Concentus Musicus Wien - Philharmonie de Paris

Transcription

Concentus Musicus Wien - Philharmonie de Paris
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 1
MARDI 30 JANVIER – 20H
Wolfgang Amadeus Mozart
La Betulia liberata
Action sacrée sur un livret de Pietro Metastasio
Première partie
entracte
Concentus Musicus Wien
Arnold Schoenberg Chor
Nikolaus Harnoncourt, direction
Erwin Ortner, chef de chœur
Jeremy Ovenden, ténor (Ozia)
Marijana Mijanovic, alto (Giuditta)
Luba Orgonásová, soprano (Amital)
Georg Zeppenfeld, basse (Achior)
Eva Liebau, soprano (Cabri)
Elisabeth von Magnus, soprano (Carmi)
Version de concert surtitrée.
Ce concert est enregistré par Radio Classique.
Fin du concert vers 22h10.
Mozart La Betulia liberata | Mardi 30 janvier
Deuxième partie
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 2
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 3
MARDI 30 JANVIER
Argument
Première partie
La cité de Béthulie, assiégée par les Ammonites et leur chef Holopherne, est près de
se rendre. Ozias, chef de la ville, les généraux, les notables et la population tout entière
s’interrogent et se désolent. Judith, riche et jeune veuve, admoneste ses concitoyens
et prédit leur délivrance prochaine. Un captif ennemi est amené : Achior. Il narre
sa disgrâce aux yeux d’Holopherne, dont il décrit ensuite la violence, l’orgueil et l’impiété.
Judith décide de quitter la ville pour le camp d’Holopherne. Elle part en chantant sa
confiance en son Dieu.
Seconde partie
Ozias prêche Achior pour le convertir. Amital, une noble dame israélite, décrit la détresse
qui s’est abattue sur la population de Béthulie. Judith apparaît et narre comment elle
a séduit, enivré puis tué Holopherne, le décapitant pendant son sommeil. Achior,
convaincu, se convertit au Dieu des Israélites. La déroute des ennemis est confirmée,
et l’œuvre s’achève par un grand chœur de louange et de réjouissance.
3
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 4
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
La Betulia liberata K. 118
Premier oratorio véritable composé par Mozart (voire le seul, si l’on considère que
le Davide Penitente de 1785 est en grande partie une parodie), La Betulia liberata fut
dénommée par son auteur « azione sacra in due parti ». Cet intitulé n’est pas sans évoquer
la réforme mélodramatique opérée par Gluck à Vienne en 1762. En effet, le chevalier
viennois avait abandonné, pour son Orfeo ed Euridice, l’ancienne dénomination d’« opera
seria » pour la plus moderne « azione teatrali ». Au-delà de ce titre, l’influence
« moderniste » de Gluck transparaît à plusieurs reprises dans cet oratorio unique.
L’œuvre fut composée sur un livret préexistant de Pietro Trapassi, auteur mieux connu
sous son pseudonyme hellénisé de Metastasio. Fait remarquable, Johann Adolf Hasse,
qui avait mis en musique la plupart des textes profanes et spirituels du « poeta cesareo »
(poète officiel de la cour impériale de Vienne), n’avait pas daigné s’intéresser à celui-ci.
Il fut cependant mis en musique en 1772 par Florian Leopold Gassmann (1729-1774), qui
donna son oratorio dans la société de concert qu’il venait de créer à Vienne, la Tonkünstler
Societät : une institution où Mozart tenterait à plusieurs reprises de faire jouer ses œuvres,
en particulier ses oratorios comme nous le verrons plus loin.
La Betulia liberata avait été commandée au jeune compositeur alors qu’il effectuait son
premier voyage en Italie, au mois de mars 1771. Le commanditaire était un prince d’Aragon,
Giuseppe Ximenes, résidant alors à Padoue. Dans son palais, il organisait des soirées
musicales très appréciées pour leur qualité. Grand amateur de musique, il entretenait
en particulier une correspondance avec le Padre Martini. L’œuvre commandée fut achevée
quelques mois plus tard, mais elle semble ne jamais avoir été exécutée à Padoue ou à
Salzbourg. En effet, elle n’est évoquée que dans deux lettres de Leopold Mozart, datées
des 14 mars et 19 juillet 1771, qui nous renseignent aujourd’hui sur les circonstances de la
composition. Par la suite, elle n’apparaît plus dans la correspondance familiale jusqu’au
21 juillet 1784, date à laquelle Wolfgang demande à son père une copie de sa partition.
En effet, il songe à en parodier la musique pour satisfaire la commande d’un nouvel
oratorio, émanant de la Tonkünstler Societät de Vienne. Mais la composition du même
nom de son fondateur, Gassmann, semble avoir dissuadé Mozart de reprendre La Betulia
liberata dans cette institution. Enfin, en 1786, Mozart remanie sa partition, car il espère
encore la faire jouer à Vienne. Il aurait alors ajouté un chœur d’entrée et un quintette,
mais ces deux nouveaux numéros sont aujourd’hui perdus.
La Betulia liberata de 1771 témoigne de l’évolution rapide du style et de la technique de
composition de Mozart dans cette période d’adolescence, au même titre que son premier
opéra pleinement abouti, Mitridate (1770). Elle suit le modèle de l’oratorio italien tel qu’il
était à l’époque illustré par Sacchini, Jommelli, Sammartini et surtout Hasse.
Elle revêt, en deux parties au lieu de trois actes, la structure habituelle de l’opera seria
« à numéros ». Après une ouverture, la narration dramatique s’effectue par le truchement
4
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 5
MARDI 30 JANVIER
de récitatifs secs, entrecoupés d’arie, le plus souvent de coupe da capo (ABA) ou encore
dal segno (avec une reprise tronquée de la première partie : ABA’). Les récitatifs
accompagnés par l’orchestre sont réservés aux moments les plus dramatiques, et doivent
être peu nombreux (deux en l’occurrence).
Sur ce sujet fameux et déjà maintes fois traité de l’Ancien Testament, Métastase avait
organisé un livret d’une grande originalité de construction. En effet, il évacue le terrible
personnage d’Holopherne, dont la violence et l’amour confondus auraient pourtant fourni
matière à un traitement lyrique riche et contrasté. De même, il s’interdit de traiter la scène
attendue de la décapitation nocturne du chef de guerre ennemi autrement que par la
narration de Judith. Cette scène offre à Mozart l’occasion de composer un long récitatif
accompagné, genre qu’il cultive alors avec prédilection, comme en témoigne la scène
impressionnante du « suicide d’Aspasie » dans Mitridate.
