Télécharger - Province Sud
Transcription
Télécharger - Province Sud
e m a g a z i n e d e l a Horizon Sud L r o v n°11 • MARS - AVRIL - MAI • 2011 p i www.province-sud.nc L’école de la réussite Dossier n c e SOMMAIRE 3 3 questions à... Eric Gay 4 Coup d’œil dans le rétro L’actu comme vous ne l’avez pas lue… 6 www.province-sud.nc Toute l’actualité du site provincial 7 Dossier Mobilisation générale pour la rentrée scolaire 14 Jeunesse Bientôt un site web dédié aux jeunes 17 Coopération régionale La province Sud, partenaire historique du Vanuatu 7 Dossier Une rentrée très active 18 Zoom Vers une réhabilitation de l’habitat spontané 19 Reportage Après Vania, l’exécutif provincial dans les squats 20 Patrimoine 28 Social 21 Rencontre 30 Équipement L’orgue de la cathédrale en Italie Sandrine Videault, Calédonienne au parfum 24 Économie L’attribution des subventions revue et corrigée HorizonSud 26 Entreprise BP L1 - 98849 Nouméa Cedex Tél. : 25 81 22 Courriel : [email protected] Édité à 40 000 exemplaires par la province Sud Nouvelle-Calédonie Initiative plus que jamais impliquée 27 Association Active, championne de la réinsertion des demandeurs d’emploi Directeur de la publication : Frédéric Garcia Directeur de la rédaction : Jérôme Pourtau Rédactrice en chef : Christine Allix Corrections : Claudine Bousquet PAO : Concept Impression : IRN Distribution : Totem N° ISSN : en cours. Le centre médico-social de Boulari en mutation Tour d’horizon des chantiers du Grand Nouméa 33 Santé La contraception, une affaire de choix 34 Environnement Le lagon sous expertise 38 Sport Le Centre des activités nautiques à la loupe 40 Balade Voyage au cœur de Prony 43 L’agenda Les principales manifestations des trois prochains mois 46 La province Sud à votre écoute À la rencontre de Marie-Rose Wahetra et de Suzelle Wilson Photo de couverture : Fabrice Wenger 2 www.province-sud.nc HorizonSud 3 questions à… Éric Gay Face à une situation financière très tendue, pourquoi avez-vous décidé de préserver le secteur de l’enseignement ? « L’enseignement est la clé de voûte de toute société. Nous le savons tous, c’est dans la classe, à l’école, au collège que se joue l’avenir de nos sociétés. D’où notre volonté de maintenir un effort conséquent dans ce secteur qui, primaire et secondaire confondus, représente un tiers de notre budget. » Au-delà de l’école, n’est-ce pas la jeunesse tout entière que vous entendez accompagner ? « Bien sûr ! La jeunesse d’aujourd’hui manque de repères, de valeurs comme le respect des règles, le travail, l’assiduité et la solidarité. Il est de notre devoir de responsables politiques de leur en donner. Et d’impliquer dans ce combat les jeunes bien sûr, mais aussi les éducateurs et les parents. Pour ne laisser personne au bord du chemin, il nous faut écouter ce que les jeunes ont à dire et leur proposer tout un éventail d’actions pour réussir et s’insérer. » Photo : Fabrice Wenger Que manque-t-il, aujourd’hui, pour que les jeunes se sentent véritablement impliqués ? L’enseignement est la clé de voûte de toute société. « Trop longtemps, les choses ont été faites de façon diffuse. Nous avons décidé de considérer la jeunesse dans sa globalité, dans tous ses temps de vie, des loisirs à l’insertion professionnelle, en passant par la scolarité et la famille. La création d’un pôle jeunesse va dans ce sens. Tout comme le vaste plan « Agir pour la jeunesse : insertion et réussite » (AJiR) qui concrétise et fédère les nombreux dispositifs provinciaux destinés à accompagner la jeunesse, de la petite enfance à l’âge adulte. » www.province-sud.nc 3 L’ACTU EN BREF De tout cœur avec les familles des victimes du tremblement de terre de Christchurch Pierre Frogier, président de l’assemblée de la province Sud, et les élus de l’assemblée de province ont appris la disparition, chez nos voisins et amis néo-zélandais, de dizaines de personnes, causée par le tremblement de terre qui vient de frapper Christchurch. Le président de l’assemblée de la province Sud et les élus tiennent à adresser leurs plus sincères condoléances aux familles des victimes de ce drame épouvantable, ainsi qu’à monsieur Simon Draper, consul général de Nouvelle-Zélande, et à la communauté néo-zélandaise résidant en Nouvelle-Calédonie. « Un été au ciné » fait un carton ! Une natte, un bon casse-croûte et, si possible, une météo clémente. Tel est le trio gagnant de l’opération « Un été au ciné » qui, cette année, a séduit plus de 6 000 personnes autant attirées par les affiches proposées (Océan, Invictus, Dragons…) que par la gratuité des projections. Soixante-dix projections avaient ainsi été programmées en plein air par la province Sud, en partenariat avec le réseau national « Passeurs d’images » et le Ciné City, dans les villages, les quartiers, les tribus et même sur les plages. À noter que deux court-métrages calédoniens ont été diffusés avant chaque film : Manou, de Manuella Ginestre, et Winchester, d’Aline Da Silva. Photos : Fabrice Wenger Année de la « zénitude » 60 stagiaires ont pu s’initier à la réalisation d’un court-métrage de fiction dans le cadre des ateliers audiovisuels proposés, l’été dernier, à Nouméa, Païta, La Foa, Bourail et Thio. Tranquillité et paix, voilà ce qu’annonce l’année du Chat, en astrologie chinoise. Cette ambiance, la Maison bleue a pu s’en imprégner lors de la soirée du Têt co-organisée par la province Sud et les associations asiatiques. Cérémonie des pétards, danse du dragon, vœux du président de l’assemblée de la province Sud et des représentants des communautés vietnamienne et chinoise, danses folkloriques, défilé de costumes traditionnels, démonstration de taï-chi, spécialités culinaires... Rien n’a manqué pour faire de cette soirée un vrai moment de rencontre et d’échange. 4 www.province-sud.nc HorizonSud En route vers l’emploi Ils sont jeunes et souhaitent répondre aux besoins des cabinets d'expertise comptable, des entreprises et des collectivités territoriales. Le mercredi 23 février, dix demandeurs d’emploi ont signé leur contrat de qualification pour acquérir une licence professionnelle, mention métiers de la comptabilité et de la gestion, spécialité « révision comptable ». Ils vont maintenant suivre, durant un an, leur formation en alternance à l’université pour les cours théoriques (501 heures) et en cabinet ou en entreprise pour la formation pratique (1 171 heures). Dans cette opération, la province Sud verse une aide financière de 5 040 0000 F aux entreprises concernées. Pierre Frogier, président de l’assemblée de la province Sud, à propos des grands chantiers de l’année 2011. « L’une de nos priorités consiste à moraliser la vie publique. Les élus sont certes concernés, mais pas seulement ; tous ceux qui bénéficient de fonds publics doivent aussi se sentir impliqués. » Ces jeunes ont du talent ! Leurs aînés avaient ouvert la route l’année dernière. Résurrection Junior a bien failli réussir l’exploit lors de l’édition 2011 du Boty. Les jeunes de RivièreSalée ont pourtant dû s’incliner devant le brio et le sens artistique de leurs copains de quartier, Urban Breaker crew, qui se sont qualifiés pour le Boty France 2011 et qui ont, cerise sur le gâteau, remporté le 1er prix de la meilleure chorégraphie. Mohamed Belarbi, membre du jury, s’est dit surpris par le niveau des breakdancers calédoniens – « des danseurs qui possèdent un fort potentiel » –, mais aussi par leur état d’esprit : « Ils se battent sur la piste, mais se respectent en dehors. » En province Sud, contrairement à de nombreux autres pays où il est pratiqué, le hip-hop rime avec respect, performance et créativité. Qu’on se le dise ! www.province-sud.nc 5 WWW.PROVINCE-SUD.NC L’actualité du portail provincial À votre service Vous voulez télécharger le guide des aides, visionner les appels d’offres, consulter les offres d’emploi, vous informer sur les enquêtes publiques en cours, lire les délibérations provinciales, découvrir les services de proximité ? Rien de plus simple ! Il vous suffit de cliquer sur la rubrique « La province Sud à votre service ». Ces informations sont mises à jour régulièrement. Elles sont répertoriées par secteur. À noter que l’espace « Appels d’offres » est dédié aux professionnels et permet d’accéder à l’ensemble des consultations de la province Sud ainsi qu’aux avis d'attribution de marché. Quant aux délibérations votées par l'assemblée de la province Sud, elles sont classées par séance d'adoption, depuis la création des provinces en 1989. Les publications du développement rural Clic Elles sont disponibles en téléchargement dans la rubrique « Entreprises et agriculture ». Cela va du répertoire des aides financières aux guides pratiques, en passant par les brochures et les dépliants. Parmi les dernières publications, on retiendra le Guide de la forêt cultivée : pour une gestion sylvicole durable tournée vers l’avenir, l’ouvrage consacré à la mise en place de la protection biologique intégrée (PBI) en Nouvelle-Calédonie, ainsi que les brochures consacrées au réseau de suivi d'exploitations bovines en province Sud, aux forages et aux captages en agriculture. Nous contacter En cliquant sur cette rubrique, vous pouvez écrire à l’ensemble des directions de la province Sud, aux antennes provinciales et aux médiateurs provinciaux. http://www.provincesud.nc/contactez-nous L’actu à la loupe Une newsletter est éditée chaque mois et recense l’essentiel de l’actualité récente. Elle est envoyée à qui la demande. Pour la recevoir, il suffit de cliquer, en bas de page d’accueil, sur « Je m’inscris gratuitement » et de renseigner la fenêtre qui s’ouvre alors avec votre nom et votre adresse e-mail. Le Tazar nouveau est en ligne Le ag m des ados 5 N •12 Fév./mars 2011 e Écolo-vi L’hommyées Dossier l’été Ton été vs ves ! de tes rê Portrait Ça partr pou 6 1 aux tricots en flèc he ra eule up de gu Co altraités, Animaux m assez ! y en a Si vous êtes perspicace, vous avez remarqué que le Tazar a quelque peu changé. Dorénavant, il paraîtra tous les deux mois, avec plus de pages pour vous parler de ce qui vous intéresse, et en format poche pour le côté pratique. Vous pouvez le télécharger sur notre site. Sänh 1 www.province-sud.nc DOSSIER HorizonSud L’école de la réussite Dossier réalisé par Christine Allix Photos : Fabrice Wenger La jeunesse est la grande priorité de l’exécutif provincial. En attestent les différents dispositifs initiés pour 2011 comme les internats d’excellence, l’école de la deuxième chance ou le plan quinquennal pour les collèges. Retour sur une rentrée scolaire riche en nouveautés. www.province-sud.nc 7 DOSSIER 20 396 écoliers et un seul objectif : la réussite ! Grande priorité de l’exécutif provincial, l’éducation est revenue sur le devant de la scène au mois de février, avec la rentrée scolaire. État des lieux. T oute rentrée scolaire se définit d’abord par des chiffres. Pour cette année 2011, on retiendra : 96 écoles publiques, dont deux nouvelles à la Pointe à la Dorade et à Robinson ; 20 396 élèves ; 1 489 personnels de l’éducation ; plus de 1,360 milliard de francs pour les bourses et aides apportées aux familles... Si les chiffres sont importants, les actions concrètes restent primordiales. Car, comme Éric Gay, premier vice-président de l’assemblée de la province Sud, ne manque jamais de le rappeler, « l’accompagnement à la scolarité est l’une des clés de l’égalité des chances à l’école ». Hors temps scolaire, les enfants et les jeunes ne trouvent pas toujours dans leur 6 620 millions de francs seront distribués aux boursiers en 2011. environnement familial et social l’appui et les ressources complémentaires dont ils auraient besoin pour réussir. La province Sud, par le biais de sa direction de l’Éducation, doit alors prendre le relais. Cette année, elle a consenti un effort particulièrement sensible pour les 25 écoles dites prioritaires (24 écoles de la réussite et 1 école de l’excellence) avec le renfort de 18 maîtres surnuméraires et la création de dix prix de l’initiative et de l’innovation destinés, notamment, à « stimuler et encourager l’élaboration d’actions véritablement innovantes ». Elle entend également multiplier les actions éducatives liées à la sécurité routière, à l’informatique et à l’Internet, aux pratiques citoyennes, à la connaissance de l’environnement naturel et historique ou à la culture. Parce que ce type d’actions favorise l’épanouissement de l’enfant et qu’un enfant épanoui a forcément plus de chances de réussir. 18 maîtres surnuméraires en renfort. 