Compresseur air - BureauPreventicas
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Compresseur air - BureauPreventicas
Fiche de sécurité C9 F 01 02 Tour Amboise 204, rond-point du Pont-de-Sèvres 92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEX Tél. : 01 46 09 26 91 Tél. : 08 25 03 50 50 Fax : 01 46 09 27 40 Compresseurs d’air Réservoirs d’air comprimé OBJET : Réglementation et conseil de prévention dans l’emploi des compresseurs d’air de chantier et de leurs accessoires. 1. PREVENTION DES ACCIDENTS ET ENTRETIEN Les accidents survenus, à la suite d’explosions d’appareils à air comprimé, ont pour origine une combustion d’huile de graissage provoquée par une élévation anormale de la température du compresseur, parfois, jointe à une augmentation de la pression de service. Afin d’éviter ce risque, il est impératif de respecter les recommandations qui doivent faire l’objet de consignes particulières concernant l’utilisation des compresseurs d’air. L’échauffement anormal d’un compresseur peut aussi être provoqué par une mauvaise circulation d’air autour de celui-ci, suite à une mauvaise utilisation. C’est notamment le cas des compresseurs mobiles insonorisés dont le capot doit impérativement rester fermé pendant le fonctionnement de l’appareil. L’air comprimé au contact des huiles de graissage ou de leurs déchets est susceptible de constituer un mélange explosif lorsque la température dépasse les 180° C. « Se conformer scrupuleusement à la notice d’utilisation » (attention à la direction du vent qui doit faciliter la circulation de l’air de refroidissement et non pas son accumulation). Lorsqu’un compresseur est implanté dans une enceinte fermée où le dégagement de fumées, plus ou moins toxiques, présente un risque pour les salariés qui travaillent à proximité, on veillera à la nature des matériaux d’insonorisation et à l’aération. De nombreux accidents se sont produits non pas lors du fonctionnement du compresseur mais au cours de sa manutention. La cause en a été la défaillance du frein de parc, voire son inexistence. En conséquence, s’assurer de pouvoir être capable d’arrêter le mouvement de la machine, avant de tenter de la déplacer. 1.1 - Contrôles en entretien à effectuer en service normal 1.1.1 - Fonctionnement du mécanisme de régulation Les mécanismes comportent généralement un servorégulateur (relais-pilote) muni d’un clapet. Il suffit de manœuvrer légèrement la tige du clapet pour s’assuEdition novembre 2002. rer que celui-ci ne reste pas « collé » sous l’action des condensats. Cette manœuvre permet de les évacuer. Certains compresseurs à moteur électrique ont une régulation électropneumatique. Dans ce cas, il suffit de vérifier que le manostat et que la (ou les) électrovalve(s) fonctionnent bien. L’opération consiste à agir manuellement sur le manostat qui doit alors déclencher l’électrovalve et mettre à vide le compresseur. 1.1.2 - Fonctionnement des manomètres Il doit y avoir sensiblement concordance entre la pression au manomètre placé près du pilote et la pression au manomètre du réservoir. Ces manomètres comportent sur la graduation un trait rouge indiquant la pression maximale à ne pas dépasser. En aucun cas l’indicateur du manomètre ne doit dépasser la pression maximale garantie par le constructeur sinon il fait arrêter immédiatement l’appareil. « La pression de service peut être repérée par un trait vert sur le cadran du manomètre » Dans le cas où la pression devient anormale ou excessive, arrêter le compresseur et rechercher la cause. Cas courants : - bobine d’électrovalve grillée : la changer, - condensat au pilote : purger, - déréglage du clapet du pilote : remettre en état, - contacts de manostat détériorés : les changer. Dans certains cas, la pression reste anormalement basse et le compresseur ne se déclenche pas. Cela peut provenir : - d’un débit trop important, - du mauvais fonctionnement des clapets ou soupapes d’admission/refoulement, - du mauvais fonctionnement de la régulation. Dans tous les cas, il y a échauffement anormal du compresseur ; il est conseillé d’arrêter celui-ci et de le laisser refroidir. S’il y a avarie mécanique, procéder à la réparation avant sa remise en service. 1.1.3 - Vitesse du compresseur Si une anomalie est constatée arrêter le compresseur et en chercher la cause. Dans le cas des moteurs électriques, la vitesse ne peut que diminuer, suite à : 1 FICHE N° C9 F 01 02 - un défaut de graissage, - un grippage du compresseur, - une avarie du moteur. Dans le cas des moteurs thermiques, les mêmes défauts du compresseur se retrouvent ; pour le moteur, il peut s’agir d’un déréglage du régulateur de vitesse. Les compresseurs admettent difficilement les survitesses sans échauffement excessif, les moteurs diesel également. 