BILAN Univers Palimpseste – Paris Bombay Affiche

Transcription

BILAN Univers Palimpseste – Paris Bombay Affiche
BILAN
Univers Palimpseste – Paris <> Bombay
Affiche - Paris
Étape de mise en connexion de deux installations distantes
Univers Palimpseste – Paris <> Bombay
Association Fil d’Ariane
DESCRIPTIF
Cette étape a permis d’expérimenter et de démontrer le bon fonctionnement
du programme informatique et artistique en réseau.
La phase de développement et d’expérimentation de l’installation multimédia en réseau « Univers palimpseste » vient
de s’achever en reliant avec succès Paris et Bombay lors du festival « French Touch » de l’Alliance française de
Bombay.
« Univers palimpseste » est un réseau d'installations multimédia interactives proposant un environnement immersif de
création générée à partir des comportements des participants lors de leurs rencontres virtuelles. Grâce à une technologie
innovante, les visiteurs de chaque pays peuvent se rencontrer virtuellement dans un même univers et partager leurs
patrimoines respectifs.
Ainsi du 3 au 7 avril dernier, en temps réel entre la Géode à Paris et le Nehru Science Centre à Bombay, les visiteurs
indiens et français se sont rencontrés dans un espace virtuel et ont créé ensemble des sons et des images à travers une
oeuvre interactive. Selon leurs déplacements, leurs mouvements et leurs voix, ils ont joué, modifié et recomposé la structure
graphique et sonore de l’œuvre, confirmant le caractère universel de cet outil de création modulable à l’infini.
Ce dispositif plongeait les visiteurs dans un univers visuel et sonore constitué d’œuvres de 16 plasticiens et musiciens indiens
et français partenaires représentant chacun leur pays d’origine : Viswanadhan, Vidya Rao, Lotfi Zitouni, Batch-be, Ishan
Ghosh, Prahlad Singh Tipanya, Eric Recordier, Blaise Patrix, Baba Anand, Mukhtiar Ali, Migwel, Minam Apang, Vasumathi
Badrinathan, André Fertier, Daniel Boursin et Francis Faber.
Cette première mise en réseau a permis à des artistes indiens et français (danseur, performeurs, acteurs, graffeurs,
chercheurs…) d’expérimenter ensemble ce nouvel outil de création.
Des performances ont été programmées en direct entre la France et l’Inde (spectacles de danse, performances...).
Ainsi les artistes dont Rajyashree Ramamurthi (danseuse), Chantal Jumel (peintre et danseuse), Nathalie Brisonnet
(danseuse), Louise Vantalon (peintre et performeuse), Gregory Beller (musicien et doctorant à l'IRCAM), Dirty Dezer, Kefli one
et Migwel (graffeurs), Alexandra Quien (écrivain et photographe), Philippe Griffits (artiste multimédia), Danya Pilo (graffeuse),
Bichakha Data (réalisatrice), Vasumathi Badrinathan (danseuse), Apnavi Tracker (graffeuse), Srinivas Mangipudi (peintre),
Krishnaraj Lyengar (musicien)…, ont partagé avec le public une oeuvre numérique commune, un palimpseste numérique.
De nombreux témoignages attestent de l’intérêt véritable des publics et des artistes pour ces rencontres et cette création en
réseau utilisant peinture, musique, danse...
BILAN
Ce premier dispositif de création en lien entre l’Inde et la France a permis de valider le programme informatique en réseau
et le concept de « Univers palimpseste » : un réseau d'installations multimédia interactives générant une création temps réel
entre deux pays.
Nous avons proposé aux publics et artistes indiens et français de tester physiquement le dispositif multimédia et de se
rencontrer dans un espace virtuel. Cette expérience a confirmé et amplifié l’accueil enthousiaste reçu en 2007 en Inde lors de
la diffusion du dispositif local « Digital palimpsest » à IIT Bombay (Indian Institute of Technology) et à la Kalahita Art
Foundation, montrant et démontrant l’intérêt du public et des artistes pour ce type de création complètement précurseur.
D’un point de vue strictement technique, le programme informatique réalisé par Mathieu Constans pour l’installation en
réseau (MAX MSP est un logiciel produit et développé en partie par l’IRCAM) a admirablement bien fonctionné : la rencontre
des participants distants fut particulièrement fluide et précise, bien au-delà de nos espérances.
Ainsi, nous avons démontré avec succès que ce dispositif de création fonctionne sur tous les plans.
Par contre et indépendamment du développement informatique en réseau, la médiocre qualité de l’installation de la Géode
(absence de noir total, mauvais réglage du projecteur, de la caméra et du son, …) révèle qu’en ayant fonctionné, faute de
moyens financiers suffisants, en s’appuyant exclusivement sur du bénévolat et du prêt de matériel, nous avons mis en péril
l’ensemble du dispositif et proposé aux visiteurs et artistes français une installation bien en-deçà de ce qu’elle est en vérité.
Cela dit, il s’agissait pour nous d’une phase d’expérimentation et non de diffusion ou de communication.
Ainsi, notre test étant une réussite incontestable, nous cherchons actuellement une structure capable de diffuser cet
œuvre/outil de création interactive en réseau et de générer une communication importante digne de la qualité des
évènements s’y produisant.
