Histoire des arts : La Ferme des animaux, du roman d`Orwell au

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Histoire des arts : La Ferme des animaux, du roman d`Orwell au
Histoire des arts : La Ferme des animaux,
du roman d'Orwell au dessin animé de John Halas
De l’Antiquité au IXe s.
Du IXe s. à la fin du XVIIe s.
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Le XXe s. et notre époque
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Art, Créations, Cultures
Référence artistique
CARTEL
Titre
Artiste/Auteur
La ferme des
animaux
(sous titre anglais
fairy tale)
George Orwell
Date de création
1945
Nature
de la production
Œuvres littéraires
Problématique : comment cette fable
satirique dénonce-t-elle les
mécanismes du totalitarisme ?
L’auteur et le contexte
George Orwell (1903-1950), né au Bengale, études à Eton où il découvre les idées socialistes qui le marquent.
Engagé dans la police impériale en Birmanie, il supporte mal d’être l’instrument de l’impérialisme.
Il revient en Europe où il vit pauvrement. Il s’engage dans la guerre d’Espagne en 1936 où il est blessé et ne peut
participer à la 2nde Guerre Mondiale pour raisons de santé.
Il écrit dans des journaux. En 1945, il publie La ferme des animaux : fable satirique dénonçant le stalinisme et de
manière plus général toute forme de totalitarisme.…
En 1950, paraît son roman 1984 qui évoque un monde totalitaire où l’individu est broyé par la toute puissance de
l’État.
ANALYSE DE L’ŒUVRE
I. Une fable satirique
A. Résumé de l’œuvre : Alors que les animaux d’une ferme anglaise, la ferme du Manoir, subissent les mauvais traitements et le manque de nourriture propres à leur condition d’animaux de la ferme, Sage l’Ancien,
sur le point de mourir, leur tient un discours pour qu’ils se révoltent contre le propriétaire de la ferme, Mr
Jones. Les les animaux, dirigés par les cochons, supérieurs intellectuellement, se révoltent quelques temps
plus tard lors du Soulèvement puis de la Bataille de l’Étable et chassent les Jones. La ferme est alors renommée la ferme des Animaux dont Napoléon et Boule de Neige prennent la direction. Mais une rivalité s'instaure entre les deux cochons autour du projet de construction d'un moulin : Boule-de-neige est expulsé par
les chiens de Napoléon qui établit une véritable dictature. Napoléon instaure un culte de sa personnalité, use
de propagande grâce à un cochon manipulateur, Brille-Babil, qui justifie ses actes, de censure et de violence à
l'exemple de l'exil de Malabar. Le roman se termine par la réconciliation des cochons avec les propriétaires
humains des fermes avoisinantes les cochons ont appris à marcher sur deux pattes et une fusion s'opère
entre les dirigeants humains et les cochons. La ferme des Animaux redevient la ferme du Manoir, et la situa tion des animaux s’avère pire qu'au temps de Mr Jones.
B. Les thèmes et techniques de l’œuvre :
Le recours à la fable (anthropomorphisme avec des animaux se comportant comme des êtres humains comme dans les Fables de La Fontaine, onomastique : les noms des personnages sont révélateurs de leur caractère) avec un ton très souvent satirique (Orwell critique violemment les méthodes
utilisées par Staline, personnifié par Napoléon) et ironique envers les cochons manipulateurs, et envers les autres animaux, stupides et faibles (Lubie, les moutons). Le ton est aussi tragique avec la mort
de Malabar vendu à un équarrisseur, et la fin du roman avec l'aggravation de la situation des animaux
depuis le temps de Jones.
le décalage entre l'utopie du début (monde parfait avec les 7 Commandements de l'animalisme et
le principe d'égalité, le chant « Bêtes d'Angleterre ») et la contre-utopie qui s'impose (« tous les animaux sont égaux mais certains plus que d'autres »).
Schéma actanciel de l'utopie
SUJET : Les animaux de la ferme du Manoir
QUÊTE : S’approprier la ferme pour que règnent la liberté, l’égalité et la camaraderie entre les animaux.
ADJUVANTS : Les animaux de la ferme et les rats
OPPOSANTS : L’homme, plus précisément Mr et Mme Jones et leurs employés
DESTINATEUR : Sage l'Ancien
DESTINATAIRES : Les animaux d’Angleterre
Schéma actanciel de la contre-utopie quand les cochons prennent le pouvoir :
SUJET : Les cochons
QUÊTE : diriger les animaux de la ferme
ADJUVANTS : cochons, chiens, moutons, hommes
OPPOSANTS : Malabar, Douce, Edmé, Benjamin, vaches, poules
DESTINATEUR : Napoléon
DESTINATAIRES : Les cochons et les hommes
La dénonciation du régime stalinien : il s'agit d'un roman à clefs faisant implicitement référence à la
situation en URSS avec la révolution des Bolcheviks en 1917 et l'instauration du régime Stalinien dans
les années 1920.
