Simon Hervé

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Simon Hervé
S i m on Hervé
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Simon Hervé
31 rue Saint-Georges
35000 RENNES
06 58 94 35 75
[email protected]
www.simonherve.com (site en construction)
Simon Hervé est un artiste plasticien qui vit et travail à Rennes,
titulaire du DNSEP de l’EESAB (École Européenne supérieure des
Beau x Arts de Rennes) et membre des collectifs INIT, POINT NOIR et
de la galerie INTANGIBLE et du 48.
Simon Hervé constitue une esthétique à partir de l’expérience de la
marche et de formes contemporaines de l’aventure. Une dérobade où
la liberté se tient en embuscade, révèle les liens ténus qui s’établissent
à la frontière du cognitif et de l’impressif, de l’aléa et du déterminisme.
Dans ses travaux, il incombe de ne pas voir l’expérience comme passive,
mais au contraire de se laisser aller, d’effectuer un tri dans le chaos et de
surimposer consciemment une part de fictionnel. Les formes plastiques
découlent alors logiquement des contextes et des contraintes.
Partant du présupposé que l’utopie n’a pas besoin d’être réelle pour
être efficiente en réflexion et que le réel contient les ferments de son
devenir fictionnel, ses dernières pièces s’attardent sur les processus de
constructions des mythologies profanes de l’utopie.
Les archives et l’expérience créent l’histoire, donnant à voir le légendaire
( ce qui doit être lu ) de manière plastique ( ce qui doit être produit ). La
mise en scène des éléments permet d’apporter de la densité poétique
à la création fictionnelle. Simon Hervé tend à construire, dans un temps
instable, et avec le vocabulaire inépuisable du légendaire, non pas de la
vérité mais de la pertinence.
Exposition Personnelles
2014 : L’agonie du Jour, Galerie du 48, Rennes
2013 : Reflets de l’anti-terre, Exposition virtuelle sur le site du collectif SecondKiss Company
2012 : Vers l’est, Maison des jeux, Nantes
2011 : Fractales, Ancienne Chapelle des Jésuites, Nantes
Exposition Collectives
2015 : Intangible, Galerie du 48,Rennes
2015 : Tau Ceti, Galerie LazerQuest, Paris
2015 : /De.se/, Galerie du 48, Rennes
2014 : Point Noir, Nefs, Nantes
2013 : Exposition des diplômés, Maison Lecoq-Gadby, Rennes
2013 : Performance Sonore « théorie des cordes », 104, Paris
2013 : Péniche Amako, Paris
2012 : Étapes, Manufacture des Tabacs, Nantes
2011 : Performance sonore « l’île au x âmes perdues », EESAB, Rennes
Intangible
L’exposition Intangible était l’occasion d’établir
de nouveaux liens entre l’art tangible et l’espace
virtuel. Mettant en œuvre maquettes, photographies, réalité virtuelle et fictions, elle a donné une
vision multidimensionnelle de l’art et de sa spatialisation. L’exposition était doublée d’un espace
virtuel (visible dans un casque Oculus) dans lequel
chaque œuvre était interactive (changement
d’échelle, animation, déconstruction). Elle fut
aussi l’occasion de dévoiler une unité temporaire entre mes pièces et celle des artistes invités
(Mélanie Vincent, Guillaume Lepoix, Diane Grenier
et Laurent Tixador)
Talc en éclat, vue depuis un œil de Judas, 2015, Boites, écrans,
animations, miroirs, cire, polystyrène.
Florange, 2015, collaboration avec Laurent Tixador pour une
réactivation numérique de son œuvre du même nom. Maquette
animée dans un espace virtuel, balsa, paille, argile, peinture.
Une vue de l’exposition Intangible avec Talc en éclat, Florange,
FoxDen, Vuuz et Relève.
Ces deux vues en anaglyphe évoquent la dualité entre un environnement et sa description,
les textes, composés de citations, rappellent les
méthodes actuelles de collage présentes dans
l’art numérique et orientent l’appréhension de ses
images neutres.