Dans La Betulia liberata, l’ouverture en ré mineur, en trois parties « à l’italienne »
(allegro/andante/presto), requiert pas moins de quatre cors et deux trompettes. Son
caractère tragique et tempétueux n’est pas sans évoquer le style de Gluck, en particulier
son Alceste viennoise.
Les arie de l’oratorio montrent à quel point Mozart avait parfaitement assimilé toutes les
conventions du style lyrique italien contemporain. On retrouve quasiment toutes les
catégories d’airs attendues par le public de l’époque. Leur traitement musical, souvent
ambitieux, signale déjà un génie qui ne va pas tarder à s’affirmer dans toute son
originalité. Ainsi, il ouvre l’oratorio par une véritable aria di bravura, « D’ogni colpa la colpa
maggiore », à la virtuosité impressionnante mais jamais démonstrative. Mozart introduit
également l’inévitable aria di furore, confiée à Achior lors de sa description d’Holopherne
(« Terribile d’aspetto »). De même, la nécessaire aria pathétique, le lamento, revêt ici
l’allure d’une douce cantilena en sol mineur, à la rythmique hypnotique : « Ma qual virtù
non cede » (Cabri). Mozart compose surtout trois grand chœurs, qui comptent parmi ses
premières expériences d’écriture chorale théâtrale pleinement abouties. Il convient
d’ailleurs de souligner la beauté exceptionnelle de l’aria d’Ozia en ut mineur, « Pieta,
se irato Dei », entrecoupée d’interventions chorales, dont il émane une puissante force
dramatique, et dont l’accompagnement en pizzicati des cordes est d’une ineffable poésie.
C’est une page où transparaît de manière flagrante l’influence de Gluck, évoquant les
stances funèbres d’Orphée. Cette aria émouvante, ainsi que le monologue de Judith et
la longue conclusion chorale de la seconde partie, sont sans doute les plus belles pages
de ce chef-d’œuvre précoce d’un jeune compositeur d’à peine quinze ans.
Denis Morrier
5
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 6
Je
A
da
O
co
m
l’e
Cl
Fl
Sc
d’
Fl
de
A
pl
Co
ré
gr
(n
ré
co
Ja
R
N
se
Sa
tr
Je
di
H
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 7
MARDI 30 JANVIER
Jeremy Ovenden
Après des débuts remarqués en Italie
dans le rôle de Don Ottavio, Jeremy
Ovenden s’est rapidement imposé
comme l’un des meilleurs ténors
mozartiens de sa génération. On a pu
l’entendre dans Così fan tutte, La
Clémence de Titus, Don Giovanni, La
Flûte enchantée, Zaïde et Le Songe de
Scipion sur les plus grandes scènes
d’Europe (Teatro Communale de
Florence, Opéra de Bavière, La Fenice
de Venise, La Scala de Milan,
Amsterdam) et dans les festivals les
plus renommés (Glyndebourne, La
Coruña, Aix-en-Provence). Également
réputé pour ses interprétations des
grands compositeurs baroques
(notamment Bach et Haendel), il chante
régulièrement sous la direction de chefs
comme Christophe Rousset, René
Jacobs, Ton Koopman, Fabio Biondi,
Rinaldo Alessandrini, Trevor Pinnock et
Nikolaus Harnoncourt. En 2006, il a fait
ses débuts au Festival d’été de
Salzbourg avec La Finta Semplice, Rex
tremendus et La Betulia liberata.
Jeremy Ovenden a enregistré plusieurs
disques pour Erato, Harmonia Mundi,
Hyperion, ASV et Arts.
Marijana Mijanovic
Marijana Mijanovic est née à Valjevo
(ex-Yougoslavie). Après des études de
piano à l’Académie de Belgrade, elle
s’est rendue aux Pays-Bas en 1994 pour
y étudier le chant avec la mezzosoprano néerlandaise Cora Canne
Meijer au Conservatoire Sweelinck
d’Amsterdam. En 1997, elle a remporté
des prix dans plusieurs concours
internationaux dont le concours
Jo-Bollekamp, le concours
Erna-Spoorenberg et le Concours
international d’Opéra du
Concertgebouw d’Amsterdam (Prix
Jeunesse). Marijana Mijanovic a
interprété Bertarido dans Rodelinda
de Haendel avec le Combattimento
Consort d’Amsterdam. C’est avec ce
même rôle qu’elle a fait ses débuts en
2004 au Festival de Glyndebourne sous
la direction d’Emmanuelle Haïm. En
juillet 2000, elle a incarné Pénélope
dans Le Retour d’Ulysse dans sa patrie
au Festival d’Aix-en-Provence avec
William Christie et Les Arts Florissants ;
le succès qu’elle a remporté à cette
occasion lui a valu d’être invitée par
Christie pour reprendre le rôle à Paris,
à Lausanne, à New York, à Caen, à
Bordeaux, à Londres et aux festivals de
Vienne et d’Aix-en-Provence en 2002.
Elle a chanté le rôle-titre de Jules César
de Haendel à l’Opéra des Pays-Bas et
à Paris ainsi que dans le cadre d’une
tournée passant par Bruxelles, Vienne,
Francfort, Grenoble, Ambronay et
Brême (l’enregistrement des concerts
de Vienne est paru chez Deutsche
Grammophon). En janvier 2003,
Marijana Mijanovic a fait des débuts
remarqués à l’Opéra de Zurich en
interprétant la Désillusion dans
Il Trionfo del Tempo e del Disinganno
7
de Haendel sous la direction de Marc
Minkowski. Elle a renouvelé ce succès
l’année suivante avec Radamisto de
Haendel et, en 2006, avec Orlando
(tous deux dirigés par William Christie).
En juin 2003, elle a incarné David dans
Belshazzar de Haendel avec René
Jacobs à Bruxelles et au Festival de
Beaune ; elle a également chanté dans
Andromeda de Vivaldi sous la direction
d’Andrea Marcon à Venise, Rotterdam,
Amsterdam, Utrecht, Londres et New
York, donné des concerts avec le
Combattimento Consort à Amsterdam,
Bilbao et Madrid, chanté dans La Betulia
liberata de Mozart en tournée sous la
direction de Nikolaus Harnoncourt et
dans Tito Manlio de Vivaldi à Beaune
avec Ottavio Dantone, mais aussi
interprété Bradamante dans Alcina
sous la direction de Paul McCreesh au
Festival de Beaune et avec Philippe
Rousset à Amsterdam et à Paris.
