La placote_avril 2012 - Cégep de Lévis

Transcription

La placote_avril 2012 - Cégep de Lévis
La placote
Journal du syndicat des
Plan du cours:
-Un printemps rouge (p.1)
-Avis d’élections syndicales
(p.2)
-Des nouvelles de la Comission des études (p.3)
-Le coin du comité de la
relève et de la vie syndicale
(p.4)
-Le bons coups! (p.5)
-Réseau des alliés (p.6-7)
-Mam’zelle Agraphe décore!
(p.8)
Primeur!
Des affiches semblables à
celle-ci orneront bientôt nos
salles de cours afin d’interdire l’utilisation du téléphone
portable en classe
professeures et professeurs du Cégep de Lévis-Lauzon
Cocos, corrections et printemps:
en marche vers la fin de session!
Un printemps rouge nombreux superlatifs sont hautement pédagogique et
Après le congé de Pâques,
le dernier mile passe sans
même qu’on n’ait eu le
temps de regarder le
paysage et pourtant, il
s’agit d’un veritable sprint
vers la fin de session.
En dehors de nos murs, le
« Printemps Érable », comme certains l’ont baptisé,
fait couler autant d’encre
que la sève des érables. La
grogne étudiante semble
continuer : une panoplie
d’actions ont encore lieu
partout au Québec pour
dénoncer la hausse des
frais de scolarité. Le 22
mars dernier, votre
exécutif y était, une véritable marée humaine a
pris d’assaut (la métaphore de guerre n’est pas à
propos ici) le centre-ville
de la métropole pour manifester, dans une euphorie
festive, son mécontentement. La plus belle
journée de mars aura donné lieu à la plus grande
manifestation citoyenne de
l’histoire du Québec. Les
à la hauteur de la journée,
croyez-moi. Reste à voir
comment se dénouera la
crise. Alors que le gouvernement reste sur ses
positions, les étudiants dénoncent la seule ouverture
envisagée : la bonification
du régime de prêts et
bourses. Une solution qui,
selon eux, augmente l’endettement et ne répond
aucunement à l’enjeu
majeur de cette crise:
l’accessibilité aux études.
Une chose est certaine :
peu importe la position
prise dans ce débat, elle
aura forcé bon nombre de
citoyens, pas seulement les
étudiants, à se questionner,
à s’informer, à argumenter. L’exercice s’avère
mérite d’être salué! Nous
devrons certainement faire
appel à ces compétences
citoyennes au courant des
quatre prochaines années,
car pendant ce temps, il y a
quelqu’un à Ottawa qui
semble faire des siennes...
Entre nos murs, que se
passe-t-il? Le mouvement
étudiant a interpellé Blaise
Giguère-de-Carufel et
Benoît D’Amours. Le
Réseau des alliés est
maintenant mis sur pied,
Nicole Gagnon continue à
nous sensibiliser. Charles
Boissonneault et Annie
Lévesque nous racontent
une expérience vécue par
des professeurs de philo
dans une école secondaire. La PIÉA a été
adoptée: Josée Larochelle
nous informe. De plus, un
comité de parentsétudiants a été formé, j’ai
rencontré Véronique Poirier, stagiaire en travail social, à ce sujet.
Bonne lecture !
Marie-Pierre Gagné
v.-p. à l’information
La placote
Élections annuelles 2012
2012--2013
À TOUS LES MEMBRES DU SYNDICAT,
Soyez avisés que les élections générales annuelles aux postes prévus à la Constitution de notre Syndicat auront
lieu selon l’échéancier et les précisions qui suivent. Sauf indication contraire, le mandat de ces postes est d’un
an.
Mise en candidature
Il y aura ouverture des mises en candidature le mercredi 11 avril 2012 à 8 h et il y aura fermeture des mises en
candidatures le mercredi 18 avril 2012 à 16 h.
Toute mise en candidature doit être soumise au moyen du formulaire disponible au secrétariat du Syndicat
(local E-222). Pour être recevable, une mise en candidature doit comporter : le nom du candidat, le département d’origine du candidat, le poste ou le comité visé, la signature du candidat et la signature de cinq autres
membres du Syndicat. Les formulaires complétés de mise en candidature doivent être remis au secrétariat du
Syndicat (local E-222). Les mises en candidature seront affichées au fur et à mesure de leur réception.
