AGENCE D`ÉVALUATION DE L`ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
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AGENCE D`ÉVALUATION DE L`ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Section des Formations et des diplômes Rapport sur l’offre de formation "masters" académie de Grenoble Juillet 2010 Section des Formations et des diplômes Rapport sur l’offre de formation "master" académie de Grenoble Juillet 2010 Les observations éventuelles des établissements concernant ce rapport, figurent à la suite de l’évaluation des masters de chaque établissement. Description et typologie de l’académie L'académie de Grenoble comprend deux pôles universitaires regroupant l'offre des mentions de masters, celui de Grenoble, et celui de Savoie-Chambéry. A Grenoble, les mentions de masters sont proposées par quatre établissements : les trois universités grenobloises et Grenoble INP. Cette offre est conforme aux spécificités de chacun de ces établissements. Université Grenoble 1 : sciences, technologies, santé. Université Grenoble 2 : sciences sociales et humaines. Université Grenoble 3 : lettres et arts, langues, langage, communication. Grenoble INP regroupe six écoles d’ingénieurs qui recouvrent les principaux domaines des sciences pour l’ingénieur. L’Université de Savoie-Chambéry est une université de proximité, pluridisciplinaire (hors santé), et répartie sur trois campus. Elle est organisée en quatre composantes — « Lettres, Langues, sciences humaines », « Droit et Economie », « Centre interdisciplinaire scientifique de la montagne », « Sciences fondamentales et appliquées » — et quatre écoles ou instituts. Son offre est large et diversifiée sur ces domaines de compétence. Il est à noter que ces mentions sont souvent co-habilitées (ou en voie de co-habilitation) par les cinq établissements entre eux, mais aussi avec les Universités de Clermont-Ferrand 2, Lyon 1, Lyon 2, Lyon 3, SaintEtienne, Toulouse 3, l’École des Mines de Saint-Etienne, l’École nationale d’architecture de Grenoble, l’École nationale vétérinaire de Lyon, l’École normale supérieure de Lyon, l’Institut national des sciences et techniques nucléaires, … Avis L’Université Grenoble 1 propose huit mentions en « Sciences et technologies » (dont la mention « Électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal » (EEATS)), deux mentions en « Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie » et la mention « Sport, santé, société ». Cette offre riche et variée en « Sciences, technologies, santé », est globalement de très bonne qualité avec plusieurs parcours ou spécialités ayant un label « Erasmus Mundus ». Elle présente des mentions originales telles que la nouvelle mention « Ingénierie pour la santé et le médicament ». L’offre de l’Université Grenoble 2 comprend huit mentions en « Sciences sociales et humanités » dont la mention en création ex nihilo « Enquête et expertise sociologique », dix mentions en « Droit, économie, gestion » dont la mention en création ex nihilo « Économie, énergie, développement durable », et une mention en science politique. Son offre couvre bien les domaines de compétence de l’université et s’appuie dans l’ensemble sur des équipes de recherche de qualité. Les mentions « Sciences du territoire » et « Vieillissement, sociétés, technologies » sont intéressantes par leur originalité. Les deux demandes de création ex nihilo sont pertinentes quant à leur complémentarité par rapport à l’offre existante. L’Université Grenoble 3 est établissement porteur de sept mentions « Sciences sociales et humanités », plus particulièrement dans le secteur des « Arts, lettres, langues ». Cette offre, globalement claire dans ses objectifs professionnels, est intéressante par sa cohérence disciplinaire, et mériterait d’être confortée par des liens plus forts avec la recherche et une meilleure ouverture internationale. Grenoble INP présente les trois mentions « Ingénierie de la cognition, de l'information et de l'apprentissage » (IC2A), « Matériaux électrochimie procédés » (MEP) et « Électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal » (EEATS)). La mention « Matériaux, électrochimie, procédés » a une ouverture internationale excellente, tandis que la mention « Ingénierie de la cognition, de l'information et de l'apprentissage », à l’interface entre l’informatique et les sciences humaines et sociales, est très originale. L’Université de Savoie-Chambéry a une offre pluridisciplinaire comprenant vingt mentions réparties de la manière suivante : sept mentions en « Droit, économie, gestion », six mentions en « Sciences et technologies », six mentions en « Sciences sociales et humanités » et la mention « Sciences et techniques des activités physiques et sportives ». Cette offre diversifiée présente d’une part des formations originales comme « Sciences appliquées à la montagne » en s’appuyant sur des spécificités locales ou régionales, et d’autre part des mentions ayant une ouverture internationale intéressante. 3 Description synthétique de l’offre masters L’offre sur l’académie est de cinquante-huit mentions, portées par les trois universités grenobloises, Grenoble INP et l’Université de Savoie-Chambéry et couvrant largement les quatre domaines « Droit, économie, gestion », « Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie », « Sciences et technologies », « Sciences sociales et humanités ». Dix-huit mentions sont proposées en « Droit, économie, gestion » dont cinq en droit, trois en économie, neuf en gestion et une en science politique : onze mentions dont une création ex nihilo sont présentées par l’Université Grenoble 2 (trois en droit, deux en économie, cinq en gestion et une en science politique) ; l’Université de SavoieChambéry propose deux mentions en droit, une en économie et quatre en gestion. L’offre en « Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie » comprend deux mentions « Biologie » et « Ingénierie pour la santé et le médicament » à l’Université Grenoble 1. En « Sciences et technologies » seize mentions sont présentées, dont sept par l’Université Grenoble 1, deux par Grenoble INP, six par l’Université de Savoie-Chambéry ; une mention « Électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal » (EEATS) est présentée à la fois par l’Université Grenoble 1 et Grenoble INP. En « Sciences sociales et humanités » l’offre est de vingt mentions dont huit à l’Université Grenoble 2, sept à l’Université Grenoble 3 et cinq à l’Université de Savoie-Chambéry. Cette offre est complétée par deux mentions concernant le sport, « Sport, santé, société » à l’Université Grenoble 1 et « Sciences et techniques des activités physiques et sportives » (STAPS) à l’Université de SavoieChambéry. Avis sur la pertinence des lignes directrices des objectifs scientifiques et professionnels A quelques exceptions près, les objectifs scientifiques et professionnels des différentes mentions de l’académie sont clairs, lisibles et bien identifiés, en cohérence avec les spécificités