Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)

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Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la
région Pacifique (PAC)
Polynésie française
Nouvelle-Calédonie
Source : CPS
G. FEDIERE
Représentant de l’IRD en Nouvelle-Calédonie
Coordinateur de l’IRD pour le Pacifique
C. CHEVILLON
Chargé de mission auprès du représentant de
l’IRD en Nouvelle-Calédonie
C. MORETTI
Représentant de l’IRD en Polynésie Française
Décembre 2011
L’IRD DEMAIN
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
2
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
3
DECLINAISON DU PLAN STRATEGIQUE A HORIZON 2025
POUR L’IRD DANS LE PACIFIQUE
G. FEDIERE,
Représentant de l’IRD en Nouvelle-Calédonie
Coordinateur de l’IRD pour le Pacifique
C. CHEVILLON
Chargé de mission auprès du représentant de l’IRD en
de l’IRD Nouvelle-Calédonie
C. MORETTI
Représentant de l’IRD en Polynésie Française
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
- SOMMAIRE -
4
1.- DESCRIPTIF GENERAL.............................................................................................................. 5
1.1.- TRAITS CARACTERISTIQUES ET/OU DIVERGENCES....................................................................................5
1.2.- STATISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET DEMOGRAPHIQUES ....................................................................6
1.3.- ENJEUX ET DEFIS REGIONAUX (SCIENTIFIQUES) .......................................................................................7
1.4. -INSTANCES REGIONALES OPERATIONNELLES ET RESEAUX ACTIFS ...............................................................8
1.5.- RESEAUX NON PERENNES EUROPE-PACIFIQUE .......................................................................................10
2.- DESCRIPTIF SCIENTIFIQUE ...................................................................................................... 11
2.1.- ETAT DE LA SCIENCE A PARTIR D’INDICATEUR CLEFS ................................................................................11
2.1.- DEMANDES DE COOPERATION EN PROVENANCE DU SUD .........................................................................11
2.2.- PARTIES PRENANTES SUD ET NORD ......................................................................................................12
-
Acteurs Locaux ...............................................................................................................................12
Autres acteurs du Sud ......................................................................................................................14
Acteurs français ...............................................................................................................................17
Union Européenne ..........................................................................................................................21
Autres (organisations régionales, institutions internationales, fondations, NGO…) ................................22
2.3.- ACTIVITES ET INSTRUMENTS DE COOPERATION DE L’IRD .........................................................................24
-
Activités (programmes) de coopération ............................................................................................24
Activités : équipes de recherche présentes dans la région..................................................................26
Instruments de coopération .............................................................................................................26
2.4.- EVALUER ET ANTICIPER LES IMPACTS SUR LE DEVELOPPEMENT..................................................................28
-
Indicateurs adaptés pour chaque région ...........................................................................................28
Propositions pour mieux mesurer et faire valoir l’impact sur le développement ....................................29
3- MATRICE « SWOT » PRINCIPALE ......................................................................................................29
(3.x.- Matrices thématiques ou sous régionales)
4.- RECOMMANDATIONS .......................................................................................................................30
4.1.- OBJECTIFS PRIORITAIRES POUR LA REGION ............................................................................................30
4.2.- ACTIONS ET INSTRUMENTS DE PARTENARIAT .........................................................................................31
ANNEXES ....................................................................................................................................................32
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PLAN STRATEGIQUE A HORIZON 2025 POUR L’IRD DANS LE PACIFIQUE (PAC)
1.- DESCRIPTIF GENERAL
1.1.- TRAITS CARACTERISTIQUES ET/OU DIVERGENCES
Le Pacifique constitue l'un des plus grands réservoirs de la biodiversité marine et terrestre de notre
planète. Mais plus qu'ailleurs la préservation de cette biodiversité est soumise à de fortes contraintes liées aux
changements environnementaux planétaires – dont le changement climatique – aux aléas naturels et à
diverses activités anthropiques, dont notamment l’exploitation minière. Pour la communauté internationale
dans son ensemble, et pour la communauté du Pacifique en particulier, les enjeux sont majeurs : il est crucial
d'assurer la conservation de ce patrimoine naturel exceptionnel tout en cherchant à le valoriser dans la
perspective du progrès des connaissances scientifiques et du développement économique et social des pays de
la région. Pour la France, qui conserve ses prérogatives de souveraineté (sécurité, ordre public, missions
scientifiques) sur une zone économique étendue (ZEE) d'environ 6,5 M de km², cette région revêt un caractère
particulièrement stratégique. A partir d'un potentiel scientifique significatif mais dispersé, la France développe,
grâce à ses collectivités, des coopérations avec de nombreux états insulaires. Mais la multiplicité des initiatives
locales et des projets des établissements d'enseignement supérieur et des organismes de recherche rendent
cette action très peu lisible. La région PAC est un véritable laboratoire à grande échelle pour : (1) Modéliser les
effets du changement global et mise en place de mesures d'atténuation et d'adaptation, (2) Analyser,
modéliser et prévoir les évènements extrêmes, (3) La possibilité de mettre en œuvre des plans d'expériences
complets (variété des situations, existence de références, de gradients), (4) Tester les théories de la
biogéographie insulaire et de la biologie évolutive, (5) Valoriser les ressources biologiques, (6) Définir les outils
d'évaluation de l'impact des pressions humaines et analyser les modes locaux de gestion des ressources
naturelles, (7) Proposer des mesures de conservation de la biodiversité. C’est aussi un important site pilote
pour la recherche avec une ZEE sous juridiction française qui représente 60% de la ZEE de la France (avec en
outre, une extension du plateau continental juridique en cours (Programme EXTRAPLAC)), l’empreinte de 3500
ans d'impacts sur les milieux en Nouvelle-Calédonie, progressivement anthropisés (1500 ans en Polynésie
française), une biodiversité terrestre et marine exceptionnelle et un lagon calédonien inscrit au patrimoine
mondial de l’UNESCO (et en demande d'inscription pour les Marquises), les statuts politiques spécifiques de la
Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française, de Wallis et Futuna et de nombreux pays océaniens
anglophones, des ressources naturelles durables et non durables (minérales, énergétiques et biologiques), un
fort potentiel des ressources minérales dans la ZEE française, un fort potentiel de développement des énergies
marines renouvelables et une véritable volonté politique des collectivités de préserver et valoriser le
patrimoine naturel et culturel. Source : B. Pelletier, www.observatoire-gops.org
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1.2.- DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES ET DEMOGRAPHIQUES
6
Vanuatu
12 189
Port-Vila
243 000
20,25
2,8
65,6
69,0
74,0
0,693 / 126e
554 m US $
2 300 US $
3,6
5,8
-199 m US $
15
Australie
7 682 300
Canberra
21 900 000
2,80
2,1
79,0
83,0
99,0
0,970/2e
920 M US $
42 000 US $
3,0
5,7
3,8
+ 5 M US $
3
PNG
Cook I.
462 840
240
P. Moresby
Avarua
6 473 910
19 600
14,00
81,00
2,2
53,7
68,0
54,8
74,0
57,3
95,0
0,541/141e
6,04 M US $ 286,7 m NZ $
991 US $
6 600 €
3,9
2,0
8,2
3,5
-546 m US $
30
-
Kiribati
Micronésie
811
702
Tarawa
cf *
100 835
110 443
124,00
1,8
0,4
58,9
67,4
63,1
67,8
95,0
0,752
98 m € 235,9 m US $
1 016 €
2 183 US $
-3,2
22,0
11,0
3,5
1,5
Sup. (km²)
Capitale
Population
Densité (h/km²)
Croiss démogra. %
Esp. Vie Hom
Esp. Vie Fem
Alphabétisation %
IDH / rang mond.
PIB
PIB/hab
Croissance %
Chômage
Inflation %
Balance comm.
Agriculture (% PIB)
Industrie & Mine
(% PIB)
10
28
40
Services (% PIB)
75
69
30 50 (Tourism)
Communauté FRA
1 594
70 000
37
Langues
Bichalamar
Anglais
Anglais
Maori
Anglais
Anglais
Pidjin
Anglais
i-kiribati
Français
Motu
800 dialectes
Religions
Catholiques %
Anglicans %
Persbytériens %
Luthériens %
Méthodistes %
Baptistes %
Autres Protestants
Autres
Sans religion
Régime
13
13
31
Rép. Parl.
7,5
92,0
Anglais
8 vernac.
Samoa
2 935
Apia
182 500
62,00
0,5
71,8
74,2
99,5
537 m US $
2 950 US $
5,5
7,1
Samoan
Anglais
13
64
Tongien
Anglais
27
21
15
55
50
20
21
6
25
Mon. Const
80
5
41
47
70
10
Mon. Const
Mon. Const
République
Féd. 4 Etats
Tonga
748
Nku'Alofa
103 000
158,00
0,4
73,0
≈100
0,819
258 m US $
2 510 US $
1,2
14,0
8,3
-106 m US $
23
Mon. Const
Mon. Const
* Colonia (Yap), Weno (Chuuk), Kolonia (Pohnpei),
Tofol (Kosrae)
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L’IRD
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Tuvalu
Nlle-Zélande
Salomon
Nlle-Calédonie
W&F
US Samoa
Fidji
Polynésie
Sup. (km²)
26
270 534
27 556
18 576
274
199
18 274
4 167
Capitale
Funafuti
Wellington
Honiara
Nouméa Mata'utu
Fagatogo
Suva
Papeete
Population
9 700
4 200 000
535 000
245 580
12 800
66 432
944 720
267 913
Densité (h/km²)
374,00
15,00
19,00
13,20
49,20
333,83
51,70
64,29
Croiss démogra. %
0,3
1,8
2,7
1,7
-2,1
1,2
1,38
1,2
Esp. Vie Hom
61,7
78,0
60,6
75,9
74,3
74,0
70,7
74,4
Esp. Vie Fem
65,1
61,6
80,3
78,5
Alphabétisation %
95,0
100,0
76,6
98,7
93,7
99,0
IDH / rang mond.
0,917 0,610/135e
0,688
PIB
17,5 m US$
128 M US $ 648 M US $
752 M XPF 18 M XPF
4,5 M €
4,24 M US $
PIB/hab
1 800 US $
30 234 US $
1 210 US $
3,1 m XPF 1,2 m XPF
3 823 US $
17 512 €
Croissance %
2,0
3,2
0,4
2,4
-4,4
1,3
Chômage
8,1
16,3
15,7
20
Inflation %
3,5
2,1
8,0
2,7
Balance comm.
-176 m XPF -5,7 M XPF
Agriculture (% PIB)
7,2
42
2
11
Industrie & Mine (%
PIB)
25,5
11
25
18
Services (% PIB)
67,3
47
72
71
Communauté FRA
2 800/6000
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Langues
Tuvaluan
Anglais
Pidjin méla. Français
Français Anglais
Anglais
Français
Anglais
Maori
Anglais
Samoan
Fidjien
Hindustani
Religions
Catholiques %
18
Anglicans %
45
Persbytériens %
Luthériens %
Méthodistes %
12
Baptistes %
9
Autres Protestants
97
Autres
Sans religion
Unincorp.
Régime
Mon. Const
Mon. Const
Mon. Const
COM
COM
US Terr.
Republic
COM
Sources : Rapports IEOM 2010, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Polynésie Française - Fiches Pays Forum des îles du Pacifique du
Service de la coopération régionale et des relations extérieures du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie - www.populationdata.net
(informations, cartes et statistiques sur les populations et les pays de monde)- www.spc.int/prism (SPC Pacific Regional Information
System) – UNDP Human Development Report 2011.
*Nota : harmoniser les unités PIB & balance commerciale (US$, €, XPF)
1.3.- ENJEUX ET DEFIS REGIONAUX
er
Le Pacifique offre une biodiversité exceptionnelle au sein de l’Indo-Pacifique, le 1 centre d’origine
mondial, et qui présente un gradient d’appauvrissement d’Ouest en Est, particulièrement visible sur le nombre
de genre des coraux. Le Pacifique est la 1ère région au monde pour ses récifs coralliens, avec tous les types
représentés (frangeants, barrières, atolls, bancs,…), une grande diversité de tailles (de la grande barrière
jusqu'au micro atoll), une variété morphologique très contrastée des îles (îles basses, îles hautes), la présence
de milieux associés (lagon, mangrove, herbiers de phanérogames). Si le fonctionnement écologique des
écosystèmes coralliens fait encore débat, le constat de leur grande sensibilité est unanime. Le Pacifique offre
aussi l’avantage d’un état de santé globalement très satisfaisant des milieux coralliens, ce qui le place en site de
référence de 1er choix, sans oublier que plusieurs sites font l’objet d’une inscription au Patrimoine Mondial de
l’UNESCO (Grande Barrière de Corail Australienne et 6 sites en Nouvelle-Calédonie). De nombreuses espèces
endémiques insulaires de faune et de flore peuplent les milieux terrestres abritent une flore et une faune
endémiques. Des traits anciens, aujourd’hui disparus sur les grands continents persistent dans ce milieux
atypiques, qui abritent aussi de nombreuses espèces inconnues, potentielles ressources biologiques. Mais les
7
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DEMAIN
populations présentent de petits effectifs et si de nombreuses espèces ce sont déjà éteintes, d’autres sont
aujourd’hui menacées d’extinction, ces disparitions de la région Pacifique ou d’îles du Pacifique, impliquant
pour beaucoup une disparition définitive de la planète en raison du fort taux d’endémisme. Le Pacifique
présente des circulations atmosphérique et océanique couplées à large échelle, une anomalie de température
liée au phénomène El Niño et des variations à différentes échelles spatiales et de temps. Il abrite aussi la warm
pool et la zone de convergence du Pacifique sud et constitue un site clef et déterminant dans le changement à
long terme. C’est encore une géodynamique unique et une tectonique particulièrement active, une zone
privilégiée pour l'étude de la tectonique des plaques, avec des vitesses de convergence et de divergence
extraordinairement élevées et une activité sismique et volcanique très intense. Le Pacifique abrite les premiers
réfugiés climatiques de la planète. Avec l’érosion et la disparition de terres émergées liées à l’ élévation du
niveau des océans, le blanchissement des coraux lié à l’augmentation de la température de l’océan, la
perturbation de la calcification des organismes et édifices coralliens liée à l’acidification de l’eau de mer,
l’augmentation de la fréquence des cyclones qui met à l’épreuve la capacité de résilience des écosystèmes ou
la menace tellurique (affaissement d’île, tsunami), la région Pacifique présente une relative vulnérabilité et se
situe en toute première ligne pour subir l'impact du changement global. Du point de vue social et humain, la
région P-A-C offre une diversité des relations culture-environnement très éclatée, avec une grande variabilité
dans l'appropriation des espaces marins et terrestres par les sociétés, le plus grand nombre d'aires marines
communautaires connu (près de 500 dans la seule Océanie), une accélération du développement des aires
marines protégées sur la ZEE depuis 5 ans (Hawaii, Kiribati, Polynésie française, et projet « Mer de Corail »
joignant les sites Australiens et de Nouvelle-Calédonie inscrit au Patrimoine Mondial Unesco) et des enjeux de
gouvernance liés à la richesse des relations culture-environnement chez le peuples océaniens, mélanésiens et
polynésiens. Avec des pressions locales en progression dues à une croissance démographique et économique
annoncées dans un espace confiné, il devient urgent de minimiser les impacts en s’orientant vers un mode
durable dans l’exploitation des ressources naturelles, de limiter la destruction d'habitat engendrée par
l'exploitation minière, de limiter la surpêche et de contrôler les introductions d'espèces exogènes, allochtones
qui menacent les espèces endémiques. D'un point de vue socio-politique, c'est aussi un laboratoire
extrêmement intéressant d'expériences de décolonisation négociée qui présente un panel diversifié
d'expériences innovantes en matière de marche vers l'indépendance ou des formes de souveraineté limitée.
On notera enfin, la forte dépendance des économies insulaires face à des rentes externes : anciennes
puissances coloniales, ONG et institutions internationales d'aide au développement et à la protection de
l'environnement. Source : www.observatoire-gops.org
1.4.- INSTANCES REGIONALES OPERATIONNELLES ET RESEAUX REGIONAUX ACTIFS
Communauté du Pacifique (CPS/SPC). La Communauté du Pacifique (CPS), appelée dans un premier temps
«Commission du Pacifique Sud », fut créée en Australie, en 1947, suite à la signature de la Convention de
Canberra par les six « États membres » qui administraient alors des territoires dans la région du Pacifique :
l’Australie, la France, la Nouvelle–Zélande, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les États-Unis d’Amérique. La
Communauté du Pacifique est une organisation internationale de conseil technique, scientifique et stratégique,
d’assistance, de formation et de recherche au service de ses membres insulaires océaniens. Elle œuvre dans un
large éventail de secteurs en vue de contribuer à trois domaines de développement : le développement
économique durable, la gestion et la mise en valeur durables des ressources naturelles et le développement
humain et social durable. La CPS comprend six divisions techniques (Education, formation et développement
humain-Santé publique-Pêche, aquaculture et écosystèmes marins-Ressources terrestres-Développement
économique-Géosciences et technologies appliquées), une cellule d’engagement stratégique chargée de
l’élaboration de politiques et de la planification, un département statistique pour le développement et une
Direction « opérations et gestion ». La Communauté du Pacifique compte 26 membres, dont 22 États et
Territoires océaniens auxquels la CPS consacre son action, à savoir : Îles Cook, États fédérés de Micronésie, Îles
Fidji, Guam, Kiribati, Îles Mariannes du Nord, Îles Marshall, Nauru, Niue, Nouvelle-Calédonie, Palau, PapouasieNouvelle-Guinée, Pitcairn, Polynésie française, Îles Salomon, Samoa, Samoa américaines, Tokelau, Tonga,
Tuvalu, Vanuatu et Wallis et Futuna et quatre des pays fondateurs : Australie, États-Unis d’Amérique, France et
Nouvelle-Zélande. Les 2 mandats de la France et de la Nouvelle-Calédonie sont considérés comme distincts.
www.spc.int
8
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DEMAIN
Forum des îles du Pacifique. Le Forum des îles du Pacifique est une organisation politique internationale de
coopération régionale qui réunit les 16 pays indépendants et territoires associés de l'Océanie. La création du
Forum date du 5 août 1971 à Wellington (Nouvelle-Zélande) sous le nom de Forum du Pacifique Sud
(changement de nom en 2000). Le siège de son secrétariat est à Suva (Fidji). Le budget du Forum est de 5,8 M€
(2003) dont les deux tiers assurés par Canberra et Wellington. Les principaux donateurs sont : Australie (30 %),
Nouvelle-Zélande (30 %), États-Unis, Japon, Union européenne, Canada, PNUD, France. Les missions du Forum
se positionnent sur les secteurs d’activité suivants : Environnement, télécommunications, aviation civile,
énergie, sécurité, commerce, pêche, communications maritimes. Le Forum dispose de 2 agences: Agence des
pêches (Forum Fisheries Agency) et Compagnie de navigation maritime (Pacific Forum Line). Chaque année,
l'organisation se réunit au niveau des chefs de gouvernement pour déterminer par consensus les positions
d'une communauté océanienne très composite. Les relations avec la France ont souvent été difficiles voire
houleuses, car le Forum est issu de l'opposition des pays de la région aux essais nucléaires français. La France a
été représentée pour la première fois à un niveau ministériel dans le cadre du "Dialogue Post-Forum" de Port
Moresby, en septembre 1995, puis le Forum a suspendu le statut de la France de "partenaire du dialogue", le 8
octobre 1995, en rétorsion à la reprise des essais nucléaires. La France a été réintégrée en janvier 1996, après
la signature française des protocoles de Rarotonga, le 25 mars 1996, décision du sommet de Majuro en 1996.
