François Pervis : « Je vais à Cali pour gagner

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François Pervis : « Je vais à Cali pour gagner
Soumis par Comite Technique Piste
17-12-2010
(Source : Ouest France) Coupe du monde. Le Lavallois joue, d'aujourd'hui à samedi en Colombie, sa qualification pour les
prochains championnats du monde. Et cherche toujours des partenaires financiers... Prêt pour gagner cette manche de
Coupe du monde en keirin ?Je suis en très bonne condition, pour cette époque de l'année. Je me sens très bien sur le
vélo et je viens de battre mon record en musculation, en soulevant 180 kg en squat complet. Pour d'Almeida et Baugé
(ses équipiers et adversaires en équipe de France, ndlr), 180 kg, c'est une formalité. Moi, après, j'avais la tête qui
tournait. Je manque encore de force, mais j'y travaille...Vous allez jouer gros, à Cali...
Oui, car pour moi, c'est là que se joue ma place en équipe de France pour les prochains championnats du monde, en
keirin comme en vitesse individuelle, face à Baugé, Sireau, Bourgain et d'Almeida. En keirin, il y a deux places à prendre.
Sireau a été disqualifié bêtement lors de la manche de la Coupe du monde qu'il a disputée. Bourgain, de retour après
un an d'absence sur blessure, vient de se classer 3e à Melbourne. Il faut absolument que je monte sur le podium, à Cali.
J'y vais pour gagner.Cela sera-t-il suffisant ?Oui, je pense. J'espère partir avec un petit avantage, aux yeux du
sélectionneur Florian Rousseau, de par mon statut (vice-champion du monde en 2009, 5e en 2010). Après les
championnats d'Europe, en novembre, et malgré ma 5e place décevante, Rousseau m'a dit qu'il était content de ma
progression et de ma maîtrise de la course.Cali, vous connaissez ?Oui, je garde un excellent souvenir de la Coupe du
monde de l'an passé. C'est la « caliente », la chaleur. Il fait 30°C, alors qu'à Paris, mercredi dernier, on a eu 30 cm de
neige. Les gens sont chaleureux et j'adore le vélodrome. Il est couvert, mais ouvert sur le côté. On voit les montagnes,
c'est un régal pour les yeux. Ce sera ma dernière course avec le maillot Cofidis, malheureusement. J'aurai un petit
pincement au coeur.Justement, où en êtes-vous de votre recherche d'une nouvelle équipe ?Malheureusement,
Europcar, Saur-Sojasun et La Française des Jeux ne m'ont pas ouvert leurs portes, donc je n'aurai pas d'équipe en
2011. Je me tourne vers des sponsors privés. Un concessionnaire automobile lavallois devrait me prêter un véhicule.
J'ai aussi un contact dans la région parisienne, mais je préférerais tellement porter les couleurs d'entreprises
mayennaises... Je me souviens de ma fierté de représenter Laval et la Mayenne lors de mes premiers championnats du
monde, à Bordeaux. Je suis un fils d'agriculteurs. La Mayenne, j'y reviens tous les week-ends. Je connais tous les
villages, je me souviens que j'ai gagné le titre départemental des écoles de cyclisme à Montaudin, en 1996.D'autres
arguments pour convaincre de vous aider ?Je crois que je suis le seul athlète du département à pouvoir viser une
médaille aux Jeux olympiques de Londres, en 2012. Je mérite d'être aidé, car je suis à la limite de vomir, tous les jours à
l'entraînement. Et pourtant, ce sont les plus belles années de ma vie. Il suffirait que quatre entreprises mayennaises me
donnent 5000 € à l'année, en plus des aides des collectivités, pour que je retombe sur mes pattes. Sur mon vélo, je
suis un panneau publicitaire ambulant. Merci de m'aider.
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