Rapport de synthèse

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Rapport de synthèse
GROUPE MAGHRÉBIN
SCIENCE ET TECHNOLOGIE POUR LE DÉVELOPPEMENT
AU MAGHREB (GM.STDM)
UNION INTERNATIONALE DES INGÉNIEURS ET DES
SCIENTIFIQUES UTILISANT LA LANGUE FRANÇAISE (UISF)
Parrainage
UNESCO
Ministère de l’Industrie et de la Technologie de la République de Tunisie
Première conférence annuelle
Géotechnique
Maîtrise de l’énergie
Normalisation
______
Tunis, 9 - 11 décembre 2010
RAPPORT DE SYNTHÈSE
Lieu de la Conférence : Hôtel Khartago Palace - Cap Gammarth - La Marsa (Tunisie)
SOMMAIRE
AVANT PROPOS.............................................................................................. 3
A. PRÉSENTATION DE LA CONFÉRENCE ............................................... 4
1. Introduction ................................................................................................................4
2. Objectifs et modes d’action.........................................................................................4
3. Organisation de la Conférence ....................................................................................5
B. LES SÉMINAIRES ....................................................................................... 6
Séminaire 1 - Géotechnique ................................................................................................6
Discours de Monsieur le Ministre Slaheddine Malouche .................................................6
Programme .....................................................................................................................9
Séminaire 2 - Maîtrise de l’Énergie.................................................................................11
Allocution d’ouverture de Mme Noura Laroussi Ben Lazreg.........................................11
Programme ...................................................................................................................14
Séminaire 3 - Normalisation et Qualité .............................................................................16
Présentation du séminaire par M. Aymen Mekki...........................................................16
Programme ...................................................................................................................18
C. LES ATELIERS .......................................................................................... 20
1. Atelier "Gestion de l’eau" .............................................................................................20
2. Atelier "Formation technique professionnelle" ..............................................................20
3. Atelier "Gestion des risques et prévention des catastrophes naturelles et industrielles"..22
D. SÉANCES PLÉNIÈRES ............................................................................. 23
Séance 1 : LANCEMENT DU GROUPE MAGHRÉBIN (GM.STDM) ...........................24
1. Interventions et débats ..............................................................................................24
Intervention 1 - "Les politiques scientifiques et le développement durable", par Mme
Lidia Maria Brito ......................................................................................................24
Intervention 2 - "Normalisation et Développement", par M. François Ailleret ...........26
Intervention 3 - "Recherche et développement en Algérie : Réalités et perspectives
pour un développement durable", par M. Ahmed Kettab ...........................................28
Intervention 4 - "Problématique de la Formation Professionnelle Technologique", par
M. Driss Bouami.......................................................................................................30
2. Synthèse et conclusions des trois séminaires .............................................................34
Séminaire "Maîtrise de l’énergie" par Mme Noura Laroussi Ben Lazreg ...................34
Séminaire "Normes et qualité – Coopération intermaghrébine" par M. Aymen Mekki
.................................................................................................................................35
Séminaire "Géotechnique" par M. Kamel Zaghouani ................................................37
Séance 2 : CLÔTURE DE LA CONFÉRENCE .............................................................39
1. Recommandations de la Conférence, par M. Élie Absi ..............................................39
2. Clôture de la Conférence...........................................................................................40
ANNEXE Groupe Maghrébin STDM .............................................................. 41
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AVANT PROPOS
La première Conférence maghrébine a été un succès et a suscité un intérêt certain. Globalement, près
de 400 participants ont suivi, intégralement ou partiellement, cette manifestation étalée sur trois jours.
Les trois séminaires, qui se sont déroulés en parallèle le vendredi 10 décembre, ont rassemblé environ
350 personnes. Les cinq pays du Maghreb étaient représentés et une soixantaine de spécialistes se sont
déplacés, venant de 10 pays, hors Tunisie.
Tout ceci montre que la démarche suivie répond à un besoin et nous incite à aborder avec sérénité les
Conférences suivantes, à Rabat en 2011 et à Alger en 2012.
La préparation de cette Conférence n’a pas été facile. Il s’agissait d’organiser, en cinq mois et en
accord avec des partenaires demeurant dans différents pays du Maghreb, trois séminaires devant se
tenir en parallèle. Ce défi a pu être relevé grâce à l’effort remarquable fourni par les quatre organismes
tunisiens impliqués (ANME, ATMS, ENIT, INNORPI) et l’UISF. Au cours de cette période
préparatoire, les échanges et les contacts journaliers entre Tunis, Casablanca, Rabat, Alger, Tlemcen et
Paris ont été permanents.
L’intérêt montré par les trois Délégations du Maghreb auprès de l’UNESCO (Tunisie, Algérie, Maroc)
a été un facteur important et encourageant pour agir et poursuivre notre action.
Aujourd’hui, l’objectif essentiel de la Conférence, qui est le lancement des activités du Groupe
maghrébin "Science et Technologie pour le Développement au Maghreb" (GM.STDG), est atteint.
Que tous ceux qui ont pris part à la réussite de cette opération en soient profondément remerciés.
GM.STDM-UISF
janvier 2011
PS : Pour obtenir les enregistrements effectués au cours de la conférence, se rapprocher des contacts
désignés pour chaque séance.
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A. PRÉSENTATION DE LA CONFÉRENCE
1. Introduction
Le progrès technico-économique repose sur deux piliers essentiels : la science et la technologie. Il
n’est pas superflu de rappeler qu’une technique, de pointe aujourd’hui, peut devenir en peu de temps
une technologie courante, voire désuète à plus ou moins longue échéance. Le progrès passe donc par
une politique industrielle fondée sur l’innovation.
Innover, c’est transformer les récentes acquisitions de la science en technologies ou en produits
nouveaux, c’est transformer des découvertes et des inventions en valeurs économiques et en succès
commerciaux. Pour exploiter une nouvelle technologie, celle-ci doit impérativement respecter des
exigences nationales (technico-économiques, environnementales, de sécurité, d'hygiène…) telles
qu’elles sont prescrites dans les normes et les textes règlementaires en vigueur dans le pays.
Il va donc de soi que le progrès et la croissance sont tributaires de la recherche qui engendre le savoir,
de l’enseignement qui assure la transmission du savoir et du savoir-faire aux opérateurs qui produisent
et réalisent. Tous ces acteurs constituent les maillons d’une chaîne, dite "chaîne du progrès". Le bon
fonctionnement de celle-ci permet d’assurer la qualité et la pérennité du produit. Un maillon défaillant
est susceptible d’entraver toute la production. Afin de garantir une parfaite cohérence entre les
interventions des divers acteurs, il est nécessaire que tous ceux-ci utilisent les mêmes référentiels
techniques et s’appuient sur un système normatif adapté.
2. Objectifs et modes d’action
L’objectif que nous poursuivons est d’apporter une contribution au développement et au progrès, en
nous plaçant sur le plan maghrébin et en agissant dans le respect de la notion de "chaîne du progrès"
qui va du chercheur dans son laboratoire à l’ingénieur qui est en usine ou sur le chantier.
Le mode d’action retenu dans l’immédiat repose sur les deux bases suivantes :

La constitution autour d’un axe de développement d’un Groupe de réflexion formé par des
experts représentant les principaux secteurs concernés (recherche, enseignement, instituts de
normalisation, laboratoires nationaux, organisations professionnelles, décideurs,
administrations concernées,…) dans le but d’approfondir le projet, d’émettre des propositions
et d’apporter des éclairages utiles.

L’organisation de Conférences annuelles, chaque fois dans un pays maghrébin différent, dans
le but de créer un espace permettant aux experts
-
d’analyser les travaux réalisés par les Groupes de réflexion,
d’échanger, de coopérer et d’exploiter en commun les récentes avancées scientifiques
ou technologiques.
À l’issue de chaque Conférence, l’ensemble des travaux fera l’objet d’un rapport de synthèse et les
principales conclusions seront remises, sous forme de propositions concrètes, aux autorités
compétentes et aux instances concernées.
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3. Organisation de la Conférence
La Conférence comprenait :



trois séminaires organisés en parallèle les 9 et 10 décembre 2010,
des séances plénières communes aux trois séminaires le 11 décembre,
des séances de travail et des ateliers spécifiques.
Le choix des thèmes de cette Conférence a été dicté par l’intérêt qu’ils présentent et leur impact sur
l’enseignement et le développement industriel. En effet :