Liste des postes à pourvoir :
Comité exécutif:
•
Présidence
•
Vice-présidence à l’application de la convention collective
•
Vice-présidence à l’information
•
Vice-présidence aux affaires pédagogiques
•
Secrétariat exécutif et trésorerie
Commission des études :
mandat de 2 ans :
mandat de 1 an :
Comité des relations de travail :
Comité de perfectionnement :
Vérification des finances :
Présidence des débats de l’Assemblée générale :
Présidence d’élections :
Secrétariat d’élections :
5 postes disponibles
1 poste disponible
5 postes disponibles
2 postes disponibles
2 postes disponibles
1 poste disponible
1 poste disponible
1 poste disponible
Élections
Les élections auront lieu au secrétariat du Syndicat (local E-222) le lundi 23 avril 2012, de 12 h à 15 h, et le
mercredi 25 avril 2012, de 11 h à 14 h.
Il y aura obligatoirement élection à tous les postes du Comité exécutif. Pour ce qui est des autres postes, il y
aura election seulement s’il y a plus d’un candidat. Ces élections auront lieu par bulletin secret.
Le président d’élections,
Pierre Lafleur
La placote
Des nouvelles de la Commission des études
BMW, CLSC, TP4, IBM, TPS, PME, OCQ, OL… PIÉA
Un nouvel encadrement de l’évaluation des apprentissages
Quand j’entends tous ces
acronymes qu’on utilise dans le
cégep, j’entends inévitablement
« Le bon gars » de Richard
Desjardins dans ma tête, ça rend
l’exercice plus joyeux! La voilà,
la fameuse PIÉA, la nouvelle
mouture de la Politique institutionnelle d’évaluation des apprentissages, a été adoptée au CA
du Collège après une recommandation favorable de la Commission des études. Ce document, auquel vous avez largement contribué par vos nombreux commentaires, à la suite
de nombreuses consultations
(c’est un euphémisme), permettra dorénavant une certaine
homogénéité dans nos pratiques
d’évaluation.
En entrant en vigueur, cette
nouvelle PIÉA aura bien sûr des
incidences sur votre travail,
puisque certaines des modalités
prévues par la politique diffèrent
un peu de celles qui avaient
cours avec l’ancienne version.
Vous serez ainsi invités à y jeter
un oeil attentif afin de vous assurer que vos pratiques d’évaluation sont adaptées à ce qui est
convenu.
d’évaluation des apprentissages
(PDÉA… ouf! celui-là peut être
oublié), de même que d’un gabarit de rédaction de plans de
cours. Avant d’être soumis aux
départements, ces outils feront
l’objet de consultations à la
Commission des études. Vos
commentaires seront alors à nouveau sollicités, histoire de s’assurer que ces outils tiennent
compte des particularités de votre discipline et de vos pratiques
La PIÉA prévoit la mise sur pied départementales.
d’un cadre de référence pour
l’élaboration de règles départe- D’ici là, bonne correction!
mentales d’évaluation des apLarochelle
prentissages (RDÉA, tiens un au- Josée
V.-p. aux affaires pédagogiques
tre acronyme à mémoriser!), qui
remplaceront graduellement les
actuelles politiques départementales
Journée pédagogique du 31 mai
sous le thème de la formation générale
L’idée est venue à la suite d’une des dernières journées pédagogiques concernant l’activité synthèse de programme. Lors des présentations fort intéressantes de nos collègues de gestion agricole et
de soins infirmiers, entre autres, nous constations que la formation
générale avait une place peut-être méconnue dans la formation de
nos étudiants alors qu’il s’agit d’un tiers de celle-ci. En effet, qu’estce qu’un étudiant apprend dans ses trois cours de philo, en dehors
des questions éthiques? Qu’est-ce qu’un étudiant voit dans ses quatre cours de littérature si ce ne sont pas des cours de grammaire?
Qu’apporte l’éducation physique à nos étudiants au-delà d’adopter
de saines habitudes de vie? Pourquoi trois cours d’anglais? C’est
dans le but de démystifier la formation générale que nous vous convions à la prochaine journée pédagogique le 31 mai prochain. Soyezy nombreux!
PIÉE et
Insertion professionnelle
Francois Perreault, du département de Chimie, nous a fait
ses rapports concernant deux
comités de la Commission des
études : la Politique institutionnelle d’évaluation des enseignements (PIÉE), dont l’expérimentation prend fin cette session
et, surtout, celui de l’Insertion
professionnelle (évaluation des
enseignants de 2 ans et moins
d’expérience). Demandez plus
d’information à votre délégué
syndical. À regarder en assemblée départementale!