1.1.4 - Purge du réservoir Les condensats doivent être évacués périodiquement. La fréquence des purges est fonction des conditions d’utilisation du compresseur. Pour les appareils ayant un fonctionnement périodique (journée de travail), les purges doivent s’effectuer en fin de poste. 1.2 - Maintenance (se reporter à la notice d’entretien) 1.2.1 - Nettoyage des clapets ou soupapes d’aspiration et de refoulement La périodicité est fonction du type même du compresseur et de l’atmosphère ambiante. Un clapet (ou une soupape) encrassé ou fermant mal provoque une élévation de température importante de l’air refoulé, en raison du « laminage » (phénomène physique), recyclage d’air déjà comprimé. 1.2.2 - Nettoyage du système de refroidissement La périodicité est fonction de l’atmosphère ambiante. L’encrassement du radiateur, si le refroidissement est à eau, des ailettes des cylindres, si le refroidissement est à air, ou du radiateur interposé entre la basse pression et la haute pression dans les compresseurs bi-étagés ou du filtre à air de l’aspiration, contribue à une élévation anormale de la température de l’air comprimé. Si le compresseur comporte un dispositif de contrôle de température de l’air comprimé, vérifier son fonctionnement au moins une fois par mois. 1.2.3 - Vérification du fonctionnement de la soupape de décharge (ou clapet de sécurité) du réservoir Les soupapes doivent s’ouvrir au plus à la pression maximale garantie par le constructeur et doivent être capables d’évacuer le débit maximal d’air comprimé fourni par l’appareil. Ce n’est qu’une fois que la soupape est ouverte que la réglementation tolère une élévation de 10 % de la pression afin d’évacuer toute la production du compresseur lors du dysfonctionnement des dispositifs de régulation. 1.2.4 - Contrôle du graissage Vérifier que l’huile de graissage est bien de la qualité prévue par le constructeur. N’utiliser en aucun cas une huile de qualité différente. Vérifier que la consommation ne dépasse pas la quantité prévue par le constructeur. Cela indiquerait un défaut d’étanchéité des pistons dans leurs cylindres et un passage de l’huile de graissage dans l’air comprimé, ce qui entraîne généralement une 2 perte de rendement, un laminage avec élévation de température du compresseur. Dans ce cas, procéder à sa remise en état. 1.3 - Remarques Les installations d’air comprimé doivent être en bon état ; les tuyauteries, les raccords, etc. ne doivent pas présenter de fuites. Un flexible qui se déboîte de son raccord aval se comporte comme un réacteur et fouette dangereusement. Dans ce cas, couper l’alimentation en air à partir de la vanne amont, ne jamais plier un flexible pour arrêter le débit. Dans le cas où il est nécessaire d’alimenter une cagoule à partir d’un compresseur, il y a lieu de déshuiler totalement et débarrasser l’air comprimé des particules solides. Pour ce faire, on utilisera des filtres appropriés à la cagoule. 2. PRINCIPALES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES 2.1 - Textes à appliquer • Décret du 18 janvier 1943 modifié (jusqu’en 2000) pour la construction, l’utilisation et les vérifications périodiques des « appareils à pression de gaz et des tuyauteries de gaz ou de vapeur ». • Arrêté du 23 juillet 1943 modifié applicable aux appareils pression de gaz métalliques. • Circulaires d’application. • Arrêté ministériel du 15 janvier 1962 modifié, applicable aux canalisations d’usine. • Arrêté ministériel du 14 décembre 1989, transposition de la directive européenne n° 87.404 CEE récipients à pression simple, dits RPS fixes et mi-fixes (air/azote P < 30 bars) et marquage CE. • Décret n° 99.1046 du 13 décembre 1999 1) transposition directive européenne n° 97.23 CE, appareils à pression et canalisations de gaz et de vapeur, et de liquide sous pression (si P > 0,5 bar) obligatoire pour les équipements sous pression neufs (à partir du 29 mai 2002). 2) refonte de la réglementation et des dispositions sur les installations existantes (vérifications périodiques). Le CODAP 2000 remplace le CODAP 1995 et tient compte de ces exigences. • Arrêté du 15 mars 2000 relatif à l’exploitation et aux vérifications périodiques de l’ensemble des équipements sous pression (sans tenir compte des décrets et arrêtés de 1943 non abrogés). Le décret 99.1046 et l’arrêté du 15 mars 2000 ne concernent pas les récipients à pression simple portant le marquage CE qui sont gérés par l’arrêté du 14 décembre 1989. Il en découle que les vérifications périodiques de ces récipients continuent d’être effectuées selon les anciennes règles. Sont concernés par cette réglementation : - les compresseurs volumétriques dans la mesure où la pression de refoulement > 10 bars et le produit P.Q. > 50 (P : pression exprimée en bars, Q : débit exprimé en m3/min.). - les réservoirs