de chacun des établissements avec une volonté affichée d’adaptation au cadre local et régional. Dans beaucoup de mentions, les grands enjeux comme l’énergie dont notamment le nucléaire, le développement durable, l’environnement, les nanotechnologies, … sont pris en compte. En « Sciences et technologies », seules trois mentions ont des objectifs moins lisibles : à Grenoble, la mention « EEATS » dont le domaine des compétences visées est vaste et actuel, mais pas du tout différencié selon les spécialités, ce qui induit une certaine confusion ; à l’Université de Savoie-Chambéry, la mention « Chimie durable et environnement », qui a du mal à justifier la cohérence des objectifs de ses deux spécialités, et la mention « Énergies renouvelables et systèmes intelligents » (ERSI), qui présente des objectifs encore trop divers. En « Sciences sociales et humanités », le caractère professionnalisant des formations est présent dans toutes les mentions, excepté pour la mention « Histoire de l’art », à l’Université Grenoble 2, où il reste plus secondaire. Les objectifs scientifiques des formations, sont pour la plupart des mentions mal définis, à l’exception de la mention « Sciences du territoire », à l’Université Grenoble 2 ; ces objectifs sont particulièrement inexistants dans le cas de la mention « Journalisme », à l’Université Grenoble 3. Avis sur la qualité de l’adossement de l’offre master au potentiel des unités de recherche et des milieux socioprofessionnels, à l’échelle locale, nationale et internationale : Droit, économie, gestion L’adossement au potentiel des unités de recherche est satisfaisant, avec des équipes de recherche présentant un potentiel significatif, et en particulier la présence, à Grenoble, d’une Unité mixte de recherche (UMR) en gestion et de deux UMR pour l’économie, l’une avec le CNRS, l’autre avec l’INRA. L’adossement aux milieux professionnels est le plus souvent satisfaisant. Les partenariats vont des collectivités territoriales aux milieux associatifs en passant naturellement par l’entreprise, avec, en Savoie-Chambéry, le soutien du club des entreprises. 4 Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie L’offre de formation en « Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie » repose sur un adossement scientifique disciplinaire de qualité pour lequel les compétences et les savoir-faire de l'Université Grenoble 1 sont largement reconnus au plan national et international. L’offre de formation de la mention « Ingénierie pour la santé et le médicament » semble plus fortement inter-disciplinaire en partenariat avec les autres UFR de l’université ainsi qu’avec les milieux professionnels, nationaux et internationaux, que celle de la mention « Biologie ». La mention « Biologie », unique au niveau de l’académie, est fortement adossée à la recherche avec des intervenants et des lieux de stages appartenant à des laboratoires rattachés aux CNRS, CEA, INRA, INRIA et à deux « Centre de Recherche Intégré » de l’INSERM. La mention « Ingénierie pour la santé et le médicament » n’interfère pas avec la mention proposée à Lyon et s’appuie également fortement sur les équipes de recherche grenobloises. Les deux mentions sont liées au pôle de compétitivité « Lyonbiopôle » et font appel à des participations, des interventions pédagogiques, des visites, des stages et des offres d’emplois des industries régionales. A l’échelle internationale, des échanges intéressants et justifiés sont privilégiés avec le Royaume-Uni (« Sussex University » et « The North Highland College »), l’Université de Turin, l’Université Saint-Clément d’Ohrid de Sofia en Bulgarie, l’Université de Genève, l’Université de Barcelone, l’Université Catholique de Louvain, « The Czech Technical University », … Sciences et technologies Au niveau de l’académie, le positionnement « recherche » des mentions est globalement bon, voire très bon, les formations étant adossées à des laboratoires de grande qualité, à l’exception de la mention « Sciences et technologies de l’information et des communications » (STIC) de l’Université de Savoie-Chambéry, dont cet aspect est un des points faibles notés. Pour l’Université Grenoble 1, l’adossement au milieu socioprofessionnel, surtout local, est très satisfaisant, la mention « Chimie et procédés » étant cependant un peu en retrait. Pour Grenoble INP, l’ancrage socioprofessionnel est bon pour la mention « Matériaux, électrochimie, procédés » (MEP), profitant de l’ouverture des écoles d’ingénieurs à ce milieu, mais plus limité pour la mention « Ingénierie de la cognition, de l’information et de l’apprentissage » (IC2A). Pour la mention « Électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal », le milieu socioprofessionnel est très riche localement et l’adossement inégal selon les spécialités, faible pour une des spécialités. Cet adossement est variable selon les mentions de l’Université de Savoie-Chambéry, de très bon à bon pour cinq des mentions à relativement faible pour la mention « Mathématiques ». A l’Université Grenoble 1, l’ouverture internationale est très satisfaisante avec des parcours internationaux, des masters Erasmus Mundus, un taux significatif d’étudiants étrangers ; quand elle n’est que débutante (mention « Chimie et procédés »), il y a une réelle volonté de progrès ; la mention « Ingénierie, traçabilité et développement durable », en alternance en M2, n’a, par contre, pas d’accords internationaux. A Grenoble INP, cette ouverture est contrastée : excellente pour la mention « MEP », inexistante pour « IC2A » malgré une bonne proportion de stages à l’étranger. L’ouverture internationale de la mention « EEATS », existe, mais est à développer fortement. Cette ouverture est bonne ou très bonne pour quatre des mentions de l’Université de Savoie-Chambéry et quasi inexistante pour les mentions « Chimie durable et environnement » et « Physique ». Sciences sociales et humanités Au sein de l’offre de formation master de l’Université Grenoble 2, l’adossement scientifique à des équipes de recherche reconnues est très significatif ; dans l’ensemble, les différentes spécialités professionnelles semblent bien ancrées dans le contexte socioprofessionnel, notamment local ; cet ancrage pourrait, cependant, être encore davantage développé. L’adossement à la recherche de l’offre de l’Université Grenoble 3 est inégal suivant les mentions et les spécialités, il est même inexistant pour la mention « Journalisme » ; les relations avec les milieux socioprofessionnels sont également très différentes d’une mention à l’autre : très fortes pour la mention « Information et communication », elles sont moins significatives en « Lettres et langues » et en « Langues et cultures étrangères ». Si l’adossement à la recherche des formations proposées par l’Université de Savoie-Chambéry est conséquent pour les mentions « Histoire et sociologie », « Psychologie », et à un degré moindre pour « Langues et cultures » et « Sciences et techniques des activités physiques et sportives », ce n’est pas le cas pour les deux autres mentions dont la vocation semble essentiellement professionnelle ; l’ensemble des formations est en relation avec le milieu socioprofessionnel, essentiellement local. A l’exception des mentions « Langues étrangères appliquées à l’internationalisation des organisations », « Philosophie », « Histoire et histoire de l’art » où il existe des relations internationales, l’ouverture internationale est en cours de développement ou insuffisante, en particulier pour les mentions « Information et communication » et « Journalisme ». 