Développement des marchés et de la technologie pour les
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Développement des marchés et de la technologie pour les
Développement des marchés et de la technologie pour les fabricants canadiens de produits alimentaires et de boissons Question Le Canada a besoin d’industries en croissance stimulées par les exportations. L’industrie nationale des produits alimentaires et des boissons, grâce à des politiques de soutien à la technologie et à l’innovation, offre un énorme potentiel de création d’emplois et de débouchés sur le marché mondial. Contexte La fabrication de pointe de produits alimentaires et de boissons est un élément essentiel de l’économie canadienne; des usines importantes et viables sont situées dans toutes les régions du pays. En 2011, le secteur employait 236 000 personnes, excédant l’emploi total dans le matériel de transport qui inclut le secteur automobile. En mars 2014, l’Institut canadien des politiques agro-alimentaires (ICPA) et l’Ivey Business School de l’Université Western (Ontario) ont publié deux documents de recherche sur le secteur canadien de la fabrication de produits alimentaires. Les deux rapports révèlent que l’environnement des opérations canadiennes a considérablement changé ces dernières années à cause du dollar canadien élevé, de la concurrence étrangère accrue, de la concentration des activités de vente au détail et de la hausse du prix des intrants et des produits de base. Par conséquent, les marges ont été restreintes et la croissance limitée relativement à la productivité à valeur ajoutée. L’appréciation du dollar canadien a diminué le coût des importations et miné la compétitivité des exportations des entreprises canadiennes. Les importations de produits alimentaires ont considérablement augmenté et la balance commerciale nationale en termes d’aliments transformés continue de baisser. Bien que le secteur de la fabrication de produits alimentaires ait créé 3 500 emplois – une hausse de 1,5 % – entre 2004 et 2011, les exigences relatives aux compétences favorisent maintenant les travailleurs formés et expérimentés en fabrication de pointe pour utiliser le nouveau matériel de production. Les sous-secteurs ayant connu une hausse de l’emploi étaient les produits laitiers, les céréales, les oléagineux et les boulangeries, tandis que les secteurs ayant perdu des travailleurs comprenaient le sucre et les confiseries, l’alimentation animale, les fruits et légumes et les fruits de mer. Une combinaison des tendances susmentionnées a entraîné des fermetures et une restructuration au sein de l’industrie, notamment l’usine Heinz à Leamington (Ontario) et l’établissement Kellogg’s à London à la fin de 2013. Cependant, bien que les entreprises ontariennes aient représenté plus de la moitié des emplois canadiens éliminés entre 2006 et 2014, la province a gagné des emplois, ce qui suggère que des établissements et des investissements nouveaux ainsi que des expansions ont équilibré et excédé les pertes découlant des fermetures. Comme le précisaient les rapports d’Ivey et de l’ICPA, l’industrie de la fabrication des produits alimentaires a fait preuve de stabilité et d’uniformité sur le plan des résultats de productivité et de rentabilité. Cependant, dans le climat économique mondial actuel, le Canada a besoin d’industries en croissance stimulées principalement par les exportations. La priorité pour le gouvernement fédéral devrait englober la négociation d’accords commerciaux et des environnements réglementaires qui appuie les exportations de produits alimentaires et l’amélioration de la faible part du Canada (1 %) du marché mondial de la technologie pour l’équipement alimentaire. La mise en concordance et la coordination des régimes réglementaires avec les principaux concurrents s’imposent également. À l’instar de nombreux autres secteurs industriels, l’industrie des produits alimentaires requiert des programmes et autres initiatives visant à stimuler les investissements dans l’innovation, la nouvelle technologie et la productivité. Le gouvernement fédéral doit encourager l’industrie de la technologie à agir pour stimuler la fabrication de pointe. En juin 2013, l’Accelerator Centre établi à Waterloo (Ontario) a annoncé un partenariat avec la ville de Waterloo pour le lancement d’un nouveau programme, Canada’s Technology for Food (CTFF). Les activités de CTFF porteront principalement sur la fabrication de pointe grâce à l’application de la technologie de l’information et des communications (TIC) à la transformation des aliments et faciliteront la collaboration entre les fabricants et les fournisseurs de la technologie. Lorsqu’une application technologique réussira au-delà de l’opération initiale, l’Accelerator Centre fournira une commercialisation et élargira les activités, accédant en fin de compte aux marchés mondiaux. Les programmes comme CTFF sont essentiels à la productivité, à la croissance des exportations, à la viabilité et à l’innovation. L’ICPA et Ivey signalent également que « les politiques et les affectations de ressources dans le secteur de la fabrication de produits alimentaires ne devraient pas être intégrées aux politiques relatives à la gestion des risques d’entreprise de l’agriculture primaire ni masquées par ces politiques qui restent le centre d’intérêt de la politique agricole provinciale et fédérale ». Ayant accès à un vaste éventail de produits et de marchés, l’industrie de la fabrication de produits alimentaires devrait être un bastion pour le Canada. Globalement, malgré les pressions sur l’industrie et la restructuration des entreprises, les fabricants de produits alimentaires ont manifesté un niveau remarquable de résilience et de stabilité. Les instances fédérales et provinciales/territoriales doivent comprendre l’industrie et ses nombreuses composantes pour élaborer un programme de politique qui appuiera une croissance soutenue et une stabilité à long terme. Des entretiens avec les dirigeants de l’industrie alimentaire ont indiqué que le taux d’impôt fédéral actuel est perçu comme étant très concurrentiel. De nombreuses usines canadiennes sont relativement petites et utilisent une technologie périmée; des programmes publics d’investissement en innovation sont donc nécessaires. Le Programme de la recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE) est généralement considéré comme une initiative efficace pour l’industrie. Recommandations : Que le gouvernement fédéral : 1. Élabore et mette en œuvre des accords commerciaux et des environnements politiques/réglementaires qui appuient l’exportation des produits alimentaires canadiens. 2. Favorise l’amélioration de la productivité et de l’efficience pour permettre aux entreprises canadiennes de devenir plus productrices à l’échelle nationale et ensuite de mettre au point des technologies en vue d’exporter vers les marchés internationaux.