dossier pédagogique - Orchestre Symphonique de Gironde


Camille Saint-Saëns
Récitant Xavier Viton
Direction musicale Lionel Gaudin-Villard
musique
CARNAVAL DES ANIMAUX
Mini Concerts©
Orchestre Symphonique de Gironde
Lionel Gaudin-Villard
Sommaire
………………………………………………….………………………………………………………
1) Camille Saint-Saëns
- sa vie
- son époque
- ses oeuvres
2) Carnaval des animaux
- présentation
- les mouvements
3) Les artistes
- Orchestre Symphonique de Gironde
- Lionel Gaudin-Villard
- Xavier Viton
4) Mini Concerts
- Dates, lieux et horaires « Carnaval des Animaux »
- Mini Concerts Saison 2016.17
- Inscriptions
- Conditions générales de vente
………………………………………………….………………………………………………………
GRANDS COMPOSITEURS
CAMILLE SAINT-SAËNS
SA VIE
Camille Saint-Saëns est né le 09
octobre 1835 à Paris, dans une
famille de cultivateur. Son père,
fonctionnaire et poète meurt après
sa naissance. Sa mère, artiste, et sa
grand-tante l’élève qui lui donne ses
p re m i e rs co u rs d e p i a n o . À
seulement 3 ans, il montre des dons
exceptionnels pour la musique.
1825
En 1846, alors âgé de 10 ans, il
donne son premier concert Sale
Pleyel à Pars. La presse voit en lui
« l’émule de Mozart ». Il joue aux
Tuileries l’année suivante devant la
Duchesse d’Orléans et commence
une brillante carrière de soliste.
1850
En 1848, il entre au Conservatoire
de Paris et suit les cours d’orgue,
théorie et composition.
En 1853, est nommé à 18 ans aux
orgues de Saint Merry et La
Madeleine, une des églises les pus
en vue Paris à l’époque. C’est là que
Franz List l’entend pour la première
fois et le décrit comme le « plus
grand organiste du monde ». Il
restera titulaire de ces orgues, 20
ans.
Il poursuit, en parallèle, une
brillante carrière de pianiste en
France et Europe, compose un
grand nombre d’œuvres musicales
pour piano, orgue mais aussi pour
orchestre, des opéras, des messes,
de la musique de chambre. Sa
réputation et ses oeuvres sont
appréciées dans le monde entier.
Marqué par la mort de ses deux
jeunes fils, il meurt à Alger, sa
d e st i n at i o n fav o r i te, l e 2 4
décembre 1921.
1875
1900
1925
II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I I I II I
1800
1800
1750 à 1820
1803-1869 Hector Berlioz
ÉPOQUE
SON ÉPOQUE
Napoléon
Bonaparte
1799 - 1815
CLASSIQUE
1810-1849 Frédéric Chopin
1811-1866
Franz Liszt
1813-1883 Richard Wagner
1818-1893 Charles Gounod
1819-1880 Jacques Offenbach
1822-1890
César Franck
1820 à 1910
1825
ÉPOQUE
1833-1897 Johannes Brahms
ROMANTIQUE
1838-1875
Georges Bizet
1845-1924
Gabriel Fauré
1850
Louis XVIII
1815 - 1824
Charles X
1824 - 1830
Restauration
1815 - 1830
Révolution
parisienne
1830
Monarchie de
juillet
1830 - 1848
Louis
Napoléon
Bonaparte
1848 - 1870
1860-1911 Gustav Mahler
1862-1918 Claude Debussy
1875
Ier Empire
1804 - 1815
1875-1937
Maurice Ravel
1881-1945
Bela Bartok
II République
1848 - 1851
II Empire
1851 - 1870
1891-1953 Sergueï Prokofiev
1900
à partir de 1910
ÉPOQUE
MODERNE
1925
III République
1870 - 1940
SA VIE
Un enfant prodigue
Né à Paris le 09 octobre 1835, Camille Saint-Saëns ne connut pas son père, mort quelques temps après sa
naissance. Il a été principalement élevé par sa mère, artiste, et sa grand-tante qui l’initie au piano dès son
pus jeune âge. Dès 3 ans, il montre des talents extraordinaires: compose de petites pièces musicales et joue
avec facilité quelques œuvres de Mozart et Haydn.
