La placote_avril 2012 - Cégep de Lévis
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La placote_avril 2012 - Cégep de Lévis
La placote Journal du syndicat des Plan du cours: -Un printemps rouge (p.1) -Avis d’élections syndicales (p.2) -Des nouvelles de la Comission des études (p.3) -Le coin du comité de la relève et de la vie syndicale (p.4) -Le bons coups! (p.5) -Réseau des alliés (p.6-7) -Mam’zelle Agraphe décore! (p.8) Primeur! Des affiches semblables à celle-ci orneront bientôt nos salles de cours afin d’interdire l’utilisation du téléphone portable en classe professeures et professeurs du Cégep de Lévis-Lauzon Cocos, corrections et printemps: en marche vers la fin de session! Un printemps rouge nombreux superlatifs sont hautement pédagogique et Après le congé de Pâques, le dernier mile passe sans même qu’on n’ait eu le temps de regarder le paysage et pourtant, il s’agit d’un veritable sprint vers la fin de session. En dehors de nos murs, le « Printemps Érable », comme certains l’ont baptisé, fait couler autant d’encre que la sève des érables. La grogne étudiante semble continuer : une panoplie d’actions ont encore lieu partout au Québec pour dénoncer la hausse des frais de scolarité. Le 22 mars dernier, votre exécutif y était, une véritable marée humaine a pris d’assaut (la métaphore de guerre n’est pas à propos ici) le centre-ville de la métropole pour manifester, dans une euphorie festive, son mécontentement. La plus belle journée de mars aura donné lieu à la plus grande manifestation citoyenne de l’histoire du Québec. Les à la hauteur de la journée, croyez-moi. Reste à voir comment se dénouera la crise. Alors que le gouvernement reste sur ses positions, les étudiants dénoncent la seule ouverture envisagée : la bonification du régime de prêts et bourses. Une solution qui, selon eux, augmente l’endettement et ne répond aucunement à l’enjeu majeur de cette crise: l’accessibilité aux études. Une chose est certaine : peu importe la position prise dans ce débat, elle aura forcé bon nombre de citoyens, pas seulement les étudiants, à se questionner, à s’informer, à argumenter. L’exercice s’avère mérite d’être salué! Nous devrons certainement faire appel à ces compétences citoyennes au courant des quatre prochaines années, car pendant ce temps, il y a quelqu’un à Ottawa qui semble faire des siennes... Entre nos murs, que se passe-t-il? Le mouvement étudiant a interpellé Blaise Giguère-de-Carufel et Benoît D’Amours. Le Réseau des alliés est maintenant mis sur pied, Nicole Gagnon continue à nous sensibiliser. Charles Boissonneault et Annie Lévesque nous racontent une expérience vécue par des professeurs de philo dans une école secondaire. La PIÉA a été adoptée: Josée Larochelle nous informe. De plus, un comité de parentsétudiants a été formé, j’ai rencontré Véronique Poirier, stagiaire en travail social, à ce sujet. Bonne lecture ! Marie-Pierre Gagné v.-p. à l’information La placote Élections annuelles 2012 2012--2013 À TOUS LES MEMBRES DU SYNDICAT, Soyez avisés que les élections générales annuelles aux postes prévus à la Constitution de notre Syndicat auront lieu selon l’échéancier et les précisions qui suivent. Sauf indication contraire, le mandat de ces postes est d’un an. Mise en candidature Il y aura ouverture des mises en candidature le mercredi 11 avril 2012 à 8 h et il y aura fermeture des mises en candidatures le mercredi 18 avril 2012 à 16 h. Toute mise en candidature doit être soumise au moyen du formulaire disponible au secrétariat du Syndicat (local E-222). Pour être recevable, une mise en candidature doit comporter : le nom du candidat, le département d’origine du candidat, le poste ou le comité visé, la signature du candidat et la signature de cinq autres membres du Syndicat. Les formulaires complétés de mise en candidature doivent être remis au secrétariat du Syndicat (local E-222). Les mises en candidature seront affichées au fur et à mesure de leur réception. Liste des postes à pourvoir : Comité exécutif: • Présidence • Vice-présidence à l’application de la convention collective • Vice-présidence à l’information • Vice-présidence aux affaires pédagogiques • Secrétariat exécutif et trésorerie Commission des