Le progrès implique l’existence d’infrastructures et d’équipements terrestres qui favorisent la
communication et les échanges commerciaux. A cet effet, il faut pouvoir compter sur des
géotechniciens qualifiés ayant suivi une formation adaptée de haut niveau.
Aucun développement ne peut se faire sans consommation d’énergie.
La qualité d’un produit et la pérennité d’un ouvrage passent par le respect d’un système
normatif adéquat, cohérent et complet, ainsi que par la mise en oeuvre d’une politique de
qualité.
La finalité des séminaires et des ateliers était de susciter un premier débat, de lancer le Groupe
maghrébin, de structurer son fonctionnement et d’initier une dynamique en dégageant des axes
prioritaires à développer lors des Conférences suivantes, prévues en 2011 à Rabat et en 2012 à Alger.
Les trois séminaires étaient les suivants :
- Séminaire 1 - "Géotechnique"
jeudi 9 et vendredi 10 décembre 2010
Organisateur : Association Tunisienne de Mécanique des Sols (ATMS)
Contacts :
– Mehrez KHEMAKHEM : [email protected] - fax: (216) 74431386
– Samia BOUSSETTA : [email protected] - fax: (216) 71872729
– Kamel ZAGHOUANI : [email protected] - fax : (216) 71 753288
- Séminaire 2 - "Maîtrise de l’énergie"
vendredi 10 décembre 2010
Organisateur : Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie (ANME)
Contact : Mme Najoua ABID : [email protected] - [email protected]
tel : 71 906 900 - fax : 71 904 624
- Séminaire 3 - "Normalisation et Qualité - Coopération intermaghrébine"
vendredi 10 décembre 2010
Organisateur : Institut National de la Normalisation et de la Propriété Industrielle (INNORPI)
Contact: Mme Narjes REZGUI : [email protected][email protected] - tel : (216) 71
806 758 - fax : (216) 71 807 071
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B. LES SÉMINAIRES
Séminaire 1 - Géotechnique
Jeudi 9 et vendredi 10 décembre 2010
Monsieur Slaheddine Malouche, Ministre de l’Habitat, de l’Equipement et de l’Aménagement du
territoire, nous a fait l’honneur d’ouvrir le séminaire "Géotechnique au Maghreb". Le discours qu’il a
prononcé introduit également les autres séances de la Conférence.
Discours de Monsieur le Ministre Slaheddine Malouche
Mesdames et Messieurs les participants,
Chers invités et honorables invités,
Permettez-moi tout d'abord de vous exprimer tout le plaisir que j'ai d'ouvrir la première Conférence
qui se tient dans le cadre de l'activité "Sciences et Technologies pour le Développement au
Maghreb".
Ma satisfaction est d'autant plus grande que cette manifestation, à laquelle la Tunisie accorde le plus
vif intérêt, se situe dans le cadre de la coopération qu'entreprend l'Association Tunisienne de
Mécanique des Sols avec un organisme lié à l'UNESCO et avec ses partenaires, Monsieur François
Schlosser, Monsieur Elie Absi et d'autres qui sont présents dans la salle, donc avec la participation
d'éminents spécialistes, et est riche en signification.
En effet, grâce à la mobilisation de son Excellence le Président de la République, notre pays s'est
engagé résolument à jouer le rôle de catalyseur des courants rénovateurs dans tous les domaines et
plus particulièrement dans les domaines scientifique et technique.
L'ambition de la Tunisie de l'ère nouvelle a toujours été d'inscrire son action dans le cadre d'une
coopération fructueuse. Elle s'est attelée à jouer le rôle de banque qui rapproche et du maillon qui
unit, rôle qui lui est d'ailleurs dévolu de par son histoire et de par sa situation géographique.
Je me dois donc de saluer votre heureuse initiative et d'adresser mes vifs remerciements à tous ceux
qui ont œuvré à l'organisation de cette Conférence de portée régionale, qui ne manquera pas de se
transformer d'ici peu en une manifestation scientifique digne d'éloges.
A vous autres, pays frères et amis ici présents, je souhaite la bienvenue et exprime toute la
considération que suscite en nous votre généreuse collaboration. Puisse votre séjour en Tunisie être
agréable en même temps que fructueux. Je suis sûr que les communications que vous êtes appelés à
donner ne feront qu'enrichir les débats et apporteront une contribution réelle au produit de
l'ingéniérie géotechnique.
Les discussions de spécialistes, les confrontations des expériences et les échanges des points de vue
ont toujours constitué le meilleur moyen d'engager les recherches techniques sur la voie du progrès au
profit, pas uniquement du secteur de l'ingéniérie, mais de l'économie en général.
Je voudrais rappeler ici que dans son Programme 2009-2014 "Ensemble relevons les défis", le
Président de la République a consacré le point 16 à l'enseignement supérieur, pour édifier la société
de l'intelligence et du savoir, et le point 17 à la recherche scientifique et technologique et l'a
considérée comme étant le pilier de la nouvelle économie. Qu'elle soit fondamentale, appliquée, ou
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technologique, la recherche constitue de nos jours l'un des axes porteurs sur lequel le pays tout entier
mise et pour lequel tout un chacun œuvre pour que l'innovation technologique soit de règle.
Ainsi est-il inscrit dans ledit programme présidentiel que la part de la recherche scientifique et
technologique dans le PIB sera portée de 1,25 % en 2009 à 1,5 % en 2014. A cet effet, des pôles
régionaux de recherche scientifique et d'innovation technologique seront créés tant au Nord, qu'au
Centre et au Sud du pays. Un programme de mise en place d'un réseau de pôles technologiques
répartis sur toutes les régions du pays a été déjà entamé. L'objectif premier demeure l'instauration
d'une synergie entre les universités, les centres de recherche, les pépinières d'entreprises et les
entreprises elles-mêmes. Le tout est de renforcer l'économie de l'intelligence et de la créativité dans ce
pays qui a eu l'honneur d'organiser en 2005 le Sommet Mondial des Technologies de l'Information et
dont vous connaissez l'apport en matière de réduction de l'écart numérique entre le Nord et le Sud.
Mesdames et Messieurs, les journées que vous organisez prouvent que l'industrie des travaux publics
et du bâtiment n'est pas uniquement une industrie de moyens de mise en œuvre, elle est également une
industrie de pensée et, par conséquent, de recherche.
En effet, les chercheurs qui ne cessent de déployer les efforts nécessaires pour résoudre des problèmes
relatifs à l'édification des superstructures et faire évoluer les techniques de construction y afférentes
apportent une attention particulière pour les fondations, par quoi il convient de commencer, et pour
lesquelles la pensée et les recherches ne cessent de se développer, notamment dans un environnement
géotechnique de plus en plus difficile et en présence d'ouvrages de plus en plus ambitieux.
Et dieu merci, que cela continue de solliciter la contribution permanente des organismes et des
associations comme les vôtres !
Il va sans dire que l'expérience accumulée confirme de plus en plus que le succès des projets de
construction ne peut être garanti que par la bonne connaissance des sites et les investigations
géotechniques indispensables, menées au niveau des études. Il n'est pas inutile, ici, de rappeler
certaines citations à ce sujet telle que "une étude de sol n'est chère qu'avant l'accident" ou "une
présentation exclusivement mathématique peut vous masquer la réalité physique de certains
phénomènes".
C'est à ce titre, Mesdames et Messieurs, qu'il va falloir enseigner et en permanence faire entrer dans
les mœurs tout ce qui est étude des sols ; celle-ci constitue, en effet, l'allégeance inéluctable à la
réglementation de la construction qui, comme vous le savez, impose la définition de toutes les données
d'un projet avant le démarrage des travaux.
C'est la raison pour laquelle, en Tunisie, les études de géotechnique sont un préalable pour
l'édification de tous les projets de construction d'ouvrages d'art et autres.
Donc, à ce titre, il faut avouer que les contraintes réglementaires n'ont pas manqué d'être à l'origine
des progrès accomplis dans la science des terrains et les techniques de fondation.
Le développement de ces progrès ne manquera pas de s'imposer dans les prochaines années pour
permettre aux constructeurs, promoteurs ou investisseurs de se plier aux suggestions liées à
l'utilisation intensifiée, à la forte demande de l'infrastructure et au coût du foncier. Suggestion qui
l'oblige à s'implanter sur tous les sites et tous les sols, y compris ceux réputés jusqu'ici
inconstructibles, à se recommander et en assumer toutes les difficultés et c'est aux géotechniciens de
trouver la solution adéquate, de résoudre les difficultés qui surgissent. Ces difficultés sont le plus
souvent amplifiées par les aspects financiers qui imposent la réalisation d'ouvrages plus importants et
donc plus sensibles à la qualité de leurs assises dans des délais relativement réduits.
Nos ancêtres, Mesdames et Messieurs, nous ont légué les grandes réalisations du passé. Je peux citer
à titre d'exemple les aqueducs romains, que nous avons à Carthage, la chaussée romaine traversant la
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Méditerranée entre Zerzis et Djerba, et autres amphithéâtres et ouvrages d'art. Nos ancêtres ont pris
l'habitude de choisir leurs sites, d'accepter les lenteurs du travail et d'être peu sensibles aux
oscillations financières. De nos jours, nous ne pouvons que souhaiter que le développement
scientifique et technique de la mécanique des sols permettra de formuler des réponses fiables aux
problèmes posés.
A ce titre, je peux vous affirmer que bon nombre d'ouvrages réalisés en Tunisie ont beaucoup de liens
avec le secteur de l'ingéniérie géotechnique : le pont suspendu de Rades, dont le sol des fondations
comporte un contexte géotechnique particulier, en est un exemple édifiant. D'autres projets sont
également à citer : quelques tronçons de l'autoroute A3 qui a nécessité pour la stabilisation de sa
plate-forme le recours à une technique moderne de renforcement des sols par des nappes géotextiles
qu'on a utilisées pour maîtriser le phénomène rencontré, géotechniquement sensible, a nécessité
également le recours à plusieurs nouvelles techniques, et j'en passe, sur d'autres projets que vous
connaissez en détail en tant que spécialistes et géotechniciens.
Mesdames et Messieurs, ces mêmes techniques sont nécessaires pour affronter la conjoncture
économique et construire avec la maîtrise du risque et la maîtrise du temps. Il faut rappeler que la
maîtrise de ces techniques passe obligatoirement par un apport scientifique et adapté à notre
problématique et géré par une normalisation adéquate tenant compte des conditions techniques
particulières régionales. Aussi, pourrais-je ajouter, que le recours à l'informatique et autres
technologies de l'information ne devrait en aucune manière conduire à l'abandon par le géotechnicien
de son esprit critique, de son bon sens, de son attachement à la manipulation du terrain, à vos
suggestions et propositions.
Encore une fois, soyez les bienvenus et merci de votre attention.
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Séminaire 1 - Géotechnique
Jeudi 9 et vendredi 10 décembre 2010
Programme
CONFÉRENCE FRANCO-MAGHRÉBINE EN INGÉNIERIE GÉOTECHNIQUE
LE 8 DÉCEMBRE 2010
16h - 20h: Accueil et inscription des congressistes logeant à l’hôtel lieu de la conférence
LE 9 DÉCEMBRE 2010
8h - 9h: Accueil et inscription
9h - 9h30: Ouverture officielle du congrès
Thème 1: Les formations en géotechnique
9h30 – 10h15: Conférence spéciale: «Les formations en géotechnique» J. P. MAGNAN
(ENPC–LCPC – UISF,France)
10h15 – 10h45: Pause café
10h45– 12h30:
- L'enseignement de la géotechnique: E. FLAVIGNY (Laboratoire 3S-R, Grenoble, France)
- La formation en essais géotechniques, analyse d’une expérience: M.KHEMAKHEM (ISET de
Sfax, Tunisie)
- La formation en géotechnique: K. RAMDAN (Maroc)
- Méthodes innovatrices dans l’enseignement de la géotechnique en Algérie: M. A. ALLAL
(Université A. Belkaïd, Algérie)
13 h – 14h30: Déjeuner
Thème 2: Problématique régionale « le gonflement »
14h30 – 15h45:
- Conférence spéciale: «Gonflement et effondrement des sols compactés»: S. LEROUEIL
(Canada)
- Le gonflement des sols, particulièrement au Maghreb: H. EJJAAOUANI (Maroc)
15h45 – 16h15: Pause café
16h15 – 18 h:
- Caractérisation d’une argile sur consolidée fortement expansive: M. KHEMISSA et al (Algérie)
- L'électro-osmose pour la maîtrise des sols gonflants: J.C. GRESS (France), C. FALUGI (Italie)
- Simulation numérique du front d’humidité des sols non saturés : S. BOUCHEMELLA (Algérie),
I. ALIMI-ICHOLA (France).
- Glissement de talus du bassin Oued Zouarra: M. MELLOULI, A. BEN MAMMOU et al.h (Tunisie)
- Discussion : Ibrahima CISSE (CTGA, Sénégal)
LE 10 DÉCEMBRE 2010
Thème 3 : Problématique particulière des grands ouvrages et amélioration des sols
8h30 – 9h15: Conférence spéciale: La problématique des fondations des grandes tours - cas de
La Défense à Paris, A. GUILLOUX (TERRASOL – CFMS)
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9h15 – 10h: L’Eurocode 7 en géotechnique: F. SCHLOSSER, R. FRANK (CFMS-ENPC – France)
10h – 10h30: Dimensionnement des massifs en fondations mixtes pour des tours: A.
CHOUIKHA, I. SAID et K. ZAGHOUANI (TERRASOL Tunisie)
10h30 – 10h50: Pause café
10h50 – 13h00 :
- Amélioration et renforcement des sols par les inclusions rigides: B. SIMON (TERRASOL–
France)
- Théorie et applications du jet grouting en soutènement: R. MASSONNET (FONDASOL –
France)
- Remblais de grandes hauteurs renforcés par géotextiles : R. ARAB , M. YAHIA-AISSA, Z.
DJIDJELI, S. TABTI (Algérie)
- A propos de la méthode de Priebe pour le calcul du tassement des fondations sur colonnes
ballastées: M. BOUASSIDA, S. ELLOUZE (Tunisie)
- Conception, dimensionnement et réalisation d’un système de retenue de terre pour las talus
de la décharge de Firminy: G.AURAY et al (France)
13h – 14h30: Déjeuner
Thème 4: Dynamique des sols et dimensionnement parasismique
14h30 – 15h15: Conférence spéciale: Les fondations du pont de Rion-Antirion en Grèce : A.
PECKER (ENPC, Géodynamique et Structures, France)
15h15 – 15h45: Liquéfaction des sables et fondations profondes : J. CANOU (ENPC, FRANCE)
W. FRIKHA, M. BOUASSIDA (ENIT)
15h45 – 16h15: Pause café
16h15 – 17h10:
- Analyse de la réponse sismique sur un site après travaux d’amélioration des sols par
compactage dynamique haute énergie: S. BRÛLÉ, E. H. JAVELAUD (Menard et Auvergne –
France)
- Dynamique des sols et dimensionnements parasismiques : R. FAURE, D. ROSSI et M. TMAR
(France, Tunisie)
Thème 5: Importance de la reconnaissance des sols
17h10 – 18h30:
- Intérêt d’une reconnaissance adaptée pour éviter des problèmes dus au sol: P. BERTHELOT
(VERITAS - France)
- La conduite des missions géotechniques par la qualité: essai de modélisation systémique de
la norme NF P94500: M.A. ALLAL et K. BENACHENHOU (Algérie)
- Exemple d'organisation d'une reconnaissance pour un site et ouvrage sensible: S.
HAFFOUDI, J. DRIVET, K. ZAGHOUANI (Tunisie)
LE 11 DÉCEMBRE 2010: MATIN
8h30 à 12h00:
- Conférence plénière: Science et Technologie pour le Développement au Maghreb (STDM)
Contact et inscription : ENIT, Rakia CHALOUATI - [email protected]
tél: +216 98 585 484
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Séminaire 2 - Maîtrise de l’Énergie
Vendredi 10 décembre 2010
Allocution d’ouverture
de Mme Noura Laroussi Ben Lazreg
Directrice générale de l’ANME
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
J’ai le grand plaisir de procéder à l’ouverture des travaux de ce séminaire portant sur " La Maîtrise
de l’Énergie" et qui traitera de deux grandes filières : les énergies renouvelables et l’efficacité
énergétique. Je saisis cette occasion pour souhaiter la bienvenue à nos honorables invités qui ont bien
voulu répondre à notre invitation et être parmi nous aujourd’hui.
Mesdames, Messieurs, ce séminaire, organisé par l’ANME, s’inscrit dans le cadre de la Première
Conférence Annuelle "Science et Technologie pour le Développement au Maghreb", organisée
conjointement par l’UISF et l’UNESCO, dont les travaux ont débuté depuis hier et se poursuivront
jusqu’au samedi 11 décembre 2010 et qui a pour objectif d’aboutir à la création d’un groupe de
réflexion qui aura pour tâche la mise en place d’un programme de collaboration inter-maghrébine sur
la maîtrise de l’énergie.
Les thèmes de ce séminaire, à savoir "Les Énergies Renouvelables et l’Efficacité Énergétique", sont
à notre avis d’une importance capitale et permettront sans nul doute d’éclairer la voie dans ces
domaines surtout celui des énergies renouvelables qui offrent un important gisement d’économie
d’énergie.
La Tunisie accorde un grand intérêt au domaine des énergies renouvelables, dont l’énergie solaire,
l’éolien, la biomasse, les biocarburants et ce, eu égard à son rôle actif au niveau économique, social
et environnemental. En effet, le développement des énergies renouvelables permet d’améliorer le bilan
énergétique du pays, de couvrir les besoins au moindre coût, de garantir l’approvisionnement des
populations rurales et des régions isolées et d’atténuer la pollution due à l’énergie fossile.
L’augmentation soutenue des prix du pétrole au niveau international a incité les divers gouvernements
à prendre des mesures urgentes à court terme et des stratégies adaptées à moyen et long terme pour
pouvoir agir afin de réduire la demande en énergie primaire et l`orientation vers les énergies à
moindre coût ainsi que le développement des énergies renouvelables qui reste la solution la plus
adaptée pour résoudre la double problématique de sécurité d`approvisionnement et de limitation des
effets des changements climatiques pour garantir un développement durable.
Mesdames, Messieurs, la Tunisie a mis en place un programme triennal de maîtrise de l`énergie sur la
période 2005-2007 qui a permis de réduire la demande d`énergie en 2007 de 8 %, soit environ
700 000 tep. Suite à la réussite de ce programme, un deuxième programme quadriennal de maîtrise de
l`énergie a été mis en place sur la période 2008-2011 qui a pour objectif ambitieux de réduire la
demande d’énergie en 2011 de 20 %, soit environ 2 000 000 tep.
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Ce programme a permis à mi-parcours, de maintenir un développement de la demande d`énergie
primaire à +1,7 % sur la période 2005-2009. Il a permis également d`atteindre une réduction de la
demande d`énergie en 2009 de 12 %, soit une économie d`énergie de 1,1 million de tep dont 630 000
tep provenant des actions de maîtrise de l`énergie.
La fin de ce nouveau programme correspond au démarrage du programme présidentiel sur la période
2010-2014 qui a réservé une importance particulière au programme national de maîtrise de l`énergie
à travers le point 11 du programme présidentiel qui a été consacré à l’orientation de l`économie
tunisienne vers " une économie à contenu technologique élevé, ami de l`environnement, économe en
énergie et renouvelable" avec un objectif de promouvoir les énergies renouvelables en quintuplant sa
puissance installée en 2014 et en favorisant la pénétration du gaz naturel et l`élimination du marché
local d’équipements énergivores.
Ces objectifs rejoignent les objectifs régionaux au niveau de la Méditerranée à travers la mise en
place du Plan solaire tunisien qui s`intègre dans le cadre du Plan solaire méditerranéen regroupant
40 projets et ayant pour objectif principal le développement des énergies renouvelables dans la région
en vue de garantir la sécurité d`approvisionnement énergétique au niveau mondial et la réduction des
impacts négatifs sur les changements climatiques. Dans ce cadre, le Plan solaire tunisien va
contribuer à l`horizon 2016 à réduire la demande en énergie primaire de 22 % et à réduire les
émissions de CO² d`environ 1 300 000 tonnes annuellement.
Mesdames, Messieurs, le cadre réglementaire de la maîtrise de l’énergie a été ajusté et actualisé suite
à l’amendement de la nouvelle loi, le 9 février 2009 qui modifie et complète la loi n° 2004-72 du 2
août 2004, relative à la maîtrise de l’énergie, dans le but de lever les barrières entravant la
réalisation des objectifs fixés par ce programme. Cet amendement vise à renforcer la mise en œuvre
des actions de maîtrise de l’énergie et à encourager l’investissement dans ce domaine. Il concerne
principalement la révision du système de la consultation obligatoire préalable, le renforcement de la
réglementation thermique des bâtiments, la promotion des énergies renouvelables.
En outre, l’amendement donne aux entreprises ou groupements d’entreprises, qui s’équipent de
systèmes de cogénération, le droit de transporter l’énergie électrique ainsi produite à travers le
réseau national et de vendre l’excédent (à hauteur de 30 % de la production) exclusivement à la
STEG. Il introduit de même deux importantes dispositions visant l’encouragement des acteurs
économiques et sociaux à recourir aux énergies renouvelables pour la production de l’électricité. En
effet, tout établissement exerçant dans les secteurs industriel, agricole ou tertiaire et qui produit de
l’électricité à partir des énergies renouvelables pour sa consommation propre, bénéficie du droit de
transport de l’électricité, ainsi produite, par le réseau électrique national jusqu’à ses points de
consommation et du droit de vente des excédents (à hauteur de 30 % de la production) exclusivement
à la STEG. Par ailleurs, les projets des établissements grands consommateurs d’énergie, dont la
consommation annuelle dépasse le seuil de 7000 tep, sont soumis à une consultation préalable.
Mesdames, Messieurs, les résultats à atteindre par le programme national de maîtrise de l’énergie
représentent un défi à relever par la Tunisie qui doit s’appuyer davantage sur la coopération
internationale qui se traduit par la volonté de consolider les relations avec les pays frères et amis
pour le renforcement des capacités, le transfert technologique et la mobilisation des ressources
financières dans un domaine aussi vital que celui des énergies renouvelables et de l’efficacité
énergétique. Ce défi traduit l’engagement de notre pays sur la voie d’un développement économique
et social respectueux de l’environnement et durable.
En effet, l’intérêt croissant pour les énergies propres et durables est beaucoup plus qu’un phénomène
de société, il représente aujourd’hui un véritable enjeu planétaire auquel la sécurité
d’approvisionnement énergétique et la réduction des émanations toxiques sont rattachées. La maîtrise
des technologies appliquées aux énergies renouvelables et la gestion des ressources naturelles sont
considérées à juste titre comme un indicateur du degré de développement et de prospérité des peuples.
12
Enfin, je vous remercie à nouveau pour avoir répondu à notre invitation en espérant que cette
rencontre sera fructueuse et qu’elle permettra de concrétiser la coopération entre la Tunisie et les
pays frères et amis dans le domaine des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. De notre
part, nous sommes à l’écoute de recommandations et propositions qui découleront de cette rencontre
tout en espérant vivement voir aboutir de projets de partenariat entre les différentes parties ici
présentes.
Je vous remercie pour votre attention.
13
Séminaire 2 - Maîtrise de l’Énergie
Vendredi 10 décembre 2010
Programme
Matin
Accueil et enregistrement des participants
Session d’ouverture
THÉMATIQUE I : LES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Séance introductive :
- Les énergies renouvelables dans le contexte maghrébin
M. Henri BOYE, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Conseil Général de
l'Environnement et du Développement durable
- Les énergies renouvelables : quelles perspectives pour l’Afrique, en particulier
pour l’Afrique du Nord ?
Mme Fatiha Youcef ETTOUMI, Professeur à l'USCT Houari Boumédienne (Algérie)
09.30 – 10.30 :
Atelier 1 : Plans de développement des énergies renouvelables
- Présentation du Plan solaire méditerranéen
M. Henri BOYE, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées,
- Présentation du Plan solaire tunisien
Mme Noura LAROUSSI BEN LAZREG, Directrice générale de l’ANME
- Présentation du Plan solaire marocain / ADEREE
- Le Développement des énergies renouvelables en Algérie / APRUE
Discussion
10.30 – 11.30 :
Atelier 2 : L’énergie solaire thermique et photovoltaïque
- L’expérience tunisienne :
M. Imed LANDOLSI, Projet PROSO / ANME
M Abdelkrim GHEZAL, Sous-Directeur des Energies renouvelables / ANME
- L’expérience marocaine / ADEREE
- L’expérience algérienne / CDER
Discussion
11.30-11.45
Pause café
11.45-12.30 :
Atelier 3 : L’énergie éolienne au Maghreb
- Situation actuelle et perspectives de développement en Tunisie :
M. Nafâa BACCARI, Chef de service, ANME
Mme Rim BOUKCHINA, Ingénieur principal "Projet ER et EE" STEG
- Situation actuelle et perspectives de développement au Maroc / ADEREE
- Situation actuelle et perspectives de développement en Algérie / APRUE
Discussion
14
12.30-13-30 :
Atelier 4 : Les défis de la bioénergie
- L’expérience du biogaz en Tunisie
M. Imed LANDOLSI / ANME
- L’expérience du Maroc / ADEREE
- L’expérience du biogaz en Algérie
Mme Majad Amina AZIZA, Directrice Bioénergie et Environnement / CDER
Discussion
13.30-14.30
Déjeuner
THÉMATIQUE 2 : L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
14.30-15.30 :
Atelier 5 : L’efficacité énergétique, le secteur du bâtiment
- L’expérience tunisienne :
M. Mounir BAHRI, Directeur de l’utilisation rationnelle de l’énergie / ANME
Mme Raoudha LARBI, Sous-Directeur au Ministère de l’Equipement, de l’Habitat et
de l’Aménagement du Territoire / DGBC
M. Amine TURKI, Ordre des Architectes Tunisiens (OAT)
- L’expérience marocaine / ADEREE
- L’expérience algérienne / APRUE
Discussion
15.30-16.45 :
Atelier 6 : La certification des équipements électroménagers
- Présentation du programme de certification des équipements électroménagers
en Tunisie, M. Samir AMARA / ANME
- Présentation du programme de certification des équipements électroménagers
au Maroc /ADEREE
- Présentation du programme de certification des équipements électroménagers
en Algérie / APRUE
Discussion
Clôture
15
Séminaire 3 - Normalisation et Qualité
Coopération inter-maghrébine
Vendredi 10 décembre 2010
Présentation du séminaire par M. Aymen Mekki
Directeur général de l’INNORPI
Monsieur Aymen Mekki, Directeur général de l’INNORPI, ouvre le séminaire. Il accueille les
participants et présente le programme de la journée qui s’appuie sur 4 séances. La première séance
traitera du thème "Normalisation et Qualité", la seconde de la "Coopération intermaghrébine" et la
troisième de la "Recherche, Innovation et Développement". Une dernière session abordera
"l’Enseignement de la normalisation".
A l’issue des présentations et questions, le séminaire devra se conclure par des Recommandations qui
seront présentées le 11 décembre, lors de la réunion plénière du colloque.
Monsieur Mekki se réjouit des nombreux pays représentés au séminaire. À côté de la France et du
Québec, sont effectivement présents des responsables de la normalisation et de la recherche d’Algérie
(IANOR), du Benin, du Cameroun (ANOR), de Mauritanie (DNPQ), de Lybie, du Maroc, du Sénégal
(ASN). Il salue également les représentants du RNF présents au séminaire. Le RNF, dont l’INNORPI
est un membre actif, assure une animation très appréciée des échanges et actions communes des
Instituts de normalisation des pays francophones sur le plan international.
Il propose de présenter brièvement l’INNORPI avant de passer la parole aux présidents et intervenants
du matin.
L'INNORPI est un établissement public à caractère non administratif, doté de la personnalité civile et
de l’autonomie financière. Créé en 1982, il est placé sous la tutelle du ministère chargé de l’industrie,
de l’énergie et des petites et moyennes entreprises en Tunisie et est géré par un conseil d’entreprise
représentant les différents ministères concernés. Il a pour mission d’entreprendre toutes actions
concernant la normalisation, la qualité des produits et services ainsi que, et c’est ce qui lui donne son
originalité, la protection de la propriété industrielle .
Dans ce cadre, l’Institut centralise et coordonne tous les travaux, études et enquêtes dans les différents
domaines de la normalisation et de la propriété industrielle. Il joue un rôle d’information et de
formation, notamment en tant que point d’information national sur les normes. Il tient le registre
central du commerce.
De même, il certifie la conformité aux normes des produits, des services et des systèmes de
management et gère les marques nationales de conformité aux normes. Un exposé sur ce thème va
d’ailleurs être présenté par Monsieur Mekki dans la séance n° 1 du présent séminaire.
Sur le plan international, Monsieur Mekki précise que l’INNORPI représente la Tunisie auprès de
l’ISO, de la CEI, et de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, l’OMPI.
Pour lui, il est essentiel que la coopération au Maghreb prenne en considération l’outil "normes" qui
est fondamental en matière de développement. En effet l’engagement dans la normalisation contribue
à:
 Augmenter la valeur ajoutée dans les pays pour les produits et services exportés
16