5 Les deux mentions « Sciences et techniques des activités physiques et sportives », à l’Université de SavoieChambéry et « Sport, Santé, Société » à l’Université Grenoble 1, présentent un adossement de bon niveau au tissu socioprofessionnel, notamment régional. L’adossement à la recherche semble insuffisant pour ce qui concerne le site de Chambéry. Avis, au niveau de l’académie sur la mutualisation et les co-habilitations, etc. Droit, économie, gestion Des co-habilitations existent dans l’académie entre les mentions « Droit public » des deux universités Grenoble 2 et Savoie-Chambéry, mais cela se limite à une seule spécialité : on peut s’interroger sur l’opportunité qu’il pourrait y avoir à étendre pareil partenariat, tant en droit privé que public, d’autant qu’existent des spécialités communes (droit notarial) ou voisines. A l’Université Grenoble 2, en sciences de gestion, les mentions « Management » et « Management, innovation, technologie » sont en co-habilitation avec Grenoble INP. Il faut également souligner la relation avec l’Institut d’études politiques (IEP) de Grenoble, illustrée par la mention « Études internationales et européennes » issue en 2009 d’un rapprochement entre les mentions « Études européennes » de l’IEP et « Droit international et européen » de l’Université Grenoble 2 ; cette formation qui, de plus, a intégré la spécialité « Gouvernance des organisations pour le développement international » de l’UFR « Economie, stratégies, entreprises », s’appuie sur trois laboratoires de recherches PACTE (sciences politiques), CESICE (droit international et européen), LEPII (économie) ce qui illustre bien la vocation transdisciplinaire de cette mention. D’autres partenariats avec l’IEP mériteraient d’être envisagés. En revanche, en gestion, l’impression est souvent soit d’une situation de concurrence entre l’« Institut de management de l’Université de Savoie-Chambéry » (IMUS) et les « Instituts d’administration des entreprises » (IAE) de Grenoble et Lyon (« Développement commercial et International ») soit de complémentarité (« Management et systèmes d’information »), les deux établissements ne s’adressant pas au même public. On pourrait s’interroger ici aussi sur les possibilités d’établir des liens entre la spécialité « Management des systèmes d’information et d’organisation », à l’Université Grenoble 2, et la spécialité « Management et technologies de l’information », à l’Université de Savoie-Chambéry, laquelle développe notamment les stratégies et gouvernance des systèmes d’information. Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie La mention « Biologie » n’a pas de co-habilitation et un seul partenariat avec l’Université de Beyrouth au Liban. La mention « Ingénierie de la santé et du médicament » affiche une très forte mutualisation avec les formations académiques locales. La demande de co-habilitation avec l’« École nationale vétérinaire de Lyon » est pleinement justifiée, en particulier pour la spécialité « Méthodes de recherche en environnement-santé-toxicologieécotoxicologie » de la mention « Ingénierie pour la santé et le médicament ». Sciences et technologies Au niveau de l’académie, il existe un certain nombre de co-habilitations entre les trois établissements (Universités de Grenoble 1 et de Savoie-Chambéry, Grenoble INP) dans la plupart des secteurs, montrant un réel effort de mise en cohérence et de mutualisation ; l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires (INSTN) est co-habilité avec trois des mentions. Cependant, à la lecture de cette offre pléthorique en nombre de mentions et de spécialités, on a encore un sentiment de trop grande dispersion, qu’il conviendrait de réduire, avec l’aide de toutes les parties prenantes, et notamment des représentants du monde socioprofessionnel. Sciences sociales et humanités La mise en place de mutualisation entre établissements ainsi que celle de co-habilitation reste peu utilisée. Dans l’ensemble, les spécialités présentent en général un bon positionnement régional et une complémentarité avec les autres formations préparées dans l’académie, voire la région Rhône-Alpes. Quelques difficultés sont cependant présentes, et la mise en place, à venir, de l’Université de Grenoble pourrait être l’occasion de mieux ajuster l’offre de formation. La spécialité « Psychologie et neurosciences cognitives, sociales et cliniques » de la mention « Psychologie » de l’Université de Savoie-Chambéry, figure sous l’intitulé légèrement différent 6 « Neuropsychologie pour neurosciences cliniques » dans la mention « Psychologie » de l’Université Grenoble 2 (qui en est « porteur ») et ne fait pas mention de la co-habilitation déclarée par l’Université de Savoie-Chambéry. La présentation des autres spécialités fait apparaître les originalités minimales des formations par rapport à celles de Grenoble, plutôt que des complémentarités permettant des mutualisations, voire des co-habilitations. Il existe des zones de recouvrement entre certaines mentions : « Langues étrangères appliquées » et « Langues étrangères appliquées à l’internationalisation des organisations » (Université Grenoble 3 et Université de Savoie-Chambéry) ; « Langues et culture européennes » (Université de Savoie-Chambéry) et « Langues et culture étrangères » (Université Grenoble 3) ; « Lettres et arts » (Université Grenoble 3) et « Productions et médiation de l’œuvre » (Université Grenoble 2). A l’évidence, au minimum, une coopération entre les formations voisines serait souhaitable, sans rechercher de manière systématique des différences quelquefois minimes. La mention « Science et techniques des activités physiques et sportives » de l’Université de Savoie-Chambéry, bien adaptée au tissu scientifique et technologique local, est co-habilitée avec l'Université de Saint-Etienne et l'Université Clermont-Ferrand 2. A l’inverse, la mention « Sport, santé, société » de l’Université Grenoble 1 propose un positionnement régional plus réduit. Les nombreux recouvrements d'objectifs entre ces deux formations, ainsi que la diminution des effectifs étudiants, pourraient faire envisager une co-habilitation à laquelle pourrait même être associée la formation homologue voisine de Lyon. Certaines co-habilitations sont indiquées. En particulier, une pour la mention « Philosophie » avec les sections de philosophie de l’ENS et de l’Université de Lyon 3. Une autre dans le cadre d’une spécialité de la