études : mandat de 2 ans : mandat de 1 an : Comité des relations de travail : Comité de perfectionnement : Vérification des finances : Présidence des débats de l’Assemblée générale : Présidence d’élections : Secrétariat d’élections : 5 postes disponibles 1 poste disponible 5 postes disponibles 2 postes disponibles 2 postes disponibles 1 poste disponible 1 poste disponible 1 poste disponible Élections Les élections auront lieu au secrétariat du Syndicat (local E-222) le lundi 23 avril 2012, de 12 h à 15 h, et le mercredi 25 avril 2012, de 11 h à 14 h. Il y aura obligatoirement élection à tous les postes du Comité exécutif. Pour ce qui est des autres postes, il y aura election seulement s’il y a plus d’un candidat. Ces élections auront lieu par bulletin secret. Le président d’élections, Pierre Lafleur La placote Des nouvelles de la Commission des études BMW, CLSC, TP4, IBM, TPS, PME, OCQ, OL… PIÉA Un nouvel encadrement de l’évaluation des apprentissages Quand j’entends tous ces acronymes qu’on utilise dans le cégep, j’entends inévitablement « Le bon gars » de Richard Desjardins dans ma tête, ça rend l’exercice plus joyeux! La voilà, la fameuse PIÉA, la nouvelle mouture de la Politique institutionnelle d’évaluation des apprentissages, a été adoptée au CA du Collège après une recommandation favorable de la Commission des études. Ce document, auquel vous avez largement contribué par vos nombreux commentaires, à la suite de nombreuses consultations (c’est un euphémisme), permettra dorénavant une certaine homogénéité dans nos pratiques d’évaluation. En entrant en vigueur, cette nouvelle PIÉA aura bien sûr des incidences sur votre travail, puisque certaines des modalités prévues par la politique diffèrent un peu de celles qui avaient cours avec l’ancienne version. Vous serez ainsi invités à y jeter un oeil attentif afin de vous assurer que vos pratiques d’évaluation sont adaptées à ce qui est convenu. d’évaluation des apprentissages (PDÉA… ouf! celui-là peut être oublié), de même que d’un gabarit de rédaction de plans de cours. Avant d’être soumis aux départements, ces outils feront l’objet de consultations à la Commission des études. Vos commentaires seront alors à nouveau sollicités, histoire de s’assurer que ces outils tiennent compte des particularités de votre discipline et de vos pratiques La PIÉA prévoit la mise sur pied départementales. d’un cadre de référence pour l’élaboration de règles départe- D’ici là, bonne correction! mentales d’évaluation des apLarochelle prentissages (RDÉA, tiens un au- Josée V.-p. aux affaires pédagogiques tre acronyme à mémoriser!), qui remplaceront graduellement les actuelles politiques départementales Journée pédagogique du 31 mai sous le thème de la formation générale L’idée est venue à la suite d’une des dernières journées pédagogiques concernant l’activité synthèse de programme. Lors des présentations fort intéressantes de nos collègues de gestion agricole et de soins infirmiers, entre autres, nous constations que la formation générale avait une place peut-être méconnue dans la formation de nos étudiants alors qu’il s’agit d’un tiers de celle-ci. En effet, qu’estce qu’un étudiant apprend dans ses trois cours de philo, en dehors des questions éthiques? Qu’est-ce qu’un étudiant voit dans ses quatre cours de littérature si ce ne sont pas des cours de grammaire? Qu’apporte l’éducation physique à nos étudiants au-delà d’adopter de saines habitudes de vie? Pourquoi trois cours d’anglais? C’est dans le but de démystifier la formation générale que nous vous convions à la prochaine journée pédagogique le 31 mai prochain. Soyezy nombreux! PIÉE et Insertion professionnelle Francois Perreault, du département de Chimie, nous a fait ses rapports concernant deux comités de la Commission des études : la Politique institutionnelle d’évaluation des enseignements (PIÉE), dont l’expérimentation prend fin cette session et, surtout, celui de l’Insertion professionnelle (évaluation des enseignants de 2 ans et moins d’expérience). Demandez plus d’information à votre délégué syndical. À regarder en assemblée départementale! Le coin du comité de la relève et de la vie syndicale Pénalité à la Ministre de l’éducation pour