Le coin du comité de la relève et de la vie syndicale
Pénalité à la Ministre de l’éducation pour non-respect du thème
Jeudi dernier, la ministre Beauchamp a cru satisfaire les
revendications étudiantes en improvisant des changements mineurs dans le programme de
prêts et bourses. Il est évident,
par cette proposition, que la
ministre ne répond pas aux
revendications étudiantes qui
concernent l’augmentation des
droits de scolarité et l’accessibilité aux études supérieures. En
bref, elle ne respecte pas le
thème imposé. Les mesures
qu’elle propose prouvent même
qu’elle est de mauvaise foi dans
le processus de négociation que la
population lui demande d’entamer. Lors des dernières
semaines, les étudiants du Québec, se sont prononcés presqu’à
l ’una ni mi té co n tre l ’au gmentation des frais de scolarité.
De ce nombre, plus de 200 000
sont entrés en grève générale. Il
est clair, pour tous les étudiants,
que le débat actuel ne porte pas
sur l’accessibilité et le remboursement des prêts, mais bien
sur l’augmentation des frais de
scolarité. Par cette proposition
improvisée, la ministre tente une
diversion, une obstruction au
processus de négociation. Elle
tente de faire déraper le processus avant même qu’il n’ait débuté. Ce que la population demande à la ministre est pourtant
clair : une véritable négociation
sur le thème des frais de scolarité, de l’accessibilité aux
études et du financement de
l’éducation. En espérant que la
prochaine proposition soit le résultat d’un processus « mixte » et
non pas « comparé »!
des plus belles campagnes des
dernières années. Les étudiants
ont réussi à organiser un réel débat au sein du cégep qui a poussé
la majorité des étudiants à réfléchir sur la question de la hausse
des frais de scolarité. Le nombre
d’étudiants prêts à se lancer dans
le mouvement de grève générale
était le plus haut de la région de
Québec et le taux de participation (67.9%) a été satisfaisant.
J’ai beaucoup de respect pour les
763 étudiants qui, contre la peur,
contre leur intérêt personnel
(plusieurs d’entre eux n’iront pas
à l’université), contre les arguments antigrèves diffusés par les
médias, en sont venus à dire oui à
la grève. Ajoutons à cela que les
étudiants se sont positionnés
contre la hausse des frais de scolarité, ils ont simplement décidé
que la grève n’était pas le meilleur moyen d’agir contre cette
hausse. Il faut dire que l’absence
d’escalade des moyens de pression au sein de notre cégep peut
expliquer pourquoi les étudiants
n’ont pas suivi le mouvement de
grève.
Après la manifestation du 22
mars et les annonces de la ministre Beauchamp le 5 avril, nous
pouvons considérer que le
mouvement de grève fonctionne
et que les étudiants sont en train
de gagner. Les étudiants donnent
une bonne leçon à l’ensemble de
la population québécoise. Ils démontrent que la démocratie ne se
réduit pas à un vote aux quatre
ans et qu’il est faux de considérer
que la population québécoise est
trop apathique et individualiste
pour souhaiter le moindre
changement. Espérons que 2012
sera le début d’un véritable
changement au sein de la société
québécoise.
Blaise Giguère-de Carufel
Les leçons de 2012
En 2005, j’étais étudiant au
Cégep de Lévis-Lauzon et je
militais contre les coupures de
103 millions au système des
prêts et bourses. Après
plusieurs semaines de campagne, nous constations, déçus,
que les étudiants du cégep ne
souhaitaient pas se joindre au
mouvement national. On pourrait voir 2012 comme une répétition de 2005: le même gouvernement sourd aux revendications des étudiants, la même hypocrisie, la même peur, le
même individualisme crasse, les
mêmes arguments fallacieux répétés en boucle, comme si nous
préférions piétiner plutôt
qu’avancer. Bref, de quoi nous
conforter dans notre sentiment
d’usure.
Il faut cependant prendre un
peu de recul. La campagne
étudiante de 2012 au Cégep de
Lévis-Lauzon est de loin l’une
Benoît D’Amours
La placote
Les bons coups!
