Le plus bel hommage à Nimeño

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Le plus bel hommage à Nimeño
PRIX : 1,50 € - N° 512
LUNDI 22 JANVIER 2007
www.semana-grande.com
Le plus bel hommage à Nimeño
PREMIÈRES
COURSES
EN ESPAGNE
MEXICO
OREILLES
POUR GARIBAY
ET MANZANARES
On va célébrer en 2007 les trente ans d’alternative de “Nimeño II”. Ayant eu la
chance de connaître Christian, de l’avoir suivi, admiré et modestement soutenu avant
que le malheur ne vienne, je crois sincèrement, de là où il nous regarde, qu’il doit être
heureux de voir que la route qu’il a tracée n’a pas été abandonnée et que les toreros
français vont être des éléments non négligeables de la prochaine temporada.
D’abord, bien sûr, au sommet, car pour la première fois est parvenu à se hisser
un torero de notre pays, Sébastien Castella, qui va être l’un des éléments majeurs de
toutes les grandes ferias espagnoles et françaises de 2007 : l’un des mieux payés, l’un
des plus convoités, l’un, sinon le plus attendu par les publics.
Alain le déclarait récemment à notre confrère Vincent Coste, de Midi Libre, qui
est, parmi les journalistes de la grande presse écrite, l’un de ceux qui rend fidèlement
compte de l’actualité taurine, sans rancœur ni parti pris : “Castella est la matérialisation
d’un rêve de quarante ans. Si la tauromachie est un art, elle est forcément universelle.
On nous disait, il y a quarante ans, à Casas et à moi, qu’il fallait avoir du sang espagnol
pour être torero, nous trouvions cela idiot. Mon frère a défriché. Ceux qui ont suivi ont
empêché que tout repousse et rende à nouveau ce chemin inaccessible. Castella, lui,
ouvre une belle route.”
Derrière Castella marche un Juan Bautista en pleine renaissance. Il nous l’avait
confié il y a deux ans : “Je reviens en 2005, mais ma saison clé sera 2006.” Ce rendezvous, avec des triomphes mémorables en France et dans les quelques arènes espagnoles
qui lui ont fait confiance, comme Vitoria, a été parfaitement négocié. Désormais dirigé
par un apoderado espagnol, Santiago López, avec lequel certaines barrières devraient
tomber, Juan Bautista peut constituer l’une des surprises de 2007. Lors de la dernière
feria de Cali, il a laissé une excellente impression, notamment à Manolo Molés qui n’est
pas tombé de la dernière pluie et qui écrit dans Aplausos : “L’autre français, Juan
Bautista, a laissé clairement voir à Cali qu’il peut revenir dans toutes les ferias.”
Mehdi Savalli aborde sa première saison de matador. Sa carrière de novillero a
été triomphale, avec des trophées prestigieux comme ceux d’Arnedo. Gageons que
Mehdi va animer bien des corridas françaises avant de pouvoir franchir l’invisible
frontière.
N’oublions pas Denis Loré, qui accomplira en 2007 sa dernière temporada.
Nous souhaitons à Denis que la chance, qui a été si souvent absente dans sa carrière,
soit enfin de son côté. Ni les Lescarret, Miletto et autres, parfaitement récupérables et
capables de bien des sursauts.
Du côté des novilleros, la présence française peut s’affirmer également un centre
d’intérêt : El Santo, venu du Sud-Ouest, Marco Leal, venu d’Arles, sans oublier Roman
Perez, exilé à Salamanque, un novillero français qui a pratiquement tout gagné dans les
compétitions de novilladas non piquées en 2006.
Tranchons donc avec les vœux moroses de quelques oracles qui proclament comme chaque année ! - la mort prochaine de la corrida, évitant par ce biais d’avouer
qu’ils sont, eux, bel et bien en panne d’idées et d’illusions. La temporada 2007
s’annonce passionnante des deux côtés des Pyrénées. Du moins pour les lecteurs de
Semana Grande.
Marc LAVIE.
SEMANA PASADA
EN ESPAGNE
. La Puebla
de Montalbán
. Samedi 20 JANVIER. 3/4 entrée. Novillos d’Alcurrucén, bons en général sauf le 2e, difficile, pour Valentín
Rodríguez “RUFINCHI”, blanc et argent (une oreille après
un avis et deux oreilles) Angel TERUEL, bordeaux et or
(tour de piste et un avis avec ovation) Sebastián PALOMO,
rose et argent (ovation et deux oreilles et queue).
Rufinchi et Palomo sont sortis en triomphe.
. Ricote (Murcie)
. Dimanche 21 JANVIER. Plein. Novillos d’El Cortijillo
(propriété des frères Lozano), maniables, pour Angel
TERUEL (une oreille et deux oreilles) Sebastián PALOMO
(quatre oreilles) Dámaso GONZÁLEZ (une oreille et applaudissements). Teruel et Palomo sont sortis en triomphe.
. Belvis de la Jara
(Tolède)
. Dimanche 21 JANVIER. Toros d’Antonio López Gibaja,
maniables, pour Manuel AMADOR (deux oreilles et ovation) Paul Abadía “SERRANITO” (ovation et deux oreilles)
le rejoneador Leonardo HERNÁNDEZ fils (deux oreilles et
queue).
. La Puebla del Rio
(Séville)
. Dimanche 21 JANVIER. 3/4 entrée. Toros de Peralta,
de jeu varié (tour de piste au 2e), pour José María BEJARANO (ovation et ovation) FERNÁNDEZ PINEDA (deux
oreilles et queue et une oreille) Enrique PEÑA (ovation
et ovation). Fernández Pineda est sorti en triomphe.
Selon Carlos Crivell, il a été excellent.
EN AMÉRIQUE
. Mexico
. Dimanche 14 JANVIER. Plaza Monumental Mexico.
Beau temps. 1/4 entrée. Toros de Xajay, bien présentés et nobles à divers degrés de force, pour Ignacio GARIBAY, saumon et or (ovation, une oreille et ovation) José
María MANZANARES, bleu électrique et or (silence, silence
et une oreille).
Mano a mano. Sobresaliente: Rafael de Alba (bleu marine
et or). Président: Miguel Angel Cardona. Le banderillero
Gustavo Campos a salué au 5e. Le picador Adalberto Juárez a salué au 5e. Une minute de silence fut respectée
au paséo en mémoire de Chabola. Garibay a dédié le 1er
au journaliste Carlos Lorente et le 5e au recteur de l’université.
Intéressant “mano a mano” avec deux toreros soucieux
de la conception du toréo classique et du sentiment dans
leurs gestes.
Ignacio Garibay toréa très bas un premier toro noble mais
éteint, qui par trop obligé à charger le mufle au sol ne
dura guère. Mais Garibay eut de très beaux gestes, des
détails sentis, lors d’une faena hélas dénuée de liaison.
Il tua d’une entière desprendida, le président refusant
l’oreille fortement demandée. Il concéda en revanche
celle du troisième, malgré un pinchazo, après une faena
élégante, plus intense car le toro de Xajay était plus
mobile. La lidia du cinquième commença très fort: salut
du picador, salut du banderillero, mais la faena tourna
court et Garibay ne parvint pas à conclure le triomphe.
Manzanares n’eut pas de chance avec ses deux premiers
toros, faibles et manquant de race. Il se rattrapa au
sixième, qu’il mena par de longues naturelles et coupa
une oreille, sortant tête haute de ce mano a mano.
RESEÑA des TOROS. 1. “Tecolote”, n° 778, negro, 513 kg (né en août
03). 2. “Josecho”, n° 750, negro entrepelado, 500 kg (né en 03). 3.
“Fero”, negro, 494 kg. 4. “Alenjo”, n° 795, cárdeno, 486 kg (né en
juillet 02). 5. “Tormento”, n° 720, negro bragado meano, 543 kg (né
en juin 02). 6. “Pacharán”, n° 764, colorado, 553 kg (né en juin 02).