non-respect du thème Jeudi dernier, la ministre Beauchamp a cru satisfaire les revendications étudiantes en improvisant des changements mineurs dans le programme de prêts et bourses. Il est évident, par cette proposition, que la ministre ne répond pas aux revendications étudiantes qui concernent l’augmentation des droits de scolarité et l’accessibilité aux études supérieures. En bref, elle ne respecte pas le thème imposé. Les mesures qu’elle propose prouvent même qu’elle est de mauvaise foi dans le processus de négociation que la population lui demande d’entamer. Lors des dernières semaines, les étudiants du Québec, se sont prononcés presqu’à l ’una ni mi té co n tre l ’au gmentation des frais de scolarité. De ce nombre, plus de 200 000 sont entrés en grève générale. Il est clair, pour tous les étudiants, que le débat actuel ne porte pas sur l’accessibilité et le remboursement des prêts, mais bien sur l’augmentation des frais de scolarité. Par cette proposition improvisée, la ministre tente une diversion, une obstruction au processus de négociation. Elle tente de faire déraper le processus avant même qu’il n’ait débuté. Ce que la population demande à la ministre est pourtant clair : une véritable négociation sur le thème des frais de scolarité, de l’accessibilité aux études et du financement de l’éducation. En espérant que la prochaine proposition soit le résultat d’un processus « mixte » et non pas « comparé »! des plus belles campagnes des dernières années. Les étudiants ont réussi à organiser un réel débat au sein du cégep qui a poussé la majorité des étudiants à réfléchir sur la question de la hausse des frais de scolarité. Le nombre d’étudiants prêts à se lancer dans le mouvement de grève générale était le plus haut de la région de Québec et le taux de participation (67.9%) a été satisfaisant. J’ai beaucoup de respect pour les 763 étudiants qui, contre la peur, contre leur intérêt personnel (plusieurs d’entre eux n’iront pas à l’université), contre les arguments antigrèves diffusés par les médias, en sont venus à dire oui à la grève. Ajoutons à cela que les étudiants se sont positionnés contre la hausse des frais de scolarité, ils ont simplement décidé que la grève n’était pas le meilleur moyen d’agir contre cette hausse. Il faut dire que l’absence d’escalade des moyens de pression au sein de notre cégep peut expliquer pourquoi les étudiants n’ont pas suivi le mouvement de grève. Après la manifestation du 22 mars et les annonces de la ministre Beauchamp le 5 avril, nous pouvons considérer que le mouvement de grève fonctionne et que les étudiants sont en train de gagner. Les étudiants donnent une bonne leçon à l’ensemble de la population québécoise. Ils démontrent que la démocratie ne se réduit pas à un vote aux quatre ans et qu’il est faux de considérer que la population québécoise est trop apathique et individualiste pour souhaiter le moindre changement. Espérons que 2012 sera le début d’un véritable changement au sein de la société québécoise. Blaise Giguère-de Carufel Les leçons de 2012 En 2005, j’étais étudiant au Cégep de Lévis-Lauzon et je militais contre les coupures de 103 millions au système des prêts et bourses. Après plusieurs semaines de campagne, nous constations, déçus, que les étudiants du cégep ne souhaitaient pas se joindre au mouvement national. On pourrait voir 2012 comme une répétition de 2005: le même gouvernement sourd aux revendications des étudiants, la même hypocrisie, la même peur, le même individualisme crasse, les mêmes arguments fallacieux répétés en boucle, comme si nous préférions piétiner plutôt qu’avancer. Bref, de quoi nous conforter dans notre sentiment d’usure. Il faut cependant prendre un peu de recul. La campagne étudiante de 2012 au Cégep de Lévis-Lauzon est de loin l’une Benoît D’Amours La placote Les bons coups! Des profs de philo au secondaire Lors des derniers mois, quelques enseignants du département de philosophie du cégep ont été conviés à l’École secondaire St-Charles (à St-Charles-de-Bellechasse) dans le but de présenter le parcours philosophique qu’ils auront à effectuer au collégial. En tout, nous avons rencontré trois groupes d’élèves terminant leurs études ce printemps. En plus