Le répertoire de concert de Marijana
Mijanovic comprend des œuvres de
Bach, Mozart, Monteverdi, Haendel,
Pergolèse, Haydn, Rihm, Vivaldi et
Schubert. Elle s’est produite à
Amsterdam, Antwerpen, Rotterdam,
Bruxelles, Milan, Munich, Zurich, Bâle et
Düsseldorf sous la direction de chefs
aussi renommés que James Conlon,
Hartmut Haenchen, Philippe
Herreweghe, Nikolaus Harnoncourt,
William Christie, Alan Curtis, John
Nelson, Emmanuelle Haïm, René Jacobs
et Markus Stenz. Marijana Mijanovic a
enregistré Bajazet de Vivaldi (rôle
d’Asteria) avec Fabio Biondi pour EMI,
David de Francesco Conti, Floridante,
Rodelinda (Bertarido) et Montezuma de
Vivaldi avec Alan Curtis pour Deutsche
Grammophon, Tito Manlio de Vivaldi
(Vitellia) avec Ottavio Dantone pour
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
Naïve Classique et La Résurrection de
Haendel avec le Combattimento
Consort (Challenge Classic). Parmi ses
nombreux projets, on peut mentionner
La Betulia liberata au Festival de
Salzbourg, Il Trionfo del Tempo e del
Disinganno avec Marc Minkowski à
Zurich, Jules César de Haendel avec
René Jacobs à Vienne et à Bruxelles,
des concerts avec Musiqua Antiqua
Köln aux États-Unis, le Requiem de
Mozart au Festival de Saint-Denis,
la Rhapsodie pour contralto de Brahms
à Paris, des concerts avec le
Combattimento Consort, The Rake’s
Progress à Paris, Le Couronnement de
Poppée (Ottone) avec Emmanuelle
Haïm à Glyndebourne et Il Trionfo del
Tempo e del Disinganno à Madrid.
24/01/07
17:20
Page 8
Luba Orgonásová
Née à Bratislava, Luba Orgonásová est
l’une des sopranos lyriques les plus en
vue de notre temps. Elle a étudié le
piano et le chant au Conservatoire et à
l’Académie de musique de sa ville natale
avant d’accepter ses premiers
engagements en Allemagne. En 1988,
Luba Orgonásová a signé un contrat de
trois ans avec la Volksoper de Vienne
pour y interpréter Donna Anna dans
Don Giovanni et Pamina dans La Flûte
enchantée – rôle avec lequel elle a
également fait ses débuts à la
Staatsoper de Vienne. En 1990, elle a
fait ses premières apparitions au
Festival d’été et au Festival de Pâques
de Salzbourg en incarnant Marcellina
dans une nouvelle production de Fidelio
dirigée par Kurt Masur. Après des
débuts remarqués dans le rôle de
Constanze (L’Enlèvement au sérail) à
Paris en 1990, elle a été invitée par les
plus grands opéras. On l’a notamment
entendue dans Mitridate (Aspasia) à
Covent Garden et à la Deutsche Oper de
Berlin, dans Don Giovanni (Donna Anna)
à Amsterdam et à Hambourg, dans
L’Enlèvement au Sérail (Constanze) à la
Deutsche Oper de Berlin et à
Hambourg, dans Rigoletto (Gilda) à
Bonn et dans Alfonso und Estrella
(Estrella) au Festival de Vienne. Elle a
également chanté à l’Opéra de Bavière,
à l’Opéra Bastille (Paris) et aux opéras
de Chicago, de Madrid, de Barcelone, de
Bilbao, de Lisbonne et de Cologne.
Luba Orgonásová a été applaudie au
Festival de Salzbourg dans Lucio Silla
(Giunia) et Idoménée (Électre) mais
aussi à l’Opéra de Zurich, où elle a
incarné Giunia, Aspasia, Fiordiligi (Così
fan tutte) et Eurydice (Orphée et
Eurydice de Gluck). En mai 2004, elle a
8
interprété le rôle-titre dans une
nouvelle production d’Alcina de
Haendel à l’Opéra Garnier sous la
direction de John Nelson. Elle a aussi
chanté des versions de concert de
Rinaldo de Haendel, de La Somnambule
(Amina), du Freischütz (Agathe) et des
Puritains (Elvira). Le répertoire de
concert de Luba Orgonásová comprend
La Création de Haydn, Exsultate,
jubilate ainsi que de nombreuses
œuvres sacrées et plusieurs arias de
concert de Mozart, Christus am Ölberge,
la Missa Solemnis et la Neuvième
Symphonie de Beethoven, Lazarus, les
Messes et d’autres œuvres vocales de
Schubert, le Requiem de Verdi, le
Requiem, le Stabat Mater et le Te Deum
de Dvorák, les Symphonies n° 2 et 4 de
Mahler, les Vier letzte Lieder de Strauss,
la Messe glagolitique de Janácek, le
Stabat Mater de Szymanowski et le
Gloria de Poulenc. Sa carrière
internationale l’a amenée à se produire
avec des formations comme le Wiener
Philharmoniker, le Berliner
Philharmoniker, le London Philharmonic,
le Chamber Orchestra of Europe, les
English Baroque Soloists, l’Orchestre du
Concertgebouw, le Concentus Musicus
de Vienne, l’Orchestre baroque de
Fribourg, l’Orchestre de la Tonhalle de
Zurich, l’Orchestre de la Suisse
Romande, l’Académie Sainte-Cécile de
Rome, l’Orchestra of the Age of
Enlightenment, l’Orchestre National de
France et l’Orchestre Philharmonique
de Radio France. Elle a travaillé avec des
chefs de l’envergure de Claudio Abbado,
Pierre Boulez, Riccardo Chailly, William
Christie, Myung-Whun Chung, Colin
Davis, Christoph Eschenbach, John Eliot
Gardiner, Michael Gielen, Nikolaus
Harnoncourt, Christopher Hogwood,
Re
a
pr
Be
Le
A
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 9
MARDI 30 JANVIER
e
d
e,
,
,
u
s
o,
t
René Jacobs ou Marck Janowski et l’on
a pu l’entendre dans les salles les plus
prestigieuses à Vienne, Salzbourg,
Berlin, Munich, Dresde, Hambourg,
Leipzig, Zurich, Milan, Rome,
Amsterdam, Paris, Londres et New York.
