La quinzaine universitaire
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La quinzaine universitaire
- 14 mars 2009 - 10 euros Le BIMENSUEL du SYNDICAT NATIONAL des LYCÉES et COLLÈGES Menaces sur le Paritarisme Le sujet pourrait paraître technique, ou, si l’on préfère, plus proche des préoccupations de quelques apparatchiks que de celles de la base … Que l’on ne s’y trompe pas, toute atteinte au paritarisme se traduira inévitablement par une évolution de la situation de nos collègues sur le terrain … Grande nouveauté 2009 : une "cellule" ministérielle, fonctionnant avec des personnels sous contrat temporaire, et baptisée "Infomobilité", transmet aux professeurs, avant la réunion de la formation paritaire concernée, des informations sur leur mutation. Incapable de répondre aux questions les plus élémentaires des intéressés, cette cellule se borne à leur fournir un renseignement brut et présenté comme "provisoire" [sic]. Paritarisme Spécial Mutations Intra Violence • De toute éternité, la règle déontologique, généralement respectée à quelques exceptions près, interdisait aux organisations syndicales de communiquer des renseignements en amont des formations paritaires. L’administration insistait pour que cette règle fût respectée. En choisissant, aujourd’hui, de ne plus appliquer un interdit qu’il avait lui-même édicté, le ministère ouvre la boîte de Pandore et risque de déclencher un processus irréversible : chaque organisation syndicale, sous peine de se trouver prise de vitesse par les autres, se sentira obligée de communiquer les résultats avant la tenue des commissions. Il s’en suivra, mécaniquement, plusieurs conséquences. D’une part, les commissions paritaires en question seront appelées à ne plus constituer que des chambres d’enregistrement. Bel exemple de respect pour des instances élues !!! D’autre part, inévitablement, de nombreux professeurs verront modifiées les affectations qu’on leur aura préalablement annoncées. Cette situation engendrera nombre de plaintes et de désordres. Comment passer d’un système transparent et relativement équitable à une "usine à gaz" ... • Sous couvert d’un meilleur service rendu aux professeurs, l’administration semble ne poursuivre qu’un seul objectif : en finir avec "les" syndicats, accusés d’obstruction et d’abus de pouvoir. Il en est cependant un second, moins apparent. Le désordre inévitablement engendré par la mise à mal du paritarisme permettra au gouvernement de contester, à terme, le système national de mutations et de recrutement, qui se verra accusé d’être ingérable. N’oublions pas qu’une première rumeur, trop étayée pour être infondée, faisait état d’un concours régional avec affectation par les chefs d’établissement ... Tiré par le cheveux, répondront les intéressés. Voire : de même que la fin du corps des PEGC avait entraîné l’éclatement de la FEN, la mise à mal du paritarisme pourrait bien, et même assez vite, servir de prélude à la mise en extinction de l’école républicaine. Si telle est la volonté de ce gouvernement, qu’il ait, au moins, la franchise d’annoncer la couleur ! Bernard KUNTZ – 4 mars 2009 N° 1311 www.snalc.fr editorial 1 >Menaces sur le Paritarisme Actualite 3 > "Les" syndicats, ces pelés, ces galeux ! 3 >L'intersyndicale réagit 3 > Inadmissible ! special intra 4 >Quelques conseils pratiques 5 >Avril-mai-juin, 5 5 6 6 6 7 9 9 10 la 2nde phase du mouvement ... >I-prof Siam >Postes vacants >Autres conseils utiles >Handicap, cas médicaux >Danger ! >Quelques notions techniques >Comment fonctionne l'algorithme ? >Calendrier de l'Inter >Pour un conseil dans votre académie d'intra vie scolaire 12 >La Violence dans tous ses états tribune libre 15 >La Médicalisation des élèves 16 > Adhésion, cotisations Actualité La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 Connaissez-vous nos sites internet ? www.snalc.fr www.csen.fr www.fgaf.org Le SNALC est membre de la Fédération Générale Autonome des Fonctionnaires Congrès National du SNALC Sevrier, 11-15 mai Election du Bureau National et de diverses commissions pour plus de détails, voir QU n° 1308 du 31 janvier ou consulter votre S 3 La Quinzaine Universitaire SNALC - 4, rue de Trévise 75009 PARIS Tél : 01 . 47 . 70 . 00 . 55 www.snalc.fr Directeur De L a Publication : Jacques MAZAUD R édacteur En Chef, Publicité : François PORTZER Tél : 06.13.05.52.42 C onception Graphique : Olivier LANGLOIS Maquette : Catherine TERS Imprimerie DEPREZ - 62 620 RUITZ Dépôt légal 1er trimestre 2009 CP 1010 S 05585 - ISSN 0395 -6725 Bi-mensuel 10 € - Abt 1 an 116 € SNALC Etranger – Outre-mer Guadeloupe : M. 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OURMET - SNALC - 4, rue de Trévise - 75009 Paris - T.-Fax 01.47.05.36.87 - [email protected] Etranger, Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Wallis & Futuna : Mme BARENNES - SNALC - 4, rue de Trévise - 75009 Paris - T. 01.47.70.00.55 - [email protected] La Quinzaine Universitaire Actualité n° 1311/14 mars 2009 Menaces sur le Paritarisme "Les" syndicats, ces pelés, ces galeux ! Le SNALC-CSEN, (affilié à la FGAF), proteste contre la diffusion des résultats de mutation avant la réunion de la commission paritaire chargée des affectations, par une prétendue cellule "Infomobilité" issue du Ministère de l’Education. Cette plate forme d’information est en fait un organisme animé par des informateurs en CDD formés à la va-vite, souvent incapables de répondre aux questions précises des professeurs, avec tous les risques d’erreur qu’implique une telle initiative. Désireux de réduire coûte que coûte l’influence des syndicats, le Pouvoir montre qu’il n’hésite plus à violer les règles déontologiques élémentaires, en fournissant des informations avant la tenue des commissions spécialisées. Le SNALC rappelle que les décisions d’affectation ne doivent être prises qu’une fois entendue la partie syndicale. En l’absence d’une telle procédure, les Formations mixtes ne font plus figure que de chambres d’enregistrement chargées d’entériner des décisions déjà arrêtées par l’Administration, sans discussion possible avec les élus, et au détriment des professeurs. Le SNALC met en garde le Ministère : s’il poursuit dans sa volonté de fouler au pied la représentation des personnels, tout en mettant à mal le paritarisme, il devra faire face à une riposte proportionnelle aux violations dont il se rend aujourd’hui coupable. Communiqué remis à la Presse le 25 février L'intersyndicale réagit Les choix du ministre : l’arbitraire contre le paritarisme Les organisations syndicales unanimes appellent tous les personnels à ne pas s’en laisser conter. Sous couvert d’information, le ministère mène une offensive de grande envergure contre les droits des personnels et le paritarisme qui les garantit. Les personnels enseignants vivent cela comme une véritable provocation. Les personnels refusent cette remise en cause de leurs droits, de la transparence et de l’égalité de traitement dans les opérations de mutation. Le droit de chacun à muter et à obtenir une affectation la plus conforme à ses vœux dans le respect des règles communes est très menacé. Les organisations syndicales exigent du ministre des décisions rapides qui rétablissent et garantissent toutes les possibilités pour leurs représentants d’effectuer leur travail d’élus paritaires pour le respect de règles applicables à tous au niveau national et dans toutes les académies. Cela implique en particulier de fournir aux élus des documents identiques à ceux des années précédentes. Ce qui est en cause aujourd’hui est l’existence de règles transparentes, connues de tous, applicables à tous et la capacité pour les élus du personnel de s’assurer de leur respect. Le ministre tente d’y substituer une gestion opaque, "à la tête du client ", qui ne peut que conduire à de graves injustices. Communiquant des "résultats" anticipés et non vérifiés par les commissions paritaires, et alors même que les élus n’en ont pas eu connaissance, le ministère veut instaurer tant pour le mouvement inter académique que pour le mouvement intra académique des mutations sans contrôle et arbitraires. Cette logique conduit le ministre et nombre de recteurs à refuser de mettre à disposition des élus des personnels les documents permettant de déceler les erreurs, empêchant de les corriger et d’améliorer le mouvement dans l’intérêt de tous les demandeurs de mutation. Les organisations syndicales appellent les personnels à signer et à faire signer la pétition nationale unitaire www.mutations2009.org et à amplifier la mobilisation si le ministère et les recteurs s’entêtaient dans la remise en cause du paritarisme. Dans l’immédiat, l’intersyndicale nationale du second degré demande à être reçue par le ministre. Communiqué remis à la Presse le 4 mars Organisations ignataires : CGT Educ’action, SGENCFDT, SE-UNSA, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, SNETAAEIL SN FO LC, SUD Education, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNUEP-FSU Inadmissible ! Les candidats au mouvement inter qui avaient, au moment de la saisie des voeux, communiqué via Siam leur numéro de téléphone, ont été surpris