longtemps d’utiliser un
stylet, mais le concept « tactile » est quant à lui très
récent.
Les constructeurs nous proposent dès à présent plusieurs concepts d’appareils à tout faire : hybride entre
laptop, tablette tactile, pc… qui permettent de travailler
dans différentes conditions : tablette pour lire un journal, portable pour travailler, double écran pour présentation commerciale…
« La fusion de la tablette tactile & du
portable »
La recette du succès de l’Ipad est facile à expliquer :
prenez un chef autoritaire et visionnaire, développez
un équipement informatique où le fabriquant est à la
fois responsable du matériel (hardware) et du système d’exploitation (software) –ce qui est beaucoup
plus fiable-, et construisez un écosystème dans lequel
le choix de fonctionnement est limité mais par contre,
dans lequel l’interface utilisateur est simple et extrêmement efficace (le tactile : appuyez directement sur
l’écran).
Google, qui ne veut pas perdre le marché des tablettes,
redouble d’efforts dans le développement du système
d’exploitation « Android », en concurrence quasi-frontale avec Apple, mais ne s’occupe pas du tout du
matériel. Il est par contre extrêmement actif sur le côté
logiciel avec un crédo : « stockez toutes vos données
chez moi !» Microsoft, de son côté, est extrêmement inquiet : petit à petit, la part de marché PC est grignotée par les
52
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
Par exemple Dell,
portable/tablette
avec écran rotatif
qui permet d’alterner portable et
tablette.
Lenovo, n’est
pas en reste
avec un hybride
dont l’écran peut
se retourner
(articulation sur
270°) et peut se
transformer en
tablette (clavier
dessous et
désactivé dans ce
mode).
Sony propose un
système astucieux
de charnière
coulissante qui
permet d’utiliser le portable en mode tablette ou
portable traditionnel, ainsi qu’un stylo permettant
l’écriture directe sur l’écran avec sensibilité à la
pression (par exemple dans un logiciel de dessin
l’épaisseur du trait diffère selon la pression appliquée).
C’est le choix de l’auteur : une seule machine pour
tout faire, tout en conservant tous les avantages d’un
PC puissant.
On le comprend donc, l’interface utilisateur et l’utilisation du « Touch » va se généraliser dans les prochaines
années. D’ailleurs, la version 8
de Windows est conçue autour
du « Touch » à tous les niveaux.
Il est possible d’y utiliser uniquement le clavier/souris mais le
système perd alors beaucoup
de son attrait (noter cependant
qu’il est très intéressant car
beaucoup plus rapide et fiable
que les versions précédentes,
et réclame beaucoup moins de
ressources).
• Afficher des informations de guidage routier sur une
vue réelle de la route (déjà à l’état d’option sur plusieurs
voitures)
Mais le bond technologique final de la réalité augmentée va arriver très prochainement, avec les « google glass », lunettes qui projettent l’image sur un écran
microscopique près de l’œil et transparent… donc plus
besoin d’un smartphone en main. Ceci sera d’autant
plus vrai qu’il sera possible d’effectuer un certain nombre d’actions avec des
mouvements subtils
de l’œil, comme par
exemple faire défiler
des options, valider un
choix… Le champ d’application est immense
et va très vraisemblablement
révolutionner bon nombre
de métiers et de pratiques actuelles :
« La réalité augmentée »
HiRes – Augmented reality
• Le policier, qui juste en regardant une voiture, obtiendra
Vous pouvez retenir ce terme, car vous allez y être con- toutes les informations sur celle-ci sans aucune interfronté assez souvent : c’est l’avenir. L’idée est simple : vention ou demande manuelle après reconnaissance
ajouter des informations à quelque chose que vous automatique du numéro de plaque d’immatriculation.
êtes en train de visualiser à l’aide de votre smartphone. • L’agent de maintenance, qui verra un manuel s’affiImaginez la scène suivante : vous êtes quelque part, cher en superposition pour expliquer comment démonet vous vous demandez quel est le bâtiment que vous ter/remonter une machine
regardez. Aujourd’hui, vous avez besoin de quelqu’un, • Le consommateur lambda qui d’un coup d’œil sur un
ou d’une carte, ou de lire les panneaux pour avoir une produit obtiendra des informations sur celui-ci tel que
réponse.
prix le plus bas, avis de consommateurs, …
Avec la réalité augmentée, vous utiliserez votre smart- • On peut même imaginer l’affichage de toutes les inforphone en position « video » en visant le bâtiment, et mations sur la personne qui est en face de vous, via
comme par magie apparaitra la description du building, une reconnaissance de visage… !
et d’autres informations éventuelles.