8 www.province-sud.nc HorizonSud Parents partenaires Le fossé entre les parents et l’école n’a cessé de se creuser ces dernières années. Pour renouer les liens, la direction de l’Éducation a mis en place des actions concrètes comme l’accueil des parents lors de la rentrée des classes ou la semaine des parents à l’école qui, cette année, est programmée du 2 au 6 mai. Cette dernière opération concerne toutes les écoles publiques de la province Sud. Elle tend à « initier un moment de dialogue, à l’échelle de la province, entre enseignants et parents qui pourront voir et comprendre l’école de leur enfant ». Le primaire privé pas oublié Directeurs déchargés La province Sud soutient aussi l’enseignement primaire privé. En 2010, elle lui a consacré un budget de 1,25 milliard en fonctionnement et de 200 millions en investissement. Elle prend notamment en charge les salaires des personnels non enseignants, qu’ils soient d’éducation (surveillants d’éducation), techniques ou administratifs, de la Direction diocésaine de l’enseignement catholique (97 % de la dépense), de la Fédération de l’école libre protestante et de l’Alliance scolaire de l’Église évangélique. À cela s’ajoutent les coûts matériels des écoles maternelles et, pour partie avec les autres provinces, les charges de fonctionnement des directions. La collectivité participe également, en lien avec l’État, aux constructions nouvelles, aux remises aux normes et à l’entretien des établissements des enseignements privés en province Sud. Enfin, la Province a mis en place le régime de la « gratuité » pour les familles des enfants boursiers, qui n’ont plus à participer aux coûts d’hébergement et de restauration. 16 Dans son souci de « donner à chacun les mêmes chances de réussir », la direction de l’Éducation a fait un effort tout particulier en direction du personnel encadrant, véritable pierre angulaire du dispositif éducatif provincial. Le régime des décharges des directeurs a ainsi été révisé et prend désormais en compte la diversité des élèves (boursiers, élèves en situation de handicap), la diversité des classes (classes spécialisées, classes de proximité) et la gestion des personnels de l’école. Avec pour objectif d’alléger la masse de travail des directeurs concernés. À noter que les directeurs auxquels n’a pas été attribuée une décharge bénéficieront d’une journée hebdomadaire : soit par l’affectation d’un stagiaire en formation le jeudi, soit par l’affectation d’un remplaçant une journée dans la semaine. www.province-sud.nc classes de 14 écoles maternelles de la province Sud bénéficient d’un enseignement en langue kanak. 9 DOSSIER Les collèges respirent enfin ! La création de collèges a permis de désengorger les établissements existants et facilite la prise en charge des 10 680 collégiens de la province Sud. 16 millions d’aides seront versées aux étudiants en Métropole, en 2011. L ongtemps engorgés, les collèges ont retrouvé une capacité d’accueil acceptable et surtout adaptée aux besoins grâce, notamment, à l’effort de la province Sud pour la création de nouveaux établissements. Cette année, la collectivité va consacrer 758 millions de francs à la construction, à la rénovation et à l’équipement des collèges, et 263 millions à leur fonctionnement. Une fois encore, la province Sud s’engage, en matière d’investissement, bien au-delà des recettes que l’État lui verse au titre de la dotation générale de construction et d’équipement des collèges. Parmi les projets de grande envergure, une extension portera la capacité théorique du collège de Katiramona de 300 à 500 élèves dès 2012. Quant au futur collège de Dumbéa-sur-Mer, il sera livré courant 2014. Parallèlement, la province Sud travaille toujours sur la reconstruction du collège de Yaté et sur la création d’un établissement à Boulouparis. Succès du numérique Concernant les nouvelles technologies, le « collège numérique expérimental », mis en place à Plum à la rentrée 2010, est un réel succès. Il continue sur sa lancée avec la création, cette année, d’un espace numérique de travail qui permet l’accès, via un service en ligne implanté sur un serveur, pour tous les « utilisateurs » du collège, aux ressources dont ils peuvent avoir l’usage : évaluations ou absences pour l’administration, échanges de cours pour les enseignants, devoirs pour les élèves, notes pour les parents… Gratifications Les encouragements à la réussite prennent désormais trois formes : récompense des bacheliers ayant obtenu une mention (Très bien : 30 000 F, Bien : 20 000 F) ; accompagnement social et du suivi des étudiants ; prix d’encouragement ou prix d’excellence pour les plus méritants ou les plus talentueux. 10 www.province-sud.nc HorizonSud Des internats qui visent l’excellence La province Sud consacre 223 millions de francs aux internats (dont 137 en fonctionnement). Cette année, elle a innové en lançant le dispositif « internats d’excellence » qui vise à améliorer les conditions de réussite scolaire des élèves concernés et à favoriser la mixité sociale. Proposé dès la classe de sixième et jusqu’à bac + 2, ce dispositif repose sur une aide aux devoirs ciblée, des études surveillées, des activités sportives, scientifiques et culturelles organisées en fonction du projet de l’établissement d’accueil. À ce jour, deux établissements sont conventionnés : l’institut Jeanne-d’Albret, à Nouméa, et l’internat Le Rosey, du lycée Jean-XIII, à Païta. Quarante-deux élèves sont concernés. 60 places à l’école d’excellence d’ici fin 2011 E2C pour repartir sur de bons rails Le dispositif concerne potentiellement 1 200 jeunes de la province Sud et connaît un vif succès, depuis son lancement en décembre 2010, dans l’immeuble Le Surcouf, rue Frédéric-Surleau. L’école de la deuxième chance s’adresse aux jeunes garçons et filles de 18 à 25 ans sortis du système scolaire sans diplôme depuis au moins un an. Elle propose une formation, « très personnalisée », selon son directeur, Didier Tauru, de neuf mois à un an, leur permettant de maîtriser les savoirs de base : lire, écrire, compter, notions d’informatique... Les jeunes sont rémunérés au titre de la formation professionnelle (environ un demi-SMG) et effectuent des stages en entreprises. À l’issue de ce cursus, ils reçoivent un certificat équivalant à un passeport d’entrée dans la vie active. Ils sont ensuite accompagnés par E2C pendant une période pouvant aller jusqu’à un an. Les collèges à la fête La province Sud a acté un plan quinquennal d’investissement des collèges publics de 7,1 milliards de francs dont 2,4 milliards pour la construction du collège de Dumbéa-sur-Mer. Si la politique de proximité et de soutien, notamment en matière de sécurité, d’hygiène, de pédagogie et de confort des élèves, est maintenue et intensifiée, deux nouveaux axes sont privilégiés : la poursuite de la mise en place de collèges numériques et l’audit énergétique visant à réduire la consommation d’énergie. Sur ce dernier point, le collège de Magenta servira d’établissement test avec un gain énergétique estimé à 25 %, soit 1,6 million de francs. La collectivité espère faire, grâce à cette démarche, 17 millions d’économies par an, soit 6 % de la dotation de fonctionnement des collèges publics. www.province-sud.nc 11 DOSSIER Alexandre Dabin, directeur Par Marie-Lise Rousselot « L’école ignore les barrières sociales… » Photos : Marie-Lise Rousselot À la tête de l’école élémentaire La Rizière, à La Coulée, depuis 2007, Alexandre Dabin a enseigné auparavant à l’île Ouen et à Boulari. Une carrière dédiée à l’enseignement, qu’il a choisie après plusieurs expériences de jeunesse dans l’animation en centres de vacances. Toujours passionné par l’animation à laquelle il consacre ses congés, ce Montdorien de 44 ans considère l’école comme une ouverture vers le monde : « L’école ignore les barrières sociales… » À l’écoute de son équipe et doté d’un certain sens de l’humour, « Monsieur le directeur », comme l’appellent ses élèves, compte bien tirer le niveau de son école vers le haut. Car si sa réputation sportive n’est plus à faire (elle a remporté sept fois le Challenge Normandon qui oppose les écoles de la commune), l’école de La Rizière fait également partie des 24 établissements prioritaires de la province Sud. « Notre objectif est de faire progresser le niveau, mais aussi d’impliquer les parents dans la vie scolaire. » Nathalie Boniface, institutrice Mieux vaut tard que jamais : telle pourrait être la devise de Nathalie Boniface, institutrice depuis seulement quatre ans après une carrière de salariée dans le secteur privé. Ce sont les hasards de la vie qui lui ont permis de découvrir sa vocation. « L’un de mes enfants a été évasané en Australie pendant une assez longue période, se souvient-elle. Là-bas, je jouais un peu à la maîtresse avec les autres enfants. Ça m’a plu et, à mon retour en Nouvelle-Calédonie, j’ai passé des concours et repris trois ans d’études pour devenir institutrice. » Responsable d’une classe de 26 élèves de CM2, à La Coulée, Nathalie semble avoir trouvé sa voie : « J’ai le sentiment d’être utile… » Le sourire aux lèvres, c’est dans la bonne humeur et avec le soutien d’un matériel de pointe qu’elle anime ses heures de cours. « J’ai en effet la chance de travailler avec un tableau blanc interactif : un outil attractif, très motivant pour les élèves, qui favorise vraiment leur participation orale… et que j’aime beaucoup manipuler ! » 12 « J’ai le sentiment d’être utile… » www.province-sud.nc HorizonSud Patricia Roy, conseillère principale d’éducation « Ecoute et disponibilité » Originaire de Bourail, Patricia Roy a rejoint l’équipe du collège de Boulari il y a deux ans. Mère de trois enfants, elle tient, aux côtés de sa collègue, un rôle central au sein de l’établissement : « Les CPE sont des personnes ressources, explique-t-elle. Nous gérons les retards, les absences, le suivi des élèves… Le tout en étroite relation avec les autres acteurs du collège. » Exigeante envers les autres autant qu’envers elle-même, Patricia navigue entre téléphone et ordinateur, son trousseau de clés à la main et un œil sur la cour de récréation. « C’est un métier polyvalent qui demande de l’écoute et de la disponibilité, poursuit-elle. C’est très intense mais j’adore ça ! » À 53 ans, la CPE voit s’approcher l’heure de la retraite. Mais pas question de rester inactive ! Passionnée par la question du handicap (elle a participé à la création d’une association), Patricia compte bien profiter de son temps libre à venir pour s’investir, à nouveau, dans le domaine social. Stéphane Chapusot, infirmier scolaire De services de réanimation en services de soins intensifs, Stéphane Chapusot, 43 ans, a pratiqué sa profession d’infirmier en structures hospitalières pendant de longues années. Puis, l’envie de se tourner vers la santé publique l’a poussé à suivre une formation, en 2001, avant d’embrasser la profession d’infirmier scolaire au collège de Boulari, en 2009. « J’ai gardé le titre d’infirmier, explique-t-il, mais je pratique un tout autre métier ! » Si la priorité est en effet à ce qu’il appelle en plaisantant la « bobologie », son emploi du temps s’avère chargé et ses tâches plutôt variées : « Coordination du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté sur des thèmes tels que l’obésité ou la sexualité, suivi des enfants en difficulté, formation au secourisme… » Passionné de sport, de musique (mais sûrement pas de télévision qu’il a bannie de son domicile depuis vingt-cinq ans), tolérant et à l’écoute, Stéphane a su gagner la confiance des élèves du collège qui le disent « cool et choc ! ». www.province-sud.nc Priorité à la « bobologie » et tolérance 13 Jeunesse Carte jeunes, atout majeur Textes et photos : Marie-Lise Rousselot La première Carte jeunes du territoire est en passe de voir le jour. Éditée par la province Sud, elle s’adressera aux quelque 40 000 Calédoniens de 12 à 26 ans résidant en province Sud. D’une valeur de 1 000 francs pour trois ans de validité (500 francs pour les familles nombreuses), cette carte permettra de bénéficier de réductions dans un large réseau de commerces (vêtements, musique…), d’activités de loisirs, de tourisme et même de transport. Futée, elle aura aussi vocation à encourager la citoyenneté. Ainsi, en participant à une action d’intérêt général (nettoyage d’une plage par exemple), les titulaires de la carte gagneront des points donnant droit à des récompenses sous forme de bons d’achat valables dans les commerces du réseau Carte jeunes. Le total des points sera consultable par chacun dans son espace perso sur le futur site provincial consacré aux jeunes. Un local dédié à la Carte jeunes ouvrira ses portes prochainement... le temps pour vous de mettre un peu d’ordre dans vos portefeuilles pour faire une place de choix à la Carte jeunes. Melissa, 16 ans ne « C’est cool , enfin u ! » carte pour les jeunes Christopher, 22 ans Valentin, 16 an s « C’est une bonne chose. Cette carte sera très pratique pour nous. » Mara, 25 ans « C’est super de penser aux jeunes ! » « La Carte jeunes va nous faciliter la vie… » « Récompenser les actions citoyennes des jeunes est un bon moyen pour les encourager. » , 23 ans Amaur y 14 Mana, 20 ans faciliter « La Carte jeunes devrait s : isir l’accès des jeunes aux lo ve. » c’est une bonne initiati www.province-sud.nc HorizonSud Le CPJ au travail Dispositif du plan AJiR pour la jeunesse, le Conseil provincial des jeunes (CPJ) lancé il y a quelques mois fonctionne aujourd’hui à plein régime. Créé en juin 2010, le CPJ a pour objectif de favoriser