De nombreux artistes indiens et français ont marqué leur intérêt pour cette œuvre et proposé d’y collaborer lors de prochains
événements. Des professeurs d’Ecole d’Art (Ahmedabad) ont émis les souhaits enthousiastes de présenter ce dispositif à
leurs étudiants.
Le « centre EuroIndia », rencontré tout d’abord par l’entremise de Paul Virilio à La Rochelle, puis lors de la diffusion du
dispositif au Nehru Science Centre de Mumbai, confirme son intérêt de diffuser le dispositif dans le but de rendre sensible et
perceptible son projet de relier les villes indiennes et européennes.
Cette collaboration serait positive dans la mesure où utiliser ainsi une oeuvre permet justement de dépasser les frontières qui
s’établissent d’ordinaire après une interprétation plus classique d'une oeuvre d'Art.
CALENDRIER DE RÉALISATION
13 août > 18 août 2007 - et alors productions - France
Résidence d’écriture : écriture du scénario par B2Fays, Mathieu Constans, Marc Caro et Marc marchand.
er
15 août > 1 septembre 2007 - Etoile du Sud - Auroville - Inde
Formation : David Le Corvec de « et alors productions ») se déplace en Inde pour former 2 infographistes 3D à Auroville.
Résidence de réalisation : développement de 8 bâtiments en filaire 3D par Kupuraj, Vadivel et David Le Corvec
7 > 12 octobre 2007 - et alors productions - France
Résidence de réalisation : test du scénario par B2Fays et Mathieu Constans.
10 > 22 octobre 2007 - Espace Mendès-France - Poitiers / Fil d’Ariane Association - Angoulême - France
Résidence de réalisation : mise en place de deux installations en réseau par B2Fays et Mathieu Constans + Expérimentation
par deux danseurs indiens et français Gireesh Thumath Ayappu et Félicia Wallabrégue.
15 août 2007 > 27 mars 2008 - La Grande Fabrique - Dieppe / Fil d’Ariane Association - Angoulême - France
Résidence de réalisation : développement du programme informatique sur Max MSP Jitter par Mathieu Constans.
Réalisation BDD : coordination de la réalisation des peintures et des musiques pour la base de données picturales et
musicales indienne et française par 16 artistes (8 peintres et 8 compositeurs indiens et français)
15 février 2007 > 20 mars 2008 - Fil d’Ariane association - Angoulême - France
Recherche de partenaires : recherche de partenaires (financier, diffuseur, artistes, matériel…).
25 mars > 2 avril 2008 - Nehru Science Centre - Mumbai - Inde
Installation indienne : montage de la structure Indienne par B2Fays, Mathieu Constans, Apna Thacker, l’Alliance française
de Bombay et le Nehru Science Centre.
29 mars > 2 avril 2008 – La Géode - Paris - France
Installation française : montage de la structure française par Franck Barton, Marc Marchand, Lotfi Zitouni, Daniel Boursin,
Noé Nitot, Gwladys Moriniére, Eve Lemesle et La Géode de Paris
3 avril > 7 avril 2008 – Mumba / Paris – Inde / France
Diffusion : spectacle en réseau entre le Nehru Science Centre de Mumbai en Inde et la Géode de Paris en France avec
l’intervention des artistes partenaires et des publics indiens et français.
8 avril > 21 mai 2008 – Cochin – Inde
Résidence de réalisation : défrichages des données enregistrées lors de la diffusion de Bombay (vidéo et images du
spectacle, interviews vidéo et témoignages écrits) et impression d’affiches sur support plastifié par B2Fays et Jean-Marie
Carrel. Réalisation : Jean-Marie Carrel réalise un film du dispositif vu du côté de Bombay.
27 mai > juin 2008 – Paris / La Rochelle / Angoulême– France
Bilan de l’opération : analyse des erreurs et des réussites afin d’évaluer les besoins de production du projet.
Réalisation : Gwladys Moriniére et Batch-b réalisent deux films du dispositif vu du côté de Paris.
29 septembre > 10 octobre 2008– Poitiers – France
Exposition relative à « Univers Palimpseste – Paris <> Bombay » : la Région Poitou-Charentes présente une exposition
relative à l’événement. Dans ce cadre, quatre films réalisés à Bombay et à Paris lors de l’événement seront présentés.
PARTENAIRES CONCOURANT A LA REALISATION
EN INDE
EN FRANCE
EQUIPE ARTISTIQUE ET TECHNIQUE :
EQUIPE ARTISTIQUE ET TECHNIQUE :
Kupuraj & Vadivel : infographistes 3D
Béatrice de Fays : auteur, artiste multimédia
Alliance française de Bombay : coordinateur Bombay
Mathieu Constans: programmeur - co-auteur
Aurélie Chauleur : direction artistique (musiques :
Marc Caro : co-auteur
Hyderabad – Bangalore et Mamalapurame)
Marc Marchand : directeur technique - producteur
Apna Thacker : assistante Mumbai
David Le Corvec : infographiste 3D
Jean-Marie Carrel : réalisateur de documentaire
Cyrille Gauclin & Guillaume Dobbels - développeur
web et réseau
Lotfi Zitouni & Daniel Boursin - accompagnants atelier
ARTISTES BDD :
- thérapeutes
Baba Anand - peintre : Hyderabad
Noé Nitot : stagiaire en accessibilité culturelle.
