GUEULE DE bOIS - La Distillerie
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GUEULE DE bOIS - La Distillerie
.tv e i r gn lle i l i en ist .d w ww u ea JOURNAL DE LA DISTILLERIE Édition no.11, février 2010 GUEULE DE BOIS Loin d’être ce à quoi je m’attendais. Faut dire que j’avais été un tantinet naïf. Mais faut aussi dire que pour moi, «Écosse» avait toujours rimé avec «Trainspotting» et qu’en montant dans l’avion qui nous menait tout droit au pays du scotch, j’avais déjà hâte de rencontrer Rent, Sick Boy et Spud – ou quelque chose qui leur ressemblait. Entre Londres et Aberdeen, je m’étais tapé du Iggy Pop à m’en péter les tympans : j’étais prêt à tout! Faut dire que c’était notre premier voyage de gars depuis… depuis sa Catherine. Alors quand il a cogné à ma porte avec ses sacs verts et sa gueule de chien battu, quand il m’a expliqué que c’était fini, quand il en est venu à la conclusion que c’était sûrement mieux comme ça, quand je lui ai dit que de toute façon je ne l’avais jamais aimé et qu’il m’a répondu qu’elle non plus, évidemment, ne m’avait jamais aimé, quand il a finalement changé d’idée et décidé qu’il ne voulait pas vivre sans elle, quand il a voulu retourner lui lécher les bottes – quand il a commencé à me ressembler – j’ai fait ni une ni deux : j’ai loadé ma carte de crédit. Deux jours plus tard, on s’embarquait pour l’Écosse, la route des scotches, un vieux rêve de gars que les femmes de nos vies nous avaient toujours fait remettre à demain. Deux jours plus tard, «lust for life», on était de l’autre côté de l’Atlantique. Loin d’être ce à quoi je m’attendais. Vrai : j’avais été naïf en sale. C’est qu’on n’était pas descendu à Edinburgh, Liberté! mais à Aberdeen, beaucoup plus au nord. C’est aussi que de là, on avait loué une voiture et on avait conduit, perdu peu à peu – et assez rapidement merci – toute trace de «civilisation». C’était très loin d’être Trainspotting : c’était pas mal plus Braveheart. Plus on roulait, plus Iggy se faisait enterrer par la cornemuse. Aye. «Whisky Capital of the World» : c’est que l’écriteau disait à l’entrée de Dufftown, là où on allait rester trois jours. Trois jours, merde : le temps de trouver notre hôtel et déjà, j’avais l’impression qu’on en avait fait le tour. Trois jours… Je me consolais en me disant que dans la capitale du whisky, il devait y en avoir, du whisky, et qu’avec du whisky, et bien, trois jours ça peut rapidement devenir très relatif. On a eu le temps de déposer les bagages, pas de douche ou de power nap ou rien, déposer les bagages et Éditorial par LE BUVEUR se rembarquer pour notre rendez-vous à Glenfiddich, une nuit blanche solide doublée d’un décalage horaire en arrière des yeux. Dans ma tête mêlée, il y avait Mel Gibson en kilt qui gueulait «Lust for Life!» en dansant devant ses troupes. Wow! De toute beauté! Aussitôt sorti de la voiture, ça s’est calmé, et Gibson s’est tu. L’air. L’odeur. Le parfum. J’ai profondément inspiré et mes poumons se sont emplis des effluves sucrés du scotch. La chaleur de l’alcool. Le réconfortant souvenir olfactif d’un bois gorgé de whisky. Je comprenais enfin ce que signifiait «air pur» et je me suis dit que si c’était ça, la campagne, je devais commencer à sortir de la ville plus souvent. Le parfum du vent : peutêtre aussi doux que celui qui se loge dans les cheveux des femmes. J’allais peut-être bien payer ma carte de histoire de pub William Grant et son héritage Par Marie-Eve Bourassa Allez voir ce que nos barmans vous ont préparé au bar à Mojito. De nouveaux cocktails du jeudi au samedi, à la Distillerie #2! C’est une histoire de famille. Grant’s & Sons ltée, la compagnie fondée il y a plus de 100 ans par William Grant et ses fils, est, encore aujourd’hui, dirigée par leurs descendants. C’est une histoire de succès : Glenfiddich, le Single Malt le plus vendu au monde! C’est aussi une histoire de persévérance, d’amour et surtout, de patience : il faut, à coup sûr, de ces trois vertus pour faire des Single Malt d’au moins douze ans d’âge pendant plus d’un siècle. Les lignes qui suivent rendent donc hommage au père fondateur de la distillerie Glenfiddich, William Grant, et à sa famille sous forme d’un bref historique de la légendaire entreprise. William Grant est né en 1839 à Dufftown, dans la région du Banffshire, en plein cœur du Speyside dans