Table ronde thématique Réussir son parcours

Rencontre annuelle Groupe professionnel Génie de la Construction
6 novembre 2014 – École des mines d’Alès
Table ronde thématique
Réussir son parcours professionnel
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INTERVENANT
Florian MANTIONE : Fondateur du Florian Mantione Institut depuis 1976, un
des réseaux internationaux leader dans le domaine du conseil en Ressources
Humaines.
INTRODUCTION
On assiste aujourd’hui à un paradoxe sur le marché du travail. D’un côté, la
France maintient un haut taux de chômage, et, de l’autre, les recruteu rs éprouvent
des difficultés à embaucher. En effet, les employeurs font souvent face à des
candidats pas forcément mobiles et, surtout, qui ne possèdent pas de réel projet
professionnel ou de projet de vie. Il convient donc d’expliquer ce phénomène et de
donner les clés pour un rapprochement efficace des jeunes ingénieurs et des
employeurs.
LA SITUATION DU JEUNE DIPLÔMÉ
Un jeune diplômé sortant d’une école d’ingénieur possède le titre d’ingénieur
mais pas forcément le savoir, le savoir-faire, et le savoir-être du secteur d’activité
vers lequel il veut s’orienter. Florian Mantione souligne le fait qu’un poste requiert des
compétences, comporte des missions et des tâches propres à une fonction et un
secteur d’activité, que le titre d’ingénieur ne satisfait pas forcément. En revanche, un
jeune ingénieur a appris à apprendre, c’est-à-dire qu’il peut à tout moment se former
de manière très efficace dans de nombreux domaines.
Il est impossible de rechercher « un job d’ingénieur » à la sortie de l’école. Le
point de départ d’une carrière commence d’abord par se connaître soi-même et de
savoir ce que l’on veut. Florian Mantione estime que les jeunes diplômés sont
« laminés par 20 ans d’éducation nationale », c’est-à-dire qu’ils ont été dressés à
donner toujours « la bonne réponse » dans leurs études, dans leurs examens… La
conséquence est donc un formatage des CV et des entretiens où ils agissent
toujours en tant qu’élève et sont toujours à la recherche de la bonne réponse, alors
qu’en réalité elle n’existe pas. La vraie vie est faite de choix et d’opportunités qui
dépendent des profils. Il faut oser, sortir du cadre et du règlement, innover. Il faut se
rendre compte que nous pouvons tout faire.
Au début de sa carrière, le jeune ingénieur s’oriente très souvent vers la
technique. Après quelques années, il a le choix entre devenir manager ou expert.
C’est-à-dire s’il a envie de gérer « des hommes, des budgets, des problèmes » ou
bien préfère ne pas encadrer. Encore une fois, il n’y a pas de bonnes ou de
mauvaises réponses, il s’agit de faire ici ce qui nous correspond le plus.
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LE PREMIER EMPLOI
L’obtention du premier emploi découle principalement d’un des deux cas de
figure suivant : soit le jeune ingénieur bénéficie de contacts familiaux pour intégrer
une entreprise, soit il obtient son contrat à la suite de stages ou d’expériences dans
telle ou telle société. Dans tous les cas, le premier emploi conditionne son projet
professionnel mais il ne doit pas s’arrêter là. Il faut toujours anticiper les évènements,
prévoir son prochain coup et toujours se demander « que vais-je faire après cette
entreprise » : gravir les échelons pour devenir Directeur Général ? Monter sa propre
boîte ? Le plus important est de ne pas rester passif et de tirer parti des expériences.
Il n’y a pas de mauvais choix, à ce titre, même un échec peut aider à grandir et être
un tremplin pour celui qui sait l’analyser. Chaque choix comporte un risque et tout le
monde connaît des échecs dans sa vie professionnelle, il faut en avoir conscience.
LA FORMATION DURE TOUTE UNE VIE
Il est indispensable de réaliser que la formation professionnelle ne s’arrête pas
après l’école, et il faut être prêt à saisir toutes les opportunités pour continuer
d’apprendre. Et elles sont nombreuses : on peut profiter de la loi sur les formations
permanentes, s’enrichir au contact des clients, des fournisseurs, des prestataires de
service, on peut également participer à des congrès et à des salons professionnels.
En général, ce sont surtout les soucis professionnels qui poursuivent la formation
initiée en école d’ingénieur. Il est également indispensable d’adhérer à des réseaux
sociaux et aux réseaux en général pour suivre les personnes d’intérêt.
D’autre part, Florian Mantione précise le comportement à adopter lors des
entretiens d’embauche. Il ne faut en aucun cas se comporter comme un candidat
mais comme un professionnel en rencontrant un autre. On peut se vendre grâce, par
exemple, à la création d’un blog, à la rédaction d’un livre. Peu importe le sujet, les
personnes de talents se feront toujours embaucher, et on apprend d’autant mieux un
sujet quand on l’enseigne. Le but est de se rendre indispensable.
CONCLUSION
Le but d’un parcours professionnel est souvent de devenir Directeur Général à
terme. Mais pour y arriver il n’y a pas de parcours classique. Les choix et les
opportunités seront toujours différents selon les personnes. Cependant, la chose la
plus importante avant de réussir dans la vie, c’est de réussir SA vie.
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QUESTIONS/RÉPONSES
Q : Est-ce une réussite d’écrire un livre ? Est-ce qu’il sera bon ?
Florian Mantione : C’est toujours un plus qu’un autre n’aura pas. Au moins on aura
tenté, on aura appris des choses et on aura quelque chose à vendre lors d’un
entretien. C’est également un bon moyen de rencontrer des contacts dans un milieu
et de se créer un réseau.
Q : Est-ce qu’il ne faudra pas faire un bilan de compétences à la sortie de
l’école ?
Florian Mantione : C’est une bonne idée, c’est intéressant de savoir qui on est, ce
que l’on veut.
Q : Qu’en est-il de la différence de salaire Homme/Femme ?
Florian Mantione : L’écart de salaire ne dépend pas du genre mais est dû à une
différence de compétences et de disponibilités. Les hommes sont en général plus
disponibles car moins impliqués dans leur vie domestique. Voilà pourquoi les
résultats des hommes sont en général plus importants que celui des femmes et
justifie cet écart de salaire d’environ 30% dans les entreprises de nos jours.
Rédacteur : Mathieu DORNE – Elève de l’EMA GCIC (Promotion 163)
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