Améliorer les performances et la compétitivité des acteurs économiques (agriculture,
entreprises de production et de services, collectivités publiques…)
Renforcer les capacités productives pour exploiter les opportunités du commerce
intermaghrébin et mondial
Établir une règlementation pertinente
Mettre en œuvre une gestion rationnelle des ressources pour un développement et une
croissance durables.
Sur le plan économique, il est très important d’exploiter l’outil transparent, neutre (parce que résultant
d'un consensus) et bien adapté à la mondialisation que constitue la norme internationale ISO. Elle peut
contribuer à intégrer davantage l’économie maghrébine dans l’espace mondial et écarter de nombreux
obstacles au commerce, avec le Code des normes de l'OMC.
L'infrastructure favorisant la qualité doit intégrer un référentiel normatif ouvrant sur les meilleures
bonnes pratiques et sur le marché mondial, un dispositif de métrologie pour assurer la traçabilité des
mesures et la calibration des instruments ainsi qu’un système d'attestation de la conformité des
produits et services (essais, certification, accréditation…)
Il faut aussi, selon Monsieur Mekki, une capacité à formuler et promouvoir les positions nationales
dans le processus international de développement des normes, à accéder aux normes publiées et à aider
à leur mise en œuvre par toutes les parties prenantes nationales, privées et publiques.
Monsieur Mekki passe alors la parole à Monsieur François Ailleret, Président de l’AFNOR, qui
préside la première séance du séminaire.
17
Séminaire 3 - Normalisation et Qualité
Coopération inter-maghrébine
Vendredi 10 décembre 2010
Programme
8.30-9.00 - Inscription
9.00-9.15 - Séance d’ouverture
9.15-10.50
Séance 1 : Normalisation et Qualité
Président : Monsieur François AILLERET, Président de l’AFNOR
- Entreprise en santé
M. Jacques GIRARD, Directeur du BNQ, Président du RNF
- L’évaluation de la conformité : certification, accréditation
et surveillance de marché
M. Aymen MEKKI, Directeur général de l’INNORPI
- Normes internationales, Stratégies pour le RNF
M. Alain DURAND, Secrétaire général du RNF
- Rôle et responsabilité du secteur privé : de l’élaboration des normes à leur
utilisation
M. Kamel BEN YAGHLENE, Membre du Bureau de la Fédération de la Chimie /
UTICA
11.10-12.30
Séance 2 : Coopération inter-maghrébine
Président : Monsieur Jamel BOUJDARIA, Chef de la division Affaires économiques / Secrétariat
général de l’UMA
- Raisons économiques, culturelles et géopolitiques pour une coopération intermaghrébine
Mme Sonia AYACHI, Directrice chargée de l’industrie manufacturière / Ministère du
Développement et de la Coopération internationale
- Etat des lieux et constats, Participation et présence à l’international et en Europe
M. Mohamed Chaïeb AISSAOUI, Directeur général d’IANOR - Algérie
Séance 3 : Recherche, Innovation et Développement :
Président : Monsieur Ahmed DHOUIB, Directeur général de l’Innovation et du Développement
technologique / Ministère de l’Industrie et de la Technologie
- Stratégies d’innovation technologiques
M. Riad SOUSSI, Directeur / MIT
- Sciences et technologies : infrastructures, budgets et publications
Une des institutions de la recherche scientifique / Ministère de la Recherche
Scientifique
- Nouveaux créneaux : la Médecine des greffes et les biotechnologies
M. Mohamed CHEBIL, Directeur du Centre National de la Promotion de la
Transplantation d’organes / Ministère de la Santé Publique
18
14.00-15.15
- Les Eurocodes et leur mise en œuvre
M. Jean-Armand CALGARO, Président du Comité CEN des Eurocodes et
M. Dominique VIE, Directeur du Centre des Hautes Etudes de la Construction
- Les codes de construction
M. Mohamed Khames LABIDI, Directeur des Etudes architecturales et techniques,
Direction générale des Bâtiments civils / Ministère de l’Equipement et de l’Habitat
- Le management énergétique : utilisation du bio fuel
M. Kamel HALOUANI, Enseignant / Ecole Nationale des Ingénieurs de Sfax / ENIS
15.30-16.30
Séance 4 : Enseignement de la normalisation
Président : Monsieur Belgasem HANCHI, Directeur général de l’Institut National de la Recherche et
Analyse Physico-chimique / Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
- La Normalisation aux différentes étapes de l’enseignement
M. Lazhar BEN SALEM, Enseignant / Institut Supérieur de Gestion, ISG
- Les devoirs des ONM
M. Barama SARR, Directeur général de l’Association sénégalaise de Normalisation et
Vice-Président du RNF
- Initiatives de la formation professionnelle : conséquences sur l’emploi et la
création d’entreprises
M. Mouldi BEDIOUI, Directeur des Relations avec les Entreprises / Ministère de la
Formation professionnelle et de l’Emploi
16.30-17.00 - Recommandations et clôture
19
C. LES ATELIERS
L’objectif poursuivi à travers ces ateliers est de dégager les besoins en vue de préparer les étapes
ultérieures. Au cours de l'année 2010 et jusqu'à la Conférence de Tunis, trois groupes d’experts ont
procédé à des échanges et à des concertations autour des trois thèmes suivants :
1. Atelier "Gestion de l’eau"
C’est le thème le plus avancé. Le groupe d’experts comprend :
 M. Mokhtar ANNAKI (Maroc) : Universitaire, a été Directeur général de l’Enseignement
supérieur, délégué de l’UISF au Maroc
 M. Mohammed BEN BLIDIA (Algérie) : Président honoraire de l’Institut Méditerranéen
de l’Eau
 M. Moustapha BESBES (Tunisie) : Membre correspondant de l’Académie des Sciences
(Paris), a été Directeur de l’ENIT.
 M. Ahmed KETTAB (Algérie) : Professeur à l’Ecole Polytechnique d’Alger, Directeur de
Recherche LRS-Eau.
 M. Jean-Louis OLIVER (France) : Ingénieur général des Ponts et Chaussées, Secrétaire
général de l’Académie de l’Eau, administrateur et responsable du secteur Eau à l’UISF
La décision est prise d’organiser un séminaire sur le thème "Gestion de l’eau et aménagement du
territoire", à l’occasion de la prochaine Conférence, à Rabat en 2011.
Sur la base des divers échanges qui ont eu lieu, Monsieur Jean-Louis Oliver a établi un rapport "Eau et
aménagement du territoire" qui servira de document de travail pour la préparation du séminaire de
Rabat. Il porte sur les points suivants :
1. Géographie physique et humaine du Maghreb : le littoral, le relief, le désert, les mutations
démographiques et le développement urbain, les mutations économiques,
2. Quelques défis en matière de gestion de l'eau et l'aménagement du territoire au Maghreb.
2. Atelier "Formation technique professionnelle"
La réflexion a porté sur la formation des ingénieurs et plus particulièrement sur la formation technique
professionnelle. Les deux principaux acteurs sont :
 M. Driss BOUAMI, Directeur de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs de Rabat (voir son
intervention page 30)
20
 M. Claude PICHOT, Président de l’Association Française des Ingénieurs de Maintenance
(AFIM). Voir sa note de synthèse ci-après.
Note de synthèse de Monsieur Claude Pichot
Après avoir interrogé nos collègues au Maroc, en Algérie et en Tunisie, il ressort que la formation
professionnelle technologique constitue une préoccupation forte. Malgré les efforts entrepris depuis
plus de 30 ans, l’état des patrimoines industriels, des infrastructures, des bâtiments, des logements,
etc. est toujours préoccupant. Alors que la génération qui a réalisé la construction et la mise en
production des installations se retire massivement du monde du travail, le déficit de compétences
professionnelles apparaît de façon crue. La sous-traitance industrielle dans les 3 pays du Maghreb
bute sur la pérennité des compétences techniques et la capacité des pays à former en permanence les
ouvriers, techniciens et ingénieurs dont les économies ont besoin pour être capables de construire et
de maintenir en état de fonctionnement optimal les équipements des unités de production.
Dans chacun des pays, il existe des initiatives qui ont permis de combler ponctuellement les manques
en développant des formations destinées à combler les déficits les plus criants. Mais à proprement
parler, il n’existe pas de filière d’enseignement public cohérente qui garantisse la compétence dans le
domaine professionnel technologique. Ce déficit général de compétences dans le domaine
technologique est aussi lié au fait qu’il n’existe aucune entité publique en charge des enseignements
fondamentaux de la physique et des technologies et des enseignements liés à la conception, à la
fabrication, à l’exploitation sûre et à la maintenance en toute sécurité.
Les actions de formation professionnelle développées massivement dans les années de construction
des usines ont été abandonnées pour la plupart quand les effectifs nécessaires au fonctionnement ont
été formés.
Aujourd’hui, le déficit de compétences professionnelles technologiques est général et touche tous les
domaines sans exception. L’intérêt de réfléchir et d’agir dans ce domaine est relevé, mais l’ampleur
de la tâche en rebute plus d’un. Pour ma part, sans l’existence d’une filière permanente
d’enseignement professionnel et technologique, la maîtrise des technologies et le développement de
produits nouveaux autochtones n’est qu’une vue de l’esprit.
Un enseignement technologique professionnel doit être conçu à partir des besoins et reposer sur une
filière dédiée à ces enseignements. La recherche et le développement doivent constituer la tête de pont
de cette filière car elle permet de former les enseignants des niveaux inférieurs ainsi que les dirigeants
des petites entreprises qui sont la base du tissu industriel des
3 pays. Sans dispositif d’appui des responsables des PME, il n’est guère envisageable de progresser.
En concevant les enseignements technologiques professionnels sur le même modèle que la formation
des médecins, la création d’unité d’enseignements et de recherche technologique sera le pendant des
unités d’enseignement et de recherche médicales. Cependant, à la différence des études médicales, les
enseignements technologiques doivent démarrer dès l’école primaire car les soins adaptés au
patrimoine passent par une prise de conscience de l’importance de leur préservation.
Comprendre comment les machines fonctionnent est le pilier indispensable à la maîtrise du
fonctionnement et du développement. Et comme il existe une plus grande variété de systèmes
technologiques que de fonctions du corps humain, il sera nécessaire d’y consacrer plus de temps pour
former les infirmiers, les médecins et les chirurgiens des usines que sont les ouvriers, les techniciens
et les ingénieurs. La médecine, la chirurgie, etc. relèvent d’enseignements permanents avec une part
très importante de pratique avec l’Internat. La technologie, sauf à admettre sa disparition nécessite la
même attention.
Faute de le comprendre, le déficit de compétences professionnelles technologiques conduira toujours
à la dépendance vis-à-vis des pays qui fabriquent les biens, sans perspectives pour l’élévation du
21
niveau de connaissance général. Savoir concevoir et fabriquer, savoir maintenir sont essentiels à la
bonne marche des économies. Sans qu’il existe les filières permanentes d’enseignement
technologiques professionnelles, les économies des pays émergents continueront de subir les effets
d’une maîtrise insuffisante des technologies mises en œuvre.
En conséquence, l’intérêt d’une réflexion sur le thème de l’enseignement technologique professionnel
au Maghreb est avéré. Le principe d’un séminaire sur ce thème est retenu dans le cadre de la
conférence à Rabat en 2011.
3. Atelier "Gestion des risques
et prévention des catastrophes naturelles et industrielles"
Le champ est vaste. Des échanges ont eu lieu sur les principaux points suivants :