les Highlands d’Écosse. Pendant plus de 20 ans, Grant travaille à la distillerie de Mortlach à titre de comptable et de directeur tout en caressant le rêve de distiller, un jour, son propre whisky. En 1886, il fait l’acquisition d’une terre en bordure de la rivière Fiddich et achète des alambics d’occasions à Elisabeth AUTOUR DU TONNEAU Glenfiddich (prononcé glainefidik), signifie «la vallée des cerfs» en gaëlique. C’est au cœur de cette vallée que l’on prépare le scotch Single Malt le plus vendu au monde. Avec près de 900 000 caisses vendues en 2007, au moins 400 000 de plus que son plus proche rival, on pourrait s’attendre à trouver une usine multipliant les procédés industriels afin de subvenir à la demande; mais tel n’est pas le cas. À Duff- town, dans le Speyside, au cœur des Highlands écossais, les bâtiments de pierres que William Grant et sa famille ont érigés servent toujours aux opérations. À vrai dire, très peu de choses semblent avoir changé depuis 1887, année où la distillerie a été établie. On y prépare toujours le whisky avec une attention particulière et le plus grand savoir-faire. Le tout commence avec une source; le Rhobbie Dhu (signifiant Rhobbie le Noir) qui jaillit à flanc de colline avant de devenir un des deux ingrédients primordiaux à l’élaboration du Glenfiddich. Le second ingrédient : un malt, savamment sélectionné par des maîtres malteurs, est livré sur une base régulière aux portes de la distillerie. Ensuite, les artisans de chez Glenfiddich se mettent au travail et réalisent les différentes expressions de la gamme que la distillerie a à offrir. Outre le maltage, toutes les autres étapes de produc- JOURNAL DE LA DISTILLERIE Édition no.11, février 2010 Cumming de la distillerie Cardhu. Cette même année et pour une période de 18 mois, avec l’aide de ses 7 fils et d’un maçon, Grant construit son rêve, pierre par pierre. Le soir de Noël 1887, un premier whisky est distillé à Glenfiddich. La qualité du scotch est irréprochable et, cinq ans plus tard, Grant fait l’acquisition du château Balvenie et de ses terres où il ouvrira une seconde distillerie : Balvenie. À l’époque, on consommait très peu de Single Malt et le produit des deux distilleries était vendu et utilisé dans l’élaboration de «Blended». En 1898, une petite crise du whisky secoue l’Écosse et force plusieurs distilleries à fermer leurs portes. Grant perd son principal acheteur, Pattison Limited. Il décide alors de faire son propre «Blended» et de vendre lui-même son produit. C’est du mélange des deux différents whiskys, Glenfiddich et Balvenie, que naît, la même année, le Grant’s; le fameux Blended de la maison. Grant ouvre le premier bureau de distribution de William Grant & Sons à Glasgow en 1903. Celui-ci sera suivi par des postes au Canada, 1905, puis aux États-Unis. Son gendre, Charles Gordon, parcours au même moment l’Asie et, en 1909, la compagnie vend son scotch whisky en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Hong-Kong, Shanghai et au Japon. Dès 1914, on dénombre pas moins de 60 bureaux de vente à travers le monde et Grant & Sons exporte dans au-dessus de 30 différents pays. C’est sans doute pourquoi, alors que plusieurs producteurs de whisky doivent fermer boutique, Glenfiddich et Balvenie survivent aux remous de la Premiè- Glenfiddich tion sont effectuées sur le site de la distillerie. Glenfiddich a même sa propre confrérie de tonneliers qui œuvre à l’entretien et la restauration de tous les fûts. Ici, la tradition garde sa place et rares sont ceux qui ne s’enorgueillissent pas de voir à quel point chaque corps de métiers est respecté et pris au sérieux. Le fait d’être une entreprise familiale, toujours opérée de façon indépendante, permet à Glenfiddich de fonctionner à sa manière, et de prendre tout le temps nécessaire afin d’arriver à créer un des spiritueux les plus fins qui soient. Certes, elle a un illustre passé, mais, toujours en train d’innover, la distillerie Glenfiddich s’oriente résolument vers l’avenir. On travaille notamment à trouver de nouvelles façons de chauffer l’eau et les alambics afin de réduire l’empreinte de carbone au minimum et d’avoir le moins d’impact possible sur les écosystè- www.distillerie.tv crédit pendant les dix prochaines années – au bas mot – mais pour ça, juste pour ça, pour une simple bouffée de cet air si riche