Georg Zeppenfeld
Après sa formation d’enseignant de
musique et d’allemand, Georg
Zeppenfeld étudie le chant aux
conservatoires de musique de Detmold
et de Cologne, achevant son cursus
auprès du Professeur Hans Sotin. Son
premier engagement à l’opéra le mène
au Théâtre Municipal de Münster (19971999), où il fait ses débuts sur scène
dans le rôle de Titurel de Parsifal de
Wagner. Après deux autres années
passées à l’Opéra de Bonn, il est engagé
en 2001 à l’Opéra National de Saxe à
Dresde (Semperoper), et fait toujours
partie de cette troupe aujourd’hui.
Sous la direction de chefs renommés
tels que Marc Albrecht, Myung-Whun
Chung, Daniele Gatti, Kent Nagano,
Peter Schneider et Marcello Viotti, il a
pu apprivoiser une multitude de parties
de basse, le plus souvent sérieuses,
d’époques et de styles différents. Parmi
celles-ci, Sarastro, le Commandeur,
Bartolo et Don Alfonso de Mozart, tout
comme Pater Guardiano (La Forza del
destino), Sparafucile (Rigoletto) et
Philippe II (Don Carlo) de Verdi, Colline
(La Bohème) de Puccini, Fasolt (Das
Rheingold), Biterolf (Tannhäuser) et le
Roi Marke (Tristan und Isolde) de
Wagner, ou encore Pimène (Boris
Godounov) de Moussorgski.
Dans le cadre de tournées, il est amené
à chanter aux opéras de Berne, de
Hanovre, de Kassel, de Düsseldorf, de
Mannheim et de Berlin (Deutsche Oper).
En 2005, il interprète Sarastro dans une
nouvelle production de La Flûte
enchantée sous la direction de Claudio
Abbado au Palais des Festivals de
Baden-Baden. Depuis 2002, il a chanté
à maintes reprises au Festival de
Salzbourg. En 2007, il débutera à
9
l’Opéra National de Bavière à Munich.
Georg Zeppenfeld déploie également
une intense activité concertante à
l’échelle internationale. Les œuvres de
Bach, de Haendel et de Haydn en
particulier, ainsi que les grands
oratorios postromantiques lui ont offert
l’opportunité de collaborer entre autres
avec Marcus Creed, Konrad Junghänel,
Peter Neumann, Peter Schreier,
Helmuth Rilling et Bruno Weil dans de
nombreuses salles de concerts
européennes. Parmi ses futurs
engagements, on retrouve entre autres
l’Orchestre Philharmonique de Munich
sous la direction de Christian
Thielemann et l’Orchestre
Philharmonique de Radio France avec
Kurt Masur.
Par ailleurs, il est l’invité spécial de
festivals renommés tels que le Festival
de Musique de Schleswig-Holstein, le
Festival Bruckner de Linz, le Festival de
Herrenchiemsee ou le Festival de
Musique du Rheingau.
Nombre d’enregistrements témoignent
de l’activité de Georg Zeppenfeld. Il s’est
produit sous la direction de Daniele
Gatti dans le Requiem de Verdi, donné le
13 février 2005 à l’occasion de la
journée commémorative de la
destruction de Dresde, retransmis en
direct par ARTE et publié en DVD. Des
enregistrements de CD ont été réalisés
avec Deutsche Harmonia Mundi, des
productions de radio et de télévision
avec les chaînes allemandes WDR, MDR,
NDR, BR et Deutschlandfunk, la chaîne
autrichienne ORF, la chaîne
germanophone 3-sat, ainsi qu’avec
ARTE, R.T. Svizzera Italiana, Radio
France et d’autres.
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
Eva Liebau
Née à Munich, la soprano autrichienne
Eva Liebau a commencé par étudier la
musique au Conservatoire de
Klagenfurt avant d’entrer à l’Université
de musique et d’art dramatique de Graz
pour y travailler le lied et l’oratorio avec
Annemarie Zeller, Gerhard Zeller et
Karlheinz Donauer. Elle a obtenu ses
diplômes avec mention en 2003. Ses
premiers engagements ont permis de
l’entendre dans La Flûte enchantée
(rôle de Papagena) avec la Staatsoper
de Dresde et Il Giasone de Cavalli
(Alinda, Amore) avec le Stadttheater
de Klagenfurt. Membre de l’Opéra de
Zurich depuis la saison 2004/2005,
elle y a incarné Barbarina (Les Noces
de Figaro), Ygraine (Ariane et Barbebleue), Yniold (Pelléas et Mélisande),
Giannetta (L’Élixir d’amour), la Déesse
du destin (Le Couronnement de
Poppée), L’Amour (Les Indes galantes
de Rameau) et Hortense (Der Opernball
d’Heuberger). La saison en cours
permettra de la découvrir dans les rôles
de Naïade (Ariane à Naxos), Une Voix
céleste (Don Carlos) et Nuri (Tiefland).
Elle s’est produite au festival Styriarte
de Graz, où elle a interprété Mercedes
(Carmen) et Klärchen (musique de
Beethoven pour Egmont) sous la
direction de Nikolaus Harnoncourt.
Elle a en outre travaillé avec des chefs
comme Franz Welser-Möst, Adam
Fischer, Theodor Guschlbauer, Sir John
Eliot Gardiner, William Christie et Nello
Santi. En 2006, elle a fait des débuts
remarqués au Festival de Salzbourg en
incarnant Barbarina sous la direction de
Nikolaus Harnoncourt – elle y reviendra
cette année pour reprendre le rôle dans
la même production sous la direction de
Daniel Harding. Lors de ses nombreux
24/01/07
17:20
Page 10
concerts et récitals, elle a chanté des
œuvres comme Auferstehung und
Himmelfahrt Jesu Christi de Carl Philipp
Emanuel Bach, Les Saisons de Haydn, la
cantate Miriams Siegesgesang de
Schubert et le Psaume 42 ainsi que
plusieurs messes de Mendelssohn. Avec
Nikolaus Harnoncourt, elle a également
interprété La Betulia liberata de Mozart
en tournée européenne (Musikverein de
Vienne, Dresde, Luxembourg, Bâle).