Les personnages
Mr Jones : le tsar Nicolas II.
Sage l'Ancien : Karl Marx, le grand théoricien du communisme.
Napoléon : Staline.
Boule-de-Neige : Trotski
Brille-Babil : la Pravda, et plus généralement tout organe de propagande. En fait, Brille-Babil représente un
Goebbels au service de Staline.
Malabar : Stakhanov, mineur russe devenu l'exemple de tous les ouvriers de l'URSS
Moïse : l'église orthodoxe.
Mr Frederick : Hitler.
Les espèces
Les hommes : la classe patronale et les capitalistes.
Les cochons : la direction du Parti.
Les chiens : la police politique.
Les chevaux : le prolétariat ouvrier et militant. Les moutons : les masses.
Les pigeons : ceux qui répandent les théories communistes dans tous les pays.
Les lieux et événements
La Ferme du Manoir : l'empire russe. La Ferme des Animaux : l'URSS.
La maison de Jones : le Kremlin.
Le Soulèvement : la Révolution d'Octobre 1917
La destruction du moulin : l'échec du plan quinquennal (1928-1932) : les riches fermiers l'emportent sur les
petits paysans.
Les aveux et exécutions : les procès de Moscou (1936_1938) : élimination des opposants au stalinisme.
Le marché avec Frederick : le pacte germano-soviétique (alliance URSS-Allemagne en 1939)
Divers
Le moulin à vent : les grands projets communistes
Bêtes d'Angleterre : l'Internationale
Le Père de tous les Animaux : le Petit Père des Peuples, surnom de Staline (culte de la personnalité)
= Il s'agit pour Orwell de démonter tous les mécanismes du régime stalinien (censure, propagande, culte de
la personnalité, éviction de tout opposant...) pour interpeller de manière générale le lecteur et dénoncer
toute forme de totalitarisme.
C. Extraits étudiés plus précisément :
Le discours de Sage l'Ancien : les débuts de l'utopie (chapitre 1)
Discours argumentatif démontrant que les animaux doivent se révolter car l’homme est un parasite. Discours
rendu vivant par différents procédés (apostrophes, questions oratoires, phrases exclamatives, vocabulaire
des sentiments) pour créer chez les auditeurs un sentiment de révolte face à l’injustice et de dégout des hu mains.
L'expulsion de Boule-de-neige : censure et propagande (chapitre 5)
Opposition autour de la construction du moulin dans deux discours antithétiques : celui de Boule-de-neige,
idéaliste, qui fait rêver les animaux, celui de Napoléon impératif qui a pour but de créer un sentiment de
peur chez les animaux. Les chiens de Napoléon interviennent : Boule-de-neige s'enfuit, tandis que les autres
animaux, terrifiés restent silencieux.
La condamnation de Malabar : l'affirmation du totalitarisme (chapitre 9)
Malabar devient la victime du régime de terreur instauré par Napoléon et diffusé par Brille-Babil : personnage pathétique à la fin tragique (rappelant les déportés vers les goulags de Sibérie)
La métamorphose des cochons : la contre-utopie (chapitre 10) :
Roman s'achève sur le discours de Napoléon (l'inverse de celui de Sage l'Ancien au chapitre I) : les cochons
deviennent des fermiers. Fin pessimiste.
Conclusion :
Le message d’Orwell est de se méfier des gouvernements qui promettent une situation sociale idéale, utopique, car les idées, aussi justes soient-elles, peuvent être détournées par certains pour leur propre profit. Il
s'agit d'un récit divertissant au message fort : un apologue (court récit qui comporte un enseignement, à visée argumentative) qui peut être lu au premier degré (la révolte d'animaux dans une ferme), mais qui a un
sens second que le lecteur doit déchiffrer.
II. L'adaptation du roman en dessin animé (Source : http://www.premiersplans.org)
A. Présentation du dessin animé
Fiche technique : Titre original : Animal farm, Pays : GB, Année : 1954, Durée : 1h12, Genre : Dessin animé
Scénario : John HALAS, Joy BATCHELOR, Joseph BRYAN, Borden MACE, Philip STAPP, Lothar WOLFF d’après le
roman de George ORWELL.