en saveur, pour ça seulement, la dette en valait largement la peine. Et quand mes lèvres ont enfin touché l’élixir que notre guide avait lentement soutiré à un tonneau qui patientait là depuis plusieurs dizaines d’années, quand mes lèvres ont baigné dans ce scotch plus vieux que moi et qui grandissait pourtant toujours : à ce moment-là, il n’y avait plus du tout de Iggy dans ma tête. Seulement William Wallace qui chuchotait quelque chose comme : «Liberté!» On a quitté la ville une semaine plus tard, parce que trois jours, c’était pas assez. Le problème, c’est qu’une semaine non plus, c’était pas assez. On a bu, on a mangé, on a ri des histoires que nous racontaient nos nouveaux amis de pub – qui, à part la nationalité, n’avaient absolument rien à voir avec les mecs de Trainspotting et c’était, franchement, bien mieux comme ça. Le matin du départ, écrasé devant un mauvais film de VanDamme, même si j’avais tout sauf envie de quitter la ville, je savais bien que c’était le moment et qu’il valait mieux partir avant que je me recycle en berger. «Il faut y aller.», qu’il m’a dit. J’ai hoché la tête. «Encore une minute. Je veux juste voir Jean-Claude péter la gueule à l’aut’ con.» re Guerre mondiale et de la prohibition; contrairement à leur fondateur, William Grant, qui s’éteint en 1923. La compagnie est aussitôt reprise par ses fils et petits-fils. Après la Deuxième Guerre mondiale, le scotch whisky gagne en popularité. En 1957, Hans Schleger signe le design d’une nouvelle bouteille triangulaire qui, depuis, est très étroitement associée aux scotches de Glenfiddich. Profitant de cet engouement planétaire pour le whisky, Grant & Sons perce le marché avec le premier «Single Malt», le Glenfiddich 10 ans, en 1963 et, un an plus tard, la compagnie acquiert Popper Morson (distributeur et importateur aux États-Unis). Grant devient alors le premier producteur de scotch écossais à posséder sa propre boîte d’imports au pays d’Oncle Sam. À la lumière de tous ces renseignements, on ne s’étonne donc pas d’apprendre que, déjà dans les années 1970 et ce, jusqu’à ce jour, Glenfiddich est la marque de whisky numéro un à travers le monde. Par alexandre lefebvre mes environnants. La distillerie possède, d’ailleurs, un marais artificiel qui filtre toutes les eaux utilisées sur le site avant de les retourner dans la rivière Fiddich. Disponible dans les expressions : 12, 15, 18, 21 et 30 ans, le Single Malt Glenfiddich est réellement un chef de file et saura convaincre quiconque le déguste adéquatement. Notez que Glenfiddich offre aussi un 40 et 50 ans se détaillant à 2000$ et 10 000$ respectivement. Des vintages et des éditions de collection aux âges vénérables et aux qualités spectaculaires sont parfois mis aux enchères, mais les stocks se liquident en un rien de temps. Bref, levons nos drams à de véritables artisans et souhaitons, pour nous comme pour eux, qu’ils continuent à élaborer le Single Malt le plus apprécié au monde! design graphique : ektoplasme.com Un vers dans le nez Last Call/Dernier Service par alexandre lefebvre Écrit par Alexandre Lefebvre ebvre Alexandre Lef “Y t’a une belle ‘tite Betts!” presque à son insu, une paire de billets pour le Canada. À Il y a quelques mois, un nouveau barman s’est joint à noson retour, il s’inscrit à l’unitre équipe, apportant avec lui une bonne dose d’enthouversité en Sciences politiques et économiques, tout en siasme et d’expérience. C’est dans un restaurant de Britravaillant dans différents bars et restaurants. C’est pour ghton Beach que Chris Betts fait ses premières armes poursuivre ses études à McGill qu’il débarque à Mondans l’industrie du service, mais c’est à l’hôtel Blanch tréal, et c’est grâce à son vécu, mais surtout à sa perHouse, qu’il apprend véritablement sonnalité vivifiante, qu’il rejoint les rudiments du métier. Au Blanch nos rangs. House, sous l’œil averti de Chris Chris Betts se passionne pour Edwards, notre barman-vedetles spiritueux, ne soyons donc te apprend ce que l’on doit savoir pas surpris de voir que ses sur les différents produits et leurs cocktails préférés mettent procédés de fabrication. Il déveceux-ci de l’avant. Betts boit loppe sa passion pour les mariades Négronis, avec une tranges de saveurs et participe bienche d’orange et non un zest, tôt à des concours où il décroche des Manhattan et des