de démystifier notre discipline, qui fait la plupart du temps craindre les non-initiés, nous avons brisé quelques idées préconçues sur les difficultés, sans pour autant les occulter, qui peuvent les attendre au cégep. Loin d’être scientifique, le bilan de ces rencontres montre que les élèves ayant assisté à cet exercice l’ont grandement apprécié. Enfin, cette activité nous a permis de constater que des efforts supplémentaires devraient sans doute être déployés afin d’harmoniser les méthodes d’apprentissage et les contenus des cours du secondaire avec ce qui se fait au cégep. Différents changements d’ordre pédagogique ont bouleversé les moyens mis en oeuvre pour transmettre la connaissance. L’approche par projet et l’ap- prentissage par les pairs, qui semblent dominer le paysage du secondaire, ne trouvent pas toujours écho, pour le meilleur ou pour le pire, dans les cours offerts au collégial. S’inscrivant dans cette perspective, nous espérons répéter l’expérience prochainement pour continuer d’alimenter nos réflexions sur le passage entre les deux niveaux d’enseignement puisqu’il est susceptible d’améliorer la réussite des étudiants qui peupleront nos classes dans les années à venir. Charles Boissonneault et Annie Lévesque Les étudiants parents: une réalité qui vous concerne! À l’automne dernier, dans le cadre de la commission des études, des étudiantes en travail social ont fait une présentation sur la réalité des étudiants (plus souvent des étudiantes) qui font un retour aux études et qui sont aussi parents. L’assemblée a été étonnée de constater que plusieurs cégeps avaient mis en place des instances pour faciliter le passage au collégial de ces étudiants aux besoins particuliers (caférencontres, fête de Noël, cuisine collective, service de garde, rabais de toutes sortes, etc.). Il n’y avait, à ce moment, rien de tel dans notre collège. Des envies d’écrire cet été? Participez au prochain numéro de l’automne. Contactez le [email protected] Véronique Poirier, finissante en travail social et elle-même maman, a remédié à la situation et a mis sur pieds un comité parents-études dans le cadre de son stage avec Bertrand Huot, intervenant social au cégep. Avec d’autres étudiantes, appuyées par l’AGEECLL, elles ont entamé des rencontres et, pour l’instant, leurs demandes visent surtout la conciliation études-famille, notamment sur le plan des horaires. Leur principale demande concerne l’inscription d’une mention « P » à l’horaire permettant de les identifier facilement afin, entre autres, de pouvoir modifier leur horaire avant les autres étudiants et bénéficier d’un horaire qui corresponde aux heures des services de garde. Ceux qui parmi nous ont de jeunes enfants et qui bénéficient d’une contrainte à l’horaire pour les mêmes raisons les comprendront. Pour celles qui étudient dans les programmes techniques (et elles sont majoritaires), les stages posent aussi problème lorsqu’ils ont lieu le soir. Finalement, elles souhaiteraient que la mention « P » permette une meilleure compréhension de leurs absences, car, comme le mentionne Mme Poirier, « l’enfant double les chances d’absentéisme du parent ». Considérant que ces étudiantsparents sont de plus en plus présents dans notre collège et qu’ils ont envie de s’organiser pour parler d’une voix commune, restons sensibles à leur réalité et à leurs demandes. Dès l’automne prochain, le comité parentsétudes vendra un livre de recettes pour financer ses activités, encouragez-le! Marie-Pierre Gagné v.-p. à l’information La placote Le Réseau des alliés du Cégep de Lévis Lévis--Lauzon MYTHES ET LES RÉALITÉS CONCERNANT LES GAIS ET LES LESBIENNES 1. L’homosexualité est un choix. FAUX L’orientation sexuelle est analogue au fait d’être droitier ou gaucher. Les pressions sociales peuvent infléchir le vécu des gais et des lesbiennes ou les forcer à cacher leur orientation sexuelle un temps, mais la réalité demeure inchangée. Le choix d’une ou d’un homosexuel-le est de s’assumer ou non. Dans le second cas, les conséquences sont évidemment désastreuses pour son propre bonheur. 