. León (Mexique)
. Samedi 20 JANVIER. Première corrida de feria. Arènes
de La Luz. Vent gênant. Plein (plus de billets). 5 toros
d’Arroyo Zarco, donnant peu de jeu sauf le 5e, excellent,
et 1 d’El Junco (6e), médiocre, pour Eloy CAVAZOS (ovation et une oreille) ZOTOLUCO (quatre oreilles) Juan Antonio ADAME (ovation et deux oreilles).
Président: Javier Ortiz. Le ganadero Fernando Pérez Salazar fit un tour de piste à la mort du cinquième. Zotoluco
et Adame sont sortis en triomphe.
Triomphe indiscutable de Zotoluco, qui a nettement dominé
la course. Il toréa bien son premier, surtout sur le côté
droit, et le tua d’une demi lame qui lui valut les deux
premières oreilles de la journée. Le cinquième, “Catino”,
n° 24, cárdeno claro, 488 kg, fut un grand toro, pour
lequel le public réclama la grâce. Zotoluco soigna sa lidia,
puis servit une très bonne faena, se sublimant dans de
très longues et belles naturelles. Malgré un pinchazo, il
coupa à nouveau deux oreilles, signant un triomphe important. Adame remplaçait Castella. Il a coupé les deux
oreilles du sixième grâce à une faena volontaire et une
très grande estocade. Cavazos a été éclipsé, arrachant
cependant avec obstination une oreille du mauvais quatrième. Zotoluco a remporté le trophée San Sebastián
qu’attribue chaque année lors de cette corrida le Panthéon taurin de León. Ce trophée est matérialisé par une
création de l’artiste Jorge de la Peña, d’une valeur de
3500 dollars.
. Bogotá (Colombie)
. Samedi 20 JANVIER. Arènes de la Santa María. Beau
temps. 1/2 entrée. Novillos d’Armerias, de peu de force
et de race, pour César MANOTAS (silence et silence) Juanito ORTIZ (une oreille et silence) Salvador GARCÍA (trois
avis avec division et division).
Le banderillero Alex Benavides a salué au 5e.
. Dimanche 21 JANVIER. Temps frais. 1/2 entrée. Toros
d’Achury Viejo, bien présentés, nobles les quatre premiers, donnant un moindre jeu les derniers (tour de piste
au 4e, “Saltillano”, n° 243, 513 kg), pour Pepe MANRIQUE, vert bouteille et or (tour de piste et tour de piste)
José Gómez “DINASTÍA”, blanc et argent (une oreille et
un avis avec silence) Sebastián VARGAS, violet et or (deux
oreilles et silence).
Président: Orlando García. Pepe Manrique a offert en
supplément un toro du même fer (une oreille). Pepe
Manrique et Sebastián Vargas sont sortis en triomphe.
2
Si Sebastián Vargas avait connu une journée amère la
veille à Medellín, il a triomphé à Bogotá, montrant de la
variété dans les trois tiers, posant même la fameuse paire
de banderilles du Calafia, inventée par El Pana, et fit une
faena de bonne facture. Dinastía avait tiré son épingle
du jeu au deuxième, Pepe Manrique ratant le triomphe
au quatrième en tentant d’obtenir l’indulto, en vain, avant
d’échouer avec l’épée. Il offrit un toro supplémentaire et
put rejoindre Vargas pour la sortie finale.
RESEÑA des TOROS. 1. “Alentejo”, n° 237, negro, 440 kg. 2. “Gorrito”, n° 280, negro listón, 480 kg. 3. “Espigador”, n° 239, negro,
520 kg. 4. “Saltillano”, n° 243, negro bragado, 513 kg. 5. “Marinero”,
n° 236, negro meano, 469 kg. 6. “Velero”, n° 246, negro meano,
459 kg. 7. “Argentino”, n° 224, negro, 484 kg.
. Manizales (Colombie)
. Dimanche 21 JANVIER. 3/4 entrée. Toros d’Ernesto
Gutiérrez, de jeu inégal, pour Guillermo PERLA RUIZ
(silence, un avis avec silence et une oreille) Andrés de
los RIOS (un avis avec silence, un avis avec ovation et
une oreille). Mano a mano. Les toreros colombiens ont
perdu plusieurs trophées avec l’épée.
. Medellín (Colombie)
. Samedi 20 JANVIER. Arènes de La Macarena. Première
corrida de la feria de la chandeleur. Temps pluvieux. 1/2
entrée. Toros de Santa Bárbara, bien présentés, encastés et donnant un bon jeu (le 6e, “Jinete”, n° 540,
negro, 510 kg, fut gracié), pour Sebastián VARGAS, rouge
et or (un avis avec sifflets et silence) Cristóbal PARDO,
violet et or (ovation et deux oreilles symboliques) Manuel
LIBARDO, évêque et or (silence et bronca) le rejoneador
Rui FERNANDES, en costume à la française bleu et or
(une oreille et silence). Cristóbal Pardo et le ganadero
Carlos Barbero sont sortis en triomphe. Le banderillero
Rafael Eusebio fut pris par le 3e, souffrant de contusions
nécessitant des examens radiologiques.
HONNEUR AU GANADERO.
Belle corrida de l’élevage colombien de Santa Barbara, à l’exception du premier manso: bien présentés, mobiles, braves en général, même s’ils ne trouvèrent pas de toreros à leur hauteur. De plus, les matadors
colombiens furent catastrophiques avec l’épée, multipliant les pinchazos, le seul triomphe étant pour
Cristóbal Pardo qui évita le moment suprême et obtint
la grâce de son adversaire. Cristóbal Pardo fut le
triomphateur de la course grâce à sa générosité: il
multiplia les quites, brilla avec les banderilles - y compris au toro de Vargas, lequel l’invita à les partager et sortit tout son répertoire avec la muleta. Le rejoneador Rui Fernandes, s’il chevaucha les vedettes de
son écurie - “Ladrón”, “Quebec”, “Joselito” et
“Maliñas” - ne fut guère inspiré face au huitième,
galopant pendant douze minutes en piste avant de
clouer la première javeline…
RESEÑA des TOROS. 1. “Riverita”, n° 517, 508 kg. 2. “Dominguero”,
n° 524, 465 kg. 3. “Quitasol”, n° 550, 478 kg. 4. (rejones) “Manchego”, n° 531, 495 kg. 5. “Incógnito”, n° 530, 450 kg. 6. “Jinete”,
n° 540, 510 kg. 7. “Rabioso”, n° 544, 497 kg. 8. (rejoneador) “Afanoso”, n° 537, 512 kg.
Autres corridas
au Mexique
. MOROLEÓN (Michoacán). 15 janvier. Plein (plus de
billets). Toros de San José, de jeu inégal, le rejoneador
Pablo Hermoso de Mendoza (ovation et une oreille)
SEMANA PASADA
Rodolfo Rodríguez “El Pana”, orange et argent souligné
de noir (division et deux oreilles) Uriel Moreno “El
Zapata”, bleu électrique et or (ovation et deux oreilles
et queue). Les trois toreros sont sortis en triomphe. El
Pana toréait sa première corrida après ses faux adieux
et son grand triomphe du 7 janvier à Mexico. El Pana a
été discret devant son premier mais a enthousiasmé le
public à l’autre, posant les banderilles (par del Calafia)
et toréant au son du paso-doble “Caminos de Michoacán”.
. MOROLEÓN. 16 janvier. Quasi plein. Toros de Los Encinos, donnant en général un bon jeu, pour César Rincón
(silence et ovation) José Luis Angelino (quatre oreilles)
Victor Mora (une oreille et ovation).
CORRIDAS
À CHEVAL
. Atarfe (Granada)
. Dimanche 21 JANVIER. Arènes couvertes (Coliseo).
Deuxième éliminatoire du premier concours de rejoneo
de Canal Sur. Toit fermé. 3/4 entrée. Novillos de Rocío
de la Cámara, mobiles et de jeu inégal (le meilleur fut
le 3e; 2e, 4e et 6e accusèrent davantage de mansedumbre), pour Pedro Hernández “EL CARTAGENERO”, en
veste rouge (une oreille et deux oreilles) Marcos BASTINHAS, en costume à la française noir brodé de blanc
(une oreille et tour de piste) Alfonso LÓPEZ BAYO, en
veste grise (tour de piste après un avis et silence).