Le soleil brûle la terre. [...] Une terre carbonisée,
une terre de rien. [...] Le sol est agité de beaux
mouvements de terrain. [...] Des crêtes noires disposées par la géologie en plans successifs comme
les soufflets d’un éventail que la lumière déclinante
dévoilerait tour à tour. [...] Une sorte de désert, des
cailloux tout blancs, paraît-il, comme s’il y avait de
la neige. [...] Il semblait le reconnaître, reconnaître
ce chaos de roches basses, cette vallée tortueuse
sans aucune végétation, ces précipices abrupts.
[...] Le pays qu’il regarde en me disant ça et sur
lequel je jette moi aussi un coup d’œil n’a pas l’air,
en effet, d’avoir besoin de quoi que ce soit. Le peu
de terre cultivable serait fatigué par un enfant, et
le reste, ce sont [...] des montagnes. [...] La cendre
molle se déplaçant dans les sillons. Il avait vu tout
cela avant.
Le désert des Tartares, 2015, environnement 3d, vue en relief
anaglyphe, texte, réalisé avec Axel Domenger.
JEAN GIONO - CORMAC MC CARTHY - SYLVAIN TESSON DINO BUZZATI
La ville invisible, 2015, environnement 3d, vue en relief anaglyphe, texte, réalisé avec Axel Domenger.
Il sort d’un bâtiment gris et trapu de trente-quatre
étages seulement. [...] Il voit pointer [...] les clochetons des gratte-ciel, les antennes radar, battre
les manches à air blanches et rouges, fumée les
cheminées, pense à un navire. [...] Un espace inépuisable, un labyrinthe de pas infinis, et, aussi loin
qu’il allât, et quelle que fût la connaissance qu’il
eût de ses quartiers et de ses rues, elle lui donnait
toujours la sensation qu’il était perdu. [...] Chaque
fois qu’il sortait marcher il avait l’impression de se
quitter lui-même, et, en s’abandonnant au mouvement des rues, se réduisait à n’être qu’un œil
qui voit [...]. Parfois, au-delà des gratte-ciel, le
cri d’un remorqueur vous surprend dans votre
insomnie, et vous vous souvenez que ce désert
de fer et de ciment est une île. [...] une sorte de
gigantesque caricature du monde qui existe, tout
étant enflé jusqu’à des échelles énormes, massives,
démesurées. [...] La ville reprend sa vie toujours la
même en se déplaçant vers le haut et le bas sur
son échiquier vide. [...] La ville telle qu’on en parle
possède en abondance ce qu’il faut pour exister,
tandis qu’existe beaucoup moins la ville qui existe
à sa place. [...] c’est une ville terne, sans caractère,
posé là au hasard. Mais même cela n’est pas la
vérité : à certaines heures, dans certaines échappées au détour d’une rue, tu vois s’ouvrir quelque
chose d’unique. [...] Tout un complexe central de
rues et de places s’y trouve pris dans un réseau
d’allées et venues aux mailles serrées. [...] Ce sont
les chambres centrales du labyrinthe qui exercent
sur l’homme de la ville leur magnétisme.
ITALO CALVINO - JULIEN GRACQ - ALDOUS HUXLEY - H.G.
WELLS - ALBERT CAMUS - PAUL AUSTER
TAU CETI
Tau Ceti est une exposition qui a eu lieu à la galerie
LazerQuest à Paris. La pièce a, pour cette occasion
été repeinte en noir et plongée dans une lumière
UV. Elle avait pour thème une réinterprétation des
transmissions, captées de l’espace ou envoyées
de la terre. Un thème propre à la science-fiction
abordé d’un point de vue historique et archéologique. Un détournement mis en exergue dans les
cartels, par de multiples références sur l’histoire
spatiale et littéraire.
Tau Ceti, 2015, bois, polystyrène, peinture fluorescente, autunites, corindon de synthèse, os.