Premiers succès à 10 ans
En 1846, il donne un premier concert triomphal Salle Pleyel à Paris comprenant
des œuvres de Mozart, Haydn, Beethoven et Hummel. Les critiques et la presse
s’enflamment et le considèrent comme l’ »émule de Mozart ». Un an plus tard, il
se produit aux Tuileries devant la Duchesse d’Orléans, commence alors une
véritable carrière de soliste internationale. Il n’en oublie pas mois ses études et
entre au Conservatoire de Paris à 13 ans afin de suivre les cours d’orgue, théorie
et composition.
Peu à peu, sa personnalité musicale se développe et s’affirme, il devient
rapidement un artiste complet: virtuose du piano et de l’orgue mais également
compositeur.
Il est nommé à 18 ans, organiste de l’église Saint-Merry puis de La Madeleine à Paris; poste très convoité.
Franz Liszt, considéré à l’époque comme l’un des plus grand pianiste du monde, vient l’écouter jouer de
l’orgue et dit de lui qu’il est le « meilleur organiste du monde ».
Un artiste complet
Pianiste et organiste hors pair, réputé et sollicité dans toute l’Europe; compositeur d’œuvres musicales
pour ses instruments mais aussi pour l’orchestre, l’opéra, l’église ou encore de la musique de chambre pour
petites formations instrumentales; Camille Saint-Saëns est un artiste complet et reconnu.
Camille Saint-Saëns a également enseigné. Il a formé une belle génération d’artistes français qui ont
également marqué l’Histoire de la musique: Gabriel Fauré, Henri Duparc ou encore Emmanuel Chabrier.
La musique européenne de l’époque est dominée par l’art de Richard Wagner, compositeur allemand
d’opéra au style très novateur. À ce titre, Camille Saint-Saëns défend une musique et style français. Pour
promouvoir et aider ce patrimoine, il participe à la création de Société Nationale Musique qui deviendra
quelques temps plus tard la SACEM actuelle.
Un artiste célèbre dans le monde entier
Bien qu’ayant échoué au précieux Prix de Rome qui permet à tout jeune artiste une reconnaissance rapide,
Camille Saint-Saëns connût de son vivant une gloire internationale que ce soit comme soliste et comme
compositeur. Ses œuvres traversent les océans et sont jouées dans le monde: Symphonie n°3 pour
orchestre et orgue, concertos pour piano, l’opéra « Samson et Dalila ».
De nos jours, le Carnaval des animaux est l’une des œuvres parmi les plus populaires, alors qu’il n’en
autorisa pas l’interprétation de son vivant.
Marqué par le décès de ses deux jeunes fils, épuisé par les tournées de concerts, il met un terme à sa
carrière d’interprète. Néanmoins, il publie plusieurs ouvrages. il part régulièrement en Algérie qu’il
affectionne particulièrement et meurt le 24 décembre 1935.
Pour une écoute en classe
Ses principales œuvres, cliquer sur les liens
> Symphonie n°3 avec orgue
> Concerto pour piano n°2
> Sansom et Dalila, Bacchanale
> Carnaval des Animaux
SON ÉPOQUE
Durant sa vie, Camille Saint-Saëns a connu de
multiples bouleversements politiques.
Il a vu se succéder, en 87 années d’existences,
plusieurs régimes politiques: la Monarchie de
Juillet, la Deuxième République, le Second Empire
et la Troisième République.
Il connut également deux guerres, celle de 1870
et la Première guerre mondiale...
La fin du XIXè siècle marque l’Ère de la
Révolution industrielle et la France devient une
grande puissance qui s’étend, par ses colonies, de
l’Afrique jusqu’en Asie. Paris est le théâtre de
multiples Expositions universelles qui visent à
promouvoir l’industrie autant que la découverte
de nouveaux pays. Camille Saint-Saëns compose, par exemple, pour l’Exposition de 1900 « Feu céleste » afin
de promouvoir l’électricité.
Au début du XXè siècle, les progrès techniques et scientifiques apportent un confort jusqu’alors inconnu.
Une succession d’innovation viennent profondément améliorer le mode de vie: la photographie,
l’électricité, le téléphone, la voiture… Le développement de la médecine et de l’hygiène de vie permettent
d’améliorer considérablement la vie et contribuent à faire nettement baisser la mortalité, notamment
infantile.