Martinotamment un prix lors de sa nis. Je tiens de bonne source première participation. C’est que qu’il est un fanatique de Gible Blanch House est fréquenté son, alors n’hésitez pas à lui appar plusieurs barmans et amaporter de petits oignons blancs teurs de bons cocktails. Le bar marinés! n’étant pas annoncé à l’extérieur, il s’adresse à des initiés; Philosophe à ses heures et grand qu’à cela ne tienne, l’endroit est épicurien, Chris est une de ces toujours plein! Dans un laborarares incarnations humaines que toire aussi riche, Chris Betts l’on croirait parfaitement libre. approfondit ses connaissanToujours souriant et respectueux, ces et travaille pour plusieurs sa curiosité sans bornes cache événements, ce qui l’amène une lueur de folie que son huà voyager aux États-Unis, au mour sait rendre absolument déChris Betts Portugal, en Écosse, en Fransarmante. Le plaisir que l’on prend ce et en Angleterre. à se faire servir par lui tient tant à son savoir-faire qu’à sa grande, giMais comment commence toute cette histoire? Chris gantesque même, collection d’anecdotes. Offrez-vous le Betts voit le jour à Dawson Creek, et grandi à White plaisir indéniable de l’expérience Chris Betts, en excluRock, en Colombie-Britannique. 4 jours après avoir grasivité à la Distillerie! dué de l’école secondaire locale, Betts s’envole pour l’Europe. Il ne reviendra au pays qu’après avoir gagné, Sans dessous dessus. Moi, j’ai le kilt qui part au vent Cacher les yeux à vos enfants. C’est vrai que j’ai bu quelques drams, Mais on va pas en faire un drame. Je vais rentrer à l’intérieur Me cacher de vos yeux rieurs. C’est pas de ma faute si le vent fou Me remonte le kilt en haut des genoux. Je sais pas jouer de cornemuse Mais boire du Scotch, ça m’amuse, Et, même si c’est pour la forme, J’ai choisi de porter l’uniforme. Parce que j’aime le Single Malt Son goût et ses parfums m’exaltent. C’est, de l’Écosse, la pure essence Qui vient envelopper mes sens. Et je dirai, en fermeture En m’adressant aux créatures : Si mon kilt lève, même en dedans; Mesdames, c’est un compliment. “ Prise en trop grande quantité, la logique, comme le whisky, perd sa vertu bénéfique.” - Lord Dunsany - JOURNAL DE LA DISTILLERIE Édition no.11, février 2010 www.distillerie.tv En plein cœur de l’hiver : les trottoirs bordésétouffés sous des pieds de neige, le bas des jeans ornementé d’une délicate dentelle de calcium et les bottes, pourtant achetées quelques mois plus tôt, déjà prêtes à bouffer des camions… En plein cœur de l’hiver : la saison appelle au réconfort et nos papilles ont soif de quelque chose d’aussi précieux que l’or liquide. Scotch. Blended, Single Malt, 10, 12, 16, 18, 30, 50 ans. Il est de ses alcools qu’on ne saurait mixer sans commettre un sacrilège, et les scotches whiskys sont, à n’en point douter, du nombre… selon certains. Vrai : il est encore plus de différents scotches que de distilleries en Écosse. Chaque produit est unique et la palette de saveur qu’il offre lui est propre, inimitable. Dans cette optique, créer des cocktails à base de whisky écos- le Bobby Burns sais m’apparaît être… un sacré beau défi! Ce mois-ci, nous avons cru qu’il serait pertinent de vous présenter une des belles réussites dans le monde des cocktails à base de scotch : le Bobby Burns. Pré-prohibitionniste, le «Robert Burns» apparaît dans le Old Waldorf-Astoria Bar Book, de A. S. Crockett. Le cocktail est alors composé de scotch, vermouth italien, absinthe et amers à l’orange. Selon Crockett, il devrait son nom au poète écossais Robert Burns ou, encore, à un vendeur de cigares qui, jadis, était un habitué du Big Brass Rail Bar, le bar de l’hôtel; c’est selon. Une chose est certaine : c’est à New-York, avant que le Waldorf et le Astoria ne deviennent qu’un, avant que l’Amérique ne s’assèche, que le Robert-Robbie-Bobby Burns a fait ses premiers pas. Délégation de La Distillerie chez Glenfiddich rie en vapeur et participe à titre d’agent réfrigérant lors des différentes étapes de production. Si une distillerie est privée d’eau, elle doit cesser ces activités. L’eau sert d’abord au maltage puisque l’on y trempe le grain afin d’enclencher le processus de germination. On laisse le grain tremper entre 24 et 36 heures avant de l’étendre sur un plancher de maltage. Le maltage est capital à toutes les étapes suivantes, car c’est avec