La Nouvelle-Calédonie a été admise comme observateur en octobre 1999. http://fr.wikipedia.org
Programme Régional Océanien pour l’Environnement (PROE/SPREP). Le PROE est une organisation
intergouvernementale, basée à Apia (SAMOA) chargée de promouvoir la coopération, d’appuyer les efforts de
protection et d’amélioration de l’environnement du Pacifique insulaire et de favoriser son développement
durable. Le Secrétariat du PROE gère deux programmes, le programme « Écosystèmes insulaires » qui a pour
objet d’aider les pays et territoires océaniens à gérer les ressources insulaires et les écosystèmes océaniques de
manière durable et propre à entretenir la vie et les modes de subsistance, et le programme « Avenirs
Océaniens » qui a pour objet d’aider les pays et territoires océaniens à s’organiser et à faire face aux menaces
et aux pressions qui pèsent sur les systèmes océaniques et insulaires. Le PROE compte 25 Membres, dont 21
pays et territoires insulaires du Pacifique (Micronésie, Fidji, Guam, Cook, Mariannes du Nord, Marshall,
Salomon, Kiribati, Nauru, Nioué, Nouvelle-Calédonie, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Polynésie française,
Samoa, Samoa américaines, Tokelau, Tonga, Tuvalu, Vanuatu, Wallis-et-Futuna) et quatre pays développés
dont la France (avec Australie, USA, Nouvelle-Zélande) ayant des intérêts directs dans la région. Le PROE, qui a
une vraie mission ciblée environnement, a produit un plan stratégique 2011-2015 qui repose sur 4 priorités :
(1) le changement climatique et la gestion côtière intégrée, (2) la diversité biologique et la gestion
écosystémique, (3) la gestion des déchets et la lutte contre la pollution, (4) la surveillance et la gouvernance
environnementale. Le PROE est passé de 10 salariés en 1992 à 65 en 2011 et son budget a augmenté de 7.2 en
2007 à 14.3 millions de US $ pour 2012. Plus que des cotisations des pays membres, la part la plus importante
de son budget provient de la participation financière du PNUD (Programme des Nations Unies pour le
Développement), de l’U.E. et des 4 pays développés. www.sprep.org
Fonds Pacifique. Le Fonds Pacifique, géré par le Secrétariat Permanent pour le Pacifique (SPC/CPS ou
Secrétariat Général de la Communauté Pacifique) est inscrit au budget du Ministère des Affaires étrangères et
européennes (MAEE) et a été créé en 1986. Son objectif est de promouvoir la coopération économique,
sociale, scientifique et culturelle dans le Pacifique. Il contribue à l’insertion régionale de la Nouvelle-Calédonie,
de la Polynésie et des îles Wallis et Futuna. Il est plutôt consacré aux actions régionales, pour renforcer les
relations existantes de la France et celles des territoires français du Pacifique avec les états du Pacifique. Les
projets proposés doivent donc être fortement liés au Pacifique, doivent bénéficier à des pays du Pacifique ou à
la région dans son ensemble et impliquer des entreprises, organisations, des instituts de recherche, des
universités, etc. du Pacifique. Ils doivent avoir pour objet de renforcer l’action des organisations régionales
océaniennes dont les territoires français du Pacifique sont membres, ou bien celles qui ont une influence non
négligeable dans cette partie du monde. Ils doivent aussi permettre promouvoir la langue et la culture
française dans le Pacifique. Le Fonds est plutôt favorable aux projets co-financés, dont au moins la moitié du
coût a été financé par d’autres sources. Les thématiques du Fonds sont la santé, l’environnement et le
développement durable, l’agriculture, la bonne gouvernance, le patrimoine et la culture insulaire du
Pacifique, les ressources halieutiques, l’intégration économique régionale. www.ambafrance-nz.org
9
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
South Pacific Commission for Applied Geoscience and Technology (SOPAC). L’ancienne Commission pour les
géosciences et technologies appliquées, vieille d’une quarantaine d’années, a été intégrée à la CPS en janvier
2011 et est devenue la « Division géosciences et technologies appliquées », mais reste basée à Fidji sur son
campus d’origine. Au départ orienté sur l’évaluation des ressources potentielles de l’océan profond en pétrole
et minéraux, les travaux de la SOPAC portent aujourd’hui sur les questions relatives à l’eau et à
l’assainissement, à la gestion des catastrophes, aux ressources minérales des fonds marins et côtières, à la
gestion et protection du littoral et à la surveillance des océans. La SOPAC affiche ainsi 3 programmes
techniques, « Iles et Océans », « Eau et assainissement » et « Prévention des risques », qui partagent
plusieurs services d’appui technique : « Economie des ressources naturelles », « SIG et télédétection »,
« Equipements et services techniques », « Gestion des bases de données » et « Centre de ressources
documentaires ». www.sopac.org
10
Grand Observatoire de l’environnement et de la biodiversité terrestre et marine du Pacifique Sud (GOPS). Le
GOPS est un Groupement d'intérêt scientifique (GIS) regroupant 17 universités et organismes de recherche. Il a
pour objectifs de fédérer les activités de recherche dans le Pacifique, coordonner les initiatives, mutualiser les
dispositifs, renforcer la lisibilité. Le GOPS est donc système fédérateur d'observation et d'expérimentation au
service de la recherche, de la formation, de la valorisation et de l'expertise, un consortium d’observatoires
existants ou en devenir, qui a vocation à conforter la position française et européenne dans le Pacifique Sud et
répondre mieux aux besoins régionaux. Il est basé sur l'observation et le suivi à long terme des écosystèmes et
de la biodiversité, affectés par les changements environnementaux planétaires et les pressions anthropiques.
Le Grand observatoire a pour vocation de mettre en place, coordonner et assurer la cohérence des systèmes et
réseaux locaux d'observation, des plates-formes et des stations marines de la région afin de structurer les
observations pour la recherche en environnement. Le GOPS doit aussi permettre de soutenir l'activité des
équipes de recherche autour de programmes communs, de réponses conjointes à des appels d'offres, de
recrutements et d'acquisitions d'équipement coordonnés. L'observatoire participe à la mise en place de
masters dans le Pacifique Sud, soutenant ainsi l'action des universités de Polynésie française et de NouvelleCalédonie. Enfin, l'observatoire assure une fonction de conseil auprès des pouvoirs publics et s'ouvre à la
coopération régionale et internationale avec les autres universités et institutions de recherche de la région. Les
thématiques du GOPS se structure autour des axes « « Ecosystèmes marins », « Ecosystèmes terrestres »,
« Changement/variabilité climatiques et aléas naturels », « Représentations, pratiques et politiques de la
nature » dans le Pacifique Sud (sciences sociales, langues, droit...) », et « Relations environnement et santé »
et de plusieurs axes transversaux à finalité opérationnelle : » Observatoires : acquisition, gestion, traitement et
diffusion de données », « Plateformes et moyens partagés », « Enseignement universitaire (Masters) ».
www.observatoire-gops.org
1.5.- RESEAUX NON PERENNES EUROPE-PACIFIQUE
PACE-NET (PACific Europe NEtwork for Science and Technology). PACE-NET est un réseau constitué de 11
institutions de recherche de l’UE (France, Italie, Allemagne, Malte) et du Pacifique (Australie, Nouvelle-Zélande,
Papouasie Nouvelle-Guinée) et 2 organisations régionales (CPS et USP- University of the South Pacific). Pour la
France, ce sont l’IFREMER et l’IRD Nouvelle-Calédonie et Polynésie Française qui sont impliqués. PACE-NET a
pour objectifs de développer de façon durable les partenariats scientifiques entre l’Europe et le Pacifique, de
promouvoir et structurer en réseau la participation des pays du Pacifique aux activités du PCRD de l’UE, de
proposer des articulations et synergies entre les programmes de coopération scientifique et les actions d’aide
au développement sous forme de réseaux. Les thématiques abordées par PACE-NET sont le changement
climatique, la sécurité alimentaire, la santé des populations et l’exploitation minière. En juillet 2011 à
Brisbane (AUS) se sont tenus 3 ateliers d’experts sur l’Environnement, le Changement Climatique et ses impacts
et la Santé. Ces ateliers ont fait émerger les priorités préliminaires suivantes : biodiversité et gestion des
écosystèmes (Environnement), Eau et Energie (Changement Climatique), maladies émergentes et maladies à
transmission vectorielle (Dengue, Chikungunia). www.pacenet.eu
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NetBiOME (Networking tropical and subtropical Biodiversity research in OuterMost regions territories of
Europe in support of sustainable development). NETBiOME est un programme financé par l'Union européenne
e
s’inscrivant dans l’instrument ERA-NET du 7 Programme Cadre pour la Recherche et de Développement
Technologique (PCRDT) de la Commission Européenne. L’idée de ce programme est d’établir un plan d’actions
pour la préservation et la gestion de la biodiversité européenne et son objectif consiste à valoriser la
biodiversité européenne, située principalement en Outre-mer. Il est présenté par un consortium de 11
partenaires et associe 7 RUP de France (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion), d’Espagne (Canaries) et
du Portugal (Madère et Açores) ainsi que la quasi-totalité des PTOM néerlandais, du Royaume Uni et de France
(Nouvelle-Calédonie et Polynésie Française). www.netbiome.org
2.- DESCRIPTIF SCIENTIFIQUE
2.1.- DEMANDES DE COOPERATION EN PROVENANCE DU SUD
Le travail réalisé dans le cadre de PACE-Net par les équipes de la Cellule d’engagement stratégique
chargée de l’élaboration de politiques et de la planification de la CPS, montre que 38 thèmes prioritaires et
récurrents émanent des demandes de coopération régionale pour le développement. Parmi ceux-ci, reviennent
le plus fréquemment :
•
•
•
•
•
•
•
Environnement
Changement climatique
Santé
Agriculture et sylviculture
Gestion des catastrophes
Pêche et aquaculture
Eau et assainissement
En ce qui concerne les questions transversales, les plus fréquemment citées sont :
•
•
•
•
•
Développement durable
Politique et gouvernance
Développement économique
Education/formation
Lutte contre la pauvreté
Les autres thèmes récurrents sont biodiversité, culture, sciences humaines et sociales, énergie, sécurité
alimentaire, technologies de l’information et de la communication (ICT), transport, gestion des déchets et lutte
contre la pollution.
Pour les thèmes transverses ce sont : égalité des sexes, sécurité, développement des infrastructures,
développement du secteur privé et intégration.
Les thèmes qui apparaissent le moins sont ressources minérales, transfert de technologie et innovation, et
pour les questions transversales, implication de la société civile, lutte contre le crime et le terrorisme,
développement des ressources humaines, savoirs traditionnels, développement du secteur industriel,
renforcement des capacités institutionnelles, mobilité professionnelle, études médias, micro-crédit,
développement rural, développement social, tourisme et commerce. (source : PACE-Net Work Package 2 – Deliverable
2.1)
11
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2.2.- PARTIES PRENANTES SUD ET NORD
-
Acteurs locaux (du Sud)
Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC). L’UNC est une jeune université présente en Nouvelle-Calédonie
depuis sa création en 1987 sous la dénomination « Université Française du Pacifique », en référence à l’entité
unique constituée alors avec la Polynésie Française. En 1999, elle devient l’Université de la Nouvelle-Calédonie.
A l’instar de sa jumelle de Polynésie française, l’établissement présente l’originalité d’être une université
française et européenne au service du développement de la Nouvelle-Calédonie et au-delà de la région
océanienne. Elle assure une présence de la France dans les domaines de l’enseignement supérieur et la
recherche et participe au rayonnement de la francophonie dans la région. La formation à l’UNC s’inscrit dans le
système européen LMD qui garantit la qualité de l’enseignement dispensé selon un standard partagé par
l’ensemble des universités de l’Espace européen. L’UNC comporte 4 départements de formation, 1 école
doctorale, 1 école interne de formation des maîtres, 3000 étudiants, 100 enseignants et enseignantschercheurs, 100 personnels administratifs et des bibliothèques, 5 équipes de recherche et est répartie sur 2
campus (Nouville et Magenta). L'UNC assure toutes les missions du service public de l'enseignement supérieur :
formation initiale et continue, recherche scientifique et technologique et diffusion-valorisation de ses résultats,
l'orientation et l'insertion professionnelle, la diffusion de la culture et l'information scientifique et technique, la
participation à la construction de l'Espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche, la
coopération internationale et la francophonie. L’UNC est aidée dans son développement par l’Etat (Ministère
de l’enseignement supérieur et de la recherche, Secrétariat d’Etat à l’outre-mer, Haut-Commissariat de la
République en Nouvelle-Calédonie) et les collectivités publiques du Territoire dans le cadre du Contrat EtatInter collectivités (Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Province Sud, Province Nord, Province des Iles,
Mairie de Nouméa). En tant qu’université européenne, elle reçoit également le soutien de l’Union Européenne
dans le cadre du programme Erasmus. Les 4 départements portent les intitulés de « Lettres, Langues et
Sciences Humaines », « Droit, Economie & Gestion », «Sciences et Techniques » et « Formation continue ».
Les équipes de recherche se distribuent dans 5 structures : « Centre des Nouvelles Etudes (langues et cultures
océaniennes) pour le Pacifique », « Equipe de Recherche en Informatique et Mathématiques », « Laboratoire
d’Etudes Juridiques et Economiques », « Laboratoire Insulaire du Vivant et de l’Environnement » et « Pôle
Pluridisciplinaire de la Matière et de l’Environnement ».Grâce aux concours financiers de l’Etat et des
collectivités de la Nouvelle-Calédonie, l’université va pouvoir disposer d’un grand complexe de formation et de
recherche à l’horizon 2012et de regrouper étudiants et enseignants dans un seul et grand campus moderne où
près de 4.000 personnes se côtoieront chaque jour. Ce complexe universitaire unique a par ailleurs vocation à
accueillir le PRES calédonien (PRESICA) en cours de montage, et à devenir un campus international avec le
projet d’accueillir 7% d’étudiants étrangers à l’horizon 2013, objectif fixé afin de dynamiser le campus,
développer les échanges internationaux et la politique de coopération scientifique. www.univ-nc.nc
Université de Polynésie Française (UPF). Comme l’UNC, l’UPF est issue de l’Université Française du Pacifique.
Elle affiche 3 départements, « Droit, Economie et Gestion », « Lettres, Langues et Sciences Humaines » et
« Sciences » et accueille 3000 étudiants, une centaine d’enseignants permanents, 71 personnels administratifs
et plus de 300 enseignants vacataires et missionnaires. Côté infrastructures, le campus s’étend sur 15 ha, dont
18000 m² de bâtiments d’enseignement, laboratoires de recherche, salles informatiques, bibliothèque
universitaire, cité universitaire (72 chambres), restaurant universitaire et halle de sports. La recherche est
organisée en une école doctorale et 5 laboratoires : « Gouvernance et développement insulaire », « Sociétés
traditionnelles du Pacifique », « Biodiversité terrestre et marine », « Géosciences du Pacifique Sud » et
« Géométrie algébrique et application à la théorie de l’information ». www.upf.pf
Institut Agronomique néo-Calédonien (IAC). L’IAC, organisme de recherche original et unique en NouvelleCalédonie, mène des recherches finalisées en appui au développement rural du pays, pour une agriculture
durable adaptée aux conditions insulaires, au sein d’un environnement riche à préserver, en relation avec les
hommes et les changements sociétaux. Sa création relève de la démarche engagée par l’Accord de Nouméa et
la loi organique relative au statut de la Nouvelle Calédonie, notamment au titre du partage de la compétence
en matière de recherche. C’est un syndicat mixte, établissement public industriel et commercial à financements
publics. Le CIRAD est membre de son conseil d’administration. L’IAC a 70 agents permanents et est installé sur
12
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7 sites (3 stations & 4 laboratoires) répartis sur la Grande Terre et dans les îles. Il dispose d’un plateau
technique de biologie moléculaire en partenariat avec l’Université de la NC et les organismes de recherche
présents localement. Ses activités thématiques se déclinent en 21 actions de recherche selon 3 grands axes,
Connaissance et amélioration des agro-systèmes, Diversité biologique et fonctionnelle des écosystèmes
terrestres et Ruralité et politiques publiques, et 9 projets : ressources phytogénétiques, itinéraires
techniques, qualité post-récolte, protection sanitaire, mise au point de référentiels et outils pour la
connaissance et le suivi de la biodiversité, aider à la sauvegarde des espèces menacées, à la gestion des
espèces introduites et à la restauration des milieux, analyser les changements de la ruralité et ses implications
pour les politiques publiques de développement durable, accompagner les projets de développement local et
renforcer les compétences des acteurs actuels et futurs du développement. Le budget de l’IAC est de 570
millions de FCFP (4,8 million d'euros) dont 465 millions de FCFP de subventions des partenaires (Etat,
Nouvelle-Calédonie, Provinces) et 105 millions FCFP de ressources propres. www.iac.nc
Centre Océanologique du Pacifique (COP/Ifremer-PF). Le COP, implantation de l’Ifremer à Tahiti contribue au
développement des ressources marines de Polynésie française en effectuant des recherches visant au
développement durable de l’aquaculture marine. Le centre constitue une plate-forme technologique adaptée à
tout type de recherche en milieu marin tropical, avec 7 200 m2 d’infrastructures sur un terrain de 5 ha. Les
équipements pour l’aquaculture comprennent une salle de culture de micro algues, des écloseries
expérimentales d’huître perlière, de crevette et de poisson, des salles et bassins d’élevage, deux concessions
en lagon pour l’élevage des huîtres perlières, des poissons et des crevettes, un bateau spécialisé pour le travail
en lagon et une équipe de plongeurs. Une plate-forme de laboratoires de microbiologie, histologie, cytologie et
biologie moléculaire est gérée en partenariat avec les Services de la Perliculture et de la Pêche de la Polynésie
Française. Le COP est aussi équipé d’un laboratoire de cryobiologie et d’analyses biochimiques. Une dizaine de
studios facilite l’accueil des chercheurs extérieurs et des stagiaires. L’équipe logistique et les ateliers
permettent la conception, la réalisation et l’entretien des équipements expérimentaux. L’ensemble des
équipements du COP est géré par automates informatisés et équipés d’alarme en cas de dysfonctionnement.