Mukhtiar Ali - compositeur : Hyderabad
Bernard Bats & Gwladys Moriniére : réalisateurs de
Minam Apang - peintre : Mumbai
documentaire
Vasumathi Badrinathan - compositeur : Mumbai
Eve Lemesle : coordinatrice Paris
Viswanadhan Velu - peintre : Mamallapurame
Franck Barton : régisseur
Vidya Rao - compositeur : Mamallapurame
Elen Riot : conseillère
Ishan Ghosh - peintre : Bangalore
Jean-René Tillard : conseiller
Prahlad Singh Tipanya - compositeur - Bangalore
ARTISTES INTERVENANTS :
Gireesh Thumath Ayappu : danseur - thérapeute
Srinivas Mangipudi : peintre
Krishnaraj Lyengar : musicien
Rajyashree Ramamurthi - danseuse expérimental
Danya Pilo - graffeuse
Bichakha Data - productrice, réalisatrice
Vasumathi Badrinathan - musicienne et danseuse
Apnavi Tracker - graffeuse
Srinivas Mangipudi - peintre
Krishnaraj Lyengar - musicien
COORDINATION - COMMUNICATION :
Alliance Française de Bombay
RESIDENCE - DIFFUSION - REALISATION :
Nehru Science Centre - Mumbai
Fireflys postsound – Mumbai
Étoile du Sud Studio – Auroville
Villaveli Art Factory - Cochin
AUTRE :
Ambassade de France en Inde
EIEBG Inde
ARTISTES BDD :
Lotfi Zitouni – compositeur : Abbaye Saint Savin
Batch-be - artiste numérique : Abbaye Saint Savin
Eric Recordier – compositeur : Cité de la musique
Blaise Patrix - peintre : Cité de la musique
Francis Faber - compositeur : Tour Eiffel
Migwel - graffeur : Tour Eiffel
André Fertier - compositeur : Halles de Lusignan
Daniel Boursin - peintre : Halles de Lusignan
ARTISTES INTERVENANTS :
Félicia Wallabrégue : danseuse jazz
Chantal Jumel - peintre (Kolam), danseuse Kathakali
Nathalie Brisonnet - danseuse performeuse
Louise Vantalon - peintre, performeuse
Gregory Beller – musicien, doctorant à l'IRCAM
Dirty Dezer, Kefli one et Migwel - graffeurs
Alexandra Quien – Anthropologue/Inde, Ecrivain
Francis Fabert – compositeur électroacoustique
Philippe Griffits - artiste multimédia
COORDINATION - COMMUNICATION :
et alors productions - Paris
Fil d’Ariane association – Angoulême
Cemaforre - Paris
RESIDENCE - DIFFUSION - REALISATION :
La Géode - Paris
La Grande Fabrique - Dieppe
Espace Mendès France – Poitiers
RURART Rouillé
SOUTIEN :
TV5MONDE Asie
CULTURESFRANCE
Région Poitou-Charentes
Département de la Charente
AUTRE :
EIEBG France
Access Images
Web & Design
ASTM
FUTUR
Sous le parrainage de Paul Virilio et avec l’association « EuroIndia Centre » (La Rochelle - France / Goa Inde), le projet
« Univers Palimpseste – EuroIndia » pourrait relier dans un premier temps 5 villes européennes et 5 villes indiennes.
Un site Internet associé à une architecture du réseau permettrait de montrer Univers Palimpseste en cour de création (lieux,
œuvres, spectacle en réseau, témoignages, …) et de contrôler les installations ainsi que leurs connexions à distance.
Le site Internet :
- situe les installations temporellement et géographiquement sur différentes strates d’un planisphère;
- montre les connexions présentes, passées et futures entre les lieux ;
- permet de visualiser (en direct et différé) les spectacles réalisés entre les lieux connectés ;
- met en évidence, l’incidence des déplacements des participants sur le spectacle et le lien avec le patrimoine des lieux ;
- présente les lieux participant au processus de création (informations, patrimoine, artistes, évènements, …);
Le principe de superposition de strates doit permettre de rendre sensible la succession de temps, d’époques, de civilisations et
montrer que nous sommes en train d’en réaliser de nouvelles.
Un artiste philosophe a été très sensible au fait que ce processus nous amenait à prendre conscience de la disparition de
certaines informations et que, par voie de conséquence, certaines strates ne seront plus accessibles nous révélant ainsi le
tragique état du monde. Un éclairage sur cette situation préoccupante du monde nous sera donné par cet artiste philosophe en
provoquant un contact commenté avec des civilisations disparues.
La plateforme de serveur composée de :
- serveur public dont le rôle est de diffuser les flux vidéos aux internautes ainsi que le site web ;
- serveur privé dont le rôle est d’assurer la connexion et le bon fonctionnement des installations ;
permet de gérer tout le contenu informatif du site Internet, de gérer le calendrier des événements, et de contrôler les
installations à distance.
