Élections du 30 janvier : UGICT – CGT, l`autre voix des cadres
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Élections du 30 janvier : UGICT – CGT, l`autre voix des cadres
Paris, le janvier 2007 Élections du 30 janvier : UGICT – CGT, l’autre voix des cadres Depuis qu’avec cinq autres organisations elle a signé le relevé de conclusions du gouverneur Noyer sur les retraites, la CGC pose un sérieux problème à beaucoup de cadres de la Banque. Elle a choisi, pour des raisons qui lui appartiennent, de se faire par tous les moyens le relais syndical de cette stratégie. Cela la conduit logiquement à accepter que les objectifs fixés aux unités de la Banque donnent une priorité absolue au versement du dividende à l’État et donc à la compression des emplois et des salaires. Elle accepte, par voie de conséquence, de considérer comme acquise la perspective d’une réduction des activités de la Banque et de ses moyens d’action. Elle accepte l’abandon de ce qui a fait jusqu’à présent l’originalité de notre système social au profit d’une individualisation incontrôlée des rémunérations et des carrières. Pourtant, il existe beaucoup de collègues convaincus que nos missions, loin d’être promises au déclin, répondent à une forte demande de nos multiples interlocuteurs, depuis l’Eurosystème jusqu’aux simples citoyens qui s’adressent à la Banque comme à un service public ; que les agents, dans leur immense majorité, sont prêts à faire preuve de beaucoup d’engagement au service de l’entreprise si celle-ci était capable de répondre à leurs aspirations en matière de reconnaissance des qualifications et de sécurisation des parcours professionnels ; et qu’un tel programme ouvrirait à tous les responsables, quels que soient leur niveau hiérarchique et leur domaine d’activité, des persNégociations : ce n’est pas un jeu ! pectives beaucoup plus intéressantes que la mise Dans une publication récente, la CGC énumère dien œuvre de la stratégie actuelle. vers dossiers sur lesquels le gouverneur Noyer a Mais de quel porte-parole disposentils pour faire entendre au gouvernement de la Banque et aux décideurs politiques un autre point de vue que celui du syndicat majoritaire chez les cadres ? Les autres organisations, en signant le relevé de conclusions sur les retraites, se sont, de fait, résignées à la logique qui en découle, y compris la régression de nos activités et ce que le DGRH appelle la « gestion des seniors »… Cela jette pour le moins un doute sur leur capacité à constituer un recours face à la CGC. En outre, aucune de ces organisations ne s’est donné les moyens de prendre en compte, dans son action et dans son organisation, la spécificité de la situation des cadres et de leurs attentes. imposé son point de vue aux syndicats sans concertation. Curieusement, elle oublie de citer une circonstance où le gouverneur a dû adopter une autre attitude et accepter des négociations : c’était sur les retraites, alors que l’unité syndicale était réalisée et après la participation de deux cadres sur trois à la grève du 1er décembre 2005. Mais pourquoi, en novembre dernier, la CGC (pas plus que les autres syndicats) n’a-t-elle pas soutenu la CGT lorsque celle-ci a demandé la poursuite des négociations sur les points non satisfaits du cahier revendicatif unitaire ? Voilà où mène la volonté de se plier à tout prix aux « règles du jeu » fixées par le gouverneur ! Dans la même publication, la CGC évoque le contrat de service public : il lui faut un certain aplomb, si l’on se souvient que cette organisation n’a rien fait pour obtenir son renouvellement, et que tout le travail auprès du personnel et auprès des élus a été fait par la CGT ! Reste donc la CGT et la structure dont elle s’est précisément dotée pour cela, l’UGICTCGT. C’est un fait que depuis quelques années, faute d’autre organisa- tion présente sur ces terrains spécifiques, c’est à l’UGICT-CGT qu’est revenue la responsabilité de prendre en charge des dossiers revendicatifs importants, avec de premiers résultats modestes, mais réels : demande de travail à temps partiel pour certains cadres au forfait, mise en place de carrières techniques à côté des carrières administratives traditionnelles, élargissement des possibilités de mobilité entre la Banque et l’extérieur, reconnaissance des qualifications des informaticiens du siège… L’UGICT-CGT n’est donc pas seulement un porte-parole utile pour dire au gouverneur ce que beaucoup de cadres pensent sans avoir l’occasion de l’exprimer. C’est d’ores et déjà un outil de défense des cadres, secrétaires rédacteurs et agents de maîtrise. Seule l’UGICT travaille à déjouer le piège de la division entre différentes catégories d’encadrement (direction, encadrement, maîtrise, secrétaires rédacteurs, cadre latéral, chargés de mission, ATE…) et entre ces catégories et les autres. Nous considérons en effet comme suicidaire de vouloir défendre notre système social dans un cadre strictement corporatiste et catégoriel. Lorsque des atteintes sont portées à la situation des agents, ce sont très souvent les cadres qui sont touchés en premier. Ainsi, accepter par avance les règles du jeu fixées par le gouverneur, c’est accepter, par-là même, des reculs sans fin. La stratégie préconisée par la CGC est une stra- tégie dangereuse pour les cadres. Face à ce danger, choisir la solidarité avec l’ensemble des salariés, en renforçant la représentativité de l’UGICT aux prochaines élections sociales, mardi 30 janvier, c’est la meilleure protection que les cadres de la Banque puissent se donner.