L’importance socio économique de la perliculture en Polynésie française a conduit l’Ifremer à donner la priorité
aux recherches axées sur la culture des huîtres perlières et la production de perles de Tahiti. Le COP développe
en parallèle des actions visant à accroître la production de crevettes d’élevage en cage dans le lagon, et à créer
une nouvelle activité de pisciculture marine (en cage aussi) basée sur l’élevage d’un poisson local très prisé des
polynésiens, le Platax. Le COP intervient aussi dans le développement des énergies marines en Polynésie
française, en particulier sur l'évaluation de la ressource en courant pour l'installation d'hydroliennes pilotes. Les
autres énergies sont traitées par adossement aux équipes spécialisées de métropole (Ifremer Brest et Nantes).
http://wwz.ifremer.fr/cop
Institut Louis Malardé (ILM-PF). L’ILM de Polynésie Française est un EPIC (Etablissement Public à caractère
Industriel et Commercial) depuis 2001. Sa mission, articulée autour de 2 pôles, Santé publique & Recherche
scientifique, est de travailler à la préservation de la santé, de l’hygiène publique et de l’environnement naturel
de la Polynésie française. Côté Santé, L’ILM participe (1) aux actions de prévention, de diagnostic et de
traitement des maladies humaines, (2) à la veille sanitaire en matière d’hygiène et de salubrité publique, (3)
réalise des analyses de biologie médicale, (4) participe à la formation des personnels de la recherche et du
service public de la Santé, (5) procède à l’acquisition et à la vente de produits de laboratoire nécessaires à la
prévention et au traitement d’affections menaçant la santé de la population. Côté recherche, l’ILM exécute
dans le domaine biomédical des programmes définis en relation avec la politique de santé du Gouvernement
de la Polynésie française (1) sur les maladies transmissibles (dengue et filariose), (2) les efflorescences de
micro-algues (à l’origine notamment de la ciguatéra), (3) la bio-écologie des insectes vecteurs et nuisants pour
la santé des personnes et (4) l’identification des substances naturelles utilisées dans la pharmacopée
polynésienne traditionnelle. Il peut également entreprendre des recherches s’inscrivant dans le cadre de la
protection de l’environnement et de la valorisation du patrimoine naturel de la Polynésie française, dans la
perspective du développement durable de son économie. L’ILM dispose d’un effectif moyen de 100 agents, 6
laboratoires de recherche médicale, 2 laboratoires d’analyse, 1 centre de distribution biomédicale, 1 centre de
consultation médicale et d’investigation épidémiologique. Son budget 2009 était de 1,4 milliards CFP dont
338,7 millions en subvention du pays et 1,1 milliard sur fonds propres. L’Institut Louis Malardé est par ailleurs
doté d’une plateforme de haute technologie (PCR en temps réel et séquençage, cytométrie de flux, dosage par
radioligand, chromatographie en phase gazeuse en tandem avec la spectrométrie de masse, électrophorèse en
13
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champ pulsé, ultracentrigation, absorption atomique avec atomisation électrothermique, chromatographie
ionique). L'ILM a également développé une plateforme bioinformatique. http://www.ilm.pf
Collectivités territoriales. Outre les centres, instituts et universités, il faut mentionner, sans qu’il soit possible
de tous les énumérer, les directions et services des collectivités territoriales tels que le service de la pêche, le
service de la perliculture ou l’EPIC Vanille en Polynésie Française. La Province Sud de la Nouvelle-Calédonie, par
exemple, est dotée de Directions pour le Développement Rural, l’Environnement ou encore l’Action Sanitaire et
Sociale. La Direction de l’environnement se décline à son tour en services de la Prévention des Pollutions et des
Risques, de la Conservation de la Biodiversité ou des Aires Protégées Aménagées. (NDLR)
-
Autres acteurs du Sud
Conservatoire des Espaces Naturels (CEN, Nouvelle-Calédonie). Le GIP CEN est né du succès du programme
« Forêt Sèche », de type contractuel, hébergé par l’Institut Agronomique Calédonien (I AC) et sans personnalité
juridique propre. La création du GIP a demandé l’extension à la Nouvelle-Calédonie des textes permettant la
création de GIP environnementaux, il a été créé en février 2011. Le CEN intervient comme outil de
coopération, de concertation et d’animation au service des stratégies environnementales définies par les
collectivités de la Nouvelle-Calédonie et par l’Etat. Il a pour mission d’étudier, de comprendre, de conserver, de
protéger, de restaurer, de valoriser et de faire connaître les espaces naturels terrestres et marins de la
Nouvelle-Calédonie. Son champ d’action relève de la contribution à l’amélioration des connaissances
scientifiques, de la protection des milieux et des espèces qui leur sont inféodées et des processus qui assurent
leur équilibre contre tous risques et menaces pesant sur leur statut et sur leur évolution, de la restauration in
situ et ex situ de ces milieux et de ces espèces soumis à dégradation, de la valorisation des acquis des travaux
de recherche et de développement menés en faveur de ces écosystèmes, de la promotion de leur gestion
durable et de la gestion d’équipements communs nécessaires à ces activités. Dans sa première phase, le CEN
ne comprend que 2 volets : conservation de la forêt sèche & Bien inscrit au Patrimoine Mondial de
e
l’Humanité. Sur ce 2 volet, le CEN est le point de contact « officiel » (point focal) pour toute question
relative au bien inscrit et assure le relais entre l’Etat (Ministères, Haut-Commissariat, DAFE, IFRECOR), les
collectivités locales et les comités de gestion participative en charge de la gestion des 6 sites calédoniens
e
inscrits sur la liste du Patrimoine de l’Humanité et l’UNESCO. Dans une 2 phase, le CEN pourrait intégrer les
thématiques « lutte contre les espèces envahissantes, « centre de ressources et de documentation »,
« protection des mangroves » ou tout autre domaine visant à la gestion et à la protection de milieux naturels.
Le CEN est installé sur la presqu’île de Foué à Koné dans des locaux appartenant à la province Nord de la
Nouvelle-Calédonie. Côté personnel, il dispose d’un directeur, d’un chef de projet et d’un chargé de mission
« forêt sèche », d’un chargé de mission « Patrimoine Mondial » et d’un secrétaire-comptable à mi-temps (4
ETH + ½ temps). Le budget 2011-2015 proposé dans le cadre du contrat Inter-Collectivités 2011-2015 est de 94
millions XPF / an (bailleurs : Etat, Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, province Nord, province Sud et
province des îles de la Nouvelle-Calédonie). (Direction CEN, comm. Pers.)
CNRT Nickel. Le GIP "CNRT Nickel et son environnement" a été créé le 10 octobre 2007. Avec 20% des réserves
mondiales de Nickel, l'exploitation de cette ressource non renouvelable constitue historiquement la principale
activité économique de la Nouvelle-Calédonie. Bien que de taille modeste, la Nouvelle-Calédonie fait partie des
25 zones prioritaires pour la préservation de la biodiversité terrestre planétaire ("hot spots"). Les espèces
présentes sur les terrains miniers occupent une place remarquable au sein de cette diversité avec un taux
d'endémicité supérieur à 80%, voire 89% dans les massifs miniers. La préservation et la restauration des
écosystèmes miniers est donc un enjeu de premier ordre qui a engendré la création du GIP dont l’objet est la
mise en commun et la gestion de moyens pour réaliser des programmes de recherche ou de développement
technologique, pour une exploitation durable des ressources minières compatible avec la préservation de
l'environnement naturel et humain de la Nouvelle-Calédonie. Le CNRT « Nickel et son environnement » est un
outil opérationnel de soutien à une recherche fondamentale et appliquée, qui définit des appels à projets selon
3 axes : Nickel et Technologie (améliorer les techniques de prospection, d’exploitation, de gestion et de
restauration minière pour mieux valoriser la ressource), Nickel et Société (évaluer les impacts négatifs de
l’exploitation minière sur la santé publique, l’organisation sociétale et l’économie calédonienne) & Nickel et
Environnement naturel (évaluer, suivre et minimiser les impacts de l’activité minière sur les milieux terrestres
14
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
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et marin). Il a en outre prévu de développer un portail informatique mutualisant l’ensemble des données
relatives aux minerais de nickel et permettant à l’ensemble de la communauté d’être informé des études,
recherches et réalisations intéressant le Nickel et son environnement. La gouvernance du CNRT Nickel est
assurée par un directeur et un gestionnaire sous le contrôle d’une Présidence industrielle, du CA, d’un Conseil
Scientifique Interne et de l’AG. Ces deux derniers conseils sont constitués de 3 collèges, les collectivités
publiques (Etat, Gouvernement et les 3 provinces de Nouvelle-Calédonie), les organismes de recherche locaux
(BRGM, IRD, IAC, IFREMER) et les professionnels de la mine et de la métallurgie (Syndicats des Industriels de la
Mine, Vale NC, SLN et KNS). Le CNRT Nickel, un outil sans murs et sans chercheurs (c’est en fait une agence de
moyen), est hébergé sur le centre IRD de Nouméa ; son budget est de 1 million d’€/an. www.cnrt.nc
ZoNéCo. Le programme ZoNéCo a pour principal objectif de produire, collecter et rendre accessibles les
informations nécessaires à la valorisation et à la gestion durable des ressources minérales et vivantes de la ZEE
et des lagons de Nouvelle-Calédonie. Initié en 1991, ce programme multidisciplinaire qui associe l’Etat, le
Gouvernement, les 3 provinces de la Nouvelle-Calédonie et les instituts de recherche, est situé à l’interface
entre la recherche et les pouvoirs publics (décideurs et gestionnaires) et est une bonne illustration d’une
mutualisation des moyens pour des actions communes, évitant ainsi les doubles emplois ou les concurrences
inutiles et permettant des économies, avec un partage des résultats. Le programme ZoNéCo est géré et
coordonné par l’ADECAL (Agence de Développement Economique de la Nouvelle-Calédonie) depuis 2002 avec
une double vocation (1) assurer la valorisation appliquée des résultats de la recherche liée aux ressources
marines et à leur environnement, (2) identifier les lacunes dans la connaissance et la gestion des ressources et
favoriser la conduite de travaux complémentaires permettant de combler ces lacunes. Les travaux labellisés
ZoNéCo ont vocation à assurer (1) la valorisation des ressources en indiquant leur nature et en établissant un
inventaire, (2) la protection et la restauration des ressources à retombées indirectes (paysages et biodiversité)
dans un contexte d’écotourisme, (3) la durabilité de ces ressources en veillant à leur exploitation rationnelle et
à la qualité de leur environnement. Le programme ZoNéCo a par ailleurs pour mission de participer à la
politique d’insertion de la Nouvelle-Calédonie dans la région et doit devenir un outil privilégié de
coopération régionale et internationale en matière de promotion d’actions de recherche et de
développement. Les travaux sont rassemblés en 5 thématiques, Environnement, Relations ressources et
environnement, Caractéristiques des ressources et mode de gestion, Activités humaines et Ressources
minérales, étudiées aussi bien dans le domaine hauturier que lagonaire. Pour la réalisation de ces travaux, le
programme, ainsi que les étudiants, prestataires et chercheurs menant des études dans le cadre du
programme, peuvent s’appuyer sur la SGVL (Structure de Gestion et de Valorisation Locale des données) qui a
pour vocation d’archiver numériquement les données et les rapports scientifiques et techniques (issus du
programme ou provenant d’autre sources) et de traiter les données. La SGVL dispose notamment de
compétences en matière de géomatique et de télédétection. Le budget annuel du programme est d’un peu
plus de 600 000 € auxquels s’ajoutent les apports en nature indispensables des partenaires tels que la
mobilisation des équipes ou l’utilisation de locaux et moyens. Outre l’Etat, le Gouvernement et les 3 provinces
de la Nouvelle-Calédonie, les partenaires du programme ZoNéCo sont l’IFREMER, Météo-France, l’IRD,
l’Université, l’Aquarium des lagons et le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine). Sur
le prochain ZoNéCo, en attente de la signature du nouveau contrat inter-collectivités 2011-2015, il est envisagé
de poursuivre l’amélioration des connaissances sur les ressources de toute nature, pour assurer leur
valorisation et leur gestion durable, tout en favorisant le transfert des résultats aux secteurs publics et privés,
et en proposant des outils d’aide à la gestion. www.zoneco.nc
ADECAL (Agence de Développement de la Nouvelle-Calédonie). Créée en janvier 1995, l’ADECAL est une
Agence qui regroupe l’ensemble des pouvoirs publics et les représentants de la communauté d’affaires. Elle est
financée par l’ÉTAT, la NOUVELLE-CALEDONIE et les trois PROVINCES. Son objet statutaire est « d’intervenir,
notamment, en matière de prospection d’investisseurs internationaux, de promotion, d’aménagement du
territoire, de développement local, d’aide à l’exportation et de développement des relations économiques
extérieures. L’Agence reçoit également mission de coordonner, favoriser, promouvoir et mettre en œuvre
toutes actions et initiatives destinées à faciliter l’insertion de la Nouvelle-Calédonie, dans son environnement
régional. Cette mission se situe dans le cadre des textes existants, en matière de coopération régionale dans le
Pacifique ». A sa vocation initiale de promotion et de prospection internationales et d’assistance au
développement local, se sont ajoutés le développement des relations économiques extérieures avec l’aide à
l’exportation, la coopération régionale et le développement durable, autour d’un programme principal
structurant, à la fois pilote et exemplaire, ZoNéCo (cf. § précédent). Pour la période 2011-2015, le CA a adopté
15
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
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un programme d’actions organisé autour de 2 pôles, un pôle d’activités consacré à l’attractivité du territoire et
au développement des marchés extérieurs, un autre pôle d’activités portant sur l’innovation, la compétitivité
er
et le développement durable. Le 1 pôle se décline en 4 secteurs : promotion générale de la NouvelleCalédonie, prospection internationale sectorielle, développement et mise en œuvre d’un plan export &
e
intégration économique régionale. Le 2 pôle se décline en 3 volets, programme ZoNéCo, accompagnement du
1
projet de TECHNOPOLE , projets pilotes et innovants (pêche hauturière, pisciculture marine, aquaculture,
expérimentation de nouvelles filières de production telles que écrevisse, crabe, coquille St Jacques, etc). Par
ailleurs l’ADECAL a su tisser d’innombrables réseaux, formels ou informels, avec des partenaires nationaux et
régionaux, qui constituent un potentiel très important d’informations et de compétences que l’ADECAL met au
service de l’ensemble des secteurs publics et privés de la Nouvelle-Calédonie. Les contacts existant avec des
organismes européens, mériteraient d’être approfondis. L’ADECAL dispose d’un budget de 180 M XPF
(Gouvernement et provinces de la Nouvelle-Calédonie), de 8 agents et est installé dans une pépinière
d’entreprise de la province Sud. www.adecal.nc
ŒIL (Observatoire de l’Environnement en province Sud, Nouvelle-Calédonie). Initialement baptisé Observatoire
Et Information sur L’environnement, l’Œil est né de l’installation de la mine et de l’usine de Vale dans le sud de
la Nouvelle-Calédonie, actuellement le plus gros projet industriel et minier au monde, ainsi que de l’inscription
du Grand Lagon Sud au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Il a été initié par l’IRD qui s’est chargé de l’étude de
faisabilité pour la création de ce nouvel observatoire, et a été créé en 2009 par la province Sud de la NouvelleCalédonie. C’est une association Loi 1901, doté d’un Conseil d’Administration composé de 6 collèges
(communes, population locale, entreprises, associations environnementales, syndicats - hors mine et industrie
– et institutions) et d’un Conseil Scientifique composé de 15 experts, nommés intuitu personae, des sciences
de la vie, de la terre et de l’homme, français et étrangers, et d’un Bureau dans lequel chaque collège du CA est
représenté. L’Œil a pour objectif de surveiller l’état de l’environnement dans la province Sud de la NouvelleCalédonie et de suivre son évolution face aux pressions grandissantes des activités humaines, industrielles et
minières (notamment autour du projet VALE-NC), il a pour ambition d’être un véritable outil d’éclairage et
d’aide à la décision. Il a 3 missions au service des populations et de la communauté scientifique, Surveillance
(l’observatoire a pour mission de recueillir régulièrement les données environnementales, de les gérer et de les
interpréter ; il sera ainsi à même d’évaluer l’état de l’environnement et ses évolutions), Communication (les
résultats de mesures présentées sous forme d’indicateurs et les autres analyses produites par l’Observatoire
seront accessibles au grand public et aux décideurs ; diffuser et développer la connaissance scientifique est la
deuxième mission de l’ŒIL ; il s’efforcera de donner aux usagers les clés de compréhension des données
environnementales du Grand Sud et à plus long terme, de l’ensemble du territoire de la province Sud), et
Recherche (l’Observatoire est avant tout une entité à caractère scientifique ; il aura pour mission de
développer et d’optimiser les outils, et en l’occurrence les indicateurs, permettant de mener à bien l’analyse
des données environnementales du Grand Sud (indicateurs terrestres, marins, aériens, physico-chimiques et
biologiques)). L’équipe de l’Oeil est de 7 personnes (Directeur, 2 secrétaires, système d’Information, chargé
d’études, gestion/diffusion de l’information environnementale, et communication), installées dans 70 m² en
centre ville. En 2010, l’Œil a reçu 117,3 MF CFP de subventions émanant de la province Sud, des industriels
partenaires (Vale NC, Prony Energies, SLN-Société Le Nickel), de la DAFE et de la province Nord, auxquels
s’ajoute un capital de 49,6 MF. http://www.oeil.nc
Associations environnementales. Parmi les nombreuses associations locales telles que Ensemble Pour La
Planète (EPLP – tous thèmes), Corail Vivant – « sauvons la couleur des Océans » (axée Patrimoine Mondial),
Association pour la Sauvegarde de la Nature Néo-Calédonienne (ASNNC- tous thèmes), Point Zéro Base Line
(axée écosystème mangrove), Action Biosphère, Centre d’Initiation à l’Environnement (CIE- axé sensibilisation),
Endemia (plantes endémiques et flore locale), Mocamana, Symbiose (vaisseau des sciences notamment),
certaines conduises des travaux scientifiques ou para-scientifiques, voire de recherche. C’est le cas de la
Société Calédonienne d’Ornithologie (SCO) qui affiche un fort volet sur les oiseaux marins ou d’Opération
Cétacés qui conduit notamment des travaux sur les baleines à bosses et les dugongs. Beaucoup de ces
1
TECHNOPOLE : actuellement, l’ADECAL apporte une assistance à la réalisation des études de faisabilité préalables, qui consistent à
identifier les secteurs à intégrer, mais aussi à définir une stratégie territoriale. Par la suite, il est envisagé que l’ADECAL assure une
assistance et un portage, pour le démarrage du projet, avec toutes les implications qui en résultent, en termes de gestion, d’animation et
de prospection, en lien avec les volets a) et c) de ce pôle, et le volet b) du pôle « attractivité ».