de recevoir un appel de la plate-forme Infomobilité leur annonçant le résultat "provisoire" de leur demande, tout en précisant qu'il n'était pas officiel puisque les commissions paritaires ne s'étaient pas encore tenues. Les télé-opérateurs de cette plate-forme, extérieurs à l'Education nationale, renvoyaient ensuite les intéressés vers les services rectoraux ... incapables, à ce stade des opérations, de donner la moindre explication complémentaire. Les nombreuses réactions qui nous sont parvenues depuis le 23 février montrent que cette opération douteuse de communication a dérouté bon nombre de collègues qui n'en comprennent ni le sens ni l'utilité. Le ministère est en train de pousser les recteurs à faire de même pour le mouvement intra-académique. Il leur demande même de ne pas communiquer aux élus tous les documents préparatoires habituellement mis à leur disposition avant la tenue des CAPA et FPMA. Il voudrait ainsi empêcher les nombreuses corrections et améliorations obtenues en commission dans l'unique but de casser le paritarisme. Nos collègues attendent d'un ministère qui se respecte des informations officielles et définitives. En méprisant les élus et le paritarisme, ce dernier méprise l'ensemble des professeurs et se décrédibilise. Le SNALC appelle ses adhérents et l'ensemble des collègues à signer sans attendre la pétition unitaire au ministre (11 syndicats signataires) à l'adresse suivante : www.mutations2009.org Toufic Kayal Spécial Intra La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 Mouvement intra académique 2009 un mouvement particulier à chaque académie Le Mouvement Intra est désormais totalement décentralisé et déstructuré ... Les recteurs sont, pour le détail comme pour l’essentiel, quasiment libres d’adopter les règles de voeux, de réaffectations, d’extensions, et de fixer à leur choix les barèmes qu’ils souhaitent – sous la réserve, assez peu contraignante, que quelques grands principes soient respectés, et que certains éléments fassent impérativement l’objet d’un barème ou d’une bonification. Il n’est donc plus possible de vous proposer une Quinzaine spéciale Mouvement Intra-Académique complète, couvrant toutes les règles et tous les détails de toutes les académies. Vous ne trouverez donc, volontairement, dans ce dossier, que des indications très générales, et sous réserve des particularités académiques. De même, nous ne donnons que les conseils de base susceptibles d’être utiles en toutes situations, quelles que soient les règles et quels que soient les barèmes particuliers de votre académie de première nomination, d’arrivée, ou de mutation intra. Vous devez donc impérativement prendre contact au plus tôt avec les élus et sections académiques du SNALC (cf pp. 8-9) • pour connaître le calendrier, les règles et les barèmes particuliers fixés par votre recteur, • pour recevoir les publications académiques SNALC spéciales mouvement intra, • pour vous procurer une fiche syndicale, • pour être conseillé(e) utilement et activement dans votre demande et pour vos voeux, • pour que votre demande soit vérifiée, suivie et soutenue en commission paritaire académique, • pour être prévenu(e) immédiatement du résultat, dès la fin de la commission paritaire ... Quelques conseils pratiques • Consultez le SNALC en vous adressant à vos responsables académiques (cf pp. 10-11) si vous avez des doutes, des hésitations, et avant la date limite fixée par le Recteur. Après, ce sera trop tard. rectifiez en rouge sur la "confirmation de demande" et joignez la photocopie de votre dernier arrêté de promotion, de reclassement ou d’affectation. Envoyezen aussi une photocopie au SNALC. • Notez soigneusement le mot de passe par lequel vous validez votre demande. • Vérifiez chaque voeu inscrit en clair sur cette "confirmation de demande" : si vous avez commis une erreur, c’est à vous de vous en apercevoir, avant de renvoyer la confirmation de demande, via votre chef d’établissement. • Relisez votre "confirmation d’inscription" de demande de mutation, que vous recevrez dans votre établissement après la saisie Internet, gardez-en toujours une photocopie (après signature du chef d’établissement), envoyez-en une photocopie au SNALC académique. • Vérifiez si votre échelon affiché à l’écran est exact ; idem pour l'ancienneté de poste ; si vous n’êtes pas d’accord, • Vérifiez que vous avez bien saisi expressément et coché votre type de demande : Rapprochement de Conjoint, RRE, Simultanée ... • En cas d’erreur, rectifiez à la main, en rouge, sur la confirmation de demande. C’est cette ultime confirmation corrigée qui sera validée par l'Administration. • Inscrivez bien le nombre de pièces justificatives jointes. • Confirmation de demande et justificatifs sont à remettre au chef d’établissement au plus tard pour la date fixée par le Rectorat. • Si vous ne renvoyez pas la confirmation, votre demande risque d’être annulée. Si vous souhaitez annuler, renvoyez la confirmation avec, en rouge, clairement, la mention "annulation". • Si vous avez déposé une demande handicap/priorité médicale (voir p. 6), signalez-le sur la confirmation d’inscription et au SNALC académique. La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 Spécial Intra Avril-mai-juin, la 2nde phase du Mouvement ... Qui doit obligatoirement y participer ? Qui peut, s’il le souhaite y participer ? Qui n’a pas à y participer ? • les collègues mutés arrivant d’une autre académie à l’issue de la 1ère phase (sauf ceux qui arrivent à l’inter sur un poste spécifique). • les Affectés à Titre Provisoire • les personnels victimes d’une mesure de carte scolaire, ou de la transformation ou suppression de leur Zone de Remplacement. • les stagiaires IUFM en 1ère affectation, sur l’académie obtenue à l’issue de la 1ère phase. • les stagiaires ex-titulaires de l’EN ou d’une autre Administration ne pouvant pas être maintenus dans leur poste (PLP, Instituteur, Professeur des Ecoles devenu Certifié ou Agrégé, PEGC dont le poste n’a pas pu être transformé ...). • les collègues en détachement, disponibilité, congé, réadaptation, réemploi, mise à disposition, etc., réintégrant impérativement et inconditionnellement une académie. • les collègues titulaires reçus à un concours dans une autre discipline, ou changeant de discipline. • les titulaires de l’académie souhaitant changer d’affectation à l’intérieur de l’académie. Sans extension : ou bien ils sont mutés sur une nouvelle affectation correspondant à l’un de leurs voeux dans cette seconde phase intra-académique, ou bien ils gardent automatiquement leur affectation actuelle. • les collègues en disponibilité, congé, réadaptation, réemploi, mise à disposition, gérés par l’académie, et souhaitant réintégrer, en réintégration conditionnelle (sans extension) ou inconditionnelle (avec extension). • les stagiaires ex-titulaires de l’Education Nationale maintenus sur leur poste, mais souhaitant volontairement une mutation. § les titulaires d’un poste en établissement ne souhaitant pas changer d’établissement. § les titulaires sur Zone de Remplacement dont la ZR n’a pas été supprimée ou transformée, et qui ne souhaitent pas changer de Zone de Remplacement. § les collègues ayant voulu changer d’académie, mais n’ayant pas obtenu ce changement dans la 1ère phase inter-académique, et qui ne veulent pas changer d’affectation à l’intérieur de l’académie dans laquelle ils sont maintenus. § les collègues ayant obtenu un poste spécifique (Classes Préparatoires, certains BTS, Sections Internationales, Théâtre-Cinéma, PLP particuliers) au cours de la 1ère phase du mouvement. § les stagiaires ex-titulaires de l’Education Nationale pouvant être maintenus sur leur poste (PEGC devenu Certifié, Certifié devenu Agrégé ...) et ne souhaitant pas changer d’affectation. Quels voeux ? Dans cette 2nde phase, vous pouvez émettre de 1 à 20 voeux, sur : • un établissement précis • une commune (un type d’établissement, ou tous types d’établissements) • un groupe de communes (un type d’établissement ou tous types) • une zone de remplacement précise • un département (un type d’établissement ou tous types) • toutes zones de remplacement d’un département • l’académie (postes en établissement, un type ou tous types) • toutes zones de remplacement de l’académie. I-prof Siam • Attention : le barème calculé par le serveur Internet au moment de la saisie est purement indicatif, en attendant les vérifications et les calculs par le rectorat. Saisie des demandes : du 20 mars à une date fixée par chaque recteur, au plus tard le 10 avril. Postes vacants Si le rectorat affiche sur Internet une liste de postes vacants, cette liste ne rassemble que les postes vacants au départ. Attention : de nombreux postes ne se libèrent qu'au cours du mouvement. Vous limiter à la seule liste des postes publiés au départ serait donc une erreur. De même que ne demander que ces postes sous prétexte qu’ils sont libres, même s’ils ne vous plaisent pas ... Annulations, Modifications, Demandes tardives è Délais fixés par chaque recteur, au plus tard avant la réunion de la Formation Paritaire académique de juin. En principe, uniquement pour