d’air comprimé dans le cas où la FICHE N° C9 F 01 02 pression est > 4 bars et le produit P.V. > 80 pour les RPS, ou 200 pour les autres récipients (P : pression exprimée en bars, V : volume intérieur exprimé en litres) voir annexes. - les canalisations dans le cas d’une distribution importante et dans la mesure où l’on a : - intérieur > 110 mm, - Pression effective maximale en service > 10 bars, - Le produit : (mm). Pression (bars) > 1 500 Sont toutefois exclus les corps de moteurs et mécanismes proprement dits. Les compresseurs et réservoirs installés à poste fixe sont appelés fixes. Les compresseurs et réservoirs fixés en permanence sur un engin de transport ou autre engin mobile, sont appelés mi-fixes. Remarques : L’unité légale de pression est le Pascal (Pa) mais les textes réglementaires ainsi que les manomètres affichent une graduation en bars ; c’est pourquoi nous conservons celle-ci. (1 bar 105 Pa = 0,1 M Pa 1 kgf/cm2) • Arrêté du 2 janvier 1986 relatif à la limitation du niveau sonore des bruits aériens émis par les motocompresseurs. 2.2 - Marques d’identité et de service Les différentes enceintes (autres que les tuyauteries) de tout appareil soumis à cette réglementation doivent porter, soit dans le métal même (sans provoquer de dégradation), soit sur une plaque fixée au moyen de rivets ou par soudure, les marques d’identité relatives au système de construction, correspondant. (voir annexes « différents réservoirs d’air comprimé de chantier »). Ces marques d’identité ne doivent en aucun cas faire l’objet d’une modification ultérieure. 2.3 - Vérifications préalables aux épreuves Toute personne qui présente un appareil aux épreuves (ou réépreuves) est tenue de produire un certificat attestant que ledit appareil a été vérifié en vue de l’épreuve et décrivant les vérifications faites. - Pour les appareils neufs, les vérifications portent sur toutes les parties de l’appareil. Elles sont effectuées par le constructeur. - Pour les appareils qui subissent une nouvelle épreuve à la suite d’une réparation notable, elles portent sur toutes les parties visibles après exécution de toutes mises à nu, démontage de tous éléments amovibles, ainsi que sur les parties intéressées par les réparations. Elles sont effectuées par le réparateur. - Dans les autres cas, elles portent sur toutes les parties visibles après exécution de toutes mises à nu et démontage de tous les éléments amovibles. Elles sont effectuées par le propriétaire. Le constructeur, le réparateur ou le propriétaire peuvent être remplacés pour effectuer les vérifications, par une personne qualifiée, choisie en dehors du personnel qui a coopéré à la construction ou à la réparation. En dehors des vérifications préalables aux épreuves, tout appareil doit être vérifié extérieurement et intérieurement aussi souvent qu’il est nécessaire en fonction des risques de détérioration qui lui sont propres, et notamment avant toute remise en service après une inactivité prolongée. Ces vérifications réglementaires, appelées « inspections périodiques », consistent en examens visuels intérieurs et extérieurs effectués tous les trois ans pour les appareils CE (directive 87-404 CEE) et quarante mois pour les autres. 2.4 - Epreuves réglementaires 2.4.1 - Jusqu’au 29 mai 2002, fabrication cf. décret 1943. 2.4.2 - A partir du 29 mai 2002, fabrication cf. décret 1999. La pression d’épreuves est fixée par le constructeur sous sa responsabilité. Elle ne peut être inférieure à une fois et demie la pression de calcul ou pression effective maximale admissible. L’épreuve initiale est à la charge du constructeur. La conformité de l’équipement est évaluée par un organisme notifié. Les équipements ne font plus l’objet d’épreuves initiales. Le marquage CE est apposé sur l’équipement. 2.4.3 - Vérifications générales périodiques pour les RPS (récipients à pression simple) portant le marquage CE, avec apposition du poinçon « tête de cheval ». Le propriétaire d’un appareil doit faire renouveler l’épreuve hydraulique, de façon à ce que le délai entre deux épreuves successives n’excède pas 5 ans pour les appareils mi-fixes. Il doit également faire éprouver l’appareil après modification ou réparation notable de ce dernier. Dans ce cas, l’épreuve peut être limitée aux parties modifiées ou réparées. Pour les appareils fixes le délai entre deux épreuves successives n’excède pas 10 ans mais doit être renouvelée à chaque modification d’installation. Par ailleurs, pour les récipients à pression simple, mifixes, à condition d’effectuer 2 inspections périodiques, régulièrement espacées, dans les 5 années, suivant la vérification initiale ou la vérification périodique, il y a possibilité de reporter à 10 ans la vérification périodique suivante. 