Récompensée par le Leopold Figl
Kulturpreis et par le Prix RTB (Munich),
Eva Liebau a fait partie des lauréats du
Concours Belvédère de Vienne en 2003.
Elle a récemment été invitée par l’Opéra
Studio de la Scala de Milan.
10
Elisabeth von Magnus
C’est avec La Création au Festival Haydn
d’Eisenstadt 2005 que la mezzosoprano Elisabeth von Magnus termine
un cycle Haydn commencé en 2004,
également à Eisenstadt, avec la
Paukenmesse. Entre temps, elle a pris
part à des concerts au Musikverein de
Vienne, au Brucknerhaus de Linz et au
Festival de Lucerne (Mariazeller Messe),
à la Philharmonie de Cologne
(Harmoniemesse) et deux
représentations concertantes
ovationnées d’Orlando Paladino au
Festival Styriarte à Graz.
La commémoration des anniversaires
de Mozart et de Schumann est au
centre des activités d’Elisabeth von
Magnus au cours de l’année 2006. On
peut l’entendre dans le premier opéra
de Mozart Die Schuldigkeit des ersten
Gebotes au Theater an der Wien et au
Festival de Lucerne sous la direction
de Nikolaus Harnoncourt, dans trois
représentations concertantes de
La Finta Giardiniera au Konzerthaus
de Berlin sous la direction de Lothar
Zagrosek ainsi que dans La Betulia
liberata au Musikverein de Vienne,
au Casino de Bâle, dans la Salle de
Concerts Grande-Duchesse du
Luxembourg et à la Kreuzkirche de
Dresde. Sous la direction de John Fiore,
elle ouvre le Festival Schumann de
Düsseldorf dans Manfred et chante les
Scènes de Faust au Festival Styriarte de
Graz. En 2005/2006, elle se produit
également au Gewandhaus de Leipzig
(Le Messie de Haendel dans la version
Mozart), à la St. Michaelis-Kirche de
Hambourg (Requiem de Mozart), avec
l’Orchestre de Caen sous la direction de
Mark Foster (Programme Weill) et en
récital à Amsterdam et New York.
D
no
re
la
le
V
le
Fe
de
M
Fe
in
m
et
M
So
a
Pa
av
A
av
Cl
Br
Fi
H
Ko
So
Ja
El
pa
M
ch
N
Fl
Én
H
da
l’O
d’
Ko
ce
de
de
ré
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 11
MARDI 30 JANVIER
n
,
,
e
e
D’autre part, l’artiste a chanté sur de
nombreuses scènes européennes de
renom comme la Alte Oper de Francfort,
la Philharmonie de Berlin,
le Konzerthaus et les Festwochen de
Vienne, le Barbican Centre de Londres,
le Festival Haendel de Göttingen, le
Festival d’été de Carinthie, le Théâtre
des Champs-Élysées, le Marstalltheater
Munich, le Festival de Potsdam et le
Festival de Salzbourg, où elle a
interprété entre autres la Messe en ut
mineur de Mozart, les Vêpres de Marie
et Le Couronnement de Poppée de
Monteverdi.
Sous la direction de Peter Schreier, elle
a fait ses débuts aux États-Unis dans la
Passion selon saint Matthieu de Bach
avec l’Orchestre Philharmonique de Los
Angeles. D’autre part, elle a travaillé
avec des chefs renommés comme
Claudio Abbado, Frieder Bernius, Frans
Brüggen, Dennis Russell Davies, Adam
Fischer, Nikolaus Harnoncourt, Thomas
Hengelbrock, Philippe Herreweghe, Ton
Koopman, Sir Neville Marriner, Marc
Soustrot, Hans Vonk, Bruno Weil et
Jaap van Zweden.
Elisabeth von Magnus se consacre tout
particulièrement à la musique de
Mozart et au répertoire baroque. Elle a
chanté entre autres Marcelline dans Les
Noces de Figaro (mise en scène Jürgen
Flimm) à Amsterdam et Zurich, Didon et
Énée de Purcell, le rôle-titre de Serse de
Haendel ainsi que le rôle de Piramo
dans Piramo e Tisbe de Hasse. Avec
l’Orchestre et le Chœur baroques
d’Amsterdam sous la direction de Ton
Koopman, elle a parcouru les principaux
centres musicaux d’Europe, du Japon et
des États-Unis avec les grands oratorios
de Bach. Elisabeth von Magnus travaille
régulièrement avec le Freiburger
Barockorchester et le Combattimento
Consort d’Amsterdam. Elle donne des
récitals aux thèmes les plus variés (du
baroque jusqu’à Joseph Haydn, Alban
Berg et Kurt Weill) accompagnée des
pianistes Anthony Spiri et Jacob
Bogaart.
Elisabeth von Magnus est née à Vienne.
Après des études à la Musikhochschule
de Vienne, elle fonde l’ensemble
Récréation et est soliste au Concentus
Musicus Wien. Elle a suivi une formation
d’art dramatique à la Hochschule
Mozarteum de Salzbourg, suivie
d’études lyriques auprès de Hertha
Töpper à la Musikhochschule de
Munich, où elle a été élève à l’école
d’opéra.
11
Nikolaus Harnoncourt
Nikolaus Harnoncourt est né à Berlin en
1929 et il a grandi à Graz (Autriche). Il a
étudié le violoncelle avec Paul Grümmer
et, à l’Académie de musique de Vienne,
avec Emanuel Brabec. De 1952 à 1969, il
fait partie de l’Orchestre Symphonique
de Vienne tout en commençant à
s’intéresser à l’interprétation de la
musique de la Renaissance et de la
période classique sur instruments
d’époque ainsi qu’aux techniques de jeu
et au potentiel sonore des instruments
anciens. Ses recherches aboutissent à
la création du Concentus Musicus en
1953 et, peu de temps après le premier
concert de l’ensemble en 1957, à
l’enregistrement de disques consacrés à
la musique des XVIe, XVIIe et XVIIIe
siècles. L’un de ses projets les plus
importants a été l’intégrale des
cantates de Johann Sebastian Bach,
dont l’enregistrement (avec Gustav
Leonhardt) s’est étalé sur une vingtaine
d’années. Depuis la saison 1978/1979,
Nikolaus Harnoncourt dirige également
les séries de concerts du Concentus
Musicus à la Société des Amis de la
musique de Vienne. Reconnu à ses
débuts comme un spécialiste de la
musique de la Renaissance et de la
musique baroque (une étiquette dont il
n’était pas totalement satisfait),
Harnoncourt s’est par la suite tourné
vers les répertoires classique et
romantique. Depuis 1985, il participe
régulièrement à l’organisation du
festival Styriarte de Graz, où l’on a pu
l’entendre à plusieurs reprises dans des
cycles d’œuvres de Haydn, Beethoven,
Schubert, Mendelssohn et Brahms avec
le Chamber Orchestra of Europe.