décès du conjoint/partenaire pacs ou d'un enfant, mutation tardive imprévisible et imposée ou perte d'emploi du conjoint, engagement d'une procédure de divorce, situation médicale aggravée, retour tardif de détachement. è Voir modalités éventuellement plus favorables acceptées pour situations difficiles et tardives par chaque rectorat. Spécial Intra La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 Autres Conseils utiles • Revérifiez soigneusement les codes chiffrés de tous vos voeux. Vérifiez en particulier que vous ne confondez pas lycée polyvalent (LPO) et lycée professionnel (LP), ou bien collège et SEGPASES rattachée à ce même collège, sous le même nom et la même adresse ... Ce sont les deux erreurs de saisie les plus fréquentes. • Si vous visez une bonification exigeant un voeu "tous les établissements Handicap Cas médicaux • Collègue venant d’entrer, en 1ère phase interacadémique, avec une priorité handicap/santé, sur une académie : possibilité de demander des priorités sur voeux précis dans la 2ème phase, intra-académique, que vous ayez ou non obtenu une bonification à l'Inter : les critères ne sont pas les mêmes. L'administration peut considérer qu'une fois l'académie souhaitée obtenue, il n'y a pas lieu de maintenir une bonification sur des postes ou des secteurs géographiques précis ; à l'inverse, certaines affections peuvent se soigner dans n'importe quelle académie (d'où le refus de bonification pour l'inter), mais nécessiter un poste à proximité d'un centre de soins, ou dans un établissement offrant des facilités d'accès, d'où bonification possible à l'intra. Le médecin-conseil de l’académie de départ et celui de l’académie d’arrivée doivent, en principe, se concerter. Signalez votre situation au SNALC de l’académie d’accueil. • Collègue déjà dans l’académie et participant seulement à la 2ème phase, intra-académique : déposez un dossier auprès du médecin-conseil du rectorat, dans les délais et selon les modalités fixés par chaque recteur. Attention : cette année, vous devez passer par le dépôt d'une demande auprès de la Maison départementale du Handicap. • Il n’existe en principe plus de "dossier social". Dans des cas graves, des éléments sociaux et l’intervention de l’assistante sociale du rectorat peuvent toutefois être utiles. d’une commune", faites toujours le voeu "commune de ..." avec le code de ladite commune, même s’il n’y a qu’un seul établissement dans cette commune (et surtout pas le nom et le code de cet établissement). • En déposant votre demande, vous vous engagez à accepter une affectation – sur vos voeux, ou "en extension" le cas échéant (voir ci après). • Attention à des voeux trop larges ! Si vous avez le choix, sauf donc si vous êtes susceptible d'être soumis(e) à extension, mieux vaut limiter vos voeux, et ne pas être muté(e), que de demander des établissements ou des communes qu’au fond de vous-même vous ne souhaitez pas obtenir, ou un secteur trop large qui n’améliorerait pas votre situation de manière significative. Mieux vaut rester un an de plus dans votre établissement actuel que de perdre votre ancienneté de poste (éventuellement, vos bonifications antérieures, APV, etc.) sans être certain(e) d’obtenir un établissement, une commune, un secteur ! qui ne satisferait pas pleinement vos voeux réels. • Inversement, demandez chaque année, systématiquement, le ou les postes que vous souhaitez réellement obtenir – même si votre barème vous paraît insuffisant, même si ces postes ne sont pas affichés vacants au départ du mouvement (voir encadré "postes vacants"). • Si vous venez d’être muté(e) à l’inter, ou en réintégration inconditionnelle, vous êtes soumis(e) à extension : utilisez donc vos 20 voeux, dans votre ordre de préférence, définissez vous-même votre ordre d’extension. Cela, à condition de ne pas mettre de voeux sur lesquels vous n’auriez pas de bonifications supplémentaires : la stratégie de voeux est, en ce cas, éventuellement différente, pour éviter d’être mis(e) en extension à plus petit barème. Consultez impérativement le SNALC. Toufic KAYAL Secrétaire National à la Gestion des Personnels Les rectorats mettent en place, à l’occasion de la phase intra-académique, des cellules téléphoniques censées vous aider pour votre mutation. Si celles-ci pourront "normalement" vous donner des INFORMATIONS sur les règles du mouvement, nous doutons fort, au SNALC qu’elles puissent vous prodiguer des CONSEILS à coup sûr adaptés. Le mouvement intra-académique est compliqué, ses arcanes multiples. Les personnels de l’administration qui siègent en commissions sont trop peu nombreux et bien trop occupés pour que vous ayez quelque chance de bénéficier de leurs compétences, qui sont pourtant réelles. Les quelques vacataires qui vous répondront pour l’occasion, même s’ils sont juristes de formation, ne pourront efficacement remplacer les personnes expérimentées qui siègent chaque printemps pour optimiser l’affectation des collègues. Les commissaires paritaires académiques du SNALC-CSEN (FGAF), 2ème syndicat le plus représenté chez les professeurs du second degré, connaissent les subtilités du mouvement parce qu’ils y travaillent, en commissions entre autres, depuis des années : ils sauront prendre le temps de vous conseiller, de façon personnalisée. A vous de choisir … Laurent Marconcini, Vice-Président La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 Spécial Intra Quelques notions techniques à connaître pour bien formuler vos voeux • Procedure d’extension de vœux qui sera aussi attribuée aux 3 autres vœux formulés plus loin dans la liste. Elle concerne tous les entrants dans une académie suite à la phase inter, les candidats en réintégration inconditionnelle et les candidats ayant changé de discipline ou de corps et ne pouvant pas conserver leur poste actuel. D’autres vœux peuvent précéder, suivre ou s’intercaler entre ces 4 vœux. Le logiciel génère à la suite des vœux formulés par le candidat une série de vœux larges (souvent départementaux) couvrant l’académie lui assurant ainsi une affectation. Cette série de vœux est fonction du premier vœu formulé par le candidat. (Consulter la circulaire rectorale pour connaître cette table d’extension). Attention : les vœux générés sont tous dotés du plus petit barème attaché à l’un des vœux du candidat. Il est donc fortement conseillé aux candidats soumis à l’extension de formuler, aux bons rangs, ces vœux départementaux sur lesquels ils bénéficieront de diverses bonifications (familiales, APV, reclassement, 1000 points pour les stagiaires ex-titulaires etc.). • Mesure de carte scolaire Une priorité, traduite en général par une bonification de 1 500 points, est attribuée sur les vœux suivants : l’établissement perdu, la commune de cet établissement, le département correspondant et l’académie à condition de ne pas exclure de type d’établissement pour ces 3 derniers vœux, à l’exception des agrégés qui peuvent ne demander que des lycées. C’est le vœu portant sur l’établissement perdu qui déclenche cette bonification, Important : une réaffectation dans le cadre d’un vœu prioritaire n’interrompt pas l’ancienneté dans le poste, alors qu’une affectation dans un autre vœu entraîne la perte de cette ancienneté. Dans les deux cas, le candidat bénéficiera pour les mouvements suivants d’une priorité (1 500 points en général) illimitée dans le temps sur l’établissement perdu s’il a été affecté en dehors de celui-ci. Cette priorité s’étendra sur la commune si le candidat a été affecté en dehors de celle-ci, et aussi sur le département correspondant s’il a été affecté en dehors de celui-ci. A défaut de retrouver son ancien poste, le candidat est en principe réaffecté d’abord, si c'est possible, sur un établissement de même type dans la même commune, puis sur les autres établissements de la commune (si le vœu commune a été formulé). Ensuite, dans le cadre du vœu départemental (s’il a été formulé), la recherche se fera sur les établissements les plus proches, en s’étendant progressivement sur le département. Si cette recherche n’aboutit pas (faute de poste), le candidat obtiendra, dans le cadre du vœu académique, le poste le plus proche situé dans un autre département. Remarque : Si, à défaut d’être réaffecté dans un poste dans la même commune, le candidat craint d’obtenir un poste très éloigné dans le département alors qu’il y en a de plus proches dans un autre département, alors nous lui conseillons de ne pas formuler le vœu départemen- tal. Le vœu académique, ne tenant pas compte des frontières départementales, lui assurera ainsi une affectation moins éloignée dans un département voisin. • Rapprochement de conjoint – Le premier vœu infra-départemental (pas nécessairement le vœu n° 1) : COM (commune) ou GEO (groupe ordonné de communes) ou ZRE (zone de remplacement) doit porter sur le département de résidence professionnelle du conjoint (ou privée si les deux sont compatibles). Si cette contrainte est respectée, tous les vœux infra-départementaux de l’académie seront bonifiés. – Le premier vœu départemental (pas nécessairement le vœu n° 1) : DPT (tout poste fixe dans un département) ou ZRD (toute