Liban - Medair

LIBAN
LE TAUX DE RÉFUGIÉS PAR HABITANT LE PLUS ÉLEVÉ
DU MONDE
POURQUOI LE LIBAN ?
Plus de quatre millions de réfugiés ont fui les violents conflits qui font rage en Syrie et la majorité d'entre eux
cherchent la sécurité dans les pays voisins (Turquie, Liban, Jordanie, Irak et Égypte). Plus de quatre ans après le
début de la crise, les pays d'accueil, tels que le Liban, essaient tant bien que mal de gérer les centaines de milliers de
Syriens qui ont trouvé refuge à l'intérieur de leur frontières. L'aide humanitaire a diminué et les réfugiés ont du mal
à subvenir à leurs besoins élémentaires. Parce que la plupart d'entre eux ne peuvent pas travailler légalement,
certains se sont tournés vers des moyens de survie dangereux tels que la prostitution ou le travail des enfants.
D'autres, désespérés, choisissent de retourner en Syrie ou de prendre le risque de se rendre en Europe, souvent à
pied.
Le Liban affiche le taux de réfugiés par habitant le plus élevé du monde : une personne sur cinq est un réfugié
syrien. Avec plus d'un million de réfugiés, l'économie connaît une augmentation du chômage, une baisse des
salaires et un accroissement de la dette. Les affrontements constants aux frontières et la prolifération des groupes
armés le long de la frontière syro-libanaise au nord du pays sont source d'instabilité. La fragmentation politique au
Liban a permis aux combats faisant rage en Syrie de déborder sur le sol libanais, entraînant des épreuves
supplémentaires pour les réfugiés et les Libanais. La montée des tensions sociales entre les deux groupes reste une
préoccupation, la population libanaise vulnérable ayant elle aussi du mal à surmonter la situation et à subvenir à ses
besoins essentiels.
Les ressources des réfugiés s'épuisant avec le temps, ces derniers dépendent de plus en plus de l'aide humanitaire.
Pendant l'hiver, les tempêtes de neige balaient la vallée de la Bekaa, causant des dommages aux tentes fragiles dans
lesquelles vivent de nombreux réfugiés. En été, les camps de fortune sont menacés par les incendies. Les
organisations humanitaires ont besoin de fonds pour pouvoir répondre rapidement aux situations d'urgence et
sauver des vies. L'attention dont a récemment fait l'objet la situation des réfugiés entrant en Europe a apporté un
financement supplémentaire pour les réfugiés du Moyen-Orient mais il sera difficile avec le temps de maintenir le
niveau de financement nécessaire pour aider de manière adéquate le nombre de réfugiés souffrant de cette crise.
OÙ INTERVENONS-NOUS ?
Medair est basée à Beyrouth et à Zahlé et apporte une aide d'urgence dans la région montagneuse de la vallée de la
Bekaa, qui accueille temporairement des centaines de milliers de réfugiés vivant dans des tentes de fortune
plantées sur des terres agricoles. Medair est intervenue pour la première fois au Liban en 2012. Elle a depuis élargi
son travail dans la région en incluant la Jordanie, l'Irak et la Syrie et elle apporte une réponse aux besoins des
réfugiés et des personnes déplacées.
DESCRIPTION DES PROJETS
Abris
Des milliers de réfugiés au Liban vivent dans de frêles tentes, dans des camps informels établis sur des terres
agricoles. Medair leur apporte de l'aide en leur distribuant du vinyle, du bois, des bâches en plastique et des clous.
Elle procède à des interventions spécifiques et distribue également des kits aux réfugiés qui vivent dans des
bâtiments insalubres afin d'en améliorer l'isolation. Par ailleurs, un projet visant à améliorer l'accessibilité et la
sécurité des tentes pour les personnes âgées et les personnes handicapées est mené au cas par cas. Dans les camps,
les réfugiés reçoivent également des extincteurs et une formation pour protéger leur tente des incendies ainsi que
des kits d'aide d'urgence en cas d'inondations pour rester au sec et en sécurité.
Utilisation de la technologie pour atteindre les plus vulnérables
Au Liban, Medair est le leader en termes d'innovation et d'utilisation de la technologie pour cartographier les camps
de réfugiés. Chaque mois, les équipes effectuent un balayage de la vallée de la Bekaa, collectent des données sur les
camps de réfugiés qu'elles intègrent ensuite dans une carte partagée avec toutes les organisations humanitaires
présentes dans le pays. Les cartes sont utilisées pour identifier les besoins et s'assurer que l'aide est bien
coordonnée et qu'elle est apportée aux personnes qui en ont le plus besoin.
Medair utilise également Last Mile Mobile Solutions (LMMS), un logiciel développé par World Vision pour accélérer
les évaluations et organiser le processus de distribution. On utilise une tablette pour enregistrer électroniquement
Ce contenu a été rédigé grâce aux différentes informations recueillies par le personnel de Medair sur le terrain et au siège de l'organisation. Les points
de vue qui y sont exprimés engagent uniquement Medair et ne reflètent en aucun cas l'opinion d'autres organisations.
LIBAN
LE TAUX DE RÉFUGIÉS PAR HABITANT LE PLUS ÉLEVÉ
DU MONDE
les informations concernant le bénéficiaire et fabriquer une carte d'identité avec photo comportant un code-barres.
Pendant les distributions, les équipes scannent le code-barres et donnent directement les articles en fonction des
informations, ce qui améliore la redevabilité et permet de supprimer la paperasse inutile.
Eau potable et assainissement pour les camps situés sur des terres agricoles
Les réfugiés vivant dans des camps informels ont un accès limité à l'eau potable et aux installations sanitaires, ce qui
entraîne de graves risques de maladies et des soucis de santé. Beaucoup de ces camps sont facilement inondés et
ne disposent pas de vraies latrines ou d'un système de collecte des déchets. Medair travaille avec les communautés
dans les camps pour améliorer le système d'évacuation des eaux et les installations sanitaires, collecter les déchets
solides, sensibiliser à l'hygiène et distribuer des kits d'eau potable contenant des filtres et des bidons de stockage.
Soins de santé pour les réfugiés et les communautés qui les accueillent
De nombreux réfugiés au Liban éprouvent des difficultés pour avoir accès à des soins de santé primaires. Les
services médicaux existants sont surchargés et, souvent, seuls les soins d'urgence sont prodigués. Medair soutient
sept centres de soins de santé primaires en collaboration avec le gouvernement du Liban afin d'améliorer les soins
apportés aux réfugiés et aux familles libanaises vulnérables. Elle subventionne le coût des traitements et des
médicaments afin d'offrir aux Libanais et aux Syriens des soins de santé et une sensibilisation abordables. Medair
emploie également des agents et des volontaires de santé communautaire pour dépister les cas de malnutrition,
informer les familles sur les services de santé et sensibiliser les mères à l'importance de l'allaitement et à la prise en
charge prénatale et postnatale.
Les réfugiés auprès desquels nous intervenons
« Mon dernier jour passé à l'école a été le pire de toute ma vie. J'étais sur le terrain de sports où je m’amusais à
courir avec mes amis. En une seconde, une bombe est tombée sur l'école et le toit s'est effondré. Tout n'était que
bruit et chaos. Mon professeur de math est mort, le directeur est mort, beaucoup de mes amis sont morts ce jourlà. »
-Haya (18), réfugiée syrienne et représentante de sa communauté, vallée de la Bekaa
« Les réfugiés fuient et se rendent en Europe à la nage. Je ne veux pas quitter le Liban. C'est très dur d'être réfugiée
mais au moins, ici, je suis plus près de la maison qu'en Europe. Au Liban, je peux sentir le vent qui vient de Syrie. J'ai
l'impression que la Syrie et le Liban c'est pareil. Mon pays et ma maison. »
- Saada, réfugiée syrienne et grand-mère, vallée de la Bekaa
Impact (rapport 2014) : 72 400 bénéficiaires directs, dont :