Président: Santiago Martín. Les premier, troisième et cin-
quième toros furent arrêtés par les forcados d’Agualva.
La dernière pega fut dédiée par ses auteurs à Antonio
Picamills. Corrida télévisée par Canal Sur.
LE SPECTACLE ET LA CLASSE.
Le jeune rejoneador de Murcie, “El Cartagenero”, a
triomphé grâce à son audace, à son sens du spectacle,
à la variété de son répertoire, mais le portugais Marcos Bastinhas a séduit par sa classe et par la pureté
de ses figures. Âgé de dix-huit ans, El Cartagenero qui a pris ce surnom non pas à cause de son origine,
il est de San Javier, mais du nom de la finca de son
père - a sorti une très belle écurie à Atarfe. Il reçut
chacun de ses adversaires avec “Bohemio”, un bel
anglo-arabe de neuf ans, châtain, fixant vite des adversaires attirés par les planches. Aux banderilles, El
Cartagenero brilla d’abord sur le blanc “Romero”,
par des écarts spectaculaires, puis au violon sur un
appaloosa floconné, comme en montaient les Indiens
dans les western. Il porta au premier un rejón, mit pied
à terre pour porter deux descabellos et sortit ensuite
son cheval “Infante” pour réclamer l’oreille qui fut
concédée. Le quatrième nous permit de voir aux banderilles “Morenete”, un cheval châtain sur lequel il
réalise un extraordinaire quiebro, puis le palomino
lusitanien “Marfil”, qui fait des pirouettes et permet
à son cavalier de poser au violon. El Cartagenero termina en chevauchant la robe pie typique de l’appaloosa “Maribú”, réussissant une pose à deux mains
et des roses au violon très impressionnantes, avant de
tuer avec efficacité sur “Renault”, un gris (non métallisé…). Deux oreilles et grand triomphe pour El Cartagenero. Fils d’un célèbre rejoneador portugais, Marcos Bastinhas s’est montré bien rodé et préparé,
montant à merveille une remarquable cavalerie, toréant
avec classe et pureté. On oubliera ses passages à faux
à la réception d’un deuxième novillo manso, Bastinhas remontant bien la lidia aux banderilles avec son
cheval étoile, “Quemadoro”, un superbe lusitanien
noir comme l’ébène, qui toréa bien alors que l’orchestre chauffait les gradins avec les solos du pasodobles “La Concha flamenca”. Marcos sortit ensuite
le blanc “Abanico”, terminant par des courtes sur
“Nilo” et tuant au premier essai, obtenant une oreille
avec forte pétition de la deuxième. Tout ce qui fut fait
face au cinquième fut empreint d’élégance et de sincérité. “Quemadoro” et “Nilo”, notamment, brillèrent à nouveau, mais Bastinhas perdit le triomphe lors
de la mise à mort, n’enfonçant le rejón qu’au cinquième essai. Moins expérimenté, tentant beaucoup,
ratant beaucoup, sans cependant se décourager,
Alfonso López Bayo, qui est un rejoneador de Guadalajara, devra encore s’entraîner et persévérer. Trop
imprécis et précipité, il rata trop de poses et fut bousculé. On attendra de le revoir pour se faire une idée.
De ce spectacle haut en couleurs, on retiendra aussi
les excellentes pegas des forcados d’Agualva, qui capturèrent à chaque fois au premier essai leurs adversaires.
RESEÑA des NOVILLOS. 1. “Maravilloso”, n° 131, negro bragado meano
corrido. 2. “Aterrado”, n° 84, negro listón. 3. “Verónico”, n° 125, castaño albardado. 4. “Faisán”, n° 85, burraco. 5. “Triano”, n° 127, negro.
6. “Trompetista”, n° 80, negro bragado meano salpicado.
. Accident de Sergio Vegas
Le rejoneador de Valladolid, Sergio Vegas, a été victime
d’un accident le 15 janvier dans sa finca “Los Expolios”
à Rueda, alors qu’il dressait de nouveaux chevaux. L’un
des poulains lui est tombé dessus et il a eu une vertèbre
touchée. Il devra rester immobilisé pendant un mois.
DEL MORAL EN LIBERTÉ
Ponce, désiré à Valencia et à Séville
Tout semblait indiquer que lors des prochaines
Fallas de Valencia, aucun torero n’allait toréer
plus d’une fois. Ni même Enrique Ponce par décision propre. Ce qui allait comme un gant à l’empresa pour économiser un gros cachet et ainsi
pouvoir mieux gérer les sommes importantes promises lors du dernier concours. Comme la rumeur
commençait à être malsaine, et les cartels se faisaient au moindre coût possible, il n’a pas semblé recevable que Ponce ne torée pas ses deux
corridas habituelles dans la feria la plus importante de sa terre natale. Logique et naturel.
Même si cela n’a pas été encore rendu public, il
semble se confirmer que Ponce ira deux fois aux
Fallas et que, cette fois, il n’y a pas eu le moindre
désaccord sur les honoraires du torero de Chiva,
c’est à dire les plus importants qui se paient à
Valencia depuis que Ponce est Ponce. Même lors
de cette occasion pittoresque lorsque le beaupère et actuel deuxième apoderado d’Enrique
s’occupait des affaires d’El Juli et prétendit que
le jeune phénomène touche plus que le vétéran
maestro, ce à quoi un Ruiz Palomares stupéfait
crois que ce fut Antonio Ordóñez le dernier à ne
pas être de Séville ni de sa province et à être
annoncé cinq fois en feria en 1954. Cela a été
proposé à Ponce grâce à sa corrida historique de
Zalduendo lors de la dernière feria, sommet qui
le glorifia per in secula seculorum. C’est une reconnaissance tardive mais juste, comme ce fut également le cas pour Santiago Martín “El Viti” après
sa grandiose faena à un toro de Samuel Flores
des années après son alternative. El Viti cessa
d’être considéré à Séville comme trop austère et
trop fade, devenant un maestro indiscutable et
adoré jusqu’à la fin de sa carrière. Même lors de
sa période, évidente et inévitable, de décadence,
il bénéficia du meilleur cartel parmi les aficionados sévillans les plus exigeants, par comparaison
à un “Paquirri” en pleine ascension et occupant
le trône pendant cinq saisons consécutives.
d’une telle audace se refusa. Comme quoi, il faut
vivre pour voir comment changent les intérêts et
les intentions des mêmes protagonistes selon le
moment ou la circonstance.
Si l’inclusion de Ponce aux Fallas comme seul
torero avec deux contrats est perçue comme une
chose normale, ce n’est pas le cas de Séville où
l’empresa lui a offert ni plus ni moins que quatre
corridas: celle du dimanche de Pâques; deux lors
de la feria d’avril, et une à San Miguel. Ponce
ne voulait en toréer qu’une, mais selon ce qu’on
me raconte, il en a deux sûrs et a du mal à être
convaincu d’en toréer deux autres. On cherche
une troisième corrida au campo et, pour le
moment, le torero montre beaucoup de réserves
pour la quatrième corrida de septembre, où il est
difficile en général de trouver du bétail convenable, vu le long délai entre l’annonce des cartels de l’abonnement et la célébration des deux
ou trois corridas de San Miguel.
Le plus curieux de cette mémorable faena d’El
Viti, c’est sa mauvaise conclusion avec l’épée,
ce qui le priva de toute oreille, tout comme Ponce
l’an dernier. D’avoir bien tué ses deux toros,
Ponce aurait coupé deux oreilles et très proba-
Un tel honneur n’avait pas été fait à un torero
extérieur depuis longtemps à la Maestranza. Je
3
blement une queue. Cela n’importa guère, sauf
pour la comptabilité des trophées. La preuve,
c’est que lors de son deuxième contrat, Ponce
coupa une oreille qu’il n’aurait jamais coupé s’il
n’avait pas fait quelques jours avant ce qu’il a
fait. Plusieurs des mes voisins de barrera, presque
tous antiponcistes courtois, rendirent leurs armes
et me confièrent qu’ils ne l’avait jamais vu aussi
bien que le jour des “Zalduendo”, heureux, sans
doute, d’avoir découvert sa magistrale grandeur.