zone de remplacement d’un département) doit être celui de la résidence professionnelle du conjoint (ou privée si les deux sont compatibles). Si cette contrainte est respectée, tous les autres vœux départementaux de l’académie ainsi que les vœux ACA (tout poste fixe dans l’académie) et ZRA (toute zone de remplacement de l’académie) seront aussi bonifiés. Important : pour bénéficier des bonifications familiales sur les vœux COM, GEO, DPT et ACA, le candidat ne doit exclure Un conseil ne coûte rien ... ... mais peut vous éviter bien des désagréments : CONSULTEZ LE SNALC (voir tableau pages 10-11) avant de formuler votre demande Spécial Intra La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 Notions techniques (suite) aucun type d’établissement dans lequel il peut être statutairement affecté. Quelques commentaires – Un vœu large doit être précédé de vœux plus précis (appelés vœux indicatifs) qui orienteront l’affectation au sein de ce vœu. Da,s l'exemple ci-dessous, Madame Martin a bien appliqué ce principe dans ses quatre premiers vœux. – Lorsqu’il n’y a qu’un seul établissement dans une commune, c’est le cas de Chauvigny et de Buxerolles, les vœux COM et ETB sont équivalents. Il vaut mieux dans ce cas formuler le vœu COM plutôt que le vœu ETB afin de bénéficier des bonifications familiales et éventuellement des bonifications APV. De même lorsque les zones de remplacement sont départementales (c’est le cas de l’espagnol dans l’académie de Poitiers), les vœux ZRE et ZRD deviennent équivalents. Formulez dans ce cas le vœu ZRD à 390,2 points plutôt que le vœu ZRE qui ne sera doté que de 175,2 points car assimilé à un voeu infra-départemental. – Dans le cadre de la procédure d’extension des voeux, le logiciel génère , à la suite des voeux de cette candidate, huit vœux départementaux (deux par département) dans cet ordre : 8 - DPT Vienne, 9 - ZRD Vienne, 10 - DPT DeuxSèvres, 11 - ZRD Deux-Sèvres, 12 - DPT Charente, 13 - ZRD Charente, 14 - DPT Charente-Maritime et 15 - ZRD Charente-Maritime. Tous ces vœux sont dotés de 65 points. Qu’elle le veuille ou non, on voit bien que Madame Martin est candidate sur toute l’académie. Elle a donc tout intérêt à formuler ces vœux (précédés, pour les vœux DPT, de vœux indicatifs) avec un barème de 390.2 points au lieu de 65 points. Exemple Madame MARTIN est une certifiée d'espagnol actuellement dans l’académie de Limoges. Elle est séparée de son conjoint qui exerce depuis deux ans dans la Vienne (86), académie de Poitiers, et ils ont un enfant à charge. Elle est au 5ème échelon et a trois ans d’ancienneté dans le poste. Elle a obtenu l’académie de Poitiers lors de sa participation à la phase inter-académique et s’apprête à saisir ses vœux pour la phase intra-académique. Voici le détail de son barème : 7 points par échelon et 10 points par année d’ancienneté dans le poste. Bonifications familiales : 60.2 points sur les vœux infra-départementaux et 150.2 points sur les vœux départementaux. A ces bonifications s’ajoutent 75 points pour l’enfant à charge. 100 points pour les deux années de séparation valables uniquement sur les vœux DPT, ZRD, ACA et ZRA. Voici sa liste de vœux, qui ne portent que sur la Vienne : 1 - Collège Pierre Ronsard (dans la commune de Poitiers) : 65 points 2 - Collège Henri IV (dans la commune de Poitiers) : 65 points 3 - Commune de Poitiers (collèges) : 65 points 4 - Commune de Poitiers (tout type d’établissement) : 200.2 points 5 - Commune de Chauvigny (tout type d’établissement) : 200.2 points 6 - Commune de Buxerolles tout type d’établissement) : 200.2 points 7 - ZRD Vienne : 390.2 points. – Le logiciel va étudier ses vœux dans l’ordre. Imaginons qu’il faille un minimum de 250 points pour obtenir un poste fixe dans la Vienne. On voit bien que notre collègue n’obtiendra, au mieux, que la zone de remplacement de la Vienne ou une affectation plus éloignée dans le cadre des vœux générés à 65 points. – Notre conseil serait de formuler en rang 7, avant le vœu ZRD, le vœu DPT Vienne à 390.2 points. Ayant maintenant un barème supérieur à la barre, Madame Martin fera partie des entrants dans ce département, elle pourrait même grâce à la ventilation départementale et au travail des commissaires paritaires en séance obtenir, dans le cadre de ce vœu départemental, l’un de ses vœux indicatifs ! En conclusion, en rapprochement de conjoint et aussi dans le cas des mutations simultanées, nous vous conseillons, pour augmenter vos chances d’obtenir le département désiré, de formuler des vœux allant du plus précis au plus large (DPT), sans intercaler de vœux portant sur des zones de remplacement ou sur d’autres départements. Elargissez ensuite de la même manière sur les autres départements. Ne subissez pas la table d’extension, décidez vous-même de cette extension en formulant le maximum de vœux. Ces conseils sont bien sûr d’ordre général. Certains paramètres (l’étendue de l’académie, discipline à faible ou à large diffusion, votre barème comparé aux barres des années antérieures, le nombre de mesures cartes scolaires, le nombre et la répartition des postes vacants etc.) pousseront nos commissaires paritaires académiques à vous donner des conseils différents. Il y a des stratégies spécifiques pour les agrégés demandant des lycées, les bénéficiaires de la bonification IUFM, les mutations simultanées entre conjoints, les TZR demandant à être stabilisés… mais la place nous manque ici pour tout expliquer. La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 Spécial Intra Comment fonctionne l’algorithme ? Exemple En espagnol, dans la Vienne, il n’y a qu’un seul poste vacant : le collège Henri IV à Poitiers. Seuls trois candidats ont formulé des vœux portant sur la Vienne : Candidat A (venant de l’inter ou titulaire d’un poste dans un autre département) 1 - Collège Pierre Ronsard (dans la commune de Poitiers) : 65 points 2 - Collège Henri IV ( dans la commune de Poitiers) : 65 points 3 - Commune de Poitiers : 200.2 points 4 - Dpt Vienne : 390.2 points Candidat B (titulaire d’un poste fixe au collège Pierre Ronsard de Poitiers) : 1 - Collège Henri IV : 38 points. Candidat C (titulaire d’un poste fixe dans un autre département) : 1 - Collège Henri IV : 225 points. C’est le candidat A qui sera le seul entrant dans la Vienne : il sera affecté par le logiciel au collège Henri IV dans le cadre de son vœu départemental n° 4. Le département de la Vienne est maintenant fermé et la barre est de 390.2 points. En commission, les commissaires paritaires académiques du SNALC proposeront et feront valider la “chaîne” suivante que le logiciel ne peut pas trouver : le candidat B est titulaire d’un poste fixe dans la Vienne qui améliore le candidat A dans ses vœux indicatifs et le poste obtenu par le candidat A permet au candidat B d’obtenir sa mutation. L’échange est donc faisable. Le candidat A obtient au final, toujours dans le cadre de son vœu n° 4, le collège Pierre Ronsard qui correspond à son premier vœu indicatif et le candidat B, non muté par le logiciel, obtient son unique vœu : le collège Henri IV. Le candidat C, extérieur à la Vienne, restera non muté, la barre de la Vienne étant toujours de 390.2 points MOUVEMENT INTER-ACADeMIQUE CALENDRIER PREVISIONNEL, sous réserve de reports, changements, prolongations ... 10 10 11 . ......... EPS . ......... Chefs de Travaux PLP . ......... STI, Arts Appliqués, Technologie, Eco-Gestion, SES, Arts Plastiques, Education Musicale 12 . ......... PEGC 12 . ......... Sciences Physiques, SVT, Mathématiques 13 . ......... Histoire-Géographie, Langues Régionales, LFD, enseignement religieux 16 . ......... Lettres Modernes, Lettres Classiques, Philosophie, Documentation 17 . ......... Anglais, Italien, Allemand, Espagnol 17 . ......... CPE 18 . ......... COP – DCIO 18 & 20........ PLP Remarques • Les titulaires d’un poste fixe dans un département ont plus de chance de muter dans ce département que les autres. C’est pour cela que nous vous avons conseillé plus haut “d’oser” le vœu départemental même si le résultat n’est pas celui que vous espérez. En effet, lors des mouvements suivants et ayant un poste à “offrir”, vous serez dans le cas du candidat B. • Le candidat A ne s’est pas limité à la liste des postes vacants et il a bien fait. Préférant avant tout le collège Pierre Ronsard, il l’a formulé en rang 1 même s’il n’était pas vacant au départ. Si ce candidat avait formulé en vœu n° 1 le collège Henri IV pour la simple raison qu’il est vacant et pensant qu’ainsi il augmentera ses chances de l’obtenir, la chaîne n’aurait pas pu être validée puisque le fait d’affecter le candidat A au collège Pierre Ronsard le dégraderait dans ses vœux indicatifs et aussi parce que le barème du candidat B est inférieur à 65 points. • Si le candidat A ne formule pas le vœu départemental, c’est le candidat C qui sera affecté au collège Henri IV et la chaîne ne pourra pas non plus être validée. Toufic KAYAL Si vous ne participez pas au Mouvement Intra, merci de faire profiter un(e) collègue intéressé(e) de cette Quinzaine 10 Spécial Intra La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 Nos Correspondants académiques Pour un conseil dans votre Académie d'intra Aix-Marseille Contacts : Gilbert Aguilar, Marc Silanus Par téléphone : 04.90.26.30.24 / 06.33.71.50.01 Par courriel : [email protected] Amiens Permanences téléphoniques : Alain Delval 03.22.46.75.66 Lundi, mercredi et samedi l'après-midi Besançon Réunion : vendredi 27 mars de 15h30 à 18h – Lycée Louis Pergaud, Besançon Contacts : Michèle Houel, 03.81.55.75.95, [email protected], 5 rue Derrière Laval, 25660 Gennes Julien Pinot, 06.80.91.87.37, [email protected], 107 rue sous la Chaux, 25600 Sochaux Bordeaux Contacts : Jean-Paul Saint-Marc, 225 crs du Gal de Gaulle, 33170 Gradignan, 05.56.89.83.38, [email protected] Olivier Boudy, La Combe St Peyre, 24290 Thonac, 05.53.50.20.48, [email protected] Caen Conseils généraux toutes catégories : Présidence académique [email protected], 02.33.27.73.32 (répondeur, fax) Contact Agrégés : Patrick Buhot, [email protected], 02.31.63.60.49 Contact non agrégés : Henri Laville, [email protected], 02.31.52.13.66 Réunion conseils : mercredi 1er avril 10h-12h30 et 14h-17h lycée Jeanne d'Arc, Clermont – jeudi 2 avril à partir de 11h30 s/ RV 06.75.94.22.16 lycée Descartes, Cournon d'Auvergne Clermont-Ferrand Par téléphone : 06.13.72.73.50 – 06.75.94.22.16 – 04.70.46.49.00 Par courriel : [email protected] – [email protected] – [email protected] Corse Contact : Lucien Barbolosi, 06.80.32.26.55, [email protected] 17 bd Fred Scamaroni, Esc. B, 20000 Ajaccio Créteil Par courriel : [email protected] – voir aussi http://snalc.creteil.free.fr Par téléphone : 01.49.82.36.31 Dijon Permanences : au local, les jeudis 11h-17h Par téléphone : 06.76.74.17.97 et 06.62.72.66.37 Par courriel : [email protected] Grenoble Contact : Renée Damesin, 04.76.42.24.19 ou 06.08.62.87.36, [email protected], 29 bis av. Jean Perrot, 38100 Grenoble Guadeloupe Contact : Sébastien Fillion 05.90.98.10.59 – décalage : -5h depuis la métropole (h d'hiver) [email protected], Poste de Pigeon, BP 9, 97125 Bouillante Guyane Contact : Olivier Ourmet, 01.47.70.96.91 (heures de bureau) [email protected] SNALC Outre Mer, 4 rue de Trévise, 75009 Paris Lille Permanences téléphoniques : 03.28.42.37.79 et 03.21.56.39.02 Réunions conseils : consultez nos deux sites : http://snalc.lille.free.fr et http://site.voila.fr/snalcinfos Limoges Contact : Frédéric Bajor, commissaire paritaire, 06.15.10.76.40, [email protected] Lyon Toutes catégories et entrants : Eric Chabert, com. paritaire, 06.88.64.45.22, [email protected] Adhérents dans l'aca : Sylviane Arweiler, com. paritaire, 04.72.33.21.16, [email protected] Agrégés : Didier Gallant, com. paritaire, 04.77.72.46.29, [email protected] RDV et réunions possibles avec E. Chabert ou D. Gallant (Loire nord) Permanences à l'iufm : voir site académique www.snalc.lyon.free.fr Martinique Contact : Fabienne Chevalier, 05.96.58.31.30, 8h-20h locale – décalage : - 5h depuis la métropole (h d'hiver) – [email protected], Rés. Les Embruns, Bât. B, Appt 6, 97290 Le Marin Mayotte Contact : Delphine Esdourubail-Poumeyrol, 02.69.62.35.47 – décalage : + 2h depuis la métropole (h d'hiver) – [email protected] chez Mohamed Charifa, Quartier Magnassi, Poroani, 97620 Chirongui La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 Spécial Intra 11 Pour un conseil dans votre Académie d'intra Montpellier Permanences : consultables sur le site snalc.net EPS : EtienneVillaret, [email protected] PLP : Gérard Lenfant, 06.59.58.44.00, [email protected] Disc. gén. litt. : Karim El Ouardi, 06.76.31.31.85, [email protected] ou Jehan-Alain Combey, 04.66.57.59.87 Disc. gén. sc. & techn. : Thierry Jalras, [email protected] Nancy-Metz Par courriel : [email protected] ou [email protected] Par téléphone : Elisabeth Exshaw, 03.83.90.10.90 et Anne Weiersmüller, 06.76.40.93.19 Sur RV, au siège académique : prendreRV à l'un des numéros indiqués Nantes Par téléphone : Thierry Delthé, 02.28.15.93.45 – M.-Christine Ferrere (me et ve 9h-11h, me 16h-18h + répondeur), 06.25.33.18.52 Par courriel : [email protected] – [email protected] – [email protected] Par courrier : M.-C. Ferrere, SNALC, 11 rue des Aubépines, 44980 Ste-Luce-sur-Loire Nice Par courriel : [email protected] Par téléphone : Dany Courte 06.83.51.36.08 ou Jean-Charles Zurfluh 06.84.55.89.48 Réunions d'information : jeudi 19 mars Lyc. Bonaparte, Toulon, 18h-19h et Lyc. Masséna, Nice, 17h-19h – mardi 24 mars Lyc. St Exupery, St-Raphaël, 17h-19h – jeudi 26 mars Lyc. Bristol, Cannes, 17h-19h Orléans-Tours Par courrier : Laurent Chéron, 28 rue Saint-Marc, 45000 Orléans Par téléphone : 02.38.54.91.26 les après-midi des lundi, mardi, mercredi, jeudi Par courriel : [email protected] Sur Internet : consultez le site http://pagesperso-orange.fr/syndicat.snalc.orleanstours/ Paris Par téléphone et sur RDV : Manuelle Gobert, 01.48.42.04.40 Par courrier : SNALC Paris, 52 rue des Petites Ecuries, 75010 Paris Par courriel : [email protected] Poitiers Contact : Toufic Kayal, 15, rue de la Grenouillère, 86340 Nieuil l'Espoir, [email protected], 05.49.56.75.65 et 06.75.47.26.35 – 7j/7 jusqu'à 22h30 Reims Par courrier : Daniel Engel, 59 rue du Mont Saint-Pierre, 51430 Tinqueux Par téléphone : 03.26.07.95.48 Par courriel : [email protected] Rennes Disc. technologiques et litt. : François Portzer, 02.96.78.29.12 ou 06.13.05.52.42, [email protected] Disc. scientifiques, artistiques, SES : Myriam Le Reste, 02.98.07.44.23, [email protected] Langues, EPS : Sébastien Robreau, 02.96.78.15.43, [email protected] Permanence : Hall IUFM Rennes, jeudi 26 mars, 12h-14h La Réunion Contacts : Ibrahim Chotia, 02.62.21.70.09, [email protected], fax 02.62.21.73.55 – Georges Claudel, 06.92.76.11.37, [email protected] Rouen Par téléphone : Pascal Thiell, 02.35.97.55.06 Par courriel : [email protected] Strasbourg Permanences : jeudi 12 mars (Congrès académique) – mercredi 25 mars 15h-17h30 lycée Kléber, Strasbourg – mercredi 1er avril 12h-14h IUFM de Sélestat Par téléphone : 03.88.82.99.58 – 06.83.29.12.45 – 03.89.77.52.56 Par courriel : [email protected] Toulouse Contacts : Marie-Hélène Piquemal, [email protected], 05.61.21.02.07 et 06.16.33.48.82, 18 pl. de Bologne, 31000 Toulouse – Jean-FrançoisBerthelot, [email protected], 05.61.55.58.95, 30 pl. Mage, 31000 Toulouse Versailles Permanence téléphonique : Geneviève Ortholan, 01.48.42.06.15 – du lundi au vendredi 14-19h Par courriel : [email protected] Sur RDV : tél 01.48.42.06.15 Sur internet, pour une première information : http://snalc-versailles.pagespro-orange.fr/intra.html 12 Vie Scolaire La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 La Violence dans tous ses états Le constat La violence scolaire est-elle un phénomène récent ? Parler de la violence, qu'elle soit purement scolaire, ou appréhendée de manière générale, revient à évoquer un phénomène naturel. Tout est violent, depuis notre naissance jusqu'à notre mort, loin des images de sérénité tranquille que l'on offre à qui veut bien les voir ... faire-part rose ou bleu pour l'enfant miraculeusement tombé sur terre ... aux "morts qui disparaissent parmi les fleurs" ... ainsi que l'évoque Philippe Ariès dans les Représentations de la mort du Moyen-âge à nos jours. ridiculisé par ses camarades, humilié par le professeur devant la classe, façon violente mais sûre d'asseoir son autorité, ou des extraits des Désarrois de l'élève Törless ... pour comprendre que l'école "ancienne" n'avait rien d'un paradis, et que si l'ordre y régnait en cours d'études, c'était souvent au prix d'énormes contraintes imposées à l'enfant et à l'adolescent, contrecarrant l'expression de son énergie vitale au service de l'apprentissage. Etait-ce une méthode valable ? Là n'est pas notre propos, en tous cas pas pour le moment. L'homme doit-il vivre selon l'ordre de la nature, ou s'en éloigner, c'est là tout le coeur du problème. Et s'il doit s'en éloigner, ce qui peut sembler vraisemblable, encore faut-il savoir comment, dans quelles proportions, et pour quel usage. Dans cet article*, nous tâcherons d'évoquer les divers aspects de la violence d'aujourd'hui, qu'elle soit scolaire, mais aussi s'inscrivant dans un ensemble panoramique plus vaste. Nous verrons dans un premier temps comment la presse traite des différents événements récemment survenus en France. Sans pour autant devenir exhaustif, nous observerons la violence à l'intérieur de l'école proprement dite, puis à l'extérieur de celle-ci. Quand nos grands-parents étaient enfants, durant la haute époque d'une non mixité absolue, les garçons se livraient à de cruelles batailles, dans les cours d'école lors des récréations, ou à l'orée des cours, à la lisière des salles de classe avant de se mettre en rangs, avant que le Professeur, intervenant, n'y mette bon ordre par sa seule présence. Après avoir tiré quelques constatations à partir de ces récents documents d'actualité, nous envisagerons ce que le SNALC propose comme options et nous tâcherons d'ouvrir des voies vers une meilleure maîtrise de ce phénomène qui, pour être naturel, n'en demeure pas moins un des grands fléaux de notre éducation actuelle, menaçant à terme Il suffit de relire des épisodes comme l'arrivée