la réactivation du Groupe maghrébin de Génie sismique
l’atténuation des effets des catastrophes par des mesures préventives adaptées
la formation à la prévention et à l’évaluation des risques
les risques industriels et la maintenance
les catastrophes naturelles dans le contexte maghrébin : sècheresse et désertification,
stabilité des pentes, …
La réflexion sur ces différents points se poursuit.
Contact :
M. Élie ABSI : [email protected] – tél : 01.45.68.48.27
22
D. SÉANCES PLÉNIÈRES
Samedi 11 Décembre 2010
Organisateur : Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis (ENIT)
Président : Monsieur Taïeb HADHRI, Ministre, Directeur général de l’Institut tunisien des Etudes
stratégiques
Modérateur : Monsieur Chiheb BOUDEN, Directeur de l’ENIT
Introduction de la séance par Monsieur le Ministre Taïeb Hadhri.
Après l’accueil des participants, le Président remercie les organisateurs pour l’effort qu’ils ont fourni.
Il présente le programme de la séance, souligne la pertinence des thèmes retenus et invite les
intervenants à respecter le temps qui leur est imparti pour laisser un temps suffisant pour les débats et
les discussions.
9.00
Séance 1 : LANCEMENT DU GROUPE MAGHRÉBIN (GM.STDM)
1. Interventions et débats