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associations travaillent en partenariat avec les gestionnaires de l’environnement (collectivités locales) et les
instituts ou agences (IRD, IFREMER, UNC, AAMP, IAC, etc.). (NDLR)
-
Acteurs français
IFREMER (Délégation Nouvelle-Calédonie). L’Ifremer est implanté en Nouvelle-Calédonie depuis le début des
années soixante-dix, où il a installé la première station aquacole du territoire qui allait être à l'origine du
développement de la filière crevetticole calédonienne. Aujourd’hui Ifremer est doté d'une délégation de la
Direction Générale et d'un département de Recherche-Développement qui comprend plus d'une trentaine
d'agents (cadres de recherche, techniciens et administratifs). En Nouvelle-Calédonie, l’IFREMER a longtemps
travaillé en priorité dans le domaine de l’Aquaculture Marine et plus précisément de la crevetticulture.
Désormais, considérant le potentiel considérable de la Nouvelle-Calédonie vis-à-vis de l’exploitation et la
gestion raisonnée de ses ressources côtières et marines, le Département LEAD/NC (Lagons, Ecosystèmes,
Aquaculture Durable), en accord avec les collectivités territoriales (Gouvernement et Provinces), structure ses
travaux de recherche dans le cadre d’un chantier géographique intitulé « Chantier Lagons de la NouvelleCalédonie ». Ce chantier privilégie trois thèmes, (1) la valorisation de la biodiversité et des ressources
naturelles des lagons calédoniens, (2) la mise en place des outils utiles à la gestion intégrée des lagons, (3)
l’évaluation bio-économique du capital naturel et des services rendus par les différents compartiments de
l’écosystème lagon. Par ailleurs l’Ifremer en Nouvelle-Calédonie traite de sujets qui intéressent le domaine des
Géosciences Marines et notamment l'évaluation des ressources minérales potentielles de la ZEE dans le cadre
du programme ZONECO. Quelles que soient les thématiques, les activités de l’Ifremer en Nouvelle-Calédonie se
construisent toutes dans une dynamique de partenariat qui s’établit à trois niveaux, un niveau institutionnel
avec les représentations de l’Etat et des Collectivités Territoriales, un niveau Scientifique et Technique avec les
Organismes de Recherche et/ou services techniques présents sur le territoire, avec des Organismes de
Recherche métropolitains ou étrangers, et un niveau Industriel avec des représentants des filières
économiques. wwz.ifremer.fr/ncal
BRGM (Antenne Nouvelle-Calédonie). L’antenne du BRGM en Nouvelle-Calédonie a été créée en 2000 et est
installée dans les locaux de la Direction de l’Industrie, des Mines et de l’Energie (DIMENC) de la NouvelleCalédonie. Outre ses activités courantes de service public et de recherche et développement, le BRGM
participe à la mise en place d’un Service Géologique de la Nouvelle-Calédonie (SGNC) au sein de laquelle il est
partie prenante via une mission d’assistance. En Nouvelle-Calédonie, le BRGM est positionné sur les
thématiques suivantes : Cartographie et référentiel géologique, Hydrogéologie, Risques naturels,
Environnement et ressources minérales, Aménagement. L’antenne n’a qu’un seul représentant.
www.brgm.fr/brgm/Fichiers/SGR/fiche_cal.pdf
Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC). Présent depuis bientôt un siècle en Nouvelle-Calédonie (1913),
l’institut a pris son nom actuel en 1990. Il a accompagné le pays dans son développement sur le plan de la
santé, en particulier dans la surveillance et la lutte contre les maladies infectieuses locales. L’IPNC a un rôle
fédérateur inter-organismes pour mener à bien des recherches à la fois de haut niveau et également finalisées
en particulier sur la dengue et la leptospirose. Les missions de l’IPNC sont de 4 types : réalisation d’analyses
biomédicales et contrôle de l’hygiène des aliments et de l’environnement, des actions de santé publique pour
la surveillance des endémies locales, émergentes ou à risque épidémique (il est référent pour la grippe, la
dengue, la leptospirose et le VIH), des recherches pluridisciplinaires appliquées à des problèmes de santé
publique locaux et régionaux (leptospirose, dengue et pneumopathies graves de l’enfant), formation de
techniciens, biologistes et chercheurs. L’Institut abrite le seul laboratoire d’entomologie médicale et le registre
du cancer en Nouvelle-Calédonie. L’équipe est composée de 70 personnes dont une douzaine de biologistes,
chercheurs et cadres et une quarantaine de techniciens. Le budget annuel de l’IPNC est de 8 millions d’euros.
L’IPNC fait partie du Réseau Océanien de Surveillance en Santé Publique (animé par la CPS), est membre du
Réseau International des Instituts Pasteurs (RIIP) et est étroitement lié à l’Institut Pasteur à Paris. En 2016,
l’IPNC s’installera dans le futur MEDIPOLE, projet de santé publique ambitieux et particulièrement structurant
pour les prochaines décennies. Au sein de locaux modernes et sécurisés de 1 700 m², seront développés de
nouveaux plateaux techniques et notamment un laboratoire de niveau P3 respectant les normes de biosécurité pour le diagnostic et l’étude des maladies dangereuses. Au-delà du positionnement géographique
stratégique, l’IPNC projette à l’horizon de son installation sur le Médipôle, un recentrage de ses domaines
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d’intervention ciblé sur son cœur de métier, la santé publique, la recherche et la formation. C’est dans cette
perspective que l’opportunité sera saisie pour définir un nouveau projet d’établissement pour assurer la
pérennité de l’institut. www.institutpasteur.nc
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). En Nouvelle-Calédonie, le CNRS est représenté depuis
1973 par le Laboratoire des Plantes Médicinales (LPM), antenne avancée de l’Institut de Chimie des Substances
Naturelles (ICSN). Les équipes de l’ICSN poursuivent des recherches qui se rattachent à quatre domaines :
(1) Chimie organique des molécules complexes, (2) Produits naturels et chimie médicinale, (3) Chimie et
biologie structurales, (4) Chimie et biologie de cibles thérapeutiques. Un objectif de l’équipe est de découvrir,
à partir des plantes supérieures de la biodiversité tropicale, de nouvelles molécules bioactives. Parmi les
résultats obtenus par le CNRS en Nouvelle-Calédonie, et à titre d’exemple, quelques nouvelles molécules
antagonistes de Bcl-xL, une protéine jouant un rôle prépondérant dans l’inhibition de l’apoptose (mort
cellulaire), ont été caractérisées comme un sesquiterpène de la famille des drimanes à partir d’une
Winteraceae de Nouvelle-Calédonie ; l’étude d’une Proteaceae de Nouvelle-Calédonie a conduit à la
caractérisation d’une série de composés originaux à squelette biarylique : les kermadécines aux propriétés
cytotoxiques (anti-cancer) ; l’étude de plusieurs espèces du genre Zygogynum a permis la découverte de
phényl-3-tétralones (Zygolones) inhibiteurs de PPARγ (diabète-obésité) ; ces molécules, isolées pour la
première fois dans le règne végétal, peuvent être considérées comme des marqueurs chimiques du genre. Le
LPM compte un ingénieur de recherche et son budget d’environ 15 000 € est pris en charge par l’ICSN. Le
laboratoire est hébergé depuis 2004 sur le centre IRD de Nouméa. Il est équipé d’un séchoir, d’un broyeur, d’un
extracteur DIONEX, de 2 rotacools, de 4 évaporateurs rotatifs + pompes et d’un chromatographe flash. Le CNRS est
membre de la Plateforme des Substances Naturelles qui regroupe l’IRD et l’UNC. (Cyril Poullain, CNRS, comm.
Pers.)
ADEME (Nouvelle-Calédonie). L'Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie est un établissement
public qui intervient sur l'énergie, l'air et le bruit, les déchets et sols, le management environnemental. En
Nouvelle-Calédonie, l’ADEME est composée de trois personnes, un représentant, un chargé de mission
« Energie/Effet de serre » et un chargé de mission « Déchets/Environnement ». Compte tenu du contexte
institutionnel particulier de la Nouvelle Calédonie, l’intervention de l’ADEME s’inscrit résolument dans une
logique de partenariat avec les acteurs compétents (provinces de la NC) sur les missions dévolues à l’ADEME.
Côté ENERGIE (budget 2009 : 210 millions XPF), l’ADEME participe aux actions visant à promouvoir la maîtrise
de l’énergie (en particulier la qualité thermique et les performances énergétiques des logements neufs au
travers du label ECOCAL), le développement des énergies, la Haute Qualité Environnementale et l’utilisation
de la méthode Bilan Carbone®, à travers des actions telles que « dynamiser la filière solaire thermique,
accompagner le développement des énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien) en sites isolées, en
particulier dans les îles », « promouvoir le diagnostic énergie des entreprises », « sensibiliser et former pour
aller vers la création d’un réseau structuré d’information » et « renforcer la connaissance dans le domaine de
l’énergie et de l’effet de serre ». Dans le domaine des DECHETS et de l’ENVIRONNEMENT (budget 651 millions
XPF sur 3 ans), l’ADEME s’attache à promouvoir une gestion moderne des déchets et des actions
environnementales telles que le management environnemental ou l’éco-responsabilité, l’urbanisme durable,
l’éco-tourisme, etc. Dans un premier temps les actions ce sont mobilisées autour de la création d’équipements
structurels tels que les centres de transfert/déchèteries et parallèlement la nécessaire réhabilitation des «
dépotoirs », des opérations coup de poing de déstockage de déchets historiques en amont d’une politique
ambitieuse assise sur le principe de la « Responsabilité Elargie du Producteur » (REP). Les défis à surmonter
sont nombreux pour passer à une gestion moderne des déchets : élaboration d’une réglementation adaptée,
structuration d’une intercommunalité, gisement très diffus en dehors du Grand Nouméa, double-insularité,
faible capacité du territoire à développer ses propres capacités de valorisation compte tenu des gisements,
développement d’outils de traitement respectueux de l’environnement de faibles capacités, etc. Par ailleurs,
l’ADEME intervient sur fonds propres pour initier des opérations à caractère environnemental : Analyse
environnementale de l’urbanisme (sur le projet urbain de la zone Voh, Koné et Pouembout qui doit
accompagner le projet de construction de l’usine métallurgique de KONIAMBO SAS) ; promotion de la marque
ENVOL (première étape d’un système de management environnemental, mieux adapté au tissu économique
calédonien, impliquant 3 entreprises pilotes) ; démarche "Chantier Vert" (qui vise à améliorer les pratiques sur
les chantiers ; cette démarche « Chantier Vert » est proposée à l’ensemble des maîtres d’ouvrage,
professionnels et artisans du BTP soucieux de la protection de l’environnement). L’ADEME a aussi apporté un
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soutien technique et financier à l’association calédonienne de surveillance de la qualité de l’air, Scal’Air.
L’agence est accueillie sur le Campus IRD de l’Anse Vata. www.ademe.fr/nouvelle-calédonie
CIRAD (Voir § 2.b. – Acteurs locaux, IAC). Tous les chercheurs du CIRAD (n=4) sont intégrés à l’Institut
Agronomique Calédonien (IAC).
Météo-France (Nouvelle-Calédonie, Wallis & Futuna). Météo-France est un établissement public de l’Etat à
caractère administratif placé sous la tutelle du ministre chargé des transports. Cet établissement, doté de la
personnalité civile jouit d’une autonomie financière et perçoit des recettes de la part de ses clients. Sa mission
principale est « de surveiller l’atmosphère, l’océan superficiel et le manteau neigeux, d’en prévoir les
évolutions et de diffuser les informations correspondantes ». En Nouvelle-Calédonie, Météo-France est
représenté par sa Direction Interrégionale en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna et est également le
Service de la Météorologie de la Nouvelle-Calédonie. Météo-France intervient dans les domaines de la
sécurité des personnes et des biens (face aux cyclones, sécheresses et autres catastrophes naturelles, en
partenariat étroit avec la Sécurité Civile et le Haut-Commissariat), de l’assistance météorologique à la sécurité
aéronautique (sécurité des vols l’espace aérien sous juridiction française dans le cadre du Ciel unique
européen), de l'information par les médias et les moyens spécialisés (bulletins météorologiques aux radios, à
la chaîne de télévision RFO et à la presse, pour l'information des auditeurs et des lecteurs, ainsi que par VHF,
via la « station côtière » de Nouméa, aux navires en mer), de la conservation de la mémoire du climat
(précipitations, températures, vent, pression, insolation, rayonnement global, humidité), de la maintenance du
réseau d’observation météorologique (42 stations automatiques en temps réel dont trois sont situées sur des
îles éparses inhabitées - Surprise, Matthew et Chesterfield, 11 stations automatiques en temps différé, , 47
postes bénévoles, deux lâchers quotidiens de ballons pour réaliser des radiosondages en altitude, 3 radars (à
Nouméa, Lifou et Tiébaghi), réception directe des images satellites météorologiques du satellite
géostationnaire japonais MTSAT) et le système de transmission qui lui est adossé (liaison téléphonique,
GSM…), de la maintenance des systèmes d’information (intégration des données dans le système
d’information pour contrôle, visualisation, traitement et production, les produits validés et expertisés sont
envoyés vers des serveurs spécialisés chargés d’aiguiller et de diffuser en temps réel toutes les informations
météorologiques sur les divers canaux de télécommunication ; gestion et supervision des réseaux et serveurs
avec souci permanent de sécuriser l’accès aux informations météorologiques et de les diffuser vers l’extérieur
(clients, média, institutions…) dans les délais et formats convenus). En Nouvelle-Calédonie, l’effectif de MétéoFrance est de 73 personnes, dont environ 80% de fonctionnaires territoriaux ; à Wallis-et-Futuna, son effectif
est de 7 personnes. Son budget, y compris la totalité des dépenses de personnel (685 MF), provient, pour
environ 75% à 80%, du budget de Météo-France, le complément provenant du budget de la NouvelleCalédonie (Invest. : 55 MF, Fonct. : 79 MF dont 57 sur budget Météo-France). www.meteo.nc
Agence Française de Développement (AFD - Nouvelle-Calédonie, Wallis & Futuna, Polynésie Française).
Institution financière publique, l’Agence Française de Développement lutte contre la pauvreté, soutient la
croissance économique et participe à la valorisation des biens publics mondiaux dans les pays en
développement, les pays émergents et l’Outre-mer. L’AFD soutient les pouvoirs publics, le secteur privé et les
réseaux associatifs locaux pour la mise en œuvre de projets économiques et sociaux très divers. Ses actions en
faveur de la croissance économique et de la préservation de l’environnement s’inscrivent directement dans le
cadre des Objectifs du Millénaire (OMD) visant à réduire de moitié la pauvreté dans le monde d’ici à 2015.