de Charles Bovary au collège, * à suivre dans la prochaine QU A partir de là, dire qu'il faut "lutter contre la violence" est presque une démarche illogique de la pensée, en tous cas le désir de mettre en place des mesures, voire un système anti-naturel. le rôle même de l'Ecole au sein de la société. Pour finir, dans le but de montrer que les professeurs bien sûr, mais aussi nombre d'élèves, souffrent de cette violence croissante au même titre que les adultes, nous offriront à la lecture une simple lettre, celle d'un élève d'une classe de 3ème, à laquelle on avait demandé, à l'issue d'un exposé, de s'exprimer personnellement sur le sujet. Elle nous a paru digne d'intérêt. Lecture de la presse aujourd'hui : que découvre-t-on en ouvrant les journaux fin 2008, début 2009 ? • A l'Ecole proprement dite ... Le lecteur attentif ou distrait qui ouvre son quotidien ne remarquera peut-être pas dans l'immédiat la récurrence de faits de violence qui semblent se multiplier. Au cours des quelques derniers mois, et pour opérer un balayage rapide qui finirait par donner le vertige, nous citerons sans classement particulier les titres suivants et leurs éventuelles ramifications : Dans Le Parisien du vendredi 23 janvier 2009, Violette Lazard titre : "Le collège Boris Vian paralysé après l'agression" ... Un gardien subit une agression violente, étant venu en aide à une surveillante malmenée ... frappé plusieurs fois, victime d'une double fracture au visage suivie d'une intervention chirurgicale ... Les trois agresseurs présumés seront remis en liberté après leur garde à vue ... Avant La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 le conseil de discipline, l'élève suspecté ne pourra revenir dans l'établissement où des mesures conservatoires sont prises ... Dans Le Parisien toujours, Benoit Hasse titre "Violences scolaires/XVII : les cours ont repris au collège Boris Vian" ... L'un des sous-titres indique : "L'élève mis en cause sera cité en conseil de discipline dans une dizaine de jours" ... Dans une dépêche de l'AFP on lit : "Evry : un lycéen frappe un prof en plein cours" ... Un lycéen de 17 ans a assené un coup de poing au visage d'un de ses enseignants lundi matin lors d'un cours au lycée Auguste-Perret d'Evry... Convoqué par la police, le lycéen a été placé en garde à vue hier matin ... Il a reconnu avoir frappé son professeur de technologie, mettant en cause le comportement agressif de celui-ci à son égard ... Dans Le Parisien du 23 janvier 2009, on peut lire : "Une enseignante frappée à coups de ciseaux" ... Sous-titre : "Violences un garçon de 12 ans, élève d'une classe de 5ème au collège privé Jean XXIII de Montigny-lès-metz, a agressé hier avec des ciseaux une enseignante qu'il a légèrement blessée à la joue ..." Dans Le Figaro, Delphine Chayet titre : "L'enfant qui a agressé son prof était un élève brillant" ... puis : "Violence : les enseignants ne comprennent pas le geste de ce collégien sans histoires" ...En effet, la journaliste précise : ... "Julien, 12 ans, élève au lycée catholique Jean XXIII, à Montigny-Lès-Metz, n'avait jamais montré de signe de violence" ... Puis, sans entrer trop dans les détails au risque de devenir exhaustif, nous trouvons dans Le Parisien de nouveau, cet article de Jean-Marc Ducos dans la rubrique "faits divers" ...intitulé et explicité comme suit ... "Le père de l'agresseur présumé du professeur témoigne" ... "Les enquêteurs ont cherché à comprendre, hier, pourquoi un élève "fragile", mais sans antécédents judiciaires, avait poignardé la veille son professeur à Château-Gontier (Mayenne). Le père d'Antoine, 18 ans, raconte la dérive du jeune homme" ... Nous nous rappelons le parcours de cette enseignante de l'Essonne, aimant passionnément son métier, qui avait échappé à un sort terrible dans son établissement alors qu'elle remplissait sa mission. Dans un entrefilet du journal La Croix, nous trouvons ceci : "Réduction de peine pour le lycéen qui avait poignardé son enseignante : L'accusé, qui avait attaqué au couteau son professeur en plein cours, dans l'Essonne en 2005, a vu sa peine réduite de treize à dix ans de réclusion, les jurés de la cour d'assises d'appel de Paris considérant, après six heures de délibéré, qu'il n'avait pas prémédité son acte ... En première instance, la cour d'assises de l'Essonne l'avait reconnu coupable de "tentative d'assassinat". Face à tous ces problèmes, enseignants et parents réagissent, et l'administration essaie de trouver des solutions. Boulevard Berthier, au collège Boris Vian, ... "Le Rectorat a promis d'organiser une table ronde sur les questions de sécurité, avec l'inspecteur d'académie, des représentants des profs, de la ville de Paris et des parents d'élèves ... – Il faut faire vite. On n'en peut plus ... indique un enseignant". Dans le quotidien La Croix du mercredi 21 janvier 2009, on lit : "Opération "collège désert" à Drancy pour protester contre la violence" ... En effet, depuis le début de la semaine, les parents d'élèves du collège Paul-Langevin n'envoient plus leurs enfants en cours, dans l'espoir d'obtenir un meilleur encadrement ... parents qui réclament par exemple le remplacement des grilles d'enceinte, trop faciles à franchir ... On le constate, de façon récurrente et précise : les médias relatent nombre de faits de violence liés, de près ou de loin, à l'Ecole, touchant au demeurant essentiellement le lycée et le collège, mais également, et nous nous pencherons ultérieurement sur la question, faits qui sont le fruit d'enfants de plus en plus jeunes semble-t-il. Mais ces faits sont-ils exclusivement circonscrits au domaine scolaire ? L'Ecole existe-t-elle seule, isolée de tout contexte social et indépendante de toute influence ? Nous évoquerons ce problème un peu plus loin, même s'il nous semble important de poser d'ores et déjà la question. Vie Scolaire 13 Celle-ci nous entraîne de fait à poser immédiatement cette autre question : Est-il question de la violence en général dans la presse et sous quelle(s) forme(s) ? • ... A l'extérieur de l'Ecole Ainsi, dans Le Parisien du 19 janvier 2009, on peut lire : "Expédition punitive entre lycéens à Créteil : ... où l'on apprend qu'un lycéen a été légèrement blessé au visage .. par un tir de pistolet à grenailles, à proximité du lycée Gutemberg, à Créteil ... Selon une source policière, le jeune homme sortait de l'établissement scolaire lorsqu'il a été pris à partie par cinq jeunes extérieurs au lycée. L'agresseur a pris la fuite ...Une bagarre avait déjà éclaté entre les deux élèves jeudi dernier". Si nous évoquons ce fait ici, c'est parce qu'il nous semble intermédiaire d'une part entre le fait de violence purement "scolaire" et le fait de violence tout court, et d'autre part parce qu'il montre que la violence, si elle touche de manière choquante les enseignants, n'épargne pas non plus les élèves, dont les plus faibles se retrouvent souvent victimes de camarades plus agressifs, dans un système où il devient de plus en plus difficile de les protéger. Cette violence que nous qualifierons d'intermédiaire entre l'école et la rue va nous conduire à la rue elle-même, dont la presse nous montre qu'elle offre un magistral écho à ce phénomène délétère ...ou l'inverse. .. • Concrètement qu'en est-il ? Dans Le Monde du 12 février 2009, Luc Bronner titre : "Durcissement des violences entre bandes dans Paris" ... "Bagarres à la gare du Nord, affrontements aux Halles, rixes collectives dans le 19ème arrondissement." ... Apparemment ces violences auraient toujours existé, mais qu'en est-il de leur croissance ? ... Les causes seraient d'origines variables ... "Du vol d'un ipod, à l'origine d'une bagarre entre jeunes du 14ème arrondissement et de Montrouge, jusqu'aux Suite en page 14 14 Vie Scolaire La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 La Violence dans tous ses états (suite) Suite de la page 13 trafics de stupéfiants ... en passant par la consommation excessive d'alcool". En parallèle, Le Parisien titre : "A Paris, l'inquiétante montée en puissance des bandes : ... Un rapport, commandé par le procureur de Paris, évoque une aggravation du phénomène des bandes dans la capitale. Malgré le manque de statistiques, les autorités s'inquiètent du "durcissement des affrontements" ... En matière de délinquance, Le Parisien du 21 janvier 2009 titre : "Moins de vols, plus de violences" ... On lit ensuite : "Avec une baisse de 3,1 % des crimes et délits en 2008, Paris fait mieux que la France en matière de délinquance ... Moins de cambriolages, moins de vols de voitures, de dégradations de biens, ... Mais le nombre de violences gratuites commises en 2008, connaît, en revanche, un pic inquiétant." Le mardi 20 janvier 2009, La Croix s'interroge : "Pourquoi les violences faites aux personnes augmentent-elles ?" (Les propos sont de Christophe Souliez, responsable de l'Observatoire national de la délinquance, recueilli par Bernard Gorce) ... : "Le ministre de l'intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé hier une mission pour lutter contre les violences intrafamiliales qui constituent une "grande part" des violences aux personnes