2. L’homosexualité est une maladie mentale et peut être guérie. FAUX Le milieu scientifique est unanime : l’homosexualité n’est pas une maladie. L’Association des psychiatres américains a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales en 1973 et, par conséquent, elle ne fait plus partie du Diagnostic Statistical Manual (DSM) qui sert de référence à toutes et à tous les professionnel-les de la santé et des services sociaux en Amérique du Nord pour poser un diagnostic. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui regroupe la plupart des pays du monde, a fait la même chose en 1992. 3. L’homosexualité est contre nature. FAUX L’homosexualité a toujours existé, et ce, dans toutes les civilisations. De nombreux exemples dans la nature montrent que l’homosexualité se rencontre aussi couramment chez les animaux, et en particulier chez les mammifères. Ils forment même des couples de même sexe à l’état naturel. De plus, on peut se demander ce que veut dire « contre nature ». Il y a moins de 50 ans, les mariages interraciaux étaient considérés contre nature et donc illégaux dans bien des États américains. Pendant des millénaires, on a cru l’esclavage « naturel » ! 4. Les pédophiles sont le plus souvent des hommes homosexuels. FAUX Certains croient que les hommes homosexuels sont des pédophiles. L’orientation sexuelle n’a rien à voir avec la pédophilie. De plus, l’immense majorité des agresseurs sexuels d’enfants sont des hommes hétérosexuels, et parmi ceux-ci, la plupart sont mariés. 5. Certaines études scientifiques tendent à démontrer qu’il y aurait des préjudices FAUX causés aux enfants vivant dans un milieu homoparental. Toutes les études sérieuses, reconnues par le milieu scientifique et compilées depuis plus de 20 ans, convergent au même résultat. Les enfants élevés dans les familles homoparentales ne sont en rien différents des enfants élevés dans les familles hétéroparentales. Une étude publiée en 2002 par l’American Academy of Pediatrics confirme l’innocuité d’un milieu homoparental et se prononce pour la reconnaissance légale des deux parents des enfants de ces familles, comme cela se fait déjà dans huit provinces et un territoire du Canada, ainsi que dans d’autres États du monde. Les études démontrent aussi que les enfants de parents homosexuels ont un développement psychosocial semblable aux enfants de parents hétérosexuels. Ces enfants ne présentent pas une fréquence plus élevée d’homosexualité une fois devenus adultes ; ils ne présentent pas non plus de problèmes particuliers d’identité sexuelle et ne vivent pas plus d’abus sexuels que les autres enfants. FAUX 6. Les gais et les lesbiennes occupent des emplois précis sur le marché du travail. Les homosexuel-les se trouvent dans tous les secteurs d’emploi. C’est un mythe de croire que les gais et les lesbiennes seraient concentrés dans des emplois féminins pour les hommes et masculins pour les femmes. Les lesbiennes travaillent dans l’industrie du vêtement, elles sont aussi serveuses, secrétaires, enseignantes, infirmières, etc. Les hommes homosexuels sont répartis dans toutes les catégories professionnelles, du secteur de la construction à celui de l’administration publique. Ce qui diffère, c’est la façon dont chaque gai et chaque lesbienne négociera dans son environnement de travail, avec ses collègues, la visibilité de son orientation amoureuse. L’environnement est-il assez ouvert et accueillant pour qu’il ou qu’elle puisse parler de sa vie privée, de son couple, de ses loisirs ? Le degré d’ouverture et d’échange avec les collègues sera déterminant du niveau de satisfaction et de la santé au travail de la travailleuse lesbienne ou du travailleur gai. La placote FAUX 7. Il est facile d’identifier les gais et les lesbiennes d’un simple coup d’oeil. En général, les gais et les lesbiennes n’ont pas de signes distinctifs. Ils forment en fait une minorité invisible dans la société. Ils appartiennent à tous les groupes d’âge, à toutes les communautés ethniques et autochtones, ainsi qu’à toutes les classes sociales. Seule une minorité d’homosexuel-les présentent des caractéristiques distinctives (par exemple, port d’un veston et de cheveux courts chez certaines lesbiennes, virilité accentuée par le port de vêtements de cuir chez certains hommes gais). Celles et ceux que la population finit par voir