Nikolaus Harnoncourt est
régulièrement invité par des orchestres
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
comme l’Orchestre du Concertgebouw
d’Amsterdam, le Wiener Philharmoniker
et le Berliner Philharmoniker. Il a répété
son premier opéra (Le Retour d’Ulysse
dans sa patrie de Monteverdi) au
Theater an der Wien en 1971, peu avant
d’entamer une collaboration prolifique
avec Jean-Pierre Ponnelle à l’Opéra de
Zurich – leur cycle Monteverdi, qui a
remporté un important succès de 1975
à 1979, a été suivi d’un cycle Mozart de
1980 à 1987. Aujourd’hui encore,
Nikolaus Harnoncourt entretient des
liens étroits avec l’Opéra de Zurich. Au
programme de ses projets avec d’autres
opéras comme la Staatsoper de Vienne
ou l’Opéra d’Amsterdam figurent des
œuvres de Haendel, Rameau, Haydn,
Mozart, Beethoven, Schubert, Weber et
Johann Strauss. Sa discographie
témoigne de son investissement dans
le domaine de l’opéra. Professeur
d’interprétation historique à
l’Université Mozarteum de Salzbourg
depuis une vingtaine d’années, Nikolaus
Harnoncourt a partagé ses vues sur la
nature dialogique de la musique dans
des livres qui ont été salués par une
critique unanime. Son travail a été
récompensé par de nombreux prix
internationaux. Il est en outre membre
honoraire de la Société des Amis de la
musique de Vienne depuis 1992,
docteur honoris causa de l’Université
d’Édimbourg et membre honoraire des
universités de musique de Graz et de
Vienne. Il a reçu le Prix Ernst von
Siemens en 2002 et, trois ans plus tard,
s’est vu remettre le Prix de Kyoto (le
prix indépendant le plus important au
monde, qui récompense les
personnalités les plus remarquables
dans le domaine des arts et de la
science). La discographie de Nikolaus
24/01/07
17:20
Page 12
Harnoncourt comporte près de cinq
cents références dont certaines ont
reçu la plupart des prix existant dans le
monde de la musique classique. Le plus
récent de ces prix est le Prix ECHO
Klassik 2006, qui a été attribué au
Chœur Arnold Schoenberg pour son
enregistrement du Messie avec le
Concentus Musicus (dhm/Sony-BMG
Masterworks). Parmi ses nombreux
projets, mentionnons l’Oratorio de Noël
de Johann Sebastian Bach et Les
Saisons de Joseph Haydn (dhm/SonyBMG Masterworks).
12
Erwin Ortner
Erwin Ortner est né à Vienne. C’est là
qu’il a grandi et fait ses débuts en
chantant dans le Chœur de garçons de
Vienne sous la direction de Ferdinand
Grossmann. Il a étudié la pédagogie
musicale et la musique sacrée à
l’Académie de musique et d’art
dramatique de Vienne (aujourd’hui
Université de musique et d’art
dramatique), où il a aussi travaillé la
direction d’orchestre avec Hans
Swarowsky et la direction chorale avec
Hans Gillesberger. Depuis 1980, il
enseigne la direction chorale et le chant
choral dans cette même université, dont
il a en outre été le recteur de 1996 à
2002. Il est le créateur et le directeur
artistique du Chœur Arnold Schoenberg
et il a également été directeur
artistique du Chœur de la Radio de
Vienne de 1983 jusqu’à la dissolution de
l’ensemble en 1995. Directeur artistique
et chef dans des cours renommés de
direction d’orchestre et de direction
chorale comme la Chorakademie de
Krems, il est actif tant sur le plan
national qu’international. En 2002,
le Chœur Arnold Schoenberg a reçu le
Grammy Award de la « Meilleure
interprétation chorale » pour son
enregistrement de la Passion selon
saint Matthieu. Dans cette catégorie,
la tradition veut que le Prix soit en fait
attribué au chef – Nikolaus Harnoncourt
– et au directeur artistique de
l’ensemble.
Co
De
H
M
un
do
in
H
Co
l’O
Il
en
la
d’
hi
n’
de
co
no
ar
do
Pa
19
d’
Le
pr
en
Te
ép
Eu
co
Co
ai
au
Ét
En
co
in
pr
19
pr
en
M
M
t
t
g
e
e
t
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 13
MARDI 30 JANVIER
Concentus Musicus
Depuis sa création par Nikolaus
Harnoncourt en 1953, le Concentus
Musicus de Vienne s’est imposé comme
un ensemble incontournable dans le
domaine de l’interprétation sur
instruments anciens. Nikolaus
Harnoncourt a recruté les membres du
Concentus Musicus dans les rangs de
l’Orchestre symphonique de Vienne.
Il les a réunis dans le but de créer un
ensemble spécialisé dans l’exécution de
la musique ancienne sur instruments
d’époque, « non pas pour des raisons
historiques, puisque la musique de
n’importe quelle période peut être jouée
de la façon la plus éclatante et la plus
convaincante avec les ressources de
notre temps, mais pour des raisons
artistiques ». Le Concentus Musicus a
donné son premier concert public au
Palais Schwarzenberg de Vienne en
1957 – cet évènement a marqué le début
d’une longue série de concerts annuels.
Le Concentus Musicus a sorti ses
premiers enregistrements chez Teldec
en 1963 (la compagnie s’appelait alors
Telefunken). C’est également à cette
époque qu’il a commencé à tourner en
Europe occidentale avec un répertoire
composé d’œuvres comme les
Concertos brandebourgeois de Bach
ainsi que de musiques du baroque
autrichien. Sa première tournée aux
États-Unis et au Canada date de 1966.