qui sont en augmentation ... Selon le bilan statistique de 2008, la délinquance a globalement marqué une baisse de 0,86 % par rapport à 2007. Mais si les atteintes aux biens baissent de 5 %, le nombre des violences aux personnes augmente de 2,4 %" ...Cette dernière constatation ne peut nous laisser indifférents ... Cette constatation est reprise par le journal Libération du 19 janvier 2009 en ces termes : "Après les bonnes nouvelles, les moins bonnes : Michèle Alliot-Marie doit détailler aujourd'hui les statistiques de la délinquance, faisant notamment apparaître une hausse de 2,4 % des violences aux personnes en 2008". Tout ceci nous oblige à reconsidérer la violence scolaire aussi sous l'angle de ses relations avec celle qui se déploie à l'extérieur. Violences entre jeunes désoeuvrés ou livrés à eux-mêmes, violences de celui qui agresse pour s'emparer d'un bien ... en d'autres termes violences gratuites d'une société en quête de repères et qui semble avoir égaré sa trajectoire. D'une manière plus générale, cette violence s'insère dans un climat global qui touche également de façon préférentielle certains milieux, et étend son ombre sur de nombreux pays. Quel que soit le journal, quotidien ou magasine considéré, les "faits de violence" de manière globale sont omniprésents. La presse constate, la presse déclare, la presse au travers de ces dénonciations décrit ce qu'elle voit, ce qu'elle entend, les témoignages qu'elle recueille, parfois de manière forte et percutante, parfois de façon plus édulcorée. Parfois, une image vient corroborer le discours, laissant au lecteur un sentiment d'amertume ou de perplexité. Quelles constatations pouvons-nous faire à partir de ces lectures ? Nous ne pouvons de fait que nous alarmer devant cette montée d'une violence dont la principale caractéristique semble être l'absence de motif véritable. Des élèves attaquent des enseignants, alors qu'aucun conflit apparent n'a jamais été constaté, des Personnels hors enseignement sont aussi pris dans la tourmente, les élèves entre eux règlent des comptes mystérieux. L'ensemble de ces données nous contraint à des interrogations : comment l'administration, et l'ensemble de la communauté scolaire, gèrent-ils le problème de cette violence quotidienne ? Que pourrait on envisager pour améliorer cette situation qui semble devenir banale, presque "normale", au risque ultérieurement de ne plus être contrôlable ? Ce sont des points sur lesquels le SNALC s'interroge dans la quête constante de solutions. L'administration est la première confrontée à la gestion interne des violences scolaires. Souvent informée en premier lieu, elle se retrouve devant un arsenal très pauvre en fait de possibilités. L'élève violent, dans le meilleur des cas, est convoqué à un conseil de discipline, en suivant les degrés possibles suivant la gravité du fait, ou sa récurrence. Il écope en général d'une exclusion, en "interne" ou extérieure à l'établissement. Au-delà, il peut être exclu de façon définitive, mais sera souvent transféré dans un autre établissement, sans autre forme de procès. Cela concerne évidemment les cas considérés comme non dramatiques. Pour les cas beaucoup plus graves, des instances plus lourdes seront sollicitées : tribunaux, commissariats de police, en passant par les gardes à vue, impliquant des relaxes ou des peines ultérieurement diminuées. La communauté scolaire dans son ensemble reste finalement assez silencieuse devant les événements. En effet, une fois passée l'émotion induite par les faits, et relayée par la presse, professeurs et administratifs retournent à leur tâche avec l'amère impression de ne pas avoir pu empêcher quoi que ce soit. Chacun se tait. On ne parle pas. Chacun demeure dans sa fonction : professeurs, administratifs, personnels divers de l'Education nationale, élèves, mais aussi parents. On se contente de dénoncer, de regretter, ce qui se conçoit, mais on ne trouve pas de solutions efficientes. Nathalie DUVSHANI Dans le prochain numéro, suite de cette étude : "les remèdes" La Quinzaine Universitaire n° 1311/14 mars 2009 Tribune Libre 15 La Médicalisation hyper-individualiste et hyper-abusive des élèves "Le rôle de la culture scolaire est-il de tenir compte des spécificités de son public, d’intégrer la diversité ? Voilà bien le souhait de l’individu narcissique qui ne conçoit les institutions que tournées vers sa personne." Natacha POLONY, Nos Enfants gâchés, Petit traité sur la fracture générationnelle, JC Lattès, 2005, p. 80. Depuis quelques années se développe un phénomène qui serait gravissime s’il venait à prendre de l’ampleur : l’intrusion de normes à notre action pédagogique, leur médicalisation et leur aspect explicitement juridique. Au début de chaque année, nos casiers sont envahis par des documents issus de l’infirmière scolaire, de médecins, voire même de centres hospitaliers. • Ces documents peuvent avoir leur place en attirant l’attention sur un élève qui présente des troubles de santé perturbant (tel l’asthme, etc.) qui pourraient se manifester dans nos cours. Ces documents peuvent nous permettre de réagir de manière opportune. • Beaucoup plus discutable est la mise en avant de notions de dyslexie, dysorthographie, etc. • Encore plus fortement discutable la réputée "hyperactivité". Nous ne discuterons pas les documents de la première catégorie sauf pour rappeler que notre responsabilité est exclusivement celle d’un enseignant ainsi que celle d’un adulte. Nous ne sommes pas des médecins ni des soignants et il se peut donc que notre réaction, en cas de problème de santé, ne soit pas tout à fait ce qu’il faudrait qu’elle soit. Notre responsabilité ne doit pas être engagée. A ce sujet, je voulais attirer l’attention des collègues sur une expérience vécue. Au début de l’année scolaire 2008-2009, la nouvelle infirmière de l’établissement nous a distribué un document sur lequel se trouvait un accusé réception à restituer à l’infirmière attestant que nous avions bien reçu ledit document. Cette manière de procéder vise à transformer l’information en acte impératif ayant une portée juridique opposable. J’ai trouvé le procédé pénible et très choquant et bien sûr je me suis bien gardé de rendre l’accusé de réception. exercices en moins et ne pas voir la graphie très libre et les innombrables fautes d’orthographe. En gros il faut être aussi aveuglé que le sont nos responsables politiques sur le destin actuel du collège (et au delà du pays). Les élèves concernés, tel que j’ai pu l’observer, sont parfois très lents, ont une graphie presque illisible, dans un français très approximatif. Au lieu de chercher à s’améliorer ils s’installent confortablement dans leur réputé handicap. C’est humain. Ceci est bien sûr à l’inverse même de la notion d’effort que le Président de la république s’engageait pourtant à remettre à l’honneur. Ces élèves rejoignent leurs condisciples dans une autosatisfaction généralisée et souvent hautement revendiquée : "J’ai toujours fait comme cela !", "Mon cahier ! Je le trouve propre. ", "Vous m’humiliez à me dire que j’écris mal devant mes camarades !" [sic]. Ajoutons que les consignes sont parfois pittoresques et témoignent de la part des soignants d’une méconnaissance profonde et très inquiétante (²) de notre métier. Ainsi cette petite Aurore qui se voit placée sous un statut particulier dévolu par un hôpital lyonnais. Ce document est un pur chef d’œuvre de ce type de littérature. En voici quelques bons morceaux : "Permettre à l’enfant de se défouler seul quelques instants s’il est trop instable (l’envoyer chercher quelque chose)". Ajoutons : "Eviter les séances de devoirs scolaires trop longues" ou "Eviter les punitions systématiques, l’enfant ne le faisant pas intentionnellement" [sic]. Il y a aussi ce beau spécimen d’intense bêtise médicale : "Maintenir un contact visuel avec l’enfant lorsqu’on lui donne une consigne." C’est clair : à lire ce document et les autres, on reste persuadé que l’enfant se trouve seul dans une classe où ses camarades ne sont que des décors de carton pâte ! Le pire pour l’exercice de notre métier, c’est le ton menaçant de certains parents lorsque (par grand malheur !) le professeur n’a pas assez tenu compte des spécificités du petit chéri et n’a pas appris par cœur les deux pages issues de l’infirmière qui le concernent spécifiquement (deux pages multipliées par le nombre de statuts spécifiques). Là intervient l’aspect juridique. L’infirmière qui nous signale que tel élève est dyslexique, dysorthographique (etc.) nous demande d’assortir ce constat de mesures individualisées, de statuts particuliers qui choquent la notion même de justice (¹) qui préside normalement à notre gestion générale des élèves. Il faut pour ces élèves un tiers temps lors des devoirs écrits, des Nous évoquions la célèbre "hyperactivité" qui est souvent (peut-être même toujours) le fruit d’une éducation laxiste conjuguée à l’instabilité compulsive qui caractérise (hélas) nos contemporains. J’ai vu le cas du jeune Kévin, insolent et agité notoire, interventionniste systématique à voix haute dans tous les cours. "Pourquoi se retenir ? L’adulte