mention « Pychologie » avec les universités Lyon 2 et Toulouse 3 ; à ce propos il est surprenant que l’Université de SavoieChambéry ne soit pas mentionnée (voir ci-dessus). Deux mentions sont intéressantes par leur originalité, en relation étroite avec le contexte régional. D’une part, la mention « Sciences du territoire » portée par l’Université Grenoble 2 qui s'est associée avec l’Université Grenoble 1, et avec l'Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble ; la formation peut également s'appuyer sur les ressources de l'Ecole d'architecture et de l'Institut d'Urbanisme de Grenoble. D’autre part, la mention « Vieillissement, sociétés, technologie », également portée par l’Université Grenoble 2, dont le positionnement a pour objectif de renforcer la synergie entre les collectivités territoriales et l’Université qui s’exprime notamment autour de l’activité du « Centre pluridisciplinaire de gérontologie » à laquelle est associée l’Université Grenoble 1. Les relations internationales sont inégales selon les domaines et les mentions, mais certaines d’entre elles, dont des parcours ou spécialités ayant reçu le label « Erasmus Mundus » ainsi que quelques projets internationaux en cours, méritent d’être soulignés : La mention de Grenoble 1 « Nanosciencce, nanotechnologies », à travers ses trois spécialités de recherche, est labellisée depuis peu « Master Erasmus Mundus » en partenariat avec trois universités européennes reconnues : l’Université Catholique de Louvain (Belgique), Chalmers University (Suède) et l’Université Technologique de Dresde (Allemagne). Les spécialités « Geomechanics, Civil Engineering and Risk » (de la mention « Mécanique énergétique et Ingénierie ») et « Terre solide » (de la mention « Sciences de la terre et de l’environnement ») bénéficient d’un programme Erasmus Mundus « Master in earthquake engineering and Engineering Seismology » (MEEES), avec l’Italie (Pavie), la Grèce (Patras), la Turquie (Ankara) et l’Allemagne (Karlsruhe). A Grenoble 2, la spécialité « Urbanisme, habitat et coopération internationale » (UHCI) de la mention « Sciences du territoire » comprend un parcours "Urbano" labellisé Erasmus Mundus. La mention « Ingénierie pour la santé et le médicament » a un fort ancrage international, complété par le projet Erasmus Mundus « Translational Health & Modelling » en particulier pour les aspects biotechnologie, modélisation, environnement et santé. Une proposition originale et prometteuse d’un parcours international et d’un double diplôme « BioTechCo » entre l’Université de Beyrouth au Liban et l’Université Grenoble 1 est en préparation, au sein de la mention « Biologie ». Il existe un projet en cours Erasmus Mundus « Master of Particle and Astroparticle Physics », avec les universités de Karlsruhe, Turin et Stockholm, adossé à la spécialité « Physique subatomique et astroparticules » commune aux mentions « Physique », des Universités Grenoble 1 et de SavoieChambéry. Un projet de master internationnal est en cours d’élaboration dans le cadre des projets « FrancoHelléniques de formation en partenariat » pour la spécialité « Eau, climat, environnement » de la mention « Sciences de la terre et de l’environnement » de l’Université Grenoble 1. 7 A l’Université Grenoble 2, il existe un parcours international franco-italien, le « master international Franco-Italien » (MIFI), qui est à double diplômation intitulé « La France et l’Italie : formes, cultures et relations dans l’espace européen » au sein de la mention « Histoire et histoire de l’art ». Il existe également un autre parcours recherche qui permet d’effectuer un master à double diplômation avec l’Université de Russie de l’amitié des peuples (URAP, Moscou). Il existe une bonne ouverture internationale de la mention « Psychologie » de l’Université de Grenoble 2, avec en particulier un projet de mise en place d’un master européen, Erasmus Mundus « Cognitive neuroscience, experimental psychology and engineering sciences » en cours. A l’Université Grenoble 2, la spécialité « Évaluation et management des politiques sociales, de santé et du vieillissement » de la mention « Vieillissement, sociétés, technologies » bénéficie d’une co-diplômation avec la faculté des sciences sociales de l’Université de Sao Paolo (Brésil). La spécialité « Littératures française et européenne » de la mention «Langues et cultures européennes » à l’Université de Savoie-Chambéry comporte un parcours bi-national franço-italien qui consitue une véritable spécialisation littéraire bi-langue. Avis, au niveau des établissements, sur le pilotage des formations, sur la mutualisation et les co-habilitations, etc. : Site grenoblois A l’Université Grenoble 1, le pilotage des mentions est globalement satisfaisant. Des conseils de perfectionnement sont soit créés soit en cours de réflexion sauf pour la mention « Mathématiques, informatique ». La mutualisation est très variable selon les mentions, bonne pour la plupart d’entre elles, à l’exception de quelquesunes : les spécialités de la mention « Mathématiques, informatique » apparaissent totalement cloisonnées ; la mention « Sport, santé, société » se positionne de façon claire dans l'offre de formation de l'université, mais l'aspect tronc commun de la mention, limité à quelques enseignements méthodologiques, confère à la formation un aspect tubulaire ; pour la mention « Biologie », une mutualisation avec les autres UFR du domaine « Sciences, technologie, santé » de l’université devrait être envisagée pour ouvrir la formation à l’interdisciplinarité. L’équilibre dans les équipes pédagogiques entre académiques et professionnels de l’entreprise, notamment dans les spécialités professionnelles est satisfaisant, sauf dans la mention « Mathématiques, informatique » où le taux d’intervenants professionnels est très réduit dans la majorité des spécialités. L’attractivité et le flux d’étudiants sont en général bons à très bons, sauf dans quelques spécialités particulières qu’il conviendra de surveiller. L’insertion en thèse ou dans le monde industriel est bonne lorsqu’elle est mentionnée, ce qui n’est pas le cas de tous les dossiers. A l’Université Grenoble 2, l’offre en droit, économie et gestion paraît globalement structurée en cohérence avec les formations de niveau licence, et avec les flux d’étudiants en provenance de la licence. Des conseils de perfectionnement ou conseils professionnels ont été mis en place, du moins en économie. Des mutualisations existent dans plusieurs diplômes, par exemple entre les mentions « Finance » et « Marketing », même s’il est toujours difficile de savoir exactement si toutes les possibilités ont été explorées en ce domaine : ainsi, si le M2 « Management des systèmes d’information » s’inscrit de façon cohérente dans l’offre de formation de l’IAE de Grenoble, il reste quelques redondances entre le M2 « Management de la chaîne logistique » et le M2 « Management stratégique des achats » (DESMA) de la mention « Management ». En « Sciences sociales