En 1930, dans le The Savoy Cocktail Book de Harry Craddock, on retrouve un certain «Bobby Burns Cocktail» dont la recette est, à quelques mesures près, la même qu’aujourd’hui : on omet dorénavant l’absinthe au profit de la Bénédictine (liqueur d’herbes) et les amers à l’orange sont tout simplement reléguées au placard. Selon Craddock, le Bobby Burns est, ni plus ni moins, un des meilleurs cocktails à base de whisky, «a very fast mover on St-Andrew’s day», Saint-Andrew étant le saint patron des Écossais. C’est que le vermouth, au lieu de camoufler ou de changer le goût du scotch, semble «ouvrir» le spiritueux en accentuant le caractère de ses diffé- Quand on parle de scotch... LE BEC VERSEUR Pour faire du Scotch, il faut avoir un bon approvisionnement en céréales et de l’eau. Beaucoup, beaucoup d’eau! L’eau est un facteur critique dans le bon fonctionnement d’une distillerie; non seulement doit-elle être pure et fraîche, elle doit aussi être abondante. C’est ainsi que la proximité d’une source et d’une rivière est souvent le premier facteur qui détermine l’emplacement d’une distillerie de Scotch. Il ne faut donc pas s’étonner que beaucoup de distilleries s’installent aux creux de vallées, ou « Glens.» L’eau de source sert à l’élaboration du whisky, alors que l’eau de la rivière sert à nourrir la distille- lui que l’amidon est libéré des parois cellulaires du grain. C’est ce même amidon, qui servirait de nourriture à la jeune pousse, que l’on va transformer en sucre et, éventuellement, en alcool. Le maltage prend quelques jours, durant lesquels le grain est tourné et retourné par des mains expertes afin de bien aérer l’orge, et de répartir la chaleur que la germination provoque. Le grain est ensuite séché pour le remettre en dormance. Une fois sec, on passe le grain dans un moulin, afin de le moudre en une farine grossière, nommée « Grist». Le « Grist » est introduit dans une grande cuve, munie d’un agitateur, nommée « Mash Tun». On y ajoute aussi une grande quantité d’eau chaude afin d’extraire les sucres solubles que le maltage a libérés. L’eau sucrée, nommée « Wort,» est extraite et mise en réserve. Le « Grist » est, quant à lui, exposé à une nouvelle eau, plus chaude cette fois. On répète ce procédé trois ou quatre fois avec des eaux à des températures allant de 64 degrés Celsius et frôlant le point d’ébullition. Il est essentiel d’extraire tout le sucre possible afin d’avoir une fermentation adéquate. Le « Grist », une fois son sucre extrait, est vendu à des fermiers locaux comme nourriture pour le bétail. C’est dans de grandes cuves appelées « Washbacks » que les levures sont introduites. L’action des levures, la fermentation, consiste à digérer les sucres tout en produisant du CO2 et de l’alcool. La fermentation peut prendre entre 30 et 100 heures dépendant du type de levure utilisé et produit une boisson dont le degré d’alcool varie entre 7 et 10 degrés d’alcool. Jusqu’ici, les étapes de production de scotch sont essentiellement les mêmes que celles d’une bière. Voyons maintenant comment on passe de la bière au whisky. Pour faire du scotch, on procède par double distillation en se servant d’alambics classiques. Un alambic, appelé « Wash Still », accueille le « Wort ». Le « Wort » devient les « Low Wines » après la première distillation. Les « Low Wines » sont introduits dans un second alambic, plus petit, appelé « Spirit Still ». On re-distille le produit de la première distillation, créant le « New Make Spirit ». Le « New Make Spirit » a une teneur en alcool oscillant entre 65 et 80 degrés d’alcool. C’est un liquide clair excessivement aromatique et fort en bouche, on y trouve de puissantes notes d’orge et de fruit. (Pour de plus amples informations sur le processus de distillation, prière de vous rapporter à la section « BLOG » de notre site internet.) Reste à faire vieillir le tout, ce qui nécessite des fûts en grande quantité. En Écosse, même si plusieurs finis existent, on utilise principalement deux sortes de fûts pour amener le whisky à maturité : des fûts de chêne américains, ayant contenu du Bourbon, et des fûts de chêne européens, venus d’Espagne, ayant servi à faire vieillir du Sherry. Les différents fûts, tant dans le bois dont ils sont faits que dans les boissons qu’ils ont contenues lors de leurs premières incarnations, contribuent