Lessuper-héros créentdumythe - Migros

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Lessuper-héros créentdumythe - Migros
ENTRETIEN
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MARC ATALLAH
| No 11, 10 MARS 2014 |
«Les super-héros
créent du mythe»
Dans sa dernière expo, Marc Atallah, directeur de la Maison
d’Ailleurs à Yverdon, retrace l’épopée de Superman, Batman et Cie
et s’interroge sur la manière dont ils ont influencé notre époque.
Pourquoi cette exposition sur les super-héros?
Il y a deux ans et demi à Bruges, j’ai aperçu une carte postale représentant Batman et Superman homosexuels. Je me
suis dit qu’il y avait quelque chose à explorer avec ce vieux topo du super-héros
qui fait partie de notre inconscient collectif, voire de notre conscient avec son
omniprésence sur les écrans.
Justement, devenu tellement mainstream, le
super-héros permet-il encore une réflexion
originale?
Un film nous épate avant tout par ses effets spéciaux, voire, dans le meilleur des
cas, par l’histoire. Mais le cinéma questionne assez peu la symbolique ou la
fonction narrative du super-héros.
Notre exposition interroge la façon dont
la figure du super-héros nous parle aujourd’hui, notamment à travers la manière dont s’en emparent certains artistes contemporains. L’art qui prend
comme matériau le super-héros pour
interroger chacun de nous. Mais pour
que les gens puissent s’y intéresser, il
faut naturellement connaître la tradition
du comics d’où les super-héros sont issus, à laquelle nous consacrons également une large place.
Mais n’y a-t-il pas quand même saturation
devant cette omniprésence du super-héros?
Dès son apparition en 1938, le premier
super-héros qu’est Superman se voit décliner en jouets. Au tout début des années 1940 sortent des «serial», des séries TV. D’ailleurs, à part la fameuse avec
Batman, aucune n’a de succès. Donc le
phénomène a très rapidement dépassé le
cadre strict de la bande dessinée.
Quelle est leur origine?
Dès le XIXe siècle, la littérature populaire
européenne met en place des figures
fortes de héros comme Capitaine Nemo,
Dr Jekyll & Mr Hyde. Aux Etats-Unis apparaissent des comic strips dans les quotidiens. Dans les années 1930, on a l’idée
de réunir ces comic strips dans des publications séparées, ce que l’on a appelé
le comic book. Les premiers sortent en
1934. L’année 1938 et le personnage de
Superman voient la réunion de tous ces
courants: la bande dessinée populaire, le
héros fort, le déguisement-travestissement inscrit dans la mythologie américaine. C’est donc le prolongement d’une
tradition vieille d’un bon demi-siècle.
Les ventes explosent, et c’est le début de
l’âge d’or du comics avec de plus en plus
de dessinateurs lançant de nouveaux super-héros.
Notamment au sein de la fameuse maison
d’édition DC Comics, également propriétaire
de Batman. Mais, au fait, comment expliquer
que le premier des super-héros, à la différence
de beaucoup de ses successeurs, vienne
d’une autre planète?
La plupart des maisons d’édition de comics éditent aussi ce qu’on appelait les
pulp magazines, souvent dédiés à la
science-fiction. Les mêmes scénaristes
et les mêmes dessinateurs y œuvrent. De
plus, la période des années 1920 à 1940
constitue l’âge d’or du space opera, ces
histoires de planètes à explorer. Les deux
inventeurs de Superman se sont donc
inspirés d’un terreau littéraire, d’une
tradition esthétique, mais aussi de certains personnages préexistants comme
Doc Savage dont le surnom était
l’homme de bronze. Superman, c’est
l’homme d’acier.
Flash Gordon existe depuis 1934. Comment
expliquer que, contrairement à Superman, il
n’ait pas tenu la distance?
Flash Gordon va ailleurs dans l’espace,
alors que Superman se bat sur terre. Il
combat la pègre autour de lui. La jeunesse américaine d’alors se cherche une
«On dit
qu’environ
400 superhéros sont
créés entre
1938 et
1945»
MIGROS MAGAZINE |
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ENTRETIEN
MIGROS MAGAZINE | No 11, 10 MARS 2014 |
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MARC ATALLAH
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-on?
De quoi parle-t
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Maison d’Ailleur
Dès fin mars, la
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an & Co… mics!»
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«Super
consacrée
une exposition
.
aux super-héros
mythologie. Elle se passionne pour cet
être à la double identité, ce Clark Kent
ordinaire se transformant en héroïque
Superman. On peut également penser à
une allusion métaphorique au président
Roosevelt, qui sauve les Etats-Unis du
marasme économique avec son New
Deal tout en étant paraplégique. Et puis
quelque part Superman, arraché à sa
planète (sa famille est morte), tente de
«réussir» aux Etats-Unis comme des
millions d’immigrés de l’époque.
