REPUBLIQUE DU SENEGAL
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MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA PROTECTION DE LA NATURE PROJET DU GOUVERNEMENT DU SENEGAL PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT (PNUD) FONDS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL (FEM) FICHE SYNOPTIQUE DE PRESENTATION DU PGIES 3 I. INFORMATIONS DE BASE : 1.1 Titre : Projet de Gestion Intégrée des Ecosystèmes dans quatre paysages représentatifs du Sénégal/Tranche II (PGIES 2) 1.2 Sites du Projet : Coordination Nationale basée à Dakar (www.pgies.org)- Tel : (221) 33 832 13 86 E mail : [email protected] Unité Locale du Projet (ULP) Ferlo basée à Ourossogui – Tel : (221) 33 966 16 41 E mail : [email protected] Unité Locale du Projet (ULP) Parc National du Niokolo Koba- Tel : (221) 33 981 60 51 E mail : [email protected] Unité Locale du Projet (ULP) du Parc National du Delta du Saloum-Tel :(221) 33 948 32 20 E mail : [email protected] Unité Locale du Projet (ULP) des Niayes- Tel : (221) 33 952 31 11 E mail : [email protected] et [email protected] 1.3 Durée : 36 mois 1.4 Budget : TOTAL (cash) 2,487,000 $ EU FEM: 1,000,000 $ EU PNUD: 900,000 $ EU Gouvernement : (Cash) : 587,000 $ EU (Nature) : 1.5 Date effective de démarrage : Fiche synoptique PGIES 3 2,088,000 $ EU Avril 2012 1 II. CONTEXTE/ JUSTIFICATION/RAISON D’ETRE DU PROJET Le Sénégal, bien que pays sahélien relativement plat, regorge cependant de richesses floristiques et fauniques d’importance mondiale. Pour la conservation des écosystèmes abritant ces richesses, le pays a érigé un système d’Aires Protégées (AP) comprenant 6 parcs nationaux, 3 réserves de faune, 20 réserves sylvopastorales et 213 forêts classées. Ce réseau d’AP qui couvre une superficie totale de 11.934.663 ha (MEPN; 1993), soit plus de 40% de la superficie nationale compte notamment quatre réserves de biosphère, deux sites du patrimoine mondial de l’UNESCO et quatre zones humides d’importance internationale ( Ramsar). En dépit de ces efforts de conservation, les écosystèmes du Sénégal restent confrontés à certaines contraintes majeures liées notamment à : (i) la perte de la biodiversité endémique, (ii) la fragmentation et l’augmentation de la pression sur les ressources dans le système des AP, (iii) la dégradation des terres dans les écosystèmes considérés, et (iv) la baisse de la capacité de la végétation et des autres ressources biologiques à se régénérer de manière spontanée. Par conséquent, pour marquer son engagement et mettre en place de nouveaux mécanismes de conservation, le Sénégal a souscrit à toutes les conventions internationales relatives à la protection de l’environnement issues de la conférence de RIO en 1992, notamment sur la Diversité Biologique, les Changements Climatiques et la Gestion Durable des Terres. Il a ainsi signé la Convention internationale sur la diversité biologique à RIO, en Juin 1992, l’a ratifié en Juin 1994 et s’est immédiatement attelé à son harmonisation avec la législation nationale et à son application. Dans le cadre de la mise en œuvre de la convention sur la diversité biologique, le Sénégal a élaboré sa stratégie et son plan national d’actions desquels découlent deux programmes complémentaires : - la conservation des écosystèmes terrestres à travers le PGIES avec une assistance du PNUD et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) ; - la conservation des écosystèmes marins et côtiers à travers le GIRMaC avec l’assistance de la Banque Mondiale et du FEM. Conformément aux exigences de gestion durable des ressources de l’environnement sur une période de temps assez conséquente, le Sénégal, le FEM et le PNUD ont engagé un partenariat permettant de conduire le PGIES sur une période de 10 ans et ceci en trois tranches. La phase 1 du Projet a permis la mise en place d’un environnement favorable à l’articulation des actions de conservation de la biodiversité et de gestion durable des terres dans les systèmes de production, grâce à une levée de barrières, techniques et institutionnelles, avec la délibération de 16 Réserves Naturelles Communautaires et Unités Pastorales (RNC/UP) au profit des villages. La Tranche 2 achevée en décembre 2011, a permis de démontrer et de développer à grande échelle le modèle de gestion de la Conservation Intégrée au Développement, de même que la gestion durable des terres et la Conservation de la Biodiversité par la mise en place de 26 Réserves Naturelles Communautaires (RNC) d’une superficie de plus de 577 000 hectares au profit de plus de 200 villages abritant plus 99 000 habitants. Ces