Thème : "La politique scientifique de l’UNESCO et le développement"
Mme Lidia Maria BRITO, Directrice de la Division "Politiques scientifiques et
Développement durable" de l’UNESCO (Paris)
Thème : "Normalisation et développement"
M. François AILLERET, Président de l’AFNOR et de l’Institut Pasteur (Paris)
Thème : Recherche et développement »
M. Ahmed KETTAB, Directeur de recherche, Direction générale de la Recherche scientifique
(Alger)
Thème : "Formation technique et professionnelle"
M. Driss BOUAMI, Directeur de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs de Rabat
2. Synthèse et conclusions des 3 séminaires - discussions



Mme Noura LAROUSSI BEN LAZREG, Directrice de l’ANME
M. Aymen MEKKI, Directeur de l’INNORPI
M. Kamel ZAGHOUANI, Président honoraire de l’ATMS
11.30
Séance 2 : CLÔTURE DE LA CONFÉRENCE
1. Recommandations de la Conférence
par Élie ABSI, Président de l’UISF
2. Clôture de la Conférence
par Monsieur le Ministre Taïeb HADHRI
Contacts : ENIT
Mlle Rakia CHALOUATI : [email protected] - tél : (216) 98 585 484
M. Mounir BOUASSIDA : [email protected] – tél : (216) 26 408 666
23
Séance 1 : LANCEMENT DU GROUPE MAGHRÉBIN (GM.STDM)1
1. Interventions et débats
Intervention 1 - "Les politiques scientifiques et le développement durable",
par Mme Lidia Maria Brito
Directrice, Division des politiques scientifiques et du développement durable, UNESCO
Aperçu





Les défis majeurs au niveau global
Les réponses des politiques scientifiques aux défis globaux
Le rôle de l’UNESCO
Défis et opportunités de la coopération régionale
Considérations pour l'avenir
Les défis mondiaux exigent une approche interdisciplinaire
Comment la politique scientifique répond à ces enjeux ?
La vision
Elle crée les conditions pour une démarche transdisciplinaire de la science, la technologie et
l’innovation visant à mobiliser la société et à répondre à ses besoins sans compromettre les ressources
des générations futures.
Politique scientifique et développement durable
Pourquoi nous devons répondre maintenant?




Le désir d’un monde meilleur
Notre responsabilité
Notre engagement- ODIR & OMD
-
le Plan d’action consolidé de l’Union africaine (UA) dans le domaine de la science et de la
technologie et le Plan d’action environnemental de l’UA
-
la Déclaration d’Addis-Abeba sur la science, la technologie et la recherche scientifique pour le
développement (2007)
-
le Plan de mise en œuvre de Johannesburg adopté lors du Sommet mondial pour le
développement durable (2002).
-
La Déclaration et l’Agenda pour la science – Cadre d’action adoptés à la Conférence mondiale
sur la science(1999).
Une base forte
D'autres exigences
1
Les interventions et les conclusions présentées au cours de cette séance sont reproduites ci-après à partir des power-points utilisés par les
intervenants
24
Le processus de politique scientifique doit






Être transdisciplinaire
Être axé sur la société
Être participatif et inclusif
Favoriser l’égalité des sexes/ genres
Être basé sur des considérations éthiques et les valeurs
Être complémentaire aux industries majeures (ex: l'inclusion de l'ingénierie dans le processus de
réforme du STIP du Nigéria)
Le Rôle de l‘UNESCO

Facilite l'intégration de la science, de la technologie et de l'innovation (STI) dans les plans
nationaux de développement


Facilite le processus de réforme des politiques scientifiques
Renforce la gouvernance des STI dans le but de soutenir le développement socio-économique à
travers une démarche participative
Identifie et encourage les nouvelles orientations, les meilleures pratiques et les leçons apprises








Facilite l'amélioration des capacités des institutions et l'élaboration de stratégies, de politiques et
de projets opérationnels
Aide à relever certains des défis liés à la profession d'ingénieur comme l'inclusion des femmes et
des jeunes
Explore la capacité de l'ingénierie de contribuer au développement durable et la réalisation des
OMD par exemple en ce qui concerne la construction d'écoles et d’ établissements de santé et la
promotion de solutions moins chères d’ énergie renouvelables
Renforce l'éducation en facilitant davantage les alliances interdisciplinaires entre les sciences
naturelles et les sciences sociales dans les programmes scolaires
Facilite un processus politique inclusif, i.e. communauté scientifique, savoirs des citoyens et
connaissance indigène
Améliore l'application des connaissances d’expertise afin de faciliter l'éradication de la pauvreté et
de stimuler le développement social et économique, et de favoriser la réalisation des Objectifs du
Millénaire pour le Développement
Facilite l'utilisation des sources d'énergie renouvelables, des politiques, des technologies
d'efficacité énergétique et des pratiques en tant que outils majeurs pour répondre aux défis liés aux
changements climatiques (adaptation et mitigation).
La valeur ajoutée de la coopération régionale

Améliore le lien entre les efforts nationaux et mondiaux

Facilite les échanges d’expériences, la mutualisation et le partage des ressources

Renforce la coordination des politiques

Encourage l'harmonisation des relations extérieures dans le domaine de la STIP (ex: participation,
déclarations et recommandations conjointes à des conférences et/ou négociations internationales)
Les défis

Persévérer malgré les crises (financières, environnementales etc.)

