Réussites - World Bank

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Réussites - World Bank
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Réussites
PARTENARIATS PUBLICS-PRIVÉS
Cette série fournit un aperçu
des partenariats publics/privés réussis
dans divers secteurs d’infrastructures,
dans lesquels IFC tenait le rôle de
principal conseiller.
Services-conseil de l’IFC en
Partenariats publics-privés
2121 Pennsylvania Ave. NW
Washington D.C. 20433
ifc.org/ppp
Compagnies
aériennes
Photo © Javier Calvo/ IFC
Kenya: Privatisation de Kenya Airways
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En 1995, IFC a conseillé avec succès le gouvernement kenyan
concernant la privatisation de Kenya Airways. Après la vente de
26 % de la compagnie aérienne à un partenaire stratégique, la
fréquence des vols de la compagnie aérienne a progressé de 61%
en six ans, faisant de Nairobi une plateforme de correspondance
régionale. La vente a été conclue en décembre 1995 et l’offre
publique de vente en avril 1996. La compagnie aérienne est
depuis rentable.
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Un partenaire d’alliance solide, la KLM Royal Dutch Airlines, a fait l’acquisition de 26 % du
capital et le Ministère des finances kenyan a reçu plus de 70 millions de dollars de la vente.
Plus de 113 000 Kenyans ont pu acheter 22 % des parts de la compagnie aérienne (la vaste
majorité a acheté l’équivalent de 200 dollars d’actions). Les institutions financières kenyanes
ont acheté 12 %, les investisseurs financiers 14 % et les employés de la compagnie aérienne
3 % des parts. L’offre publique ayant fait l’objet d’un dépassement de souscription, IFC a
développé une politique d’allocation favorisant les petits investisseurs et les employés de
la compagnie aérienne. L’ordre imposé, consistant à commencer par attirer l’investisseur
stratégique a été crucial pour renforcer la confiance du public dans la transaction et dans
l’avenir de la compagnie aérienne.
En dépit des problèmes financiers et économiques caractérisant les récentes années, Kenya
Airways a réussi à maintenir sa rentabilité au cours des six mois s’achevant au 30 septembre
2008. En 2008, Travel News & Lifestyle Magazine a élu Kenya Airways Compagnie aérienne
africaine de choix, et en 2006, Kenya Airways a remporté le prestigieux prix de l’aviation
africaine décerné par African Aviation Magazine.
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CONTEXTE
Kenya Airways a été constituée en société en 1977, en tant que
compagnie nationale du pays, et était entièrement détenue par le gouvernement. Au cours des 15 années suivantes, la compagnie
aérienne a accumulé des pertes financières massives, ainsi que des
arriérés de dette écrasants découlant de son incapacité à rembourser
ses emprunts. Les fondations d’un programme de privatisation à
l’échelle du pays ont été posées en 1992, et Kenya Airways faisait
partie de l’une des 45 sociétés devant être privatisées au cours de
la première étape de ce processus. Simultanément, un nouveau
Conseil d’administration a été nommé et une équipe de direction
de haut calibre a été recrutée. Sous sa direction, la compagnie a fait
l’objet d’un processus de restructuration et de commercialisation
: les itinéraires, les tarifs et le matériel volant ont été rationalisés,
la gestion a été remaniée et l’ensemble du personnel a suivi une
formation.
L’étape suivante a consisté à privatiser Kenya Airways. Les
principaux objectifs du gouvernement étaient de garantir la
continuité de l’exploitation de Kenya Airways en tant que
compagnie aérienne nationale du pays, de transférer l’essentiel de la
propriété de la compagnie aérienne au secteur privé et de permettre
à la compagnie aérienne de développer plus avant sa performance
d’exploitation et sa rentabilité avec l’appui du secteur privé.
LE RÔLE D’IFC
Le gouvernement était convaincu qu’IFC disposait de l’expertise
technique, de la sensibilité politique et de la crédibilité requise dans l’environnement difficile entourant la privatisation.
Par conséquent, en avril 1994, le gouvernement a fait appel à IFC afin de préparer une évaluation stratégique et un rapport des options disponibles, et de développer et mettre en œuvre un
plan d’action de privatisation. Les engagements d’IFC étaient les suivants :
• procéder à une évaluation stratégique des opérations et de la situation financière de la compagnie ;
• produire un plan d’action détaillé afin de concilier les objectifs du gouvernement et les contraintes pratiques avec les réalités commerciales de l’industrie ;
• identifier les caractéristiques des investisseurs potentiels ;
• déterminer les besoins en termes de financements ainsi que les exigences d’ordre juridique et réglementaire ;
• concevoir la structure du capital social ;
• évaluer les offres et négocier avec les partenaires potentiels ;
• recommander un partenaire privilégié ;
• développer l’offre publique.
STRUCTURE DE LA TRANSACTION
Afin de sécuriser une alliance avec une compagnie aérienne
internationale, le gouvernement et IFC se sont accordés sur le
fait qu’un partenariat au niveau du capital social était la meilleure
option, résultant sur une privatisation par tranche successive, à
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commencer par la vente d’une part minoritaire à un partenaire
stratégique suivie d’une offre publique de vente. En conséquence :
• le gouvernement a vendu 26 % de la compagnie à KLM et
a offert les 51 % restants au public (les non-Kenyans étaient
limités à un maximum de 49 % des actions totales) ;
• Kenya Airways et KLM ont signé un accord de coopération
par lequel les deux compagnies ont accepté de regrouper leurs
forces et de réaliser des économies d’échelle en partageant leurs ressources, en combinant les itinéraires et en évaluant de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne.
APPEL D’OFFRES
IFC a approché un total de 154 compagnies aériennes, et 4
compagnies aériennes internationales majeures ont exprimé un
intérêt sérieux, British Airways, KLM, Lufthansa et South African
Airways, mais seules KLM et South African Airways ont soumis un
plan de développement et une offre financière. Le gouvernement
a accordé la privatisation à KLM par le biais d’un processus de
négociations par phases. KLM a été choisie du fait de son expérience
en tant que pionnière dans le développement d’alliances aériennes
et dans la création d’un réseau mondial de services coopératifs, ses
correspondances vers le Kenya depuis 1969, et son évaluation de
la compagnie aérienne à 100 millions de dollars a par opposition à
l’évaluation à 89 millions de dollars de South African Airways.
En plus des accords de joint-venture, Kenya Airways et KLM ont
signé un accord de coopération par lequel les deux compagnies
ont accepté de regrouper leurs forces et de réaliser des économies
d’échelle en partageant leurs ressources, en combinant les itinéraires
et en évaluant de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne.
RÉSULTATS DE L’APRÈS-SOUMISSION
La réussite de cette joint-venture a conduit à la multi-plication par deux du trafic passager et cargo
entre 1995 et 2003 et à la stimulation de l’industrie du tourisme. De plus :
• le gouvernement a retiré plus de 70 millions de dollars des ventes et sa part minoritaire, s’élevant à 23 %, a gagné en valeur ;
• les normes de service et la fiabilité de Kenya Airways se sont considérablement améliorées ;
• la compagnie aérienne a bénéficié d’un prêt d’IFC se chiffrant à 15 millions de dollars afin de moderniser le matériel volant ;
• la compagnie aérienne a été rentable dès la clôture de la transaction.
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