la maquette qui « Tice » du lien entre les habitants et la société de bus

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la maquette qui « Tice » du lien entre les habitants et la société de bus
Evry-Grigny : la maquette qui « Tice » du lien entre
les habitants et la société de bus
Florian Garcia | 02 Mars 2016, 21h00 | MAJ : 02 Mars 2016, 21h00
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Grigny, mardi.
Pendant les vacances, vingt-quatre collégiens d’Evry et de Grigny ont conçu une maquette géante de la Grande
Borne. (LP/F.G.)
Après les Pyramides à Evry, place au quartier de la Grande Borne à
Grigny. Profitant des vacances scolaires et du dispositif « Ecole
ouverte », 24 élèves des collèges des Pyramides à Evry et Jean-Vilar à
Grigny ont réalisé une maquette de la Grande-Borne. Un travail
minutieux en carton et polystyrène orchestré par le professeur de
technologie du collège des Pyramides, Gilles Malewo.
Quasi terminée, la maquette permet déjà de mieux comprendre le rôle que jouera la nouvelle voie qui traversera
le quartier et de la faire accepter. Baptisée la Traversante, cette dernière permettra une circulation d’Est en
Ouest pour les voitures, les deux-roues mais aussi pour le T Zen 4, autrement dit la ligne de bus 402 en site
dédié.
Illustrer le changement d’image des quartiers. Le projet est né en 2012, à l’aube des aménagements urbains
du quartier des Pyramides à Evry. « Les élèves ont réalisé trois maquettes de la place Salvador-Allende, se
souvient le professeur. Ces réalisations ont fait le tour du quartier et ont servi de support pour expliquer la
nature des travaux aux habitants. »
Un travail pédagogique. Sous le regard du professeur de technologie, les 24 collégiens ont représenté le
quartier en 3D. « Les maquettes des bâtiments sont en carton et en polystyrène, indique l’enseignant. Pour les
réaliser, nous avons utilisé une machine de découpe et une imprimante 3D ». D’ici le mois d’avril, les élèves
apporteront les derniers détails comme la couleur des bâtiments et l’ajout des espaces verts.
Avec le soutien de la société de transport Tice. Si les municipalités et les collèges sont impliqués dans le
projet, ce dernier est également porté par la société de transport, Tice. « Notre objectif est de sensibiliser les
habitants car les travaux engagés perturbent inévitablement leur quotidien, reconnaît l’entreprise. Il s’agit, entre
autres, de modifications de parcours sur les lignes ». C’est donc en s’adressant aux plus jeunes que le
transporteur entend également faire changer les mentalités. Pour cela, les élèves ont bénéficié de l’aide des
médiateurs. « Nous avons créé un lien avec ces jeunes. Quand ils nous croiseront dans le bus, ils ne verront pas
uniquement la personne qui leur demande leur titre de transport », explique Thiemoko Sanogo. A ses côtés, ses
collègues acquiescent. « Les choses ont déjà beaucoup changé. Aujourd’hui, nous pouvons entrer dans les
quartiers. Ce n’est n’était pas le cas auparavant ».
Les « femmes de la 402 » en renfort. Comme les médiateurs, le Club de la 402 au féminin qui œuvre pour
faire remonter les informations pour le confort des usagers a été associé à la construction de la maquette. « Ce
travail de proximité nous permet d’expliquer les changements que va apporter la nouvelle voie, la Traversante.
Désormais, les transports en commun vont passer au pied des immeubles. La maquette permet d’expliquer ça
beaucoup plus facilement », témoignent Katy et Paulette, deux ambassadrices du club.
Delphine, 12 ans, scolarisée au collège Jean-Vilar à Grigny
Grigny, ce mardi. Pour Delphine, qui a rejoint le projet cette année, cette initiative va permettre aux
habitants de « s’approprier » leur nouveau quartier. (LP/F.G.)
Son quartier de Grigny est en pleine mutation. A seulement 12 ans, Delphine est parfaitement consciente des
changements qui s’opèrent à la Grande Borne. « C’est en travaillant sur la maquette que j’ai mieux compris la
nature des aménagements en cours », témoigne l’adolescente d’une petite voix timide.
Avec cette maquette, et le nouveau visage de la Grande Borne qui se dessine jour après jour, Delphine espère «
que les habitants vont respecter davantage le quartier ». Moins de pollution et de déchets, et surtout, une vitesse
réduite des automobilistes et des deux-roues sont ses souhaits les plus chers. Fidèle à la mutation du quartier, la
maquette est agrémentée d’espaces verts. « C’est l’une des nouveautés, le quartier sera plus joli, plus agréable
», témoigne l’adolescente.
Djeneba, 14 ans, en 4e au collège des Pyramides à Evry
Grigny, ce mardi. Djeneba a commencé à travailler sur le projet il y a trois ans. Elle transmet
aujourd’hui son expérience aux collégiens de Grigny. (LP/F.G.)
« Les quartiers n’ont pas toujours une bonne image. Avec ces maquettes, nous voulons aussi montrer que nous
savons faire des choses bien ». A tout juste 14 ans, Djeneba a déjà de l’expérience. Pour elle, le projet a débuté
il y a trois ans lorsqu’elle a commencéà participer aux maquettes qui représentaient le quartier des Pyramides à
Evry. En plus d’avoir suivi l’évolution du quartier au fil des projets de réhabilitation, l’adolescente se souvient
avoir distribué des questionnaires aux habitants. « Nous leur avons demandé ce qu’ils attendaient de leur
nouveau quartier, leurs réponses permettaient d’avoir de nouvelles idées ». Consécration pour la jeune fille et
son équipe, les maquettes ont servi à la municipalité pour expliquer le projet. Aujourd’hui, Djeneba poursuit
l’aventure en transmettant son expérience à ses petits camarades de Grigny.

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