et humanités » plusieurs mentions mettent en évidence une mutualisation des enseignements mais celle-ci demeure, pour l’instant, essentiellement intra mention. Les possibilités de passerelles pour les étudiants semblent d’ailleurs limitées. Concernant le pilotage des mentions, la responsabilité de formation n’est pas toujours signalée et les précisions sur l’organisation de ce pilotage (équipe pédagogique, conseils…) sont le plus souvent insuffisantes, voire absentes. L’offre de formation de l’Université Grenoble 3 est en accord avec la logique du LMD. Il ne semble pas y avoir de concurrence interne au niveau des mentions sauf pour la spécialité « Didactique du français : langage et littérature » qui est proposée dans les deux mentions « Lettres et arts » et « Sciences du langage » sans que les relations possibles soient évoquées. La question des mutualisations est envisagée de manière plus ou moins précise dans toutes les mentions sauf dans la mention « Journalisme » où elle est inexistante. Les indications concernant le pilotage des mentions sont très inégales d’une mention à l’autre. Si un »responsable » de formation est en général désigné, les modalités de gestion de la mention (équipe, conseil…) ne sont souvent pas précisées. Là encore la mention « Journalisme » semble la plus déficiente. Ces insuffisances seront peut-être corrigées par la mise en place au niveau de l’établissement d’une cellule de pilotage. A Grenoble INP, le pilotage des formations est variable, bon pour la mention « IC2A » avec conseils de perfectionnement existants pour les spécialités « recherche » et en création pour les spécialités professionnelles, plutôt insuffisant pour la mention « MEP ». Pour « MEP », il n’y a pas de co-habilitation régionale, mais il existe un master Erasmus Mundus et une bonne mutualisation entre les spécialités et avec les écoles d’ingénieurs. Pour la 8 mention « IC2A », on retrouve des co-habilitations avec les universités Grenoble 1, Grenoble 2 et Grenoble 3, une bonne mutualisation de cours entre majeures en M1 et spécialités en M2, et une participation satisfaisante des professionnels à l’enseignement. A noter un manque d’offre M1 pour la mention « MEP », auquel s’ajoutent de faibles flux d’étudiants pour les trois spécialités, malgré leur intérêt ; ceci est compensé par les étudiants internationaux pour la spécialité « Science et génie des matériaux », par l’adossement fort à l’école d’ingénieurs Phelma (faisant partie de Grenoble INP) pour les deux autres. Le flux d’étudiants pour la mention « IC2A » est bon en moyenne, mais il existe une différence d’attractivité selon les spécialités, avec un problème dans au moins deux des spécialités. L’insertion en thèse ou dans le monde industriel est bonne. Le pilotage de la mention « Électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal » (EEATS) est effectué par deux professeurs de Grenoble INP ; le conseil de perfectionnement n’est prévu que pour le prochain quadriennal. Toutes les spécialités sont co-habilitées entre Grenoble INP et Grenoble 1 sauf une. Les spécialités sont très cloisonnées entre elles, mais il existe des mutualisations avec les écoles de Grenoble. A part une spécialité (dont l’attractivité est bonne), la participation des professionnels à l’enseignement est quasi nulle. Les flux d’étudiants sont variables selon le niveau et les spécialités, faibles en M1 et dans certaines spécialités de M2 (« Optique et radiofréquences », « Automatique » et « Signal, image, parole, télécoms »). Le devenir des étudiants est satisfaisant. Université de Savoie-Chambéry A l’Université de Savoie-Chambéry, le pilotage est le plus souvent bien conçu en « Droit, économie, gestion », mais peut être amélioré en « Sciences et technologies » où, dans le meilleur des cas, une équipe pédagogique structurée se réunit plusieurs fois par an pour échanger sur la formation (« STIC », « Physique », « Chimie durable et environnement ») ; dans les autres cas le pilotage n’est pas décrit (« ERSI ») ou n’existe que par spécialité (« Sciences appliquées à la montagne ») ou est assez déséquilibré (« Mathématiques »). En économie et gestion, l’existence très fréquente d’un conseil de perfectionnement, alliant enseignantschercheurs et professionnels, donne le sentiment d’une forte coordination avec le monde professionnel et la prise en compte de ses attentes tandis qu’en amont un conseil stratégique définit les grandes orientations de la formation. Par contre, le droit paraît moins avancé en ce domaine, et il n’y a pas de conseil de perfectionnement en activité pour les mentions de « Sciences et technologies ». En droit, la spécialité « Droit de l’action humanitaire internationale » est co-organisée avec le département « Langues étrangères appliquées ». En « Sciences et technologies », la participation des professionnels à l’enseignement est en général correcte. L’attractivité et les flux d’étudiants sont variables selon les mentions et les spécialités. On note quand même un réel problème de flux dans trois mentions « Chimie durable et environnement », « Mathématiques » et « Physique ». L’insertion en thèse ou dans le monde industriel quand elle est mentionnée, ce qui n’est pas le cas de tous les dossiers, est bonne. En « Sciences sociales et humanités », les indications concernant le pilotage des mentions, quand elles sont fournies, montrent l’existence d’un responsable de mention, la mise en place d’un conseil pédagogique destiné à devenir le conseil de perfectionnement, ainsi que la prise en compte de l’évaluation dans le pilotage des mentions ; sur ces aspects, la mention « Hypermedia et communication » présente néanmoins un certain retard. L’offre de formation est cohérente sur l’université, la logique du LMD respectée et, seule la mention « Langues étrangères appliquées à l’internationalisation des organisations » paraît, en partie, en concurrence sur le site, avec l’offre de formation de l’Institut de Management de l’Université de Savoie-Chambéry. Plusieurs mentions signalent une mutualisation des enseignements « Langues étrangères appliquées à l’internationalisation des organisations » « Langues et cultures européennes », « Histoire et Sociologie », « Psychologie » favorable, certes, aux économies d’échelle, mais permettant surtout l’existence de passerelles entre spécialités, voire entre mentions, pour les étudiants. Avis sur le bilan de fonctionnement global de l’offre master : Droit, économie, gestion Le bilan global de l’offre master en « Droit, économie et gestion » est, au niveau de l’académie, pour l’essentiel satisfaisant, même si l’on ne peut pas considérer l’offre comme véritablement équilibrée entre les deux universités. Mais chacune cherche à utiliser à bon escient ses atouts propres. 