Pour toutes ces raisons, je crois que Ponce ne
devrait pas négliger les quatre corridas qui lui
sont offertes à Séville. Tout comme toréer deux
fois à Bilbao – jusqu’à présent sa scène espagnole favorite – ni rater pour la première fois son
rendez-vous à Mexico où je vais partir pendant
quelques semaines. Nous regretterons beaucoup
Enrique le 5 février. Car ceux qui n’ont jamais vu
toréer Ponce dans la Plaza México n’ont pas tout
vu de Ponce.
José Antonio DEL MORAL.
HISTOIRE
Présentations de rejoneadors en France
Bien difficile, entre festivals, corridas mixtes, corridas portugaises et véritables corridas à cheval, de savoir exactement
quand un rejoneador débute véritablement dans notre pays.
Nous nous cantonnons ici à quelques rejoneadors historiques
sur lesquels:
sortit même quelques arguments originaux comme celui-ci: “L’emploi par Cañero du costume des vaqueros qui, bien connu et sympathique aux toros, lui permet de s’approcher d’eux sans aucun
risque pour leur clouer, dès le début, des rejones de son choix.”
Amina ASSIS
Neveu du célèbre Ginés Cartagena, Andy Cartagena n’a jamais
toréé à cheval, du moins en public, lorsque son oncle disparaît tragiquement en décembre 1995. Pour la grande corrida à cheval
organisée en son hommage à Nîmes le 24 février 1996, Andy
est contacté pour toréer, montant les chevaux de son oncle. C’est
une véritable révélation. Cette corrida à cheval comporte un programme gigantesque: quatorze rejoneadors, toréant en duo sept
toros, dans des arènes combles. La corrida est télévisée en Espagne
par Telecinco et commentée par Pedro Javier Cáceres. Andy Cartagena fait ses débuts, en duo avec João Antonio Ventura, face
au cinquième toro de la soirée, un excellent exemplaire de Fermín
Bohórquez, dont les deux cavaliers se partagent l’oreille.
Andy CARTAGENA
une magnifique gerbe de fleurs, envoyée par Monsieur Dangou,
m’attendait dans mon appartement de l’hôtel du Palais. Au cours
de ma carrière, c’est, des deux côtés de l’Atlantique, le seul imprésario qui ait eu une telle attention à mon égard. J’en étais émue
jusqu’aux larmes. Chez Marcel, la figure humaine de l’organisateur s’effaçait complètement devant celle de l’authentique caballero.”
Ruy DA CAMARA
Ginés CARTAGENA
Ginés Cartagena, qui fut un peu comparé au Cordobés dans le
monde du rejoneo, fit sa présentation en France le 6 juillet 1991
au Grau-du-Roi, lors d’une novillada nocturne, où il affronta deux
novillos de l’élevage portugais de Luis Rocha. Il coupa une oreille.
Le cartel était complété par les novilleros El Tato et Angel de la
Rosa. La veille, lors du débarquement des novillos, l’organisateur
de la course, Manuel Gonçalves, fut sérieusement blessé.
Cette belle rejoneadora colombienne séduisit les publics espagnols
et français à partir de 1964. On la vit notamment, pendant deux
ans, à la Semana Grande de Saint-Sébastien. Elle était pourtant
en Espagne depuis 1958, et fréquentait la finca “Gómez Cárdena”
de Juan Belmonte. Il a été dit, ou écrit, que le suicide de Belmonte
était dû à son amour impossible pour cette jeune cavalière…
En France, Amina Assis se présente le 16 mai 1964 à Fréjus,
toréant à cheval un novillo de Yonnet. Son sobresaliente est un
certain Enrique Patón. Les novilleros José Serrano “Joselillo” et
Paco Raigón complètent le cartel.
On verra ensuite Amina à Arles, à Collioure (quatre fois), à Tyrosse,
à Bayonne, à Toulouse et à Hagetmau.
Juan BALAÑA
Fils du célèbre imprésario catalan Pedro Balaña, et frère de l’imprésario de même nom, Juan Balaña fit carrière comme rejoneador après la guerre.
Il fit son apparition en France le 18 septembre 1949 à Céret, coupant les deux oreilles et la queue d’un novillo de Pouly en se montrant excellent. Il alternait avec les matadors Manolo Navarro,
Cayetano Ordóñez et Curro Rodríguez. Balaña revint toréer à Céret
le 21 septembre 1952 et eut moins de succès, un toro d’Infante
da Cámara blessant plusieurs de ses chevaux avant d’être achevé
par Manolo Sevilla.
Antonio CAÑERO
Profession d’équitation militaire, Antonio Cañero a mis en place
les règles du rejoneo tel qu’il se pratique actuellement. Ce cavalier cordouan demeure l’un des plus grands toreros à cheval de
tous les temps. Il fit sa présentation en France le 20 mai 1923
à Dax, où il torée quatre cornus d’Antonio Flores, en laissant deux
au novillero Prieto. Cañero était lui-même l’organisateur de cette
novillada. Sa venue en France suscita une vive polémique. Le projet de Cañero consistant à remplacer les piques par le rejoneo eut
la faveur de Don Severo, l’influent critique de “La Petite Gironde”,
et l’opposition virulente d’Aguilita, l’opulent directeur de la revue
toulousaine “Le Toril”. Ce dernier, fustigeant maintes fois Cañero,
Conchita CINTRÓN
Le professeur d’équitation de Conchita Cintrón, Ruy da Camara,
se présenta en France le 29 septembre 1912 à Bayonne, affrontant des toros de Victorino Froes avec le ganadero en personne et
le matador Bombita III. Pour la petite histoire, Ruy Da Camara se
produira même aux arènes éphémères de Pau-Jurançon en février
1913.
Premier paseo de Conchita Cintrón en Europe,
le 3 août 1947 à Bayonne
Belle dans ses attitudes sévères, dans son charme discret et sa
forte personnalité, Conchita restera à jamais la “déesse blonde”
des arènes. Bel exemple de mélange de cultures que Conchita:
elle est née au Chili le 9 août 1922 puis vécut très tôt au Pérou,
à Lima avec son père portoricain et sa mère, de nationalité américaine et d’origine irlandaise. Elle épousera un aristocrate portugais et se retirera au Mexique. Elle sera un véritable phénomène
à une époque où il était interdit aux femmes de toréer à pied.
Ses débuts en France eurent lieu le 3 août 1947 à Bayonne. C’est
une première, car c’est aussi la présentation en Europe de la
“déesse blonde”. Marcel Dangou l’avait engagé pour toréer deux
toros de Pinto Barreiros. Les six autres cornus sont occis par les
matadors Morenito de Talavera, Agustín Parra “Parrita”, Julio Pérez
“Vito”. C’est un grand lot de toros, qui prend vingt-huit piques et
provoque six chutes. Les arènes sont combles. Conchita est remarquable à cheval et met pied à terre pour toréer à pied aussi bien
avec la cape qu’avec la muleta, soulevant un enthousiasme indescriptible. Un mythe est né. Pourtant, lors du tirage au sort matinal, les toreros espagnols s’étaient formellement opposé à ce que
Conchita puisse mettre pied à terre pour toréer avec une muleta,
évoquant la législation de leur pays. Ils ne céderont que devant
le fait accompli, en piste, pour éviter de troubler l’ordre public…
Des années plus tard, en 1972, Conchita confiera dans un entretien accordé à Georges Dubos: “Il y a des choses qu’on n’oublie
pas. Tenez, lorsque j’ai toréé pour la première fois à Bayonne,
4
Simão DA VEIGA
Le grand maestro de la tauromachie portugaise se présenta en
France le 8 mai 1932 à Béziers, affrontant deux toros de Lalanda.