LA MUSIQUE À SON ÉPOQUE
Saint-Saëns est né en plein cœur du mouvement romantique.
Le romantisme célèbre l’expression, la sensibilité, la rêverie. Les compositeurs romantiques cherchent à
trouver plus de souplesse dans l’écriture en réaction aux structures rigides de l’époque classique.
Le romantisme marque également l’exaltation du « moi ». L’artiste connait une notoriété nouvelle.
e
À la fin du XIX siècle, une nouvelle génération de compositeurs apparait.
En France, la Belle Époque voit l’avènement de Debussy ou Ravel qui révolutionnent le langage musical en
s’éloignant délibérément des romantiques.
Camille Saint-Saëns, comme beaucoup d’artistes, a des goûts très affirmés. Par exemple, il n’aime pas César
Franck, Gustav Mahler, Richard Strauss ou Johannes Brahms. Par contre, il admire les composteurs passés
tels Mozart, Haydn, Beethoven mais aussi des contemporains comme Richard Wagner ou Franz Liszt.
SON ŒUVRE
principales œuvres citées
Orchestre
et œuvres
concertantes
Symphonie no 1 en mi bémol majeur, op. 2
Tarentelle pour flûte, clarinette et orchestre, op. 6
1re et 3e rapsodies sur des cantiques bretons, op. 7 bis
Suite pour violoncelle et orchestre, op. 16 bis
Concerto pour piano no 1, op. 17 (1858)
Concerto pour violon no 1 en la majeur, op. 20 (1858)
Concerto pour piano no 2 en sol mineur, op. 22
Introduction et Rondo capriccioso en la mineur violon et orchestre, op. 28 (1863)
Concerto pour piano no 3, op. 29
Le Rouet d'Omphale, poème symphonique, op. 31 (1869)
Concerto pour violoncelle no 1 en la mineur, op. 33
Romance pour flûte et orchestre, op. 37
Phaéton, poème symphonique, op. 39
Danse macabre, poème symphonique, op. 40 (1874)
Allegro appassionato pour violoncelle et orchestre, op. 43
Concerto pour piano no 4 en ut mineur, op. 44
La jeunesse d'Hercule, poème symphonique, op. 50
Symphonie no 2 en la mineur, op. 55
Concerto pour violon nº2, op. 58
Suite algérienne, op. 60
Concerto pour violon no 3, op. 61
Morceau de concert pour violon et orchestre, op. 62
Rapsodie d'Auvergne pour piano et orchestre, op. 73 (1884)
Caprice-Valse pour piano et orchestre « Wedding-Cake », op. 76
Symphonie no 3 avec orgue, op. 78 (1886)
Le Carnaval des animaux (1886)
Havanaise pour violon et orchestre, op. 83 (1887)
Fantasie pour piano et orchestre « Africa », op. 89
Morceau de concert pour cor et orchestre, op. 94
Concerto pour piano no 5 « L'Égyptien », op. 103
Concerto pour violoncelle no 2, op. 119
Caprice Andalou pour violon et orchestre, op. 122
La gloire de Corneille, cantate pour soli, chœur et orchestre, op. 126 (1906)
L'Assassinat du Duc de Guise, première musique de film (1908), op. 128
La Foi, 3 tableaux symphoniques, op. 130
La Muse et le Poète pour violon, violoncelle et orchestre, op. 132
Morceau de concert pour harpe et orchestre, op. 154
Odelette pour flûte et orchestre, op. 162
Javotte, ballet en trois scènes (1896)
Antigone, musique de scène (1894)
Parysatis, musique de scène (1902)
Andromaque, musique de scène (1903)
Opéras
La Princesse jaune (1872), op. 30
Le Timbre d'argent (1877 ; nouvelle édition en 1913)
Samson et Dalila (1877), op. 47
Étienne Marcel (1879)
Henry VIII (1883)
Proserpine (1887)
Ascanio (1890)
Phryné (1893)
Frédégonde (1895 ; achèvement de l'œuvre d'Ernest Guiraud)
Les Barbares (1901)
Hélène (1904)
L'Ancêtre (1906)
Déjanire (1911)
SON ŒUVRE
principales œuvres citées
Musique de
chambre
Tarentelle pour flûte, clarinette et piano, op. 6
Quintette avec piano, op. 14 (1855)
Suite pour violoncelle et piano, op. 16
Trio no 1 pour violon, violoncelle et piano, op. 18