est là pour Moi tout seul !" (1) Et non celle de discrimination positive ici en œuvre (2) Car elle est volontaire. Il s’agit d’un refus, d’un déni. Alors nous pouvons nous inquiéter ... Quand donc va-ton recevoir des documents sur les hyperactifs pour nous interdire de les punir ou les encourager dans leurs pulsions tyranniques et égocentriques ? Déjà, une collègue me fait parvenir un document très avancé dans cette voie qui concerne ce type d’élève pompeusement appelé "THADA". Ce nouveau sigle est, comme le tout informatique, destiné sans doute à impressionner les ignorants. La technique ou le langage pseudo-scientifique est parfois le cache misère de l’ignorance voire de la bêtise. Ce sigle recouvre l’appellation "Trouble d’Hyper Activité avec Déficit d’Attention". Traduit en vrai français (c’est à dire une langue belle, clair et simple, hors des nébulosités du politiquement correct) cela signifie très concrètement un élève pénible et mal élevé. Je vous livre quelques aperçus de ce triste texte et vous jugerez de vous même du degré de ce qu’il faut bien appeler un ramollissement cérébral assumé : "Faire appel à tous les sens pendant la présentation du travail." [sic] "Entretenir un contact verbal et physique fréquents". Bien sûr on suppose que l’élève est seul en classe avec le professeur. "Eviter les éléments distrayants dans la classe, sur les murs, les bureaux ou suspendus au plafond." Bien sûr nous allons abolir toute la décoration de la classe pour un seul élève ! "L’écoute de musique apaisante peut, dans certains cas favoriser l’attention." Et pourquoi pas des masseuses tant qu’on y est ? Ou un fauteuil relaxant ? Au fait ... à quelle heure est l’apéritif ? Tout ceci sous le contrôle de nos vénérables juges qui depuis la condamnation de notre collègue insulté au printemps 2008 ont montré qu’ils étaient prêts à prendre en compte (et comment !) nos difficultés quotidiennes ! Le philosophe grec Platon, au IVe siècle avant J-C, devrait nous inciter à relativiser nos craintes sur notre étrange époque : "Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux, l’autorité de rien et de personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie." Jean-Pierre MARINI – Académie de Grenoble Pour réagir, témoigner, envoyer des documents : [email protected] Cotisations 2008 - 2009 4, rue de Trévise – 75009 Paris Tél : 01.47.70.00.55 – Fax : 01.42.46.26.60 www.snalc.fr – Mél : [email protected] O Adhésion O Re nouvelle me nt Fiche à renvoyer, avec le chèque correspondant (à l’ordre du SNALC) N’oubliez pas que vous pourrez déduire 66 % de votre cotisation du montant de vos impôts pour l’année de référence A VOTRE Trésorier académique La cotisation comprend l’abonnement à la Quinzaine Universitaire ainsi qu'une protection juridique – assurée par la GMF – dans le cadre de vos activités professionnelles et syndicales. Académie Agrégés Ech 01 2 03 4 05 6 07 8 09 10 11 H Cl + Ch Sup 214 218 220 222 226 230 O M. O Mme ..................................................................................... O Melle Prénom . .............................................................................. Nom de jeune fille................................................................... Date de naissance |__|__| |__|__| |__|__|__|__| Adresse .......................................................................................... 157 185 187 193 199 206 209 215 220 223 226 Bi-Ad 154 164 171 177 186 190 195 203 206 209 216 H Cl 189 200 206 209 216 220 222 Cl norm 148 157 163 168 174 185 188 196 200 205 213 PEGC, ChE EPS Adj d'Enseignement Cl CL N ex H Cl + AE cept 207 214 215 216 222 182 186 192 196 206 212 125 128 151 156 162 169 172 183 187 190 195 IUFM, Assistants d'Education, Contractuels, Vacataires, MA, MI-SE : 56 € Etranger, Outre-Mer majoration de 20 € pour envoi par avion ............................... NOM Cl norm Certifiés P EPS, PLP, CPE • Mi-temps, temps partiel, CPA : 75 % de la cotisation correspondante*. • Couples : remise de 40 % sur la cotisation la plus élevée*. • Congé parental, Disponibilité, CFA : 124 €. • Catégories non mentionnées : consulter le trésorier académique. * Les diverses réductions ne sont pas cumulables. * Pas de cotisation inférieure à 124 €. • Retraités : 116 €. Quinzaine : Prix au numéro : 10 € – Abonnement 1 an : 116 €. ....................................................................................................... |__|__|__|__|__| . ........................................................................... ACADEMIE Tél. fixe |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| AIX MARSEILLE Mobile |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| AMIENS Courriel ................................................................................ BESANCON Grade . ................... BORDEAUX Discipline . ......................................... Echelon.................... Depuis le |__|__| |__|__| |__|__|__|__| O IUFM O en situation, ancien grade Formateur ........... O IUFM O GRETA Enseignement....... O en CPGE O en STS O au CNED O Temps complet O Mi-temps O Temps partiel,............................... Fraction : O Poste fixe O T.Z.R. O Cotisation couple avec M. .................................................. Stagiaire Si T.Z.R. : Z.R. de .................................................................. Ett de rattachement .......................................................................... |__|__|__|__|__| ............................................................................ Etablissement d’exercice : code |__|__|__| |__|__|__|__| |__| Nom ......................................................................................... ................................................................................................. |__|__|__|__|__|...................................................................... CAEN CLERMONT FERRAND CORSE CRETEIL DIJON GRENOBLE LILLE LIMOGES LYON MONTPELLIER NANCY METZ NANTES NICE ORLEANS TOURS PARIS POITIERS O Ambition Réussite O ZEP O Violence O APV O PEP IV O Cocher ici si vous acceptez de devenir (ou de continuer à être) S1 (délégué SNALC) de votre établissement l'an prochain. En vertu des articles 27 et 34 de la loi du 06.01.78, vous acceptez en remplissant cette fiche de fournir au SNALC les informations nécessaires à l’examen de votre carrière, lui demandez de vous communiquer en retour les informations sur votre carrière auxquelles il a accès à l’occasion des CAPA, CAPN, FPM et autres groupes de travail et l’autorisez à les faire figurer dans ses fichiers, sous réserve des droits d’accès et de rectification prévus par la loi et sauf demande contraire de votre part. Date et Signature REIMS RENNES LA REUNION ROUEN STRASBOURG TOULOUSE VERSAILLES ETRANGER OUTRE-MER POUR JOINDRE LE S 3 [email protected] Tél 04.90.26.30.24 et 06.33.71.50.01 [email protected] Tél-Fax 03.23.59.53.64 [email protected] Tél-Fax 03.81.55.75.95 [email protected] Tél-Fax 05.56.89.83.38 [email protected] Tél-Fax 02.33.27.73.32 [email protected] Tél 06.13.72.73.50 Tél 06.80.32.26.55 et 04.95.21.01.69 Tél 06.10.49.28.69 - Fax 04.95.21.20.04 [email protected] Tél-Fax 01.49.82.36.31 [email protected] Tél 06.62.72.66.37 [email protected] Tél 04.76.42.24.19 [email protected] Tél-Fax 03.21.56.39.02 [email protected] Tél. 06.61.95.43.10 [email protected] Tél 04.77.72.46.29 [email protected] Tél 04.66.57.59.87 [email protected] Tél-Fax 03.83.41.13.70 [email protected] Tél 02.40.29.89.00 - Fax 02.40.40.28.97 [email protected] Tél 06.83.51.36.08 Fax 04.93.74.67.24 [email protected] Tél 02.38.54.91.26 [email protected] Tél 01.48.42.04.40 [email protected] Tél 05.49.56.75.65 et 06.75.47.26.35 [email protected] Tél-Fax 03.26.07.95.48 [email protected] Tél 02.96.78.29.12 - Fax 02.96.78.28.80 [email protected] Tél 0262.21.70.09 - Fax 0262.21.73.55 [email protected] Tél 02.35.97.55.06 - Fax 02.35.97.69.08 [email protected] Tél 03.88.82.99.58 et 06.83.29.12.45 [email protected] Tél-Fax 05.61.55.58.95 [email protected] Tél 01.48.42.06.15 - Fax 01.48.42.02.50 [email protected] Tél 01.47.70.96.91 - Tél-Fax 01.47.05.36.87 POUR PAYER VOTRE COTISATION SNALC - M. Anastay - Les Fauvettes 181, rue Dr Cauvin - 13012 Marseille SNALC - M. Fleury - [email protected] 2, rue Vivaldi - 60300 Senlis - 03.44.53.65.06 SNALC - Mme Goyard 10, rue R. de Lisle - 39500 Tavaux SNALC - M. J.B. Guillaumet 109, rue Millière - 33000 Bordeaux SNALC - M. Patrick Buhot 10, rue Jules Verne - 14100 Lisieux SNALC - M. Jean-René Lanaret 47, rue de l'Oradou - 63000 Clermont-Ferrand SNALC - M. Olmeta Quartier Tettola - 20217 Saint-Florent SNALC - Mme Damienne Vatin 93, av. Mendès France - 94880 Noiseau M. Bernard Thiébaud 27, rue de Talant - 21000 Dijon SNALC - M. Conseil 54, rue du Jura - 73000 Chambéry Mme Rots 10, allée des Santolines - 59380 Crochte SNALC - M. Saillol 6, rue Corot - 23200 Aubusson SNALC - Mme Gualco 6, ch. du Bois Joli - 69300 Caluire & Cuire M. Lenfant - Rés Roquemer - Clos Carignan 32, av. des Jujubiers - 11100 Narbonne plage SNALC 3, av. du XXème Corps - 54000 Nancy M. 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