différemment au whisky et offrent une large palette de subtilités aux maîtres-distillateurs qui procéderont à l’assemblage final. Le vieillissement consiste en un échange entre le spiritueux et le bois. L’été, les pores du bois se dilatent et laissent « entrer » le whisky dans les parois du fût. L’hiver, les fûts se contractent et contribuent leur essence au whisky. Répété plusieurs fois, ce va-et-vient donne la couleur et une bonne partie de son caractère au scotch. L’entreposage est très impressionnant; non pas que ce soit très excitant de regarder des barils rester empilés les uns sur les autres pendant des décennies, mais de réfléchir au volume contenu dans les hangars des distilleries donne le vertige. On parle de millions et de millions de litres! Les hangars doivent être très bien ventilés, car un phénomène d’évaporation en garniture... Comme pour le vin, les whiskys écossais sont séparés par régions. Et, comme pour le vin, chacune de ces régions octroie au produit des caractéristiques qui lui sont propres. Les 4 grandes régions sont les Lowlands, les Highlands, Campbeltown et l’île de Islay. L’île de Islay, malgré sa petitesse, compte pas moins de 8 distilleries. On reconnaît facilement un Single Malt du Islay à son goût prononcé de fumée, de tourbe. Il fut un temps où la région de Campbeltown comptait une trentaine de distilleries sur ses terres. Aujourd’hui, il n’y en a plus que deux. Springbank, l’une d’entres elles, produit deux Single Malt très différents : le premier, très doux; le deuxième, fort en tourbe. rents aromates. La Bénédictine, quant à elle, octroie au breuvage une touche herbacée rafraîchissante. Traditionnellement, on garnit le cocktail d’un biscuit sablé au beurre écossais : imbattable! Ne manquez pas d’essayer votre Bobby Burns à la «Embury» (The Fine Art of Mixing Drink), avec rassa deux traits de Drambuie Marie-Ève Bou (liqueur d’herbe et miel à base de scotch) et une touche d’amers Peychaud’s. Et, en fait, ne manquez pas d’essayer le Bobby Burns, tout court. par Alexandre Lefebvre connu comme «la part des anges», fait en sorte que de l’alcool s’évapore à travers les barils et rend l’air ambiant très volatil. La part des anges représente 2% de perte de volume par année. Pour s’appeler scotch, le whisky doit vieillir au moins trois ans et un jour, mais dans plusieurs cas, on le laisse « dormir » quelques années de plus. Si le whisky a bien vieilli et que son goût est satisfaisant au palais du maître-distillateur, il sera assemblé, rectifié et mis en bouteille. L’assemblage consiste à marier différents malts afin de mettre de l’avant les caractéristiques propres à chaque distillerie. Le maître-distillateur est à la fois chimiste et goûteur, c’est lui qui détermine quel profil de whisky doit être assemblé afin d’en arriver au produit final. L’eau vient jouer un dernier rôle dans l’étape nommée rectification. Même après plusieurs années en fûts, et malgré la part des anges, le whisky issu de son fût est plutôt fort. Pour ramener son volume d’alcool aux niveau souhaité, ainsi que pour étendre son éventail olfactif et gustatif, on procède à un ajout d’eau. C’est à cette étape que le choix de la source prend tout son sens; une eau douce ou forte, le soussol qu’elle traverse avant de jaillir influencera le goût du spiritueux et contribuera à l’image de marque du produit. Quelques produits portant la mention « Cask Strenght » ne seront pas rectifiés, un peu plus fort, entre 45 et 50 apv, ces whiskys possèdent des vertus particulières que l’on souhaite faire partager au public tel quel. Ces tirages sont souvent très limités, un fût n’offrant rarement plus de trois cents bouteilles. On procède alors à l’embouteillage, l’étiquetage et l’on exporte à travers le monde. En 2008, c’était 1 080 millions de bouteilles qui quittaient l’Écosse pour aller vers plus de 190 pays. En chiffres absolus, on parle d’une industrie engendrant plus de 3 milliards de dollars en revenus, tous scotches confondus! Par Alexandre Lefebvre & marie-ève bourassa Les Singles Malts de la région des Lowlands sont d’ordinaire réputés pour leur douceur. C’est dans cette région que l’on retrouve les villes de Glasgow et Edinburgh. C’est dans la région des Highlands qu’est situé le Speyside, là où l’on retrouve la plus grande concentration de distilleries de scotch au