Récit d`un voyage en Argentine du 04 novembre au 18 novembre
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Récit d`un voyage en Argentine du 04 novembre au 18 novembre
Récit d’un voyage en Argentine Voulez-vous connaître nos cousins Argentins ? Choisissez la belle saison de l’hémisphère sud : à partir de novembre ce qui correspond au mois de mai chez nous. Départ de Genève novembre. Escale à Madrid et envol en direction de Buenos Aires. Vers 5 heures du matin, lors du survol de l’Amazonie, nous assistons à un lever de soleil extraordinaire avec des rouges et des oranges flamboyants et des bleus turquoise. Le 5 novembre nous découvrons, en bus, la ville de Buenos Aires, à l’atmosphère très le 4 européenne, fondée en 1536 entre le Rio de la Plata et la Pampa. Nous sillonnons différents quartiers : la Bocca (l’embouchure) aux maisons très colorées, le Caminito où naquit le tango, San Telmo … Nous gardons pour l’après-midi, la cathédrale, la Plaza de Mayo (place de mai) le palais du gouvernement, le cimetière de la Recoleta (Père Lachaise argentin) qui abrite les sépultures de l’épouse et des parents du général San Martin, libérateur du Chili et du Pérou, ainsi que la tombe d’Eva Peron. Le 6 novembre nous partons en bus pour Venado Tuerto (province de Santa Fé) : 400 km au milieu des pâturages et des champs : c’est le début de la Pampa toute plate qui s’étale sur 1500 km jusqu’aux Andes. Nous prenons contact avec Christine Zurano, fille de Jacqueline Sibuet. C’est elle qui organise pour le dimanche dans la salle des fêtes de Carmen (mise gratuitement à notre disposition par son frère André Brunel maire) un repas : l’ »Asado » (viande grillée) qui rassemble tous les descendants des Sibuet, des Dunand et d’Eugénie Lombard, soit une quarantaine de personnes. La cuisine Argentine c’est avant tout de la viande grillée, surtout du bœuf … Voici un petit lexique qui permettra de commander le morceau et la cuisson que vous désirez. Molleja : ris de veau ; riñones : rognons ; chinchulines : intestins tressés ; criadillas : testicules ; tira de asado : plats de côtes ; marucha : basses côtes ; ubre : mamelle ; higado : foie ; chorizo : saucisse épaisse ; bife de chorizo : roi des steaks (rumsteak ou faux filet) ; bife de lomo : le plus tendre des filets ; bife de costilla : côte de bœuf généralement sans os ; baby beef : morceau succulent. Un petit pot de chimichuri (moutarde argentine aux 22 herbes) accompagnera votre viande. Les Argentins aiment la viande plutôt cuite ; bien cuite : cocida à point : rosada saignante : jugosa rosa bleue : vuelta y vuelta. La boisson nationale est le « yerba maté », sorte de thé vert, connu pour ses vertus diurétiques. On le boit dans un récipient gravé (un très joli souvenir !), aspiré par un tube (la bambilla), en aluminium ou en argent, qui filtre le thé. Mais vous apprécierez aussi les vins : cabernet sauvignon, malbec, chardonnay qui sont produits à 80% dans la région de Mendoza et San Juan au pied des Andes. L’Argentine est le 4ème producteur mondial de vins ! En dehors des grandes villes il vaut mieux boire des eaux minérales excellentes. Du 7 au 11 novembre, notre cousine nous promène en voiture à la découverte des environs de Carmen et de Venado : visite d’estancias de Mr Rodriguez et de Santa Angela. Ce sont des grands domaines agricoles de 5 à 8 000 ha consacrés à l’élevage bovin et aux cultures du maïs, de l’orge, du blé, du soja. Du fait de l’absence de relief, ce qui nous frappe ce sont les routes à perte de vue et l’immensité du ciel bleu pâle si particulier entaillé par les éoliennes. Nos cousins ont planté autour des maisons des noyers, des citronniers, des orangers et des eucalyptus pour fabriquer des caisses et des ruches. Les églises sont très belles et très bien entretenues par la population