Ce système permet de gérer une arborescence avec différents niveaux de lecture constituant le palimpseste et d’ajouter à
tout moment des pages intégrant de nouveaux lieux, de nouveaux artistes, de nouvelles œuvres, de nouvelles critiques, de
nouveaux événements, de nouvelles époques révolues…, à cet univers en mouvement infini.
TEMOIGNAGES
Bribes de textes, témoignages et interviews de visiteurs, d’artistes et de partenaires
NEHRU SCIENCE CENTRE - BOMBAY - INDE
Vasumathi Badrinathan – Musicienne et danseuse / Partenaire BDD - Interview
Chacun peut faire ce qu'il veut et l’on arrive à créer quelque chose. Il y cette liberté d'expression, de création, et cette originalité
est très bien pour un spectateur.
Il n'y a pas de faux, il n'y a pas d'incorrect, il n'y a pas de règles. Chacun fait comme il veut à l'intérieur de cet espace. Et l’on
crée finalement.
Cela devient amusant de pouvoir bouger et d'intervenir, de voir picturalement son propre mouvement de corps, se fondre à la
fois dans la musique, mais également dans les oeuvres d'autres artistes. C'est une véritable fusion !
On est à la fois soi-même et porteur d'une oeuvre d'art, puisque dans son mouvement, on bouge avec d'autres artistes.
Cela devient un jeu !
Gerogian Maddox - Journaliste / Livre d’or
Hello my name is Gerogian Maddox, I'm an art journalist for the Indian Express Mumbai and I cover the exhibition.
The idea of mixing people in art through technology is a sign of the Times. It’s more and more accessible and democratic.
Please keep up the good work. Congratulations.
Daphné Picquier – Artiste de la compagnie « 4em voie » / Performeur - Interview
…. En se laissant allez à une pression corporelle propre, on devient à la fois un élément du tableau et en même temps le
pinceau et même la main du peintre. Et c'est agréable de ressentir cela. C'est agréable de ressentir que l'on peut être créateur,
juste comme cela, en se laissant aller et en cherchant.
…Je pouvais être un élément du tableau…Tu vois une sorte de toile, ton corps est là et ce corps devient une forme qui s'intègre
dans un tableau. Mais, c'est un tableau qui bouge et tu deviens ce tableau aussi…
Tu peux maîtriser certaines choses quand tu connais un peu l'espace…
Une fois que l’on a deux, trois clefs, on est actif, on est créateur.
C'est une des première fois, je crois, qu'en étant assez libre on peut être créateur d'un tableau visible tout de suite. …
Visiteur - Interview
… it’s not the soul... but a part of the soul !
Bishakha – Réalisatrice et productrice / Performeur - Livre d’or
I felt like it was a way to create a painting with my body (once I got the hang of it). And a very different way to connect with
someone in France. A virtual relationship to be negotiated swing by get differently than a real on.
Thank you. I will comeback.
Ajt Rao / Visiteur - Livre d’or
I feely, I was always yet dreaming lord painting. My dreams with a sight review yet.
Unknown.
Gireesh thumath Ayyappu – danseur de kalary payat et thérapeute / Performeur - Email
…Through your wonderful program, the cultural distance between east and west is narrowed. This program was marvelous,
truly beyond words.
You have used technology in its right form and spirit to promote and real art.
Such ideas generate only from brilliant people with loving art full of culture.
Bhawesh Thakkar / Visiteur - Interview
I felt everything I knew with technology unless I come here and saw. Amazing no words.
Rajyashree - Danseuse expérimental / Performeur - Interview
The possibilities of exchange are so diverse and beautiful, it would take a long time playing and plying to get enough!
Merci beaucoup, je vais penser à cela longtemps.
Christopher Paul / Visiteur - Livre d’or
I enjoyed painting with my body. Had fun to interact with France. All the best!
Cyrus Dadachamps / Visiteur - Livre d’or
A very interesting experience "très très intéressante" !
One feels like "connections" with the French artist in this virtual world-exchanging greeting!
Daphné Picquier – Artiste de la compagnie « 4em voie » / Performeur – Livre d’or
Ingénieux , magique, créatif... un dispositif ou tout un chacun est élément du tableau et peints en même temps... moments
émouvants dans la connexion avec l'autre... Merci.
Lhush / Visiteur - Livre d’or
I have no idea about painting.
Today I thought rather I got a belief that I can do it that too.
What any paint and touch which I have always turned difficult.
it is a new of creating easy time things.
I can also be a added attraction in Science Centre as an immersive exhibition.
Anil Manekar - Directeur du Nehru Science Centre de Mumbai / Partenaire - Texte
… the programme 'Univers Palimpseste' held at Nehru Science Centre, Mumbai, India during April 02-07, 2008 was a very
successful trial of international networking in real time. During the period, Nehru Science Centre Mumbai and the Geode France
were connected live through high-speed Internet connection and were able to exchange/view varied Art Forms projected on
large screen synchronised with dance performances by Museum visitors and also the professionals. The programme was highly
innovative and first of its kind for public demonstration. The beautiful digitized images of paintings in France and India taking
shape on projection screen coupled with the movements of dancing visitors in front of high resolution IR camera mounted near
the screen was simply amazing. The flavor of Indian as well western music attached with the paintings/art forms was enhancing
the quality of programme manifolds.