Le succès de Superman donne-t-il immédiatement des idées à d’autres maisons d’édition et dessinateurs?
On dit qu’environ 400 super-héros sont
créés entre 1938 et 1945. Batman arrive
en 1939, Wonder Woman en 1941, Captain America en 1942. Beaucoup disparaissent très vite, parce qu’il y a beaucoup de redites et d’histoires guère passionnantes.
Captain America, le super marine qui met la
pâtée aux nazis, est créé grâce à la science militaire. Le célèbre Spiderman, lui, naît d’un accident génétique...
Bio express
Date de naissance: 4 juin 1978
Etat civil: marié, papa de Basile,
20 mois
Formation: Lettres à l’Université
de Lausanne et doctorat en
littérature française sur la
science-fiction. Tronc commun
de physique théorique à l’EPFL.
Marc Atallah, en plus de sa charge
de directeur de la Maison d’Ailleurs,
enseigne la littérature française à
l’EPFL et à l’UniL.
Spiderman naît bien plus tard, en 1962.
On est alors en pleine découverte de
l’ADN. Une araignée de laboratoire le pique et bouleverse ses cellules au point de
le rendre très fort, de lui permettre de
grimper contre les murs, d’expulser de la
toile, etc. Mais, au départ, c’est un accident: Peter Parker ne désire pas être piqué. Tout le contraire de l’un de ses ennemis, le Bouffon Vert, qui s’inflige la
transformation. Il détourne l’invention
scientifique à son profit égoïste, il dévoie
le but de la recherche, et devient donc un
super-héros. On pense à Dr Jekyll &
Mr Hyde, à la figure du savant fou comme
Frankenstein.
Le super-héros ne fonctionne-t-il qu’avec le
super-vilain?
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MIGROS MAGAZINE | No 11, 10 MARS 2014 |
Au début, avec Superman, le super-vilain n’est pas clairement identifié. C’est
la pègre, l’injustice que combat le représentant de la justice. Ressort narratif
classique: Superman lutte contre ce qui
contrarie son désir de justice. Même
chose avec Batman, qui évolue à Gotham, la ville du crime, dont la source
d’inspiration est à chercher du côté de
Detroit, dans le Michigan. Ensuite, oui,
le super-héros aura besoin de son double
maléfique et les plus célèbres auront
même droit à une série de super-vilains.
Un super-héros, c’est d’abord un archétype?
Madame Bovary, c’est Madame Bovary.
Superman, Batman, Spiderman représentent des archétypes avec lesquels les
scénaristes peuvent jouer pour faire ressortir tel ou tel côté. C’est ce qui s’est
passé avec Batman, devenu de plus en
plus sombre et torturé au fil des adaptations, jusqu’à celle de Frank Miller – qui
sera à l’origine des trois films Dark
Knight – où il apparaît en lutte permanente avec lui-même. C’est aussi un archétype typiquement américain, comme
la science-fiction ou le western. Le super-héros fait partie intégrante de l’esthétique américaine.
A propos de scénarios, quelle est la qualité de
ceux des années 1940?
Mauvaise. Les histoires sont réalisées à
la chaîne, parce qu’au fond il s’agit
d’abord de licences lucratives. Paradoxalement, la censure qui va bientôt
frapper le genre va lui faire du bien.
Justement, comment apparaît-elle?
En 1954, un psychiatre autrichien publie
Séduction des innocents dans lequel il
accuse les comics, lus par la plupart des
jeunes, d’être responsables de la criminalité, voire de l’homosexualité. Avec un
certain écho puisque le livre arrive
jusqu’au Sénat américain qui est à deux
doigts de prendre des mesures. Les éditeurs de comics prennent les devants et
promulguent le «Comics Code» en 1954
qui oblige tous les éditeurs à le respecter
avant de publier: plus de sexualité, plus
de violence brute, pas de critique de
l’Etat, pas de grossièreté aussi, ce qui
explique parfois des dialogues complètement insensés. Cela sonne la fin de
l’âge d’or du comics. Mais, du coup, les
scénaristes doivent se renouveler pour
arriver encore à raconter des histoires.
Et l’on voit bientôt apparaître Marvel, la maison d’édition où naîtront la plupart des
autres super-héros ayant passé à la postérité…
Voilà. Marvel naît en 1961, avec des histoires beaucoup plus proches de la
science-fiction. Contrairement à Superman, extraterrestre, ou à Batman,
dont le seul pouvoir est au fond celui de
l’argent, les super-héros seront soit issus d’une transformation génétique en
général accidentelle (Spiderman, Daredeville, Hulk, les 5 Fantastiques), soit
des mutants (les X-Men, les Avengers),
soit des scientifiques de génie (Iron
Man). Avec des histoires beaucoup plus
en phase avec l’époque et ses découvertes: la génétique (l’ADN est découvert en 1953), le nucléaire, les robots et
autres exosquelettes, la guerre froide
puis, dans les années 70, la drogue, l’homosexualité. Le comics plonge donc
dans le quotidien des gens.