L’AFD contribue également à la préservation des biens publics mondiaux et peut répondre à des situations de
crise. Elle développe aussi des partenariats financiers et intellectuels avec d’autres bailleurs de fonds et
s’attache à défendre l’influence française dans la sphère du développement. En Nouvelle-Calédonie, les
interventions de l’Agence de Nouméa s’articulent autour de trois axes stratégiques principaux : (1) Promouvoir
la création d’emplois et la compétitivité des entreprises calédoniennes : l’AFD, grâce à différents instruments
financiers et en partenariat avec les banques locales, aide les entrepreneurs calédoniens à créer des
entreprises, à les faire croitre et à les rendre durablement compétitives ; (2) Financer et accompagner les
politiques publiques pour un développement socio-économique solidaire et durable : l’Agence mène des
missions d’appui et de conseil auprès des collectivités locales, accompagne les politiques d’investissement des
différentes collectivités et apporte un appui technique et financier aux sociétés d’économie mixte ; (3)
Favoriser un développement régional harmonieux : l’action de l’AFD en matière de coopération régionale a un
triple objectif. Elle vise à mieux insérer les départements et collectivités d’Outre-mer dans leur environnement
immédiat, à faire bénéficier les pays voisins des compétences et des ressources disponibles dans les
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géographies ultramarines françaises et enfin à œuvrer sur des sujets qui concernent la sous-région toute
entière (la protection des récifs coralliens par exemple). A Wallis et Futuna, le développement économique est
freiné par d’importants handicaps structurels et par son éloignement géographique des autres collectivités
françaises du Pacifique. L’AFD y accorde des prêts à long terme pour le financement de l’habitat particulier et
les investissements des entreprises. Elle intervient également pour le financement du budget de la collectivité,
notamment sur les investissements structurants tels que le réseau de télécommunications. En Polynésie
Française, les interventions concernent le financement de l’économie (prêts aux collectivités et établissements
publics, et pour le secteur privé, concours en faveur de projet structurants), l’apport de solution de place
(financements au secteur bancaire local), la représentation d’institutions financières spécialisées, le conseil et
l’appui aux pouvoirs publics (crédits délégués du MAE et subventions au petites entreprises sur ressources
FIDES). Les engagements de l’AFD en faveur de la Polynésie Française se font notamment dans le secteur de
l’habitat social, des grands projets d’infrastructures de désenclavement (port, aéroport) et avec une place de
plus en plus importante réservée aux problématiques de l’environnement et de la coopération régionale
avec notamment la conduite d’un projet de protection des récifs coralliens de plusieurs pays de la zone.
http://www.afd.fr/home/outre-mer
IFRECOR (Initiative FRançaise pour les Récifs CORalliens). Créée en 1999, l’IFRECOR agit depuis plus de 10 ans
pour la protection et la gestion durable des récifs coralliens et des écosystèmes associés (mangroves, herbiers)
dans les collectivités françaises d’outre-mer. L’IFRECOR est constituée d’un comité national et d’un réseau de 8
comités locaux et groupes techniques représentant les collectivités françaises abritant des récifs coralliens :
Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte, les îles Eparses, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna et la
Polynésie française. L’IFRECOR est la déclinaison nationale de l’Initiative internationale pour les récifs
coralliens (ICRI). En Nouvelle-Calédonie, l’IFRECOR accompagne les politiques de protection et de gestion des
récifs coralliens, menées par les provinces, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et leurs partenaires. Le
Comité Local se réuni pour valider les plans d’actions quinquennaux, prendre connaissance des actions
conduites à mi-parcours et le cas échéant réorienter les priorités, capitaliser et valider le bilan de chaque plan
d’actions quinquennal. Un Groupe Technique (GT) est adossé au Comité Local à un niveau technique et non
plus politique, pour la mise en œuvre opérationnelle et le suivi du plan d’actions local. Comme pour le Comité
local, les collèges représentés sont les collectivités, des administrations des collectivités et de l’Etat, des
organismes scientifiques, des acteurs des secteurs socioprofessionnel et associatif. L’action du GT est
coordonnée par un délégué local qui est le responsable de l’antenne Nouvelle-Calédonie de l’Agence des Aires
Marines Protégées (AAMP). Pour la période 2011-2015 (phase III), le plan d’actions local est structuré selon les
5 objectifs suivants : (1) Appuyer l’action des membres du comité local en vue d’assurer la mise en œuvre de la
gestion des lagons et récifs de Nouvelle-Calédonie, (2) Pérenniser et conforter le réseau de suivi de l’état de
santé des récifs coralliens et des écosystèmes associés, (3) Favoriser les échanges d’expérience et de
connaissance avec les pays de la région, (4) Développer la prise de conscience éco-citoyenne et modifier les
comportements et (5) Participer à la démarche de mise en œuvre d’actions transversales (TIT) à l’échelle de
l’ensemble des collectivités des ultramarines membres de l’IFRECOR. Au plan national les TIT retenus par la
phase III sont Gouvernance, Adaptation changement climatique, Socio-économie, Aires Marines Protégées,
Biodiversité, Réseaux d’observation, Cartographie et Communication. Le budget IFRECOR pour la NouvelleCalédonie sur la période 2006-2010 a été de plus de 500 000 € (60 MF). www.ifrecor.nc
2
Agence des Aires Marines Protégées (AAMP – NC & PF ). L’antenne Nouvelle-Calédonie de l’Agence des aires
marines protégées a été installée à Nouméa en juillet 2009 selon deux objectifs structurants, (1) apporter un
appui aux collectivités locales dans le cadre de leurs compétences en matière de gestion de l’environnement
marin et des ressources marines et (2) conforter la participation de la Nouvelle-Calédonie aux projets
nationaux tels que les tableaux de bord des mers françaises (des aires marines protégées / des eaux marines
sous juridiction) ou le volet mer du système national d’information sur la nature et les paysages.
Actuellement, l’activité de l’antenne s’articule autour de trois projets principaux : l’appui à la mise en place
d’une politique de gestion intégrée de l’espace maritime de la Nouvelle-Calédonie par le gouvernement, la
mise en œuvre du « plan d’actions dugong en Nouvelle-Calédonie 2010-2014 » et l’animation du comité local
de l’IFRECOR. L’équipe est composée de 3 agents et dispose d’un budget annuel d’environ 400 k€. Outre les
conventions cadre de collaboration avec les collectivités de la Nouvelle-Calédonie (provinces et
2
En attente d’informations de AAMP-PF
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gouvernement), des partenariats ont été établis ou sont en préparation avec les organismes scientifiques
présents sur le territoire (IRD, IFREMER, UNC) ou basés en métropole (MNHN, CNRS), ainsi qu’avec des
associations locales (SCO, Opération cétacés) pour la mise en œuvre des projets. (AAMP-NC, comm. pers.)
CRIOBE - EPHE (PF). Le Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l'Environnement (CRIOBE), en baie
d'Opunohu à Moorea, est un centre rattaché à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE), grand établissement
de recherche sous la tutelle du Ministère de l'Education de la Recherche et de l'Enseignement Supérieure en
France métropolitaine. Sa vocation est "de contribuer à l'enseignement et à l'avancement des connaissances
scientifiques par la recherche fondamentale et les recherches appliquées". Le CRIOBE de Moorea - dont les
bâtiments appartiennent au Territoire de la Polynésie française - est le centre privilégié de recherche du Centre
de Biologie Tropicale EPHE de Perpignan et de son équipe associée au Centre National de la Recherche
Scientifique (URA 1453 du CNRS). Mais, au delà, le CRIOBE est une Station de terrain pour tous les chercheurs
français (Universitaire, CNRS...) et étrangers (Américains, australiens, Japonais...) dont plus de 500 y ont
travaillé au cours des dix dernières années. Le CRIOBE de Moorea fait partie du Réseau National des Stations
Marines françaises (RNSM). Les activités scientifiques du CRIOBE concernent la Recherche de base et
appliquée, l'Enseignement et la Formation - thèses et stages d'élèves - et l'Information - article de presse,
vulgarisation scientifique -. Les recherches concernent essentiellement le milieu corallien polynésien mais
aussi le milieu terrestre, non seulement au plan des sciences naturelles mais aussi des sciences humaines. Si le
mécénat scientifique est une absolue nécessité pour que les recherches du Centre de Moorea se poursuivent,
sa mise en place présente l'avantage d'une meilleure insertion de la recherche - et des chercheurs - dans le
tissu économique et social. Cela exige des programmes aux retombées plus immédiates pour le développement
économique durable. Durable c'est à dire sur le long terme et afin que le milieu naturel et ses ressources soient
préservées pour les générations futures. L'existence de cette Fondation qui permet au CRIOBE de maintenir et
de développer ses activités exige un effort accru de l'information, de communication et de vulgarisation des
résultats. Sans oublier la sensibilisation et l'éducation des jeunes. L'Homme ne peut vivre en dehors d'un
environnement naturel et ne peut s'épanouir qu'au sein d'un environnement naturel où se retrouvent ses
valeurs traditionnelles et culturelles. L'enjeu de la Polynésie de demain, au delà de la course effrénée au
développement, est le maintien d'un milieu naturel de qualité pour le meilleur cadre de vie possible de ses
habitants. Plusieurs sociétés privées apportent leur soutien à la Fondation Naturalia Polynésia (Continent,
Electricité de Tahiti, Maori Perles, Nauti Sport, Pacific Perles, Tahiti Perles, Total). Leurs directeurs prouvent
ainsi l'intérêt qu'ils portent à terme à la recherche fondamentale et appliquée, mais témoignent aussi de leur
confiance dans le développement du Territoire pour les décennies à Venir. La Fondation a été reconnue
"d'intérêt général et collectif" par le Gouvernement de la Polynésie française en janvier 1996. www.criobe.pf
-
Union Européenne et Fond Européen de Développement (FED)
L’Union Européenne, forte de ses valeurs essentielles de paix, de démocratie et de respect des droits de
l’homme, construit depuis les années 1950 un projet de société humaniste dans le Pacifique. Un bureau
régionalisé de la Commission Européenne pour les Pays et Territoires Outre-mer du Pacifique est installé en
Nouvelle-Calédonie sur le site de la CPS, juste à côté du Campus de l’IRD. Il comprend 8 agents, 4 positionnés
sur la coopération, 3 administratifs et 1 chargé d’affaires. Le Chef de délégation, Ambassadeur Européen, est
installé lui à Suva (Fidji) ; 11 états du Pacifique et les 4 PTOM dépendent de cette délégation. Un autre
Ambassadeur est basé en Papouasie-Nouvelle Guinée et a sous sa coupe 2 autres pays mélanésiens, avec des
délégations au Vanuatu et aux Salomon où sont affectés des Chargé d’Affaires. Un autre bureau régionalisé est
installé à Samoa. Les « instruments » de financement de l’UE dans le Pacifique sont soit bilatéraux, soit
e
régionaux, dont le 10 FED, les ICD (Instrument de Coopération et de Développement) issus des Lignes
e
e
Budgétaires Européennes, le 7 PCRDT (auquel émargent PACe-Net & l’ERA-Net Net-BiOME). Le 10 FED
bilatéral s’est concentré sur les secteurs productifs et sur les thèmes suivant dans les PTOM : Formation
Professionnelle Continue en Nouvelle-Calédonie (19 M€), Eau et Assainissement en Polynésie (19,8 M€),
Développement Territorial et Infrastructures Portuaires à Wallis et Futuna (16,4 M€), Infrastructures et
e
Tourisme à Pitcairn (2,4 M€). Sur le plan régional (domaines hors concentration), le 10 FED pour les PTOM est
positionné sur la Gestion Régionale de l’Environnement et la Prévention des Risques Naturels. Dans le cadre
e
de la TCF 10 FED une contribution permet l’organisation d’un colloque régional sur les politiques
e
d’aménagement du littoral dans une perspective d’adaptation au changement climatique. Dans le cadre du 9
FED, les interventions financées par l’Europe s’effectuent à travers le projet TEP-VERTES (Tonnes Equivalent
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Pétrole – Valorisation des Energies Renouvelables et Transfert d’Expérience et de Savoir-faire, 5M€ pour les 3
PTOM français) et le programme INTEGRE (INitiative des TErritoires du Pacifique pour une Gestion Régionale
de l’Environnement, 12 M). Côté risques naturels, c’est à travers 3 programmes de réduction des risques de
catastrophes naturelles que l’Europe intervient (8 M€) : le « programme régional de réponse et de préparation
aux catastrophes naturelles pour l’océan pacifique (PIROPS) », mis en œuvre par la Croix Rouge, le
« programme de soutien à la prévention de risques de catastrophes dans les PTOM du Pacifique » géré par la
SOPAC/CPS, et le « programme d’évaluation du risque et de l’aléa sismiques en NC (EARS-NC) », mis en œuvre
par l’IRD. Les PTOM peuvent utiliser la réserve B (enveloppe d’aide aux états d’urgence) pour la Reconstruction
et l’aide Post-Urgence (cela a été le cas dans les projets de réhabilitation suite au passage du cyclone THOMAS
sur l’île de Futuna et du cyclone OLI sur Tahiti) . Les IDC sont eux positionnés sur Sécurité Alimentaire,
Développement des Capacités Humaines, Environnement et Energies Renouvelables et la Recherche pour le
Développement. L’Europe intervient aussi à travers un projet ENRTP (Environnement et Ressources Naturelles)
Pacifique sur la lutte contre les espèces envahissantes avec Bird Life International sur la Nouvelle-Calédonie, les
Salomon, le Vanuatu et la Polynésie. Il faut aussi signaler une intervention phare de l’Europe (FED bilatéral) en
Nouvelle-Calédonie avec la construction de l’Aquarium des lagons, qui se veut la vitrine du Bien inscrit au
Patrimoine Mondial et qui a succédé en 2007 à l’aquarium de Nouméa, créé par les époux Catala. (Bureau de
l’Union Européenne pour les PTOM en Nouvelle-Calédonie, comm. pers.)
-
Autres (organisations régionales, institutions internationales, fondations, NGO…)
Universités Australiennes et Néo-Zélandaises. Il n’est pas envisageable de citer ici la totalité des organismes
de recherche et universités de Nouvelle-Zélande et d’Australie. L’Australie, par exemple, compte près d’une
cinquantaine d’Universités réparties dans ses différents états. Aussi nous citerons les partenaires privilégiés au
travers des programmes régionaux. Pour l’Australie : CSIRO (prog. SPICE, GCOM et Projet « Mer de Corail »),
AIMS, (Projet « Mer de Corail »), University of New South Wales (prog. Tsunamis & Paléotsunamis), Australia
National University, Centre for Marine Sciences, Tasmania (SPICE), Macquarie University (SPICE), etc. Pour la
Nouvelle-Zélande : Niwa (GOPS, SPICE, Arc Vanuatu), University of Otago (AeDenPac), Victoria University of
Wellington, etc.
University of the South Pacific (USP). Etablie en 1968, l’Université du Pacifique Sud est le premier
établissement d’enseignement supérieur dans la région des îles du Pacifique. Centre international
d’enseignement, de recherche et de formation sur tous les aspects culturels du Pacifique, l’environnement et
les ressources nécessaires au développement humain, l’USP dispose d’un personnel et d’étudiants dynamique
et à très forte diversité culturelle, originaires de ses 12 pays membres. L’USP est organisée selon 3 facultés,
Arts et Droit, Economie et Gestion, Sciences, Technologie et Environnement, et est répartie sur 14 campus.
L’USP coordonne les actions de recherche et soutient les chercheurs et étudiants pour mener une recherche de
qualité correspondant aux besoins et attentes des pays membres de l’Université et autres partenaires, tout en
visant une reconnaissance internationale. La stratégie 2010-2012 de l’USP établie les 4 axes de recherche
prioritaire suivants : Gouvernance, Droit et Sécurité - Economie Durable - Cultures et Sociétés Environnement et Développement Durable. L’USP considère que ces 4 axes combinent au mieux les priorités
globales de recherche adaptées à la région Pacifique, avec les principaux défis auxquels sont confrontés les
pays membres. Ces axes prioritaires sont déclinés en thèmes de recherche dans les 3 facultés : biodiversité et
conservation, environnement et changement climatique, énergies renouvelables, ressources naturelles et
alimentation, technologies de l’information et de la communication, développement durable et subsistance,
pour la Faculté «Sciences, Technologie et Environnement » ; patrimoine culturel et linguistique, environnement
social et politique, histoire, développement régional, droit et gouvernance, tourisme, commerce et ressources
humaines, pour la Faculté « Arts et Droit » ; pauvreté, marché du travail, commerce et finance, investissement
à l’étranger, comptabilité, ressources humaines et emploi, tourisme et hospitalité, croissance, migrations, santé
et population, économie agricole, élevage, cultures, sols, ingénierie agricole, monde des affaires dans le
Pacifique, monnaie, politique environnementale et énergétique, gouvernance, pour la Faculté « Economie &
Gestion ». Basé sur le campus de Tonga, l'Institut de l'Éducation est l'un des nombreux instituts mis en place
par l'USP en 1976 ; sa mission est de soutenir les peuples du Pacifique et leurs communautés en leur apportant
recherche, formation et publications pour répondre à leurs besoins éducatifs, aux défis et à leurs aspirations,
tout en dispensant des conseils de qualité, pertinents, judicieux et efficaces. L’USP comprend aussi un Institut
de Recherche Agricole créé en 1980 et basé à Samoa, dont les activités se positionnent sur les axes suivants :
22
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
(1) Technologies d'adaptation au changement climatique, (2) Systèmes et technologies agricoles pour une
production alimentaire durable et respectueuse de l'environnement, (3) Amélioration de la production,
transformation, génération d’emplois, échanges commerciaux et diversification des marchés. L’Institut des
Sciences Appliquées de l’USP, créé en 1977 (sous le nom de l'Institut des Ressources naturelles) et installé sur
la campus de l'USP à Suva, est le pôle consultance de la Faculté de Science & Technologie ; basé sur un fort
équipement en laboratoires, l'Institut met ses ressources à disposition des autres écoles, instituts et
départements de l'Université, des organisations régionales, des gouvernements, des entreprises et des gens de
la région ; L'Institut se focalise sur cinq champs principaux : environnement, alimentation, qualité de l'eau,
ressources naturelles marines et gestion communautaire des ressources. Ses laboratoires sont équipés pour
mener des travaux sur la culture de tissus, la microbiologie, la physiologie animale et végétale et
l'électrophorèse. L’institut abrite aussi l'Herbier du Pacifique Sud. Enfin, le Centre du Pacifique pour
l'Environnement et le Développement Durable (PACE-SD) trouve ses origines dans le Plan stratégique de 1999
de l'USP et a vu le jour en 2001. Il répond au besoin de développer une approche plus ciblée et partenariale
dans les domaines de l'éducation environnementale, la recherche, la consultance et le renforcement des
dispositifs dans une optique de développement durable pour la région du Pacifique insulaire. Le PACE-SD est
conçu pour travailler avec toutes les sections concernées de l'UPS, les organisations environnementales
régionales internationales, les gouvernements régionaux et les ONG. L’activité majeure du PACE-SD est centrée
sur le changement climatique, mais l’Institut intervient aussi sur d’autres aspects du développement durable,
tels que les énergies renouvelables, la biodiversité ou la gestion des déchets. (source : PACE-Net)
Université de Papouasie Nouvelle-Guinée (UPNG). L'Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée a été créée en
1965 et compte aujourd'hui plus de 15 000 étudiants sur ses campus de Port Moresby, ses cinq « campus
ouverts » (« open campus ») et ses 13 centres d'étude. En 2008, un nouveau « campus ouvert » a été mis en
place à Honiara, le premier de l’UPNG aux îles Salomon. L’UPNG dispense des cours menant à des diplômes
généraux en Sciences Humaines et Sociales et en Sciences Naturelles et Physiques, ainsi qu’à des diplômes
spécialisés dans le droit, l’administration des affaires, la médecine et autres sciences de la santé. L’UPNG
dispose de plusieurs centres de recherche sur la biodiversité et les ressources naturelles, la lutte contre les
catastrophes naturelles, les études mélanésiennes et pacifiques, l’enseignement à distance la télédétection,
ainsi que le centre de recherche pluridisciplinaire de Motupore Island, qui couvre les sciences marines, la
zoologie, la botanique, l’écologie, la géographie et l’archéologie. La recherche à l’UPNG est aussi conduite par
le Centre de Santé publique et celui des Droits de l’homme. (source : PACE-Net)
Conservation International (CI). CI a des objectifs de conservation stratégiques et durables et s’appuie sur un
réseau d’un millier de partenaires mondiaux, depuis des compagnies multinationales jusqu’à des groupes
communautaires locaux. CI cible l’atténuation des menaces environnementales urgentes, la santé à long
termes des écosystèmes terrestres et marins les plus importants, la protection de la biodiversité et s’attache à
démontrer que les peuples peuvent vivent en harmonie avec la nature. Dans le Pacifique, CI agit à travers le
« Pacific Island Program » (PIP) depuis 2005. Basé à Apia (Samoa), le programme couvre plus de 5 000 îles dans
21 pays qui font partie des hot-spots de la biodiversité de Polynésie-Micronésie et de Nouvelle-Calédonie. Le
programme couvre plus de 40 millions de km² (4 fois les USA) dont 0,2% seulement sont des terres émergées.