Des profs de philo au secondaire
Lors des derniers mois, quelques
enseignants du département de
philosophie du cégep ont été conviés à l’École secondaire St-Charles
(à St-Charles-de-Bellechasse)
dans le but de présenter le parcours philosophique qu’ils auront
à effectuer au collégial. En tout,
nous avons rencontré trois
groupes d’élèves terminant leurs
études ce printemps. En plus de
démystifier notre discipline, qui
fait la plupart du temps craindre
les non-initiés, nous avons brisé
quelques idées préconçues sur les
difficultés, sans pour autant les
occulter, qui peuvent les attendre
au cégep. Loin d’être scientifique, le bilan de ces rencontres
montre que les élèves ayant assisté à cet exercice l’ont grandement apprécié. Enfin, cette activité nous a permis de constater
que des efforts supplémentaires
devraient sans doute être déployés afin d’harmoniser les méthodes d’apprentissage et les contenus des cours du secondaire
avec ce qui se fait au cégep. Différents changements d’ordre pédagogique ont bouleversé les
moyens mis en oeuvre pour
transmettre la connaissance.
L’approche par projet et l’ap-
prentissage par les pairs, qui semblent dominer le paysage du secondaire, ne trouvent pas toujours écho, pour le meilleur ou
pour le pire, dans les cours offerts au collégial. S’inscrivant
dans cette perspective, nous espérons répéter l’expérience prochainement pour continuer d’alimenter nos réflexions sur le passage entre les deux niveaux d’enseignement puisqu’il est susceptible d’améliorer la réussite des
étudiants qui peupleront nos
classes dans les années à venir.
Charles Boissonneault et Annie
Lévesque
Les étudiants parents: une réalité qui vous concerne!
À l’automne dernier, dans le
cadre de la commission des
études, des étudiantes en travail
social ont fait une présentation
sur la réalité des étudiants (plus
souvent des étudiantes) qui font
un retour aux études et qui sont
aussi parents. L’assemblée a été
étonnée de constater que plusieurs cégeps avaient mis en place
des instances pour faciliter le passage au collégial de ces étudiants
aux besoins particuliers (caférencontres, fête de Noël, cuisine
collective, service de garde, rabais de toutes sortes, etc.). Il n’y
avait, à ce moment, rien de tel
dans notre collège.
Des envies d’écrire cet été?
Participez au prochain numéro de
l’automne. Contactez le
[email protected]
Véronique Poirier, finissante en
travail social et elle-même maman, a remédié à la situation et
a mis sur pieds un comité parents-études dans le cadre de
son stage avec Bertrand Huot,
intervenant social au cégep.
Avec d’autres étudiantes, appuyées par l’AGEECLL, elles
ont entamé des rencontres et,
pour l’instant, leurs demandes
visent surtout la conciliation
études-famille, notamment sur
le plan des horaires. Leur principale demande concerne l’inscription d’une mention « P » à
l’horaire permettant de les identifier facilement afin, entre
autres, de pouvoir modifier leur
horaire avant les autres étudiants
et bénéficier d’un horaire qui
corresponde aux heures des services de garde. Ceux qui parmi
nous ont de jeunes enfants et qui
bénéficient d’une contrainte à
l’horaire pour les mêmes raisons
les comprendront. Pour celles
qui étudient dans les programmes
techniques (et elles sont majoritaires), les stages posent aussi
problème lorsqu’ils ont lieu le
soir. Finalement, elles souhaiteraient que la mention « P » permette une meilleure compréhension de leurs absences, car,
comme le mentionne Mme Poirier, « l’enfant double les chances
d’absentéisme du parent ».
Considérant que ces étudiantsparents sont de plus en plus présents dans notre collège et qu’ils
ont envie de s’organiser pour
parler d’une voix commune, restons sensibles à leur réalité et à
leurs demandes. Dès l’automne
prochain, le comité parentsétudes vendra un livre de recettes
pour financer ses activités, encouragez-le!
Marie-Pierre Gagné
v.-p. à l’information
La placote
Le Réseau des alliés du Cégep de Lévis
Lévis--Lauzon
MYTHES ET LES RÉALITÉS CONCERNANT LES GAIS ET LES LESBIENNES
1. L’homosexualité est un choix. FAUX
L’orientation sexuelle est analogue au fait d’être droitier ou gaucher. Les pressions sociales peuvent infléchir le vécu des gais et
des lesbiennes ou les forcer à cacher leur orientation sexuelle un temps, mais la réalité demeure inchangée. Le choix d’une ou
d’un homosexuel-le est de s’assumer ou non. Dans le second cas, les conséquences sont évidemment désastreuses pour son
propre bonheur.