En 1970, le Concentus Musicus a
commencé l’enregistrement d’une
intégrale des Cantates de Bach – un
projet ambitieux qu’il n’a achevé qu’en
1989. Parallèlement, il a continué de se
produire au Musikverein de Vienne tout
en enregistrant des œuvres de
Monteverdi, Purcell, Bach, Haendel et
Mozart. Ses enregistrements de la
Messe en si mineur de Bach ainsi que de
trois opéras et des Vêpres de la Vierge
de Monteverdi ont marqué un tournant
dans l’interprétation de la musique
ancienne. Les disques du Concentus
Musicus sont régulièrement
récompensés. Son Lucio Silla (Mozart)
et son Theodara (Haendel) ont par
exemple remporté le Prix de la Critique
de disques allemande en 1990 et en
1991 ; son intégrale des Cantates de
Bach a quant à elle reçu un
Gramophone Award en 1990 et, en
1996-1997, ses enregistrements d’Il Rè
Pastore de Mozart, des Concertos de
Vivaldi et des Motets de Bach se sont
vus décerner la plus haute distinction
dans trois grands journaux français.
Le Concentus Musicus continue de se
produire régulièrement à Vienne tout
en organisant des tournées à travers
toute l’Europe. Ses programmes sont
composés d’œuvres de Mozart, Haydn
et Haendel, et il collabore avec des
solistes de l’envergure de Cecilia Bartoli,
Eva Mai et Sylvia McNair. Depuis douze
ans, il se produit par ailleurs chaque
année à la Styriarte de Graz. En 1998,
Teldec Classical International a célébré
le quarantième anniversaire de la série
« Das Alte Werk », dans laquelle les
disques du Concentus Musicus de
Vienne occupent une place de choix.
Parmi ses enregistrements les plus
récents, on peut mentionner les
Symphonies n° 13, 14 et 20 de Mozart,
les Messes K. 49, 65, 194 et 220 de
Mozart ainsi que la Passion selon saint
Matthieu de Bach (Grammy Award en
2001). En juillet 1999, le Concentus
Musicus a fait ses débuts aux Proms
avec Cecilia Bartoli. L’année suivante,
il a joué la Passion selon saint Jean de
Bach à l’occasion d’une tournée qui l’a
13
conduit, pour la première fois, en
Finlande et en Pologne. En 2003, il a
célébré son cinquantième anniversaire
en donnant des concerts de gala à
Vienne, à Londres, à Vaduz et à
Lucerne.
Violons
Erich Höbarth
Alice Harnoncourt
Anita Mitterer
Andrea Bischof
Peter Schoberwalter senior
Karl Höffinger
Christian Tachezi
Maria Bader-Kubizek
Irene Troi
Peter Schoberwalter junior
Veronika Kröner
Herlinde Schaller
Christian Eisenberger
Florian Schönwiese
Mary Utiger
Altos
Gertrud Weinmeister
Gerold Klaus
Lynn Pascher
Dorle Sommer
Violoncelles
Herwig Tachezi
Dorothea Schönwiese
Peter Sigl
Contrebasses
Andrew Ackerman
Hermann Eisterer
Hautbois
Hans-Peter Westermann
Marie Wolf
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
Flûtes
Robert Wolf
Reinhard Czasch
Bassons
Turkovic Milan
Eleonor Froelich
Cors
Hector McDonald
Georg Sonnleitner
Alois Schlor
NN
Trompettes
Andreas Lackner
Herbert Walser
Timbales
Dieter Seiler
Claviers
Herbert Tachezi
24/01/07
17:20
Page 14
Arnold Schoenberg Chor
Depuis sa création par son actuel
directeur artistique (Erwin Ortner) en
1972, l’Arnold Schoenberg Chor est
considéré par les chefs, les critiques et,
plus généralement, par le monde de la
musique européen comme un ensemble
vocal de premier plan. L’Arnold
Schoenberg Chor doit son succès à
l’intensité de ses interprétations mais
aussi à l’engagement et à la maîtrise
technique et musicale de ses membres –
étudiants à l’Université de musique et
d’art dramatique de Vienne ou diplômés
de cette même université, ces derniers
ont tous une grande expérience et une
réelle connaissance de la musique
vocale. L’Arnold Schoenberg Chor a été
dirigé par des chefs de l’envergure de
Claudio Abbado, Riccardo Muti et Lorin
Maazel (pour n’en citer que quelquesuns). Son répertoire s’étend de la
musique de la Renaissance à la musique
contemporaine et l’on a pu l’entendre
dans des opéras comme Fierrabras de
Schubert à l’Opéra de Vienne, Saint
François d’Assise de Messiaen au
Festival de Salzbourg ou encore trois
opéras de Mozart mis en scène par
Peter Sellars et sortis en vidéo. Depuis
plus de vingt ans, l’Arnold Schoenberg
Chor collabore régulièrement avec
Nikolaus Harnoncourt ; sous sa
direction, le chœur a chanté la Messe en
si mineur de Bach, la Messe en mi bémol
majeur et la Messe en la bémol majeur
de Schubert, les Vêpres de la Vierge de
Monteverdi, La Création et Les Saisons
de Haydn, la Missa Solemnis et la
Neuvième Symphonie de Beethoven,
Didon et Énée de Purcell, Samson et
Theodora de Haendel, Fidelio de
Beethoven et les œuvres sacrées de
Mozart. Les tournées représentent une
14
part non négligeable des activités de
l’Arnold Schoenberg Chor. Il est en outre
régulièrement invité par des festivals
aussi prestigieux que le Festival de
Salzbourg, le Festival d’été de Carinthie,
la Styriarte de Graz, le Festival de
Vienne et Wien Modern. En 1994,
l’Arnold Schoenberg Chor s’est vu
décerner le Classical Music Award dans
la catégorie « Meilleure formation
chorale de l’année ». Sous la direction
de son chef de chœur, Erwin Ortner, il a
enregistré en 1996 une intégrale des
œuvres chorales profanes de Schubert
pour Teldec. Ce coffret a reçu le Prix de
la Critique de disques en Allemagne, un
Diapason d’or en France, le Prix Caecilia
en Belgique et le Grand Prize of the
Academy Awards au Japon (1997).
En 2002, son enregistrement de la
Passion selon saint Matthieu de Bach
a été récompensé par le Grammy Award
de la « Meilleure interprétation chorale ».