9 Les résultats en termes de suivi de l’insertion professionnelle des étudiants sont inégaux selon les mentions. Mais, là où les données sont connues, généralement de très bons taux apparaissent. L’appui sur la recherche est réel pour les trois secteurs et, la présence en droit de trois Equipes d’accueil (EA) de bon niveau, et d’Unités mixtes de recherche (UMR) pour l’économie-gestion est gage de solides garanties pour les mentions. Le recrutement des étudiants, notamment à l’université de Savoie-Chambéry, est grandement local (localisme parfois ouvertement revendiqué), ce qui est satisfaisant en termes de débouchés universitaires pour les étudiants issus de la licence (et sans doute réaliste), mais pourrait ne pas conduire à privilégier l’attractivité de certains diplômes. Ce qui n’est en revanche pas le cas de plusieurs diplômes grenoblois lesquels misent précisément sur cette attractivité. L’auto-évaluation n’existe pas toujours ou n’est pas indiquée. Il y a certainement encore des progrès à opérer en matière de co-habilitation, de mutualisation des formations ainsi que de formation continue, d’alternance (sachant toutefois qu’insérer l’apprentissage dans une formation ne se décrète pas mais suppose, en particulier, le partenariat des partenaires économiques) et d’enseignement à distance. Pour ce qui est des liens avec les milieux socioéconomiques, on éprouve le sentiment d’un fort ancrage territorial et de relations valorisantes. Des efforts enfin ont été accomplis en termes de relations internationales, mais cela est loin d’être généralisé et la marge de progression est ici substantielle. Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie L’analyse critique des auto-évaluations est perfectible. Elle devrait permettre d’identifier les points à améliorer dans la gestion des mentions. Sciences et technologies Une bonne partie des formations correspond à un renouvellement de l’offre précédente avec cependant un réel effort pour restructurer certaines formations peu attractives, grouper des spécialités et mieux coller aux grands enjeux du 21ème siècle : énergie, environnement, développement durable, nanotechnologies, matériaux high-tech, mathématiques statistiques... On trouve des mentions très originales, « Sciences appliquées à la montagne » ou « IC2A » à l’interface entre l’informatique et les sciences humaines et sociales. L’ouverture de beaucoup de formations vers les aspects humains, socioprofessionnels, a été réalisée. L’adossement à la recherche est en général très bon. Le pilotage est variable selon les établissements et les mentions, mais on constate une réelle volonté de structuration qui apparaît dans beaucoup de dossiers. L’internationalisation est variable également, déjà bien réussie pour certaines mentions. Elle doit être développée dans tous les domaines, notamment pour attirer de bons étudiants étrangers vers certaines mentions et spécialités dont les flux sont faibles, mais qui présentent un réel intérêt au niveau du monde industriel ou de la recherche. Les équipes pédagogiques sont en général de bonne qualité, avec des enseignants-chercheurs reconnus et appartenant à des laboratoires de qualité et très souvent une proportion satisfaisante de professionnels. On constate cependant une disparité nette des mentions sur bien des points : pilotage, suivi du devenir des étudiants, implication des professionnels, attractivité, mutualisation, qualité du dossier, etc. Sciences sociales et humanités De manière générale, les indications concernant le bilan de fonctionnement sont insuffisantes, mal présentées, voire souvent absentes pour certains critères. Les données le plus souvent présentes dans les dossiers concernent les effectifs étudiants ainsi que, plus ou moins précisément, leur origine. A propos des effectifs il apparaît une forte hétérogénéité de leur évolution, d’une part entre les différentes mentions, et d’autre part, à l’intérieur d’une mention, dans les différentes spécialités. Il semble ainsi que certaines spécialités, voire certaines mentions, accueillent de très faibles effectifs, ce qui pourrait justifier certains regroupements. 10 Concernant l’origine des étudiants la situation est également hétérogène, mais l’attractivité hors département, voire hors académie, varie entre 25 % et 60 %. La proportion d’étudiants étrangers reste globalement faible. Des mesures visant à promouvoir l’internationalisation doivent être envisagées. Quand ils sont communiqués, les taux de réussite sont très inégaux selon les mentions et même les spécialités. Les dispositifs d’évaluation des enseignements, quand ils sont mentionnés, restent embryonnaires. L’évaluation programmée et harmonisée n’existe pas. Les renseignements précis sur le devenir des étudiants sont inexistants. Cela s’explique par la difficulté d’évaluer l’insertion professionnelle des diplômés de manière systématique. La mise en place de moyens permettant un réel suivi semble indispensable à une meilleure gestion de l’offre de formation. Les indications portant sur le bilan prévisionnel pour la prochaine période, quand elles figurent dans les dossiers, sont approximatives, de l’ordre du ressenti. La mise en place de critères précis est là aussi indispensable dans la perspective d’un bilan objectif des formations mises en place. Synthèse de l’évaluation pour l’académie Points forts : Une offre de formation large, en adéquation avec le monde de la recherche et le monde socioéconomique local. Un bon équilibre global entre spécialités à finalité « professionnelle » et « recherche », en « Droit, économie, gestion » et en « Sciences et technologies ». Un bon appui sur l’environnement socioprofessionnel qui offre un bassin intéressant pour la professionnalisation des formations. Droit, économie, gestion Un bon adossement à la recherche. Sciences et technologies Un adossement recherche exceptionnel (académique et d’entreprise). Une grande renommée internationale de la région dans de nombreux domaines (physique, nanosciences, informatique, mécanique, nucléaire…), tant au niveau recherche qu’au niveau industriel. De bonnes équipes de formation. Certaines mentions originales, pluridisciplinaires notamment. Un devenir des étudiants satisfaisant en général. Une attractivité globalement bonne. L’existence d’un nombre très significatif de master Erasmus Mundus. L’opportunité d’effectuer des parcours en alternance. Sciences sociales et humanités La relative proximité des établissements, certains étant implantés sur un même campus. Un environnement scientifique local et régional de qualité. L’originalité de certaines mentions. Points faibles : Un manque d’ouverture internationale, à l’exception de certaines mentions/spécialités en « Sciences et technologies ». Droit, économie, gestion Un manque de développement de la formation continue. Un recrutement parfois trop régional. 