Several students and teachers visit Nehru Science Centre every day. During the above-referred period, the visitors were
exposed to yet another novel application of technology. In fact, the programme was an integration of Art and Computer
Networking Technology. The original idea of interactive artistic display across the distant locations in the world over the wireless
networks was simply exciting. …
Bernard Rouhaud - Directeur de l’Alliance Française de Bombay / Partenaire - Texte
Pour la première fois, un projet unique a vu le jour entre l'Inde et la France. Dans une Inde célébrée pour ses nouvelles
technologies, le projet de Béatrice de Fays a permis de montrer l'utilisation originale et unique d'une installation interactive en
réseau : musicale, Internet et visuelle conçue en France. Univers Palimpseste a réécrit dans l'esprit des indiens la tradition de
l'art et la science tels qu'ils pouvaient en effet la percevoir.
Le contact entre le Nehru Sciences Centre de Bombay et la Géode de Paris, que j'avais voulu dans le cadre du festival "The
French Touch in Mumbai", fut très significatif pour tous, y compris les médias, et il est heureux que, par la même occasion, les
Indiens et les Français eurent l'occasion d'aller à la rencontre les uns des autres à travers un art contemporain encore peut être
trop réservé aux galeries. De telles actions, bien médiatisées de part et d'autre, ne peuvent que mettre en avant notre savoir
faire français dans ce domaine et attirer vers notre Alliance Française, un nouveau public avide de nouvelles technologies.…
LA GEODE - PARIS - FRANCE
Viswanadhan - Peintre / Partenaire BDD - Interview
Je suis peintre et je fais partie aussi de…. l’interaction. …. Les peintures rouges !
Je suis fasciné, c’est fascinant, parce que c’est assez intérieur !
C’est une impression, c’est un peu un élément émotionnel qui passe comme cela…
Ce n’est pas net, mais ce n’est pas floue non plus !
Vous voyez, c’est un peu entre tout ! En fait, c’est intérieur !
Ce n’est pas palpable… Ce qui important c’est le concept !
C’est une impression totale ! Ce qui est bien, c’est aussi l’esprit, on peut dire, très indien parce qu’il est assez complexe !
… il y a beaucoup de mémoire…. qui fusse… qui se fussent…. qui est bien !
La mémoire collective est très importante.
….C’est un bagage très lourd. Ce n’est pas transparent, c’est très complexe. !
Cette complexité, c’est très humain. Cette complexité humaine est très importante, très nécessaire…
Donc, c’est bien d’être partit d’une complexité, d’une collectivité.
Moi, je peux me reconnaître à travers l‘autre seulement.
S’il n’y a pas l’autre, je ne me reconnais pas.
C’est le reflet…. de l’un à l’autre, c’est le reflet. Ce qui transparaît, c’est la lumière. Par cette lumière, on se sent exister.
C’est une sensation, on n’est pas concret ! On ne peut pas être concret !
Directe ! C’est l’image directe et une connaissance directe !
Donc, cela apporte une nouvelle vision…
Parce que pour les jeunes… Aujourd’hui là, regardez dans cette pièce (l’installation) : si le jeune rentre, il ne sait pas, il est dans
le noir, mais s’il bouge, il voit dans le noir, et cela accroche !
Quelque part, il y une communication établie, une connaissance…
Kristeen / Visiteur - Blog www.indeaparis.com
L'impression de flotter dans un univers musical et pictural sans cesse en mouvement et de pouvoir agir sur cet univers. Merci.
Françoise Cassard / Visiteur - Texte
… Une forme apparaît et se met lentement en mouvements, est-ce moi ? est-ce l'autre ? mais déjà elle s'échappe toute
déguisée de couleurs, de lignes... j'ai envie de l'attraper, de la toucher, de la caresser mais ma forme m'échappe aussi, où suisje ? un rythme semble s'installer, mais déjà il se transforme; où donc est parti mon partenaire indien ? est-il homme? est-il
femme ? et moi qui suis-je pour l'autre là bas qui devient oiseau ou ballon, monstre ou rythme; couleurs chatoyantes ou
constructions rectilignes.
Je me laisse bientôt porter, m'envoler en toute sécurité, avec la seule conscience que j'appartiens à l'univers, que les distances
n'existent plus, que je suis moi avec un peu de l'autre et qu'ensemble nous construisons quelque chose de nouveau... de
gratuit... de généreux... de léger... qui fait appel à tout notre être, à tous nos sens et à notre imaginaire qui porte notre devenir...
Louise Vantalon - Peintre et danseuse / Performeur - Texte
… un univers autre, comme d’entrer dans un espace où nos repères habituels explosent, se dissolvent.
Débarrassée de toute pesanteur, se faire oiseau. …. être soudain mis en présence avec la simplicité d’un acte de création,
dans toute son évanescence, sa fragilité, et son miracle.
… cet univers abolit les sensations de temps, d’espace que nous avons habituellement. Danser dans cet univers : c’est comme
d’être habité par un champ de météores.
