Plus d`une personne sur quatre a connu au moins un épisode de
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Plus d`une personne sur quatre a connu au moins un épisode de
N° 30-2016 Luxembourg, 13 octobre 2016 Plus d’une personne sur quatre a connu au moins un épisode de pauvreté entre 2012 et 2015 À l’occasion de la journée internationale pour l'élimination de la pauvreté du 17 octobre, le STATEC publie son traditionnel rapport « Travail et Cohésion sociale » dans la collection des cahiers économiques. Selon la dernière enquête sur les conditions de vie, il ressort que 26% des personnes, soit plus d’une personne sur quatre, a connu au moins un épisode de pauvreté entre 2012 et 2015. Cela montre que la pauvreté est un phénomène dynamique: on peut y chuter tout comme on peut en sortir. Le taux de risque de pauvreté persistante, défini comme la part de la population qui était en risque de pauvreté en 2015 et au moins deux fois au cours de la période 2012-2014, s’élève à 12%. Il mesure la part de la population qui est durablement en situation de risque de pauvreté. Le niveau de vie se tasse depuis le début de la crise, mais se redresse en 2014 Le revenu médian nominal a continué d’augmenter au cours des dernières années. Cependant, jusqu’en 2013, cette augmentation s’est faite à des taux ne permettant pas de compenser la perte de pouvoir d’achat due à l’inflation. En 2013, le revenu équivalent adulte médian en volume, c’est-à-dire en termes de pouvoir d’achat, est de 5% inférieur à son niveau de 2009, alors qu’en valeur nominale il est de 5% supérieur à 2009. Depuis 2014, le niveau de vie médian est de nouveau en progression pour la première fois depuis le début de la crise. Le revenu médian a progressé de 6% en valeur nominale entre 2013 et 2015, alors que corrigé de la hausse des prix, la croissance était de 4.5%. Le taux de risque de pauvreté en recul Le taux de risque de pauvreté, défini comme la part des personnes dont le niveau de vie est inférieur à 60% du revenu disponible médian, s’élevait en 2015 à 15.3%. Pour l’année 2015, la valeur de ce seuil est de 1 763 EUR par mois contre 1 716 EUR en 2014. On enregistre un recul de plus d’un point par rapport au chiffre de l’année précédente (16.4%). Si ce résultat est encourageant, le risque de pauvreté au Luxembourg reste encore à un niveau élevé. En outre, avec une augmentation de plus de quatre points entre 1996 et 2015, la tendance observée dans l’évolution du taux de risque de pauvreté au cours des vingt dernières années reste à la hausse. Parmi les catégories particulièrement exposées au risque de pauvreté, on peut citer les personnes de moins de 18 ans (21.5%), les étrangers (22.3%), les personnes faiblement qualifiées (19.2%), les chômeurs (42.7%) ou encore les familles monoparentales (44.9%). Le taux d’exclusion sociale (EU-2020) en léger recul par rapport à 2014, mais dépasse toujours son niveau de 2009 Un des objectifs de la stratégie « Europe 2020 » de l’Union Européenne est la réduction de la pauvreté et de l’exclusion sociale à l’intérieur de l’Union. Les personnes en risque de pauvreté ou d’exclusion sociale sont concernées par au moins l’une des trois dimensions suivantes: le risque de pauvreté monétaire, la privation matérielle sévère et la faible intensité de travail dans le ménage. Le taux de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale au Luxembourg s’élève à 18.5% en 2015, en léger recul par rapport à l’année précédente. Les personnes de moins de 18 ans ainsi que les étrangers sont relativement plus exposées que le reste de la population. Évolution de l’indicateur d’exclusion sociale (EU-2020) et de ses composantes, 2003-2015 Institut national de la statistique et des études économiques 13, rue Erasme | L-1468 Luxembourg | www.statec.lu La croissance de l’emploi est dynamique mais le taux d’emploi baisse La crise économique et financière de 2009, a eu pour effet un net ralentissement de la croissance de l’emploi au Luxembourg. Entre 2009 et 2016, l’emploi continue cependant à augmenter de 2.4% en moyenne annuelle, contre +3.6% en moyenne annuelle sur la période 2000-2008. Au niveau de la zone euro, l’emploi a évolué à un rythme modéré de 0.1% par an en moyenne de 2009 à 2014, contre +1.1% par an de 2000 à 2008. Avant la crise, la progression de l’emploi au Luxembourg est essentiellement due à l’emploi frontalier. En revanche, à partir de 2008, la part des frontaliers s’est stabilisée autour de 43% de l’emploi intérieur. En tendance, le taux d’emploi au Luxembourg est en augmentation depuis 2005, même s’il accuse un repli en 2015 en passant de 72.1% à 70.9%. Le taux d'emploi masculin est supérieur au taux d'emploi féminin, bien que ce dernier ait connu la croissance la plus dynamique ces dix dernières années. Le taux d'emploi des résidents étrangers est supérieur au taux d'emploi des Luxembourgeois. Ceci s'explique par la nature de la migration qui est liée au travail au GrandDuché. Aussi, le taux d'emploi augmente avec le niveau d'éducation. Les personnes avec un niveau d'éducation supérieur ont un taux d'emploi de 83.3 % contre 70.9% pour l'ensemble de la population. De 2010 à 2015, le travail atypique sous toutes ses formes a fortement augmenté (+16%), notamment à cause des contrats de travail à durée déterminée, ainsi 10.2% des salariés travaillent sous ce type de contrat. Par travail atypique il y a aussi lieu d’entendre le travail à temps partiel, le travail le samedi, le dimanche, le soir ou la nuit ainsi, que le travail posté. La différence de salaire entre secteur public et privé Un chapitre s’intéresse aussi au salaire plus élevé dans le secteur public que dans le privé, un modèle de régression permet d’expliquer 90% de cet écart par les différences de caractéristiques des personnes travaillant dans ces deux secteurs. Autres thèmes Le Rapport Travail et Cohésion sociale 2016 contient d’autres contributions en relation avec le PIB bien-être, les inégalités face à l'inflation en analysant l’inflation selon différentes catégories de ménages, la satisfaction par type d'activités (avec l’emploi, les loisirs et les déplacements) et les inégalités socio-économiques entre les communes du Luxembourg au fil des recensements de la population. La publication imprimée (Cahier économique n°121) sera disponible prochainement au STATEC b.p. 304, L-2013 Luxembourg, tél.: 247-84219, E-mail: [email protected] et peut être téléchargée gratuitement à l’adresse http://www.statistiques.public.lu/fr/publications/series/cahiers-economiques/2016/121-cohesion-sociale/index.html Bureau de presse Guy Zacharias | Tél 247-84281 | [email protected] Pour en savoir plus Jérôme Hury | Tél 247-88474 | [email protected] Guillaume Osier | Tél 247-88497 | [email protected] La reproduction totale ou partielle du présent bulletin d’information est autorisée à condition d’en citer la source. Institut national de la statistique et des études économiques 13, rue Erasme | L-1468 Luxembourg | www.statec.lu