Sonate no 1 pour violoncelle et piano, op. 32
Romance pour cor et piano, op. 36
Berceuse pour violon et piano, op. 38
Quatuor avec piano, op. 41
Allegro appassionato pour violoncelle et piano, op. 43
Romance pour violoncelle et piano, op. 51
Septuor pour cordes, piano et trompette, op. 65
Sonate no 1 pour violon et piano, op. 75
Caprice "sur des airs Danois et Russes" pour flûte, clarinette, hautbois et piano, op. 79
Chant Saphique pour violoncelle et piano, op. 91
Trio no 2 pour violon, violoncelle et piano, op. 92
Fantasie pour harpe, op. 95
Sonate no 2 pour violon et piano, op. 102
Quatuor à cordes no 1, op. 112
Cavatine pour trombone ténor et piano, op. 114
Sonate no 2 pour violoncelle et piano, op. 123
Fantasie pour violon et harpe, op. 124
Triptyque pour violon et piano, op. 136
Quatuor à cordes no 2, op. 153
Prière pour violoncelle et orgue (ou piano), op. 158
Élégies pour violon et piano, op. 143 et op. 160
Sonate pour hautbois et piano, op. 166
Sonate pour clarinette et piano, op. 167
Sonate pour basson et piano, op. 168
L'Air de la pendule pour violon et piano
Piano
6 bagatelles pour piano op. 3
3 Mazurkas, op. 21, 24 et 66
Allegro d'après le 3e concerto, op. 29
Variations Beethoven pour 2 pianos, op. 35
Six Études, op. 52
Ballade « Koenig Harald Harfagar » d'après Heine (4 mains), op. 59
Allegro appassionato, op. 70
Album pour le piano, op. 72
Souvenir d'Italie, op. 80
Les Cloches du Soir, op. 85
Valse Mignonne, op. 104
Caprice héroïque, pour 2 pianos, op. 106
Valse nonchalante, op. 110
Six Études, op. 111
Valse langoureuse, op. 120
Six Études pour la main gauche, op. 135
Six Fugues, op. 161
Feuillet d'Album, op. 169
SON ŒUVRE
principales œuvres citées
Orgue
Trois pièces pour Harmonium, op. 1
Trois Rapsodies sur des cantiques bretons, op. 7
Bénédiction nuptiale, op. 9
Fantaisie no 1 en mi bémol majeur
3 Préludes et Fugues, op. 99
Fantaisie no 2, op. 101 en ré bémol majeur
Marche religieuse op 107
3 Préludes et Fugues, op. 109
Sept improvisations, op. 150
Cyprès et lauriers, op. 156
Fantaisie no 3, op. 157 en do majeur
Symphonies pour orgue
Musiques
religieuses et
profanes
Messe, pour 4 voix, chœur, orgue et orchestre, op. 4 (1855)
Scène d'Horace, op. 10 (1860)
Oratorio de Noël, op. 12 (1858)
Ave verum en mi bémol majeur, pour chœur (vers 1860)
Nuit persane, pour soli, chœur et orchestre, op. 26 bis (1891)
Psaume XVIII, op. 42 (1865)
Le Déluge, oratorio op. 45 (1875)
Requiem, op. 54 (1878)
La Lyre et la Harpe, pour soli, chœur et orchestre, op. 57 (1879)
Calme des nuits, pour chœur, op. 68 no 1 ; Les Fleurs et les arbres, pour chœur, op. 68 no 2
La Fiancée du timbalier pour soprano et orchestre, op. 82
Pallas Athéné, cantate pour soprano et orchestre, op. 98
La Nuit, pour soprano, chœur de femme et orchestre, op. 114
Le Feu céleste, cantate pour soprano solo, chœur, orchestre, orgue et un récitant, op. 115
Lola, scène dramatique à deux personnages pour soli et orchestre, op. 116,
Des pas dans l'allée, pour chœur, op. 141 no 1
Ave Maria, pour chœur et orgue, op. 145
La Terre promise, oratorio de 1913
Cyprès et lauriers (1920)
Mélodies
Le Pas d'arme du roi Jean (1852), d'après un poème de Victor Hugo
La Cloche (1855), d'après un poème de Victor Hugo
Le Lever de la lune (1855), d'après Ossian
L'Attente (1855), d'après un poème de Victor Hugo
Clair de lune (1865), d'après un poème de C. Mendès
Tristesse (1868), d'après un poème de F. Lemaire
Mélodies persanes, op. 26 (1870), sur des poèmes d'A. Renaud : La Brise, La
