Sequence n°2 : Découverte de la matière de Bretagne et

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Sequence n°2 : Découverte de la matière de Bretagne et
Sequence n°2 : Découverte de la matière de Bretagne et de
l'univers de la chevalerie
I. A la découverte du Moyen Age
1.1. La légende arthurienne/la matière de Bretagne
Ce récit de l’accession au trône d’Angleterre par Arthur, tel que le raconte Robert de Boron (poète du Moyen
Age qui vécut au XIIè et XIIIè siècles) dans son Merlin fonde la légende arthurienne parce qu’elle met en
scène l’épée d’Excalibur, elle montre des éléments de merveilleux que l’on retrouvera dans la légende et
explique la prise de pouvoir du jeune Arthur.
1.2. Qu'est-ce qu'un roman ? (voir la reproduction p. 98)
Les premiers romans apparaissent au 12 ème siècle : ils racontent les exploits et les amours des chevaliers. Ces
récits sont écrits en langue romane (ancien français), d'où le nom de romans.
Ils étaient à l'origine en vers de 8 syllabes : octosyllabes, ils étaient lus à haute voix par des jongleurs devant
un public de seigneurs, un public de cour, d'où le nom de romans courtois ou romans de chevalerie .
Le mot roman prend son sens moderne d'histoire longue en prose, au XVIIè siècle.
1.3. Les romans de Chrétien de Troyes et la matière de Bretagne
Chrétien de Troyes est né en 1135 et mort vers 1185. Il a écrit principalement des romans de chevalerie qui
se rattachent à la légende d'Arthur : Yvain ou le chevalier au lion, Lancelot le chevalier à la
charrette,…Perceval ou Le Conte du Graal est son dernier roman resté inachevé. D'autres auteurs écriront
des suites nombreuses à ce roman du Graal.
II. Le roman de chevalerie
2.1. La situation initiale du roman arthurien: à la cour d'Arthur
En général les romans arthuriens commencent de la même façon : un jour de fête religieuse, la cour est
rassemblée autour du roi, ce qui permet de présenter les différents chevaliers. Une aventure est alors
annoncée et un chevalier, en général le héros, décide de la tenter.
2.2. L'origine des accents circonflexes
2.3. Le code du bon chevalier
Le combat entre Yvain et Esclador (ou Esclados) est marqué par sa violence et sa cruauté. Ils sont
tant acharnés car ils défendent leur honneur. Les deux chevaliers ont une force égale et respectent
les codes du bon chevalier : ils sont convenablement équipés, utilisent la lance puis l'épée et
épargnent leur monture.
2.4. L'équipement du chevalier
Mettez les attributs du chevalier Raoul à leur place : gonfanon, destrier, épée, heaume, bliaud, haubert, écu,
collerette, lance.
Vêtu d'un _____________ de soie brodé d'une ________________ d'hermine, le _____________ lacé, la ceinture
nouée à laquelle pend son _______________, protégé par un ______________ à double rang de mailles, Raoul
enfourche son ________________ fauve, empoigne son _____________ orné de bandes d'or et brandit sa
_______________ à l'extrémité de laquelle flotte un ______________ fixé par cinq clous d'or.
Bliaud : n m, blouse ample porté au MA par les hommes et les femmes
Gonfanon : étendard de guerre à deux ou trois pointes
Collerette : petit collet de linge fin que portent surtout les femmes
Surcot : vêtement sans manches qui se portait sur la cotte
Haubert : cotte de mailles qui enveloppe le chevalier depuis la tête jusqu'aux genoux.
Heaume : le casque du chevalier, souvent orné de pierreries. Sur le devant, une barre de fer, le nasal, protège
le nez
2.5. Le merveilleux dans le roman médiéval
Les romans de chevalerie sont marqués par desévénements, lieux, personnages, objets merveilleux (c'est-àdire qui possèdent des pouvoirs hors du commun, par exemple, la Fontaine magique).
III. L'amour courtois
3.1. l'intrique du roman
Le mot « dame » vient du latin domina qui signifie « maîtresse de maison, épouse, souveraine ». Au Moyen Age,
une dame désigne une femme de la noblesse, qu'elle soit l'épouse d'un seigneur ou à la tête d'un fief. La
« demoiselle » est une jeune fille noble ou l'épouse d'un damoiseau, un gentilhomme qui n'est pas encore
chevalier. Au XVIIè siècle, on opposera la dame, mariée, à la demoiselle qui ne l'est pas.
Le chevalier doit non seulement avoir des qualités physiques importantes (vaillance, force, adresse,
résistance,…) mais il doit posséder aussi des qualités de c œur : il doit loyauté et fidélité à son suzerain ainsi
qu'à sa dame. Yvain par exemple se soumet corps et âme à sa dame.
La courtoisie est un art de vivre qui cultive la politesse et la conversation : pour flatter sa dame, l'amant ( ou
le poète) utilise souvent des comparatifs et des superlatifs.
3.2. L’amour courtois en poésie
Bernard de Ventadour est un poète né de parents serviteurs d’un château de Corrèze. Il
devint l’un des plus grands troubadours du Moyen Age grâce à sa cinquantaine de poèmes
dans lesquels il chantait l’amour.
