Rien sans rien

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Rien sans rien
13/11/2015 — www.sncta.fr
Rien sans rien
LE SNCTA
A POSE UN PREAVIS RECONDUCTIBLE A PARTIR DU 17 NOVEMBRE. LES CONTROLEURS SONT
ARDEMMENT INVITES A POSER LE CASQUE TOUS LES MATINS DE 5H30 A 8H30. CONTEXTE, ENJEUX ET
EXPLICATIONS.
Pourquoi un préavis maintenant ?
Ce nouveau conflit n’est que la triste continuité de ce qui se
passe au sein de la DGAC depuis maintenant 7 ans. 7 années
pendant lesquelles la DSNA a quitté la place centrale qu’elle
occupait naturellement à la DGAC. 7 années que les pressions
conjuguées de l’état des finances publiques ainsi que de la
vision dogmatique de la Commission Européenne ont
accéléré le déclassement d’une navigation aérienne française
aux abois. 7 années que le SNCTA, fidèle à ses principes, s’est
acharné à expliquer, confronter et argumenter sa vision à
tous les niveaux de l’administration et des pouvoirs publics.
Cette conception du dialogue social n’est partagée par nos
élites qu’en façade. Le vrai visage du dialogue social est tout
autre. Encouragés par une opinion publique désinformée, nos
ministres de tutelle ont accumulé renoncements et paroles
non tenues.
L’administration compte profiter aujourd’hui de cet élan. Un
certain nombre de sujets concernant le quotidien des
contrôleurs sont sur la table. Du point de vue de nos
responsables, il n’est ni urgent, ni indispensable de négocier.
Puisque convaincre ne suffit plus, le SNCTA n’a d’autre choix
que de les contraindre à discuter afin d’obtenir un calendrier
clair de négociation protocolaire en vue d’un accord d’ici la
fin de l’année 2015.
Que chacun en soit convaincu, le monde dans lequel nous
sommes a changé. Passer 10% de trafic en plus par rapport à
2009, avoir baissé le coût du travail du contrôleur de 10% ne
suffisent plus. Subir la réduction continue des effectifs non
plus. Plutôt que de partager de manière juste et équilibrée
les recettes provenant de l’augmentation de redevances
obtenues en 2014 et de la croissance de trafic, on préfère
supprimer les indemnités de compensation de CSG, prévoir
un décompte des heures de contrôle, poursuivre la baisse
du nombre de fonctionnaires d’un ministère considéré
comme non prioritaire…
Pourquoi ce préavis si particulier ?
Considérant ce climat de défiance et de provocation, le
SNCTA se tourne vers des moyens utilisés il ya bien
longtemps, symptomatiques du changement d’ère. Le conflit
annoncé, si la menace se révélait insuffisante, pourrait
s’enliser, durer voire s’amplifier. C’est le sens de ce préavis
inhabituel.
En ciblant les rotations du matin, c’est bien l’organisation
globale des opérations des compagnies aériennes qui est
visée dans un premier temps. La plupart des voyageurs
pourront se déplacer malgré quelques retards.
13/11/2015
13/11/2015 — www.sncta.fr
Préavis nouvelle formule : comment ça marche ?
Questions/réponses
Négocier oui, mais négocier quoi ?

Un plan de recrutement et de gestion des effectifs à
5 ans ; le SNCTA demande 4 promos par an à partir de
2016 ;

Poursuite des expérimentations d’une nouvelle
organisation de travail ;

Audit EASA et IR ATCO : maintien des compétences
pratiques et linguistiques ;

Carrière, expertise et pouvoir d’achat : le SNCTA
défend une prime exceptionnelle compensant la
perte de pouvoir d’achat depuis le gel des primes en
2010 ainsi qu’une réévaluation indemnitaire ;

Retraite : (re)-mise en place du CIT et taux de
remplacement réévalué.
Q : Un préavis sera-t-il posé quotidiennement ?
R : Non, le préavis sera reconductible de jour en jour, hors
week-end et jours fériés pour protéger les agents grévistes
un jour, puis reprenant le travail, puis grévistes à nouveau.
Q : Puis-je être gréviste après 8 h 30 ?
R : Non, après 8 h 30, le préavis ne couvre plus les agents qui
doivent donc reprendre leur service. Cette grève ne
concerne donc que les J1 et J3.
Q : Perdrai-je un 30e de salaire pour uniquement 2 h 30 de
grève ?
R : Oui, depuis l’amendement « Lamassoure » de 1987.
Q : Puis-je être gréviste en nuit ?
R : Non, le préavis ne couvre pas les agents en service de
nuit.
La DSNA se doit de se préparer maintenant aux défis qui l’attendent à l’orée d’un nouveau plan de
performance du ciel unique en 2019. C’est tout l’enjeu de ces négociations protocolaires. Cela ne
pourra se faire sans les contrôleurs.
Les tentatives de culpabilisation ne fonctionnent plus. Les contrôleurs n’ont pas honte de leur métier.
Leurs revendications sont légitimes. Puisque le dialogue social tel qu’il est pratiqué par notre
administration n’a plus de sens, à nous de contrebalancer ce rapport de force.
Chaque contrôleur a le pouvoir de sortir la profession et la DSNA de la spirale tragique dans laquelle
les Autorités de l’Etat nous entrainent. Alors,
Contrôleurs, mobilisez-vous !
A partir du 17 novembre, je pose mon casque
13/11/2015