Splendeur vide, La Solitaire, Sabre en main, Au cimetière et Tournoiement ;
Les Cloches de la mer (1900), d'après un poème de C. Saint-Saëns
Violons dans le soir (1907), d'après un poème d'Anna de Noailles
La Cendre rouge (1914), op. 146
Cinq Mélodies sur des poèmes de Ronsard (1921)
CARNAVAL DES ANIMAUX
Les circonstances qui précèdent la composition du Carnaval des Animaux, qui vit le jour en 1886, nous
renvoient à l’époque ou Camille Saint-Saëns enseignait l’harmonie à l’École Niedermeier à Paris
(1861-1865). Selon le témoignage de quelques élèves dont Gabriel Fauré et André Messager, le
déroulement de ses cours n’était pas très conventionnel. Saint-Saëns rendant l’enseignement de cette
matière, assez aride, plus attrayant grâce à des improvisations humoristiques et des parodies très
spirituelles de ses collègues.
Il semble que certaines pièces de ce qui devait devenir le Carnaval des animaux aient fait partie de ce
programme, lorsqu’il décida de céder à l’insistance de ses élèves qui le pressaient de mettre ces
improvisations par écrit, le titre de l’œuvre était apparemment déjà arrêté.
Mais ce projet ne fut cependant pas mis à exécution à l’époque et ce n’est qu’à des circonstances
particulières que nous devons la composition de cette œuvre quelques 20 ans plus tard.
Le scandale éclata dès le mois de janvier 1886, à Berlin, lors de la première étape d’une longue tournée
de concerts prévue à travers toute l’Allemagne, tournée durant laquelle Saint-Saëns souhaitait présenter
son nouveau concerto pour piano, le quatrième. L’attitude de rejet à l’égard du compositeur français, qui
avait remporté jusqu’alors de grands succès, semble avoir été déclenchée par de prétendus propos
germanophobes amis par Saint-Saëns ainsi que la rumeur selon laquelle il aurait pris part à la campagne
menée à l’époque contre une représentation de l’opéra Lohengrin de Richard Wagner à Paris.
Les autres concerts furent annulés et Saint-Saëns se réfugia dans la monarchie danubienne.
Les concerts suivants à Vienne et Prague furent couronnés de succès maos, blessé et amer, Saint-Saëns se
retira ensuite dans un village autrichien où, durant le mois de février 1886, il coucha sur papier, en
quelques jours seulement, les quatorze morceaux du Carnaval des Animaux.
Le fait que le traditionnel concert de Carnaval organisé par le violoncelliste Charles-Joseph Lebouc à
Paris, pour lequel la mascarade musicale de la Grande fantaisie zoologique était tout désigné, devait
avoir lieu très prochainement joua probablement un rôle dans cette rapide composition. Le Carnaval des
Animaux fut ainsi créé à l’occasion du Mardi-Gras le 09 mars 1886, dans le cadre du concert Lebouc.
Le succès de ce concert pour lequel Saint-Saëns tenait l’une des parties de piano, donna lieu à de
nouvelles représentations quelques jours plus tard notamment le 02 avril 1886 devant Franz Liszt.
Il semble qu’une dernière représentation en costumes ait été donnée en 1896, Saint-Saëns ayant par la
suite toute représentation de son vivant comme il le fit pour d’autres œuvres.
En effet, craignant, de son vivant et à juste titre, que cette œuvre de circonstance humoristique puisse
porter ombrage à ses œuvres sérieuses, Saint-Saëns s’opposa non seulement à toute représentation
publique du Carnaval des Animaux mais également à sa publication dans sa version intégrale, excepté du
morceau « Le Cygne ».
Il donna cependant l’autorisation de la publier après sa mort - contrairement à d’autres oeuvres toujours
inédites - ce qu’il indiqua dans le testament qu’il rédigea en 1911.