Les troubadours, qui viennent du pays d’oc, au sud de la Loire, et les trouvères, qui viennent
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Les troubadours, qui viennent du pays d’oc, au sud de la Loire, et les trouvères, qui viennent
du pays d’oïl au nord de la Loire, sont issus de toutes les catégories sociales. Ils écrivent les
paroles et la musique des chansons qu’ils interprètent à la cour des seigneurs. Le jongleur est
un simple interprète de chansons et de poèmes ; il est aussi mime, acrobate, musicien,…
3.3. la société
féodale
Très hiérarchisée, la société médiévale se divise en trois ordres : ceux qui
combattent (les nobles), ceux qui prient (le clergé) et ceux qui travaillent (les artisans et les
paysans).
En échange de leur obéissance, le roi accorde aux seigneurs un fief c’est -à-dire une terre
et des pouvoirs.
Les seigneurs sont liés entre eux par le système féodal qui est fondé sur le service d’une
homme libre (un vassal) envers un autre homme libre (le suzerain) : le vassal s’engage à se
monter fidèle envers son suzerain, en échange le suzerain lui donne un fief et l’assurance
de sa protection. Si le vassal est infidèle, il se montre « félon » et le suzerain peut lui
confisquer son fief.
IV. Le lion au Moyen Age
Au Moyen Age les lions étaient familiers car on les voyait sculptés sur les façades des
cathédrales ou peints sur des enluminures ou des armoiries. Ils étaient représentés pour
leur valeur de symbole : à la fois figure négative représentant la férocité, l’orgueil et l’image
du diable, et figure positive incarnant la reconnaissance, l’image du bien et les vertus de la
noblesse.
Lexique : la personnification consiste à attribuer à une chose ou un animal des
caractéristiques humaines. L’inspiration a murmuré à Bernard de Ventadour quelques vers
inoubliables. Le talent a dicté au professeur un cours inoubliable.
V. Le chevalier errant
Il n'est pas au service d'un seigneur et n'est attaché à aucun château. Il est souvent
solitaire, comme Yvain avant sa rencontre avec le lion et erre d'aventure en aventure.
VI. Etude d’un roman courtois : Tristan et Iseut
6.1. L’intrigue du roman
Le titre de l’oeuvre « End of the song » (la fin de la chanson) joue sur un double sens : c’est
tout d’abord la chanson que vient de chanter Tristan pour séduire Iseut mais c’est aussi de
manière plus symbolique la fin d’un amour gardé secret : dans un instant, l’idylle va être
découverte par l’époux trompé.
6.2. Une épreuve initiatique: le combat contre le
Morholt
Le
combat contre de Morholt est une épreuve initiatique pour Tristan car c’est par ce combat
qu’il gagne la confiance du peuple et des barons et qui’il devient véritablement chevalier. Ce
combat fait naître un héros qui rappelle le héros mythologique Thésée, vainqueur du
Minotaure (Depuis qu'Athènes avait perdu la guerre, il y a 9 ans, elle devait donner 14
enfants (7 filles et 7 garçons) à un monstre à tête de taureau et à corps d'homme (le
Minotaure).Égée, voyant la voile noire, se noie à son tour dans la mer qui prit son nom).
6.3. Le philtre magique et l'aveu des amants
Les héros ne maîtrisent pas ce qui leur arrive : c’est le philtre qui est la cause de leur amour.
Tristan considère cet amour comme une douleur et une trahison. Iseut n’arrive pas à voir
clair dans ses sentiments et oscille entre amour et haine. Le moment de l’aveu est envisagé
avec horreur (l. 22) par les amants. Iseut se dit tourmentée, et ses yeux se remplissent de
larmes au moment de l’aveu. Malgré tout cela, elle ne peut faire autrement que d’avouer son
amour à Tristan, qui ne peut s’empêcher de l’embrasser.
6.4. La mort des amants
La mort de Tristan rappelle une nouvelle fois un épisode mythique mettant en scène
Thésée:en s'approchant d'Athènes, contrairement à ce qui avait été convenu avec son père
Egée, Thésée oublia de changer la couleur de ses voiles: Egée, désespéré en voyant de loin
des voiles noires, signes de défaite face au Minotaure, et non des voiles blanches, se jeta
dans la mer qui, depuis, porte son nom.
6.5. Un amour plus fort que la mort
L'image de la ronce rappelle un épisode raconté par Ovide dans Les Métamorphoses: Jupiter,
pour remercier les paysans Philémon et Baucis pour leur hospitalité, leur demanda de faire un
voeu: ils demandèrent à être gardiens du temple du dieu et à mourir ensemble; A leur mort l'un
devint un chêne et l'autre un tilleul mais les deux arbres n'avaient qu'un seul tronc, leur voeu
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devint un chêne et l'autre un tilleul mais les deux arbres n'avaient qu'un seul tronc, leur voeu
fut ainsi exaucé. Le thème des amants maudits, dont Tristan et Iseut sont l'un des plus
célèbres exemples a eu (et a encore) un gros succès: parmi les nombreuses adaptations ou
variations sur ce thème, on peut penser à l'univers du théâtre et à la pièce Roméo et Juliette
de Shakespeare au XVIè siècle.
La métaphore souligne aussi le point commun entre deux éléments, mais le rapprochement se fait sans outil de
comparaison. Le point commun disparaît également.
Ex : cet élève est un ange.
Ex : La troupe de soldats déboula en haut de la rue : tout fut renversé par cet ouragan humain.
On trouve de nombreuses métaphores dans le langage courant ou sportif :
Ex : les footballeurs ont littéralement balayé la défense adverse.
Il arrive qu’une métaphore soit reprise tout au long d’un texte. Il s’agit alors d’une métaphore filée.
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