Les musées français et leurs partenaires internationaux
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Les musées français et leurs partenaires internationaux
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPEENNES N° 9 – mars 2012 Les musées français et leurs partenaires internationaux A l’image du Louvre qui inaugure une nouvelle collaboration avec des partenaires américains, des relations multiples se nouent entre les musées français et leurs homologues étrangers. Les œuvres ne cessent de circuler. Des réseaux se sont constitués pour des actions de formation, de restauration, de recherche. La coopération internationale des musées français est en pleine effervescence ! Afin de faire découvrir des artistes encore peu connus, le Louvre, le High Museum of Art d’Atlanta, la Terra Foundation for American Art et le tout nouveau musée Crystal Bridges Museum of American Art installé à Bentonville, dans l’Arkansas, se sont engagés dans une Thomas Cole, La Tempête, 1825 © High Museum of Art, Atlanta collaboration de quatre années portant sur l’art américain du XIXème siècle. Outre des conférences, des journées-débats sur la muséographie aux Etats-Unis et des publications, une exposition itinérante sera organisée tous les ans. La première, New Frontier : Thomas Cole et la naissance de la peinture de paysage en Amérique, composée de tableaux issus de tous les musées partenaires, est présentée a l’auditorium du Louvre jusqu’au 16 avril. Elle ira ensuite à Bentonville de mai à août, à Atlanta de septembre à janvier 2013 et donnera lieu à un livre, en français et en anglais. Comme le souligne Henri Loyette, présidentdirecteur du Louvre, «ce projet ambitieux est un prolongement naturel de nos précédentes collaborations avec le High et la Terra», le musée français et le High Museum ont en effet déjà produit ensemble des expositions thématiques, des publications, des travaux scientifiques. Le Louvre et la Terra Foundation ont réalisé le premier inventaire complet des œuvres d’art américaines dans les musées français. La Terra Foundation for American Art a par ailleurs de nombreux projets en France, avec le Centre Georges Pompidou, le Grand Palais, le musée d’Orsay ou celui du Jeu de Paume. Quant au Louvre, il a été ces cinq dernières années en relation avec 70 pays, sur tous les continents, pour des partenariats concernant la formation, la conservation, la restauration, la recherche et a organisé dix expositions à l’étranger. Quatorze sont prévues cette année dont une sur Delacroix, qui ira en Espagne et Mythes et légendes qui voyagera à Taiwan puis en Corée, exposition à laquelle participe le château de Versailles. Le musée de Versailles est lui-même très sollicité. Outre le pilotage de l’Association des DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU PORTE-PAROLAT SOUS DIRECTION DE LA PRESSE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPEENNES Résidences royales européennes, il livre des expositions clés en main, très demandées, comme celle sur Napoléon au Japon, sur Louis XIV en Chine. Versailles est associé par ailleurs au Louvre Abou Dabi, projet fédérateur de nombreuses institutions, auquel participe aussi le musée du quai Branly. Cet autre musée parisien, ethnologique, développe de par sa nature une coopération tous azimuts : constructions et aménagements, inventaires de collections, constitutions de bases de données, avec le Maroc, la Micronésie, la Mongolie, le Pérou, le Vietnam… Une étude a été lancée avec le British Museum sur le textile des Andes, une recherche a été initiée autour des photographies d’aborigènes australiens avec le Centre d’études aborigènes australien de l’Université de Monash, le musée d’archéologie et d’anthropologie de l’Université de Cambridge et le musée d’ethnologie de Leiden. Cette année, le quai Branly et le musée national de Chine organisent deux expositions. Le musée français a noué une coopération privilégiée ave le musée national du Mali, comportant activités pédagogiques et diffusion de l’information scientifique. Il participe au programme « les musées au service du développement » qui concerne 26 musées africains… etc, etc ! Les musées régionaux sont eux aussi en pleine effervescence, plus particulièrement en ce moment ceux de Marseille, puisque la ville sera en 2013 Capitale européenne de la Culture. Les musées de Marseille préparent notamment avec le musée Granet d’Aix-en-Provence Les grands ateliers du midi, une exposition qui accueillera des œuvres venues aussi bien des Etats-Unis que de Russie. Ils n’ont cependant pas attendu cette manifestation pour coproduire des expositions avec des partenaires étrangers, comme L’Orientalisme en Europe avec les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ou l’an dernier l’exposition sur l’artiste autrichien Hundertwasser avec la Fondation Hundertwasser de Vienne. Ils ont par ailleurs prêté des œuvres pour l’exposition Caravage qui se tiendra cet été à Toulouse et Montpellier, avant de partir pour Los Angeles. Les musées de ces trois villes françaises du sud font en effet partie de l’association Frame, qui associe également ceux de Bordeaux, Dijon, Grenoble, Lille, Lyon, Rennes, Rouen, Strasbourg et des musées américains (en tout, 26 institutions) pour des collaborations artistiques et éducatives. Cette internationalisation ne cesse de croître, comme le constate Franck Lacaille, le conservateur chargé de la gestion des prêts à Versailles : «Tous les grands musées du monde sont en contact, mais maintenant aussi les petits musées, en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et l’on assiste à une diversification vers la Corée, la Chine, l’Amérique du Sud. Depuis l’explosion des expositions, les collections voyagent énormément». Une mondialisation muséale au bénéfice bien sûr de son principal destinataire : le public ! Sylvie Thomas DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU PORTE-PAROLAT SOUS DIRECTION DE LA PRESSE