l’engagement citoyen de la jeunesse au sein de la province Sud en associant les jeunes à la vie publique et en encourageant leur réflexion sur les projets et actions les concernant. Le CPJ est composé de soixante personnes, scolaires issus des collèges et lycées de la province Sud et jeunes impliqués dans la vie associative des communes de la Province. Il compte cinq commissions : « environnement », « arts, culture, sports et loisirs », « enseignement, éducation et travail », « affaires générales » et « santé, sécurité et affaires sociales ». C’est cette dernière qui a ouvert le bal des réflexions menées par le CPJ avec une première réunion début février, qui sera reconduite une fois par mois. Objectif : rédiger un projet de délibération sur le thème de la sécurité routière à soumettre au CPJ avant de le présenter à l’assemblée de la province Sud. La jeunesse calédonienne bientôt sur la Toile La province Sud va lancer le premier portail internet dédié à la jeunesse calédonienne. Présentation en avant-première… L’ouverture du premier site Internet des Calédoniens de 12 à 26 ans, coloré, ludique et surtout riche d’une multitude d’informations en tous genres, va être l’événement web des semaines à venir. Construit pour répondre à toutes les questions que se posent les adolescents et les jeunes adultes, ce portail sera leur guichet unique d’information. Structuré par grandes thématiques (emploi, formation, santé, loisirs…), le site compile l’ensemble de l’information provinciale, illustré par des témoignages et étoffé de liens vers d’autres sites, de bons plans ou encore de documents à télécharger. On y trouve aussi tout ce qu’il faut savoir sur les aides provinciales à destination des jeunes, ainsi que des forums, des zones de commentaires, des petites annonces ou des sondages. Site d’information généraliste, ce portail jouera aussi la carte de l’actualité en proposant, dès la page d’accueil, des news, des portraits, des brèves ou encore le dernier Tazar à feuilleter en ligne. Autre atout du premier portail web calédonien 100 % jeunes : l’espace perso. Une zone à l’accès réglementé qui permettra à chaque membre de consulter le solde de points cumulés sur sa Carte jeunes. Alors tous à vos souris et rendez-vous sur la Toile ! www.province-sud.nc Il est temps d’AJiR pour la jeunesse Depuis 2010, la jeunesse est au cœur des préoccupations de la province Sud. Avec le lancement du plan AJiR (Agir pour la jeunesse : insertion et réussite), elle est désormais un axe prioritaire. « La société a légué aux jeunes d’aujourd’hui ses dettes. Elle doit maintenant honorer la sienne à leur égard et leur permettre de prendre leur place sans délai et sans parcours du combattant. » Cet extrait du livre vert de la commission de concertation sur la politique de la jeunesse (Haut-Commissariat de la jeunesse – juillet 2009) résume les préoccupations de la République française pour sa jeunesse. Une position partagée par la province Sud qui a décidé d’AJiR à travers un plan en six volets : la mise en place d’un conseil provincial des jeunes, la création d’un internat d’excellence, l’ouverture de l’École de la deuxième chance, le lancement d’un service civique volontaire, l’élaboration d’un plan autisme et la naissance de la Carte jeunes. De quoi aider chaque jeune à trouver sa place au sein de la société. 15 Tous les garçons et les filles âgés de 17 ans minimum au premier jour de la formation. Aucun niveau scolaire n’est exigé pour devenir animateur. Où s’insrire ? ACAF : 28 15 05 - 11, rue des frères Vautrin - Nouméa - [email protected] - www.acaf.to AFOCAL : 76 12 25 - Immeuble le Yutaka - Païta village - [email protected] Scouts et Guides de Nouvelle-Calédonie : 28 14 00 - 12, rue Engler - Nouméa - [email protected] Les Villages de Magenta : 25 40 54 - 2, Rue Cécile-Peronnet - Nouméa - [email protected] F.O.L : 27 21 40 - 51, rue du Pasteur Ariège - [email protected] cactusstudiographique Qui peut devenir animateur ? COOPÉRATION RÉGIONALE HorizonSud Insérer la province Sud dans son environnement Historiquement et politiquement, la province Sud entretient un partenariat privilégié avec le Vanuatu. Par Christine Allix Depuis la loi organique, la coopération régionale fait partie intégrante des compétences attribuées aux provinces. Pierre Frogier, le président de l’assemblée de la province Sud, l’a compris qui a chargé Pierre Maresca, son conseiller spécial, de développer ce secteur. « La coopération, parce qu’elle se situe au niveau économique, social, culturel, humain et politique, permet une véritable insertion de la province Sud dans son environnement géopolitique », précise Pierre Maresca. Le président de l’assemblée de la province Sud porte une attention toute particulière au développement des relations avec nos voisins du Vanuatu. Les conventions de coopération signées avec chacune des six provinces (Malampa, Shefa, Tafea, Penama, Sanma et Torba) en attestent, notamment du fait qu’elles offrent un cadre propice au développement des échanges dans tous les secteurs d’activité. Complexe sportif et maison de retraite À ce jour, deux projets principaux ont d’ores et déjà été identifiés. Le premier consiste en la construction d’un complexe sportif à Santo (province de Sanma). La province Sud a d’ailleurs récemment reçu de l’Adecal Photo : Fabrice Wenger une demande de financement de l’étude de faisabilité. Le second concerne la construction d’une maison de retraite de 20 lits à Port-Vila (province de Shefa). À noter également que la province Sud accueille régulièrement des étudiants ou des Vanuatais en formation. Une ouverture sur le Vietnam Outre le Vanuatu, la province Sud tend à développer des échanges de bons procédés avec le conseil régional et le conseil général de la Réunion. Elle a en effet ratifié avec ces deux collectivités une déclaration d’intention relative au développement de partenariats dans des domaines aussi divers que l’éducation, le tourisme, les forêts, le développement économique durable… Très récemment, elle s’est aussi rapprochée du Vietnam. Ainsi, le 7 mai 2010, elle a signé un protocole de coopération scientifique et technique avec l’Institut de recherche aquacole (RIA3) de ce pays. Un protocole qui prévoit l’accueil de deux doctorants chargés de travailler sur le développement de l’aquaculture en province Sud, à charge pour la Province de financer leur mission à hauteur de 2 millions de francs. www.province-sud.nc 17 REPORTAGE Visite dans les squats Suite au passage de la dépression tropicale Vania, Pierre Frogier, le président de l’assemblée de la province Sud, Par Christine Allix est allé à la rencontre des habitants des squats. Photos : Fabrice Wenger La visite s’est déroulée sous une pluie battante, des circonstances qui ont permis à la délégation provinciale de prendre la mesure des conditions de vie des squatteurs. Ce 27 janvier, il pleut. La dépression tropicale Vania est enfin partie, sans faire de gros dégâts. Pierre Frogier, le président de l’assemblée de la province Sud, n’a que faire des conditions climatiques. Accompagné d’une importante délégation, il est sur le terrain, dans le squat de Kawati. Et il écoute les témoignages de ces habitants qui, pour rien au monde, ne quitteraient leur cabane en tôles. « Je suis originaire du Nord, raconte ainsi Rose Naporapoé, la représentante de Kawati. Je suis arrivée à 20 ans dans le Sud pour travailler. J’en ai aujourd’hui 65. Je ne peux pas payer de loyer. Nous ne sommes pas contre des aménagements pour améliorer 18 notre vie quotidienne, mais nous voudrions que les autorités tiennent compte de notre mode de vie fait de chasse, de pêche et de solidarité entre les habitants. » Dumbéa en première ligne Du côté de l’exécutif provincial, la réponse est claire. Pas question de supprimer ces habitats spontanés pour créer des immeubles sociaux, mais plutôt d’améliorer le confort sanitaire (eau courante, électricité et collecte des ordures ménagères) des familles qui y vivent. Et comme la province Sud ne pourra pas traiter tous les squats d’un coup, elle a choisi Kawati, le plus densément peuplé avec www.province-sud.nc HorizonSud Les habitants du Caillou Bleu étaient très heureux d’accueillir la délégation provinciale. Les cabanes en tôles ont plutôt bien résisté à la dépression. 610 personnes, et le Caillou bleu, jugé comme l’un des plus dangereux car situé en contrebas de la voie express. Pourquoi deux squats de Dumbéa ? Il faut savoir que près de la moitié de la population des squats du Grand Nouméa est localisée dans cette commune. Cela représente plus de 2 800 personnes auxquelles il faut ajouter près d’un millier d’autres qui vivent de manière temporaire dans les squats, hébergées par les familles installées de manière permanente. Mode de vie océanien Et le phénomène ne risque pas de diminuer, le choix du squat répondant très souvent à www.province-sud.nc Les habitants sont venus nombreux parler à l’exécutif provincial. Vania n’a pas fait de gros dégâts si ce n’est dans les diverses plantations entretenues par les habitants. des impératifs économiques, de promotion sociale pour les squatteurs originaires de Brousse et des Îles, ou à des raisons médicales (longue maladie). Les squatteurs trouvent dans ce mode de vie ce qu’ils ne trouveraient pas dans un logement, même social : une impression de liberté, la possibilité de cultiver, la vie en communauté avec toutes ses formes de solidarité, et des charges moins élevées. En allant à la rencontre de ces citadins du XXIe siècle, Pierre Frogier a simplement voulu proposer une solution dans un secteur, le logement social, qui ne peut pas répondre à tous les besoins. 19 ZOOM « À chaque squat, une Pierre Frogier, le président de l’assemblée de la province Sud, a présenté son projet de réhabilitation des zones d’habitat spontané. Cynthia Ligeard, présidente de la commission de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, détaille les grandes lignes de ce programme innovant et indispensable. 3 930 Par Christine Allix logements locatifs sociaux ont été construits ces dix dernières années. Photo : Fabrice Wenger Pourquoi vouloir réhabiliter les zones d’habitat spontané ? Cynthia Ligeard : Nous partons d’un triple constat. D’abord, malgré les efforts déployés pendant vingt ans, le nombre de logements construits n’a pas permis de résorber ces zones d’habitat spontané. Ensuite, les logements proposés, conçus pour un mode de vie à l’européenne, ne répondent pas forcément aux besoins de la population océanienne. Enfin, une partie de la population en mal de logement ne peut pas accéder aux programmes de logements, même très aidés, faute de répondre aux critères. La réponse « béton » a montré ses limites. Aujourd’hui, 8 000 personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, vivent dans ces zones, et souvent dans des conditions précaires. Il est de notre responsabilité et de notre devoir d’améliorer leur quotidien, leurs conditions sanitaires et leur confort. Le rôle des politiques est de savoir prendre en compte les réalités de terrain, et de proposer les réponses adaptées, quitte à bousculer un peu les schémas établis. 3 659 demandes de logement attendent d’être traitées. Vous êtes-vous inspirés d’un modèle en particulier ? C.L. : On sait surtout ce qu’on ne veut pas. Aux Antilles, près d’un cinquième de la population de Fort-de-France vit dans des 20 squats. À Pointe-à-Pitre, les squats sont la plaque tournante de tous les trafics de la Caraïbe. Est-ce qu’on veut arriver à cette situation chez nous ? Il n’est pas question de régulariser la situation des squatteurs, mais de les prendre en considération comme tous les autres habitants de la province, d’améliorer leurs conditions de vie et d’éviter de laisser ces zones devenir des lieux d’insécurité et de non-droit. Que répondez-vous aux détracteurs de ce projet ? C.L. : La surprise, c’est qu’il puisse y avoir des opposants à ce projet. Comment peuton être contre une démarche qui vise à humaniser des lieux de vie, sans pour autant faire de l’assistanat ? Je rappelle que les squatteurs ne vont pas devenir propriétaires et qu’ils paieront leurs abonnements aux différents réseaux (eau, électricité …) comme tout un chacun. Bien sûr que nous n’avons pas une idée précise de l’investissement financier nécessaire, mais comment pourrait-il en être autrement puisque cela n’a jamais été fait auparavant et que chaque squat est une situation particulière ? Ce qui est clair, c’est qu’on veut agir, pour éviter de se réveiller un jour et constater qu’on ne peut plus rien faire. Comment la province Sud entendelle procéder ? C.L. : Pour réhabiliter ces zones, nous allons devoir remettre en question tous nos schémas traditionnels et faire preuve d’imagination et de bon sens. Il n’est pas question de reproduire les erreurs du passé. Un inventaire est en cours. Ce qui apparaît d’ores et déjà, c’est www.province-sud.nc HorizonSud solution spécifique » Photo : Martial Dosdane que certains squats, notamment parce qu’ils sont situés dans des zones dangereuses ou insalubres, ne pourront pas rester. Dans le futur réaménagement, avez-vous défini un ordre de priorité ? C.L. : Nous ne pourrons pas traiter les 70 squats du Grand Nouméa en même temps. Nous avons décidé de commencer par deux des plus anciens, historiquement parlant, à savoir Kawati et le Caillou bleu, situés tous deux en bordure de voie express et où plus de 400 familles vivent actuellement. Quelle forme va prendre la réhabilitation ? C.L. : Nous allons démarrer par des mesures d’urgence. Les deux zones seront nettoyées avec le concours des habitants. Les déchets seront collectés par nos services. Des points de dépôt des ordures ménagères seront www.province-sud.nc installés à l’entrée des squats et un système de ramassage mis en place. Enfin, nous réfléchissons à une sécurisation des accès aux squats. La solution pourrait consister en l’aménagement, pour les véhicules, de voies de dégagement et d’accès et, pour les piétons, d’un sentier intérieur qui partirait du Caillou bleu, traverserait Kawati et rejoindrait le pont de Kenu-in. Comment comptez-vous financer ce programme de réhabilitation ? 