Cours de civilisation Délégation de la Polynésie française

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Cours de civilisation Délégation de la Polynésie française
Cours de civilisation
Délégation de la Polynésie française
Alexandre Juster
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6 et 13 octobre 2015.
I. Présentation de l'Océanie et de la Polynésie française.
L'Océanie, "le continent oublié" selon Le Clézio, se définit par l'immensité. Espace de tous les
records, elle concentre également tous les statuts possibles d'autonomies que peuvent avoir
des territoires non souverains. Après avoir traité des aspects géopolitiques, nous examinerons
la géographie unique de ces pays, dépendant en tous points de l'Océan Pacifique qui les
entoure. De ce fait, le Pacifique Sud est un véritable laboratoire pour la communauté
scientifique, où de nombreux programmes sont créés. Puis, le champ d'étude se réduira sur la
Polynésie française avec une première approche sur sa population, ses îles et son autonomie.
20 et 27 octobre2015.
II. Le peuplement.
Le peuplement de l'Océanie a suscité et suscite encore de nombreuses interrogations : d'où
viennent les Polynésiens, qui sont les Austronésiens ? Avec quels moyens et quelles
techniques sont-ils parvenus à coloniser toutes les îles du Pacifique ? Quelles sont les preuves
scientifiques de leurs origines, quelle trace reste t'il dans la littérature orale de leurs conquêtes.
Enfin, où s'établirent les premiers découvreurs, quelle culture commune partageaient-ils ?
03 et 10 novembre 2015.
III. Les premiers contacts.
Les habitants de Tahiti découvrent les "hommes à la peau blême" (V. Segalen) près de
200 ans après les Marquisiens. Nous décrirons la nature de ces contacts entre marins et
Mélanésiens et Polynésiens et les raisons des expéditions européennes. Nous nous pencherons
sur le système politique qui prévaut en Polynésie et sur les récits des navigateurs européens
qui ont vite inventé la dichotomie entre la Polynésie heureuse et la Mélanésie peuplée de
sauvages sanguinaires. Nous verrons enfin que ce sont les derniers instants où les Océaniens
sont maîtres de leurs destins avant la décolonisation.
17 et 24 novembre 2015.
IV. Les "king makers" et l'évangélisation en Polynésie.
Les visiteurs européens ont besoin d'avoir un interlocuteur unique lors de leurs escales et
recherchent pour des raisons pratiques une similitude politique avec leur pays d'origine. Ils
font alors des chefs des clans qu'ils rencontrent les rois des îles visitées. L'aspect social et
politique commence à être bouleversé, et ces chefs, souvent en situation de faiblesse, savent
se servir des Européens pour étendre leur pouvoir.
L'Océanie et ses terres nouvelles pour les évangélisateurs forment un regain d'intérêt pour les
différentes missions religieuses, créés spécifiquement à cette occasion. Quels impacts ont ces
missions au sein des populations, et quels mouvements de résistance se mettent en place ?
1er et 08 décembre 2015.
V. Le Protectorat sur Tahiti
La France, qui avait manifesté peu d'intérêt pour la Polynésie, se trouve en 1842 à exercer un
protectorat sur l'île de Tahiti et à annexer les Iles Marquises. Nous dresserons le portrait de la
reine Pomare IV et des premiers Européens venus s’installer dans ces îles.
Nous verrons enfin que la mise en place du Protectorat ne s’est pas fait sans heurts entre la
France et le Royaume-Uni et la résistance de certains habitants à ce système politique aboutira
à la guerre franco-tahitienne.
15 décembre 2015.
VI. Présentation de Papeete.
Une description de la ville contemporaine permet de mieux situer l’histoire de la Polynésie
française. Nous étudierons les raisons qui ont poussé à créer cette ville sur un territoire
autrefois marécageux. Nous verrons les événements historiques qui ont marqué cette ville et
lui ont donné son visage actuel.
12 janvier 2016.
VII. Colonisation et décolonisation en Océanie.
A partir du XIXè siècle, les puissances européennes, américaines et asiatiques partent à la
conquête des îles du Pacifique. Nous nous pencherons sur les raisons communes et sur les
différences qui ont poussé ces pays à coloniser ce vaste territoire, où seront initiés moins d’un
siècle plus tard les premières décolonisations.
19 et 26 janvier 2016.
VI. Les prises de possession françaises en Polynésie orientale.
Comment la France fait-elle évoluer son protectorat sur l'île de Tahiti en une annexion et
pourquoi étend-elle dans la seconde moitié du 19è siècle sa colonisation à d'autres îles du
Pacifique : les Australes, Tuamotu, Iles Sous le Vent, Nouvelle-Calédonie, Iles Loyauté,
Wallis et Futuna.
02 et 09 février 2016.
VII. La IIIème République dans les Etablissements Français de l'Océanie.
La nouvelle colonie des Etablissements Français de l'Océanie fait appel à une main d'œuvre
étrangère pour développer son économie, des travailleurs chinois. Mais cette colonie est
confrontée à des problèmes sanitaires immenses, qui ont pour conséquence la diminution
drastique du nombre de ses habitants. Cette colonie, aux antipodes de la métropole tombe peu
à peu dans l'oublie et vit au rythme des steamers et autres goélettes. Mais par deux fois en
moins de 50 ans, les Polynésiens briseront cet oubli et serviront cette métropole, "Mère
Patrie", en allant combattre au cours des Guerres Mondiales.