sont les personnages extravertis du défilé de la Fierté gaie, par exemple. L’exubérance de l’événement Divers/Cité est sainement proportionnelle à l’oppression vécue au quotidien. Les gais et les lesbiennes prennent une journée pour célébrer un aspect de leur identité au cours du défilé de la Fierté gaie tout comme au défilé de la Saint-Jean, les Québécoises et les Québécois célèbrent leur fierté nationale. La couverture médiatique du défilé où l’on n’expose que des bribes choisies, de préférence sensationnalistes, ne peut être représentative de la communauté gaie et lesbienne. FAUX 8. Les homosexuel-les vivent des attirances physiques et non de véritables amours. Depuis des années, les gais et les lesbiennes se battent pour faire valoir leurs droits et changer l’opinion publique sur l’homosexualité. Leur volonté de lutter pour l’accessibilité au mariage ainsi que l’existence de nombreux couples de même sexe stables et engagés ne sont-elles pas des preuves en soi de l’importance et de la dignité qu’ils accordent à leur union ? FAUX 9. Il n’y a pas de gais ou de lesbiennes dans mon entourage. Les gais et les lesbiennes sont partout, mais ils sont souvent invisibles. Plusieurs ne se révèlent pas. La peur du rejet, des moqueries, de perdre leur crédibilité Vous voulez lutter contre l’homophobie? ne sont que quelques motifs qui intensifient le « non-dit » de leur orientation Joignez-vous au Réseau des alliés. Faitessexuelle. Cette autocensure, aussi légitime soit-elle, n’en demeure pas moins lourde pour ne pas dire malsaine. Devant la tasse de café, un homme parlera de moi signe au poste 3885 ou par courriel. sa conjointe, un autre discutera de sa sortie avec sa famille, une femme parlera Nicole Gagnon de son mari, etc. Imaginez un instant que vous ne puissiez parler ni de votre conjointe, ni de vos enfants, ni de votre famille, ni même de l’attrait que vous Département de travail social avez pour une personne de l’autre sexe! Vous vous rendrez vite compte que cela restreint beaucoup votre champ de conversation. FAUX 10. Il y a de plus en plus de gais et de lesbiennes dans la société. Il est généralement admis que les gais et les lesbiennes représentent dix pour cent de la population, et ce, de manière stable. Ce qui évolue, c’est que les gais et les lesbiennes se sentent plus à l’aise de s’affirmer. Lorsque les homosexuel -les sont à l’aise et que le climat le permet, ils se révèlent. C’est donc en créant une atmosphère d’accueil, d’acceptation et d’inclusion que l’on favorise le dévoilement de l’orientation sexuelle de celles et de ceux qui le souhaitent. FAUX 11. Il n’y pas d’homophobie au Québec. L’homophobie ne se limite pas aux manifestations violentes ou franchement haineuses. Elle peut aussi être subtile et s’insinuer dans des situations du quotidien. Par exemple, des gestes d’affection, qui passent presque inaperçus lorsqu’ils sont posés par un couple hétérosexuel (se tenir la main, s’embrasser, etc.), suscitent des réactions parfois très négatives lorsqu’ils le sont par un couple de même sexe. Le malaise ou carrément le dégoût que certaines personnes ressentent ou manifestent devant ces signes d’expression amoureuse est une forme flagrante, très souvent rencontrée, d’homophobie. C’est avoir deux poids, deux mesures, ce qui est inacceptable !Au Québec, où la population est pourtant réputée ouverte, la plupart des couples de même sexe préfèrent rester discrets de crainte de regards étonnés ou réprobateurs, sans parler de remarques injurieuses et de comportements pouvant aller jusqu’à la violence physique. Tiré de Louise BRISSON, Dominique DUBUC et Josée ROY, Ni plus, ni moins : comme tout le monde, publié par la Confédération des syndicats nationaux, 2e édition – Juin 2006. La placote Les manifs sont pures et poésie selon Mam’zelle Agraphe! Décorez rouge!!! Décoré pour l’antithèse : La hausse entraînera une baisse des étudiant(e)s selon une étude… du gouvernement ! Décoré pour la crédibilité : Décoré pour être dans le champ : Décoré pour son ouverture sur le monde : le premier jour du Printemps Érable (22 mars) Palme d’or pour sa poésie « Je marche à nous »: www.youtube.com P.S.: Pauline fait dire qu’elle est de mauvaise foi.