Le PIP vise à compléter les stratégies mises en place par les gouvernements des îles du Pacifique et à pousser la
société civile à s’engager pour la préservation de la biodiversité. Il comporte 4 volets, (1) Hot-spots de
Micronésie et Polynésie : conservation des milieux terrestres et espèces envahissantes, (2) Conservation en
milieu marin, (3) Hot-spot calédonien et (4) Iles Fidji. En Nouvelle-Calédonie, CI est partenaire de la province
Nord et de l’association indigène « Dayu Biik » dans la gestion de la réserve sauvage du Mont Panié, la forêt
humide la plus riche de l’île, et y coordonne la lutte contre les espèces envahissantes. CI a aussi coordonné de
nombreux RAP terrestres et marins (Rapid Assesment Program) dans le cadre de la mise en place et la gestion
d’aires protégées. Avec la province Sud, CI travaille sur les corridors écologiques et les méthodes
d’identification, le maintien ou la restauration des patchs de biodiversité. A l’échelle de toute la NouvelleCalédonie, CI travaille à l’identification des KBA (Key Biodiversity Areas), la caractérisation des services
écosystémiques et le développement d’outils pour les décideurs dans le cadre de l’aménagement du
territoire et de modèles d’économies vertes alternatives. Depuis les années 2000, CI a accordé plus de 130
millions de $ à ses partenaires. CI a un représentant en Nouvelle-Calédonie. (J-C. Lefeuvre, CI, comm. pers.)
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Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
World Wild Fund (WWF Nouvelle-Calédonie). Fondé en 1961, le WWF – Organisation mondiale de protection
de la nature – œuvre dans une centaine de pays à travers le monde en poursuivant 3 objectifs : préserver la
biodiversité de notre planète, gérer durablement nos ressources naturelles, et réduire la pollution et la
production de déchets. Aujourd’hui le WWF c’est : plus de 5 millions de membres, plus de 4000 permanents, et
12 000 programmes de conservation. En Nouvelle-Calédonie, le WWF France, via son pôle outre-mer, a ouvert
un bureau en octobre 2001 pour contribuer à la préservation du patrimoine naturel exceptionnel de l’île, via (1)
le développement de stratégies de conservation et de gestion durable sur les 4 éco-régions du Caillou : forêts
sèches, forêts humides, écosystèmes d’eau douce et récifs coralliens, (2) des contributions à l’amélioration de
la gestion des menaces pesant sur ces écorégions : feux, espèces envahissantes, exploitation minière, déchets
et pollutions et réchauffement climatique, (3) le soutien aux hommes et aux structures par le développement
d’actions d’éducation à l’environnement, de renforcement des compétences locales et par la création d’outils
de gestion. Le bureau du WWF, composé de 5 agents, est installé dans un petit pavillon au cœur du Parc
Zoologique et Forestier de Nouméa. Au sein de l’équipe du WWF, on notera la présence d’un coordinateur écorégional « Forêts » et d’un Coordinateur éco-régional « milieux marins et eaux douces ». http://nouvellecaledonie.wwf.fr
2.3.- ACTIVITES ET INSTRUMENTS DE COOPERATION DE L’IRD
•
Activités (programmes) de coopération
« LabEx Corail », Les récifs coralliens face au changement global. Objectifs : Faire progresser la recherche sur
les écosystèmes coralliens dans la perspective de leur gestion durable Donner l’image d’une France leader en
sciences des écosystèmes coralliens Structurer un centre d’excellence français dédié aux récifs coralliens,
favorisant le travail collaboratif pour porter ses travaux au plus haut niveau international et inscrire LABEX
CORAIL dans le top 5 mondial des centres de recherche sur les récifs coralliens Intégrer l’excellence dans les
études supérieures et la formation sur les récifs coralliens Créer un réseau international de centres
d’excellence. Porteur : EPHE/CRIOBE (S. Planes, Directeur). Financement : 766 000 € / an sur 10 ans.
Partenaires : Universités de La Réunion, Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française, Antilles-Guyane, IFREMER
(COP), CNRS/INEE, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, GOPS.
SeaProlif », Diversité et fonctionnement des biomes marins littoraux de trois océans sous la pression des
proliférations d’algues. Objectifs : Mutualiser les compétences et expertises de 8 partenaires travaillant dans
6 régions tempérées à tropicales concernées par la prolifération et/ou l’invasion des algues rouges du genre
Asparagopsis Mieux comprendre la dynamique du taxon et les conséquences de son interaction avec les
cnidaires présents Fournir aux décideurs et gestionnaires des éléments scientifiques et techniques utiles à la
gestion de la biodiversité marine. Financement : ERA-NET NETBIOME pour 529 316 € et 630 470 € sur fonds
institutionnels (ANR). Porteur et/ou UMR IRD : UMR Coréus II (Nouvelle-Calédonie). Partenaires : ARVAM (La
Réunion), Université des Antilles et de la Guyane, CNRS Roscoff (UMR DIVCO), Université de Nice SophiaAntipolis, CNRS Marseille (UMR DIMAR et Université de Méditerranée).
« POMARE », Invertébrés benthiques de Polynésie, de La Réunion et de la Martinique : interactions et
évaluation de la chimiodiversité pour un usage durable - Projet labellisé par le Pôle de compétitivité
QUALITROPIC – Objectifs : Mutualiser les compétences et expertises de partenaires travaillant dans 3 régions
tropicales (Atlantique, Pacifique Indien, hot-spots de biodiversité et dans des laboratoires d’Europe
continentale (France, Royaume Uni, Hollande) Mieux connaître la biodiversité et les mécanismes de
communication chimique et mettre à profit ces connaissances pour élaborer des produits à haute valeur
ajoutée utiles dans les domaines de l’environnement et biomédical (lutte contre les bio-films) Développer des
synthèses biomimétiques respectueuses de l’environnement pour conserver les ressources naturelles.
Financement : ERA-NET NETBIOME (480 000 €), ANR & fonds locaux (Martinique, Réunion) pour un coût global
de 2 294 262 €. Porteur et/ou UMR IRD : UMR « systématique , adaptation, évolution », site de Polynésie
Française. Partenaires : Universités de la Réunion, de Paris XI et de Portsmouth ; Institut de Chimie des
Substances Naturelles (CNRS) ; Observatoire du Milieu Marin Martiniquais ; Netherlands Centre for Biodiversity
Naturalis.
« SPICE », Expérience sur le climat et la circulation dans le Pacifique Sud-Ouest. Objectifs : Observer,
modéliser et comprendre le rôle de la circulation dans le Pacifique (1) sur les variations climatiques à basse
24
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
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fréquence et large échelle depuis la mer de Tasman jusqu’à l’Equateur, et (2), sur l’apparition d’impacts
climatiques dont le diagnostic devrait aider au développement durable de la région. Porteur : LEGOS (A.
Ganachaud). Financement : ANR 800 000 € + 32 j d’Atalante + financements australiens plus importants mais
non connus. Partenaires étrangers : 12 partenaires étrangers de USA, Australie, Nouvelle-Zélande et Fidji.
NOAA/PMEL -Pacific Marine Environmental Laboratory, Seattle, USA ; CSIRO/BOM (Bureau of Meteorolgy) Centre for Australian Weather and Climate Research, Australia ; UCLA/AOS – Department of Atmospheric
Oceanic Sciences, University of California, Los Angeles, USA ; CSIRO/CMAR (Marine and Atmospheric Research),
Hobart/Aspendale, Australia ; School of Geography & Environmental Sciences / Centre for Marine Sciences,
University of Tasmania, Hobart, Australia ; IPRC (International Pacific Research Center), School of Ocean and
Earth Science and Technology (SOEST), University of Hawaii, Honolulu, USA ; NIWA, Wellington, New Zealand ;
SOEST (School of Ocean and Earth Science and Technology), University of Hawaii, Honolulu, USA ; SIO (Scripps
Institution of Oceanography), San Diego, CA, USA ; NOAA/NCDC, Silver Spring, USA ; PI-GOOS/SOPAC, Pacific
Island Global Ocean Observing System, Suva, FIJI ; USP (University of the South Pacific), Suva, FIJI ; Department
of Physical Geography, Macquarie University, Sydney, Australia.
« AeDenPac », Surveillance et acquisition des connaissances pour un meilleur contrôle du moustique Aedes
aegypti, vecteur de la dengue et du chikungunya. Objectifs : Mise en place d’une surveillance entomologique
pérenne par le biais du transfert de compétences et mise en réseau des spécialistes approfondissement des
connaissances sur le vecteur, meilleure compréhension de la transmission des agents pathogènes et des
mécanismes de résistance aux méthodes de lutte pour un contrôle plus efficace des pathologies
concernées Caractérisation des relations climat-vecteurs-épidémies débouchant sur la mise au point d’indices
de risque prédictifs à partir des données climatiques. Porteurs : IPNC (L. Guillemot). Financement : Fonds
Pacifique 270 000 € sur 3 ans + 316 549 € sur fonds propres. Partenaires nationaux : UMR MIVEGEC
(F.Mathieu-Daudé), UMR LOCEAN (C. Menkès), ESPACE-DEV (M. Mangeas) pour IRD NC ; CHT de NouvelleCalédonie ; Institut Louis Malardé, Polynésie Française. Partenaires étrangers : Ministry of Health, Fidji ;
Ministry of Health, Tonga ; University of Otago, New Zealand.
« ReefTemPS », Séries de température dans le domaine côtier du Pacifique Sud et Sud-Ouest : impact du
changement climatique sur les récifs coralliens. Objectifs : générer des mesures de haute précision de
température de surface de la mer, en continu. Ces mesures seront mises à disposition gratuite et quasi
immédiate, via SiTecPSO, à des fins de recherche et d'enseignement et à destination des scientifiques et
collectivités territoriales. Porteurs (mise en place) : GOPS & GEOAZUR (B. Pelletier), LEGOS (A. Ganachaud),
IMAGO (J-Y. Panché), EPHE/CRIOBE (T. Lison de Loma). Financement : 405 000 € dont GOPS 22 000 €, IRD
Spirale 25 000€, Fonds Pacifique & Coopération Régionale NC 112 000€. Partenaires nationaux (utilisateurs) :
COREUS, LOPB, Espace-DEV, LOCEAN. Partenaires étrangers : 25 pays (Cook, Tonga, Samoa, Tokelau, Kiribati,
Nauru, Etats Fédérés de Micronésie, Palau, Yap, Iles Salomon, Papouasie Nouvelle-Guinée, Vanuatu, Fidji, etc.)
dont tous les pays de la Commission du Pacifique Sud.
« GCOM », Mission d’observation du changement climatique. Objectif : développer des algorithmes pour la
correction des données satellites de la couleur de la mer. Porteur : LOPB (C.Dupouy). Financement : sans
incidence financière mais échanges et transport d’instruments (spectroradiomètre Trios, hyperspectro
miniaturisé, granulomètre laser LISST-100X, etc.). Partenaires étrangers : JAXA (Japan Aerospace Exploration
Agency), SCRIPPS IO USA (R. Frouin), CSIRO Canberra (AUS).
« Albacore», Etude et prévision de l’impact de la variabilité climatique sur l’Albacore pour une gestion
durable des ressources du Pacifique Sud. Objectif : compréhension de l’environnement du thon blanc dans le
Pacifique Sud-Ouest et la ZEE calédonienne pour la mise en place d’une exploitation durable. Porteur : LOCEAN
(A. VEGA). Financement : Fonds Pacifique, ZoNéCo pour 90 000 € / an sur 3 ans. Partenaires étrangers : Tous
les pays de la CPS.
« Arc Vanuatu », « EARS-NC », « Tsunamis & Paléotsunamis ». Objectifs : Comprendre les mécanismes
conduisant au déclenchement de forts séismes et identifier d’éventuels signaux précurseurs Réaliser le
microzonage sismique de la ville de Nouméa Mettre en place un réseau de surveillance sismologique
(Nouméa, 3 provinces NC, puis Vanuatu) et détecter les séismes en temps réel Etude des paléotsunamis et
tsunamis historiques pour mieux appréhender les risques actuels. Porteur : GEOAZUR (B. Pelletier & P.
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Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
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Lebellegard) & IMAGO (J-Y. Panché). Financement : FED, Fonds Pacifique, Coopération Régionale NC, GOPS.
Partenaires nationaux : IPGP, Météo France, LGIT Grenoble, Commission Européenne, Mairie de Nouméa,
Univ. Paris I, CEA, Croix Rouge, Sécurité Civile NC. Partenaires étrangers : Dept. Géologie, Mines et Ressources
en eau, Vanuatu – Dept. Des Terres, Vanuatu - Météorologie, Vanuatu – Service Environnement Wallis &
Futuna – SOPAC Geosciences, Fiji - NIWA, Géologie Marine, New Zealand – Australian Tsunami Research
Centre, Univ. NSW, Australia.
•
Activités : équipes de recherche présentes dans la région
DEPARTEMENT RESSOURCES ET ENVIRONNEMENT
-
UMR 022 CBGP Centre de Biologie pour la gestion des populations
UMR 40 LSTM Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes
UMR 065 LEGOS Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiale
UMR 082 GEOAZUR
UMR 123 AMAP Botanique et bioinformatique de l’architecture des plantes
UMR 182 LOCEAN Laboratoire d’Océanographie et du Climat : expérimentations et approches
numériques
US 191 IMAGO Instrumentation, moyens analytiques, observations en géophysique et océanographie
UMR 193 IMEP Institut Méditerranéen d’écologie et de paléoécologie
UMR 206 IMPMC Institut de minéralogie et de physique des milieux condensés
UMR 213 LOPB Laboratoire d’Océanographie physique et biogéochimie
UR 227 COREUS 2 Biocomplexité des écosystèmes coralliens de l’Indo Pacifique
UMR 228 ESPACE-DEV Espace pour le Développement
UMR 232 DIADE Diversité Adaptation développement des plantes
UMR 7138 SAE
DEPARTEMENT SANTE
-
UMR 224 MIVEGEC Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et
UMR 152 PHARMACO-DE (PF)
DEPARTEMENT SOCIETES
-
UR 220 GRED Gouvernance, risque, environnement, développement (GRED)
UMR 3M208 (IRD, MNHN) Patrimoines locaux
DIC PROJET ATLAS DE NOUVELLE CALEDONIE
DIRECTION DU GOPS
DIRECTION DE PACE-NET
•
Instruments de coopération
La plupart des outils de coopération de l’IRD (bourses de Doctorat, Post-Doc, Jeunes Equipes Associées,
Unités ou Laboratoires Mixtes Internationaux, Programme Prioritaires Régionaux) ne sont pas applicables aux
ROM-COM et ne sont pas utilisés dans les pays de la région. La coopération régionale ne peut donc s’appuyer
que sur 3 instruments : le PRESICA, les plateformes technologiques et les observatoires.
PRESICA
Le Pôle de Recherche, d’Enseignement Supérieur et d’Innovation Calédonien (PRESICA) regroupe l’Université
de la Nouvelle Calédonie (UNC) et de quatre organismes de recherche, l’Institut Agronomique Calédonien (IAC),
l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (IFREMER), l’Institut de Recherche pour le
Développement (IRD) et le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), autour des deux sites
majeurs de l’UNC à Nouville et de l’IRD à l’Anse Vata, en y insérant les stations décentralisées de l’IAC et de
l’Ifremer. Le PRESICA est construit autour de 6 axes thématiques, Espaces marins, Espaces terrestres Insulaires,
Risques naturels et anthropiques, Enjeux sociétaux, Mine et son environnement et Gestion et usages des
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Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
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ressources en eau. Il intègrera le nouveau GIP « Maison de l’étudiant » et un campus de 500 chambres qui sera
mis en service en février 2012 sur le site de Nouville (UNC). Disposant d’une cellule de valorisation, il sera
amené à créer, en partenariat étroit avec le projet de Technopole et l’ADECAL, un incubateur d’entreprises
innovantes, tout en continuant à soutenir la pépinière d’entreprises innovantes issues de la recherche déjà
existante sur le site de l’Anse Vata. Les projets de Maison des Sciences et de la Technologie (une volonté des
collectivités territoriales) et de Muséum Calédonien (en partenariat avec le MNHN Paris et en connexion avec
les objectifs du GOPS) donneront au PRESICA une ouverture vers le public. PRESICA comporte une dimension
internationale forte en mesure de contribuer au rayonnement de la Nouvelle Calédonie, de la France et de
l’Europe au plan régional et international. Il s’inscrit pleinement dans le cadre de l’accord de Nouméa. Le
réseau de coopération internationale Europe-Pacifique PACENET permettra d’y faire converger les priorités
régionales des Etats insulaires du Pacifique.
