ghost in the shell : stand alone complex - DeVilDead

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GHOST IN THE SHELL : STAND ALONE COMPLEX
VOLUME 2
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Titre original : KOKAKU KIDOTAI : STAND ALONE COMPLEX (SERIE)
Autre titre : GHOST IN THE SHELL : STAND ALONE COMPLEX
Année : 2002
Nationalité : Japon
Réalisateur : Kenji Kamiyama
Scénario : Toshiyuki Kouno, Atsushi Wakabayashi, Jun Matsumoto, Ryutaro Nakamura, Masayuki
Yoshiwara, Hideyo Yamamoto & Masamune Shirow
Musique : Yôko Kanno
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La Section 9, organisme policier souterrain dirigé par une
femme cyborg, continue de traquer les criminels informatiques.
L´attention de la Section est notamment concentrée sur «le
Rieur», un hacker d´exception qui a juré la mort du préfet de
police en piratant une annonce gouvernementale en direct à la
télévision.
Débarquant enfin chez nous au compte-goutte, la série
GHOST IN THE SHELL STAND ALONE COMPLEX nous
avait pourtant un peu déçu à la découverte de ses quatre
premiers épisodes. Fruit du prestigieux studio japonais
Production I.G. (qui a notamment révélé ses talents via ses
œuvres de cinéma tel que les GHOST IN THE SHELL
justement, BLOOD THE LAST VAMPIRE ou encore le
segment animé de KILL BILL), la série nous paraissait
jusqu´alors en demi-teinte, la faute à des scénarios trop peu
denses bien que de postulats ambitieux. L´excellence artistique
et technique (pour une série télé) s´en trouvait du coup
amoindrie, le spectateur étant bercé d´une langueur ne
bénéficiant malheureusement pas des mêmes inspirations
philosophiques des opus de pellicule.
Heureusement, ce second volume vient affiner l´assise de la
série et du même coup notre intérêt. De ses quatre épisodes,
deux sont consacrés à l´affaire du «Rieur» soit l´intrigue fil
rouge du projet. Si le «Rieur» nous était présenté tardivement à
l´épisode 4 au détour d´un segment franchement lâche
narrativement, les épisodes 5 et 6 vont se focaliser sur une
opération de protection (le «Rieur» ayant menacé le préfet de
Police) doublée d´une mission d´interception (l´identité du
hacker ayant été – apparemment - découverte). Soit un contenu
bien plus palpitant alternant ambiance, action et suspens avec
une qualité notable encore une fois selon les standards du
produit télévisuel.
Si après ces moult rebondissements, le mystère du Rieur se
montre encore plus épais qu´à l´initié, la continuité du
deuxième volume se consacre à des épisodes à l´intrigue isolée
(soit les Stand Alone à opposer aux épisodes Complex). Le
septième segment se focalise sur un célèbre révolutionnaire
Sud-Américain débarquant au Japon. Soupçonnée de trafic de
drogue, la Section 9 va découvrir une tout autre marchandise.
Quant au huitième segment, il est consacré à une incongrue
chasse aux dealers d´organes.
Ce sont véritablement les épisodes 5 et 6 qui donnent à la
série l´impression d´affirmer sa personnalité quant à l´entité
GHOST IN THE SHELL, soit les œuvres précédentes
consacrées à cet univers. L´inspiration a définitivement pris
son indépendance vis-à-vis des films d´Oshii. Si la série ne se
ferme toujours pas aux considérations humanistes du rapport à
la biomécanique ou aux consciences alternatives, ces dernières
n´en assurent plus une moelle ostensible et artificielle (voir les
premiers épisodes du Volume 1), mais un arrière plan narratif
n´interdisant plus les fantaisies ou les dérapages. De ce fait, les
personnages se dégagent encore plus de leurs représentations
cinéma en apparaissant bien décomplexés.
Le Major Kusanagi, qui passe toujours le plus clair de ses
enquêtes en petit body sexy, se voit dépeinte dans son intimité
amoureuse via un couple à trois lesbien (pour les détails
canailloux, il faudra cependant se reporter à la bande dessinée
de Shirow). L´action est quant à elle assumée avec bien moins
de retenue, conférant des séquences un peu délirantes mais
toujours bienvenues. A ce titre, l´épisode 7 se montre
particulièrement généreux en empoignades très réussies quant à
leur représentation graphique. Enfin, un humour bien tordu se
voit réintroduit sans ménagement. Les Tachikomas, les tanks
arachnides, sont les grands artisans de cet humour via leurs
voix synthétiques «Kawaïïïïïï» (ces derniers étant les héros
d´une mini-série bonus d´après générique, totalement
inracontable). De plus, de nombreux détails loufoques se
cachent dans certains épisodes, comme ce directeur d´une
banque d´organes représenté par un robot cubique et rabougri,
agitant continuellement un drapeau tout en parlant avec un fort
accent régional.
Si les premiers épisodes de GHOST IN THE SHELL
STAND ALONE COMPLEX laissaient à penser que nous
avions affaire à une version light des films d´Oshii, les
segments inclus dans ce Volume 2 mettent définitivement la
série sur les rails d´une variation directe des bandes dessinées
de Masamune Shirow. Toujours un peu trop bavard, GHOST
IN THE SHELL STAND ALONE COMPLEX constitue
néanmoins un spectacle distrayant à recommander à tous ceux
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qui s´ennuient fermement devant les GHOST IN THE SHELL
de cinéma. En attendant la suite qui, espérons-le, poursuivra
l´inspiration de cette deuxième livraison.
Comme l´on pouvait s´en douter, le second volume poursuit
à l´identique le travail éditorial et technique accompli sur le
premier disque. Image impeccable et versions audio en stéréo
ou en multicanal (pas mal pour une série télé). Les featurettes,
elles aussi à suivre, donnent la parole cette fois à Osamu Saka,
le comédien doublant le personnage de Aramaki (le directeur
de la Section 9), et surtout à l´indispensable Yoko Kanno,
compositeur hors pair et superstar de son domaine depuis ses
folles partitions pour la série COWBOY BEBOP. L´occasion
d´écouter de larges extraits de son détonnant travail pour
GHOST IN THE SHELL STAND ALONE COMPLEX. Les
bonus s´achèvent sur des notes de production, des bandesannonces et des goodies à même le boîtier (cartes à
collectionner, jaquette réversible et livret informatif).
Après un démarrage qui nous a semblé un peu mitigé,
GHOST IN THE SHELL STAND ALONE COMPLEX
décolle avec ce deuxième volume. La raison essentielle venant
de son intrigue principale, apparaissant timidement en toute fin
du Volume 1, et ici enfin exploitée avec profondeur et intérêt.
Les épisodes individuels en deviennent d´autant plus efficaces
qu´ils se dégagent de l´influence un peu trop écrasante des
films de Mamoru Oshii. Prometteur, on attend maintenant la
suite…
Eric Dinkian
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