40 C.L. : Sachant que de très nombreux squatteurs sont originaires de la province Nord, de celle des îles et de Wallis, nous demandons à l’État 50 % des contrats provinciaux (contre 30 % jusqu’à maintenant), soit 6,6 milliards de plus. Aucune des collectivités interpellées pour la création d’un fonds interprovincial n’a donné suite. Il leur faudra pourtant bien, un jour, assumer, d’une façon ou d’une autre, l’exode de leurs populations. ans que les squats ont fait leur apparition sur le territoire. 21 PATRIMOINE L’orgue de la cathédrale en cure Sept millions de francs pour rénover l’orgue de la cathédrale. 17 Par Christine Allix L’orgue Mutin-Cavaille Coll de la cathédrale Saint-Joseph de Nouméa a fêté ses cent ans en 2009. Il méritait bien une petite cure de rajeunissement. En novembre dernier, des facteurs d’orgue de la Maison Marin sont venus le démonter avant de transporter les pièces à Gênes, en Italie, où elles seront précautionneusement remises en état. Les sommiers, qui fournissent l’air sous pression aux tuyaux sonores en fonction des touches actionnées et des registres sélectionnés par l’organiste, ainsi que le réservoir, qui assure l’émission sonore, vont jeux composent aujourd’hui l’orgue, contre 11 à l’origine. être réparés. L’orgue, apparenté à celui de Notre-Dame de Paris, n’était plus étanche et certains sons sortaient sans que l’organiste l’ait décidé... Pour remédier au problème, les 924 tuyaux en étain et en plomb, dont la longueur et le diamètre déterminent la hauteur de la note émise et agissent sur le timbre, seront soit nettoyés, soit remplacés. La province Sud finance 70 % des travaux, soit sept des dix millions nécessaires. L’Association des amis de l’orgue de la cathédrale a de son côté lancé une opération de parrainage pour collecter les fonds complémentaires nécessaires. Rosace cachée Le précieux instrument parti sous d’autres cieux, la cathédrale va faire l’objet de tous les soins, avec une réfection de la peinture, de l’électricité, et un traitement antitermites de la tribune. Les mélomanes pourront se consoler en admirant la rosace jusqu’alors cachée par l’orgue centenaire. La cathédrale devrait retrouver son joyau fin décembre 2011. 5 dates clés 1907 : commande de l’orgue à la Maison Mutin-Cavaille Coll, à Paris, par le révérend père Jean de Fenoyl. 1909 : inauguration, le 28 avril, un an après sa construction. 1981 : première intervention de la maison Gonzalez qui installe la mécanique et trois jeux de pédalier. 1992 : classement au patrimoine historique de la province Sud (arrêté n° 10944.92/PS du 20/08/1992). 1995 : premier relevage ; suppression du soufflet à pompes ; installation de la nouvelle soufflerie électrique Meidinger ; transformation de Photo : Fabrice Wenger l’octavium en doublette. 22 www.province-sud.nc RENCONTRE HorizonSud Une Calédonienne au parfum quinquagénaire devient son guide et Sandrine se forme durant sept longues années à la composition de parfums, en parallèle des multiples métiers, de l’enseignement au marketing, qu’elle exerce. « Créer des parfums, ce n’est pas seulement être un nez, précise t-elle. De même qu’une personne qui a l’oreille musicale n’écrit pas forcément des partitions ! » Lorsque Sandrine écrit un parfum, elle raconte une histoire en « domptant des molécules ». Depuis son laboratoire installé à Nouméa, elle travaille pour le compte de marques comme L’Oréal, Les Néréides ou Sephora, ou pour des particuliers désireux de porter un parfum exclusif. Elle Photos : Nelly Jutteau met aussi son savoir-faire au service d’artistes ou de musées lors d’illustrations et d’installations olfactives. Sandrine Videault est « Dans ce cadre, l’idée est d’aborder le parfum compositeur de parfums, un en tant qu’art appliqué et de lui redonner métier qui requiert intuition et son espace de vie, c’est-à-dire l’air. » Lors d’une prochaine installation itinérante et « matière grise ». internationale, elle espère pouvoir développer Par Nelly Jutteau la mise en scène des odeurs. Sandrine Videault se destinait à être cadre dans l’import-export lorsque sa route croise celle d’Edmond Roudnitska, un des plus grands maîtres parfumeurs français. « Je faisais mon mémoire de troisième cycle sur la contrefaçon de parfums. Je suis allée à sa rencontre pour mes recherches, parce qu’il avait écrit le Que sais-je ? consacré au parfum. Cela a été un vrai coup de foudre ! » Le génie 16 parfums, huiles et essences constituent le Kyphi, un parfum solide datant de l’Égypte ancienne que Sandrine a été amenée à ressusciter pour le musée du Caire, en 2002. Parfum endémique Mais cette « Calédonienne depuis six générations », nourrit un autre rêve, celui de valoriser une plante à parfum endémique sur sa terre natale. « Cela pourrait devenir un nouveau secteur d’activité à développer. Ce n’est pas une chose facile, mais cela reste moins long à mettre en œuvre que la pharmacologie ou la cosmétique. » Manoumalia ou l’âme wallisienne L’histoire d’un parfum est un documentaire de 26 minutes réalisé par Caroline Martin et financé par la province Sud, le gouvernement et le ministère des Affaires culturelles. Il retrace les étapes de la création du parfum Manoumalia de Sandrine Videault. « C’est un parfum en hommage aux Wallisiens qui ont une culture olfactive énorme ! » Un parfum commandé par la marque LesNez, qui a été nommé au UK Fifi Niche Awards, l’équivalent des Oscars de la parfumerie, et qui est vendu jusqu’au Vatican ! www.province-sud.nc 23 ÉCONOMIE Aides financières, une nécessaire prise de conscience et la plupart du temps d’obtenir, une aide maximale. Fort de cette certitude, il ne prend plus la peine de rechercher des fonds propres, comptant sur la seule implication provinciale pour faire aboutir, ou non, son projet. Ce temps est révolu. La province Sud n’a non seulement plus les moyens de fonctionner ainsi, mais elle n’a surtout pas vocation à remplacer les banques. Plus question de dilapider les fonds publics ou d’accepter aveuglément toutes les demandes, y compris celles émanant de personnes qui ont les moyens de financer leur projet. Plus question non plus d’appliquer sans discernement les textes en vigueur. Coup de pouce Photos : Fabrice Wenger Les aides de la province Sud ont vocation à donner un coup de pouce aux projets, pas à en financer la majeure partie. Désormais, les sollicitations seront étudiées au cas par cas, avec obligation pour le demandeur d’inclure dans son prévisionnel des fonds propres. De son côté, l’administration va montrer plus de souplesse quant aux secteurs aidés. Si quelqu’un présente un projet intéressant dans un secteur dit non prioritaire, il pourra tout de même prétendre à un soutien financier. En clair, les aides provinciales sont appelées à redevenir ce qu’elles étaient lors de leur mise en place : un coup de pouce aux investisseurs. Par Christine Allix « On a l’impression que plus rien, en province Sud, ne peut se faire sans subvention. L’initiative privée doit reprendre sa vraie place. » Yves Lemaistre, le directeur de cabinet de Pierre Frogier, le président de l’assemblée de la province Sud, a été chargé par celui-ci de rationaliser l’attribution des aides provinciales en faveur des porteurs de projets. Ces aides sont multiples. Si la plupart ne vont pas au-delà de 45 % du coût global, certaines avoisinent tout de même les 80 % de taux de couverture. Le problème ne réside pas tant dans le montant de l’aide que dans la perception qu’en a l’investisseur potentiel. Ce dernier a pris l’habitude de demander, 24 www.province-sud.nc HorizonSud Au secours des agriculteurs sinistrés 50 La dépression tropicale Vania a fait beaucoup de dégâts dans les exploitations agricoles du Grand Nouméa. Ainsi, Philippe Blanchard, à Mouirange, a perdu 100 % de sa production de concombres. La bananeraie de Pierre Cochard a été détruite à 70 %. Quant aux cultures sous serre et sous abri, elles ont subi entre 50 et 80 % de perte. Après un premier constat réalisé par les techniciens des services provinciaux, dès le lundi 17 janvier, la collectivité a alloué 2,5 millions de francs à chaque commune du Grand Nouméa (Le Mont-Dore, Dumbéa et Païta). Cette aide d’urgence doit permettre aux victimes des intempéries de faire face aux premières dépenses. Par ailleurs, la Province a mis à leur disposition 15 agents PPIC (programme provincial d'insertion citoyenne), pour une durée d’un mois, pour les aider à remettre leurs plantations en état. c’est le pourcentage estimé de la chute de production des légumes sous serre et sous abri, suite au passage de Vania. Deux conventions-cadres pour l’aquaculture Édition 2010 La province Sud vient de signer deux conventions-cadres dans le domaine de la recherche et du développement en aquaculture : l’une avec l’Université de la Nouvelle-Calédonie, l’autre avec Khanh Hoa, une province du Vietnam. La première s’inscrit dans la continuité de la mission effectuée au Vietnam en mai 2010. La province Sud accorde à l’Université une subvention annuelle pour financer le recrutement de deux doctorants vietnamiens de l’université de Nha Trang qui, pendant trois ans, réaliseront des travaux de recherche sur l’aquaculture. Ces travaux mèneront à la soutenance d’une thèse de doctorat de l’Université de la Nouvelle-Calédonie et porteront, d’une part, sur l’élevage du crabe de palétuvier local et, d’autre part, sur la pisciculture en alternance avec la crevetticulture existante. La seconde convention avait pour objet de fixer les conditions de la prestation annuelle de l’Institut de recherche en aquaculture RIA3. Elle consistera en un transfert de technologie visant l’accompagnement des actions menées en province Sud, par les agents de la direction du Développement rural (DDR) en matière d’extension et de diversification des élevages aquacoles. 1 800 Un guide pour la sylviculture tonnes de squashs ont été récoltées en 2010 au lieu des 3 000 tonnes espérées et habituellement exportées vers le Japon et la Nouvelle-Zélande. Les professionnels du secteur l’attendaient, la direction du Développement rural de la province Sud l’a fait ! Son département de la sylviculture et des sites dégradés a en effet réalisé un guide sylvicole qui présente la forêt cultivée, les facteurs permettant d’orienter le choix des espèces à planter ainsi que les méthodes et techniques recommandées par les professionnels de la Province. Développer la filière bois est une priorité affichée de la province Sud depuis plusieurs années. Pour y parvenir, la collectivité intervient par la création annuelle de nouveaux boisements sur ses périmètres et par l’incitation au boisement ou au reboisement par les autres propriétaires fonciers, via des aides en nature ou financières.Il est ainsi prévu de créer plusieurs centaines d’hectares de nouvelles forêts d’ici 2015. À noter que le guide est téléchargeable à l’adresse suivante : http://www.province-sud.nc/ actualites/entreprises/4400-guide-de-la-foret-cultivee-pour-une-gestion-sylvicole-durable-tourneevers-lavenir www.province-sud.nc 25 ENTREPRISES Des prêts à taux zéro pour les PME En quatre ans d’exercice, Nouvelle-Calédonie Initiative a soutenu près de 150 entreprises avec ses prêts d’honneur. Par Nelly Jutteau les trois-quart de nos prêts concernent des créations d’entreprises ». Autre piste de réflexion, « pouvoir intervenir sur les reprises et transmissions d’entreprises, actuellement exclues de notre dispositif, alors même que la demande est croissante ». Enfin, l’équipe prévoit dans ses prochains axes stratégiques d’encourager les femmes, encore en minorité, ainsi que les projets à caractère écologique. Des prêts pour qui ? NCI finance des projets de 3 à 30 millions de francs. Le prêt, plafonné à 4 millions peut Photo : Nelly Jutteau atteindre 25% du montant du projet. Il est 70 Nouvelle-Calédonie Initiative (NCI) œuvre en faveur du développement économique, en accordant