le car surfing

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le car surfing
DOSSIER DE PRESSE # 12
(FRA-4061 / FRA-5142)
LE CAR SURFING
PRODUCTION ÉCRITE
(EXERCICE SUPPLÉMENTAIRE)
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MISE EN SITUATION
LE CAR SURFING
La témérité de certaines personnes a de quoi surprendre parfois… Une nouvelle
mode chez les conducteurs fait parler beaucoup ces temps-ci : le car surfing.
Des morts, des blessés graves, des familles attristées devant tous ces accidents
qui semblent pourtant faciles à éviter… si les gens réfléchissaient…
Le sujet vous interpelle. Vous décidez d’écrire un texte analytique sur le sujet et
de le faire publier dans le journal de votre centre de formation des adultes.
Rédigez un texte analytique ou un reportage analytique que vous publierez
dans le journal de votre école.
Longueur du texte :
FRA-4061 : 350 à 400 mots. Votre texte devra présenter au moins deux aspects.
FRA-5142 : 450 à 500 mots. Votre texte devra présenter trois aspects et vous
devrez comparer de l’information provenant de deux sources différentes.
Cet exercice se déroulera en deux séances d’une durée maximum de trois
heures chacune. Pendant la première séance, vous devrez préparer les fiches
d’information, les fiches de citations et les fiches bibliographiques qui vous
permettront de rédiger votre texte puis vous préparerez votre plan.
Pendant la deuxième séance, vous rédigerez votre texte.
Notez que si vous êtes prêt à débuter la rédaction de votre texte avant la
fin de la première séance, vous pouvez remettre votre dossier de presse
et commencer la rédaction de votre texte.
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TABLE DES MATIÈRES
1. Premier article : Car surfing : des erreurs de jugement fatales
2. Deuxième article : Le car surfing, une activité à haut risque
3. Troisième article : Le « car surfing » gagne en popularité au Québec
4. Quatrième article : Car surfing : opération sensibilisation
5. Cinquième article : Le car surfing inquiète même les jeunes
PRÉCISION POUR FRA-5142
La COMPARAISON DE L’INFORMATION : on compare des éléments
provenant de 2 sources différentes. On peut comparer des informations
sur lesquelles les sources s’entendent ou s’opposent. Si des solutions sont
proposées, elles peuvent être les mêmes ou être différentes. Le sujet peut
revêtir une importance égale ou différente pour les 2 sources
d’information. Le sujet peut être traité à partir d’un point de vue identique
ou différent.
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PREMIER ARTICLE
Car surfing : des erreurs de jugement fatales
Dans Grand Theft Auto, le joueur incarne un criminel qui ne recule devant rien et pour qui les
folles poursuites en voiture sont monnaie courante. Photothèque Le Soleil
(Québec) Aux États-Unis on a recensé des victimes du car surfing âgées de 6 à
38 ans. Dans l'étude à laquelle Shenandoah Robinson a participé et dont les
résultats ont été publiés dans l'article Neurological Injuries from Car Surfing, l'âge
moyen des adolescents impliqués dans les accidents était de 13,4 ans.
Le développement cognitif des adolescents pourrait bien être à l'origine de leur
propension à prendre des risques inconsidérés, avance Mme Robinson. « Les
adolescents n'ont pas le même jugement face aux risques. Souvent, ils n'arrivent
pas à percevoir qu'une activité peut mettre leur vie en danger. Ils ne voient que
l'aspect cool de la chose, sans les conséquences derrière. C'est correct de
grandir et de faire des erreurs, malheureusement, certaines erreurs comme le
car surfing ne vous laisse pas de seconde chance. »
Dans l'étude menée entre 2001 et 2008 par des neurochirurgiens américains sur
le car surfing et parue à la mi-juillet, 100 % des accidentés répertoriés avaient
subi des blessures à la tête. Les plus communes étant les hémorragies
intracraniennes suivies des fractures du crâne, des blessures susceptibles
d'entraîner des séquelles neurologiques sérieuses, et même la mort. Ces
blessures étaient toutes survenues au moment ou le véhicule accélérait ou
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freinait brusquement. Par comparaison, écrivent les auteurs, les cyclistes qui ont
un accident ne présentent des blessures à la tête que dans 29 % des cas. […]
Le car surfing ou ghost riding serait né aux États-Unis dans la région de la baie
de San Francisco dans les années 80, sous l'influence de la culture hyphy, un
style de musique et de danse lié à la culture hiphop. En 1985, dans le film
Teenwolf mettant en vedette Michael J. Fox, le personnage principal danse sur le
toit d'une voiture en chantant Surf in the USA.
SOURCE : DENONCOURT Frédéric, d’après un article paru dans Le Soleil, le 29 juillet 2009,
article recueilli sur le site www.cyberpresse.ca
DEUXIÈME ARTICLE
Le car surfing, une activité à haut risque
Photothèque Le Soleil
(Québec) Il fait beau, c'est l'été. Au milieu d'une soirée entre amis, Thomas,
Mathilde, Samuel et Isaac décident d 'épater la galerie en se lançant dans une
séance improvisée de car surfing dans les rues du voisinage. Thomas, au volant
de la voiture, roule à 40 km/h, alors que Mathilde et Samuel dansent sur le toit
sur des rythmes hip hop. Quand Thomas appuie légèrement sur l'accélérateur,
Samuel perd pied, tombe de la voiture et se fracasse le crâne sur la chaussée.