populations bénéficient grâce au projet, d’un mécanisme de promotion de moyens d’existence durables, à travers un réseau de neuf (09) mutuelles environnementales d’épargne et de crédit, pour le financement des porteurs de projets individuels et collectifs, acteurs de l’environnement. La Tranche 3 mettra l’accent sur : • le désengagement du projet et le renforcement de la fonctionnalité et de l’autonomie des organes de gestion des RNC ; • la consolidation des acquis et la réplication des RNC/UP; • la mise en réseau des MEC; • l’exploitation des opportunités de séquestration de carbone dans le marché ; • la levée de barrières qui subsisteraient. III. RESUME DU DESCRIPTIF Fiche synoptique PGIES 3 2 3.1 Description succincte La tranche 2 doit permettre de tester le modèle de gestion de la Conservation Intégrée au Développement de même que la gestion durable des terres et la Conservation de la Biodiversité. La réorientation politique et le renforcement des capacités démarré en Tranche 1 seront également poursuivis et consolidés. L’accent sera également mis sur la formulation des mesures d’accompagnement économiques et la mise en œuvre de mécanismes de promotion de moyens d’existence durables. 3.2. Cadre des Résultats et des Ressources Objectif global/ Objectifs spécifiques(OS) Produits attendus de la Tranche 3 Objectif global Contribuer à la Conservation de la Biodiversité, à la Lutte contre les changements climatiques et la Dégradation des Terres pour un Développement Durable. OS N°1. Intégrer la gestion communautaire des RN dans le dispositif juridique, réglementaire et organisationnel en matière d’environnement. OS N°2. Assurer une gestion communautaire des ressources naturelles (RN) dans les terroirs villageois (TV). OS N° 3. Poursuivre la conservation durable de la biodiversité dans les réserves naturelles communautaires (RNC). OS N°4. Promouvoir la cogestion durable des RN dans les aires protégées (AP). OS N°5. Assurer la gestion réussie des activités du PGIES Fiche synoptique PGIES 3 - Densité des espèces accrue de 30% -Accroissement de 5 % des revenus tirés de l’utilisation durable des ressources naturelles - Accroissement de 20% du volume de carbone séquestré dans les RNC 1.1. Les structures communautaires locales (CVD, CIVD, CIntraS, CInterS, etc.) sont fonctionnelles 1.2. La gestion communautaire des RN est entièrement prise en compte dans les codes forestiers, de la chasse et de l’environnement 2.1. Les moyens d’existence durable des populations sont renforcés. 2.2. La mise en œuvre des plans d’affectation et d’occupation des sols est effective. 2.3. Les capacités des acteurs villageois en matière d’environnement et de GRN sont renforcées. 3.1. Les plans d’aménagement des RNC sont mis en œuvre. 3.2. Les espèces endémiques et celles menacées de disparition sont protégées. 3.3. La valorisation des produits et services des RNC est effective. 3.4. Un projet de mise en place du corridor biologique entre le PNNK et le Ferlo est soumis au financement. 4.1. Le modèle de cogestion des AP est vulgarisé. 4.2. Les capacités des organes de gestion des réserves de biosphère sont renforcées. 4.3. Les infrastructures et équipements des AP sont renforcés. 5.1. Les écosystèmes sont suivis et régulièrement évalués 5.2. Un mécanisme fonctionnel de coordination et de gestion est mise en place. 5.3. Une plateforme fonctionnelle de communication et de capitalisation des bonnes pratiques en matière de gestion intégrée des écosystèmes est mise en place. TOTAL Ressources ($EU) 175 153 516 380 607 352 442 765 745 351 175 153 2 487 000 3 3.3. Stratégie de mise en œuvre La mise en œuvre du projet repose sur une stratégie axée sur : (i) une approche spatiale à trois niveaux concentriques comprenant la gestion des Terroirs Villageois (TV), des Réserves Naturelles Communautaires (RNC)/Unités Pastorales (UP) et des Aires Protégées (AP) au cœur du dispositif de conservation de la biodiversité. Ce dispositif constitue un modèle de gestion intégrée des écosystèmes des Aires Protégées à travers une mise en place d’une ceinture de zone tampons comprenant les RNC et les UP légalement constituées pour réduire à la fois les pressions des hommes et du bétail sur les ressources naturelles de ces AP mais également les conflits entre les populations et les agents des AP. Ces RNC/UP, à leur tour sont protégées contre des velléités de défrichement grâce à la mise en place d’actions d’intensification, de diversification des systèmes de production et de mécanismes de promotion de moyens d’existence durable; (ii) sur la constitution d’alliances/partenariat reposant sur la mise en place de Cadres de Concertation, le cofinancement et une réelle synergie d’actions entre différents partenaires intervenant dans les communautés rurales de concentration; (iii) l’impulsion d’une dynamique participative de planification et de gestion des plans de travail des structures déconcentrées de l’Etat et des Collectivités Locales facilitant entre autres la valorisation et le maintien durables des acquis. 