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Adaptations cinématographiques préférées?
Les trois «Dark Knight», qui
reprennent donc le «reboot»
de Batman inventé par le génial
dessinateur et scénariste Frank
Miller dans quatre albums BD dès
1986. Bruce Wayne sort de sa
retraite et retourne au combat
contre le crime jusqu’à la folie.
Le super-héros que vous
n’aimeriez pas être?
Superman, trop lisse.
Comics préféré?
Sans doute «V pour
Vendetta», hélas bien
mal servi par le cinéma.
Mais le comics est
passionnant.
Parmi les grandes figures de Marvel, il y a celle
de Wolverine, devenu l’un des préférés du public. Un peu un anti-Superman, non?
Autant Superman est lisse, droit dans
son costume, autant Wolverine est tourmenté, impulsif, violent. Au début, il
n’est qu’un mutant guérissant tout seul.
Puis les scénaristes créent ce passé d’expérience militaire avec son squelette et
ses griffes en métal révolutionnaire. Il
devient un être paradoxal, machine à la
fois au sens animal et purement instinctuel qu’au sens technologique.
Un petit mot aussi sur le choix presque totémique d’un animal comme autosymbole:
pourquoi Batman, par exemple, choisit-il la
chauve-souris alors qu’il en a peur?
Précisément pour cela. Bruce Wayne
craint les chauves-souris et il se dit que
son insigne et son costume feront le
même effet sur ses adversaires. On re-
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trouve là une notion anthropologique de
base: les gens qui s’habillent de manière
extravagante sont souvent timides. On
met en avant ce qu’au fond on n’est pas.
Un peu comme le masque, attribut du
justicier, qui permet de changer d’identité. En quelque sorte, le costume du super-héros extériorise son propre traumatisme (j’ai été piqué par une araignée), mais aussi ce qu’il n’est pas ou
plus: Superman choisit de porter l’emblème de sa famille sur Krypton, alors
que cette dernière n’existe plus. Ces ambivalences participent, à mon sens, à la
fascination du public pour ces personnages.
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MARC ATALLAH
«Les superhéros
apportent
une cause
pour
laquelle
se battre»
dus à une carence en biotine.
Jusqu’à ce que, dans les années
80, des scénaristes décident de
s’affranchir des codes, c’est cela?
Oui avec des scénarios deve­
nus célèbres comme les
Watchmen, ou donc le Dark
Knight de Frank Miller. Le co­
mics entre alors dans l’âge
moderne, et le public cesse
d’être majoritairement en­
fantin ou adolescent. Néan­
moins, il faudra du temps pour
s’affranchir complètement de
cette forme de censure. Le
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par exemple, n’apparaît qu’à
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Dans le comics, comme dans
le manga, il y a des moments
avec des actualités trauma­
tiques. Pour la bande dessinée
japonaise, c’est par exemple
Hiroshima. La découverte de
l’ADN fonctionne un peu
comme cela pour les comics.
La fiction agit alors comme
catharsis, en imageant les
choses: on parle des gènes en
inventant des êtres mutants
qui incarnent toutes les ques­
tions, souvent effrayantes,
que l’on se pose alors. S’y
glissent aussi des probléma­
tiques contemporaines com­
me celle de la différence, alors
que les Etats­Unis sont en
plein maccarthysme, ou en­
core de la décolonisation. En
revanche, jusque dans les an­
nées 80, il y a peu de vraies
critiques des valeurs améri­
caines. Les gentils gagnent
toujours à la fin et le bien
triomphe. Alors que, dans
Watchmen, leur victoire est
remise en question: on se rend
compte de l’ampleur de leur
totalitarisme.
Comment comprendre le succès
actuel des super-héros?
Pour que ça fonctionne, il faut
que les gens y croient. La ré­
volution numérique le per­
met. La première série des
Batman avait trouvé seule son
public parce qu’elle était ou­
vertement décalée.
Mais cela explique-t-il vraiment
le succès populaire?
Il y a un autre élément, que
nous essayons d’exploiter
dans l’exposition: pourquoi
les gens ont­ils aujourd’hui
besoin de super­héros? Dans
une société un peu déshuma­
nisée comme la nôtre, qui
manque de grand souffle, de
grandes idées, ils apportent de
l’épique, une cause pour la­
quelle se battre. J’y vois une
sorte de signal de ce manque,
de ces émotions à la fois ba­
siques et indispensables dont
nous sommes avides. Au fond,
comme le manga,le super­hé­
ros est une vraie usine à
mythes.
Entretien: Pierre Léderrey
«Superman, Batman & Co... mics!»,
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