Synopsis : A la Ferme du Manoir, règne Maître Jones, un tyran paresseux, alcoolique et violent. A la suite du
discours incitatif du vieux porc (le Vieux Major), les animaux se révoltent et chassent l’oppresseur. Celui-ci revient avec des complices armés. Un porc courageux, Boule de Suif, mène la bataille : les animaux sont vainqueurs. La ferme est rebaptisée Animal Ville, des lois égalitaires sont édictées et le travail est organisé par les
porcs : la moisson est abondante et tous travaillent joyeusement. Mais Boule de Suif est renversé par un
autre porc : le rusé et cruel César qui instaure bien vite une véritable dictature avec l’aide des autres porcs et
de ses fidèles molosses. Les lois sont bafouées et modifiées au bénéfice des porcs. Les fermiers armés inter viennent une nouvelle fois et sont de nouveau défaits. Au fil des années et des saisons, la dictature s’intensifie, la ferme ressemble plus à un camp où les animaux peu nourris malgré la prospérité ploient sous les travaux et où messieurs les porcs et leur chef suprême le Grand César jouissent de tous les privilèges et
adoptent un comportement de plus en plus proche des humains. La loi suprême devient : « Tous les animaux
sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres ». Lors d’un banquet des porcs, au cours duquel César
appelle au gouvernement universel de ses congénères, leurs « frères inférieurs » passent une seconde fois à
l’action et renversent la tyrannie.
Le film et ses auteurs : John Halas et Joy Batchelor créent en 1940 à Londres leur maison de production.
D’abord des films de publicité et de propagande antifasciste et antinazie (commandes du gouvernement bri tannique). De 1951 à 1954, long travail sur La ferme des animaux : premier long métrage d’animation et de
fiction européen pour adultes. Longue préparation : environ 70 personnes, 300 000 heures de travail, 250
000 dessins différents, plus de 1000 fonds en couleurs. Musique pour 36 instruments. Tous les animaux qui
parlent sont doublés par la voix d'un seul acteur. De récentes recherches indiquent l’implication de la CIA
pour une partie du financement : en effet, on était en pleine guerre froide… Les critiques du Royaume-Uni
élurent la Ferme des animaux comme meilleur film de l’année. Le New-York Times le qualifia de chefd’œuvre. Excellent accueil du public. Quelques réserves furent émises concernant le dénouement heureux
(voulu par le producteur pour le succès du film), alors que celui du roman était nettement pessimiste.
B. Transposition du roman en dessin animé
- Comparaison entre le film et le livre :
les personnages : pas tous ceux du livre , changement de certains noms (ex : Malabar = Hercule, Napoléon =
César, Sage L'ancien = le Vieux Major), pas exactement le même caractère
- déroulement du temps, contexte historique et dialogues identiques.
- fin différente, optimiste
- séquence 1 : la ronde d’un tyran, Maître Jones (début-3mn55)
a. Un tyran :
- paresse, négligence (ex : porte branlante de la volière, boite de conserve qui traîne)
- alcoolique (ex :dit par le narrateur au début, démarche mal assurée, boit à la bouteille, violence irrationnelle...)
- n’aime pas les animaux (ex : paroles et comportement : « Maudites volailles… des bons à rien, toutes ces
bêtes là… des fainéants qui s’engraissent à mes dépens », comportement violent à leur encontre)
- violent (ex : boite de conserve qu’il écrase, coup de pied brutal dans la porte de la volière, haut de porte re fermée brutalement, jette violemment une bouteille en direction du chien = gestes gratuits).
b. Les animaux :
- découverte des animaux qu’on retrouvera : poules, vaches, Hercule et Benjamin, le Vieux Major solitaire,
d’autres porcs,
- leurs sentiments et attitudes : écoute silencieuse, inquiète, méfiante (poules, H. et B.), peur (souris, recul
des poules, regards apeurés des vaches, le chien qui se déplace en rampant sans doute habitué aux excèsd e
son maître), réprobation et colère contenues après le geste contre le chien (les poules et leurs caquète ments, les vaches et les cochons au regard noir) + le corbeau : un instant attentif, puis s’envole comme s’il
semblait connaître cette scène qui doit se répéter chaque jour.
- importance du « visage » des animaux personnifiés, et surtout de leurs regards (dessin), importance des
mouvements qui traduisent aussi les sentiments (animation).
c. Quelques objets signifiants :
- la lampe tempête : une ronde nocturne à la campagne,
- la porte fermée par un cadenas : gros plan,
- chaînes, barres, portes fermées ou refermées : enfermement et oppression.
d. L’image : plans, mouvements, positions de « caméra », dessins, couleurs :
- travelling et panoramique : une ronde,
- plan rapproché fixe sur les animaux et Jones : on lit leurs sentiments sur leurs visages ou grâce aux mouvements qui les animent.
