Les traitements de surface sont principalement destinés
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Les traitements de surface sont principalement destinés
Ghelamco © Bontinck Architecture & Engineering TECHNIQUE Protection des surfaces en acier dans la construction Les traitements de surface sont principalement destinés à protéger l’acier contre la corrosion et / ou à changer les caractéristiques de la surface de sorte que l’acier obtiennent des propriétés spécifiques ou des caractéristiques esthétiques. Dans cet article, nous donnons un aperçu des systèmes anticorrosion habituels et les règles élémentaires que nous devons observer lors de leur application. L’objectif est de donner aux professionnels qui doivent rédiger ou appliquer les clauses pertinentes d’un devis une meilleure vue d’ensemble des procédés thermique, mécanique ou chimique et de permettre de mieux estimer les conditions préalables à l’application. On distingue deux grandes catégories de protection de surface: - Les revêtements organiques parmi lesquels le laquage en peinture liquide et en poudre sont les plus importants. - Les revêtements métalliques parmi lesquels le zingage («galvanisation») et la métallisation sont les plus importants. En outre, il existe aussi de l’acier qui ne nécessite pas de protection de surface: acier inoxydable («inox») et acier «autopatinable» («Corten®»). Ceux-ci ne seront pas abordés dans cet article. Exposition atmosphérique: - C1: très faible (en général: l’intérieur des bâtiments) - C2: faible - C3: moyenne - C4: haute - C5-1: très élevée (industrielle) - C5-M: très élevée (marine) Pour les pièces en acier immergées ou enterrées: - Im 1: dans l’eau douce - Im 2: dans l’eau de mer ou l’eau saumâtre - Im 3: dans le sol PRÉPARATION DE LA SURFACE POUR LES SYSTÈMES DE PEINTURE Afin d’éliminer les impuretés sur la surface et pour assurer une bonne adhérence de la couche primaire, il est nécessaire de réaliser la préparation du support. Celle-ci est en général réalisée par sablage ou, plus souvent, par grenaillage. • Sablage: projection à grande vitesse d’un abrasif, le corindon, à l’aide d’air comprimé au travers d’une buse soit, à dépression par l’intermédiaire d’un venturi à air comprimé, CATÉGORIES DE CORROSIVITÉ DIMENSION Selon l’exposition de l’élément (en acier), il est classé dans une catégorie de corrosivité. D’une part, on considère les expositions atmosphériques et, d’autre part, les expositions au sol et / ou à l’eau: 30 C1 Exemples de catégories de corrosivité: C2 TECHNIQUE intégré au pistolet, qui aspire l’abrasif, soit à surpression, c’est-à-dire. en mettant sous pression d’air comprimé, un récipient à abrasif de manière à expulser ce dernier. • Grenaillage: consiste à projeter, dans une enceinte fermée, des billes de corindon, à grande vitesse, à l’aide de turbines. Ce système incorpore le recyclage de l’abrasif et permet d’éliminer les traces de calamine, de rouille ou de peinture ancienne et de créer une rugosité suffisante permettant une bonne adhérence du système de protection. applicables aux types de corrosion et donne une indication de la durabilité attendue. La durée de vie est basée sur l’expérience acquise et spécifie le délai à prévoir a partir duquel il faudrait envisager une réfection partielle du système avec éventuellement l’application totale d’une nouvelle couche de finition, après réparation, si les exigences architecturales l’exigent. En effet, même si les réparations sont efficaces, les différences de teinte de celles-ci demeurent visibles. L’état de la surface à obtenir est réparti selon les degrés suivants: - SA1: obtenu par décapage avec une brosse métallique, seule une partie de la calamine et de la rouille est enlevée. - SA2: la majeure partie des impuretés est éliminée et la couleur grise de l’acier devient visible. - SA2 ½: de très légères traces d’impuretés et une couleur grise plus marquée. - SA3: toutes les impuretés sont parties - couleur gris blanc uniforme. Un système de laquage par peinture liquide se compose d’une couche primaire suivie d’une ou de plusieurs couches de finition (en fonction de l’épaisseur souhaitée). Pour la longévité de la protection de surface, la préparation