Les matadors Marcial Lalanda, Manolo Bienvenida et Domingo
Ortega complétaient l’affiche. L’autre grand maître portugais, João
Nuncio, vînt toréer seulement en corrida portugaise en 1966 à
Bayonne.
Álvaro DOMECQ DÍEZ
Le célèbre cavalier de Jerez, disparu à l’automne 2005, a fait ses
débuts en France le 13 juin 1948 à Bordeaux. Il torée le premier
toro d’Infante da Cámara d’une corrida où alternent le Navarrais
Julián Marín, Manuel Navarro et Parrita, qui coupe la seule oreille.
Álvaro DOMECQ ROMERO
Le fils du précédent, Álvarito Domecq, eut un fulgurant début de
carrière. On le vit pour la première fois dans notre pays le 8 juillet
1962 à Dax, affrontant un toro de son élevage lors d’une corrida
où se produisaient les matadors Gregorio Sánchez, Diego Puerta
et José María Clavel.
Sergio GALÁN
Le brillant rejoneador de Tarancón a franchi pour la première fois
la frontière pour toréer le 5 août 1998 à Pérols (Hérault), une
corrida à cheval nocturne où il fut accompagné par Damien Donzala et Sergio Vegas face à des toros de Tardieu. Il coupa trois
oreilles.
HISTOIRE
Pablo HERMOSO de MENDOZA
Angel PERALTA
Gaston SANTOS
Si les onze premières années de la carrière professionnelle du plus
grand rejoneador se déroulèrent en Navarre, il commença à faire
parler de lui au début des années 90. Mais il n’était pas encore
une vedette consacrée lorsqu’il vint toréer le 4 avril 1993 à Palavas, affrontant un novillo de José Luis Marca. Le cartel était complété par Marie Sara et par les novilleros Pedrito de Portugal et
Javier Conde. Marie coupa une oreille, Pablo fit un tour de piste,
ayant terni sa prestation par un vilain rejón de mort. Ses premiers
grands triomphes en France auront lieu en 1996.
Apparu très jeune aux arènes, peu après la guerre civilie, Angel
Peralta a marqué toute une époque du rejoneo et a créé en Espagne
la corrida à cheval en tant que spectacle propre, chose qui n’existait alors qu’au Portugal.
Les débuts en France de Peralta ont eu lieu le 4 septembre 1949
à Bayonne, affrontant un toro de Tabernero devant Luis Miguel
Dominguín, Manolo González et Manolo dos Santos.
Ce rejoneador mexicain fit une brève incursion en France pour
toréer le 24 août 1969 à Nîmes pour toréer un toro de Marcos
Núñez, alors que Limeño, Miguel Márquez et Manolo Cortés affrontaient une corrida de Martínez Elizondo.
Actuellement, ce sont ses fils, Gaston et Rodrigo, qui sont en activité au Mexique.
Il a débuté en France le 15 juillet 1973 à Fréjus, avec Álvaro
Domecq Romero, Manuel Vidrié et Manuel Jorge, coupant la seule
oreille de la course face à des toros de François André.
Bernardino LANDETE
On doit à ce rejoneador la création de la pose de banderilles “au
violon”. Pour une raison pratique: il possédait un cheval de banderilles qui n’acceptait de passer que d’un côté. Landete se présenta en France le 12 mai 1955 à Marseille, affrontant un toro
d’Infante da Camara en prélude à une corrida à laquelle participèrent Rafael Ortega, Juan Montero et Miguel Angel.
Manuel VIDRIÉ
Il a été l’un des meilleurs rejoneadors et Hermoso de Mendoza le
considère comme son véritable maestro. Il toréa pour la première
fois en France le 14 juillet 1969 à Parentis-en-Born, affrontant
deux novillos de Braulio Chaves, alors que les novilleros José Luis
Parada et Paco Alcalde combattaient quatre novillos d’Escudero
de Cortos.
José Samuel LUPI
Prodigieux rejoneador portugais, Lupi mit à la mode la pose de
banderilles “al quiebro” (à l’écart). S’il vint souvent en France
avec les cavaliers de l’apothéose (les frères Peralta et Domecq),
c’est seul qu’il fit sa présentation dans notre pays le 15 août 1965
à Béziers, affrontant un novillo de Pinto Barreiros en prélude d’une
novillada avec Oscar Rosmano, Macareno et Flores Blázquez.
La première
corrida portugaise…
Álvaro MONTES
L’élégant cavalier de Jaén a toréer pour la première fois en France
le 14 août 2000 à Bayonne, dans le spectacle de Távora “Don
Juan dans les ruedos”. Álvaro fit remonter l’ambiance lors d’une
soirée au cours de laquelle Javier Conde n’avait pas été inspirée
par des novillos de Guardiola trop puissants pour ne pas ête piqués.
Conchita MORENO
De son vrai nom Concepción Moreno d’Amico et née à Caracas,
c’est la seule rejoneadora qu’ait donné, à notre connaissance, le
Venezuela. Il vint toréer en France le 25 mai 1958 à Toulouse,
affrontant un novillo de La Cañada en prélude d’une novillada de
Miura que s’envoyaient Manuel Bravo “Relámpago”, Miguelín et
Antonio Cobo.
Gregorio MORENO PIDAL
Il fut l’un des rares rejoneadors modernes à affronter des toros en
pointes. On le vit souvent à Nîmes, mais ses débuts en France
eurent lieu à Toulouse, le 5 octobre 1969, coupant les deux oreilles
d’un novillo de Paco Camino, en prélude à une novillada de Santos Galache combattue par Simon Casas, Marcelino et Curro Vázquez, chaque novillero obtenant un trophée.
Antonio Ignacio VARGAS
Peralta à Bayonne, consolé par Jaime Ostos
Duc de PINOHERMOSO
Carlos Pérez Seone y Cullén naquit à Rome en 1899 et hérita de
son père le titre de duc de Pinohermoso. Après la guerre civile,
faite dans la cavalerie, il se passionna pour les toros, devenant
ganadero et rejoneador. Comme “torero en plaza”, il débuta le
29 août 1946 à Barcelone face à un novillo de son élevage.
Comme Álvaro Domecq, il destina tous ses cachets à des oeuvres
charitables et toréa souvent des toros en pointes. En France, il fit
ses débuts de rejoneador le 15 août 1948 à Bayonne face à un
novillo de son élevage, assurant le prologue du combat de six
toros de Garcigrande pour Domingo Ortega, Antonio et Angel Luis
Bienvenida. On le revit en 1952 à Arles - le 6 juillet - et en octobre
à Bordeaux lors d’une Corrida Goyesca.
João MOURA
En 1976, il était encore le “niño Moura” lorsqu’il vint toréer un
dimanche de Pentecôte à Nîmes, le 6 juin, devant un toro de Martínez Elizondo. Le suivaient au paséo: Manolo Cortés, Dámaso
González et Antonio José Galán. Dámaso coupa deux oreilles et
Rossi devait être aux anges.
Josechu PÉREZ DE MENDOZA
Bon rejoneador castillan, il fit son apparition en France le 7 septembre 1958 à Bayonne pour toréer un toro de Martínez Elizondo,
laissant ensuite six toros deVillamarta s’entendre avec Luis Miguel
Dominguín, Curro Girón et Jaime Ostos. Girón coupa une queue
et Ostos toréa en supplément un réserve de Martínez Elizondo.
Actuellement, Josechu Pérez de Mendoza commente les corridas
à cheval télévisées par Castilla-La Mancha TV.
Le duc de Pinohermoso, portant une estocade
peu orthodoxe à Arles en 1952
5
Ce fut le 11 septembre 1966 à Bayonne que fut célébrée pour
la première fois en France une tourada, c’est à dire une corrida à
la mode portugaise avec cavaliers et forcados, spectacle qui deviendra à la mode dans notre pays dans les années 70.