En quelques secondes, ce qui n'était qu'une bravade de jeunesse tourne au
cauchemar.
C'est une mise en scène semblable qui pourrait coûter la vie à une jeune fille de
17 ans de Drummondville qui a subi de graves blessures à la tête vers minuit
trente mardi matin et qui reposait mardi, en fin de soirée entre la vie et la mort à
l'hôpital, à Trois-Rivières. […]
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Si le car surfing demeure peu courant ici selon la Sûreté du Québec, cette
pratique à haut risque commence à faire l'objet d'une attention plus poussée aux
États-Unis où elle ne cesse de gagner en popularité auprès des adolescents
depuis le milieu des années 90.
Un article, «Neurological injuries from car surfing», paru aux États-Unis dans le
Journal of Neurosurgery le 17 juillet, tente de faire la lumière sur ce qui pousse
les jeunes à mettre leur vie ainsi en danger. Les neurochirurgiens qui ont mené
l'étude ont constaté une augmentation des accidents en relation avec le car
surfing depuis le début des années 2000 et l'apparition des jeux vidéo Grand
Theft Auto et Jackass, le jeu vidéo et les films. Les auteurs ont aussi observé
une augmentation des accidents mortels depuis 2005 avec l'arrivée du site de
partage de vidéos YouTube, où, de 2006 à 2008, quelque 350 clips mettant en
scène des enfants et des adolescent faisant du car surfing sont apparus.
Joint au UH Rainbow Babies and Children's Hospital à Cleveland, en Ohio,
Shenandoah Robinson, coauteure de l'article, soutient néanmoins que le
phénomène social du car surfing est «multifactoriel» et qu'on ne peut pas établir
un lien de causalité avec les jeux vidéo, les films Jackass et YouTube. «Ce que
nous avons observé, c'est une corrélation entre la parution des nouvelles
éditions de Grand Theft Auto et des Jackass et l'augmentation des accidents liés
au car surfing. On ne peut rien prouver. Mais disons que ces formes de
divertissement n'aident sûrement pas. Dans un jeu vidéo, le personnage qui
meurt réapparaît tout de suite après. Ce n'est pas comme ça dans la vie...»
Une autre étude conduite aux États-Unis de 1990 à août 2008 a identifié 99 cas
de blessures découlant du car surfing. De ce nombre, 58 se sont avérés mortels.
Dans 45 des 58 décès répertoriés (78 %), c'est un traumatisme crânien qui a
causé la mort. Soixante-dix des 99 blessés étaient des hommes. Dans 69 % des
cas, les blessés étaient âgés de 15 à 19 ans. L'âge moyen des accidentés était
de 17,6 ans.
SOURCE : DENONCOURT Frédéric, d’après un article paru dans Le Soleil, le 29 juillet 2009,
article recueilli sur le site www.cyberpresse.ca
TROISIÈME ARTICLE
SOCIÉTÉ
Le « car surfing » gagne en popularité au Québec
Cette pratique dangereuse a fait au moins deux victimes en un mois
Le « car surfing » a fait au moins deux victimes en un mois, au Québec. Cette
pratique dangereuse, apparemment de plus en plus répandue, particulièrement
chez les jeunes, inquiète beaucoup la Table québécoise de la sécurité routière.
[…]
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Mais c'est bien chez les jeunes que le « car-surfing » semble gagner en
popularité. Les vidéos de ces cascades se multiplient sur Internet, tandis que
Hollywood continue de présenter des films où les manoeuvres périlleuses en
voiture sont monnaie courante.
Le président de la Table de
la sécurité routière, JeanMarie de Koninck, croit que
l'effet de ces films est
indéniable, même si leurs
producteurs ne souhaitent
sûrement pas inciter les
jeunes à adopter des
comportements téméraires.
Une scène tirée de Fast and Furious, un film dans la
lignée de ceux qui ont eu une influence négative sur les
jeunes, estime le président de la Table de la sécurité
routière, Jean-Marie de Koninck.
« Je pense que des films
comme Fast and Furious ont
effectivement une influence
négative, a-t-il dit. Sans le
savoir, juste pour rendre
leurs films plus excitants, ils
ont en même temps excité
l'imagination des jeunes. »
Ces derniers ne se doutent même pas des conséquences que leurs agissements
routiers pourraient avoir, en plus des possibles blessures, séquelles physiques et
pertes de vie, croit M. de Koninck.
« De tels comportements donnent des arguments et des munitions à tous ceux
qui disent qu'à 16 ou 17 ans on n'a pas la maturité requise pour conduire un
véhicule automobile », a-t-il souligné.