monde. Glenfiddich est du nombre. Les malts qu’on y produit sont reconnus pour leur élégance, leur richesse et leur complexité. Dufftown compte un peu plus de 1400 âmes et la grande majorité de ses habitants sont à l’emploi d’une distillerie des alentours. À l’entrée de la ville, un écriteau annonce : «Dufftown : Whisky Capital of the World». Depuis le 23 novembre 2009 cinq types de scotch sont maintenant admis, soit : Single Malt : produit à partir de céréale maltée, le plus souvent de l’orge, ne provenant que d’une distillerie. Blended Malt : produit à partir de céréale maltée, provenant de deux distilleries ou plus. JOURNAL DE LA DISTILLERIE Édition no.11, février 2010 Par Marie-Eve Bourassa www.distillerie.tv Single Grain : produit à partir d’une seule sorte de grain, sans maltage, et venant d’une seule distillerie. Blended Grain : produit à partir de plusieurs grains, sans maltage, et venant de deux distilleries ou plus. Blended : whisky assemblé, provenant de plusieurs distilleries et contenant de l’alcool de grains et de l’alcool de malt. La tourbe est une matière végétale noirâtre et combustible. Elle se forme suite à une fossilisation de débris végétaux (entre 1000 et 7000 ans) et peut être trouvée dans les tourbières. Si on la laisse reposer un petit million d’années de plus, la tourbe peut devenir du charbon. Dans la fabrication de scotch, on utilise parfois des feux de tourbe pour sécher le grain malté. C’est pourquoi on dira de certain Malts qu’ils sont plus «tourbés» - plus fumés - que d’autres. design graphique : ektoplasme.com LE CLASSE...HIC! design graphique : ektoplasme.com Robbie Dubh Hot Spring 9.50$ 1.75 oz 1 1 3 oz Glenfiddich 12 cube de sucre trempé de Regan’s pincée de Thé Earl Grey d’eau chaude Bobby Burns 10.50$ MacFly 9.50$ / 19.00$ 1.5 oz 0.5 oz 0.25 oz 1 oz 1.25 oz 0.5 oz 0.5 oz Glenfiddich 12 Vermouth Italien Benedictine Préparation : Refroidissez un verre à martini avec des glaçons et de l’eau. Combinez tous les ingrédients dans un verre Boston rempli de glaçons. Remuez une dizaine de secondes. Versez dans un verre à martini. Décorez le tout d’un zeste de citron. Préparation : Flambez le Glenfiddich dans le Boston. Imbibez le cube de sucre d’amers Regan’s et déposez-le dans la coupe. Placez le thé Earl Gray dans le verre boston et ajoutez l’eau chaude. Laissez infuser pendant 1 minute et versez dans la coupe à vin. Remuez le mélange pour dissoudre le sucre. Complétez en déposant la pelure de citron dans le verre. Jus de poire Grant’s Chartreuse Jus de citron Gingerale Préparation : Dans un verre Boston rempli de glaçons, combinez le Grant’s, la Chartreuse, le jus de poire et citron. Agitez au shaker une dizaine de secondes. Versez dans un verre collins. Complétez avec du gingerale. Décorez d’une rondelle de citron et d’un trait de grenadine. carte de la distillerie Les Allongés Les cocktails (Type Martini) Diablossima 9.50 Macha thé-ni 9.50 Bombay Sapphire, coulis goyave et thé vert, jus de citron, sirop simple, verre rincé de Chartreuse verte Grand Marnier, Captain Morgan Spiced, purée de mangue, jus de citron, sirop simple, givré de cannelle Bombay Sapphire, Grand Marnier, Campari, jus de canneberge, sirop de lavande 8 7 7 Hurricane 8.50/17 Cucumber Rickey 9.50 Bacardi 8 ans, cubes de lime flambés à l’Angostura, sirop simple Bombay Sapphire, concombre, jus de lime, sirop simple, amers à l’orange Edinburgh Sour 10.50 Drambuie, Jim Beam, jus de citron, sirop simple, blanc d’œuf, servi sur glace concassée Key Lime Colada 8.50/17 Sazerac 9.50 Lady Sidecar 8.50/17 Spiced Mango Cobbler 9.50 Verre refroidi au Ricard, Canadian Club, sirop simple, amers Peychaud’s Amarula, Navan, purée de mangue, Angostura, lait Le Patriote 8.50/17 Vodka SKYY, Blue Curaçao, Bacardi Razz, jus de lime, sirop simple, 7-up et Romarin. Aussi disponible au Bar à mojitos Bacardi Ramos Gin Fizz 9.50 (seulement dispo en format 14oz) Nous sommes ouverts London Dry Gin, jus de citron, jus de lime, eau de fleur d’oranger, sirop simple, crème, blanc d’œuf, eau gazéifiée l’armoire à boissOn London Dry Gin Beefeateer 24 Bombay Sapphire (UK) Broker’s Gringo 9.50/19 Castro Flambé 10.50 Bombay Sapphire, purée de mûre, jus de citron, sirop de lavande Brandy, Galliano, Triple Sec, purée de mangue, jus de citron, sirop simple, 7-up ns au profit eillette de do cu la , re co un véritable Une fois en s’est avérée l éa tr on M e est heureuse de Moisson is, la Distilleri om pr e m om amassés à la succès! C sité (3269.50$ ro né gé e tr ésentant 5% d’égaler vo s 333.29$ repr le nt ta ou aj décembre, porte). En ils du mois de ta ck co s de la somme de des ventes de remettre rs fie es m nous som rganisme. 