25 084 personnes qui ont bénéficié des améliorations apportées aux camps ;

51 723 personnes qui ont reçu des kits d'abri (bois et vinyle) ;

4 295 personnes qui ont reçu des kits d'eau potable (filtres, bidons, jerricans) ;

14 243 patients qui ont été pris en charge dans 4 centres de soins réhabilités et soutenus ;

9 450 personnes qui ont reçu une formation à la prévention des incendies et un extincteur ;

1 016 camps informels qui ont été cartographiés dans la vallée de la Bekaa.
Bailleurs de fonds et partenaires financiers : organismes et particuliers
Le service d'aide humanitaire et de protection civile de la Commission européenne, Chaîne du Bonheur (CH), ERIKS
Development Partner, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Läkarmissionen (SE) ainsi que de
généreux donateurs privés.
Ce contenu a été rédigé grâce aux différentes informations recueillies par le personnel de Medair sur le terrain et au siège de l'organisation. Les points
de vue qui y sont exprimés engagent uniquement Medair et ne reflètent en aucun cas l'opinion d'autres organisations.
LIBAN
LE TAUX DE RÉFUGIÉS PAR HABITANT LE PLUS ÉLEVÉ
DU MONDE
Informations destinées aux médias
Les interviews, photos et témoignages sont disponibles en français et en arabe.
Pour obtenir des informations et des interviews sur le terrain, veuillez contacter:
Bethany Williams, Responsable régionale de la communication (anglais) [email protected]
+961 71 41 76 39
Hiba Fares, Chargé de la communication (anglais, arabe) [email protected] +961 3 912 706
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Nathalie Fauveau, Responsable des relations publiques (français, anglais, allemand)
[email protected] +41 (0)21 694 84 72, +41 (0)78 635 30 95
Site Internet : relief.medair.org | Twitter : https://twitter.com/MedairInt & https://twitter.com/Medair_ME
Facebook : www.facebook.com/pages/Medair/ | Instagram : @medair_middle_east
Un membre du personnel enregistre les
bénéficiaires à l'aide la technologie LMMS,
puis leur délivre une carte d'identité avec
photo comportant un code-barres.
©Medair/Megan Fraga
Des réfugiés syriens participent à
l'amélioration des camps au Liban pour
améliorer les installations sanitaires et le
système d'évacuation des eaux.
©Medair/Megan Fraga
Des enfants réfugiés reçoivent des
couvertures de la part de Medair après
une forte tempête de neige.
©Medair/Megan Fraga
Ce contenu a été rédigé grâce aux différentes informations recueillies par le personnel de Medair sur le terrain et au siège de l'organisation. Les points
de vue qui y sont exprimés engagent uniquement Medair et ne reflètent en aucun cas l'opinion d'autres organisations.