des prêts personnels sans intérêts, ni garantie, qui viennent consolider des fonds propres, mais aussi faciliter l’accès au prêt bancaire. En quatre ans, l’association a multiplié par quatre le nombre de projets financés. « L’année dernière, nous avons financé 61 projets contre 14 en 2007 », indique Isabelle Laran, responsable de l’association. Des chiffres qui prouvent le dynamisme entrepreneurial des Calédoniens, mais qui révèlent aussi les secteurs porteurs sur l’île, à savoir le transport, l’agriculture ou encore les garderies. Cette réussite, l’association la doit en partie au partenariat privilégié qu’elle a noué avec la province Sud. La collectivité présidée par Pierre Frogier a déjà investi 86 millions de francs pour fonds de prêt et fonctionnement de la structure, et prévoit d’y injecter plus de 18 millions en 2011. emplois devraient être créés par les entreprises de la province Sud soutenues par NCI en 2010. Intervenir sur les reprises et transmissions Parmi les idées dans les cartons, NCI souhaite financer plus de projets de développement. En effet, « pour le moment, 26 remboursable sur cinq ans au maximum, incluant éventuellement une période de différé d’un an. Parmi les projets financés en province Sud, on retiendra Âge d’or services, une entreprise de service à la personne basée à Nouméa, Blue Paradise, une société de sorties en mer, de taxi boat et de pêche sportive installée à Bourail, ou bien encore Caledonia Spirit, une agence de tourisme en ligne localisée à Nouméa. Pour plus d’informations sur les critères d’éligibilité, consultez le site http://ncinitiative.com ou téléphonez au 24 40 14. www.province-sud.nc BUREAU DES TRAVAILLEURS HANDICAPÉS BUREAU DES TRAVAI LLEURS HANDI C A P É S L’emploi, SEF facile ! UN SERVICE SPÉCIFIQUE POUR RÉUSSIR LE RECRUTEMENT DE VOS PERSONNELS HANDICAPÉS informationS, Soutien technique, aide au recrutement, les conseillers du Service Emploi Formation sont à votre disposition pour faciliter l’embauche de vos collaborateurs handicapés. Service gratuit – accueil de 7 h 30 à 11 h contact : 23 28 55 ou [email protected] Bureau des travailleurs handicapés - Service Emploi Formation 30, route de la Baie des Dames - Ducos le Centre SOCIAL Le CMS de Boulari fait peau neuve 163 m2, c’est la surface supplémentaire dont disposera le centre médicosocial de Boulari après les travaux. D’importants travaux sont menés au centre médico-social (CMS) de Boulari, qui maintient ses activités. Par Marie-Lise Rousselot Améliorer l’accès aux soins 135 millions de francs, c’est le montant des travaux du CMS de Boulari, financés à hauteur de 80 % par l’État et de 20 % par la province Sud. Les bénéficiaires de l’aide médicale qui habitent au Mont-Dore, après Saint-Michel, et à Dumbéa, après la rivière, peuvent désormais se rendre chez des médecins libéraux de leur quartier. L’accès au secteur libéral dans les zones éloignées d’un centre médico-social provincial permet aux populations les plus défavorisées de bénéficier de soins de qualité. Jusqu’à présent, ce secteur n’était pas autorisé aux détenteurs de la carte A dans ces deux communes. 28 Le centre médico-social provincial de Boulari, au Mont-Dore, a ouvert en 1981. Son bâtiment, assez ancien, avait bien besoin d’un coup de neuf. « Les travaux ont été étalés sur trois phases afin de ne fermer le centre au public à aucun moment », précise Gilles Courtois, chef du service des infrastructures et de l’équipement à la Dpass Sud. Le bâtiment actuel sera entièrement rénové et bénéficiera d’une extension. Des modules préfabriqués sont prévus au plus fort des travaux afin de continuer à assurer les services normalement. « Entre la PMI, les soins, le service social, nous pouvons recevoir jusqu’à soixante personnes en une matinée, se réjouit Nathalie Moeljono, régisseuse au CMS. Cet aménagement va nous permettre d’améliorer l’accueil du public. » Les locaux seront en effet plus spacieux. Les usagers patienteront dans un double patio lumineux et verdoyant. « Nous allons aussi gagner en qualité de travail, notamment pour le social », poursuit Photo : Marie-Lise Rousselot Nathalie. Qualité d’accueil et de travail Actuellement, les trois assistantes sociales ne disposent que de deux bureaux, dont un seul réservé aux entrevues privées. Difficile, dans ces conditions de prendre des rendezvous. À la suite des travaux, elles auront désormais chacune leur bureau. Le nouveau bâtiment comprendra aussi une salle pour la médecine scolaire, la sage-femme et les urgences. « Même si ce n’est pas notre vocation première, il nous faut pouvoir agir vite dans des situations qui le nécessitent », souligne Gilles Courtois. La prise en charge des personnes concernées n’en sera que plus rassurante pour l’équipe soignante. www.province-sud.nc HorizonSud Embaucher les travailleurs handicapés Le service de l’emploi et de la formation de la province Sud dispose d’un bureau spécialisé dans l’accompagnement et le recrutement des travailleurs handicapés. Pour répondre à la demande des entreprises, le service s’occupe des personnes relevant du public bénéficiaire de l’obligation d’emploi : les accidentés du travail, les titulaires d’une pension d’invalidité groupe 1 de la Cafat et les travailleurs handicapés reconnus par la CRHD (ex-CORH). Si vous avez un diplôme ou une expérience, rapprochezvous de ce bureau. Bureau des travailleurs handicapés, tél. : 23 28 55. Ouvert du lundi au vendredi, de 7h30 à 11h. Logements sociaux Sept opérations de logements sociaux vont être lancées à Dumbéa et au Mont-Dore par la Société d’économie mixte de l’agglomération (SEM AGGLO), avec le soutien de la province Sud. Cela concerne la construction de 261 logements. 3 millions de francs, c’est le coût de la mise en place de défibrillateurs dans les structures provinciales. UR E L L I A V TRA APÉ HANDICÉTENT ! P ET COM L’emploi, SEF facile ! Défibrillateurs dans des lieux publics Afin de prendre en charge le plus rapidement possible des personnes en arrêt cardiaque, des défibrillateurs automatisés externes (DAE) ont été mis en place dans les structures provinciales, notamment celles accueillant du public comme la Maison de la femme, le parc forestier, le parc de la Rivière Bleue ou l’antenne de La Foa. L’arrêt cardiaque résulte le plus souvent d’un rythme cardiaque anormal. Le défibrillateur peut corriger cette anomalie en délivrant un choc électrique. Le DAE étant entièrement automatique, l’utilisateur n’a qu’à l’allumer. C’est ensuite l’appareil qui décide ou non de délivrer le choc électrique. Ce geste peut sauver une vie en attendant les secours ! Bureau des Travailleurs Handicapés - service emploi FormaTion 30, route de la Baie-des-dames ducos le centre Tél. 23 28 55 www.province-sud.nc 29 Voirie Le Grand Nouméa fait route neuve Entretenir et améliorer les voies de circulation de l’agglomération est une volonté provinciale forte. Tour Par Marie-Lise Rousselot d’horizon des chantiers passés, en cours et futurs. Du Mont-Dore à Dumbéa, en passant par Nouméa, les opérations de réfection de chaussées sont nombreuses. Ainsi, 26 kilomètres de la route de Prony (entre la rivière des Pirogues et La Capture) ont été rénovés l’an dernier, pour un montant de 191 millions de francs, en vue de la rétrocession de cette voie à la commune du Mont-Dore au 31 décembre dernier. 53 kilomètres de chaussées ont été traités en 2010. Prendre soin des infrastructures provinciales Toujours au Mont-Dore, s’est achevée en novembre la réfection de la RT1 entre SaintMichel et le collège Thabor. Cette portion ancienne de 1,3 km a été traitée de nuit afin de limiter la perturbation du trafic. Dans la foulée, la réfection de la traversée de Robinson (84 MF) a été engagée ; ces travaux, réalisés de jour, devraient s’achever début mars. Autre réalisation importante, le renforcement de la VE1 au niveau de Kenu-in, mené dans le cadre de la remise en état complète et progressive de cette voie engagée en 2006 par la province Sud. Ce chantier nocturne, achevé en décembre, a concerné 3,6 kilomètres de chaussées pour 133 millions de francs. Signalons enfin le lancement, en avril prochain, des travaux de réfection de chaussée dans la rue de Béchade (entre Rivière-Salée et la Belle-Vie), qui visent à reprendre le profil en long d’une portion d’un kilomètre. Un chantier d’un montant de 53 millions de francs qui sera mené de nuit afin de ne pas gêner les usagers de la route. L’intérieur aussi Le Grand Sud et la région de La Foa sont également concernés par des travaux de réfection de chaussées. La RP3, entre le parc de la Rivière Bleue et les chutes de la Madeleine, a ainsi été refaite à neuf sur une portion de 17,5 km avec la mise en œuvre d’un enduit coulé à froid, moins polluant et plus résistant. Photo : Marie-Lise Rousselot Le deuxième trimestre 2011 verra la rénovation et la stabilisation de la RP4 et de la RP5 au Col d’Amieu. Au total, plus de 26 000 m2 de chaussées seront traités pendant les quatre mois de chantier prévus (85 MF). Photo : Marie-Lise Rousselot 30 www.province-sud.nc HorizonSud De l’oxygène pour Ducos Avec plus de 60 000 véhicules par jour, Ducos est saturé. Afin d’améliorer les conditions de circulation dans la presqu’île, les travaux très attendus de construction de la Voie médiane, nouvel axe de circulation reliant le giratoire Forest II au rond-point Ampère, ont débuté en août 2010. Cette première phase de travaux concerne le terrassement et la réalisation d’un cadre d’assainissement. La seconde phase (travaux de voirie) démarrera dès le mois de mars pour une mise en service de cette nouvelle voie à partir de juillet ou août 2011. Cette réalisation est financée dans le cadre du contrat d’agglomération 2006-2010 pour un montant total de 300 millions de francs. Amédée : un wharf encore plus beau 8 appontements relèvent de la responsabilité de la province Sud. Du fait des vents et marées, les appontements provinciaux demandent un entretien régulier. Ainsi, le wharf de l’îlot Amédée vient tout juste de connaître une cure de jouvence d’une durée de sept mois pour un montant de 160 millions de francs. Sa passerelle de 66 mètres a été entièrement démontée et refaite à neuf, et une partie de l’accostage a été rénovée. Objectif : offrir plus de confort et de sécurité aux passagers des différents bateaux (voyagistes, clubs de plongée, plaisanciers…) qui y accostent. Échangeur de Ko We Kara : c’est parti ! Photo : Fabrice Wenger Afin de faciliter l’accès à Ducos, la construction d’un échangeur au niveau de Ko We Kara a débuté, en septembre, par la phase de terrassement. Prochaines étapes : construction de l’ouvrage, puis réalisation de la chaussée pour une mise en service de l’échangeur à l’horizon 2013. Beau comme un camion En plus de l’entretien des routes provinciales, la subdivision nord de la direction de l’Équipement assure celui des 750 kilomètres de routes des communes de Boulouparis, Thio, La Foa, Moindou, Farino, Sarraméa et Bourail. Pour l’aider dans cette mission, la province Sud a changé son camion point à temps pour un modèle plus performant. Un investissement de 22 millions de francs qui permettra un meilleur rendement, plus de sécurité et moins de pollution grâce une réduction des émissions de fumées et à l’absence de rejets liquides. www.province-sud.nc Photo : Fabrice Wenger 31 SANTÉ La contraception, une affaire de choix Brigitte Lèques, médecin au Centre de conseil familial (CCF) de Montravel, fait le point sur les moyens d’éviter une grossesse non désirée. Par Marie-Lise Rousselot « En matière de contraception, le choix est vaste, commente Brigitte Lèques. Et à part les méthodes naturelles (méthodes du retrait et du calendrier), tous les moyens sont très efficaces, le plus important étant de choisir une contraception avec laquelle on se sente à l’aise. » La contraception se définit comme l’ensemble des moyens que peut utiliser un couple qui souhaite avoir des rapports sexuels sans mettre en route une grossesse. Elle s’est développée de façon importante en Nouvelle-Calédonie ces dernières années et on estime qu’environ une femme sur deux l’utilise de façon régulière. 3 550 plaquettes de pilules sont en moyenne distribuées gratuitement chaque année par le médecin du CCF. Enceinte si je veux « On recense cependant encore plus de 50 % de premières grossesses non désirées chez les 16-24 ans, précise le médecin. Et ce malgré tous nos efforts d’information et la gratuité des consultations et des prescriptions. » Une situation qui s’expliquerait par « une méfiance vis-à-vis de la contraception (peur de devenir stérile, de tomber malade…) de la part des femmes océaniennes qui ne se sont pas encore approprié ces méthodes ». Donner la vie ou non est une responsabilité qui incombe à chaque femme : à chacune donc de s’informer pour mettre fin aux idées reçues et faire le bon choix. Pour en savoir plus Centre de conseil familial, 145 rue Jacques-Iékawé, Montravel. Tél. : 27 23 70. Photos : Marie-Lise Rousselot Consultations gratuites Afin de promouvoir la contraception et de faciliter son accès, toutes les femmes peuvent bénéficier d’une consultation gratuite et d’une prescription dans les différents dispensaires de la province Sud (Kaméré, Saint-Quentin, Boulari, Bourail, Ile des Pins, La Foa, Païta, Thio et Yaté), ainsi qu’au CCF de Montravel qui reçoit en priorité les jeunes filles, scolarisées ou non. La délivrance gratuite des contraceptifs est réservée aux femmes non couvertes par la Cafat et une mutuelle. 