Seulement trois mois après sa mort, son éditeur - Durant et compagnie - le Carnaval des Animaux fut
édité, soit en décembre 1921.
Dans cette première édition, l’éditeur attire l’attention sur les circonstances de composition et les
diverses citations ou arrangements de passages empruntés à des œuvres de Jacques Offenbach ( Les
tortues), Hector Belrioz, Félix Mendelssohn (l’Éléphant), des chansons populaires, Gioacchino Rossini et
surtout ses propres œuvres (Fossiles) qu’elle contient.Ces citations et réminiscences témoignent très
nettement de l’ambiguïté du Carnaval des Animaux qui, au-delà de l’anodin et amusant portrait musical
de certains animaux fait allusion, sous une forme caricaturale, à certains compositeurs, styles et oeuvres.
Dès sa parution l’œuvre fut interprétée dans son intégralité, Paris les 23 et 24 février 1922, et entama sa
marche triomphale à travers le monde.
sources Breitkopf & Härtel partitur-Bibliothek
CARNAVAL DES ANIMAUX
Camille Saint-Saëns n’a laissé aucune indication sur l’interprétation et l’ordre des différents mouvements.
Pour les Mini Concerts Lionel Gaudin-Villard vous propose un conte musical en redéfinissant l’ordre des
morceaux, cet ordre vous sera indiqué sur le texte écrit pour l’occasion.
L'effectif instrumental de la suite est particulièrement original pour l’époque : 2 pianos, 2 violons, 1 alto,
1 violoncelle, 1 contrebasse, 1 flûte, 1 clarinette, 1 harmonica et 1 xylophone. L’instrumentation est
différente pour chaque pièce, l'effectif total n'étant utilisé que dans le dernier mouvement.
PRÉSENTATION DE L’ŒUVRE
œuvres présentée dans l’ordre du texte des Mini Concerts
Introduction
Des trilles de piano imitant le roulement de tambour comme dans une marche militaire ou de cymbales
comme au cirque, et des montées de violons et de violoncelles annoncent la suite des festivités.
Marche royale du Lion
Le Roi des animaux entre le premier en scène. La marche est majestueuse, sur un rythme très strict et sur
une gamme qui lui confère une sonorité vaguement orientale. Quelques montées chromatiques de piano
(gamme par ¹⁄₂ tons dans le grave), puis d'autres aux instruments à cordes imitent les rugissements du
lion, d'une manière qui n'est pas terrifiante mais plutôt inquiétante. Ces rugissements sont entrecoupés
par des sonneries de fanfare.
Kangourous
Le piano alterne joyeusement des accords avec appoggiatures ascendants puis descendants et des
passages plus lents. Les deux pianos symbolisent deux kangourous qui d'abord se déplacent
indépendamment avant de se rapprocher l'un de l’autre.
L'Éléphant
Ce mouvement est très comique. Le thème, lent, est tenu par la contrebasse, soutenue par des accords au
piano. Ce morceau est une parodie de la Danse des sylphes d'Hector Berlioz (extrait de La Damnation de
Faust), qui passe de très aérienne dans sa version originale à pachydermique dans le morceau de SaintSaëns.
Hémiones (ou Animaux véloces)
Ce mouvement est uniquement exécuté aux deux pianos. Il fait appel à un motif de quatre notes dans
un tempo très rapide pour imiter la vélocité de l’animal.
Tortues
Le thème, bien évidemment lent, est interprété par les violoncelles et les altos qui, à l’unisson, symbolise
la tortue. Saint-Saëns met en place une opposition rythmique entre le piano et le thème. Ce passage est
un pastiche du thème du célèbre can-can d’Orphée aux Enfers d’Offenbach.
Aquarium
Célèbre thème, tournoyant et scintillant, évoquant à la perfection le monde des contes de fées et pays
imaginaires, avec des notes au xylophone - souvent jouées au glockenspiel ou au célesta - et des arpèges
descendants au piano. Aquarium adopte une construction classique de forme refrain-couplet : AB AB
A'B'.
Le Coucou au fond des bois
C'est un mouvement très satirique. La clarinette répète vingt et une fois le même motif (le coucou) sur
les deux mêmes notes, alors que le piano mène la mélodie seul par des accords lents.