Arrivée en 2013-2014 ! (les protoEn bougeant le smartphone, les inditypes existent déjà dans la forme
cations « suivront » le déplacement de
définitive).
votre main.
Comment ça marche : le système uti« Fabriquer à la maison »
lise les capteurs de votre smartphone :
avec le GPS il sait où vous êtes, avec
A l’autre bout de la chaîne, du côté
le compas dans quelle direction vous
de la matérialisation des choses,
regardez, et avec les accéléromètres
nous sommes aussi à l’aube d’une
quelle est l’inclinaison de votre apparévolution majeure. En effet, nous
reil. Au final : une connaissance exn’avons pas beaucoup progressé
acte de votre position et de ce que la
depuis 40 ans : les technologies
caméra « voit ».
ont changé, mais nous n’avons pas dépassé le stade
Beaucoup d’applications sont déjà disponibles utilisant de la feuille via l’imprimante, et l’image via un écran (A
ce concept :
part la vision en 3D).
• Regarder le ciel de nuit, et superposer à la photo le Mais une nouvelle famille d’appareils va arriver dans
nom des planètes regardées (Google Sky)
nos foyers à très court terme : les appareils de création
de forme en 3 dimensions.
• Regarder la ville et obtenir les informations sur tout… Là aussi le principe est simple : prenez une imprimante
(acrossair augmented reality browser)
(2 dimensions horizontales X & Y), remplacez l’encre
par un produit que vous pouvez solidifier facilement, et
• Regarder un paysage montagneux et obtenir les noms puis imprimez progressivement des couches empilées
des sommets, distances, … (peaks)
(Z). Après peu de temps vous allez obtenir une forme
• Visualiser la position d’un satellite TV dans le ciel (Dis- en trois dimensions.
hpointer)
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
Air du temps
Air du temps
Tendances high-tech
2013-2015
53
Air du temps
Le champ d’application est infini : aujourd’hui certains
parlent d’ « imprimer » des organes en utilisant le
même procédé : en remplaçant l’encre par des cellules… à voir.
D’autres essayent d’imprimer des structures préfabriquées, par exemple en béton, simplement en augmentant les dimensions de la machine et remplaçant l’encre par un béton à prise très rapide.
Cette technologie aura un impact très significatif dans
beaucoup d’industries. Imaginez un peu si demain
vous pouviez transporter juste une imprimante 3D et
les produits de base pour les imprimer sur place plutôt
que d’importer des pièces terminées ? Implications majeures pour l’industrie, le commerce, les taxes d’importations, etc… Un énorme problème va se poser aussi
du côté de la propriété intellectuelle : à partir du moment où le fichier 3D sera disponible sur internet… difficile de contrôler l’utilisation qui en sera faite ; et celui
qui a créé ne sera pas forcément rétribué (il s’agit exactement du même problème que pour la musique ou
les vidéos en ligne). Ce cas de figure est actuel : il y a
déjà des sites de partage de modèles 3D sur le web…
Comme la diffusion de modèles 3D ne sera pas contrôlable (comme les MP3…) on peut dès-à-présent
penser qu’il va falloir réinventer tout un modèle
économique.
Clinique Dentaire Francophone
Dr. ALAA OSMAN BDS MS ABO (Loyola Univ., UCLA)
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enfants et adultes
Bon, arrêtons de rêver, et revenons à Maadi, Mars
2013 : ma connexion internet rame, il va falloir que
je commande mes derniers gadgets en France
faute de pouvoir les trouver ici… ah et puis zut, encore une petite coupure électrique… mais j’avais
sauvegardé et imprimé (4 ans d’Egypte: je connais…). Vive l’onduleur… et le papier – qui sont
encore des valeurs sûres !
Maadi/ Digla
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LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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Air du temps
par Christel DEFOUR
Sérendipi-quoi ? La sérendipité est le fait
d’une découverte grâce au hasard et à l’intelligence.