du substrat est au moins aussi importante que le revêtement lui-même. Ces primaires constituent la base du système de protection. En outre, on en pulvérise souvent une couche mince de 20 à 30 μm avant la fabrication alors que l’acier vient juste d’être décapé (souvent inclus dans la ligne de grenaillage). Ce primer de préfabrication permet de travailler sur un matériau propre et offre une protection limitée pendant le temps nécessaire au stockage et au transport. Dans la détermination de l’épaisseur totale du système de protection, il n’est pas tenu compte de l’épaisseur de cette couche. REVÊTEMENTS ORGANIQUES Différentes sortes de couches de finition Laquage en peinture liquide Pour la sélection des différents types (et épaisseurs de couches requises), la norme EN ISO 12944-5 reprend dans les tableaux A1 à A8 de l’annexe A les différents systèmes C3 La couche de peinture primaire peut être de deux types, selon la teneur en zinc du pigment: - les primaires riches en zinc dont la teneur de poussière de zinc est égale ou supérieure à 80 % en masse - ceux contenant d’autres pigments anticorrosion dont la teneur en poussière de zinc est inférieure à 80 % C4 - Peinture à séchage à l’air Peintures à mono composant qui sèche par évaporation du solvant. Le système se recompose par réaction du liant avec l’oxygène de l’air. Types de liants usuels: alkydes, alkydes » uréthanes, esters époxydiques. C5 DIMENSION En outre, on spécifie également un certain degré de prétraitement: P1, P2 ou P3. Ceux-ci déterminent le degré d’imperfections autorisé avant que ne soit appliquée la protection contre la corrosion. Par exemple, l’élimination des éclaboussures de soudure, la rugosité des points de soudure, la netteté des bords et des orifices. • Couche de peinture primaire 31 TECHNIQUE - Peintures en phase aqueuse Peintures à mono composant. Le liant est dispersé dans l’eau qui s’évapore et le liant dispersé se recombine avec l’oxygène pour former le film de protection. Les types de liants usuels sont les polymères acryliques, les polymères vinyliques et les résines polyuréthanes. - Peintures à durcissement chimique Constituées par un composant de base et un durcisseur. Le solvant s’évapore et une réaction chimique s’opère entre les composants. Ce sont principalement de l’époxy à deux composants et de la peinture polyuréthane à deux composants que l’on retrouve ici. Les liants sont des polymères combinés à des durcisseurs compatibles. - Peintures durcissant à l’humidité Le film se forme par réaction chimique avec l’humidité de l’air. Les liants les plus usuels sont le polyuréthane mono composant et le silicate d’éthyle (mono- ou bi composant). - Oxyde de fer micacé Il s’agit d’un pigment permettant de constituer une couche barrière efficace dans des atmosphères très agressives (en milieu marin notamment). Thermo laquage Le thermo laquage, appelé aussi revêtement par poudre, est une technique de recouvrement qui s’applique en cabine ventilée et qui consiste à déposer, par effet électrostatique, des peintures en poudre qui polymérisent à 200 °C. Après poudrage, les éléments passent dans une étuve à 200 °C durant une période de temps dépendant de leur masse. PROTECTION DE SURFACE MÉTALLIQUE Ici, nous décrivons les trois procédés les plus communs pour appliquer un revêtement métallique: - Galvanisation par trempage - Galvanisation en continu - Métallisation Les deux premiers forment en fait un seul groupe de «galvanisation à chaud», mais en raison de leurs applications très différenciées, nous les décrivons ici séparément. Galvanisation à chaud par trempage L’application d’un revêtement de zinc par trempage s’effectue en plusieurs étapes. Avant d’entamer l’immersion même, il faut dégraisser, rincer, nettoyer, rincer et fluxer. Lors de la galvanisation, les pièces sont immergées dans un bain de zinc fondu à 450°C pendant une durée dépendant de l’importance de la pièce. En dehors du zinc, le bain se compose d’étain pour favoriser la fluidité du zinc, d’aluminium (moins de 0,01 %) afin d’éviter l’oxydation superficielle du bain et donner la brillance, d’autres éléments (Ni ou Bismuth) pour favoriser la réactivité fer/zinc. En outre, d’autres alliages peuvent