Charles Chapu, dammarien de coeur, nous a quittés
Transcription
Charles Chapu, dammarien de coeur, nous a quittés
HOMMAGE Charles Chapu, dammarien de cœur, nous a quittés C harles Chapu nous a quittés le 26 novembre dernier dans sa 92e année. Ce dammarien de souche (les Chapu sont dammariens depuis plusieurs générations) et de cœur est né le 19 août 1922, rue des Rigouts (actuelle rue Gontaut-Biron). Avec ses parents Paul et Albertine, et son frère Georges, il s’installe ensuite rue de la Fontaine (actuelle rue Henri Barbusse). Charles devient électricien automobile dans un garage Renault à Melun, mais son quotidien est chamboulé par la Seconde Guerre Mondiale. « En 1941, son patron lui confie une mission. Se rendre au centre de la France pour récupérer une voiture et la ramener à Melun. Pendant son périple, il est confronté à l’exode, aux bombardements et aux mitraillages des avions allemands comme italiens. Ces derniers, il les redoutait encore plus, car leurs cocardes étaient à une couleur près, identiques à celles des français et donc difficiles à identifier. Stoppé à Limoges, faute de carburant, il rentre comme il le peut à Dammarie », raconte son fils Bertrand. Le 15 mars 1943, Charles est contraint comme bon nombre de français d’aller travailler en Allemagne dans le cadre du Service du Travail Obligatoire. Il est affecté dans une usine de la Ruhr à Gelsenkirchen. Le 17 avril 1945, il est de nouveau libre et retourne à Dammarie où il reprend son travail aux PTT (Postes, Télégraphes et Téléphones), qu’il avait obtenu avant son départ pour l’Allemagne. Il fonde ensuite une famille et reste un fidèle dammarien jusqu’à la fin de sa vie: « Mon père était quelqu’un de travailleur et de courageux. Il avait un fort caractère, pouvait converser pendant des heures et n’était pas avare d’anecdotes. C’était un bon vivant qui aimait partager de bons moments avec sa famille. Il appréciait la disponibilité et l’affection des membres du service municipal d’Action Sociale qui lui ont permis de rester à son domicile jusqu’à ses derniers jours », conclut Bertrand. Charles Chapu a été porte-drapeaux puis président, en remplacement de son ami décédé, Francis Danveau, de la section dammarienne de l’association Départementale des Déportés du travail jusqu’à sa dissolution. il était aussi membre du Comité d’Entente des anciens Combattants et victimes de guerre de Dammarie-lès-Lys depuis 1983. CULTURE Quand la littérature éveille l’appétit I maginée et conçue par Alain Le Foll et Sandrine Berger, l’exposition « Gourmandises : À la découverte de l’art culinaire littéraire », qui s’est tenue à la médiathèque du 12 au 26 décembre dernier, a plu à tous les visiteurs. « Installée au cœur de la médiathèque, elle s’est bien intégrée sur le site, explique Alain Le Foll. C’est amusant de voir le visiteur happé dans sa visite par les sons qu’émettent les 4 marmites. Il est intrigué, interpellé et c’est là que son voyage commence… Des sons divers s’échappent comme ceux qu’on entend dans une cuisine, des mots d’enfants, des poèmes. L’impact est immédiat. » Au gré du parcours, le visiteur a pu découvrir des mots qui font référence aux œuvres de Queneau, Boris Vian ou encore François David et des objets comme la fiole d’Alice au Pays des Merveilles. « Nous nous sommes aperçus que la littérature pour enfants fait souvent référence à la cuisine. Les modules que nous avons présentés ont été mis en scène pour susciter l’envie 16 lys’mag J A N V I E R 2 0 1 4 du visiteur de découvrir des textes ou des poèmes mis en scène de manière incongrue avec des ustensiles de cuisine, ajoute Alain Le Foll. Cette exposition ludique et pédagogique est aussi intergéné- rationnelle. C’est amusant de voir les grands-parents expliquer à leurs petitsenfants qu’ils ont connu le presse-purée. C’est une exposition familiale agréable qui éveille les sens… », conclut-il. « La littérature pour enfant fait souvent référence à la cuisine », Alain Le Foll, scénographe.