L’agonie du jour
L’agonie du jour retrace la vision de deux hommes.
Leur habitat est devenu dogme, leur environnement est devenu symbole, leur culture est devenue
un quotidien. Ils sont ainsi devenus une histoire.
L’ensemble opère grâce à une médiation narrative.
L’histoire est falsifiée pour mieu x mettre au jour
ses événements oubliés, des fausses peurs millénaristes au x inclassables Adamites.
Vue de l’exposition «L’agonie du jour» à la galerie du 48 à
Rennes.
Extrait d’une série de neuf photographies présentes dans l’exposition « l’Agonie du jour ». Cette
vue frontale présente une densité similaire à la
série « Paradise » de Thomas Struth. Cependant,
cette forêt du Tarn est loin d’une vision de la nature
exotique et prodigieuse. La prise de vue est faite
au coucher du soleil, lorsqu’il fait encore jour en
plein air et presque nuit en forêt, les couleurs sont
ainsi délavées et mouvantes, l’obscurité apporte
du grain et la part d’inconnu, entre chien et loup.
L’Environnement #5 , 2014 . Photographie numérique sur
dibond. 20 x 30 cm
L’Habitat est une reconstitution d’un bivouac en
forêt du Gâvre. L’aspect extérieur rappelle les
scénographies de musées préhistoriques, confinant à l’absurde et faisant cohabiter les matières
organiques et synthétiques. L’intérieur présente
un aspect urbain, isolé en carton, et garnis de
mon matériel de randonnée. Deu x narrations sont
proposées, ces récits interchangeables créent une
friction entre l’expérience et l’histoire, l’intérieur et
l’extérieur, l’humour et le sérieu x utopique.
L’Habitat, 2014. Bois mort, fougères, humus, ficelle, peau de
renard, crâne de sanglier, corne de mouton, plantes en plastiques, carton, matériel de randonnée. 190 x 250 x 170 cm
Reproduction partielle du Vagabond de Jérôme
Bosch, extrait de l’exposition « l’Agonie du jour ».
La poêle et le mat, 2014 . Acrylique sur crêpière en fonte.
28 x 28 cm
Extrait d’une vidéo et af fiche de l’exposition
L’Agonie du jour. À la lumière d’une frontale,
deu x salamandres tentent de se reproduire maladroitement. La vidéo est une boucle continue, le
son, spatialisé dans toute l’exposition est celui du
bruit du soleil. Deu x symboles médiévau x du feu
qui vont à leurs pertes.Analogie entre la vie des
protagonistes fictifs et des symboles historiques
qu’ils véhiculent.
Salamandres, 2014. Vidéogramme.
Foxden
FoxDen est une installation créée à partir de l’histoire sociale et médiatique de l’Angleterre et de
l’Irlande des années 80. Deu x processus sont à
l’œuvre, le déroulement causes/conséquences
opéré par la friction entre faits réels et l’invention
d’un mythe moderne, et la construction plastique
(qui passe par la photographie, le croquis, la reconstitution en 3D) d’une architecture brute, d’une
structure signifiante dans un espace dégradé,
redevenu « inculte ».
Vue de FoxDen, 2013. Photographie numérique, dessin, incrustation 3D, renards naturalisés.
FoxDen, 2013. Photographie numérique et incrustation 3D.
22 x 30 cm
Vue de la mine d’ardoise de Valencia Island en
Irlande. Le monument FoxDen est ici incrusté
en 3D dans l’image. Il est inventé au sens de
« l’invention » en archéologie qui désigne la mise
au jour des vestiges (J.C.Bailly). Ce « vestige » est
avant tout un indice, puis il devient une donnée,
un présage, et enfin, une validation. Il permet de
confondre découverte et perception, invention et
interprétation.
Fractales
Ses trois photographies présente un processus
fractales. Une vue de fougères comme point
de départ, celles ci évoluent théoriquement en
fractales parfaites mais rencontres des éléments
imprévisibles (insectes, gel, obstacles,...) qui créent
un chaos, une ignorance mathématique. La vue
est ensuite dupliquée par une équation fractale
et peu à peu, les fougères retrouvent une forme
géométrique et ordonnée.