Puis l’univers s’est orienté vers une peinture, et soudain je me suis retrouvée face à l’évidence d’un acte de création. L’univers
me donnait à voir cet acte de création, juste l’acte, dans sa simplicité même, juste l’acte de création, par l’effacement de l’image
captée de cet acte à mesure qu’un autre acte survient.
… ici, en face de moi, une image. Une silhouette qui vient de très loin. Deux univers, et non plus deux corps, qui se rencontrent.
… C’est un dialogue qui se passe de mots. C’est un dialogue d’images, d’impressions fugitives.
L’étrange impression de danser avec quelqu’un d’inconnu, de très loin et en même temps si proche.
…..peu à peu s’esquisse quelque chose d’incroyable, une sorte de complicité, avec cette silhouette inconnue.
L’univers Palimpseste c’est une concentration pour moi : concentration de notre attention sur ce qui va advenir, ce qui advient à
chaque instant et se renouvelle, une rencontre un dialogue en même temps qu’une impossibilité de connaître, de savoir qui, et
donc une matrice à rêves.
… cet espace abolit l’importance du regard du spectateur. Ce qui importe ici est ce qui advient à ce point de jonction entre deux
univers, leur rencontre sur l’écran. L’univers Palimpseste libère. Jamais je n’ai été autant là, présente au monde, que lorsque je
m’en suis coupée en quelque sorte, entrant dans le carré noir que découpe d’une lumière « l’écran-palimpseste ».
… En pénétrant dans cet univers, l’impression d’accéder à quelque chose de plus large que soi, où chaque artiste qui y a
collaboré, toutes les personnes qui ont expérimenté le dispositif, toutes ces présences sur lesquelles on ne met pas de visage
forment les fils qui s’entrecroisent d’une gigantesque matrice planétaire.
Dirty Dezer - Graffeur / Performeur - Interview
…J’ai bien aimé le fait de la rencontre virtuelle, qu’on sent vraiment : on a l’impression de danser… ou de toucher les gens… et
en fait, ils sont de l’autre coté de la planète !
Et puis, on la retrouve aussi pas mal dans l‘image. À savoir que pour nous, les images qui sont projetées, se sont des artistes
français qui les ont faites, et l’imagerie qui est proposée dans les mouvements qui viennent de l’Inde, justement font le lien : ce
sont des images plus indiennes. On sent vraiment la rencontre. Même si elle est virtuelle, il y a quand même une rencontre. Ça
c’est pas mal ! C’est intéressant !
L’échange est intéressant : l’idée d’échange virtuel sur un truc qui est réel, dans une salle réelle avec des personnages réels ou
l’échange est possible.
Après ce qui est assez marrant c’est justement que cela représente bien les paradoxes de la culture que l’on peut avoir ici.
C’est bien à l’image des rencontres et de la façon dont les gens se rencontrent. … C’est à l’image de la société d’aujourd’hui !
Elen Riot, Ph-D program HEC / Partenaire - Interview
C’est extraordinaire, on a vraiment l’impression de sortir de son corps et même de toucher l’autre à travers les distances !
Des personnes disaient que c’était un peu abstrait, moi je trouve que justement, la présence est renforcée par ce filtre des
œuvres, de la musique, de la peinture.
Et puis… c’est vrai on a l’impression que son corps… le corps entier… est complètement actif et présent.
Le public peut très bien y aller comme ça et puis juste vivre l’expérience… Mais savoir qu’en Inde, il y a tout un travail…
connaître les partenaires, les peintres, les musiciens qui ont participé à ça et qui ont accepté de se métisser… : cela ajoute
vraiment quelque chose.
C’est très très touchant ! On a l’impression que son corps devient un creuset de toutes ces inventions !
Moi je travaille beaucoup sur des œuvres numériques, il y en a beaucoup et celle là, pour moi, c’est hors du commun pour sa
qualité esthétique… et sa qualité sensible.
Il y en très peu qui sont capables comme ça de plonger dans un bain de sensation. Et tout est beau en même temps !
…
... la technique n’est plus technique, c’est une invention, c’est quelque chose qui permet toutes sortes de possibles.
Béatrice par rapport à ça, c’est l’explosion ! Tout ce qu’on n’osait pas ou qu’on ne pouvait pas imaginer !...
… réussir à garder un contact avec le monde vivant, tout simplement !
… ne serait-ce que tout l’imaginaire qu’il y a autour de ça, les échanges, la capacité à inclure dedans des publics, que ce soit
les indiens, des gens qui sont défavorisées socialement, des personnes handicapées….
…. et le faire de manière aussi esthétique et intelligente et belle que le fait Béatrice. Je pense que cela peut ouvrir beaucoup de
portes, tout simplement parce que cela touche la sensibilité.
Alexandra Quien - Ethnologue et photographe / Performeur - Interview
J’ai été assez émue, étonnée ! Il y a un temps d’adaptation et puis on se prend vraiment au jeu !
Donc, il y cette dimension ludique que je trouve importante et aussi beaucoup de poésie… et cela fait du bien la poésie, on en a
besoin !