32 www.province-sud.nc Forêts, lacs marais, mangroves… pRéSeRvonS leS ZoneS HumIDeS ! AccèS gRAtuIt Aux SIteS • Possibilités d’animations payantes sur place : 200 F/Enfant, 500F/Adulte (Randonnées et/ou visites guidées, Canoë, VTT…) INSCRIPTIONS AUx ANIMATIONS PAyANTES AUPRÈS D’AVENTURE PULSION Tél. 26 27 48 - [email protected] Programme détaillé des Journées Découverte disponible sur www.province-sud.nc cAlenDRIeR 2011 DeS jouRnéeS DécouveRte DeS ZoneS HumIDeS • Samedi 5 et dimanche 6 mars LA PLAINE DES LACS • Dimanche 8 mai LA RIVIÈRE BLANCHE • Dimanche 10 juillet LA RIVIÈRE DE LA DUMBÉA • Dimanche 25 septembre LA MANGROVE DE RIVIÈRE SALÉE • Samedi 26 et dimanche 27 novembre LA PLAINE DES LACS Crédit photo : Martial DOSDANE - j-M. MEriOt Dans le cadre de l’Année Internationale des Forêts et de la convention Ramsar, qui protège depuis 40 ans au niveau mondial les Zones Humides, la province Sud vous invite à découvrir ses sanctuaires de biodiversité qu’il est indispensable de protéger. ENVIRONNEMENT Le lagon sous expertise 6 sites sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial : les atolls d’Entrecasteaux, ceux d’Ouvéa et BeautempsBeaupré, le Grand Lagon Nord, le Grand Lagon Sud, la Zone Côtière Nord et Est et la Zone Côtière Ouest. Loin d’être « une mise sous cloche », l’inscription du lagon au Patrimoine mondial de l’humanité permet une gestion durable de ses ressources. Par Nelly Jutteau Un peu plus de deux ans après l’inscription du lagon calédonien au Patrimoine mondial de l’humanité et à l’approche de la première expertise par les services de l’Union internationale pour la conservation de la nature, l’heure est au bilan pour le service de la mer, en charge du dossier. Rappelons que parmi les six sites inscrits tout poissons… ». Dans le GLS, deux nouveaux comités de gestion ont été créés, à Goro et à l’île Ouen. Concernant celui de l’île des Pins, il est toujours en discussion, mais devrait être finalisé au cours de cette année 2011. En outre, un pacte de développement durable du Grand Sud a été signé et l’Œil, un observatoire dont le rôle est de récupérer les suivis environnementaux dans les zones maritime et terrestre autour de l’usine, a été créé. Réunions mensuelles 2011 se poursuivra sous le signe de la concertation. « Nous continuerons nos réunions de restitution des études qui sont faites sur les zones, et nous prévoyons d’organiser des réunions plus thématiques dans chaque village ou tribu », annonce Emmanuel Coutures. Un autre projet consistera à « aborder le plan de gestion de la ZCO de façon coutumière, avec des réunions mensuelles tout au long de l’année ». Photo : Martial Dosdane autour de la Nouvelle-Calédonie, la province Sud en compte deux : la Zone Côtière Ouest (ZCO), une des plus petites zones avec ses 450 km2, et le Grand Lagon Sud (GLS), un immense espace maritime de 3 140 km2. « L’expert aura pour objectif de vérifier que les engagements pris en 2008 ont été tenus, explique Emmanuel Coutures, chargé du dossier Patrimoine mondial, notamment du point de vue réglementaire, de la mine, de la gestion de l’eau et de l’implication des populations locales. » Le bilan réalisé en 2010, à l’occasion du 2e anniversaire de l’inscription, a montré que 60 % des 100 actions prévues dans le plan de gestion de la ZCO avaient été menées dans les temps. Parmi elles, « le code de l’environnement (notre petite bible verte !), la création des conseils de l’eau, le lancement d’études sur les zones de rassemblement de 34 Sous l’œil de l’experte Du 19 février au 4 mars, Josephine Langley, scientifique travaillant pour l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), elle-même mandatée par l’Unesco, a mené une mission d’évaluation du bien inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité. Cette visite était prévue et fait suite à l’inscription d’une partie des lagons de Nouvelle-Calédonie, à Québec, en juillet 2008. La scientifique a notamment rencontré des représentants de l’industrie des mines et de l’énergie, de l’œil, de l’IRD et de la tribu de Goro. Elle a aussi visité l’usine du Sud, plongé dans la réserve Merlet, survolé le Grand Lagon Sud et parcouru la baie des Tortues. Elle devrait rendre un rapport circonstancié d’ici la fin de l’année. www.province-sud.nc HorizonSud Les plans de gestion : une vision collégiale Photo : Fabrice Wenger « Le grand changement depuis l’inscription au Patrimoine mondial, c’est qu’on travaille de manière totalement différente. Auparavant, beaucoup de décisions étaient prises à Nouméa, alors que maintenant nous travaillons en consultation », explique Emmanuel Coutures. Sur la Zone Côtière Ouest ou dans le Grand Lagon Sud, des comités de gestion ont été créés sous la forme d’associations. Celles-ci rassemblent tous les acteurs de ces zones inscrites ou des zones dites tampons comme les techniciens provinciaux, les mairies, les pêcheurs, les acteurs touristiques, les agriculteurs, les aquaculteurs… Les comités élaborent les plans de gestion sur leur zone. Ils sont les garants de leur mise en œuvre et ont aussi pour rôle de sensibiliser et d’informer les populations. 2011 : demandez le programme ! Deux projets verront le jour cette année. Une Fête de la baleine sera organisée à l’île Ouen, au mois d’août et sur deux jours. Par ailleurs, un Conservatoire des espaces naturels (CEN) va être créé. Il sera chargé, en plus du programme « Forêt sèche », de coordonner le dossier « Patrimoine mondial de l’humanité ». Un référent, véritable lien entre les trois provinces, le gouvernement et l’État, les cinq acteurs de ce projet pays, sera recruté à cet effet. Guide du lagon De la gestion des aires marines protégées à la réglementation de la pêche, en passant par la protection des espèces emblématiques, ou encore par les fiches pratiques de bonne conduite et les horaires des marées, vous saurez tout sur le lagon et comment le protéger de manière durable. Attention ! Patrimoine de l’humanité Depuis quelques mois, des panneaux fleurissent sur les différents sites inscrits au patrimoine de l’Unesco pour indiquer aux populations et touristes qu’ils entrent sur des zones protégées. www.province-sud.nc Photo : Fabrice Wenger Au rapport ! Les six sites calédoniens feront l’objet d’un suivi régulier annuel « léger » de l’état de l’environnement, suivi auquel sera largement associé le service de la protection du lagon. Une étude approfondie sera conduite, tous les six ans, par des experts, pour rendre compte à l’Unesco de l’état de l’écosystème récifal et des espèces emblématiques. La dernière étude « lourde » ayant été menée en 2007 pour l’inscription, la prochaine devrait avoir lieu en 2013. 35 MAISON DE LA FEMME Les femmes se racontent Les états généraux diligentés tout au long de 2010 donnent aujourd’hui une vaste photographie de la condition féminine en province Sud. Par Annabelle Noir 14 122 personnes ont été accueillies par la Maison de la femme en 2010. Plus de 1 050 femmes ont été reçues en écoute. Il y a tout juste un an, les états généraux de la femme étaient lancés. Initié par la province Sud et confié à la Maison de la femme, ce projet avait pour objectif de cerner les préoccupations du public féminin, ses difficultés et ses besoins. Il en est sorti un état des lieux très attendu par les femmes qui ont participé aux consultations. « Dans cette synthèse, nous rapportons leurs propos », explique Marie-Madeleine Lequatre, directrice de la Maison de la femme. Tout est parti d’un slogan – « Parlez-nous de vous ! » – qui invitait les femmes, toutes origines et générations confondues, à s’exprimer sur leur vie familiale, professionnelle, privée et publique. Dans les treize communes de la province Sud, dans les tribus, jusqu’à l’île des Pins et l’île Ouen, des groupes se sont constitués pour discuter sur des thèmes comme l’éducation des enfants, la vie chère, la santé, les droits, les violences conjugales… « Nous avons rencontré plus de six cents femmes », précise Marie-Madeleine Lequatre. Place maintenant aux actions concrètes En parallèle, ont été menés une importante recherche documentaire, ainsi qu’un sondage auprès de plus de sept cents femmes et autant d’hommes. Les témoignages recueillis ont permis, selon la directrice de la Maison de la femme, « de mieux connaître la situation des femmes ». Plus globalement, le rapport établi à l’issue de cette année d’échanges cible les priorités. Il va maintenant déboucher sur des actions concrètes. Photos : Fabrice Wenger Une mission au quotidien Maison de la femme 14 rue FrédéricSurleau, Nouméa. Tél. : 25 20 47. La Maison de la femme travaille déjà sur des problématiques soulevées lors des états généraux. C’est un lieu où les femmes peuvent venir s’informer sur leurs droits. Lors des ateliers, elles apprennent à prendre confiance en elles. Au « café anglais » ou au « café bouquins », les participantes abordent des sujets sur la condition féminine et l’identité culturelle. Petit à petit, la réflexion sur l’image de la femme mûrit. 36 www.province-sud.nc Chaque mercredi matin, les mamans se retrouvent au... Tous les mercredis de 8h30 à 10h30, le Café Mamans attend toutes les mamans à la Maison de la Femme de la province Sud. Le Café Mamans, c’est un espace privilégié de rencontre et de partage entre les futures et les jeunes mamans. Autour d’une collation offerte par la Maison de la Femme, accompagnée ou non de vos enfants, vous pouvez y parler en toute liberté et échanger des informations sur tout ce qui concerne la maternité et la parentalité. Renseignements auprès de la Maison de la Femme au 25 20 47 14, rue Frédéric Surleau - Centre ville (en face de la cathédrale) - Nouméa Au Café Mamans, venez partager votre quotidien de maman ! SPORT Petit centre nautique devient grand 600 m2, de surface pour les nouveaux bâtiments. Afin d’accueillir un public plus nombreux, le Centre des activités nautiques (Can) de la province Sud poursuit ses travaux d’extension en 2011. Par Annabelle Noir 300 Après la réalisation d’une seconde plage de 60 mètres de long et d’une nouvelle digue, c’est au tour des bâtiments d’être construits. Ils accueilleront un pôle hébergement pouvant recevoir deux classes, un pôle restauration avec un réfectoire d’une capacité de 80 couverts, un pôle formation et un pôle nautique comprenant un nouvel atelier. « L’objectif de cette extension est de répondre à la demande du public scolaire, explique Guy Perrot, le directeur du centre. Nous sommes la seule école de voile sur Nouméa à accueillir des écoles et notamment les classes de mer. Ces travaux vont permettre de doubler notre capacité d’hébergement, actuellement limitée à 30 élèves. » Plus de 4 000 élèves, de l’école primaire au lycée, viennent s’initier millions de francs ont été nécessaires à cette extension. Ils sont financés à hauteur de 235 millions par la province Sud et de 65 millions par l’État. aux sports nautiques chaque année. Sans compter la catégorie d’âge des 4-18 ans, qui s’inscrivent aux stages organisés pendant les vacances. Actuellement, l’équipe du Can compte une quinzaine de personnes, auxquelles s’ajoutent plus d’une vingtaine de moniteurs vacataires pendant les vacances scolaires. Pas d’arrêt des activités À noter que le centre est toujours en activité pendant les travaux, la plus grosse partie (pôle restauration, pôle formation et pôle hébergement) devant s’achever en juillet 2011. Juste à temps pour les Jeux du Pacifique qui organisent les épreuves de voile sur le site de la Côte-Blanche. Le Can prend le large L’école de voile de la province Sud, qui a déjà une antenne à Poé, est en train d’en créer une seconde au Mont-Dore. Cette année, la construction d’une nouvelle base nautique va démarrer à Plum. Ce projet est développé en collaboration avec l’association des Piroguiers du MontDore et la commune. Le Can prendra en charge l’accueil des scolaires, tandis que l’association s’occupera des compétitions. Les activités de loisirs seront organisées conjointement par les deux écoles. 