27
Plateformes technologiques
•
PLATEFORME DES SUBSTANCES NATURELLES (Centre IRD de Nouméa). Cette plateforme existe depuis 30 ans
et est née des études pharmaco-chimiques portant sur la valorisation thérapeutique des substances
marines de Nouvelle-Calédonie. Ces recherches sont ciblées sur les activités antibiotiques, antivirales,
anticancéreuses et agrochimiques. Sont présents l’IPNC (virus de la dengue), le CNRS (plantes
médicinales, chimie des substances naturelles), l’IAC (tiquicides et insecticides) et l’UNC (plantes
tinctoriales, à huiles essentielles et utilisées en médecine traditionnelle). Cette plateforme est équipée
de broyeurs, d’un lyophilisateur, d’un extracteur assisté par solvant, de plusieurs extracteurs
Clevenger, d’un chromatographe flash, d’un spectrophotomètre UV-visible, de 10 évaporateurs
rotatifs, d’une chaîne HPLC à barrettes de diodes et d’une chaîne HPLC couplée à la spectrométrie de
masse. Elle est également équipée d’un laboratoire de type P2 pour la culture cellulaire et les tests
d’activités associés, et d’un laboratoire de microbiologie. La plateforme bénéficie par ailleurs de
l’environnement plus complet des laboratoires du centre IRD de Nouméa pour son fonctionnement.
•
PLATEFORME DU VIVANT (Centre IRD de Nouméa). La plateforme de recherche pour les sciences du vivant
résulte de la volonté de 5 organismes (IRD, IAC, IFREMER, IPNC, UNC) de mutualiser leurs moyens pour
acquérir des outils moléculaires performants permettant l’évaluation de la biodiversité terrestre et
marine (biologie et physiologie moléculaire et cellulaire). Créée en 2008, elle permet de travailler sur
les processus du vivant en analysant la dynamique et la distribution spatiale des gènes et de leur
expression dans les écosystèmes régionaux (génotypage, séquençage, analyse transcriptomique).
Cette plateforme structure et fédère un pôle d’excellence scientifique et de formation en NouvelleCalédonie, permettant l’investigation du vivant, depuis la cellule jusqu’à l’écosystème. La plateforme
du vivant est équipée d’un séquenceur 16 capillaires ABI 3130, d’un thermocycleur PCR temps réel 96
puits ABI 7300HT, d’un thermocycleur PCR 96 puits gradient Veriti, d’un thermocycleur Q-PCR 96 puits
GOLD GenAmp sytem 9700, d’un Nanodrop ND-100, d’un congélateur -80°, d’un agitateur Incubateur
orbital 420, d’une centrifugeuse 3L CR4i, d’étuves, etc. Ces outils permettent l’analyse de la structure
et du fonctionnement des génomes dans les règnes animal, végétal et microbien, aussi bien en milieu
terrestre que marin. Cet ensemble assez complet des moyens les plus performants pour mener une
recherche moderne dans le domaine de la biodiversité a pour vocation de s’ouvrir aux projets de
recherche de la Région Pacifique dans ce domaine. Comme la plateforme des substances naturelles, la
plateforme du vivant bénéficie de l’environnement plus complet des laboratoires du centre IRD de
Nouméa.
•
CENTRE POLYNESIEN DE RECHERCHE ET DE VALORISATION DE LA BIODIVERSITE INSULAIRE (CPRBI) a été officiellement
inauguré en septembre 2010, formalisée par la signature d’un accord tripartite entre l’Université de
Polynésie française (UPF), l’Institut Louis Malardé (ILM) et l’Institut de Recherche pour le
Développement (IRD). La création du CPRBI exprime la volonté des trois institutions signataires de
collaborer pour doter la Polynésie française d’un instrument de recherche à rayonnement régional et
international. Des équipes sont rassemblées depuis 2009 sur le site de l’IRD d’Arue, spécialisées en
chimie, biologie moléculaire et marine et microbiologie, autour d’un programme de recherches
portant sur «la biodiversité terrestre et marine : valorisation des ressources naturelles et gestion des
risques. Plus de 30 chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants disposent de laboratoires et
d’équipements scientifiques rénovés grâce au soutien de l’Etat et de la Polynésie. En mutualisant les
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
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moyens entre institutions de recherche au sein d’une infrastructure pérenne telle le CPRBI, qui
rassemble des instruments de recherche de qualité, le centre IRD de Tahiti évolue vers une structure
de type plateforme servant d’appui en particulier au Grand Observatoire du Pacifique (GOPS).
Plusieurs laboratoires sont d’ores et déjà mutualisés : Laboratoire des Microtoxines marines (IRD/ILM),
Laboratoire de Biologie marine (UPF/IRD), Laboratoire de chimie marine et végétale (UPF/IRD).
Il convient aussi de citer ici les laboratoires et équipes d’accueils labellisées MESR intégrés au PRESICA, via
l’UNC, comme plateformes technologiques :
•
Centre de Nouvelles Etudes sur le Pacifique (CNEP), mène une recherche pluridisciplinaire centrée sur
le Pacifique qui prend en compte différentes approches (géographique, historique, ethnologique,
linguistique, politique, culturelle…) à travers un programme principal, « Activités minières et
développement » en quatre volets (représentations de la mine, géopolitique de la mine, mines,
société et développement durable, mine et aménagement du territoire) et un programme secondaire,
« Les langues océaniennes et le français, langues d'enseignement et de culture », en réponse à une
demande exprimée par la Nouvelle-Calédonie. Au sein de chacun des axes du programme principal,
une collaboration transversale est prévue entre spécialistes de littérature, linguistes, anglicistes,
ethnologues, anthropologues, politologues, archéologues, historiens, géographes, juristes et socioéconomistes.
•
Laboratoire Insulaire du Vivant et de l’Environnement (LIVE). Le projet actuel du laboratoire
comporte quatre thèmes : (1) étude et caractérisation des mécanismes adaptatifs des plantes et
symbiotes à la contrainte serpentinique ; (2) interactions entre métaux et microorganismes dans les
sols ultramafiques - influence des amendements organiques ; (3) isolement, caractérisation structurale
et activités biologiques des composés issus de la biodiversité végétale de la Nouvelle-Calédonie et du
Pacifique Sud - rôle dans les mécanismes adaptatifs ; (4) mécanismes adaptatifs des poissons et unités
fonctionnelles de leurs peuplements en milieux récifo-lagonaires.
•
Pôle Pluridisciplinaire de la Matière et de l’Environnement (PPME). Le projet scientifique de l'équipe
est articulé sur un continuum pluridisciplinaire Physique - Géologie - Informatique, travaillant sur la
problématique générale de la gestion intégrée des écosystèmes littoraux. Dans la dynamique portée
par le CNRT « Nickel et son environnement », les bassins versants des massifs miniers et la zone
d'interface littorale, doublement impactés par l'anthropisation et les aléas naturels, sont les objets
préférentiels d'étude, et ce, depuis l'échelle nanométrique, objet des travaux menés par les physiciens
et les chimistes, jusqu'aux échelles macrométrique et mégamétrique, sur lesquelles portent les
recherches des géologues et des informaticiens de l'équipe. Les notions de risques et de
développement durable sont incluses dans la démarche scientifique, afin d'apporter des réponses
concrètes aux attentes des décideurs locaux.
Enfin nous citerons pour l’IFREMER, la plateforme du Centre Océanologique du Pacifique (COP), en Polynésie
Française, entièrement dédiée à l’aquaculture (voir § 2.b.-Acteurs locaux, p. 14).
Observatoires
•
•
Voir § 1d.- GOPS : Grand Observatoire de l’Environnement et de la Biodiversité Terrestre et Marine
du Pacifique Sud (p. 11)
Voir § 2b.- Acteurs français. CRIOBE (EPHE) : Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de
l’Environnement (p. 21)
2.4.- EVALUER ET ANTICIPER LES IMPACTS SUR LE DEVELOPPEMENT
-
Indicateurs adaptés à la région
La Cellule d’engagement stratégique chargée de l’élaboration de politiques et de la planification et les
équipes du département statistique de la CPS, viennent de finaliser une nouvelle liste d’indicateurs de
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L’IRD
DEMAIN
développement particulièrement adaptés à la région Pacifique. Cette base de données, baptisée NMDI pour
« National Minimum Development Indicator » a été mise en ligne sur http://www.spc.int/prism/nmdi/ et
s’utilise en mode interactif. Elle comporte plus de 200 indicateurs dans 10 domaines : santé, population et
développement, agriculture et foresterie, sexe, pratiques culturelles, pêche et aquaculture, technologies de
l’information et de la communication, jeunesse, énergie et transport. La liste de ces indicateurs est proposée
en annexe.
-
Propositions pour mieux mesurer et faire valoir notre impact sur le développement
(Non traité)
3.- MATRICE « SWOT »3 PRINCIPALE
FORCES
• Plateformes technologiques
• Nombre d’institutions présentes
• Culture de coopération régionale
• Intérêts scientifiques majeurs (biodiversité
et endémisme, vitesse de déplacement des
plaques tectoniques, Warm Pool,
géologique, etc…)
• Mondes Mélanésiens et Océaniens
présents dans leur globalité
• Rayonnement de la culture française
• Projets PRESICA et TECHNOPOLE
• Emancipation de la NC et transferts de
compétences
• Le GOPS comme outil de partenariat
• Projet de coopération France-Australie-NC
4
« Mer de Corail »
OPPORTUNITES
3
4
29
FAIBLESSES
• Masses critiques
• Attractivité affectations / expatriation
• Dispersion géographique
• Région PAC peu prioritaire pour UMR’s
• Environnement très anglo-saxon
• Politique de la Recherche : absence de
Ministère de la Recherche dans de
nombreux pays
• Peu d’outils de partenariat
• Instabililté politique
• Instabilité politique
• Emancipation de la NC et transferts de
compétences
• Réduction des transferts financiers (NC)
• Francophonie absente de la plupart des
pays
MENACES
SWOT : Strengths, Weakness, Opportunities & Threats
Mer de Corail : renforcement du cadre scientifique de collaboration en vue de la conservation et de la gestion de la Mer
de Corail et ses environs - volonté de nouer des liens de collaboration à long terme entre les organismes et institutions
chargés de la gestion des zones océaniques, récifales et lagonaires de la Mer de Corail - renforcer les capacités de la région
pour une approche exhaustive et transfrontalière de la conservation de la biodiversité biologique de la Mer de Corail et de
ses ressources naturelles, fondée sur la coopération et la complémentarité.
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
(3.x.- Matrices thématiques ou sous régionales)
4.- RECOMMANDATIONS
4.1.- ENJEUX PRIORITAIRES POUR LA REGION
Les enjeux prioritaires proposés ci-dessous résultent du croisement et de la synthèse des axes
thématiques prioritaires affichés par les différents organismes, instituts, universités et organisations présents
dans la région :
Environnement et ressources
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Gestion, protection et valorisation de la biodiversité et des écosystèmes marins et terrestres
insulaires ;
Protection des récifs coralliens ;
Protection et plans de gestion des espèces emblématiques ;
Gestion durable des ressources naturelles vivantes et minérales ;
Gestion raisonnée de la pêche, repeuplement, développement et diversification de filières aquacoles ;
Changement climatique : impacts (élévation du niveau de la mer, acidification des océans) et
adaptation ;
Evaluation, prévention, gestion et réduction des aléas et risques naturels ;
Exploitation minière et développement durable (environnement et biodiversité) ;
Gestion des déchets et lutte contre la pollution ;
Santé
•
•
•
•
•
•
Maladies transmissibles, émergentes, vectorielles et à risque épidémique (dengue, chikungunia,
filariose, leptospirose, VIH, H1N1 et autres grippes) ;
Endémies locales, émergentes ou à risque épidémique (dengue, leptospirose, HN1 et autres grippes);
Maladies de civilisation (diabète, cardio-vasculaire, obésité) ;
Molécules bioactives et substances naturelles de la pharmacopée traditionnelle ;
Sécurité alimentaire ;
Risque ciguatérique (« ciguatera fish poisoning » lié au dinoflagellé toxique Gambierdiscus toxicus) ;
Sociétés
•
•
•
•
•
•
•
Circulation et transports terrestres, maritimes et aériens ;
Technologies de l’information et de la communication (TIC) ;
Gouvernance et développement insulaire ;
Développement des capacités humaines ;
Patrimoine et cultures insulaires / Langues et cultures océaniennes / Sociétés traditionnelles;
Représentations, pratiques et politique et de la nature ;
Etude processus de sortie de l’Accord de Nouméa et d’émancipation de la NC.
Outre ces thématiques plutôt classiques mais dont l’importance primordiale s’avère confirmée, quelques
thématiques nouvelles et émergentes se dessinent :
Energies renouvelables ;
Biotechnologies vertes et bleues ;
Assainissement, gestion et usage de la ressource en eau ;
Gestion intégrée des zones côtières (GIZC) et lagonaires ;
Valeur socio-économique des écosystèmes coralliens et lagonaires (valeurs d’usage et non-usage du
capital naturel, services écosystémiques) ;
30
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
Gestion et conservation des Biens inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO : Grande Barrière
Australienne et Lagons, récifs et écosystèmes associés (mangroves, herbiers de phanérogames) de
Nouvelle-Calédonie ;
Risque toxique lié aux efflorescences de cyanobactéries (Ciguatera shellfish poisoning)
Lutte contre les espèces exogènes envahissantes.
4.2.- ACTIONS ET INSTRUMENTS DE PARTENARIAT
Finalisation de la mutualisation des plateformes technologiques et passage en phase
opérationnelle pour le PRESICA
Valorisation et mise en œuvre des recommandations issues du réseau PACE-Net
Montée en puissance du Grand Observatoire de l’Environnement et de la Biodiversité
Marine et Terrestre du Pacifique Sud (GOPS)
Finalisation du projet de TECHNOPOLE
Extension plateforme technique du vivant vers la biodiversité et ses applications
Renforcer équipes et infrastructures de recherche en santé – créer un volet Santé dans le
GOPS
Créer une plateforme de gestion des ressources en eau.
Nouméa, décembre 2011
31
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
ANNEXE
L’IRD
DEMAIN
32
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
ID
Indicator Name
1
PD.1.1
Population size
2
PD.1.2
Population growth
3
PD.1.3
Rate of Natural increase
4
PD.1.4
Urbanization
5
PD.2.1
Basic Needs Poverty Rate (MDG 1.1)
6
PD.2.2
Poverty Gap Ratio (MDG 1.2)
7
PD.2.3
Share of Poorest Quintile in National Consumption (MDG 1.3)
8
PD.2.4
Proportion of the of employed person living below $1 (MDG 1.6)
292
PD.2.5
Proportion of population below minimum level of dietary energy consumption (MDG.1.9)
9
PD.3.1
Per Capita GDP per working person
10
PD.3.2
Real Per Capita Growth
11
PD.3.3
Consumer Price Index
12
PD.3.4.1 Total Trade/GDP ratio (Total imports + Total exports / GDP in current prices (all at the same year) – to show the
openness (and dependence) of a country to trade)
166
PD.3.4.2 Trade Balance/GDP ratio (Trade Balance/GDP in current prices (all at the same year) – which shows the level of
trade (deficit or surplus) in relation to GDP)
13
PD.3.5
Annual Number of Tourists
14
PD.4.1
Labor force participation rate
15
PD.4.2
Unemployment Rate
16
PD.4.3
Employment-Population Ratio (MDG 1.5)
291
PD.4.4
Proportion of own-account and contributing family workers in total employment (MDG.1.7)
17
PD.5.1
Level of educational attainment - (Proportion of pop 15+ years attaining secondary level education)
293
PD.5.1.1 Proportion of pupils starting grade 1 who reach last grade of primary (MDG.2.2)
18
PD.5.2.1 Current primary school enrolment (MDG 2.1)
167
PD.5.2.2 Current secondary school enrolment
19
PD.5.3
Literacy Rates of 15-24 year olds (%) (MDG 2.3)
294
PD.5.4.1 Ratio of girls to boys in primary education (MDG.3.1.1)
295
PD.5.4.2 Ratio of girls to boys in secondary education (MDG.3.1.2)
296
PD.5.4.3 Ratio of girls to boys in tertiary education (MDG.3.1.3)
20
PD.6.1
Government Expenditure on Education as % of Total Government Expenditure
21
PD.6.2
Pupil Teacher Ratio
22
PD.6.3
Public Expenditure on Health / GDP Ratio (See H 9.1.1)
23
PD.6.4
Per Capita Health Expenditure (See H 9.1.3)
24
PD.7.1
Population wealth index
25
PD.7.2
Index of locational disadvantage
26
PD.7.3
Index of Community well-being (hybrid of D-1 and D-2).
27
G.1.1
Proportion of seats held by women in national parliaments (MDG 3.3)
28
G.1.2
Share of highest three levels of public service held by women
29
G.1.3
Gender fully mainstreamed across national development policy and planning
30
G.1.4
Proportion of government recurrent budget to women’s department/office
31
G.1.5
Proportion of total aid to gender equality, gender specific projects
32
G.2.1
Female secondary education completion rate (Also see PD 5.1)
33
G.2.2
Female tertiary education completion rate
34
G.2.3
Female Labour Force Participation rate (Also see PD 4.1)
35
G.2.4
Female to male labour force participation ratio (Females/Males) (Also see PD 4.1)
36
G.2.5
Female to male paid employment-population ratio (Females/Males) (Also see PD 4.3)
297
G.2.6
Share of women in wage employment in the non-agricultural sector (MDG.3.2))
37
G.3.1
Prevalence of violence against women (VAW)
38
G.3.2
Attitudes towards violence against women
39
CP.1.1
Ability to talk in kastom/vernacular language(s)
40
CP.1.2
Frequency of use of kastom/vernacular language(s)
41
CP.1.3
Proportion of people in specific language community able to read and write in their first language of their cultural
group
42
CP.1.4
Proportion of young people in specific communities able to read and write in their first language of their cultural
group (See CP.1.3)
43
CP.2.1
Proportion of (adult) population of community involved in regular production of goods for cultural exchange
44
CP.2.2
Proportion of people fishing, and collecting shells with traditional tools/methods (spear, canoe, fish etc.)