Concurrence entre les programmes et les visions

Le capital humain
25

Traduire les politiques régionales dans les plans et les plans en actions au niveau national

Concevoir des politiques régionales afin qu’elles répondent aux exigences nationales

Les ressources financières

Transformer les différences régionales en points de forces
Considérations pour l'avenir

Construire des politiques scientifiques axées sur l’interdisciplinarité qui répondent aux besoins
nationaux et soient conformes aux règles d'éthiques et aux valeurs culturelles et compléter les
stratégies régionales

Faire que la Science, la Technologie et l‘Innovation répondent à des défis sociétaux notamment en
matière de pauvreté, de préparation aux catastrophes, et d'atténuation du changement climatique
ainsi qu’au développement économique et productif

Créer et maintenir la bonne gouvernance des connaissances scientifique

Faire participer les scientifiques et les citoyens aux débats de politiques scientifiques et répondre à
leurs intérêts dans le contexte socio-économique mondial

Encourager l'échange de connaissances à travers la création de réseaux de connaissances et de
partenariats
Félicitations pour avoir organisé avec succès la première conférence annuelle du Groupe Maghrébin
Science et Technologie pour le développement du Maghreb (STDM)
Intervention 2 - "Normalisation et Développement",
par M. François Ailleret
Président de l'AFNOR et Président de l'Institut Pasteur
L'organisation du système de normalisation



Un niveau mondial : ISO, CEI, UIT
Un niveau régional : CEN, ORAN/ARS0, COPANT…
Un niveau national : INNORPI, IANOR, SNIMA, AFNOR, CCN, BNQ…
Les domaines de la normalisation




Les produits
Les services
Les sujets transverses : métrologie, sécurité, questions sociétales, …
Les systèmes de management : qualité, environnement, énergie, eau…
Les caractéristiques d'une norme




C'est un document de référence, construit et validé par un organisme reconnu
Il s'appuie sur une large concertation entre toutes les parties prenantes pour aboutir à un consensus
Il est d'application volontaire, sauf si la norme est imposée par une règlementation
C'est un document écrit, accessible aux professionnels comme au public
Les enjeux du développement au Maghreb

Augmenter la valeur ajoutée dans les pays pour les produits et services exportés
26




Améliorer les performances et la compétitivité des acteurs économiques (agriculture, entreprises
de production et de services, collectivités publiques …)
Renforcer les capacités productives pour exploiter les opportunités du commerce intermaghrébin
et mondial
Établir une règlementation pertinente
Mettre en œuvre une gestion rationnelle des ressources pour un développement et une croissance
durables en s'appuyant sur une infrastructure favorisant Formation, Innovation, Qualité et
Confiance
L'infrastructure favorisant la Qualité



Un référentiel normatif ouvrant sur les meilleures bonnes pratiques et sur le marché mondial
Un dispositif de métrologie pour assurer la traçabilité des mesures et la calibration des instruments
Un système d'attestation de la conformité des produits et services (essais, certification,
accréditation…)
mais aussi
"une capacité à formuler et promouvoir les positions nationales dans le processus international de
développement des normes, à accéder aux normes publiées et à aider à leur mise en œuvre par toutes
les parties prenantes nationales, privées et publiques".
L'apport de la Normalisation Internationale (1)
Sur le plan technique



Éviter de réinventer la roue en allégeant les études préalables pour un produit/service nouveau
Profiter d'une expérimentation et d'une validation terrain
Encourager l'innovation et faciliter la formation (veille, transfert de technologie et de savoirfaire…)
Sur le plan économique



Exploiter un outil transparent et neutre (parce que résultant d'un consensus) adapté à la
mondialisation
Contribuer à intégrer davantage l’économie maghrébine dans l’espace mondial
Pouvoir écarter de nombreux obstacles au commerce, avec le Code des Normes de l'OMC
L'apport de la Normalisation Internationale (2)
Pour en bénéficier pleinement et répondre aux préoccupations des consommateurs, il convient :

D'être un partenaire influent au sein de l'ISO et de la CEI

D'accéder aux bonnes pratiques internationales telles que les systèmes de management (ISO 9000
et 140000), la sécurité alimentaire (ISO 22000), l'énergie (ISO 50001), la responsabilité sociétale
(ISO 26000), la sécurité sociétale… et beaucoup d'autres…

De faire appel à des processus reconnus (ISO CASCO) pour l'accréditation et la certification, pour
créer la confiance sur ses produits dans une économie mondiale globalisée
Une culture commune pour partager et exploiter l'outil normatif
Une ambition nous réunit depuis 2007, autour du Réseau "Normalisation et Francophonie",
pour :

Ne pas laisser l'anglais seule langue de travail et d'échange de la normalisation mondiale et
permettre à plus d'acteurs économiques de s'y 'impliquer

Rassembler une large communauté partageant la langue française, avec tous les instituts des pays
27
du Maghreb, pour dialoguer, échanger, lancer des projets communs, le plus bel exemple étant
notre mobilisation commune pour la Norme ISO 26000 sur la responsabilité sociétale depuis 5 ans

Faire jouer plus efficacement les mécanismes de la coopération en normalisation des pays
francophones les plus avancés au profit de leurs collègues des pays émergents
L'engagement fort d'AFNOR à l'international





1 200 collaborateurs dont près de 300 à l’international
28 implantations dans le monde avec 3 filiales au Maghreb
1 600 auditeurs et formateurs dont 650 à l’international
4ème détenteur de secrétariats techniques ISO et 2e au CEN
Des jumelages dans le cadre de l'Union Européenne
-
entre AFNOR et l’INNORPI dans le cadre de l’accord d’association entre la Tunisie et
l’Union européenne
-
avec l’Algérie, au bénéfice de l’IANOR, du Comité d’accréditation (ALGERAC) et de
l’Office national de la métrologie légal
-
avec le Maroc, pour l’Institut National d’Hygiène (INH) du Maroc et avec des Institutions de
santé publique de l’UE
-
Une collaboration régulière avec le SNIMA marocain
Conclusion

Les normes sont un remarquable facteur de progrès et de croissance. Dans les pays développés, on
leur attribue le quart de la croissance annuelle du PIB

La normalisation est une ressource encore mal utilisée par de nombreux acteurs. Des actions
intenses de formation et communication sont indispensables

La normalisation est un thème qui, dans la durée, devrait retenir l'attention du Groupe Maghrébin
Science et Technologie pour le Développement au Maghreb.
Merci de votre attention
Intervention 3 - "Recherche et développement en Algérie : Réalités et perspectives
pour un développement durable", par M. Ahmed Kettab
Professeur à l'Ecole Polytechnique d'Alger
Préambule
Conscients que la Science et la Technologie font partie du patrimoine d’une nation d’une manière
spécifique et du patrimoine de l’Humanité, d’une manière globale; et au vu des avancées scientifiques
et technologiques dans le monde, la création de réseaux, la coordination en science et technologie en
Afrique du Nord est un facteur de développement durable et de contribution de paix pour l’Afrique.
Cette coopération tant indispensable et nécessaire constitue une stratégie de formation et de recherche
adaptée à la réalité Africaine. Elle permet de promouvoir une dynamique d’échanges et de coopération
entre les universitaires, les chercheurs, les entreprises et les institutions chargées de la science et de la
technologie. Elle créera ainsi une synergie pour un développement durable de l’Afrique du Nord et
l’Afrique en général.
28
Exposé des motifs

Les problèmes de Sciences et de Technologies sont devenus déterminants dans les rapports
internationaux des pays ; en témoignent les différents protocoles, conventions, accords
bilatéraux, multilatéraux et internationaux.

La science et la technologie sont considérées par tous comme un bien économique et social, et
leur accès est un droit pour chaque individu.
Conscients et convaincus que:

La science et la technologie sont essentielles à l’Homme et à toute espèce vivante et qu’elles
ont toujours joué un rôle important dans l’Histoire de l’humanité.

Dans ce début du XXIème siècle, La science et la technologie, sont devenues un enjeu
considérable et seules les nations qui auront su préserver leur capital hydrique et énergétique,
et maitriser les changements climatiques pourront survivre.

Le développement de la science et la technologie est une nécessité impérieuse pour créer une
dynamique d’échanges entre les chercheurs des universités, les entreprises et les institutions
pour favoriser et développer les échanges
Organisation




Les 10 Commissions Intersectorielles
Le Conseil National de l’Évaluation
Les Comités Sectoriels Permanents et de Programmes: 26
34 Programmes Nationaux de Recherches (PNR)
Conférence Nationale des Laboratoires de Recherche (CNLR)
La DG-RSDT met en place la Conférence Nationale des Laboratoires de Recherche, issue de conseils
régionaux, qui aura pour mission d’assister la DG dans la mise en place de standards internationaux
dans la gestion de laboratoires de recherche.

Le CNLR aura entre autres taches de veiller au bon fonctionnement des laboratoires en
instaurant un certain nombre de mécanismes essentiels à la sérénité et à la bonne gestion de
nos structures de recherche de base avec une représentation :
-
au niveau de l’université
régionale et nationale
Concertation, Harmonisation, Coordination, Coopération, Collaboration ; Compétition, Distinctions
des meilleurs laboratoires, chercheurs, …Afin de donner une visibilité/lisibilité plus grande.
Les Réseaux thématiques pour fédérer les compétences algériennes








Réseau Micro et Nanotechnologies
Réseau des Sciences de la Mer: RASMER
Réseau Magnétisme
Réseau STIC-SANTE
Réseau GEII-DZ : Génie Électrique, Industriel et Informatique
Réseau National Science et Informatique des Matériaux RN-SIM
Mise en place du Réseau « Biotechnologies »
Réseau Banque de souches & Conservation du patrimoine génétique
29
Infrastructure et financement de la recherche
Plus de 1 milliard d’Euros 1% du PNB

Le financement de la recherche :
- Budget du fonctionnement,
Budget équipement scientifique et maintenance des entités de recherche
(900 laboratoires et 21 centres et unités de recherche)

La réalisation de :
- 38 blocs laboratoires,
- 1 technopôle,
- 17 plateaux techniques,
- 20 centres de recherche,
- 3 unités URSAD, et
- 5 incubateurs
Notre devenir est commun.

Il est clair et indéniable qu’il ne peut y avoir de développement durable sans la maitrise de la
Science et de la technologie, particulièrement pour les pays arides et semi arides;

L’importance de la Science et de la technologie, tant du point de vue économique, sociale,
culturelle, stratégique n’est plus à démontrer afin d’aller vers un développement durable.

Les systèmes d’information, les réseaux de compétences locaux, régionaux, nationaux ou
internationaux sont à favoriser et à développer.
L’Algérie, de par ses potentialités humaines, matérielles, ses multiples laboratoires de recherches, ses
centres de recherches contribuera à toutes actions allant dans le sens du progrès en Afrique du Nord
avec honneur et donnera à travers ses compétences un rayonnement de la science et de la Technologie
non seulement en Afrique du Nord, mais à travers tout le bassin méditerranéen et l’Afrique.
Intervention 4 - "Problématique de la Formation Professionnelle Technologique",
par M. Driss Bouami
Directeur de l’École Mohammadia d’Ingénieurs, Rabat - Maroc
Formation professionnelle
La formation professionnelle est une formation dont l’objectif est de faire acquérir aux individus ou
aux groupes des savoirs, des savoirs faires et des attitudes comportementales à même de satisfaire les
besoins du milieu professionnel dans lequel ils évoluent (amélioration de performance) ou ils vont
évoluer (insertion ou réinsertion).
Démarche « Pull »
La FP s’inscrit dans une démarche « pull », de flux tirés, consistant à commencer de l’aval, les clients,
identifier leurs besoins et élaborer les processus de formation à même de les satisfaire.
Objectifs :



Insertion
Réinsertion
Amélioration de performance au travail.
30
Démarche de Juran




Qualité de définition:
- Identification des clients
- Détermination de leurs besoins et CDCF
Qualité de conception:
- Conception des produits
- Conception de leur processus de réalisation
Qualité de réalisation:
- Réalisation des produits.
- Contrôle de leur qualité.
Qualité de service:
- Mise à disposition de produits
- Services complémentaires ultérieurs
Qualité de définition 1
Identification des milieux demandeurs (clients: entreprises industrielles et de service) et de leur
évolution compte tenu des stratégies de développement sectorielles nationales.