2. L’homosexualité est une maladie mentale et peut être guérie. FAUX
Le milieu scientifique est unanime : l’homosexualité n’est pas une maladie. L’Association des psychiatres américains a retiré
l’homosexualité de la liste des maladies mentales en 1973 et, par conséquent, elle ne fait plus partie du Diagnostic Statistical
Manual (DSM) qui sert de référence à toutes et à tous les professionnel-les de la santé et des services sociaux en Amérique du
Nord pour poser un diagnostic. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui regroupe la plupart des pays du monde, a fait
la même chose en 1992.
3. L’homosexualité est contre nature. FAUX
L’homosexualité a toujours existé, et ce, dans toutes les civilisations. De nombreux exemples dans la nature montrent que l’homosexualité se rencontre aussi couramment chez les animaux, et en particulier chez les mammifères. Ils forment même des
couples de même sexe à l’état naturel. De plus, on peut se demander ce que veut dire « contre nature ». Il y a moins de 50 ans,
les mariages interraciaux étaient considérés contre nature et donc illégaux dans bien des États américains. Pendant des millénaires, on a cru l’esclavage « naturel » !
4. Les pédophiles sont le plus souvent des hommes homosexuels.
FAUX
Certains croient que les hommes homosexuels sont des pédophiles. L’orientation sexuelle n’a rien à voir avec la pédophilie. De
plus, l’immense majorité des agresseurs sexuels d’enfants sont des hommes hétérosexuels, et parmi ceux-ci, la plupart sont
mariés.
5. Certaines études scientifiques tendent à démontrer qu’il y aurait des préjudices FAUX
causés aux enfants vivant dans un milieu homoparental.
Toutes les études sérieuses, reconnues par le milieu scientifique et compilées depuis plus de 20 ans, convergent au même résultat. Les enfants élevés dans les familles homoparentales ne sont en rien différents des enfants élevés dans les familles hétéroparentales. Une étude publiée en 2002 par l’American Academy of Pediatrics confirme l’innocuité d’un milieu homoparental et
se prononce pour la reconnaissance légale des deux parents des enfants de ces familles, comme cela se fait déjà dans huit provinces et un territoire du Canada, ainsi que dans d’autres États du monde. Les études démontrent aussi que les enfants de parents homosexuels ont un développement psychosocial semblable aux enfants de parents hétérosexuels. Ces enfants ne présentent pas une fréquence plus élevée d’homosexualité une fois devenus adultes ; ils ne présentent pas non plus de problèmes particuliers d’identité sexuelle et ne vivent pas plus d’abus sexuels que les autres enfants.
FAUX
6. Les gais et les lesbiennes occupent des emplois précis sur le marché du travail.
Les homosexuel-les se trouvent dans tous les secteurs d’emploi. C’est un mythe de croire que les gais et les lesbiennes seraient concentrés dans des emplois féminins pour les hommes et masculins pour les femmes. Les lesbiennes travaillent dans l’industrie du vêtement, elles sont aussi serveuses, secrétaires, enseignantes, infirmières, etc.
Les hommes homosexuels sont répartis dans toutes les catégories professionnelles, du secteur de la construction à
celui de l’administration publique. Ce qui diffère, c’est la façon dont chaque gai et chaque lesbienne négociera dans
son environnement de travail, avec ses collègues, la visibilité de son orientation amoureuse. L’environnement est-il
assez ouvert et accueillant pour qu’il ou qu’elle puisse parler de sa vie privée, de son couple, de ses loisirs ? Le degré
d’ouverture et d’échange avec les collègues sera déterminant du niveau de satisfaction et de la santé au travail de la
travailleuse lesbienne ou du travailleur gai.
La placote
FAUX
7. Il est facile d’identifier les gais et les lesbiennes d’un simple coup d’oeil.
En général, les gais et les lesbiennes n’ont pas de signes distinctifs. Ils forment en fait une minorité invisible dans la
société. Ils appartiennent à tous les groupes d’âge, à toutes les communautés ethniques et autochtones, ainsi qu’à
toutes les classes sociales. Seule une minorité d’homosexuel-les présentent des caractéristiques distinctives (par exemple, port d’un veston et de cheveux courts chez certaines lesbiennes, virilité accentuée par le port de vêtements
de cuir chez certains hommes gais). Celles et ceux que la population finit par voir sont les personnages extravertis du
défilé de la Fierté gaie, par exemple. L’exubérance de l’événement Divers/Cité est sainement proportionnelle à
l’oppression vécue au quotidien. Les gais et les lesbiennes prennent une journée pour célébrer un aspect de leur
identité au cours du défilé de la Fierté gaie tout comme au défilé de la Saint-Jean, les Québécoises et les Québécois
célèbrent leur fierté nationale. La couverture médiatique du défilé où l’on n’expose que des bribes choisies, de préférence sensationnalistes, ne peut être représentative de la communauté gaie et lesbienne.