11 Sciences et technologies Le litige sur le portage de la mention « Électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal » entre l’Université Grenoble 1 et Grenoble INP. Une offre de formation encore trop morcelée. Un nombre de mutualisations encore trop faible. La disparité de la qualité d’organisation des formations. Une offre de formation continue citée, mais sans description des organisations supports. Sciences sociales et humanités Une coordination entre les établissements insuffisante. La faiblesse des données concernant le bilan de fonctionnement, ce qui est un handicap pour un pilotage prospectif. Recommandations : Il serait souhaitable de : Accroître l’ouverture internationale. Améliorer le suivi des diplômés. Droit, économie, gestion Développer l’autoévaluation. Généraliser la pratique des conseils de perfectionnement. Développer la mutualisation des enseignements. Développer les co-habilitations de diplômes. Rééquilibrer le rapport enseignants-chercheurs/professionnels dans certaines formations. Développer les cursus en alternance et l’usage des TICE. Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie Envisager favorablement la co-habilitation demandée avec l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon. Sciences et technologies Régler le litige sur « EEATS » entre l’Université Grenoble 1 et Grenoble INP. Travailler à une meilleure cohérence de l’offre de formation. Améliorer la qualité des mentions les moins bien évaluées, ou restructurer, mutualiser, etc. Améliorer l’attractivité de certaines mentions en travaillant avec le monde socioprofessionnel. Généraliser le pilotage structuré par mention et les conseils de perfectionnement. Veiller à donner les moyens nécessaires pour appuyer les offres en formation continue (emplois du temps, suivi pédagogique à distance…). Sciences sociales et humanités Développer les relations entre partenaires universitaires afin d’optimiser les forces en présence et rendre encore plus efficace l’offre de formation, notamment avec le souci du devenir des étudiants. Faire un effort important afin de permettre un meilleur suivi du bilan de chaque formation. 12 Synthèse de l’évaluation par établissement Université Grenoble 1 Les points qui suivent, ne concernent pas la mention « Électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal ». Points forts : Sciences et technologies Un ancrage fort sur des laboratoires de recherche de grande qualité. Un adossement fort au tissu socioéconomique local. Une ouverture internationale bonne pour la plupart des mentions et en réel progrès pour les autres. La qualité scientifique des équipes pédagogiques. La variété de l’offre de formation. Les nombreuses co-habilitations et mutualisations. Le caractère professionnel de la gestion de la plupart des mentions. Points faibles : Un manque fréquent de suivi des dipômés. Un manque assez général de conseils de perfectionnement opérationnels permettant un retour du monde socioprofessionnel institutionnalisé. La mention « Sport, santé, société » est isolée des formations homologues dans les universités voisines. Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie Une faible attractivité régionale ainsi qu’un manque de partenariats académiques et régionaux pour la mention « Biologie ». Des effectifs faibles pour les spécialités « Biochimie » et « Biologie structurale » de la mention « Biologie ». L’absence d’étudiants dans les conseils des masters, pour les deux mentions. Des dossiers très largement perfectibles : il manque de nombreuses informations sur les volumes horaires, les contenus… Sciences et technologies Un déséquilibre des flux entre les mentions et une attractivité insuffisante de certaines mentions. Un manque de lisibilité de certaines formations. Recommandations pour l’établissement : Il serait souhaitable de : Instaurer un suivi généralisé du devenir des étudiants ou l’améliorer dans les cas où il existe déjà. Généraliser les conseils de perfectionnements. Réfléchir avec les partenaires universitaires locaux et régionaux, aux relations à mettre en place entre les différentes formations du même champ, voire de champs voisins, pour la mention « Sport, santé, société ». Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie Renforcer la mutualisation de la mention « Biologie » avec les autres mentions, « Chimie »,… Intégrer les étudiants dans les conseils des masters. Réfléchir sur l’opportunité de la demande de création de quatre spécialités de la mention « Biologie » au lieu de deux. Soutenir la création de la spécialité « Drug Design Innovation Pharmacologique » de la mention « Ingénierie pour la santé et le médicament ». 13 Sciences et technologies Régler le litige avec Grenoble INP, concernant le portage de la mention « Électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal ». Aider certaines mentions/spécialités à progresser. Poursuivre l’effort à l’international. Instaurer une démarche de progrès continu en se servant de l’évaluation des étudiants, du retour des entreprises et des laboratoires de recherche, des conseils de perfectionnement… Université Grenoble 2 Points forts : Une offre complète et cohérente. Un bon adossement aux équipes de recherche, globalement. La qualité des partenariats académiques et professionnels avec des objectifs professionnels bien identifiés. Points faibles : Une ouverture internationale souvent faible. Des données précises concernant les bilans de fonctionnement insuffisantes. Droit, économie, gestion Des problèmes d’encadrement soit en professeurs, soit en professionnels. Sciences sociales et humanités Des objectifs scientifiques de formation imprécis. Des possibilités de passerelles pour les étudiants limitées. Des informations concernant le pilotage et les bilans de fonctionnement des mentions, le plus souvent insuffisantes, voire absentes. Une coordination avec les établissements voisins à développer. Recommandations pour l’établissement : Il serait souhaitable de : Droit, économie, gestion Renforcer les mutualisations. Structurer davantage l’autoévaluation. Développer la pratique des conseils de perfectionnement dans les spécialités. Chercher à établir un lien entre la nouvelle spécialité « Droit de la recherche de l’innovation scientifique et des transferts de technologie » et la spécialité « Propriété intellectuelle et droit des nouvelles technolgies ». Améliorer la cohérence et la lisibilité de la spécialité « Droit public, administration et politiques publiques ». Un seul parcours recherche serait sûrement souhaitable. La mutualisation avec l’université de Savoie-Chambéry pourrait être accrue. Organiser avec une plus forte transversalité des spécialités, en particulier par le parcours recherche, la mention « Ingénierie économique et entreprise », et s’appuyer davantage sur l’international. Renforcer l’encadrement en professeurs de la mention « Management des systèmes d’information ». Faire davantage participer les professionnels dans la mention « Management, innovation, technologie ». Poursuivre l’effort d’enseignements en anglais et rechercher des mutualisations pour la mention « Finance ». Ouvrir les recrutements à l’international pour les mentions « Marketing » et « Management ». Pour la mention « Management », réduire les disparités entre les spécialités pour rendre plus cohérente la mention. 