Pour cette première étaient réunis les cavaliers portugais João
Branco Nuncio (le célèbre Nuncio!), José Nuncio et José Samuel
Lupi devant du bétail, également lusitain, de Rio Frio.
On doit cette importation au consul du Portugal à Bayonne de
l’époque, Manuel Domínguez Heleno. Si bien que la corrida portugaise pénétrera en France par le sud-ouest - particulière à Montde-Marsan et à Bayonne - où elle se cantonnera jusqu’en 1973.
... et la première
des “quatre rejoneadors”…
Les nombreux toreros français qui se sont essayés au toréo à cheval ont été les protagonistes de nombreux spectacles, avec ou
sans mise à mort. Par exemple, en 1939, Emma Calais et Jean
Sicard ont toréé à cheval en “mano a mano”. Dans les années
50, les rejoneadors provençaux - Marius Lescot, Francis San Juan
ou encore Jacques Cognet - se disputaient déjà le Rejón d’Or en
août à Méjanes. Mais la corrida à cheval moderne - avec quatre
cavaliers et deux derniers toros combattus en duo - fut une invention d’Angel Peralta. La première version, ce qui s’appelait alors
les “quatre cavaliers de l’Apothéose”, fut présentée le 14 juillet
1971 à Méjanes.: Angel Peralta, Rafael Peralta, Álvaro Domecq
et José Samuel Lupi, qui se disputèrent le Rejón d’Or devant des
toros de Ricard. C’est Ramón Gallardo, torero devenu organisateur, qui présente ce plateau et qui dirigera les arènes de Méjanes
jusqu’à 1979, y produisant, avec l’aide de Fermín Diaz (gendre
de Paul Ricard) les meilleurs rejoneadors de l’époque.
Une autre corrida à cheval aura lieu en France en 1971: le 12
septembre à Alès avec quatre rejoneadors portugais: José Conde,
José Cortés, Alfredo Conde, et Alfonso Cortés, qui affronteront sept
toros d’Alberto et Amalia Márquez Martín. Les arènes du Tempéras étaient quasiment pleines pour cette première. Les quatre premiers toros furent toréés en solitaire, le cinquième et le sixième
en duo et le septième… en trio!
M.L.
BOUVINE
Un gardian de légende,
Jean-Pierre DURRIEU
veux citer la famille Servière, d’Aimargues, amis de la manade - je
préfère ce terme à celui d’amateur
- qui aident l’élevage depuis quatre
générations.
S.G.: Que diriez-vous à un jeune
qui veut entrer dans la profession?
J.P.D.: Avant tout d’avoir la passion, de ne pas regarder la montre
et d’épouser une fille qui aime la
Bouvine et n’est pas à cheval sur
l’horaire.
Il va bientôt fêter ses 64 ans. Jean-Pierre Durrieu cumule 47 ans de présence à la manade
Jean Lafont, devenue depuis dix ans la manade
Louis Nicollin. Quand il rappelle à ce dernier: “À
mon âge, il faudra songer…”, il lui est répondu
brièvement: “Des gens comme vous et moi ne
prennent jamais la retraite.”
Comment, en effet, imaginer Jean-Pierre loin des
taureaux dont il parle avec une émotion mal dissimulée par la rigueur des propos sur la sélection et l’élevage.
Avec le palmarès prestigieux de 12 Bious d’Or
et 6 Bious d’avenir, l’élevage rouge et vert et
Jean-Pierre Durrieu, son bayle-gardian, sont entrés
de plain-pied dans la légende.
S.G.: Comment voyez-vous l’évolution de l’élevage et de la course
camarguaise, de façon positive ou
négative?
J.P.D.: C’est de plus en plus difficile, même s’il y a une amélioration des installations dans les
arènes. Aujourd’hui, les raseteurs
sont des sportifs en parfaite condition. Avant, un jeune taureau de
promotion prenait cinq ou dix rasets. Aujourd’hui,
il en subit jusqu’à quatre-vingts. Cela porte sur
le moral bien que les taureaux soient plus en
état qu’à l’époque, parce que mieux nourris et
mieux soignés.
S.G.: Quand vous collaboriez avec Jean Lafont,
donniez-vous votre opinion sur les actes fondamentaux de la manade, notamment au sujet de
la sélection. Y avait-il une décision prise collectivement?
J.P.D.: Jean Lafont favorisait la discussion, tout
comme Louis Nicollin. Il y avait et il y a toujours
une bonne entente, aussi bien pour choisir les
étalons que pour monter une course.
S.G.: Quelle est votre opinion de grand professionnel de l’élevage camarguais sur la corrida et
l’élevage espagnol?
J.P.D.: On fait le même travail. Lees deux disciplines convergent vers le même objectif: produire de bons éléments qui nous font honneur
en piste. La différence entre les deux tauromachies réside dans le fait que nos taureaux ont
plusieurs chances, ils peuvent être moyens ou
médiocres dans une course et excellents dans
les suivantes.
S.G.: Depuis que Louis Nicollin a succédé à Jean
Lafont, votre rôle a-t-il changé?
J.P.D. : Pas du tout, il y a toujours la même
confiance et le même respect.
SEMANA GRANDE: Parmi cet aréopage de grands
noms, quel est le taureau qui vous a apporté le
plus de joie?
JEAN-PIERRE DURRIEU: Tous les taureaux m’apportent du plaisir, je suis heureux de les voir dès
la naisance. Mais j’éprouve un sentiment plus
fort pour Ventadour, le chétif Ventadour que j’ai
sauvé des eaux et de la boue à la naissance. Et
Barraïe, évidemment, qui mène une retraite paisible malgré ses 27 ans, l’arthrose et tous les
désagréments de la vieillesse.
S.G. : N’avez-vous pas éprouvé une certaine
amertume le jour où la vente de l’élevage a été
officialisée?
J.P.D.: un peu car je ne savais pas où j’allais.
Au moment de la transaction, Jean Lafont m’a
dit : “Il vaut mieux vendre à un
passionné qui a de l’argent qu’à
un ou plusieurs passionnés qui n’en
ont pas assez.” Aujourd’hui, il y a
une amélioration avec des achats
de terre qui nous protègent des
inondations. Jean Lafont a eu raison de vendre à Louis Nicollin!
S.G.: On dit souvent que la consanguinité est
une des causes de la faiblesses du toro de corrida. Or, la manade “rouge et vert” est réputée
pour se reproduire en circuit fermé. Quelle est
votre opinion sur la question?
J.P.D.: On s’est souvent posé la question mais
on n’a jamais fait de mélange. Nous avons un
fond de race exceptionnel et nous en sommes
jaloux. D’ailleurs, les résultats sont probants et
il n’y a pas de faiblesse ou d’insuffisance morphologique.
S.G.: Depuis vos débuts dans l’élevage, éprouvez-vous toujours le
même plaisir à exercer votre
métier?
J.P.D.: J’ai de plus en plus de passion pour ce que je fais et je profite de la question pour rentre hommage aux amateurs, tous
bénévoles et sans lesquels les
manades n’existeraient pas. Je
S.G.: Avez-vous des souvenirs sur Nimeño II qui
s’entraînait souvent chez vous et dont on va fêter
cette année le trentième anniversaire de l’alternative?
J.P.D.: Christian venait toréer les doublens de la
manade. Ça lui rendait service au Mexique où
les toros sont légers et mobiles. Il avait une vista
phénoménale, même à cheval quand il nous
aidait à trier.
S.G.: De grands noms fréquentaient la manade,
notamment Ordóñez. Avez-vous eu l’occasion
de lui parler?
J.P.D. : Sa cuadrilla descendait en piste pour
affronter nos taureaux. Lui n’y tenait pas mais
il aimait la course camarguaise et souhaitait en
organiser une à Ronda.
Il est près de dix-neuf heures, nous sommes dans
le clos réservé aux cocardiers : trapio superbe,
longues cornes en lyre, bêtes parfaitement homogènes. Il fait nuit, l’entretien est terminé.