A
A
Ka
Iw
Sa
Jo
Ka
H
Ka
En
Ka
Ir
Sopranos
Marina Spielmann
Elke Voglmayr
Brigitta Völkerer
Ilse Stangl
Stefanie Weingartner
Nozomi Yoshizawa-Kempf
Susanne Grunsky
Elfriede Zapotocky
Sarah Nicholson
Eva Reicher-Kutrowatz
Marlies Krug
Sybille von Both
Ninoslava Jaksic
Veronika Frisch
Ba
Is
Pe
M
M
Er
To
M
O
Cl
Pe
Té
Ge
Ch
Jo
R
Ku
Jo
M
Th
Ra
e
e,
a
d
».
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 15
MARDI 30 JANVIER
Altos
Anna Kobiela
Kanako Shimada
Iwona Sakowicz
Sabine Gruber
Johanna Aschenbrenner
Katja Scheibenpflug
Helga Racz
Katalin Cziklin
Ena Linnau
Karin Schneider-Riessner
Iris Mochar-Kircher
Ténors
Gerhard Hengst-Denner
Christoph Wutti
Johannes Pfaffeneder
Rudolf Gruber
Kurt Kempf
Jordi Casals-Ibanez
Miguel Cometto
Thomas Palfner
Raimund Klebel
Basses
Istvan Ban
Peter Kövari
Martin Evanzin
Michael Weber
Erich Schneider
Tomasz Kufta
Martin-Jacques Garand
Otmar Bergsmann
Clemens Mondolfo
Peter Goldner
Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Correctrice : Angèle Leroy
Maquettiste : Ariane Fermont
15
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 16
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 17
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:20
Page 18
S
SAM
Rich
Le V
Afin de dynamiser la vie musicale parisienne, le ministre de la culture et
de la communication a souhaité que la Salle Pleyel retrouve, après rénovation,
sa vocation à accueillir les plus grandes formations symphoniques françaises
et étrangères, à travers une programmation ouverte à toutes les formes
de musique. À cet effet, la Cité de la musique, établissement public placé
sous la tutelle du ministère de la culture et de la communication, a pris à bail
la Salle Pleyel pour une durée de cinquante ans.
Désormais, la Cité de la musique assure la gestion de la Salle Pleyel
par l’intermédiaire d’une filiale associant la Ville de Paris.
Orch
Osw
Matt
Man
Patr
Pete
Ann
Jam
Alai
Marc
Copro
Salle
VEN
ET S
La saison 2006/2007 comprend cent cinquante concerts. Quatre-vingts d’entre
eux sont programmés par la filiale de la Cité de la musique et couvrent un large
spectre (baroque, symphonique, opéra en concert, musique de chambre, jazz,
musique du monde, variétés…). L’Orchestre de Paris, résident permanent,
présente pour sa part ses cinquante concerts parisiens et l’Orchestre
Philharmonique de Radio France propose une vingtaine de programmes.
La filiale de la Cité de la musique est subventionnée par le ministère
de la culture et de la communication ainsi que par la Ville de Paris.
Elle reçoit également le soutien de mécènes privés.
La Société Générale est son partenaire principal.
Jean
Cast
Livre
The
The
Sir J
And
Laur
Sop
Jenn
Julia
Miria
Kath
Matt
Tom
Marc
Nich
Sam
Le b
Un p
Les
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:21
Page 19
SAMEDI 10 FÉVRIER, 20H
VENDREDI 6 AVRIL, 20H
DIMANCHE 3 JUIN, 17H
Richard Wagner
Le Vaisseau fantôme
Georg Friedrich Haendel
Il trionfo del Tempo e del Disinganno
Gioacchino Rossini
Tancredi
Livret de Gaetano Rossi d’après Voltaire
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Rouen
Oswald Sallaberger, direction
Matthew Best, Le Hollandais
Manon Feubel, Senta
Patrick Simper, Daland
Peter Bronder, Eric
Anne Salvan, Mary
James Oxley, Steuerman
Alain Garichot, mise en espace
Marc Delamezière, lumières
Les Musiciens du Louvre - Grenoble
Marc Minkowski, direction
Olga Pasichnyk, Bellezza
Anna Bonitatibus, Piacere
Nathalie Stutzmann, Disinganno
Stefano Ferrari, Tempo
Coproduction Opéra de Rouen Haute-Normandie,
Salle Pleyel
VENDREDI 16
ET SAMEDI 17 FÉVRIER, 20H
Jean-Philippe Rameau
Castor et Pollux (version de 1757)
Livret de Pierre-Joseph Gentil-Bernard
The English Baroque Soloists
The Monteverdi Choir
Sir John Eliot Gardiner, direction
Anders Dahlin, Castor
Laurent Naouri, Pollux
Sophie Daneman, Télaire
Jennifer Smith, Phébé
Julia Doyle, une suivante d'Hébé
Miriam Allan, une ombre
Katharine Fuge, Cléone
Matthew Brook, Jupiter
Tom Raskin, un Athlète
Marc Molomot, Mercure
Nicholas Mulroy, un Spartiate
Sam Evans, le Grand Prêtre
MARDI 29 MAI, 20H
Richard Strauss
Salomé
D’après le poème d’Oscar Wilde
Orchestre des Champs-Élysées
The English Voices
René Jacobs, direction
Tim Brown, chef de chœur
Bernarda Fink, Tancredi
Rosemary Joshua, Amenaide
Lawrence Brownlee, Argirio
Veronica Cangemi, Roggiero
Federico Sacchi, Orbazzano
Elena Belfiore, Isaura
Orchestre Philharmonique de Strasbourg
Marc Albrecht, direction
Nina Stemme, Salomé
Chris Merritt, Hérode
Anja Silja, Hérodiade
James Johnson, Jean-Baptiste
Rainer Trost, Narraboth
Coproduction Orchestre Philharmonique de Strasbourg,
Salle Pleyel
Le bar du hall est ouvert une heure avant le début du concert et pendant l’entracte. Le bar du foyer, en fond de parterre, est ouvert pendant l’entracte.
Un point de vente harmonia mundi vous accueille dans le hall. Il est ouvert une heure avant le concert, pendant l’entracte et à l’issue du concert.
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Photo couverture © Tiphaine Treins | Imprimeur SIC | Imprimeur France Repro | Licences 7503078, 7503079, 7503080
Salle Pleyel Opéra en concert
La betulia 30 janvier pleyel:Betulia 30 janvier 20p
24/01/07
17:21
Page 20

Documents pareils