Identification de leurs besoins (actuels et futurs) en termes d’effectifs et de compétences à acquérir
(savoirs, savoirs faires généraux et spécifiques ainsi que les attitudes comportementales et
relationnelles (Approche par Compétences) ; identification pouvant être faite en entreprise par les
DRH, par les associations professionnelles sectorielles, par la veille nationale et internationale, par
analyse des caractéristiques des milieux économique, technologique, social actuelles et leur
évolution voire mutation future.

Veille technologique et méthodologique pour identifier les évolutions de la technologie mais aussi
des sciences humaines et de management afin de mieux orienter et construire la formation qui doit
être performante mais aussi à la page.
Qualité de définition 2
Des opérations de « benchmarking » devraient être faites aussi pour s’inspirer des expériences réussies
en matière de formation professionnelle technique aussi bien sur le plan national que régional ou
international.

Établissement de cahiers des charges fonctionnels en termes des résultats recherchés en qualité de
la formation (contenu, méthodes pédagogiques et d’évaluation), le temps de réalisation et les coûts
nécessaires.

Identification des cibles de la formation en évaluant leur potentiel (élèves, étudiants, travailleurs,
personnes en recherche d’emploi) selon les niveaux de formation acquis et ceux recherchés
(Baccalauréat professionnel, technicien supérieur, licence professionnelle, Master professionnel,
ingénieur et même docteur).
Qualité de conception

Définition des modules requis pour les compétences recherchées et définition des filières, sessions
et cycles de formation en élaborant l’architecture, les contenus, les méthodes pédagogiques
(formation individualisée, en groupe, en présentiel, par e-learning, par projets…) et d’évaluation
ainsi que les modalités d’organisation et de gestion de la formation et tout cela de façon conforme
aux besoins déterminés précédemment. Les formations préconisées doivent, en particulier, tenir
compte de l’évolution et de la complexité croissante des techniques. Elle doit tenir aussi compte
de la mondialisation qui impose des capacités de mobilité et d’adaptation exigeant des aptitudes de
polyvalence, donc de formation transversale, et aussi d’auto-apprentissage ; Celle-ci étant obtenue
grâce, en particulier, à la formation par projets.

La mondialisation et la concurrence exacerbée qui en découle et la compétitivité qu’elle impose
31
exigent également des aptitudes de créativité et d’innovation ainsi que des capacités de maitrise de
la qualité et de réduction des coûts avec comme souci permanent le développement durable.

On réfléchit, en particulier, à la pertinence de réalise la formation en organisme de formation
totalement, en entreprise totalement ou en alternance (apprentissage) en mettant en balance
l’efficacité et le cout.

On réfléchit aussi au but de la formation : Diplomation, Qualification ou Certification et leur
niveau en fixant, pour cette dernière, la durée de validité avant renouvèlement.
Qualité de réalisation

Sélection des candidats à la formation selon leur prérequis et leur potentiel et les exigences de la
formation.

Organisation temporelle de la formation (temps total requis, répartition entre sessions d’étude et de
stages...)

Choix des formateurs (enseignants, consultants, cadres d’entreprise...) et leur impérieuse
formation continue afin qu’ils demeurent à la page dans un monde scientifique et technique en
rapide évolution voire révolution,

Matériel pédagogique, manuels, équipements et logiciels. d’apprentissage pratique (matériel
propre à l’organisme de formation ou matériel mutualisé dans des plates-formes communes
locales, nationales voire régionales en raison de leur cout élevé et la nécessité de les actualiser
compte tenu de l’évolution rapide des technologies…

Lieu de formation et de stage (organisme de formation individuel ou mutualisé, entreprise et ce, au
niveau national ou régional),

Moyens financiers requis (publics ou privés ou hybrides, individualisés ou mutualisés nationaux
ou régionaux).
Qualité de service
En sus de la formation assurée, il est important de prévoir des services complémentaires d’information
et de formation continus pour permettre aux formés et aux formateurs de rester en éveil et
continuellement à la pointe du progrès:




Service d’information par documents édités (revues, bulletins…),
Portails web d’information et de formation dédiés,
Forums et clubs sectoriels pour les échanges d’idées, d’expériences et de documents,
Documentations complémentaires d’actualisation de formation sur papier et sur CD…
Défis imposés

Comment identifier les compétences recherchées pour satisfaire les besoins professionnels avec la
contrainte de la mondialisation et de l’évolution rapide et de la complexité grandissante de la
technologie et comment construire des formations adaptées en termes de contenus, de méthodes
pédagogiques et d’évaluation et aussi en termes de sessions de formation, d’apprentissage et
d’immersion en entreprise ?

Comment gérer de façon efficace la formation en alternance, comment la financer et comment
motiver le personnel des entreprises qui accueillent pour l'encadrement des élèves ?

Comment disposer des formateurs qualifiés performants, dont les compétences sont
continuellement actualisées et améliorées et qui demeurent en permanente interaction avec le
milieu professionnel et en continuelle veille technologique et méthodologique ?
32

Comment disposer des équipements requis pour une formation pratique pertinente et actualisée
sachant que la technologie évolue rapidement et que le cout de ces équipements est fort élevé?
Comment en assurer la maintenance adéquate ?

Comment faire le dosage adéquat entre formation en présentiel et en e-learning si cette dernière est
envisagée ?

Comment financer ces formations professionnelles budgétivores notamment en raison des coûts
des équipements et des fournitures pour leur exploitation et leur maintenance voire de leur
remplacement et aussi en raison des couts formateurs qui y sont impliqués et de leur nécessaire
formation continue ?

Comment optimiser les moyens et les infrastructures de formation par des centres nationaux voire
régionaux (par exemple maghrébins) dans le but d’une meilleure mutualisation lorsque cela
s’avère nécessaire et pertinent en termes de qualité et de couts ?

Comment éviter l’émiettement des offres et des diplômes et assurer, ainsi, une bonne organisation
du secteur et une bonne visibilité des formations proposées ?

Comment améliorer la perception de la formation professionnelle afin qu’elle ne soit plus
considérée comme une filière par défaut et comment attirer les élèves vers cette orientation ?
33
2. Synthèse et conclusions des trois séminaires
Séminaire "Maîtrise de l’énergie" par Mme Noura Laroussi Ben Lazreg
L’ANME a organisé le vendredi 10 décembre 2010 avec la collaboration de l’UISF et l’UNESCO un
séminaire sur la maîtrise de l’énergie qui a traité le développement des filières énergies renouvelables
et efficacité énergétique en vu de mettre en place un programme de collaboration intermaghrébine sur
la maîtrise de l’énergie.
Au cours de cette journée, deux sessions principales ont été organisées :
La première session a concerné le développement des énergies renouvelables au cours de laquelle a
été organisés une séance introductive et 4 ateliers thématiques :

La séance introductive a concerné deux présentations relatives à la place des énergies
renouvelables dans le contexte maghrébin et les perspectives des énergies renouvelables
pour l’Afrique et en particulier pour l’Afrique du nord.

Les ateliers ont concerné la présentation du plan solaire méditerranéen ainsi que le plan
solaire tunisien ensuite les expériences dans les trois pays du Maghreb dans les
domaines de l’énergie solaire thermique et photovoltaïque, l’énergie éolienne et la
bioénergie.
La deuxième session a concerné principalement le domaine de l’efficacité énergétique dans le secteur
du bâtiment à travers ses deux composantes l’efficacité énergétique dans la construction et la
certification des équipements électroménagers.
A la fin des travaux, les participants à cette manifestation ont recommandé ce qui suit :
1. Les pays du Maghreb possèdent un potentiel considérable en énergies solaire et éolienne qu’il
faut bien exploiter pour couvrir leurs besoins en approvisionnement énergétique. Une partie
serait exportée vers l’Europe ce qui permettrait de financer une partie des investissements.
2. Le développement des énergies renouvelables prend tout son sens dans un cadre de sobriété
énergétique et de rationalisation indispensable de la consommation de l’énergie.
L’amélioration de l’efficacité énergétique dans nos différents pays et différents secteurs aura
un impact important sur les prévisions quantitatives de nos besoins énergétiques et par
conséquent sur les montants des investissements à réaliser dans le mix énergétique.
3. Les pays du Maghreb élaborent leurs plans solaires et plans énergie respectifs dans le cadre
du plan solaire méditerranéen. Les plans solaires des pays maghrébins vont contribuer
fondamentalement à la concrétisation des objectifs du plan solaire méditerranéen. La réussite
des plans nationaux et celui méditerranéen requiert un partenariat gagnant-gagnant entre les
deux régions des rives sud et nord de la Méditerranée.
34
4. Les pays du Maghreb possèdent des moyens humains et des compétences techniques, qui
doivent servir à créer un tissu industriel adapté pour développer les technologies des énergies
renouvelables. Le développement d’une infrastructure solide appuyant le développement des
énergies renouvelables est nécessaire. Il s’agit essentiellement des pôles de compétitivité avec
ses différentes composantes : centres de recherche, centres de formation, laboratoires,
plateformes de démonstration, zones industriels, pépinières d’entreprises. Les échanges
d’expérience et le développement de synergie s’impose. L’adaptation des stratégies nationales
et régionales par les organismes de formation est nécessaire de même une veille technologique
dans le domaine s’impose.
5. Les sources et les procédures de financement devront être mobilisées pour mener à bien de
« bons projets » dans le cadre des plans solaire des pays maghrébins. Les mécanismes de
financement doivent être maîtrisés et bien négociés avec les différents bailleurs de fonds :
Banque Mondiale, BEI, AFD, MDP…
6. Le cadre réglementaire doit être adapté pour faciliter et encourager les investissements dans le
domaine des énergies renouvelables. De même le cadre réglementaire qui permettrait l’accès
aux marchés européens doit être mis en place, il doit s’inscrire dans le cadre de réglementation
des énergies renouvelables internationale notamment européenne.
7. Une collaboration renforcée dans le domaine des énergies renouvelables et l’efficacité
énergétique bénéficiera mutuellement aux trois pays du Maghreb et à la région Méditerranée.
Cette collaboration doit embrasser toute la filière de développement des énergies
renouvelables, allant de la formation de base, la formation qualifiante, la rechercher et
développement, la valorisation des produits de la recherche, l’industrialisation et la
surveillance du marché.
8. L’organisation d’un réseau d échanges, et de réunions périodiques thématiques maghrébines,
est nécessaire pour concrétiser une collaboration effective entre les trois pays du Maghreb et
garantir les résultats attendus. D’où la nécessité de créer des points focaux et la mise en place
d’un plan d’action planifié dans le temps. Des paramètres de mesurage et d’évaluation doivent
être défini et suivi pour la bonne réussite des objectifs.
Séminaire "Normes et qualité – Coopération intermaghrébine" par M. Aymen Mekki
Considérant les enjeux majeurs de la coopération intermaghrébine abordés lors du Séminaire, les
participants recommandent :
1. Que les pays du Maghreb s'engagent plus fortement et de façon concertée vis de la normalisation
internationale afin d'accroître leur influence dans les organes de gouvernance de l'ISO, dans
l'animation de comités techniques internationaux, dans les jumelages avec des pays tiers, dans la
reprise des normes internationales et leur mise en œuvre dans leurs économies.
2. Que les pays du Maghreb organisent de façon concertée entre eux les études et travaux permettant
l'adaptation des EUROCODES –qui constituent un cadre général et un langage commun- à leurs
conditions spécifiques nationales et locales en recherchant, chaque fois que possible,
35
l'harmonisation de leurs règles de construction ; qu'ils préparent sur ce sujet important un
séminaire en 2011 avec les experts français.
3. Que les pays du Maghreb renforcent :
- L'identification, les échanges et la valorisation des savoir-faire, des connaissances techniques,
des expériences de leurs experts qui participent aux processus de normalisation, de certification,
de gestion de la qualité, et aux processus d'innovation et de transfert de technologies, en
encourageant notamment la base d'experts francophones constituée par l'INNORPI en liaison avec
le RN,
- L'interaction entre leurs universités, laboratoires, centres techniques, offices de brevet qui sont
des acteurs importants de la normalisation et qui doivent se retrouver au Maghreb avec des projets
communs liés aux normes, à la conformité des produits au transfert des techniques et à
l'innovation.
- La négociation, concertée entre eux, d'Accords de reconnaissance mutuelle (ARM)
intermaghrébins ou avec d'autres pays tiers sur les normes, la certification, l'accréditation, les
essais de laboratoires, la formation…
4. Que les pays du Maghreb, afin de mieux contribuer à l'employabilité de leurs diplômés et à la
compétitivité de leurs entreprises, renforcent leur action dans le domaine de la formation (initiale
et permanente) sur les thèmes de la normalisation, de l'évaluation de la conformité, de la gestion
de la qualité, en tant que facteurs de performance pour leurs économpies ; qu'ils mettent en
commun leurs actions vis-à-vis :
- Des enseignants et formateurs qui doivent devenir des relais motivés
- Du grand public qui doit bénéficier d'une vulgarisation sur les normes et la qualité adaptée son
niveau de perception.
En matière, spécifiquement, de formation professionnelle, que les échanges et la coopération
intermaghrébins soient renforcés et bénéficient d'un cadre institutionnel structuré afin de
contribuer plus largement à la mobilité de la main d'œuvre qualifiée au sein du Maghreb.
5. Que les pays du Maghreb, avec leurs organismes nationaux de normalisation, s'engagent de façon
concertée entre eux :
- Sur de nouveaux thèmes de normalisation répondant à leurs besoins spécifiques : santé et bienêtre au travail, tourisme, services…; en ce qui concerne la nouvelle et importante Norme ISO
26000 sur la responsabilité sociétale qui a été publiée en novembre 2010, qu'ils en fassent un
projet prioritaire maghrébin pour 2011 en liaison avec l'ISO et le RNF.
- Sur une plateforme de concertation et de discussion entre eux et sur un plan d'action et des
mécanismes de suivi en matière de normalisation.
- Sur des thèmes sectoriels tels par exemple que les réseaux électriques et leur interconnexion.
- Sur des actions d'appui à la Mauritanie, notamment dans le domaine de la formation à la
normalisation, qui développe actuellement son dispositif national de normalisation et qualité.
6. Que les pays du Maghreb renforcent leur coopération vers les organisations internationales et leurs
bailles de fonds à travers l'UMA qui doit s'impliquer directement.
36
7. Que les pays du Maghreb avec leurs organismes de normalisation prévoient de renouveler le
présent Séminaire en 2011 au Maroc ou en Algérie et en Mauritanie, en 2012.
Séminaire "Géotechnique" par M. Kamel Zaghouani
Assistance
Nationalité
Taux de participation
Algérienne
10%
Marocaine
25% (organisation centralisée par le CMMSR)
Française
5% (relations personnelles)
Autres
3% (relations personnelles)
Nationaux
ATMS …. Mailing systématique, tél …..
Nombre total des présents
Environ 200 personnes
(manque d’information et délai court)
Programme scientifique