M. de Koninck privilégie toutefois l'éducation plutôt que la répression pour
combattre le phénomène. Il appelle donc les parents à s'interroger sur la
conduite de leurs adolescents et à avoir une bonne discussion avec eux. « Est-il
possible, quand vous n'êtes pas là, que vos enfants conduisent trop vite? Qu'ils
conduisent en état d'ébriété? Qu'ils tentent des expériences comme celle du
« car surfing »? Si oui, tâchez d'intervenir tout de suite. »
Jean-Marie de Koninck invite aussi les parents à prêcher par l'exemple. « Les
parents ont un pouvoir d'influence énorme sur le comportement futur de leurs
enfants au volant, a-t-il fait valoir. Bien des études démontrent que, dès l'âge de
11 ou 12 ans, les jeunes commencent à observer la façon dont leurs parents
conduisent. »
SOURCE : D’après un article de La Presse canadienne, paru dans Le Devoir le 4 août 2009,
texte recueilli sur le site www.ledevoir.com
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QUATRIÈME ARTICLE
Car surfing : opération sensibilisation
(Granby) Un jeune commerçant
de Granby, Keven Hains, a été
interpellé par les accidents
imputables au car surfing au
cours des dernières semaines.
Avec l'aide d'un ami, il a conçu
un autocollant qu'il distribue à
ses clients pour les sensibiliser
aux dangers de pratiquer une
telle activité.
« En regardant les nouvelles,
je trouvais que ça n'avait pas
PHOTO JANICK MAROIS
de
sens,
indique
le
copropriétaire du Docteur du Pare-Brise. En pas grand temps, il y a eu
beaucoup d'accidents. » […]
À la suite des récents accidents, l'homme d'affaires a décidé d'entreprendre
une campagne de sensibilisation auprès de ses clients, composés de plusieurs
jeunes conducteurs. […]
Autocollant
Son idée a fait du chemin. Il s'est affilié à l'un de ses amis de chez Lettrage
Michel Dubé pour concevoir un autocollant. Celui-ci illustre un homme debout
sur le toit d'une voiture. Le message qui l'accompagne est clair : No car
surfing.
Depuis le début de la semaine, Keven Hains a distribué une centaine
d'autocollants. Son âge, son expérience personnelle et la proximité qu'il a avec
les jeunes conducteurs sont des facteurs favorables à une écoute attentive,
estime le commerçant.
« Vu que je suis un jeune mécanicien en performance (automobile) peut-être
que ça va avoir plus d'impact que les parents qui disent à leurs enfants de ne
pas faire de car surfing », fait-il valoir. […]
Keven Haines a l'intention de soumettre son idée au siège social de
l'entreprise qu'il exploite. Son projet pourrait peut-être faire boule de neige et
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les autocollants pourraient être distribués dans plusieurs villes de la province.
Il poursuivra sa campagne de sensibilisation tant et aussi longtemps que le
message passera chez les conducteurs. « Quand on n'en parlera plus, je vais
essayer autre chose », dit-il.
Un seul cas rapporté
[…] Bien qu'un seul cas de car surfing ait été signalé aux policiers, dans la
région, ceux-ci croient qu'il y en a sans doute eu d'autres, mais qu'ils ne leur
ont pas été rapportés.
SOURCE : D’après un article de Karine Blanchard, paru dans La Voie de l’Ests, le 29 août
2009, texte recueilli sur le site www.cyberpresse.ca
CINQUIÈME ARTICLE
Le car surfing inquiète même les jeunes
Un jeune travailleur de Granby a décidé, avec la collaboration de quelques
autres personnes, de lancer une opération de sensibilisation contre la pratique
du car surfing. Et plusieurs des étudiants du cégep de Granby-Haute-Yamaska,
conscients des risques de ce jeu, n'hésitent pas à le condamner en le qualifiant
de « stupide » et « dangereux ».
Bien sûr, ont-ils tous été frappés par la gravité des drames survenus au cours
de l'été, alors que des adeptes du « car surfing », en quête de sensations
fortes, ont perdu la vie ou subi de sérieux traumatismes dont ils ne se
remettront peut-être jamais complètement. Ce qui coûtera cher à plusieurs
d'entre eux, à leurs familles et à l'État puisqu'il y en a qui se retrouveront
devant les tribunaux, alors que d'autres auront besoin de soins qui dureront
possiblement longtemps, sinon toute leur vie.
Ce qui étonne un peu, en prenant connaissance des réponses fournies par les
cégépiens et d'autres personnes interrogées, c'est que la pratique du car
surfing ne se limite pas aux quelques rares cas rapportés dans les journaux.
Certains admettent s'y être adonnés ou connaître des amis qui l'ont fait. Ce
qu'ils n'ont cependant pas tous trouvé drôle. D'autres n'ont par ailleurs jamais
rien vu de tel.
Ce qu'il faut retenir de leur part et, surtout, savoir apprécier, c'est qu'ils sont
pour la plupart préoccupés et même inquiets, reconnaissant que c'est une
pratique dangereuse qui peut coûter la vie ou handicaper pour toujours, et qu'il
existe d'autres activités structurées et mieux encadrées pour satisfaire ceux et
celles qui sont en quête de fortes sensations. […]
SOURCE : D’après un article de Valère Audy, paru dans La Voie de l’Est, le 16 septembre
2009, texte recueilli sur le site www.cyberpresse.ca
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