à majorité catholique. Le 12 novembre nous rejoignons les Hauts Savoyards à Cordoba et le 13 nous partons pour la province de la Rioja, plutôt aride et pauvre aux paysages et aux allures de Far West. Nous passons la nuit à San Augustin. Le 14 novembre un guide local nous conduit dans le parc national de Talampaya. Les falaises, les rochers évoquent à la fois le Canyon du Colorado et la planète Mars. Cette zone regorge de fossiles et des premières marques de l’homme datant de plus de 3 000 ans. Nous restons perplexes devant ces cylindres de 70 cm de profondeur creusés dans la pierre et qui devaient servir de bacs de fermentation pour la bière locale. Nous apercevons quelques lamas, un renard … L’après-midi la Vallée de la Lune nous attend. Si aujourd’hui c’est, en apparence, une terre sans vie, il y a 180 millions d’années les dinosaures régnaient en maître dans une végétation luxuriante. Mais la brutale apparition de la Cordillère des Andes et le bouleversement climatique ont tout pétrifié : plantes et animaux se sont transformés en pierres. Le 15 novembre nous traversons la province de San Juan. Des paysages semi arides alternent et contrastent avec des champs verdoyants. Les oasis et les irrigations souterraines permettent la production de raisins d’olives, d’oignons et de melons. La ville de San Juan ne possède que peu de traces de son passé, car le tremblement de terre de 1944 (qui a fait 10 000 morts) a presque tout détruit. Le 16 novembre nous prenons la direction du sud. Nous admirons l’Aconcagua (6 960m) et nous arrivons à Mendoza dont la devise de la province est « La terre du soleil et du bon vin ». Cette province produit 73% du vin argentin ainsi que le raisin de table (vendanges en mars). Le 17 novembre : Mendoza est une ville agréable avec ses maisons à un seul étage, reconstruites après le tremblement de terre de 1861. C’est dans cette ville que le général San Martin rassembla son armée de 40000 hommes pour libérer le Chili et le Pérou. Le 18 novembre nous quittons les zones irriguées de Mendoza pour nous diriger plein ouest vers le Chili. Nous nous arrêtons au « Puente del Inca » pont de l’Inca, arche de sel et de soufre, haut de 20 m, aux tons ocre roux et jaune brillant. A ses pieds se trouve le cimetière de los Vincidos (des vaincus) où reposent les alpinistes décédés sur l’Aconcagua. Retour en Savoie le 22 novembre après ce passage au Chili. Des Français sont restés célèbres en Argentine notamment St Exupéry et Mermoz. Un passeport en cours de validité suffit. Aucun vaccin n’est exigé (sauf pour les personnes en provenance d’un pays endémique. Mais les infections intestinales sont fréquentes en plein été). Pour le courant électrique (220 volts) les prises sont de type européen dans les anciens immeubles, de type australien (3 trous) dans les modernes. Pour régler votre montre : quand il est midi en France (en hiver), il est huit heures du matin en Argentine. L’association « Savoie-Argentine » dont le siège est à Champanges 74500, tel 04 50 76 20 59, organise tous les 2 ans un voyage en Argentine (mais surtout dans la province de l’Entre-Rios au nord de Buenos Aires, là où se sont concentrés les Hauts Savoyards). Les Savoyards se sont installés dans le sud de la province de Santa Fé (à l’ouest de Buenos Aires), région de Rosario, Venado et Carmen. Il existe aussi une association à Lanslebourg (Maurienne) qui vient d’organiser une cousinade (Ils ont reçu les descendants des Mauriennais installés en Argentine). Vous préférez organiser votre voyage vousmême ? Buenos Aires est desservi par trois vols directs Air France au départ de Paris Roissy Charles de Gaulle et trois vols directs d’Aerolineas Argentinas. Possibilité au départ de Genève avec escale. Bon voyage. Un grand merci à Mr René Lombard pour le récit de son voyage.