CARNAVAL DES ANIMAUX
présentation suite…
Personnages à longues oreilles
Très représentatif, au violon, il utilise les harmoniques aigües et des tenues basses. Suivant les
interprétations, on jurerait entendre les braiements de l'âne, interprétés par les violons.
Poules et Coqs
e
Cette pièce est un exemple rare de musique purement imitative au XIX siècle. Saint- Saëns imite le
caquètement des poules aux cordes aiguës, le cocorico du coq au piano et à la clarinette et le
gloussement des poules par trois notes longues.
Volière
Mouvement très gracieux où le thème est tenu presque exclusivement par la flûte, soutenue par des
tremolos discrets des cordes et des pizzicati qui créent un véritable tapis sonore. Sur ces battements
d'ailes, les oiseaux s’en donnent à cœur joie.
Le Cygne
Peut-être le mouvement le plus connu de toute la pièce, en tout cas le seul qui a l'honneur d'être parfois
joué seul, c'est un magnifique solo de violoncelle soutenu par le piano, très poétique.
Pianistes
Un mouvement très humoristique qui donne, lui aussi, dans la caricature des bêtes de scènes ou de
concours que sont les pianistes représentés par leurs exercices quotidiens. Ils ne font que des gammes,
ascendantes et descendantes, dans les tonalités majeures, entrecoupées par des accords des cordes.
Fossiles
Encore un mouvement usant de la parodie évoquant, outre les animaux disparus, les vieux airs
d'époque. La clarinette reprend le célèbre thème du Barbier de Séville de Gioacchino Rossini pour
caricaturer l’opéra italien. Saint-Saëns plaisante même avec sa propre Danse Macabre! Le thème est tenu
au début par le xylophone et par le piano, avec des pizzicati aux cordes. On y entend très clairement un
fragment de J’ai du bon tabac, ainsi que les notes gaies de Ah vous dirais-je maman puis d’Au clair de la
Lune, par la clarinette. On reconnaît également un passage d’En partant pour la Syrie, chanson populaire
d'époque napoléonienne.
Finale
Ce dernier morceau vient clore la suite sous forme de défilé des animaux introduit par les mêmes
roulements de tambour que dans l’introduction. On y voit réapparaître plus ou moins brièvement les
animaux dans l'ordre suivant : les hémiones (avec des accords scandés par les cordes), les fossiles
(notamment par l'utilisation plus importante du xylophone), les poules et coqs, les kangourous, les ânes
et, implicitement, par la tonalité, le lion.
ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE GIRONDE
Orchestre professionnel dirigé par Lionel Gaudin-Villard, l’OSG est constitué d’une cinquantaine d’artistes
bordelais. Bien que cet orchestre soit un nouvel ensemble, tous les instrumentistes travaillent depuis des
années avec le chef d’orchestre.
Habitué des Mini Concerts dont le concept a également été créé par Lionel Gaudin-Villard pour le jeune
public des écoles maternelles, élémentaires et collèges, l’OSG se produit après d’une centaine de fois par
an dans divers salles de concerts de la Nouvelle Aquitaine, tels Bordeaux, Cenon, Artigues-près-Bordeaux
et Saint-Pierre du Mont dans les Landes.
Toutes les informations . www.orchestresymphoniquedebordeaux.fr
LIONEL GAUDIN-VILLARD
Chef d’orchestre fondateur de l’OSG, Lionel Gaudin-Villard a commencé ses études musicales à l’âge de 5
ans par la mandoline, la clarinette puis le piano et le chant lyrique. Diplômé de la classe de Robert
Delcroix à l’Unanimité du Jury en 1998, il se consacre exclusivement à sa passion de la direction que ce
soit avec l’orchestre mais aussi avec le choeur. Il crée le concept des Mini Concerts en 2008, concerts
pédagogiques dont il possède les droits exclusifs. Il dirige actuellement plusieurs choeurs (Ensemble
Vocal de Bordeaux, Ensembles Vocaux Martenot de Gironde et Résonances) et l’orchestre symphonique
amateur Molto Assai. Il crée en 2016 la Fabrique Opéra Bordeaux Aquitaine, reprenant une franchise
collaborative d’un concept d’opéra créé par le chef d’orchestre grenoblois, Patrick Souillot.