Culinaire, donc, des découvertes majeures
ont été réalisées grâce au hasard ou à une
erreur dont les inventeurs ont su tirer partie.
Les chips (1853)
Grâce à un client difficile !
C’est à cause d’un client
particulièrement exigeant
que George Crum, cuisinier américain de son
état, mit au point malgré lui ce qui allait devenir les amuse-gueules les plus répandus au monde.
1853, ville de Saratoga, dans l’Etat de New York. Pour
la deuxième fois de suite, le client d’un restaurant refuse son assiette de frites, trop épaisses à son goût.
Vert de rage, le chef George Crum décide non plus
de tailler les pommes de terre mais de les émincer en
tranches aussi fines que possible. Quelques minutes
de friture, un peu de sel et le tour est joué. Mais contre
toute attente ces «copeaux» (chips) de pommes de
terre font un véritable malheur. George Crum décide
même d›en faire sa spécialité et de les inscrire sur sa
carte.
Sandwich (1762)
Pour aller plus vite…
C’est à John Montagu, quatrième comte
de Sandwich, que
revient, en 1762, l’invention du sandwich.
Passionné de jeu, le comte refusa un jour de quitter
sa table pour aller déjeuner. Son cuisinier lui prépara
donc un petit en-cas constitué d’une tranche de viande
entre deux tartines de pain beurré. La consommation
quotidienne française de sandwiches s’élève à plus de
2 millions. Face à une telle demande, Jean-Marie Van
Kerckhove a inventé une machine, distribuée par la
société Franche Coupe, capable de trancher le pain
dans le sens de la longueur. Réservée aux professionnels, elle coupe n’importe quelle sorte de pain à toute
vitesse (1000 baguettes à l’heure).
56
Le baba au rhum
Grâce à un mélange multiculturel
Le beau-père de Louis
XV, Stanislas de Leczinski, trouvant le kougelhof
un peu sec, décide de le
tremper dans un sirop de
rhum et de le flamber. Il
nomme sa trouvaille «l’alibaba» car il était en train
de lires les comtes des
Milles et une Nuits.
Tarte Tatin (1898)
Grâce à une maladresse !
C’est, dit-on, à une maladresse
de deux sœurs, Caroline et Stéphanie Tatin, aubergistes à Lamotte-Beuvron, en Sologne, que
nous devons la tarte Tatin. Un
jour de 1898, ayant malencontreusement (ou heureusement…)
fait tomber une tarte aux pommes qu’elles étaient en
train de préparer, elles la remirent dans le moule à
l’envers, puis la repassèrent au four. Résultat : la délicieuse tarte caramélisée que nous connaissons…
Vache qui rit (1921)
Grâce à un surplus de fromage !
Pendant la guerre 14-18, trois frères suisses fromagers, créent un fromage fondu à Dole. Quand Léon Bel
rentre de la guerre, il embauche l’un des trois frères
et exploite leur recette qui
utilise les excès de gruyère
et les gruyères de moins
bonne qualité. La vache qui
rit est un produit dérivé du comté. Le 16 avril 1921,
Léon Bel dépose la marque La Vache qui rit et lance
ainsi le premier fromage fondu en portions. Sa création
a été dans le domaine commercial une véritable
innovation car il n’y avait alors aucun équivalent connu
sur le marché.
Ce fromage fondu des fromageries Bel doit sans doute
une partie de sa gloire à la charmante vache dessinée
par Benjamin Rabier en 1921
Le carambar (1954)
Une erreur de paramétrage !
Le fameux caramel en barre
est né il y a 45 ans à la chocolaterie Delespaul-Havez,
dans le nord de la France.
Comme pour les « grandes
inventions », le hasard semble y avoir joué un petit
rôle. En effet, pour écouler des excédents de chocolat,
un contremaître avait imaginé y mêler du caramel, et
voilà que la machine se dérègle : au lieu de débiter des
bonbons carrés, elle produit des petites barres allongées… Depuis lors, il s’est consommé des milliards de
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
Le doughnut
Grâce au mauvais
temps…
Le doughnut par Hanson
Crockett Gregory, capitaine de vaisseau. Plusieurs versions étoffent
cette invention culinaire. Une des histoires raconte,
que lors d’une terrible tempête, le cuisinier du bateau
vint apporter des gâteaux hollandais à Gregory alors
qu’il tentait de tenir en équilibre son vaisseau. C’est
alors qu’une vague immense vint mettre en péril l’équilibre précaire du navire. Le navigateur eut juste le
temps d’enfoncer le doughnut au milieu du rayon de
la roue de navigation. Quand le calme revint, la portion
centrale et molle du gâteau avait disparu. Une autre
version moins sérieuse explique que Gregory était le
capitaine d’un bateau nommé Frypan (poêle à frire).