3.4. Cadre institutionnel Le projet est mis en œuvre selon la modalité d’Exécution Nationale (NEX). Les organes de décision, d’orientation et de suivi du Projet sont constitués par : (i) le Comité de Pilotage du Projet. (CPP) présidé par le Ministère en charge de l’Environnement ; (ii) le Comité Scientifique et Technique (CST) présidé de façon ad hoc par la structure compétente selon la thématique de l’ordre du jour. Le Secrétariat de ces organes est assuré par l’Unité de Coordination du Projet (UCP). La réalisation des activités sur le terrain se fait à travers quatre Unités Locales du Projet (ULP) au niveau de chacun des sites. IV. SITUATION ACTUELLE/DIFFICULTES RENCONTREES 4.1. Situation actuelle Les conclusions ci-dessous de la mission d’évaluation finale du PGIES 2, mission qui s’est déroulée du 09 novembre au 19 décembre 2011 reflète parfaitement la situation actuelle du projet. Selon cette mission: Le PGIES a réalisé de remarquables progrès dans la mise en place des réserves naturelles communautaires (RNC), avec plus de 577 000 ha à travers les quatre unités locales du projet (PNDS, PNNK, Ferlo et Niayes). Le Projet a su allier protection de l’environnement et activités génératrices de revenus, grâce aux mutuelles d’épargne et de crédit, pour les populations cibles vivant à la périphérie des aires protégées. Le partenariat développé par le PGIES a été exemplaire et loué par tous les partenaires que la mission a pu rencontrer (Eaux et Forêts, Direction des Parcs Nationaux, Services de l’Agriculture, de l’Hydraulique et de l’Elevage, PRODAM, ADOS, PMF/FEM, etc. L’aspect genre a été bien intégré dans les activités et a permis au projet de mettre en place des activités spécifiques aux femmes et concernant surtout les activités de transformation des produits, l’élevage de volailles et le petit commerce. Les femmes ont loué, partout, l’allègement de leurs travaux domestiques grâce aux équipements fournis et l’accroissement des revenus tirés des AGR. Le PGIES a fait des émules, à l’image de la création de la RNC du Boundou par le biais de la coopération décentralisée. Sous l’impulsion du PGIES le statut de réserve de la biosphère a été obtenu pour 2 sites (Niokolo Koba et Delta du Saloum) avec cartographie matérialisant les trois aires principales. Grâce au projet, 21 des 31 espèces endémiques du Sénégal ont été retrouvées et protégées par le code forestier. Certaines de ces espèces font l’objet d’une multiplication in situ. Ces espèces endémiques font partie du patrimoine mondial et constituent des éléments de la diversité biologique. Fiche synoptique PGIES 3 4 La quantité de carbone séquestrée dans les RNC du PGIES constitue un important potentiel à valoriser dans le cadre du marché du carbone. Les indications précises sur les modalités de valorisation sont données en annexe dans le rapport. 4.2. Difficultés rencontrées Le projet doit renforcer son volet communication et élargir sa visibilité pour que les acquis connaissent une large diffusion et jouent l’effet d’entrainement recherché. L’exploitation du Zircon dans les Niayes fait l’objet de crainte quant à la perturbation des RNC et aux éventuelles expropriations. V. PERSPECTIVES La troisième phase du PGIES renforcera les acquis et les capacités des CIVD et du réseau national (CINTER) qui sera érigé en ONG. L’équipe du projet lui servira de bras technique et se désengagera progressivement au profit d’une structure technique que l’ONG devra créer ou de toute autre structure mise en place à cet effet. Compte tenu des quantités importantes de carbone séquestré dans les RNC (3 000 000 de tonnes rien qu’autour du Parc du Niokolo Koba), nous ne désespérons pas des perspectives offertes par le marché du carbone en particulier le marché volontaire, le REDD en particulier, pour le financement de la démultiplication et de l’entretien des RNC, ainsi que des Mutuelles d’Epargne et de Crédit. Le projet achèvera la reconnaissance par l’UNESCO des 2 réserves de faune du Ferlo en Réserve de Biosphère, et appuiera la mise en place du corridor écologique entre le Ferlo et la Réserve de Biosphère du Niokolo Koba. Fiche synoptique PGIES 3 5