38 www.province-sud.nc HorizonSud Portrait Nicolas Raison : la voile comme école de vie Nicolas Raison fait partie de l’équipe permanente du Can. Il initie les enfants aux sports nautiques et s’occupe de la logistique. Et pourtant, à l’âge des moussaillons de l’école de voile (4-6 ans), il ne pratiquait pas encore ce sport. « En Métropole, se souvient-il, j’habitais dans le Maine- et-Loire. La mer était loin ! » À 13 ans, un plan d’eau et un dériveur suffisent à lui donner le virus. Trois ans plus tard, le club où il passe toutes ses vacances scolaires lui offre la formation de moniteur général. Par le biais des sports nautiques, il entend apprendre aux enfants « à être à l’aise dans l’eau, à mieux connaître le milieu marin, mais aussi et surtout l’entraide, le respect des règles de sécurité, et l’attention aux autres ». Photo : Annabelle Noir Parce que, selon lui, la voile est avant tout une belle école de la vie. 200 Dernier virage pour le stade du PLGC millions de francs, c’est le montant de la dernière tranche des travaux du stade du PLGC. Alors que l’aménagement paysager est maintenant bien visible, la cure de jouvence du stade du PLGC s’achève par la construction d’un bâtiment annexe. Celui-ci comprendra un logement pour le gardien, de nouveaux vestiaires, une infirmerie et, à l’étage, une salle polyvalente. Cette phase inclut aussi la réfection des tribunes qui doivent être prolongées pour offrir des places supplémentaires. La fin des travaux est programmée pour juillet 2011, et NC2011 a d’ores et déja prévu d’y organiser sa compétition de football féminin ! Ça roule à la Netcha ! 120 Les Boucles de la Netcha accueilleront les vététistes de tout niveau à partir du mois de mai ! Située sur les communes de Yaté et du Mont-Dore, la nouvelle base VTT propose sept circuits qui permettent de se promener dans le secteur de la plaine des Lacs, de la rivière des Lacs, à travers une plantation de pins et de kaoris, ou encore d’admirer la baie de Prony. « Les pistes offrent quatre niveaux de difficulté : du vert, très facile, au noir, très difficile, en passant par le bleu et le rouge », précise Christophe Chevillet, en charge des projets sports nature à la direction de la Jeunesse et des Sports. Ce projet est d’autant plus exemplaire qu’il associe sport et sensibilisation à l’environnement puisqu’il permet de traverser un patrimoine naturel riche de la NouvelleCalédonie. km de piste. Photo : province Sud www.province-sud.nc 39 BALADE Port en ruine En 1953, sont construits une station de concassage, un tunnel en béton pour protéger le tapis roulant, un quai et un système de chargement de navire. Les installations ont cessé de fonctionner en 1968, mais quelques vestiges témoignent de ce passé industriel. Prony, le village prisonnier des banians Par Christine Allix Quand on arrive dans le village de Prony, on ne voit qu’eux. L’homme ayant (quasiment) déserté la place, les banians ont pris possession des lieux. Leurs racines ont emprisonné les pans des murs en pierre jadis taillés par les bagnards. Ici, la domination humaine n’est plus qu’un vague souvenir. Et pourtant, quand les hommes sont arrivés, en 1867, pour installer un village destiné aux travailleurs dédiés à l’exploitation du bois, ils se croyaient tout-puissants. Les forçats, les exilés de la Commune, les condamnés, les mineurs ont suivi, marquant temporairement les lieux de leur empreinte avant de les quitter aussi discrètement qu’ils s’y étaient installés. Aujourd’hui, le village de Prony est quasiment désert et aurait disparu si une association de riverains ne s’était employée, patiemment et passionnément, à le restaurer. Pour la petite histoire, un forçat heureux au jeu y est mort sans divulguer la cachette de son butin, située quelque part dans le village… De quoi encourager tout un chacun à faire une incursion dans ce Sud qui regorge de trésors, y compris ceux que l’on ne soupçonne pas ! Photos : Martial Dosdane 40 www.province-sud.nc HorizonSud Merveilleux joyaux naturels Mer intérieure La baie de Prony, immense, présente un nombre impressionnant de mouillages, très sûrs par tous les temps. Aiguille Appelée aussi récif de l’Aiguille, l’Aiguille de Remonter la piste de la mémoire Prony est une curiosité unique au monde. Ce grand édifice pyramidal, En une heure et 2,2 km de marche, vous pouvez découvrir l’ancien village de Prony et ses vestiges. Le chemin, balisé, démarre du parking de la baie de la Somme et monte légèrement sur la colline. Il conduit au cimetière des gardiens du bagne et des colons Libres. Les tombes, à peine visibles, sont marquées par la présence de coquillages. Le chemin continue dans un sous-bois et passe devant un autre cimetière, celui des condamnés. Il descend ensuite légèrement, avant d’arriver à un autre vestige du bagne : souvent comparé à un immense clocher de cathédrale qui serait hérissé de plusieurs le traîneau pour le transport du bois, utilisé à l’époque pour acheminer les bois vers la scierie. Encore un petit effort et le village historique de Prony se présente, pour une découverte atemporelle des habitations et des installations pénitentiaires. Le retour se fait par un petit sentier qui longe le bord de mer. Il suffit pour cela de rejoindre le traîneau et, au niveau du panneau d’information, de tourner à gauche. clochetons, prend racine à 35 mètres de profondeur sur un fond sablo-vaseux et s’élève jusqu’ à 6 mètres sous la surface. Se baigner dans les sources thermales Les sources thermales de Prony sont au nombre de trois. Elles ont été aménagées lors de la En savoir + période pénitentiaire du village de Prony, vers 1871. La première, la seule située sur la terre ferme, est signalée par des murettes. Elle se trouve sur Retrouvez sur notre site la rive gauche de l’embouchure de la rivière des Kaoris. La deuxième est localisée en baie de toutes les informations sur Carénage et la troisième, entièrement sous-marine, au cœur de la baie de Prony. Elles génèrent Prony une eau légèrement sulfureuse à 43 °C et sont à l’origine de l’Aiguille de Prony. www.province-sud.nc A noter que ce site est une des étapes du sentier de grande randonnée GR1-NC. www.province-sud.nc 41 ASSOCIATION L’association qui s’ACTIVE L’Association calédonienne pour le travail et l’insertion vers l’emploi (Active) œuvre depuis près de vingt ans à la réinsertion des demandeurs d’emploi. Par Nelly Jutteau Photo : Nelly Jutteau L’association Active, ex-Régie des quartiers, accompagne tous les demandeurs d’emploi, quel que soit leur âge. En 1992, à sa création, « l’idée était, selon Aurore Delvalle, la directrice de l’association, de favoriser l’insertion socioprofessionnelle d’habitants des secteurs en difficulté, à travers des activités qui valorisaient le quartier comme des travaux d’entretien ». En près de vingt ans d’existence, la structure a diversifié ses activités, mais son action phare reste le « parcours d’insertion » dans lequel s’engagent chaque année entre 170 et 200 demandeurs d’emploi. « Le parcours dure entre un et six mois pendant lesquels les stagiaires sont indemnisés entre 65 et 80 % du SMG. Avec pour objectif d’acquérir ou de réacquérir les critères d’employabilité, c’est-àdire l’assiduité, la ponctualité, la présentation, une bonne compréhension des consignes… » Parmi les activités dont ils bénéficient, « les Aurore Delvalle, la directrice de l’association Active chantiers, encadrés par des chefs d’équipe, pour de l’entretien d’espaces verts, la pose de clôtures, de la soudure, de la menuiserie, de l’entretien de locaux, de la maçonnerie… ». Association intermédiaire Des chantiers menés pour le compte de collectivités ou d’entreprises privées, car les statuts d’Active, en tant qu’association intermédiaire, lui permettent de se positionner en marge du secteur privé, notamment en proposant aux entreprises de leur prêter de la main d’œuvre. « Active est un outil que les collectivités publiques ont tout intérêt à utiliser et à valoriser », souligne Aurore Delvalle qui espère cette année offrir une plus grande variété de travaux aux stagiaires. « On fait beaucoup de propreté urbaine, cela nous permet de mettre du monde au travail, mais c’est important de leur donner les moyens de toucher à autre chose. » 44 % des stagiaires sont des femmes contre 19 % il y a six ans. Photo : Fabrice Wenger 12 chantiers d’insertion en 2010 En parallèle des chantiers prévus dans les parcours d’insertion, Active intervient aussi sur des chantiers d’insertion en tribus, financés par la province Sud, tels que la réfection de maisons communes, la construction de cuisines et de sanitaires, ou encore la restauration de chapelles. Les jeunes, recrutés dans la tribu, apprennent ainsi à faire des fondations, du gros œuvre, de la couverture, du carrelage… tout en étant accompagnés pour leur insertion. 42 www.province-sud.nc HorizonSud AGENDA AGENDA Cinéma Du 6 au 8 mai, plus d’une centaine de films de moins de trois minutes diffusés au centre culturel du Mont-Dore. Danse « Alliance », de la compagnie Mado, à découvrir au Centre d'art, du 19 au 29 mai. Exposition Les « Jardins japonais » s’exposent au Parc forestier, jusqu’au 8 mai. www.province-sud.nc 43 AGENDA > SPORT 26e triathlon international de Nouméa Qui succédera aux Néo-Zélandais Joanna Lawn et Ryan Sissons, les vainqueurs du précédent triathlon de Nouméa ? Réponse le dimanche 8 mai, à l’Anse-Vata. Photo : Fabrice Wenger > SOCIÉTÉ Un nouveau marché à Borendi La très active Association des femmes de Borendi (commune de Thio) organise un marché qui réunit les cinq tribus du district, chaque premier dimanche du mois, à la tribu de Grand Borendi. Idéal pour dénicher produits de la mer, fruits, légumes, plantes et objets artisanaux. Photo : Thio tourisme > MUSIQUE C’est reparti pour les concerts Photo : Éric dell’Erba Oasik’s ! 44 En collaboration avec le café musique Le Mouv’, le Centre culturel Tjibaou accueille des concerts gratuits dans ses jardins. Avec, le samedi 5 mars, Naya Roots (reggae), Kass’pa (reggae ska) et Assanya (kanéka) ; le samedi 16 avril, Hnamus (kaneka groovy), Half Way (rock) et Djazwid (reggae fusion). Renseignements au 41 45 45. www.province-sud.nc HorizonSud > EXPOSITION « La création artistique est un sport de combat » Un sujet d’actualité pour le projet Ko Névâ qui rassemble les œuvres de plusieurs plasticiens et qui pose une question : quel peut bien être le point commun entre l’art et le sport ? Mais l’individu face à lui-même, bien sûr ! Jusqu’au 28 août 2011, au centre culturel Tjibaou. Renseignements au 41 45 45. > FÊTE Photo : Éric dell’Erba « J’habiterai la nuit » Alexis Fichet met en scène l’œuvre d’Olivia Duchesne. Cette pièce dresse le portrait de Nesta, vigile de son état, « Kanak d’aujourd’hui, avec toute l’épaisseur de son passé et la complexité de sa vie d’homme ». À l’entrée du théâtre, les spectateurs passent devant lui sans faire attention. Mais fait-il partie du bâtiment ou bien déjà du spectacle ? Nesta est interprété par Wkeu Fogaing, auteur et acteur camerounais. Au Théâtre de l’Île, les 31 mars et 1er avril, à 20 heures ; 2 et 3 avril, à 18 heures. Renseignements au 25 50 50. Photo : Fabrice Wenger J’entends le cerf, la crevette et le poussin chanter… Le cerf, la crevette… sans oublier l’écrevisse et le poussin ! Boulouparis met à l’honneur ses filières d’élevage lors de la 15e édition de sa traditionnelle fête qui se déroulera sur le site de l’hippodrome, le samedi 14 et le dimanche 15 mai. Environ 11 000 visiteurs ont participé aux festivités l’année dernière ! > THÉÂTRE Mais aussi… La Nuit des musées, le vendredi 27 et le samedi 28 mai. Les musées ouvrent leurs portes au public en nocturne. Le 24e carnaval de Nouméa, le samedi 16 avril. Sortez vos tenues de sports pour un défilé déguisé et physique ! Un avant-goût des Jeux du Pacifique… Photo : Théâtre de l’île www.province-sud.nc 45 ILS FONT LA PROVINCE SUDPar Nelly Jutteau Bio Marie-Rose Wahetra Ancienne joueuse de cricket, cette jeune maman s’adonne aujourd’hui à des activités plus calmes comme de longues marches dans la nature. « J’apprécie la tranquillité, je ne peux pas rester dans une grande ville trop longtemps. En fait, j’aime tout ce que fait une Mélanésienne en tribu, comme accompagner ma belle-mère aux champs. » re Une voix et un souri Marie-Rose est l’une des voix féminines qui décrochent lorsque vous appelez le standard de l’hôtel de province. « C’est un travail très varié, explique-t-elle. Je réponds aux coups de téléphone, mais j’accueille aussi les visiteurs qui cherchent une personne ou un service en particulier. » Marie-Rose aime ce contact avec les gens et s’applique toujours à rester souriante car « un sourire s’entend toujours, même au téléphone ». Elle a le sentiment du devoir accompli « lorsque les gens repartent avec une réponse ». Une autre partie de son travail consiste à effectuer des tâches administratives. « Je crée des supports de travail pour le service des moyens, comme des procédures, des tableaux ou des présentations power point… » Une bonne manière de mettre à profit sa formation d’assistante de direction. Photos : Nelly Jutteau Parcours Marie-Rose a grandi à Lifou avant de s’installer à Nouméa pour poursuivre ses études supérieures. Elle suit alors un BTS d’assistante de direction avant de s’envoler pour le Canada avec sa famille. Elle y restera trois années durant lesquelles elle découvre « les quatre saisons, le rafting sur neige, le ski et la chaleur des Québécois ! » À défaut de trouver un emploi dans ses cordes, Marie-Rose s’engage comme bénévole auprès de personnes âgées