14 Sciences sociales et humanités Améliorer le principe de mutualisation des enseignements, compte tenu du nombre de mentions du même domaine. Développer les relations avec les établissements voisins (mutualisations, co-habilitations). Systématiser le recueil de données permettant d’établir de réels bilans de fonctionnement pour toutes les mentions afin d’améliorer le pilotage des mentions. Université Grenoble 3 Points forts : L’inscription dans le seul domaine « Arts, lettres, langues » des sept mentions, ce qui facilite la cohérence de l’offre en accord avec la logique LMD. Des objectifs professionnels des formations globalement clairs. Le souhait de mutualisation interne de certains enseignements. Points faibles : Un adossement à la recherche inégal suivant les mentions et globalement insuffisant, notamment en ce qui concerne l’énoncé des objectifs scientifiques de formation. Des informations concernant le pilotage le plus souvent insuffisantes, voire absentes. Des données précises concernant les bilans de fonctionnement insuffisantes. Une dimension internationale des formations insuffisante. Recommandations pour l’établissement : Il serait souhaitable de : Rendre les liens avec la recherche plus visibles et plus concrets. Améliorer l’ouverture internationale des formations. Préciser les modalités du pilotage des formations. Systématiser le recueil des données permettant d’établir de réels bilans de fonctionnement. Grenoble INP Les points qui suivent, ne concernent pas la mention « Électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal ». Points forts : Points faibles : Un bon ancrage à la recherche. Un bon adossement au tissu socioéconomique local, souvent par le biais des écoles d’ingénieurs. Une mention originale « Ingénierie de la cognition, de l'information et de l'apprentissage », à double domaine disciplinaire. Une ouverture internationale excellente pour la mention « Matériaux, électrochimie, procédés ». La qualité scientifique des équipes pédagogiques. L’absence de conseils de perfectionnement opérationnels, permettant un retour du monde socioprofessionnel institutionnalisé. Un certain manque de lisibilité des formations. L’absence de M1 pour la mention « Matériaux, électrochimie, procédés » Recommandations pour l’établissement : Il serait souhaitable de : Régler le litige avec l’Université Grenoble 1, concernant le portage de la mention « Électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal ». Aider certaines mentions/spécialités à progresser. Généraliser les conseils de perfectionnement. Poursuivre l’effort à l’international et le démarrer pour la spécialité « Électrochimie et procédés ». Instaurer un suivi généralisé du devenir des étudiants. 15 Instaurer une démarche de progrès continu en se servant de l’évaluation des étudiants, du retour des entreprises et des laboratoires de recherche, des conseils de perfectionnement… Université de Savoie-Chambéry Points forts : Un adossement à la recherche globalement satisfaisant en « Droit, économie, gestion » et en « Sciences et technologies ». Une bonne liaison avec l’environnement socioéconomique. Droit, économie, gestion L’existence de conseils d’orientation et de perfectionnement. Sciences et technologies Une mention originale « Sciences appliquées à la montagne ». Une très bonne ouverture internationale pour trois des mentions. La qualité scientifique des équipes pédagogiques. Sciences sociales et humanités Une offre de formation large, cohérente et conforme à la logique d’organisation LMD. Une attractivité locale et, dans une moindre mesure, régionale permettant une relative stabilité des effectifs. Une mutualisation en interne de certains enseignements facilitant l’existence de passerelles en cours de formation. Points faibles : Droit, économie, gestion Une faiblesse de l’encadrement par des « Habilités à diriger des recherches » (HDR). Les faibles flux de certaines mentions. L’insuffisance de formation continue et en alternance. Sciences et technologies La fragmentation de l’offre en de nombreuses mentions et spécialités. Un certain manque de lisibilité des formations, avec des spécialités parfois très cloisonnées. Une insuffisance dans l’organisation de certaines mentions. Une absence de conseils de perfectionnement opérationnels permettant un retour du monde socioprofessionnel institutionnalisé. Le manque d’attractivité de certaines mentions. Sciences sociales et humanités Un adossement à la recherche inégal et insuffisant pour certaines mentions. Des objectifs scientifiques des formations imprécis. Une coordination avec les établissements voisins insuffisante. Des données précises concernant, notamment, les bilans de fonctionnement non indiquées. Une dimension internationale des formations trop faible. Recommandations pour l’établissement : Il serait souhaitable de : Droit Mieux définir l’intégration d’une spécialité de droit international dans la mention « Droit public ». Renforcer l’adossement à la recherche de la spécialité « Droit de l’action humanitaire internationale ». 16 Développer la formation continue et en alternance dans la mention « Droit privé » qui est de bonne qualité, afin d’assurer une plus grande attractivité. Economie Préciser les modalités des accords internationaux. Mesurer le risque dû au décalage entre la croissance des effectifs de la mention et le potentiel d’encadrement en enseignants-chercheurs. Élargir le recrutement, qui est trop local. Gestion Améliorer la lisibilité, le pilotage et la professionnalisation des enseignements de la mention « Décisions et organisations ». Maîtriser le développement de la mention « Management du tourisme, de l’hôtellerie et des loisirs », en raison du défaut de moyens. Rechercher des partenariats extérieurs et améliorer l’ouverture internationale pour la mention « Management et systèmes d’information ». Améliorer la cohérence et la lisibilité de la mention « Développement commercial et international ». Rechercher des cursus en alternance et développer la formation continue. Développer l’usage des TICE. Sciences et technologies Continuer à développer des mentions originales telles que « Sciences appliquées à la montagne » et rechercher les synergies avec les autres établissements. Aider certaines mentions/spécialités à progresser. Généraliser les conseils de perfectionnement. Poursuivre l’effort à l’international et le démarrer pour trois des mentions. Instaurer un suivi généralisé du devenir des étudiants. Instaurer une démarche de progrès continu en se servant de l’évaluation des étudiants, du retour des entreprises et des laboratoires de recherche, des conseils de perfectionnement, … Sciences sociales et humanités Développer les relations avec les établissements voisins (mutualisations, co-habilitations). Rendre plus visibles et plus concrètes les relations avec la recherche. Améliorer l’ouverture internationale des formations. Systématiser le recueil des données permettant d’établir de réels bilans de fonctionnement pour toutes les mentions. 17