FAUX
8. Les homosexuel-les vivent des attirances physiques et non de véritables amours.
Depuis des années, les gais et les lesbiennes se battent pour faire valoir leurs droits et changer l’opinion publique sur
l’homosexualité. Leur volonté de lutter pour l’accessibilité au mariage ainsi que l’existence de nombreux couples de
même sexe stables et engagés ne sont-elles pas des preuves en soi de l’importance et de la dignité qu’ils accordent à
leur union ?
FAUX
9. Il n’y a pas de gais ou de lesbiennes dans mon entourage.
Les gais et les lesbiennes sont partout, mais ils sont souvent invisibles. Plusieurs
ne se révèlent pas. La peur du rejet, des moqueries, de perdre leur crédibilité Vous voulez lutter contre l’homophobie?
ne sont que quelques motifs qui intensifient le « non-dit » de leur orientation Joignez-vous au Réseau des alliés. Faitessexuelle. Cette autocensure, aussi légitime soit-elle, n’en demeure pas moins
lourde pour ne pas dire malsaine. Devant la tasse de café, un homme parlera de moi signe au poste 3885 ou par courriel.
sa conjointe, un autre discutera de sa sortie avec sa famille, une femme parlera Nicole Gagnon
de son mari, etc. Imaginez un instant que vous ne puissiez parler ni de votre
conjointe, ni de vos enfants, ni de votre famille, ni même de l’attrait que vous Département de travail social
avez pour une personne de l’autre sexe!
Vous vous rendrez vite compte que cela restreint beaucoup votre champ de conversation.
FAUX
10. Il y a de plus en plus de gais et de lesbiennes dans la société.
Il est généralement admis que les gais et les lesbiennes représentent dix pour cent de la population, et ce, de manière
stable. Ce qui évolue, c’est que les gais et les lesbiennes se sentent plus à l’aise de s’affirmer. Lorsque les homosexuel
-les sont à l’aise et que le climat le permet, ils se révèlent. C’est donc en créant une atmosphère d’accueil, d’acceptation et d’inclusion que l’on favorise le dévoilement de l’orientation sexuelle de celles et de ceux qui le souhaitent.
FAUX
11. Il n’y pas d’homophobie au Québec.
L’homophobie ne se limite pas aux manifestations violentes ou franchement haineuses. Elle peut aussi être subtile et
s’insinuer dans des situations du quotidien. Par exemple, des gestes d’affection, qui passent presque inaperçus
lorsqu’ils sont posés par un couple hétérosexuel (se tenir la main, s’embrasser, etc.), suscitent des réactions parfois
très négatives lorsqu’ils le sont par un couple de même sexe. Le malaise ou carrément le dégoût que certaines personnes ressentent ou manifestent devant ces signes d’expression amoureuse est une forme flagrante, très souvent
rencontrée, d’homophobie. C’est avoir deux poids, deux mesures, ce qui est inacceptable !Au Québec, où la population est pourtant réputée ouverte, la plupart des couples de même sexe préfèrent rester discrets de crainte de regards étonnés ou réprobateurs, sans parler de remarques injurieuses et de comportements pouvant aller jusqu’à la
violence physique.
Tiré de Louise BRISSON, Dominique DUBUC et Josée ROY, Ni plus, ni moins : comme tout le monde, publié
par la Confédération des syndicats nationaux, 2e édition – Juin 2006.
La placote
Les manifs sont pures et poésie selon Mam’zelle Agraphe!
Décorez rouge!!!
Décoré pour l’antithèse :
La hausse entraînera une baisse des étudiant(e)s selon une
étude… du gouvernement !
Décoré pour la crédibilité :
Décoré pour être dans le champ :
Décoré pour son ouverture sur le monde : le premier jour du Printemps Érable (22 mars)
Palme d’or pour sa poésie
« Je marche à nous »: www.youtube.com
P.S.: Pauline fait dire qu’elle est de mauvaise foi.