J’ai vraiment trouvé cela amusant… et puis je crois que Aimé (sa fille) aussi a trouvé cela intéressant… elle a aimé les couleurs
et la musique. La personne que j’ai rencontré (dans le dispositif) est une amie que je connais depuis très longtemps et qui ne
connaissait pas Aimé, donc c’était sa première rencontre avec Aimé !
C’est une autre façon de rencontrer la personne : en mettant en avant le mouvement, le geste, le rythme. J’ai trouvé qu’il est
intéressant de déployer ces autres formes de communication. C’est une rencontre différente et c’est ludique également :
lorsque sa propre ombre traverse l’ombre de l‘autre, je trouve que c’est émouvant.
Il y une certaine évidence, c’est un dispositif qui me paraît pouvoir bien fonctionner avec l’Inde par rapport à une sensibilité, la
présence de la couleur… Et il y beaucoup de chaleur, tu la sens dans ce dispositif… c’est très sensuel…
Donc la liaison avec l’Inde est très pertinente, mais je suppose, en fait, que cela va au-delà de la question de la nationalité.
Louise Vantalon, Peintre et danseuse / Performeur - Interview
…..c’est un espace qui libère complètement…. Il y a vraiment un déclic qui se passe quand on entre dans cet espace… il y
cette réponse qui est là en face… un dialogue alors que pourtant c’est un background.
…. ce qui est primordial c’est un état d’être et je pense que cette installation met en condition pour être dans cet état d’être et
l’on peut être dans une immense réceptivité par rapport à son corps.
Et cela nous renvois à notre corps, alors que pourtant quand je suis dans l’installation, j’ai les yeux rivés à l’écran, je ne suis pas
du tout dans une intériorisation ou quelque chose comme cela, mais…. mais vraiment on a l’impression que cela éveille une
conscience !
…. la première fois : il y a vraiment eu un déclic pour moi ! C’est vraiment un truc de se dire : Ouah ! je peux faire cela avec mon
corps !
Je sais que j’ai découvert des nouveaux mouvements. Une nouvelle liberté ! Quand on est dans ce dispositif, on ne se censure
absolument pas… On est dans un don complet à l’autre, un abandon en fait.
Cette structure, avec cet écran en face, et encore plus, peut-être, avec cette réponse du lien avec l’Inde : on est dans un
abandon total et du coup on ne retient plus ses gestes. Il y des gestes qui surviennent comme cela, qui nous semble normal,
logique, naturel…. qui vont dans notre corps et qui nous font du bien… enfin… Oui, il y a une grande, grande liberté, en fait !
…c’est une attention extrême à ce qu’il se passe sur l’écran pour arriver à deviner… et c’est vraiment magique, parce qu’il y
quelqu’un quand même en face, on le sent vraiment, ce n’est pas une image ! Mais c’est autre chose.
…. vraiment on arrivait à des petites choses, toutes petites…. se toucher la main et puis repartir… et puis..
C’est une installation qui mobilise ton corps… mais pour peindre …. finalement la danse : c’est une manière de peindre aussi.
Et cela se concrétise vraiment là-dedans ! donc pour moi c’est vraiment magique !
Kefli One, Migwel, Dirty Dezer - Graffeurs / Performeurs et Partenaire BDD - Interview
…. c’est un peu un jeu sans fin, où chacun y voit son truc.
Et, avec le son, cela ajoute encore…. Quant tu fais du son et que tu bloques l’image, tu peux couvrir l’écran avec de grandes
surfaces, donc là cela se rapproche carrément plus de la peinture.
Et il y le côté éphémère comme dans le graph. Une fois qu’on est parti la peinture est effacés.
C’est pas mal, c’est intéressant.
Chantal Jumel - Peintre et danseuse / Performeur - Interview
C’est merveilleux ! C’est merveilleux ! Moi qui ai toujours rêvé de me télétransporter : je trouve que c’est une merveilleuse idée
de rencontrer l’autre comme cela dans un univers entre ciel et terre !…
Il y a quelques étincelles… comme cela, il y un moment dans l’expérience où l’on a l’impression de rencontrer vraiment l’autre.
C’est vraiment de l’ordre… pas de l’ordre de l’émotion…. mais c’est de l’ordre du sentiment… que l’on peut partager, en fait,
que si on est dans l’expérience… et c’est cela qui est intéressant !
Nathalie Brissonnet - Danseuse / Performeur - Texte
…. découvrir sa silhouette en surface et à l'intérieur de celle-ci un univers immense d'images en 3 dimensions...
… Laisser remplir son esprit de ces couleurs indiennes ou françaises et prendre plaisir à partager cet écran avec une
personne inconnue qui se trouve à des milliers de kilomètres et que j'imagine aussi curieuse de rencontres créatives et insolites
que moi.
Je ne connais rien de cette danseuse indienne de Bombay avec qui je joue dans cet espace virtuel, j'aperçois qu'elle est assez
mince et à l'aise avec son corps. Je la sens à l'écoute, joueuse et réactive à mes sollicitations. Je tente de lui rendre la pareille
en rebondissant sur ses propositions...
… très vite les corps se rapprochent, s'enveloppent, se séparent dans un coin et l'autre de l'écran pour mieux se retrouver à
chaque fois. Des mises en scène s'improvisent sans verbalisation, sans prise de tête.