16 février 2016.
VIII. L’art océanien.
Ce que les collectionneurs et les musées actuels ont élevé au rang d’œuvres d’art sont avant
tout, pour la plupart, des objets usuels. En nous penchant sur le cas du tatouage et des
scarifications, nous nous attarderons sur la vie sociale des hommes. En étudiant le cas des tiki
marquisiens, nous développerons le rôle des divinités et du système religieux à l’époque préeuropéenne. Nous retracerons enfin le parcours de certains de ces objets jusqu’aux musées
européens et analyserons l’impact qu’ils ont eu dans les mouvements artistiques du XXè
siècle.
08 et 13 mars 2016.
VIII. Le nationalisme tahitien : 1947 à 1960.
L'après guerre dans les EFO voit le retour des combattants du "Bataillon des Guitaristes". La
France souhaite accorder un nouveau statut à ses colonies, celui de Territoire d'Outre Mer.
Comme dans d'autres TOM, des partis politiques locaux vont voir le jour car malgré ce
changement de statut le ressentiment et les déceptions d'après guerre sont nombreux dans la
communauté tahitienne.
C'est avec la loi cadre de Gaston Deferre que les avancées démocratiques vont s'accélérer par
la création d'un gouvernement avec à sa tête Pouvanaa a Oopa.
22 et 29 mars 2016.
IX. Le Centre d'Expérimentation du Pacifique.
Au début des années 60, à la fin de la guerre d'Algérie, la France perd ses sites
d'expérimentation nucléaire dans le Sahara algérien. Les atolls polynésiens de Moruroa et de
Fangataufa sont choisis pour effectuer les essais aériens nucléaires. La Polynésie française
devient la tête de pont de la dissuasion nucléaire française et les militaires, les vivres, les
loisirs débarquent en masse à Tahiti. Tout est à construire : pistes d'aviation, casernes,
logements, cinéma, écoles, lycée, etc. Le travail se monétarise et l'économie s'affole, les
subventions pleuvent et le territoire croule sous les richesses ; mais à quel prix ? Le CEP est
certes une manne pour le territoire mais il inquiète et ternit l'image de la France dans le
Pacifique.
05 avril 2016.
X. Les premières autonomies : 1977-1996.
Face au mouvement mondial de décolonisation, la France est contrainte de lâcher du lest en
Polynésie française. En 1977 le territoire est doté d'une autonomie de gestion, une autonomie
approfondie en 1984. Alors que la Nouvelle-Calédonie, au bord de la guerre civile, connaît
une avancée statutaire majeure, la Polynésie française se voit doter, après la fin des essais
nucléaires, d'une autonomie élargie en 1996.
12 avril 2016.
X. L’autonomie actuelle.
En 2004, un nouveau statut d’autonomie est accordé à la Polynésie française. Les nouvelles
compétences acquises par cette collectivité sont-elles les dernières possibles avant une entière
souveraineté ? Nous étudierons en détails les compétences qu’exercent l’Etat, la Polynésie
française et les communes. Ce statut est le point de départ d’une longue et profonde crise
institutionnelle et politique dont nous verrons les tenants et les aboutissants.
03, 10 et 17 mai 2016.
XI. Présentation des pays environnants.
Nous étudierons l’histoire, la politique et la géographie de 9 pays et territoires océaniens
(Tonga, Samoa, Nouvelle-Zélande, Fidji, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, Iles de Pâques,
Pitcairn, Hawaii). Nous analyserons l’intégration régionale de la Polynésie française et les
liens entretenus avec ces différents territoires.
24 mai et 1er juin 2016.
XII. Géographie de la Polynésie française.
Que recèle et comment s’organise un territoire de 5 millions de km² ? Nous étudierons la
situation géographique de la Polynésie française. Nous nous pencherons sur les différents
types d’îles (atolls, îles hautes et atolls surélevés) ainsi que sur les défis écologiques et
économiques auxquels ces îles sont confrontées. Enfin, nous nous attarderons sur la
géographie maòhi et comment les hommes qui peuplent ces îles organisent leur espace selon
leur environnement naturel.
07 et 14 juin 2016.
XIII. Portraits d’hommes politiques océaniens.
La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, territoires français océaniens, ont vu naître
des figures politiques majeures qui ont influencé l’histoire de ces îles dont les générations
actuelles continuent de s’en inspirer. Nous étudierons d’abord la vie et la carrière politique
d’Oscar Temaru, de Pouvanaa a Oopa et de Jean-Marie Tjibaou, d’une part, trois hommes qui
voulaient d’autres rapports entre la Métropole et leur pays. Nous nous pencherons ensuite sur
les vies de Gaston Flosse, Francis Sanford et Jacques Lafleur, trois personnalités politiques
classés dans le courant autonomiste.

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