45
CP.2.3
Prevalence of traditional versus westernized land
46
CP.2.4
Regular Allocation of land for production of food and other goods for cultural purposes
47
CP.3.1
Existence of dedicated national cultural policy
48
CP.3.2
Ratification of and implementation of Cultural Rights treaties and convention
49
CP.3.3
Protection of traditional knowledge policy/implementation of model law
253
CP.3.4
National proportion of budget allocated to culture, including for protection, preservation (heritage) and promotion
50
Y.1.1
Level of educational attainment (m/f)
51
Y.1.2
Labor force participation (m/f)
52
Y.1.3
Employment-Population Ratio (m/f)
53
Y.1.4
Youth Unemployment (m/f)
33
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
54
Y.1.5
Paid-Unpaid Employment Ratio (m/f)
55
Y.1.6
Proportion of government recurrent budget to Youth department/office (total, %; plus budgets dedicated to staff
versus activity/programme costs).
56
Y.1.7
Existence of dedicated Youth Policy
57
AF.1.1
Proportion of household income from agriculture and forestry activities
58
AF.1.2
Proportion of labour force engaged in agriculture and forestry activities
59
AF.1.3
Volume and value of domestic production of agriculture and forestry products
60
AF.1.4.1 Area of arable land as proportion of total land area
162
AF.1.4.2 Area of forested land as proportion of total land area (MDG 7.1)
163
AF.1.4.3 Area of reserved/protected land as proportion of total land areas
164
AF.1.4.4 Area of reserved/protected land as proportion of arable land used
61
AF.1.5
Deletion
62
AF.1.6
Prices of domestic and international agriculture and forestry commodities
63
AF.2.1
Rate of deforestation
64
AF.2.2
Rate of land degradation (e.g. soil erosion)
65
AF.2.3
Rate of biodiversity loss
66
AF.2.4
Contribution of locally grown foods to diets
67
AF.2.5
Diversity of diets
68
AF.2.6
Proportion of budget allocation for agriculture, disaggregated by extension services, research, information
dissemination etc.
69
F.1.1
People engaged in fisheries subsistence sector (as their full-time, or principal form of economic activity)
70
F.1.2
People working as artisanal fishers and fish farmers
71
F.1.3
People working in fisheries and aquaculture formal sector (commercial/industrial fishing, canneries, tuna fleets,
aquaculture enterprises)
72
F.2.1.1
Coastal commercial fish catch by volume (t)
157
F.2.1.2
Coastal commercial fish catch by value ($US ’000)
158
F.2.1.3
Coastal subsistence fish catch by volume (t)
159
F.2.1.4
Coastal subsistence fish catch by value ($US’000)
160
F.2.1.5
Offshore locally based catch by volume (t)
161
F.2.1.6
Offshore locally based catch by value ($US’000)
169
F.2.1.7
Offshore foreign based catch by volume (t)
170
F.2.1.8
Offshore foreign based catch by value ($US’000)
73
F.2.2
Contribution of Fisheries and Aquaculture to national economy (share of fishing and aquaculture in GDP %)
155
F.2.3.1
Total fisheries and aquaculture exports by volume (tonnes)
156
F.2.3.2
Total fisheries and aquaculture exports by value ($US ’000)
74
F.2.4
Landings of tuna from commercial operations (locally based off-shore vessels (t))
168
F.2.5
Total tuna catch by offshore foreign-based vessels (tonnes)
76
F.3.1
Households involved in subsistence fishing activities
77
F.3.2
Households involved in artisanal fishing activities including fish farms (frequency/catch/value of sales)
78
F.3.3
Per capita fish consumption (kg/year)
79
IT.1.1.1 Household access to land lines
165
IT.1.1.2 Household access to mobile phones - Access to cell phone units
80
IT.1.2.2 Mobile cellular telephone subscriptions per 100 inhabitants (ITU-A2, MDG 8.15)
255
IT.1.2.1 Fixed telephone lines per 100 inhabitants (ITU-A2, MDG 8.14)
81
IT.1.3
Household internet access
257
IT.1.3.1 Households with access to broad-band internet - Household subscriptions to broad-band internet (ITU-HH11)
258
IT.1.3.2 Households with access to dial-up internet - Household subscriptions to narrow-band internet (ITU-HH11)
82
IT.1.4
Fixed internet subscribers per 100 inhabitants (ITU-A3)
286
IT.1.4.1 Individual access to internet - internet users per 100 population (Census, DHS, MDG 8.16)
83
IT.1.5.1 Affordability - Residential fixed telephone line tariff per month (USD)
259
IT.1.5.2 Affordability - Mobile cellular prepaid price of local call per minute (Average peak time unit cost USD) (ITU-A9)
260
IT.1.5.3 Affordability - Fixed broad-band internet access tariff per month (USD) (ITU-A8)
84
IT.1.6.1 Competition - Number of fixed telephone line service providers
261
IT.1.6.2 Competition - Number of mobile cellular service providers
262
IT.1.6.3 Competition - Number of internet service providers
85
IT.1.7
e-government - % of government agencies that have an interactive website
86
IT.1.8.1 Education - % of schools with internet access (ITU-ED5)
263
IT.1.8.2 Health - % of health facilities connected to the internet
87
EN.1.1
Household access to electricity (%)
88
EN.1.2
Household access to modern (non-biomass) energy for lighting (%)
288
E.1.2.2
Household access to modern (non-biomass) energy for cooking (%)
89
EN.1.3
Macroeconomic affordability - Fuel imports as a percentage of GDP (%)
90
EN.1.4
Electricity tariffs - average residential electricity tariffs for each year ($US/kWh)
91
EN.1.5
Electricity expenditure - average residential expenditure on electricity per year as proportion of GDP per capita (%)
289
E.1.5.2
Non-electricity expenditure - average expenditure on domestic household activities per year as proportion of GDP
per capita (%)
290
E.1.5.3
Deletion
92
T.1.1.1
Number of international flights arriving from nearest major metropolitan hub per week (Defined as: Auckland to
Polynesia, Brisbane to Central & Western Pacific, Guam to Northern Pacific)
34
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
L’IRD
DEMAIN
93
T.1.1.2
Number of domestic passenger air services departing from capital city per week (total no. of routes flown by all
service providers)
94
T.1.1.3
Deletion
95
T.1.1.4
Number of airports - total paved and unpaved
266
T.1.2.1
Number of inbound international container shipping services per month
267
T.1.2.2
Number of domestic shipping services per month
268
T.1.2.3
Number of main ports - ports receiving international shipping operators
287
T.1.2.4
Average container volume unloaded per month
269
T.1.3.1
Total road network in country (length, km)
270
T.1.3.2
Paved road as proportion of total network (%)
271
T.2.1.1
Average cost of economy passenger air fare to nearest major metropolitan hub (Defined as: Polynesia to Auckland,
Central & Western Pacific to Brisbane, Northern Pacific to Guam)
272
T.2.1.2
Average cost of air freight (AU$/kg) to nearest major metropolitan hub (Defined as: Polynesia to Auckland, Central &
Western Pacific to Brisbane, Northern Pacific to Guam)
273
T.2.2.1
Average cost of shipping TEU (AU$) inbound from nearest major metropolitan hub (Defined as: Auckland to
Polynesia, Brisbane to Central & Western Pacific, Guam to Northern Pacific)
274
T.3.1.1
Average cost of economy passenger air fare (AU$) between Pacific Island capital cities to Nadi
275
T.3.2.1
Average cost of shipping TEU (AU$) between Pacific Island capital cities to Nadi
276
T.4.1.1
Average economy passenger international air fare as proportion of GDP per capita (Cost derived from T.2.1.1)
277
T.4.2.1
Average annual national expenditure on container freight (TEU) costs as proportion of GDP
278
T.5.1.1
Number of national & other air carriers currently operating
280
T.5.1.2
Presence of regulatory or contractual arrangements on market access - air carriers (Y/N)
279
T.5.2.1
Number of shipping operators currently providing scheduled service
281
T.5.2.2
Presence of regulatory or contractual arrangements on market access - shipping operators (Y/N)
282
T.6.1.1
Proportion of cancelled domestic flights per month (% of total flights)
283
T.6.1.2
Deletion
284
T.6.2.1
Proportion of scheduled international shipping visits cancelled per six months (% total visits)
285
T.6.2.2
Deletion
96
H.1.1
Under five mortality rate (MDG 4.1)
97
H.1.2
Infant mortality rate (MDG 4.2)
98
H.1.3
Neonatal mortality rate
99
H.1.4
Life expectancy at birth
100
H.1.5
Life expectancy (e/40)
101
H.1.6
Adult mortality rate, (45q15)
102
H.2.1
Prevalence of Adult Diabetes (age 25-64)
103
H.2.2.1
90% of one year olds fully immunized against EPI target diseases (One dose Measles) (MDG 4.3)
145
H.2.2.2
90% of one year olds fully immunized against EPI target diseases (3 doses diptheria, tetanus, toxoid & pertussis)
146
H.2.2.3
90% of one year olds fully immunized against EPI target diseases (3 doses hepatitis B - HepB3)
104
H.2.3
Incidence of dengue - per 1000 population
105
H.2.4.1
Incidence rates associated with malaria (MDG 6.6.1)
147
H.2.4.2
Death rates associated with malaria (MDG 6.6.2)
106
H.2.5
% of children under 5 sleeping under insect-treated bednets (WHO) (MDG 6.7)
107
H.2.6
% of children under 5 with fever treated with anti-malarial drugs (MDG 6.8)
108
H.2.7
Pregnant women sleeping under treated bednets (WHO)
109
H.3.1
TB Prevalence rate (est. TB cases per 100,000 population) (MDG 6.9.1)
110
H.3.2
TB Incidence rate (new cases each year per 100,000 population) (MDG 6.9.3)
111
H.3.3
TB Mortality rate (Deaths from TB given year per 100,000 population) (MDG 6.9.2)
112
H.3.4
TB case detection rate (all forms of TB in given year) (MDG 6.10.1)
113
H.3.5
TB treatment success rate (number and % of new positive TB cases successfully treated among registered positive TB
patients (MDG 6.10.2)
114
H.4.1.1
Maternal Mortality (Ratio) (MDG 5.1)
264
H.4.1.2
Maternal Mortality (Number of Deaths)
115
H.4.2
Proportion of births attended by a skilled health professional (MDG 5.2)
116
H.4.3
Contraceptive prevalence rate (MDG 5.3)
117
H.4.4
Adolescent birth rate (Teenage fertility rate) (MDG 5.4)
118
H.4.5
Antenatal care coverage (% of women who had at least one antenatal session with a skilled provider) (MDG 5.5)
119
H.4.6
Unmet need for family planning (MDG 5.6)
120
H.5.1.1
HIV/AIDS prevalence among pregnant women
148
H.5.1.2
STI prevalence among pregnant women (Chlamydia)
121
H.5.2
Condom use at last high risk sex (MDG 6.2)
122
H.5.3
% of population 15-24 with knowledge of HIV/AIDS (MDG 6.3)
123
H.5.4
% of population with HIV infection with access to ARV drugs (MDG 6.5)
125
H.6.2
% of young people utilizing youth friendly services
127
H.6.4
Incidence of STI amongst young people (Chlamydia)
128
H.6.5
Incidence of HIV among young people (MDG 6.1)
129
H.7.1
Low birth weight babies
130
H.7.2
Prevalence of underweight children under-five years of age (Malnutrition indicator weight-for-age below -2SD
moderate and -3SD severe) (MDG 1.8)
131
H.7.3.1
Prevalence of overweight adults - BMI = 25.0 to 29.9 (Does not include obese)
149
H.7.3.2
Prevalence of obese adults - BMI = >30
35
Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
132
265
133
150
134
151
135
136
137
138
139
140
141
142
171
172
173
143
144
252
184
185
186
187
188
189
190
191
192
193
194
195
196
197
198
199
200
201
202
203
204
205
206
207
208
209
210
211
212
213
214
215
216
217
218
219
220
221
222
223
224
225
226
227
228
229
230
231
232
233
H.7.4.1
Prevalence of obese children - 0-5 year olds (+2SD from median for BMI by height)
H.7.4.2
Prevalence of obese children - 13-15 year olds (+2SD from median for BMI by age)
H.8.1.1
Proportion of Households with access to safe drinking water
H.8.1.2
Proportion of Population with access to safe drinking water (MDG 7.8)
H.8.2.1
Proportion of Households with access to improved sanitation
H.8.2.2
Proportion of Population with access to improved sanitation (MDG 7.9)
H.8.3
Children under five with diarrhoea who received ORT
H.9.1.1
National Health Accounts - Expenditure on health as % of GDP
H.9.1.2
National Health Accounts - Government expenditure on health as % of total government expediture
H.9.1.3
National Health Accounts - Per capita total expenditure on health
H.9.2
Sustainability of national health systems (prop of annual health expenditure from international aid)
H.9.3
Equity in national health services coverage
H.9.4
Sectoral Planning capacity
H.9.5.1
Health professionals - Number of Physicians per 1,000 population
H.9.5.2
Health professionals - Number of Dentistry Personnel per 1,000 population
H.9.5.3
Health professionals - Number of Nurses per 1,000 population
H.9.5.4
Health professionals - Number of Midwifery Personnel per 1,000 population
H.9.6
Number of hospital beds per 1,000 population
H.9.7
Availability of effective procurement, quality control and distribution systems
H.9.8
Health - % health facilities connected to the internet
MDG.1.1 Basic needs poverty (%)
MDG.1.2 Poverty gap ratio (%)
MDG.1.3 Poorest quintile in national consumption (%)
MDG.1.4 Growth rate of GDP per person employed (%)
MDG.1.5 Employment-to-population ratio (%)
MDG.1.6 Employed living below $1 (PPP) per day (%)
MDG.1.7 Own-account and unpaid family workers (%)
MDG.1.8 Underweight children under age 5 (%)
MDG.1.9 Food poverty (%)
MDG.2.1 Net enrolment ratio in primary education (%)
MDG.2.2 Reaches last grade in primary education (%)
MDG.2.3 Literacy rates of 15-24 years old (%)
MDG.3.1.1 Gender parity index in primary education (ratio of girls to boys)
MDG.3.1.2 Gender parity index in secondary education (ratio of girls to boys)
MDG.3.1.3 Gender parity index in tertiary education (ratio of girls to boys)
MDG.3.2 Women in the non-agricultural sector (%)
MDG.3.3 Seats held by women in parliament (%)
MDG.4.1 Under 5 mortality rate (per 1,000 live births)
MDG.4.2 Infant mortality rate (per 1,000 live births)
MDG.4.3 Measles immunisation of 1 year old (%)
MDG.5.1 Maternal mortality (per 100,000 live births)
MDG.5.2 Skilled birth attendance (%)
MDG.5.3 Contraceptive prevalence rate (%)
MDG.5.4 Adolescent birth rate (per 1,000 females)
MDG.5.5 Antenatal care coverage, ≥ 1 visit (%)
MDG.5.6 Unmet need for family planning (%)
MDG.6.1 HIV prevalence of 15-24 years old (%)
MDG.6.2 Condom use at last high-risk sex (%)
MDG.6.3 15-24 years old awareness of HIV/AIDS (%)
MDG.6.4 Orphans to non-orphans attending school
MDG.6.5 Access to antiretroviral drugs (%)
MDG.6.6.1 Malaria incidence rate (per 100,000)
MDG.6.6.2 Malaria death rate (per 100,000)
MDG.6.7 Under 5 sleeping under bed-nets (%)
MDG.6.8 Under 5 treated with anti-malarial drugs (%)
MDG.6.9.1 TB prevalence rates (per 100,000)
MDG.6.9.2 TB death rates (per 100,000)
MDG.6.9.3 TB incidence rates (per 100,000)
MDG.6.10.1
TB detection rate under DOTS (%)
MDG.6.10.2
TB cure rate under DOTS (%)
MDG.7.1 Proportion of land area covered by forest (%)
MDG.7.2.1 CO2 emissions, total ('000 metric tons)
MDG.7.2.2 CO2 emissions, per capita (metric tons)
MDG.7.2.3 CO2 emissions, per $1 GDP (PPP) (kg)
MDG.7.3 Use of ODS (ODP metric tons)
MDG.7.4 Fish stocks within safe biological limits (%)
MDG.7.5 Total water resources used (%)
MDG.7.6 Protected terrestrial and marine areas (%)
MDG.7.7 Species threatened with extinction (%)
MDG.7.8 Using an improved drinking water source (%)
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Plan Stratégique 2025-Déclinaison pour la région Pacifique (PAC)
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MDG.7.9 Using an improved sanitation facility (%)
MDG.7.10 Urban population living in slums (%)
MDG.8.1 OECD net ODA (% GNI)
MDG.8.2 ODA to basic social services (%)
MDG.8.3 ODA that is untied (%)
MDG.8.4 ODA to landlocked developing countries
MDG.8.5 Net ODA (% of GNI)
MDG.8.6 Duty free exports to developed countries (%)
MDG.8.7 Average tariffs by developed countries
MDG.8.8 OECD agricultural support (% of GDP)
MDG.8.9 ODA to build trade capacity (%)
MDG.8.10 Countries reached HIPC points (no.)
MDG.8.11 Debt relief committed under HIPC and MDRI Initiatives
MDG.8.12 Debt service (% of exports)
MDG.8.13 Population with access to essential drugs (%)
MDG.8.14 Telephone lines per 100 population
MDG.8.15 Cellular subscribers per 100 population
MDG.8.16 Internet users per 100 population
L’IRD
DEMAIN
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