L’histoire raconte que l’équipage avait trop mangé de
gâteaux frits. Repus, un certain nombre d’entre eux
étaient passés par-dessus bord et s’étaient noyés.
Aussi les gâteaux frits furent bannis du navire car tous
les marins admettaient qu’ils étaient trop lourds à digérer. Dans sa colère, le capitaine désespéré perfora
dans leur milieu les pains restants. Ils étaient ainsi plus
légers et ressemblaient alors à des bouées de sauvetage.
Le Nutella
Par manque de cacao
Nutella, la pâte à tartiner. Durant l’été 1946,
Pietro Ferrero, pâtissier
du Piémont, imagine un gâteau dont le dessus serait
à base d’une crème au chocolat. Mais, les fèves de
cacao sont rares au lendemain de la guerre en Italie.
Par contre, Pietro Ferrero sait que le Piémont est une
région riche en noisetiers. Il remplace donc une partie
du cacao manquant par des noisettes broyées. Son
Giandujot est une sorte de pain au chocolat recouvert
d’une crème au beurre, au cacao et à la noisette. Mais
la sérendipité ne s’arrête pas là. Trois ans plus tard,
l’été est caniculaire à Alba, dans le Piémont. Pietro
Ferrero prépare sa ganache pour couvrir ses gâteaux.
Mais, au cours de la journée, celle-ci fond, ce qui la
rend plus crémeuse et exhalte ses propriétés gustatives. Ainsi, Michèle Ferrero, le fils de Pietro, adapte
cette crème et la vend sous le nom de Supercrema.
En 1964, il améliore la crème et la nomme « Nutella »
(combinaison de nut (noisette en anglais) et du suffixe
italien ella (qui lui donne de la douceur et de la sensualité).
Crêpe
suzette
Grâce à une
maladresse
Air du temps
Sérendipité culinaire
carambars : en moyenne quelque 800 millions chaque
année.
Plusieurs versions,
quant
à l’identité de
l’inventeur de la recette, la date de sa création, le choix
de son nom et ses ingrédients s’opposent ! Ainsi, ça
ne serait pas le grand Auguste Escoffier, mais l’un de
ses apprentis-pâtissiers, Henri Charpentier, qui l’aurait
inventé, en 1896, du temps où il officiait au Café de
Paris, à Monte-Carlo. Alors qu’il préparait des crêpes
pour le Prince de Galles (futur roi d’Angleterre Edouard
VII), le cognac dont il arrosait celles-ci s’enflamma…
Le prince ayant fort apprécié ce dessert, Charpentier proposa de le baptiser en son honneur, mais le
prince demanda que ce soit le prénom de la jeune personne qui l’accompagnait qui fut choisi : « Suzette »…
Si Auguste Escoffier ne s’attribua jamais le mérite de
l’invention de cette crêpe, il en donna sa version (zeste
et jus de mandarine, curaçao) dans un ouvrage paru
en 1903.
Le Sauternes
Grâce à la chaleur
Le sauternes.
L´histoire mentionne
qu’au XVIe siècle, un
printemps et un été chaud se succédèrent. Les raisins
étaient précoces. Puis il s´est mis à pleuvoir sur le
Sauternais, repoussant ainsi la date des vendanges.
Quelques jours plus tard, les raisins étaient
recouverts d´une fine pourriture brune. Cependant,
les vignerons tentèrent la fermentation. Et, la grande
surprise fut que le goût n›était pas putride mais
possédait une puissance aromatique exceptionnelle.
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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Selection films
par Christel Defour
ARGO
Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants
envahissent l’ambassade américaine de Téhéran, et prennent 52 Américains
en otage. Mais au milieu du chaos, six Américains réussissent à s’échapper
et à se réfugier au domicile de l’ambassadeur canadien. Sachant qu’ils seront
inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de «l’exfiltration» de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les
faire sortir du pays. Un plan si incroyable qu’il ne pourrait exister qu’au
cinéma.
