COMMUNIQUÉ DE PRESSE Bourrage de crâne et astuces pour

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE Bourrage de crâne et astuces pour
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Bourrage de crâne et astuces pour vendre plus
L’ABSyM tient tout d’abord à souligner que la surconsommation et les abus sont inadmissibles.
Depuis de nombreuses années, les outliers sont recherchés et appréhendés. La mise en place
d’un système de clic en ligne va dès lors beaucoup trop loin. Cela ne risque pas d’améliorer la
santé des patients, que du contraire, cela ne fera que mettre à mal la relation entre le médecin
et son patient.
Les médias dépeignent l’ensemble du corps médical comme fraudeur. Autant dire qu’il s’agit
là d’un affront immérité à l’égard de la grande majorité de nos confrères qui effectuent leur
travail toujours aussi scrupuleusement que possible, bien que ce type de désinformation soit
plus vendeur…
Dans le projet de plan d’action que l’Institut national d’assurance maladie-invalidité a soumis
cette semaine, les mutualités exigent que leurs médecins-conseils disposent de tous les
diagnostics des patients. Elles veulent elles-mêmes définir ce que leurs affiliés, nos patients,
peuvent ou non recevoir comme traitement. En d’autres termes, les mutualités souhaitent faire
de la médecine une recette à suivre dans leur propre livre de cuisine et l’organiser comme bon
leur semble. Si le patient sort de la norme, qu’il se débrouille. Un assureur – parce que c’est
bien là ce que sont les mutualités – n’a pas le droit d’accéder aux diagnostics posés sur nos
patients. La sélection des patients devient alors un réel danger.
Des milliers de médecins se donnent quotidiennement corps et âme pour délivrer des soins de
qualité optimale à chacun de leurs patients. Souiller notre réputation, tout comme jeter
l’opprobre sur toute la profession, n’aidera certainement pas à continuer à garantir l’excellence
de nos soins de santé, dans le contexte actuel, limité budgétairement.
La mission d’organiser les soins des patients n’incombe pas aux mutualités. Elles vendent des
assurances, siègent dans bon nombre de conseils d’administration d’hôpitaux, gèrent des
centaines de pharmacies, médiathèques, magasins de soins à domicile et bien plus encore. Si
fraude et surconsommation il y a, les mutuelles sont autant concernées que nous. En outre, cela
signifie que les grosses sommes d’argent que les mutualités perçoivent du gouvernement ne
sont pas utilisées efficacement pour détecter et contrer d’éventuels abus. Et au sein du service
de contrôle sur les mutuelles, ces dernières ont toujours le premier et le dernier mot.
Les médecins et leurs nombreux collaborateurs déplorent vivement ces allégations incendiaires
mais continueront coûte que coûte à se poser en vrais défenseurs des patients. Pour nous,
médecins, chaque patient compte.
Dr Marc Moens,
Président de l’ABSyM

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