XAVIER VITON, récitant
À l’âge de neuf ans, Xavier Viton suit des études d’art dramatique.
Il accomplit ensuite un cursus d’art lyrique au Conservatoire de Bordeaux dans la classe de Mady Mesple.
Il commence sa carrière en tant que baryton léger, couramment appelé baryton martin, interprétant sur
scène une cinquantaine de rôles du répertoire d’opéra, d’opéra comique et d'opérette.
Il a créé en 1992 une compagnie axée sur le théâtre chanté, la compagnie Prima Voce qu’il dirigera
pendant une quinzaine d’années.
En plus de ses activités de comédien/chanteur, il met en scène et écrit de nombreux spectacles et anime
une émission radio : Raconte-moi l’opéra sur RCF Bordeaux.
Xavier Viton accompagné du scénographe Nicolas Delas, créé un nouvel établissement théâtral privé à
Bordeaux en mars 2006 : le Café-théâtre des Beaux-arts, puis un second théâtre privé en mars 2010 : le
théâtre Victoire.
En plus de la direction de ses deux premiers établissements qui rencontre un vrai succès de
fréquentation, on lui propose la Direction du Théâtre Trianon de Bordeaux dont il accepte de devenir
propriétaire du fonds en septembre 2012.
A l'occasion des 100 ans du Théâtre Trianon, il reçoit la médaille de la ville de Bordeaux le 21 novembre
2013 des mains du Maire Alain Juppé pour son action culturelle privée en faveur de la cité.
En plus de ses activités artistiques, il est aussi depuis 2013 professeur intervenant à L'ICART Bordeaux
pour y enseigner le management adapté au milieu culturel.
Toutes les informations . www.theatre-victoire.com
Mini Concerts©
saison 2016.17
……………………………………………………………………
> OCTOBRE . CARNAVAL DES ANIMAUX
lundi 17 . Théâtre Fémina, Bordeaux
mardi 18 . Théâtre Fémina, Bordeaux
> NOVEMBRE . HISTOIRE DE LOUP
lundi 14 . Théâtre Fémina, Bordeaux
mardi 15 . Rocher de Palmer, Cenon
jeudi 17 . Pôle Culturel Le Marsan, St Pierre du Mont
> DÉCEMBRE . CONTE DE NOËL
lundi 12 . Théâtre Fémina, Bordeaux
mardi 13 . Rocher de Palmer, Cenon
jeudi 15 . Pôle Culturel Le Marsan, St Pierre du Mont
> JANVIER 2017 . MOUSQUETAIRES DU ROI
jeudi 19 . Pôle Culturel Le Marsan, St Pierre du Mont
lundi 23 . Théâtre Fémina, Bordeaux
mardi 24 . Rocher de Palmer, Cenon
> FÉVRIER . LA BOÎTE DE JAZZ
jeudi 09 . Pôle Culturel Le Marsan, St Pierre du Mont
lundi 13 . Théâtre Fémina, Bordeaux
mardi 14 . Rocher de Palmer, Cenon
> MARS . UNE APRÈS-MIDI AVEC MOZART
lundi 13 . Théâtre Fémina, Bordeaux
mardi 14 . Rocher de Palmer, Cenon
jeudi 16 . Pôle Culturel Le Marsan, St Pierre du Mont
> AVRIL . ULYSSE ET LES SIRÈNES
lundi 03 . Théâtre Fémina, Bordeaux
mardi 04 . Rocher de Palmer, Cenon
jeudi 06 . Pôle Culturel Le Marsan, St Pierre du Mont
> MAI . LA CHÈVRE DE MONSIEUR SEGUIN
vendredi 19 . Rocher de Palmer, Cenon
lundi 22 . Théâtre Fémina, Bordeaux
> JUIN . CARMEN
vendredi 09 . Patinoire Meriadeck, Bordeaux
Séances 3 à 4 séances par jour
Horaires A) 09h30/10h15 . B) 11h15/12h . C) 13h45/14h30 . D) 15h/15h45
Tarif 7€ par enfant . Gratuit pour tout accompagnateur (dans la limite des places disponibles)
Inscription obligatoire
Toutes les informations www.orchestresymphoniquedegironde.fr
L’Orchestre Symphonique de Gironde est administré par l’Association Promotion Choeurs et Orchestres d’Aquitaine / APCOA