Avant de nous séparer, Jean-Pierre nous montre
deux grosses pierres blanches côte à côte. “Ici
est enterré Ourias, nous dit-il, à côté de Moïse,
autre grand nom de la manade qui l’a suivi de
près dans la mort, dégoûté de vivre sans celui
ne le quittait jamais. Ils sont enterrés debout
comme tous les grands taureaux de l’arène.
Lorsque j’ai descendu Ourias dans la tombe, je
l’avais installé sur la flèche du tractopelle de
façon à ce qu’il se présente les pieds en bas. Je
me suis alors retourné et j’ai vu tous les cocardiers, Barraïe en tête - il avait quinze ans à
l’époque - qui suivaient le deuil.”
On ne perçoit que les masses furtives des bious
et la silhouette du bayle dont la voix devient
rauque et mal assurée en évoquant ce fabuleux
moment.
Un homme comme Jean-Pierre Durrieu pour qui
la passion supplée à tout, des taureaux comme
Ourias et Moïse, debouts pour l’éternité, expliquent le sens d’un tel attachement à une région
d’apparence si désolée, et pourtant si humaine.
Jean ROSSI
Avec “Barraïe”, roi de la manade.
6
À L’AFFICHE
JANVIER
24. SAN CRISTÓBAL. 6 El Laurel. El Cuate, Francisco Marco,
Rubén Dario. 25. SAN CRISTOBAL. 6 El Capiro. Antonio Ferrera, Otto Rodríguez, Iván García. 26. SAN CRISTOBAL. 6 Rancho Grande. Enrique Ponce, César Jiménez, Maravilla. 27.
AJALVIR (Madrid). 6 Jodar y Ruchena. Francisco Marco, Sánchez Vara, Santiago Ambel Posada. 27. MEDELLÍN. 6 El Encenillo. Antonio Ferrera, Matías Tejela, Hector José. 27. SAN
CRISTÓBAL. 6 Rancho Grande. César Rincón, Miguel Abellán,
César Vanegas. 28. AJALVIR. 6 Santa María. L.M.Encabo,
Serafín Marín (mano a mano). 28. ATARFE. (rej) (16 h 30)
6 Antonio Ordóñez. José Miguel Callejón, Raúl Martín Burgos,
Rui Santos. 28. BOGOTÁ. 6 Las Ventas del Espiritú Santo.
César Rincón, El Fandi, Alejandro Talavante. 28. LEÓN
(Mexique). 6 Fernando de la Mora. P.Hermoso de Mendoza
(rej), Omar Villaseñor, Ismael Rodríguez. 28. SAN CRISTÓBAL.
6 San Sebastián de las Palmas. Enrique Ponce, El Pino, Salvador Cortés. 28. SANTISTEBAN DEL PUERTO (Jaén). 8 César
Chico. El Renco, Reyes Mendoza, Emilio Laserna, Sergio Aguilar. 28. VILLA HIDALGO (Mexique). 6 Torrecilla. Arturo Macías,
César Delgadillo, Victor Mora.
FÉVRIER
3. MEDELLÍN. 6 La Carolina. Juan Bautista, Iván García, Luis
Bolívar. 3. VALLE DE LA PASCUA (Venezuela). 6 Los Arangüez.
El Rubi, Erick Cortez, Marí Paz Vega. 4. ATARFE. (rej) (16 h
30) 6 Villamarta pour trois rejoneadors finalistes. 4. BOGOTÁ.
(rej) 6 Orbes. Rui Fernandes, Diego Ventura, Juan Rafael
Restrepo. 4. CANDELEDA (Ávila). Rufinchi, Angel Teruel, Sebastián Palomo. 4. ENCARNACIÓN DE DÍAZ (Mexique). 6 De
Santiago. Eloy Cavazos, Zotoluco, Rafael Ortega. 4. LEÓN
(Mexique). 6 Bernaldo de Quirós. Fernando Ochoa, El Juli,
José Mauricio. 4. MEDELLÍN. (nov) 6 Monterrey. José Arcila,
Rubén Pinar, Carlos Gómez. 4. MEXICO. Corrida avec P.Hermoso de Mendoza. 4. SAMADET (Landes). (nov) 6 Antonio
Palla. Pérez Mota, Pepe Moral, El Santo. 4. VALDEMORILLO
(Madrid). 6 Antonio San Román. Jesulín de Ubrique, El Cordobés, F.Rivera Ordóñez. 5. LEÓN (Mexique). (rej) Eduardo
Cuevas, Gaston Santos, Jorge Hernández, Pedro Louceiro. 5.
VALDEMORILLO. (nov ss pic) 6 Quintas. Javier Cortés, José
Manuel Jiménez, El Calita, Raúl Palancar, Ismael Cuevas, Tomasito. 9. MEDELLÍN (nocturne) (festival) 6 Ernesto Gutiérrez.
Juan Rafael Restrepo (rej), Dinastía, Victor Puerto, Juan Bautista, Iván García, Luis Bolivar. 9. VALDEMORILLO. (nov) 6
Campo Amor. Ana Infante, Pedro Carrero, Carlos Guzmán. 10.
MEDELLÍN. 6 Juan Bernardo Caicedo. César Rincón, V.Puerto,
F.Rivera Ordóñez. 10. VALDEMORILLO. 6 M.L.Domínguez.
L.M.Encabo, Serafín Marín, Iván García. 11. BOGOTÁ. 6 Agualuna. César Rincón, F.Rivera Ordóñez, Ramsés. 11. MARACAY
(Venezuela). 6 Los Ramírez. Erick Cortés, El Fandi, Manzanares. 11. VALDEMORILLO. 6 Pablo Mayoral. Domingo LópezChaves, Julio Pedro Saavedra, Fernando Cruz. 15. MÉRIDA
(Venezuela). 7 Laguna Blanca. Iván Rodríguez Vázquez, Luis
Pietri, Javier Cardozo, Juan José Girón, El Pino, Edgar Peña,
Eduardo Valenzuela. 16. MÉRIDA. 7 Rancho Grande. F.J.Rodríguez (rej), El Fandi, Manzanares, Rafael Orellana. 17.
MEDELLÍN. 6 Ernesto Gutiérrez. Dinastía, El Juli, César Jiménez. 17. MÉRIDA. 6 Rancho Grande. El Cordobés, F.Rivera
Ordóñez, Maravilla. 18. BOGOTÁ. 6 Juan Bernardo Caicedo.
El Juli, Manzanares, Luis Bolívar. 18. MAGESCQ (Landes).
(nov ss pic) 5 Alma Serena. Patrick Villebrun, Chamaco, Thomas Duffau, Matthieu Guillon, X. 18. MÉRIDA. 7 Santa Fe.
Rafael Rodríguez (rej), Antonio Ferrera, César Vanegas, Ramsés. 19. JALOSTOTITLÁN (Mexique). 6 San Isidro. César
Rincón, Zotoluco, Ernesto Castellón (alternative). 19. MÉRIDA.
6 Ernesto Gutiérrez. Leonardo Benítez, Finito de Córdoba, César
Vanegas. 20. MÉRIDA. 6 San Sebastián de las Palmas. El Juli,
Otto Rodríguez, Miguel Angel Perera. 24. MEDELLÍN. 6 Agualuna. César Rincón, Sébastien Castella, Andrés de los Rios. 25.
MORÓN DE LA FRONTERA (Séville). 6 J.P.Domecq. Morante
de la Puebla, Alejandro Talavante, Cayetano. 28. ECIJA
(Séville). 6 Zalduendo. Morante de la Puebla, Sébastien Castella, Cayetano.
MARS
10. UBRIQUE (Cadix). (17 h) 6 Sampedro. F.Rivera Ordóñez,
El Cid, Cayetano. 11. MONOVAR (Alicante). 6 Tornay. El Cid,
F.J.Palazón, Cayetano. 16. MARACAY (Venezuela) (nocturne)
6 Los Arangüez. Pepe Luis Gallego, Maravilla, José Cariel. 17.
MARACAY. 6 Rancho Grande. Ignacio Garibay, Gabriel Picazo,
José Alberto García (alternative). 18. MARACAY. 6 El Prado.