Dans UN VOYAGE INATTENDU, Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains
d’Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu’il croise par hasard la route du magicien
Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n’est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes
et des Sorciers…d’abord échapper aux tunnels de Gobelins,
sortie DVD : 17/04/2013
De Peter Jackson
Avec Ian McKellan, Martin Freeman
Camille Redouble
Comédie dramatique
Camille a 16 ans lorsqu’elle rencontre Eric. Ils s’aiment passionnément et Camille donne naissance
a une fille. 25 ans plus tard : Eric
quitte Camille pour une femme plus
jeune. Le soir du 31 décembre,
Camille se trouve soudain renvoyée
dans son passé. Elle a de nouveau
16 ans. Elle retrouve ses parents,
ses amies, son adolescence... et
Eric. Va-t-elle fuir et tenter de changer leur vie à tous les deux ? Va-telle l’aimer à nouveau alors qu’elle
connaît la fin de leur histoire ?
Date de sortie DVD : 13/03/2013
De Ben Affleck
Avec Ben Affleck , Bryan Cranston
Oscar du meilleur film.
L’ODYSÉE DE PI
A partir de 10 ans
Après une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans,
embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie.
Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en
pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d’un canot de sauvetage.
Seul, ou presque... Richard Parker, splendide et féroce tigre du Bengale
est aussi du voyage. L’instinct de survie des deux naufragés leur fera
vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d’un courage insoupçonné pour
survivre à cette aventure incroyable.
sortie DVD : 20/02/2013
De Noémie Lvovsky
Avec Noémie Lvovsky, Samir
Guesmi
SAVAGES
A partir de 13 ans
Date de sortie DVD : 24/04/2013
De Ang Lee
Avec Suraj Sharma, Irrfans Khan
Ernest et Célestine
LONE RANGER
Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se
lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours
marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite
Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des
rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi...
Date de sortie DVD : 16/04/2013
De Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier
58
Selection films
Les DVDs prochainement
disponibles
Le Hobbit, un voyage inattendu
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
Un ancien Texas ranger masqué
se bat contre l’injustice avec l’aide
de Tonto, un Amérindien malin et
laconique, et son célèbre cheval
blanc, Silver.
Laguna Beach, Californie du Sud. Ben,
génie de la botanique, et son meilleur
ami, Chon, ancien de la Navy, sont à
la tête d'un business lucratif : ils produisent l'une des meilleures marijuanas du monde. Avec la
sublime O., ils forment un trio fusionnel et mênent une vie idyllique. Mais lorsqu'un Cartel méxicain décide de s'installer dans
la région et que le trio refuse de travailler pour eux, Ophelia est
kidnappée. Ben et Chon sont prêts à tout pour la sauver.
Date de sortie DVD : 13/02/2013
De Oliver Stone
Avec Taylor Kitsch, Blake Lively
Date de sortie DVD : 01/12/2013
De Gore Verbinski
Avec Johnny Depp, Armie Hammer
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
59
Santé, bien - etre
Relocating can be a daunting process.
CRÈMES
ET SÉRUMS
DENTAL
CLINIC
ZAMALEK
par Emilie
Dans la série des questions basiques mais
néanmoins cruciales. Quelle est la différence
entre un sérum et une crème?
Pourquoi les sérums sont souvent plus chers
que les crèmes? Lequel choisir? Comment les
appliquer?
Des formules différentes
La différence principale entre le sérum et la crème
tient à leurs formules. Le sérum
a une formule plus concentrée
en actifs que la crème, c’est
pourquoi il est plus cher.
Le sérum cible une action
précise: hydrater, apporter de
l’éclat, lutter contre les rides,
raffermir…alors que la crème a
une action globale. Le sérum a
une texture gel ou assez liquide,
pas très confortable. La crème
contient des agents nourrissants, hydratants, en plus
d’actifs ciblés, moins dosés que
dans les sérums. Elle apporte
du confort à l’application. Ce
que j’appelle ici « la crème »
pourra avoir une texture gel,
fluide ou crème riche. Elle
pourra aussi contenir des filtres
UV pour protéger la peau de la lumière par exemple.