être utilisés autres que le zinc seul: zinc + aluminium, zinc + magnésium, zinc + magnésium + aluminium. Ces nouvelles formules offrent une protection encore plus performante contre la corrosion. Galvanisation à chaud en continu ou procédé Sendzimir Ce système s’applique principalement à la protection de base des tôles minces. Les bandes de tôles refendues sont déroulées, dégraissées et préchauffées. Elles passent ensuite, en continu, dans un bain de zinc à 450-500°C pour être finalement séchées et de nouveau enroulées. Ici aussi, on utilise d’autres alliages que le seul zinc (zinc + magnésium, zinc + magnésium + aluminium). En galvanisation à chaud en continu, ceci est plus courant que pour la galvanisation par trempage. Protection par métallisation DIMENSION Exemple d’un tableau issu de EN ISO 12944-5 32 Le principe consiste à fondre le métal d’apport qui se présente sous forme de fil et de le projeter sur la pièce à protéger à l’aide de pistolets à flamme (oxygène/propane). » TECHNIQUE L’adhérence du revêtement provient de l’accrochage mécanique des couches de zinc dans les aspérités du support. Endéans les 4 heures, le système est revêtu d’une couche de vieillissement (bouche pores) et ensuite, après séchage adéquat, d’une couche de finition. Pour appliquer ce système, il est absolument important d’avoir un état de surface du substrat de niveau SA3. Systèmes duplex Lors d’une protection par galvanisation, il est essentiel d’apporter des perforations de sorte que le fluide puisse s’écouler lorsque la pièce est sortie du bain. Il est également important d’éviter les situations dans lesquelles les gaz ne pourraient pas s’évacuer des pièces (risque d’explosion). Il est également important de faire correspondre la taille des pièces à celle des bains de zinc disponibles. Il est donc également recommandé pour tous ces aspects de demander au préalable conseil au galvaniseur. Dans ce cas, une couche adhérente posée sur l’acier galvanisé est revêtue d’une couche de finition en revêtement organique. Habituellement, cela est réalisé afin de répondre aux exigences architecturales spécifiques tout en améliorant les performances de la protection contre la corrosion. CONCEPTION DE PIÈCES D’ACIER Dans le cas de la protection avec peinture, toutes les pièces doivent être conçues pour que n’importe quel endroit soit accessible lorsque la protection est appliquée. Si ce n’est pas le cas, les zones inaccessibles doivent être protégées avant que l’élément considéré soit utilisé. A. CLIMAT EXTÉRIEUR Environnements types B. CLIMAT INTÉRIEUR Environnements types Vous trouverez de plus amples informations auprès d’Infosteel. Avec la collaboration de la VOM (association belge des traitements de surface) et de ZinkinfoBenelux, Infosteel a publié un document (sous forme de grand tableau) qui montre de manière pratique les types les plus courants de protection avec les épaisseurs requises en fonction des 5 catégories de corrosivité atmosphérique. Atmosphère à faible niveau d’encrassement. Principalement territoires ruraux Bâtiments non chauffés où la condensation peut entrer Exemples: espaces de stockage, salles de sport… C. Classes de corrosivité (corrosion atmosphérique) C2 D. Numéro de système 2/1 2/2 2/3 2/4 2/5 E. Type système de protection peinture peinture peinture galvanisation thermique peinture duplex F. Référence à norme ou à directive EN ISO 12944-5 EN ISO 12944-5 (système A2.03) (système A2.08) EN ISO 12944-5 (système A2.07) EN ISO 14713 EN ISO 1461 EN ISO 14713 EN ISO 1461 EN ISO 12944-5 (système A7.09) galvanisation thermique 85µm galvanisation thermique 85µm + léger sablage ou traitement chimique G. Traitement préalable sablage SA21/2 sablage SA21/2 sablage SA21/2 H. Couche primaire alkyde 80µm époxy -primaire riche en zinc 60µm époxy 80µm I. Couche intermédiaire J. Couche de finition alkyde ou acrylique 80 µm K. Epaisseur nominale totale de la couche sèche 160 µm L. Durée de vie attendue avant première intervention > 15 ans polyuréthane 80 µm polyuréthane 80 µm 60 µm 160 µm 80 µm (sur couche de zinc) > 15 ans > 15 ans DIMENSION Exemple pour la catégorie C2 issu du guide « Infosteel – Gids voor oppervlaktebescherming » 34 > 100 ans > 15 ans