- quelques gros plans : lampe, cadenas, figure menaçante de Jones : barbe noire, sourcils sataniques, grands
yeux blancs hallucinés, le tout renforcé par une contre-plongée qui montre sa domination sur les animaux,
nombreux gros plans sur les lourdes bottes, symbole de l’oppression,
- dessin : des lignes plutôt rondes pour les animaux et des expressions proches de l’humain qui nous les
rendent sympathiques : on compatit. Pour Jones : des traits plutôt anguleux caricaturaux pour que les spectateurs ressentent de l'antipathie,
- couleurs : obscurité nocturne, jeu ombre-lumière grâce au halo de la lampe, couleurs sombres, agressives
pour Jones (couleurs diaboliques :rouge et noir), le rouge du vin projeté sur le mur fait penser à du sang.
e. La bande-son :
- musique de fond : un peu étrange, traînante, lancinante, sombre, surtout dans les basses,
- les paroles injurieuses (cf. a. un tyran)
- les bruits : pour Jones : toux, grognements, bruits de pas lourds et traînants, bottes qui crissent et écrasent,
bruit de déglutition, cri quand il lance la bouteille. Autres : porte qui s’abat, porte claquée de l’écurie et de la
maison, bris de la bouteille sur le mur, caquètements affolés des poules,
= tous ces sons qui s’ajoutent aux couleurs concourent à créer l’ambiance dramatique de la séquence, avec
comme point d’orgue le cri de Jones et l’éclatement de la bouteille contre le mur.
Conclusion = une 1ère séquence qui en dit long :
Le narrateur introduit le début de l’histoire puis se tait : les images et les sons sont suffisamment explicites
pour décrire :
- le portrait du tyran (solitaire),
- la peur et la réprobation générale des animaux,
- les principaux animaux (mais encore Boule de Suif et César)
- l'atmosphère violente, oppressante, dramatique, résultant des différentes composantes de l’image et du
son,
C'est l'antithèse des gentils dessins ou films animés habituels, particulièrement ceux de Disney. Le parti-pris
de Halas et Batchelor n’est pas l’enchantement mais la noirceur. Le sujet est bien l’oppression, la tyrannie, la
dictature : la suite le confirmera.
- séquence 2: La révolte finale des animaux (1h04-fin)
a. Les prémices de la révolte
- Le commentaire du narrateur (« Ils venaient de comprendre que leur monde, bien loin d’être le meilleur des
mondes, était plus cruel que jamais pour le commun des bêtes et qu’il leur fallait une fois de plus passer à
l’action. »)
- les indices visuels du renversement de l’oppression : clôture abattue, barbelés brisés, murs renversés, pan carte foulée aux pieds,
b. Une marche inexorable
- montage parallèle entre l’avance des animaux de plus en plus menaçants et l’attitude des porcs, surtout
César, qui va de la surprise jusqu’à la frayeur, d’autant plus qu’il ne peut plus compter sur ses molosses ivres,
- marche inexorable des animaux soulignée par la bande-son (martèlement des pas et musique qui va jusqu’à
un paroxysme) : impression d'une armée en marche, en rangs serrés, avec les différents corps d’armée, soli daire.
_ Impression renforcée par les plans sur la masse des bovins aux cornes blanches de plus en plus visibles dans
la pénombre, yeux furieux = contraste avec leur attitude au début du film)
c. Le triomphe final
- gros plan pour l’assaut final,
- utilisation des plans rapprochés et des gros plans sur les animaux pour montrer leur colère et leur détermination (ex : sabots, cornes et yeux représentatifs, gros plans aussi pour montrer l’évolution du faciès de C.),
- jeu sur l'implicite : on ne voit pas le massacre mais le portrait de C. est brisé et les ombres massives des
cornes sur les murs, les bruits de saccage, les tremblements des murs suffisent à en déclencher les images
mentales (exécution des animaux jugés coupables),
- image finale : celle du groupe des animaux solidaires et vainqueurs derrière l’âne, accompagnée par la mu sique triomphale.
Conclusion : le film est très fidèle à l’esprit du livre et au message d'Orwell à l'exception de la fin qui propose
une vision optimiste (contexte de la réalisation pendant la guerre froide : mise en valeur implicite de la victoire du bloc ouest sur le système communiste).
Autre différence : Orwell faisait parler la plupart des animaux, tandis que le film donne seulement la parole
aux cochons, les opinions des autres animaux ne sont traduites que par l’expression de leurs « visages »,
leurs gestes, leurs attitudes.
Œuvres liées, ouverture, etc.
Maus d'A. Siegelman : le contexte du totalitarisme, le zoomorphisme.
Lien scènes du film d'animation : http://www.youtube.com/watch?v=PKBGkpZotXw

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