Jurançon - iDealwine

PATRIMOINE / Le vin de la semaine
Jurançon
Domaine Cauhapé
Située au sud-ouest de Pau, cette AOC, longtemps oubliée, s’est
refait une cote auprès des œnophiles… Et les prix restent tout
à fait abordables. Pour la garde, privilégier les liquoreux.
L
es vins du Jurançon n’ont
pas attendu la naissance
de l’AOC, en 1936, pour se
faire apprécier des œnophiles :
déjà, en 1553, on en servait au
baptême du roi Henri IV. La renommée du vignoble s’est rapidement étendue au monde
entier, mais, victime du phylloxéra à la fin du xixe siècle, il est
ensuite tombé dans l’oubli,
avant de renaître, il y a une vingtaine d’années, sous l’impulsion
de quelques viticulteurs bien
avisés. Situé au sud-ouest de
Pau, le Jurançon profite à la fois
de la douceur océanique et de la
rigueur montagnarde. L’arrièresaison, ensoleillée, donne lieu
à des vendanges tardives, entre
novembre et janvier.
Quant à l’AOC Jurançon sec, qui
représente aujourd’hui 75 % de
la production de l’appellation,
elle a vu le jour en 1975. Racheté
en 1983 par Charles Hours, le
Clos Uroulat, est sans conteste
l’une des meilleures références
de la région. Des 14 hectares
de vigne travaillés en lutte raisonnée proviennent deux cuvées : un liquoreux aux notes
de fruits confits, miel et cannelle, ainsi qu’un jurançon sec,
Fiche d’identité
Région
Sud-Ouest
Appellation
Jurançon
Couleur
Blanc (sec et liquoreux)
Principaux cépages
Petit manseng, gros manseng, courbu
Superficie
800 hectares
Rendement
30 hl/ha (liquoreux) ; 50 hl/ha (sec)
Production annuelle
4 500 000 bouteilles
d’une grande fraîcheur, baptisé
« cuvée Marie », en hommage à
la fille du propriétaire.
Le domaine Cauhapé, autre
grand producteur de jurançon,
est dirigé par Henri Ramonteu.
Sur son vignoble de 40 hec­tares,
il produit une large gamme de
vins liquoreux, dont « Noblesse
du temps » aux arômes de
coing, litchi et pain grillé, ainsi
que des vins secs aux arômes
d’agrumes, de vanille et de
­brioche. D’une manière gé­
n Marché des enchères : la tendance
Le domaine de La Romanée Conti
se distingue une fois de plus :
romanée-saint-vivant 1996 à
324 euros, grands-échezeaux 1964
à 328 euros (+ 60 %), la-tâche 1967
à 477 euros (+ 10 %). En bordeaux,
les anthologiques 1982 et 1990 font
autorité : la-mission-haut-brion
1982 à 684 euros (+ 171 %) et yquem
1990 à 300 euros (+ 27 %). Signalons
deux vins d’Alsace chez Trimbach :
le riesling clos-sainte-hune 1979 à
287 euros et tokay pinot gris
Hommage à Georgette 1996 à
746 euros. Les prix s’assagissent
dans la vallée du Rhône : à
Châteauneuf-du-Pape, cuvée
prestige R. Sabon 1999 à 23 euros,
hermitage 1995 J.-L. Chave à
96 euros (– 18 %) et hermitage-lachapelle Paul Jaboulet aîné 2000
en magnum à 126 euros (– 42 %).
La Vie Financière / Du 17 au 23 novembre 2006
cote
Millésime Cotation
Tendance
AOC Jurançon (générique)
2001
10
2000
10
1999
10
1997
12
1993
16
1989
17
+
=
–
=
+
+
Clos Uroulat
2003
2002
1999
1997
+
+
=
=
15
16
15
15
Domaine Cauhapé-Noblesse du temps
2003
33
+
2001
34
+
1999
38
=
1997
28
+
1996
20
–
Source : www.iDealwine.com.
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Vente sur iDealwine.com
Clôture le 17 novembre
à 19 heures
Une vente dédiée à la cave
du restaurant étoilé Le Pastel
à Toulouse. En bordeaux :
latour 1975, lafite 1982,
petrus 1983, cheval-blanc 1986,
pichon-lalande 1988, pichonbaron 1989, haut-brion 1993.
Signalons quelques sauternes :
coutet 1986, fargues 1988
ou suduiraut 1989.
En bourgogne : pulignymontrachet-les-pucelles 1979
domaine Leflaive, clos-deslambrays 1990, romanéeconti 1993. De belles références
méridionales : la-grangedes-pères 1996 (Hérault),
trévallon 1997 (Bouchesdu-Rhône), côte-rôtie-lalandonne 1999 J.-M. Guérin,
jurançon-cauhapé Ballet
d’octobre 2001, ainsi que
de vieux millésimes de banyuls
(domaine du Mas Blanc)
et vouvray (domaine Huet).
nérale, si le jurançon liquoreux dispose d’une capacité de
vieillissement au-delà de vingt
ans, le sec ne se garde que quelques années.
[ Se faire plaisir sans compter
Des vins avec lesquels les amateurs peuvent se faire plaisir
sans compter, les prix étant très
abordables, si on les compare
à ceux des blancs secs et liquo­
reux du Bordelais voisin. Il
s’agit de privilégier les grandes
années que sont 2003, 2001,
1995, 1993, 1989 ou encore
1986. Dans les millésimes plus
anciens, les cuvées vendanges
tardives de 1959 et 1955 sont
particulièrement prisées n
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