Comment les appliquer?
Afin de permettre à ses principes actifs d’agir au maximum, le sérum est appliqué à même la peau, matin
et soir ou le soir uniquement, car c’est la nuit que les
principes actifs sont le plus efficaces, sur la peau au
repos. Le sérum sera rarement utilisé seul, à part parfois sur les peaux grasses, car il n’apporte en général
pas assez de confort.
La crème sera toujours appliquée SUR le sérum ou
seule.
Il peut être intéressant d’utiliser un sérum et une
crème de la même marque car les composants
agissent en synergie, ils ont été étudiés pour. Mais
rien ne vous empêche d’appliquer un sérum Clarins
sous une crème Dior par exemple.
Quand les utiliser?
La crème est un produit quotidien, elle nourrit, hydrate, apporte du confort et, pour les crèmes de jour,
60
RAMI GUIHA
protège la peau des agressions extérieures. Le sérum
est quant à lui utilisé en cure ponctuelle, 1 ou 2 fois
par an, mais certaines l’utilisent à l’année, en alternant
des produits aux actions différentes.
Si vous constatez un changement de votre peau, le
teint terne, la mine chiffonnée, ou bien lors des changements de saison, c’est le moment pour faire une
cure de sérum. A noter que les sérums sont souvent
proposés dans des contenances qui représentent un
mois de traitement, soit le temps de renouvellement
cellulaire (28 jours). Tout est donc
étudié pour que les actifs du sérum
agissent sur un cycle de vie complet
des cellules.
Quel prix?
Venons-en à la question qui fâche...
le prix !
En général, le sérum est plus cher
que la crème car il possède une
formule plus concentrée.
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Le prix des crèmes est aussi très
variable, car leur concentration en
actifs peut être plus ou moins élevée
et leur action plus ou moins complète. Une simple crème hydratante coûtera toujours
moins cher qu’une crème raffermissante contenant
des filtres UV par exemple.
Petit rappel sur les lotions qui peuvent être aussi, si
vous en avez l’envie et le temps, une étape de préparation avant l’application du sérum !!
C’est un moyen idéal pour parfaire un démaquillage
au lait démaquillant, mais aussi pour retirer, après un
nettoyage à l’eau et au savon, les calcaires ou autres
composants de l’eau du robinet qui sont souvent très
abrasifs. Par exemple, et tout simplement, une eau
de rose ou de bleuet constitue un allié beauté à petit
prix, utilisé depuis des années et qui a déjà fait ses
preuves.
Petite astuce d’Emilie :
Prenez votre sachet de thé du matin infusé, appliquez
un peu de thé tiède sur votre visage : un vrai
booster assainissant, grâce aux anti-oxydants contenus dans le thé. Et si vous l’appliquez au quotidien,
vous conserverez aussi votre teint hâlé de l’été grâce
à la théine qui donne la coloration brune au thé !!!
A bientôt pour d’autres astuces beauté !!!
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
LE SCRIBE - n°156 - mars / avril 2013
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recettes
A VOS DIPS
par Nadège V.
Dip Thon
Mélangez à la fourchette une boite de thon
blanc, une boite de fromage « pinar », sel,
poivre, huile d’olive.
Dip carottes, menthe
et gingembre Peler les carottes et les couper en petits
dés. Les faire cuire à l’eau jusqu’à tendreté. Bien les égoutter. Y effeuiller la menthe
et y râper finement le gingembre. Ajouter
le jus de citron et l’huile. Réduire le tout
en purée à l’aide d’un mixeur plongeur.
Relever de sel et sucre.
Dip fromage blanc Prenez une boite de fromage, type Pinar,
ajoutez la moitié d’une botte de persil,
de la coriandre, huile d’olive, une gousse
d’ail. Salez et poivrez.
Dip mascarpone aux piments
et coriandre
Hacher la coriandre ainsi que le piment, faire
chauffer une poêle avec un peu d’huile d’olive à feu
vif les pignons de pin et les laisser colorer, griller
pendant quelques minutes jusqu’à ce qu’ils soient
bien dorés. Verser le mascarpone dans un saladier
avec le jus de citron, bien mélanger pour obtenir
un mélange onctueux. Ajouter le piment haché, la
coriandre hachée et les morceaux de pignons de
pins.
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