Fractales, 2012. Série de trois photographies numériques sur
dibond. 80 x 80 cm
Little big adventures
Little Big Adventures est une série de cent photographies regroupées dans une édition, elle couvre
une multitudes de micro-aventures, d’une journée à deu x semaines. De la randonnée en caddie
Rennes-St Malo à l’occupation de quelques mêtres
carrés sous un seuil en passant par l’hommage
au Baron perché d’Italo Calvino en dormant en
costume rennaissance dans un arbre.
Little big adventures 2010-2015. Série de cent photographies
numériques
Expéditions litteraires
Expédition littéraire retrace un double voyage,
celui de l’exploration de mes archives photographiques et celui de la redécouverte de la littérature
utopiste. Le but est ici de faire retentir la charge fictionnelle de l’environnement. Ce carnet de voyage
retrace des aventures fantasmées au travers des
lieu x utopiques, inexistants mais prenant corps
sur la terre. Ce travail est inspiré par le «Guide
de nulle part et d’ailleurs» de Gianni Guadalupi et
Alberto Manguel.
Vers, 2011. Photographie numériques. 22 x 30 cm
Référence à «Il deserto dei Tartari» de Dino Buzzati.
Cette route de montagne est en faite une rivière,
créant une analogie avec la route des «terres
silencieuses» dont nul ne sait ou elle commence
ni où elle conduit. Il s’agit aussi d’un hommage
plastiques au x anciens travau x d’Hamish Fulton.
Cette vue est prise d’un col au Ladakh, entre la
neige et les nuages seule la crêtes rocheuse définit
la situation. Le Mont Analogue est une mise en
abîme du lieu utopique, de nulle part. René Daumal
le définit comme inaccessible et par conséquent,
il pourrait théoriquement se trouver devant nous
«sans que nous en ayons la moindre notion».
Le Mont Analogue, 2011. Photographie numérique. 22 x 30 cm
Aléa
Extrait du triptyque Aléa. Il s’agit d’une vue de
brouillard nocturne prise depuis un bivouac en
Irlande. Le flash permet de révéler la matière derrière la masse informelle, en dévoilant la myriade
de gouttelettes d’eau en suspension. Le flash est
aussi utilisé comme une ingérence du marcheur
et de la lumière artificielle du lieu d’exposition,
établissant ainsi un lien entre l’expérience de la
marche et son dévoilement muséal.
Brumes, 2012. Photographie numérique sur dibond. 100 x 150 cm
Le phalanstére du schiste rouge
Cette installation est présentée sous la forme
d’une fausse exposition ethnographique. Elle est
issue d’une expédition de di x jours dans une carrière abandonnée de la forêt de Paimpont. La vie
et la survie dans la carrière précède un travail de
montage documentaire et d’historiographie élaboré et dicté par l’expérience sur le terrain. En restant
dans le champs du probable, le lieu produit ainsi
lui-même sa propre fiction. L’installation évoque
la vie d’Albert Depardieu qui, ayant traversé les
tentatives utopiques du début du XXème siècle,
crée à son tour un Phalanstère qui prend corps
dans une communauté de maquisards pacifiques
durant la seconde guerre mondiale.
Différentes vues de l’installation «Le Phalanstère du Schiste
Rouge», 2013. Maquette, vitrines, objets trouvés, panneau x pvc,
acrylique sur métal.
RUST
Série de peintures hommage à Stalker d’Andrei
Tarkovski. La rouille progresse peu à peu sur la
peinture et les personnages s’effacent au profit
du lieu.
Acrylique sur plaque de métal rouillée, dimensions
variables.
Contact
Simon Hervé
31 rue Saint-Georges
35000 RENNES
06 58 94 35 75
[email protected]
www.simonherve.com (site en construction)