6872.29$ à l’o 12 6 Bramble 9.50 Bacardi Limón, Bacardi Cóco, jus d’ananas, jus de lime, sirop simple, blanc d’œuf Yoland Gingras 9.50 9 Cooler Lime-Gingembre 8.50/17 Canadian Club, Drambuie, purée de fraise, jus de citron, sirop simple, 7-up Southern Comfort, purée de fruit de la passion, jus de lime, sirop simple, amers à l’orange, mousseux Martini Asti 20 Bacardi Superior, Bacardi Big Apple, Sortilège, jus de citron, jus de pomme, givré de sucre et cannelle Jus de Tonneau 9.50/19 Southern Style 8.50 11 Bacardi Superior, lime en cubes, menthe fraîche, sirop simple, eau gazéifiée Bacardi Superior, rhum brun, purée de fruit de la passion, jus de lime, sirop simple, grenadine, jus d’orange Vodka SKYY, liqueur de melon, liqueur de litchi, purée de poire, jus de citron, sirop simple 8 Apple Schmidtzel 9.50 Tequila Sauza Blanco, Triple sec, cubes d’ananas, jus de citron, sirop de gingembre, bière de gingembre Poire Asiatique 8.50 Citadelle (FR) Gordon’s (UK) Hendrick’s (ÉCOS) Tanqueray (UK) Tanqueray Ten (UK) (ajouter une purée de fraise ou framboise pour 1$ de plus ou 2$ pour pot mason) London Dry Gin, Triple Sec, jus de lime, sirop de gingembre, amers à l’orange, gingerale Mango Cablecar 9.50 7 7 8 7 (généralement + concentrés en alcool) Mojito Bacardi 8.50/17 Tequila Sauza, Cointreau, concombre, sirop de piment fort, jus de lime Brandy Pisco Demonio de los Andes De Negri Grappa (ITA) Boulard Calvados (FR) Global Cognac VS (FR) Gaston de Lagrange Cognac VS (FR) Gaston de Lagrange Cognac VSOP (FR) Marnier Fine Champagne Cognac XO (FR) Rémy Martin Grand Cru Cognac VS (FR) Rémy Martin Cognac VSOP (FR) Raynal VSOP (FR) Les Short Drinks (choix de format : 14oz ou notre fameux POT MASON) 7 6 8 7 8 Rhum/Spiritueux de canne à sucre Appleton V/X (JAM) 7 Appleton Reserve (JAM) 8 Bacardi Superior (PRI) 6 Bacardi Gold (PRI) 7 Bacardi 8 ans (PRI) 8 Bacardi Big Apple (PRI) ** 7 Bacardi Cóco (PRI) 7 Bacardi Limón (PRI) 7 Bacardi Razz (PRI) 7 Cachaça Leblond (BRA) 7 Cachaça Pitú (BRA)** 7 Captain Morgan Black (PRI) 7 Captain Morgan Spiced (PRI) 7 7 jours à partir de 16h! ** IMPORTATION PRIVÉE Notez, les dispos peuvent varier selon la SAQ Cockspur 12 ans (BRB) Havana Anejo (CUB) Havana 7 ans (CUB) Sailor Jerry Spiced (VIR)** St-James Ambré (MTQ) 9 7 8 8 8 Tequila Sauza Blanco 7 Don Julio Blanco 100% Agave** 11 Don Julio Reposado 100% Agave** 13 Don Julio Anejo 100% Agave** 15 Jose Cuervo Tradicionale 100% Agave** 8 Cazadores Reposado 100% Agave** 8 Sauza Plata Tres Generaciones 100% Agave** 12 Sauza Reposado Tres JOURNAL DE LA DISTILLERIE Édition no.11, février 2010 Generaciones 100% Agave** 13 Sauza Anejo Tres Generaciones 100% Agave** 14 Sauza Hornitos Plata 100% Agave** 11 Sauza Hornitos Reposado 100% Agave** 13 Vodka 42 Below Absolut (SWE) Absolut Citron (SWE) Grey Goose (FR) Grey Goose Le Citron (FR) Grey Goose L’Orange (FR)** Grey Goose La Poire (FR)** Ketel One (NLD) Moskovskaya (RUS) SKYY (ÉU) Zubrowka (POL) www.distillerie.tv 7 7 7 9 9 9 9 7 7 6 7 Whisk(e)y (Écosse) Balvenie Double Wood Bowmore 12 Chivas 12 Dewar’s Glenfiddich 12 Glenfiddich 18 Glenlivet 12 Glenmorangie 10 Glenmorangie PORT Finish Grant’s Jonnie Walker Red Lagavulin 16 Macallan 12 11 11 9 6 8 13 9 12 12 7 7 15 12 Whisk(e)ys du monde Basil Hayden’s (ÉU) Blanton’s (ÉU) Booker’s Bulleit (ÉU)** Bushmill’s (IRL) 9 9 13 9 8 Canadian Club (CAN) 6 Canadian Club 12 (CAN) 7 Canadian Club 20 ans 12 Canadian Club 30 ans 28 Canadian Club Sherry Cask 11 Evan William’s (ÉU) 10 Gentleman Jack (ÉU) 8 Jack Daniel’s no.7 (ÉU) 7 Jack Daniel’s Single Barrel (ÉU)9 Jameson (IRL) 7 Jim Beam (ÉU) 6 Jim Beam Black Label 8 Knob Creek (ÉU) 9 Maker’s Mark (ÉU)** 8 Wild Turkey (ÉU) 7 Wiser’s 6 Woodford Reserve (ÉU) 9 Photos par Danny Rock - photographienomade.com COCKTAILS DU MOIS. Encore une fois ce mois-ci vous avez droit aux toutes dernières trouvailles des mixologues de la Distillerie. Philippe Haman et Maxime Claveau vous présentent respectivement le Robbie Dubh Hot Spring et le MacFly. Slainthe!