Restructuration DR Chambery : Fermeture - UNSA

Dans le cadre de la restructuration de la Direction des Douanes de Chambéry, la
fermeture de la brigade de St-Geoirs courrant 2005 a été décidée par
l'administration.
Cette décision va entraîner outre la disparition de la douane de l'aéroport de Grenoble, de
lourdes incidences en terme d'exploitation.
Le service public douanier est mis à mal à l'heure où la gestion de la plate-forme confiée au
groupement Vinci/kéolis, pour le compte du conseil général, constitue une chance de
développement pour Grenoble-St-Geoirs.
L'ouverture d'une liaison quotidienne Grenoble-Londres assurée par la Cie Easy-Jet, puis
d'autres destinations au printemps, associées à un trafic "charter neige " en nette progression,
démontre si besoin est, l'implication du nouvel exploitant dans la réussite et le devenir de
l'aéroport.
En effet, placé dans à un contexte économique local crucial, le redéploiement de la douane de
St-Geoirs porte un "mauvais coup" à ceux qui, sans démagogie, parient sur l'avenir et se
donnent les moyens de profiter des opportunités offertes par la déréglementation du transport
aérien.
Peut-on relancer le taux de fréquentation de la plate-forme, indispensable au rayonnement
économique du département de l'Isère sans l'implication de l'ensemble des services
concernés?
Il est dans l'intérêt de l'aéroport, que l'administration des douanes exerce les missions dont
elle a la charge dans les meilleures conditions, à savoir au plus proche du terrain. Les
liaisons régulières prévues pour 2005 (Londres, Marrakech, Monastir,….) rendent
aujourd'hui nécessaire une présence assidue sur site.
La brigade des douanes de St-Geoirs participe à la lutte contre les trafics illicites (drogues,
cigarettes, armes, contrefaçons…), le terrorisme (plan vigipirate), elle a aussi la responsabilité
du contrôle d'immigration (mission prioritaire) et des agents de sûreté du transport aérien.
La fermeture de ce service signifie par ailleurs la disparition d'un service public de proximité
proposé aux voyageurs (visa des bordereaux de détaxes à l'export, formalités douanières
diverses, renseignements..), des permanences supprimées, une disponibilité aléatoire ……
Les agents disposent sur place de locaux neufs et fonctionnels que l'administration consciente
de ses obligations, souhaite conserver. Insensible aux perspectives de relance de l'activité,
celle-ci s'est paradoxalement engagée auprès du gestionnaire à garantir le le maintien des
missions habituelles, alors qu'elles seront effectuées à l'avenir par des douaniers basés à plus
de …. quarante kilomètres de l'aéroport.
L'expérience des brigades de douane mobiles chargées de la gestion exigeante de platesformes aéroportuaires, en marge de leur activité principale, n'est pas satisfaisante.
La maîtrise à distance des contraintes inhérentes au trafic aérien n'est pas aisée car elles
requièrent, tels les déroutements, réactivité, disponibilité et proximité.
Sans bouleverser le projet de modernisation du dispositif de la surveillance, un regroupement
des brigades de St-Geoirs et de Grenoble par le biais d'une mise en réseau demeure encore
réalisable.
Si les volontés se mobilisent, celles-ci peuvent encore obtenir comme à ClermontFerrand-Aulnat, le maintien d'une antenne douanière à Grenoble-St-Geoirs .