2.4.4 - Requalifications périodiques pour tous les autres équipements : Pour les équipements dont : • le produit P.V > 200 (bar. litres), ou 3 FICHE N° C9 F 01 02 • la pression > 4 bars, ou • le volume > 1 litre avec une pression > 1 000 bars. La requalification consiste en la réalisation de : • L’examen visuel de l’équipement (interne et externe), • L’examen des soupapes de sécurité (pour tous les équipements dont P.V > 3 000 bar. litres, et il y a obligation soit de retarage de la soupape, soit de son remplacement à l’identique. • L’épreuve hydraulique. - Effectuer la requalification tous les 10 ans. 2.5 - Documents obligatoires (rédigés en français) 2.5.1 - pour appareils à réservoirs d’air comprimé « tête de cheval ». Le fournisseur doit livrer avec tout appareil neuf : - l’état descriptif, certifié par le constructeur, donnant les caractéristiques de fonctionnement ainsi qu’un dessin d’ensemble, - la notice d’utilisation et d’entretien où seront rappelées les caractéristiques de l’appareil et de ses accessoires, décrits de façon détaillée les opérations relatives à la mise en route, son fonctionnement, son arrêt, sa surveillance et son maintien en état. 2.5.2 - pour appareils à réservoirs d’air comprimé à pression simple « CE ». Le fournisseur doit fournir seulement la notice d’instructions en langue française. L’utilisateur doit, à partir de ces documents, établir une consigne d’exploitation et d’entretien. ANNEXE DIFFERENTS RESERVOIRS D’AIR COMPRIME DE CHANTIER Aucun réservoir d’air comprimé ne peut être mis sous pression sans avoir été construit conformément aux prescriptions réglementaires qui lui sont applicables. Les marques d’identité apposées sur l’appareil sous la responsabilité du constructeur et le poinçon officiel attestent de la conformité de cette construction. Tout réservoir dont les caractéristiques (pression et volume) sont supérieures aux seuils fixés par la réglementation doit posséder ces marques d’identité. Selon leur date de mise en service, de mise sur le marché ou d’épreuve hydraulique initiale, les seuils sont les suivants : 1 - Réservoirs d’air comprimé mis en service, ou mis sur le marché, jusqu’au 29 mai 2002 Réservoir d’air comprimé « tête de cheval » : Les marques d’identité sont les suivantes : • nom du constructeur, • lieu de construction, • année de construction, • numéro d’ordre de fabrication, • volume intérieur de l’appareil, • pression de première épreuve précédée de « PE », • pression de calcul précédée de S en bars, 4 • date (jour, mois & année) et le poinçon officiel de l’épreuve consistant en une tête de cheval. 2 - Réservoirs d’air comprimé mis en service ou mis sur le marché, ou éprouvés pour la première fois après le 1er juillet 1990 Réservoir d’air comprimé à pression simple « CE » Directive 87.404 CEE : Les marques d’identité sont les suivantes : • nom ou marque du fabricant, • type et identification (série ou lot), • capacité du récipient : V en litres, • pression maximale de service : PS en bars • température maximale de service : T max en °C, • température minimale de service : T min en °C, • le sigle : « CE », • 2 derniers chiffres de l’année, • numéro distinct de l’organisme. 3 - Réservoirs d’air comprimé mis en service ou mis sur le marché, ou éprouvés pour la première fois après le 29 novembre 1999 (application du décret 99.1046) uniquement les réservoirs ou équipements sous pression de gaz marqués CE (directive 97/23/CE) Les marques d’identité sont les suivantes : a) pour tous les équipements sous pression • les noms et adresse ou un autre moyen d’identification du fabricant et, le cas échéant, de son mandataire établi dans la Communauté ; • l’année de fabrication ; • l’identification de l’équipement sous pression en fonction de sa nature, par exemple le type, l’identification de la série ou du lot et le numéro de fabrication ; • les limites essentielles maximales/minimales admissibles (pression, température) ; • le groupe de produits contenus, à savoir : - groupe 1 : fluides explosifs, extrêmement inflammables, facilement inflammables, inflammables, très toxiques, toxiques, comburants et considérés dangereux au titre de l’article R 231.5 du Code du travail. - groupe 2 : fluides autres que ceux du groupe 1 : air comprimé, etc. b) pour certains équipements • le volume V de l’équipement sous pression, exprimé en litres ; • la dimension nominale de la tuyauterie DN ; • la pression d’essai initial PT appliquée, exprimée en bar, et la date ; • la pression de début de déclenchement du dispositif de sécurité, exprimée en bar. 4 - Tout réservoir dont les caractéristiques (pression/volume) correspondent à l’un ou l’autre des cas cités ci-dessus, qui ne portent pas les plaques d’identité dûment poinçonnées, est en situation d’illégalité et ne doit pas être maintenu en service.