Être là, avancer, ouvrir les bras et embrasser et se laisser embrasser dans cet instant hors norme ou nos repères sont à
réinventer. Les corps cherchent à se lier à donner un sens à ce voyage lointain et instantané...
...tout s'efface...tout passe....tout s'invente et se réinvente inlassablement... Mais je veux croire qu'au fond de mon coeur,
quelque chose s'est imprimé et restera...
Sylvie Noêl - compositeur / Visiteur - Interview
J’ai eu l’occasion de pouvoir jouer avec ces images, avec un danseur à Bombay, donc je suis vraiment ravie d’avoir fait cela,
c’est un vrai bonheur !
… Et quand j’ai vu le personnage arrivé et que j’ai compris qu’il essayait d’entrer en connexion avec moi par le geste : j’ai trouvé
cela magique, vraiment super ! Cela nous a tout de suite rapproché, il n’y avait plus 3000 bornes qui nous séparaient ! C’était
vraiment un moment intense. J’ai eu vraiment un vrai plaisir de jeu à deux, c’était un vrai duo ! Un vrai duo, non pas dansé,
mais de recherche, de rencontre et d’échange. Et c’était intéressant, en essayant de s’échapper l’un de l’autre, on se rejoignait
de temps en temps, on avait l’impression de rentrer dans l’être de la personne, c’était assez étonnant... assez étonnant !
L’interactivité dégage beaucoup d’intérêt parce que c’est instantanéité, c’est spontané, on est en jeu et on se prend au jeu très
très rapidement… l’électronique, les images virtuelles paraissent toujours un peu décalées, un petit peu en dehors, et là, le fait
de rentrer à l’intérieur d’un système : ce n’est plus du tout le même rapport et en cela c’est très intéressant !
Et l’idée d’être séparé, éloigné vraiment pas une distance importante nous rapproche d’un seul coup, bizarrement. C’est assez
étonnant ! Moi j’encourage ce genre d’interaction, d’interactivité. Oui, oui, c’est très très bien !
C’est la connexion entre différents artistes, qui ont une envie personnelle, une envie artistique à développer et qui à un moment
donné on envie d’échanger quelque chose, mais qui devient une création collective. C’est beau, c’est un beau moment de
partage !
Et le fait de pouvoir s’exiler dans des pays comme l’Inde, qui sont quand même des cultures très très différentes par rapport à
celle qu’on peut connaître, c’est aussi l’idée de vouloir mixer beaucoup plus les cultures et de s’en approcher.
Et par l’intermédiaire de cette installation, on oublie complètement les différences justement. On est plus là dedans, on est dans
quelque chose de poétique, j’allais dire subliminale… mais presque !…
On ne connaît pas l’autre, on le rencontre, on a envie, on a le désir de le rencontrer. Peu importe ce que l’on est, ce que l’on fait
et à quoi l’on ressemble, c’est sans préjugé !
C’est un moment… un moment de beauté ! Dans cette humanité un peu chahutée.
Elen Riot - Ph-D program HEC / Partenaire - Texte
….le projet-œuvre « Univers Palimpseste » est inclassable.
Selon moi, la spécificité de Béatrice est de remettre en question les catégories du temps, de l’espace et la perspective, avec un
travail qui se fait systématiquement fi des barrières (frontières culturelles entre la France et l’Inde et entre le monde du handicap
et le monde des autres).
La beauté de l’image peinte permet de tisser le lien, mais il faut laisser le temps au corps de créer la surface et de pénétrer
vraiment dans l’espace. Cette œuvre fait sens à l’époque de « l’âge de l’accès » (Rifkin, 2000) où c’est l’expérience qui est
centrale, mais elle est en contradiction par rapport au monde de l’art, avec les dimensions de décoration, de possession et de
spéculation qui gouvernent sa logique (Moulin, 2003). Le constat de Béatrice face à ces enjeux, c’est qu’il faut se concentrer sur
la vie, le vécu qui ne s’achète ni ne se vend puisqu’il s’agit d’une expérience voire d’une épreuve qui demande à s’ouvrir à
« l’intuition de l’instant » par opposition à la thésaurisation ou à la fétichisation de la marchandise.
C’est la raison pour laquelle je pense que des projets comme Univers-Palimpeste doivent se situer au-delà des clivages publicsprivés dans un « foyer » commun qui est celui de la réflexion sur les enjeux du développement durable. …
Le numérique est par ailleurs un outil qui permet de dépasser les frontières entre disciplines et entre cultures.
Pierre Bongiovanni parle d’une « respiration commune » entre tous les acteurs du projet, et Béatrice d’un « corps pinceau » qui
serve de mémoire à l’éphémère de l’instant.
…
Pour conclure, je suis convaincue que beaucoup d’acteurs dans la société sont intéressés par ce que permet le numérique en
tant qu’il modifie l’image, mais aussi la manière de voir et de se représenter les choses. Il s’agit donc de faire équipe et de
trouver des ports d’attache. Ces équipées seront le lien entre différents continents, et la possibilité de rencontres autrement
improbables ou complexes est aussi un don que nous espérons tous recevoir.…
Association fil d’Ariane - [email protected] - www.fildariane.com