et handicapés. « J’ai notamment été trésorière pour une association. » De retour sur le Caillou, elle devient enquêtrice pour un bureau d’études. « Je réalisais des enquêtes sur la consommation ou encore sur le tourisme auprès de la population. » En octobre dernier, elle intègre la province Sud comme agent d’accueil. « Je compte prochainement entamer une validation des acquis de l’expérience (VAE) pour décrocher mon diplôme et pouvoir évoluer. » Bio Née en NouvelleCalédonie, d’un « papa tahitien de Bora Bora et d’une maman mélanésienne d’Ouvéa », Suzelle compte huit frères et sœurs. Sa plus grande passion ? « Ma famille, c’est ce qui compte le plus ! » Maman de deux filles, elle aime passer son temps libre en mer, à la pêche, en balade et au jardin. Suzelle Wilson s ongles ! Verte jusqu’au bout de Suzelle Wilson, c’est un peu la « petite main verte » de la province Sud. Chargée de communication à la direction de l’Environnement et de la stratégie provinciale pour le développement durable, elle a pour rôle est de sensibiliser le public, mais aussi les directions provinciales aux problématiques environnementales. Son objectif : « Réussir à changer les comportements des agents par la mise en œuvre d’actions éco-responsables comme le tri sélectif, l’achat de fournitures et de matériels écologiques, l’économie d’énergie, le covoiturage… » Son travail consiste à planifier les actions de communication de la direction, à produire de l’information à destination de la presse et du grand public ainsi que des outils de sensibilisation destinés au jeune public et aux écoles en partenariat avec le Centre d’initiation à l’environnement (CIE). « Mon plus beau projet dans ce domaine a été la mise en place de classes et d’ateliers en environnement dans les lycées et collèges de la province Sud, dispositif piloté par le vice-rectorat. » Programme 400 Cadres Suzelle a commencé sa carrière en tant qu’agent de guichet à La Poste avant de reprendre ses études, à 23 ans. « J’ai saisi l’opportunité du programme 400 Cadres pour suivre un DUT en gestion des entreprises et des administrations à Toulouse. » Elle poursuit son cursus à Perpignan avec une licence et une maîtrise en tourisme et territoires, et termine à Angers par un master de chargée de projet en développement des territoires, grâce à une bourse territoriale. En 2007, elle intègre la direction de l’Environnement de la province Sud. 46 www.province-sud.nc HÔTEL DE LA PROVINCE SUD DIRECTION DE L’ÉCONOMIE, DE LA FORMATION ET DE L’EMPLOI ARTILLERIE 9 RTE DES ARTIFICES BP L1 98849 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 25 80 00 - Fax 25 80 44 - [email protected] > Cabinet de l’exécutif : - Présidence ([email protected]) 25 80 00 - 1er vice-présidence 25 81 40 e - 2 vice-présidence 25 81 48 e - 3 vice-présidence 25 81 68/25 80 91 > Directeur de cabinet et chef de cabinet ([email protected]) 25 81 40 > Secrétariat général ([email protected]) 25 80 42/25 81 72/25 80 38 Fax 25 80 44 - Cellule communication ([email protected]) 25 81 22 Fax 25 81 26 DIRECTION JURIDIQUE ET D’ADMINISTRATION GÉNÉRALE ARTILLERIE 9 RTE DES ARTIFICES BP L1 98849 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 25 80 00 - Fax 25 81 12 - [email protected] > Service des affaires juridiques, générales et de la documentation 25 80 55 > Service du secrétariat de l’assemblée et de la coordination administrative 25 81 88 > Service de la gestion et des moyens 25 80 59 Fax 25 80 29 Fax 25 81 12 Fax 25 81 84 DIRECTION PROVINCIALE DE L’ACTION SANITAIRE ET SOCIALE IMM GALLIÉNI I CTRE VILLE 5 RUE DU GAL GALLIÉNI BP 660 98845 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 24 25 70 - Fax 25 13 63 - [email protected] > Service de gestion du personnel (SGP) 24 25 88 > Service de gestion financière administrative et technique (SGFAT) 24 25 79 > Service infrastructures et équipement (SIE) 24 25 93 > Service réglementation épidémiologie évaluation et contrôle (SREEC) 25 26 45 > Service de l’action sociale - assistantes sociales (SAS) 24 25 84 > Caisse d’avance 24 25 83 > Sous-direction de la santé publique (SDSP) 24 25 85 > Service de l’organisation des soins et de la synergie médico-sociale (SOS) 24 32 80 > Service de prévention d’éducation sanitaire et de promotion de la santé 24 25 98 > Centre de dépistage anonyme et gratuit du SIDA (CDAG) 28 60 06 > Centre de Santé de la Famille « Docteur Lucie LODS » Centre de la protection maternelle et infantile - Protection Infantile 27 53 48 27 23 70 - Protection Maternelle - Centre de conseil familial (CCF) 27 23 70 28 85 32 - Cabinet dentaire - Centre médico-scolaire (CMS) 27 33 60 27 32 27 - Bureau Orthophoniste 27 33 60 - Pharmacie DPASS-SUD 24 25 80 27 79 17 > Centre médico-social de Kaméré > Centre médico-social de Saint-Quentin 43 66 86 > ESPAS-CMP - Espace de prévention d’accompagnement 27 27 73 et de soins Centre médical polyvalent > Sous-direction médico-sociale (SDMS) 24 39 47 > Bureau des aides sociales - Personnes âgées, handicapées 24 25 76 > Service de l’accompagnement des structures et des actions 24 25 74 associatives (SASAA) Handicap, exclusion, personnes âgées > LE RELAIS - Centre de traitement des violences 23 26 26 conjugales et intra-familiales > Service enfance famille (SEF) 24 25 90 > ENFANCE MALTRAITÉE (NUMÉRO VERT - APPEL GRATUIT) 05 44 44 > Foyer d’aide sociale « Les Bougainvilliers » 28 40 76 > Foyer - Logement d’aide aux personnes âgées Cité N’Géa 27 21 78 27 90 70 > Service des aides médicales et des aides sociales légales Fax 24 25 79 Fax 24 25 96 Fax 23 21 93 Fax 25 13 63 Fax 24 39 45 Fax 27 90 72 Fax 24 25 97 Fax 25 13 63 Fax 24 39 46 Fax 28 55 28 Fax 27 53 49 Fax 28 58 04 Fax 28 58 04 Fax 28 58 04 Fax 25 96 87 Fax 25 96 87 Fax 24 10 23 Fax 28 27 62 Fax 43 88 74 Fax 28 55 28 Fax 28 55 28 Fax 24 25 75 Fax 24 26 47 Fax 23 26 27 Fax 24 39 49 Fax 24 39 49 Fax 27 40 76 Fax 27 22 02 Fax 27 90 90 Fax 27 05 77 Fax 27 05 92 Fax 44 11 20 Fax 46 11 06 Fax 44 70 08 Fax 35 21 01 Fax 46 40 21 DIRECTION DE LA CULTURE CTRE VILLE 16 RUE DU GAL GALLIÉNI BP 2365 98846 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 24 60 90 - Fax 24 60 91 - [email protected] > Service du patrimoine historique et culturel 24 60 90 > Service du développement artistique et culturel 24 60 90 > Bureau de la gestion des moyens 24 60 90 > Bureau de la gestion comptable 24 60 90 > Bureau de l’aide aux tournages 24 60 90 DIRECTION DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS CTRE VILLE 12 RUE DE VERDUN BP 725 98845 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 24 38 60 - Fax 24 35 98 - [email protected] > Service de la jeunesse 24 60 99 > Service des sports 26 91 25 > Bureau du secrétariat du personnel et des moyens 26 46 26 > Bureau administratif et financier 26 49 82 > Piste cyclable de Tina 77 59 36 > Stade du PLGC 77 59 83 > Centre des activités nautiques 27 43 36 > Centre d’accueil permanent de Poé 41 25 75 MAISON DE LA FEMME CTRE VILLE 14 RUE FRÉDÉRIC SURLEAU BP L1 98849 NOUMÉA CEDEX Tél. 25 20 47 - Fax 25 00 18 - [email protected] DIRECTION DU SYSTÈME D’INFORMATION ARTILLERIE 55 RUE GEORGES CLÉMENCEAU BP 3215 98846 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 24 44 00 - Fax 24 44 50 - [email protected] > Direction - Secrétariat 24 44 10 24 44 08 > Service des affaires budgétaires > Service de l’éxécution budgétaire 24 44 17 Fax 24 44 57 DIRECTION DES FINANCES ARTILLERIE 55 RUE GEORGES CLÉMENCEAU BP 3215 98846 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 24 44 00 - Fax 24 44 57 - [email protected] > Bureau administratif et comptable 24 44 05 > Service de l’assistance et des infrastructures 24 44 45 > Service des applications métiers 24 44 51 ARTILLERIE 55 RUE GEORGES CLÉMENCEAU BP 3215 98846 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 24 45 00 - Fax 24 45 50 - [email protected] > Service de gestion du personnel et de la rémunération 24 45 00 > Service de la formation, de l’insertion et de la prévention 24 45 00 > Service du développement des carrières du conseil et des relations sociales 24 45 00 > Cellule administrative et de gestion des moyens 24 45 00 DIRECTION DE L’ÉDUCATION DE LA PROVINCE SUD CTRE VILLE 2 RUE DU GAL GALLIÉNI BP 3104 98846 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 24 60 60 - Fax 24 60 69 - [email protected] > Service de l’enseignement 24 60 71 > Service des finances, des collèges publics et de l’enseignement privé 24 60 74 > Service des ressources humaines 24 60 70 > Service des bourses et aides aux élèves et étudiants 24 60 00 Fax 24 45 50 Fax 24 45 50 Fax 24 45 50 Fax 24 45 50 DIRECTION DE L’ÉQUIPEMENT VALLÉE DU TIR 1 RUE ÉDOUARD UNGER BP H4 98849 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 27 28 11 - Fax 27 77 37 - [email protected] > Direction - Secrétariat 27 02 50 > Service administratif et financier 27 28 11 27 28 11 > Service des études > Service de l’urbanisme de l’aménagement et des transports 27 28 11 > Service de la construction 27 28 11 > Subdivision Sud 27 02 71 > Subdivison Nord 44 32 26 > Bureau des établissements recevant du public 27 28 11 DIRECTION DU LOGEMENT 24 32 82 23 28 12 23 28 11 Fax 27 77 37 Fax 27 94 17 Fax 27 94 10 Fax 27 94 11 Fax 27 94 10 Fax 27 44 48 Fax 44 33 23 Fax 27 77 37 DIRECTION DU PATRIMOINE ET DES MOYENS DIRECTION DE L’ENVIRONNEMENT CTRE VILLE 19 AV DU MAL FOCH BP 3718 98846 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 24 32 55 - Fax 24 32 56 - [email protected] > Direction 24 61 75 > Service de prévention des pollutions et des risques (SPPR) 24 32 61 > Service de la mer (SM) 24 32 60 > Service de l’eau (SE) 24 32 66 > Service des milieux terrestres (SMT) 24 61 98 24 32 58 > Service de la valorisation et des moyens (SVM) > Protection du lagon : - Nouméa 24 35 01 - Grand lagon Sud (Prony - Yaté) 77 40 68 - Zone côtière Ouest (Ouano - Bourail) 46 95 73 24 32 67 > Patrimoine mondial > Parc zoologique et forestier (PZF) 27 89 51 > Parc provincial de la rivière bleue (PPRB) 43 61 24 DIRECTION DU DÉVELOPPEMENT RURAL CTRE VILLE 4 RUE DU GAL GALLIÉNI BP 2386 98846 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 27 26 74 - Fax 27 05 77 - [email protected] > Secrétariat de direction 27 05 78 > Service de l’administration et des aides (SAA) 27 26 74 > Service de d’appui technique et de conseil de gestion (SATEG) 27 05 93 > Service des études et du développement local (SEDEL) 27 05 99 > Centre de ressources documentaires 27 05 82 > DDR Bourail 44 13 27 > DDR Île des Pins 44 11 06 44 31 53 > DDR La Foa > DDR Mont-Dore 41 20 88 > DDR Païta 35 31 15 > DDR Saint-Louis (Bio fabrique) 43 82 96 > DDR Thio 41 18 31 > DDR Yaté 46 40 21 DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES Voir aussi à BOULOUPARIS, BOURAIL, DUMBÉA, ÎLE DES PINS, LA FOA, MONT-DORE, PAÏTA et YATÉ (Direction Provinciale de l’Action Sanitaire et Sociale ou Province Sud) CTRE VILLE 12 AV PAUL DOUMER BP J3 98849 NOUMÉA CEDEX Secrétariat : 27 31 61 - Fax 27 02 77 - [email protected] > Service des aides aux personnes > Service des aides à la construction > Service de l’accompagnement au logement DUCOS LE CENTRE ET LE FORUM DU CENTRE 30 RTE DE LA BAIE DES DAMES BP 7955 98801 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : Ducos le Centre 23 28 30 - Fax 23 28 31 Standard tous services : Ducos le Forum du Centre 23 33 72 - Fax 23 29 90- [email protected] > Service du développement économique - SDE 23 28 33 Fax 23 20 80 > Service de l’emploi et de la formation - SEF 28 01 72 Fax 23 22 84 > Pôle Employeur 270 400 > Bureau de médiation et d’insertion de proximité- BMIP 23 28 32 Fax 23 29 90 Fax 24 32 57 Fax 24 32 57 Fax 24 32 56 Fax 24 61 90 Fax 24 32 56 Fax 24 32 56 Fax 24 32 56 Fax 24 32 56 Fax 24 32 56 Fax 24 32 56 Fax 27 89 50 Fax 43 61 34 ZI DUCOS 2 RUE FULTON BP 17022 98862 NOUMÉA CEDEX Standard tous services : 26 31 24 - Fax 25 30 89 - [email protected] > Service topographique et foncier 26 31 24 - Bureau topographique nord (Bourail) 44 12 92 - Bureau topographique centre (La Foa) 44 31 07 > Service du domaine et du patrimoine 26 31 24 - Bureau entretien des logements et des bâtiments 27 26 49 > Service des moyens 26 31 24 > Aérodrome de l’Île des Pins 46 16 60 ANTENNE PROVINCE SUD DE LA FOA 88 AV CHARLES DE GAULLE 98880 LA FOA Standard tous services : 44 31 70 - Fax 44 34 32 - [email protected] > Voir pages LA FOA PROMO-SUD SAEM SOCIÉTÉ DE DÉVELOPPEMENT ET DE FINACEMENT DE LA PROVINCE SUD 1 BIS RUE BERTHELOT BP 295 98845 NOUMÉA CEDEX Standard : 24 19 72 - Fax : 27 13 26 - [email protected] – www.promosud.nc Fax 25 30 89 Fax 25 30 89 Fax 25 30 89 Fax 46 16 62 province-sud.nc Vous êtes enseignants à la retraite engagez-vous ! la province sud a besoin de votre expérience dans le cadre du plan « ajir pour la jeunesse ». nous vous proposons d’intervenir auprès des jeunes de la Province, pendant et hors temps scolaire, pour contribuer à leur réussite, dans les différents dispositifs provinciaux : internat d’excellence, accompagnement scolaire... renseignez-Vous au 25 81 66 ou au 25 80 79 [email protected]