Thème 1: Les formations en géotechnique
Thème 2: Problématique régionale le gonflement des sols
Thème 3: Problématique particulière des grands ouvrages et amélioration des sols
Thème 4: Dynamique des sols et dimensionnement parasismique
Thème 5: Importance de la reconnaissance des sols
Points discutés



Thème 1 : Les formations en géotechnique
-
Accorder une place dans le cursus conforme à son importance
-
Rendre la géotechnique attractive pour les étudiants
-
Élaboration des outils d’échange et de formation
-
Formation à tous les échelons: opérateurs, techniciens et ingénieurs
-
Accès a un référentiel actualisé: normes …
Thème 2 : Le gonflement
-
Problème crucial au Maghreb et enjeu pour la construction
-
Nécessité d’expérimentation locale dont les résultats seront interprétés dans un cadre
conceptuel général
-
Besoin de cartographie
-
Évocation de techniques nouvelles pour prévenir la pathologie
Thème 3 : Problématique particulière des grands ouvrages et amélioration des sols
-
Enseignements à tirer des projets de grande hauteur en site urbain pour le développement local
-
Adaptation au contexte régional spécifique
-
Nouvelles techniques de fondation utilisant mieux le sol en vue d’une solution de fondation
37
optimisée et économique


Thème 4 : Dynamique des sols et dimensionnement parasismique
-
Il est possible de concevoir et construire un ouvrage exceptionnel dans un site de fort aléa
sismique
-
Compréhension du comportement des fondations pendant et après le séisme qui a guidé la
norme Eurocode 8
-
Évaluation de l’application de cette nouvelle norme à des projets réels
Thème 5 : Reconnaissances et missions géotechniques
-
le développement exige d’utiliser aussi les sites difficiles
-
Importance accrue des reconnaissance pour faire face aux aléas
-
Reconnaissance et conception géotechnique vont de pair et doivent être menées par étapes
successives suivant un processus formalisé
-
Sensibilisation de tous les acteurs locaux à cette démarche pour sécuriser et fiabiliser les
ouvrages.
Les actions envisagés


Échéance de la deuxième conférence franco- maghrébine en ingénierie géotechnique
Constitution des groupes de travail pour élaboration des stratégies et des besoins régionaux.
38
Séance 2 : CLÔTURE DE LA CONFÉRENCE
1. Recommandations de la Conférence, par M. Élie Absi
Président de l’UISF
Le Groupe "Science et Technologie pour le Développement au Maghreb" lance ses activités par la
tenue à Tunis de sa première Conférence annuelle. L’UISF se mobilise pour l’accompagner dans ses
projets et agit pour les réussir ensemble. En effet, nous sommes en présence d’un vaste chantier de
longue haleine.
Hier, trois séminaires se sont déroulés en parallèle, rassemblant près de 350 participants. La qualité
des personnalités présentes et le niveau des débats montrent bien que la démarche adoptée répond à
une attente réelle et nous incitent à poursuivre notre action. Nous serons donc à Rabat en 2011 et à
Alger en 2012.
Les travaux dans les séminaires et les interventions de ce matin constituent une base de référence pour
bâtir le programme d’activités du Groupe et préparer les prochaines étapes. Il est clair que nos actions
s’inscrivent dans la politique scientifique de l’UNESCO et nous espérons pouvoir continuer à
bénéficier du parrainage de cette Organisation.
La formation, et plus généralement l’éducation, est la clef du progrès. Revoir l’enseignement de la
Géotechnique au Maghreb et organiser celui de la "Maîtrise de l’Energie" demeurent des actes
prioritaires.
Tout pays qui aspire à l’insertion de son commerce et de son industrie dans le marché mondial doit
disposer d’un système normatif cohérent, complet et qui intègre les travaux de normalisation menés
sur le plan international (ISO, CEN…). C’est pourquoi nous prévoyons l’organisation d’une journée
en 2011 sur le thème "Le Maghreb et la normalisation européenne".
Les concertations qui se sont produites dans les Groupes de réflexion (ou ateliers) ont été fructueuses.
Nous prévoyons, en conséquence, la tenue à Rabat en 2011 des deux séminaires suivants :


Gestion de l’eau et aménagement du territoire
La formation des ingénieurs, et plus généralement, la formation technique professionnelle
Dans nos actions, nous évitons les opérations ponctuelles sans lendemain et nous agissons par objectif.
Bien entendu, nous sommes ouverts à tout apport extérieur susceptible d'enrichir nos travaux ou de
concourir aux buts que nous poursuivons. Nos interventions doivent être considérées comme une
contribution à un vaste chantier complexe et varié visant le développement.
Notre plan d’action comprend dans l’immédiat l’organisation :


des Groupes de réflexion (ou ateliers)
des Conférences annuelles
Cet ensemble forme un espace d’échanges, de collaboration et d’approfondissement. L’objectif final
est d’arriver à des conclusions concrètes et à des recommandations à remettre aux autorités
compétentes et aux instances concernées. C’est en ceci que réside principalement notre contribution.
39
L’organisation de la présente conférence est le fruit d’un travail d’équipe remarquable et de l’appui
substantiel apporté par quatre instances tunisiennes (ANME, ATMS, ENIT, INNORPI) et l’UISF.
Qu’ils en soient tous remerciés. Le mode d’organisation adopté nous servira de référence pour les
étapes suivantes.
Pour terminer, nous remercions vivement :





Monsieur le Ministre Slaheddine MALOUCHE, qui nous a fait l’honneur d’introduire la
conférence,
Monsieur le Ministre Taïeb HADHRI qui nous a consacré un temps précieux pour présider la
séance plénière et diriger les débats. Son appui est inestimable,
Le Ministère de l’Industrie et de la Technologie, l’UNESCO et l’AUF pour nous avoir accordé
leur parrainage,
Les conférenciers invités qui sont venus pour nous apporter leurs compétences et leur
expérience
Tous ceux qui ont participé à cette conférence et contribué à ses travaux.
Rendez-vous donc à Rabat en 2011.
2. Clôture de la Conférence
Monsieur le Ministre Taïeb HADHRI déclare la clôture de la conférence et remercie tous les acteurs
qui se sont mobilisés pour mener à bien cette opération difficile. Il encourage le Groupe maghrébin à
poursuivre son action en faveur du développement au Maghreb et lui souhaite bonne chance.
40
ANNEXE
Groupe maghrébin
"Science et Technologie pour le Développement au Maghreb"
(GM.STDM)
A l’initiative de l’UISF et en coopération avec l’Ecole Hassiana des Travaux Publics, un séminaire sur
la "Géotechnique au Maghreb" s’est tenu à Casablanca en novembre 2009.
C’est à cette occasion que :




le Groupe maghrébin de Géotechnique s’est constitué,
la coopération franco-maghrébine en Géotechnique s’est affirmée,
le GM.STDM a été créé,
la décision d’organiser à Tunis la première Conférence annuelle du GM.STDM en 2011 a
été prise.
Pour le fonctionnement du Groupe maghrébin et l’organisation de ses activités, un certain nombre de
dispositions pratiques ont été retenues dès le départ.
L’expérience acquise à la suite des trois premières conférences pourrait nous conduire à les faire
évoluer pour mieux les adapter.
Le GM.STDM est formé de membres maghrébins. Les Groupes de réflexion peuvent comprendre des
experts internationaux invités.
Sur le thème "Science et Technologie au service du Développement ", l’UISF mène actuellement
diverses opérations de coopération dans différentes régions. Pour assurer la cohérence entre celles-ci,
favoriser les échanges et le transfert technologique, l’UISF prendra toutes les mesures nécessaires qui
sont de sa compétence.
Contacts : "Science et technologie pour le développement au Maghreb"
-
M. Mounir BOUASSIDA, Secrétaire général du Groupe tunisien, Professeur à l'ENIT
[email protected]
M. Mokhtar ANNAKI, Secrétaire général du Groupe marocain, Professeur à l'Ecole
d'Ingénieurs Mohamadia de Rabat : [email protected]
M. Marc LEVILION, Secrétaire général de l'UISF : [email protected]
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