Erick Cortés, Serafín Marín, El Capea. 18. MORÓN DE LA
FRONTERA. (rej) 6 Arucci. F.Bohórquez, Alvaro Montes, Diego
Ventura, Sergio Galán, Mariano Rojo, João Moura fils
REPORTAGE IMAGES DE LA FERIA DE CALI
Castella, avec un nouveau look,
avec Jean-François Mengelle dans le callejón de Cali
Une énigme médicale : cinq côtes fracturées, dont une
perforant un poumon… et Castella continue à toréer !
Juan Bautista dédie sa faena
à Jean-François Mengelle. À ses côtés,
Jean-Pierre Junqua Lamarque et son épouse
Hommage de l’afición française à la fondation
des arènes de Cali. De gauche à droite :
J.P. Junqua Lamarque, Loren, Luc Jalabert,
Eduardo Estela, J.F. Mengelle et Luis Fernando Castro
(photos Narvaez)
Aficionados français sur les gradins
de Cañaveralejo, munis de drapeaux
"bleu blanc rouge"
ÉCHOS DU CALLEJÓN
. Castella chez lui
. Novillos pour Saint-Sever
. Molés appuie Juan Bautista
Sébastien Castella est rentré en Espagne le 19 janvier. Le
voyage a été pénible pour le jeune matador, toujours
convalescent de fractures de cinq côtes, avec perforation de
la plèvre. Jugez plutôt: 1h30 d’avion de Carthagène des
Indes, où Castella récuperait depuis sa sortie de la clinique,
à Bogotá, puis pas moins de 11 heures d’avion de Bogotá,
avant de regagner sa maison de Ginés en voiture.
Une fois arrivé dans la banlieue de Séville, Castella a été
examiné par un médecin, souffrant de la logique fatigue du
voyage, mais sans aggravation de son état. Il a commencé
ce lundi 22 janvier des séances de thérapie et espère, d’ici
dix jours, pouvoir toréer les premiers tentaderos en
Andalousie.
Luis Alvarez bouclera cette semaine pas mal de contrats
importants. Sébastien devrait commencer sa saison à Ecija
le 28 février (avec Morante et Cayetano), puis toréer en
mars à Olivenza, Esquivias (inauguration de nouvelles
arènes), Valencia, Castellón, entre autres, puis à Arles le 6
avril (toros de Garcigrande, avec El Cid et probablement
Manzanares ou Juan Bautista) et peut-être le 8 avril à
Séville. Mais tout cela, sauf le cartel d’Ecija, doit encore se
discuter, les prétentions financières du torero ayant
sensiblement augmenté cet hiver.
Saint-Sever proposera également deux novilladas en
2007: le 24 juin et le 19 août. Deux lots de novillos ont
été retenus chez Robert Margé et au Scamandre.
. Novillada pour Roquefort
Dans un article publié dans Aplausos, intitulé “Le dur prix
que paie Castella”, au sujet de la blessure de Castella à
Cali, Manolo Molés parle aussi de Juan Bautista en termes
élogieux: “L’autre français, Juan Bautista, a laissé
clairement voir à Cali qu’il peut revenir dans toutes les
ferias.”
La novillada des fêtes de Roquefort (Landes), prévue le
15 août, proviendra de l’élevage de Gallon.
. Ganadería Virgen María
. Cartel d’Aignan
Le dimanche 8 avril à Aignan (Gers), toros de Miranda de
Pericalvo pour Luis Vilches, Javier Valverde et Mehdi
Savalli.
. Toros pour Céret
L’ADAC de Céret a choisi ses toros pour l’édition 2007 de
sa feria, qui comprendra deux corridas et une novillada les
14 et 15 juillet. Les corridas porteront les fers de Valverde
et d’Andoni Rekagorri, et la novillada proviendra de chez
Miguel Zaballos.
. Castella ouvre à Ecija
Sébastien Castella ouvrira sa temporada européenne le 28
février à Ecija (province de Séville), pour le jour de
l’Andalousie, dans un superbe cartel: toros de Zalduendo
pour Morante de la Puebla, Sébastien Castella et Cayetano.
Paseo à 17 heures.
L’organisateur de ce spectacle, Jesús Cañas, a déjà fait
imprimer sur les affiches que cette corrida ne serait pas
télévisée.
. Novillos pour Soustons
Les arènes landaises de Soustons célébreront deux
novilladas piquées en 2007: le samedi 7 juillet, avec des
novillos de Bruno Blohorn; et le dimanche 6 août, avec
des novillos d’Alain Tardieu.
SEMANA GRANDE
N° 512 - LUNDI 22 JANVIER 2007
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Édité par la Société Semana Grande au capital de 304,90 €.
Directeur et rédacteur : Marc LAVIE • AVIS AUX ORGANISATEURS: aucune personne ne peut se réclamer du journal sans l’accord explicite et préalable du directeur de la
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Fax de la rédaction: 05.59.14.94.30
N° Commissions Paritaire: 0607K77667
Aucun service d’abonnement n’est pris par téléphone
. Tejela revient
avec Casas et Patón
Après avoir été dirigé pendant quelques années par José
Luis Marca, Matías Tejela sera à nouveau dans l’équipe de
Simon Casas et d’Enrique Patón en 2007.
. El Pana en Europe
Selon ce que le matador lui-même a déclaré au micro de
Radio Nacional, El Pana a établi des contacts pour toréer
en 2007 à Madrid, Séville et Nîmes.
Le 15 janvier, le ganadero français Olivier Fernay a reçu la
visite d’Antonio Albarrán, vétérinaire de la Unión de
Criadores de Toros de Lidia (UCTL) afin de formaliser
l’identification des veaux avec leurs mères pour la
Ganadería Virgen María, que Fernay gère avec Jean-Marie
Raimond et qui est inscrite comme “ganadería aspirante” à
l’U.C.T.L.
À la suite de ces opérations, importantes dans l’histoire de
ce tout jeune fer inscrit sous le prestigieux sigle “U”, le
troupeau a été déménagé vers le campo d’hiver, sur les
terres du “Mas d’Auge”, à Fontvielle, avec les produits
récemment acquis à Victoriano del Rio.
. Notre fax remarche
. Corridas de Ponce
à Valencia
Finalement, comme l’explique par ailleurs José Antonio del
Moral, Enrique Ponce ira deux fois aux Fallas, ce qui oblige
l’empresa à bouleverser le planning prévu.
Les corridas de Ponce sont prévues le 15 mars (avec César
Rincón et El Cid, toros d’Alcurrucén) et le 19 mars (avec
Manzanares et l’alternative de David Esteve, toros de
Sorando), ce qui déplace le cartel des toreros locaux
initialement prévu pour la San José.
. Cayetano chez Armani
En panne pendant quelques jours, notre fax marche à
nouveau. Nous présentons nos excuses pour cette panne
technique à tous nos lecteurs et correspondants qui ont
essayé en vain de nous joindre. Vous pouvez à nouveau
nous faxer à souhait les informations qui peuvent intéresser
nos colonnes au numéro habituel: 0559149430
. Voyage à Jerez
La peña taurine Côte Basque organise un voyage à la feria
de Jerez du 6 au 13 mai. Renseignements au
0559593588
. Gouffrant au “toro blanco”
Le matador Cayetano Rivera Ordóñez a été choisi par le
grand couturier italien Giorgio Armani pour présenter sa
nouvelle campagne publicitaire, avec l’acteur Raul Bova. Le
célèbre couturier avait rencontré Cayetano en octobre
dernier à Valencia et avait été séduit par l’allure du torero.
Jean-Michel Gouffrant donnera une conférence à Rion des
Landes le samedi 3 février à 18 heures, au cinéma Rex, à
l’invitation de la Peña Toro Blanco: “la tauromachie de A à
Z… en passant par l’infirmerie”. Entrée libre et gratuite.
Après la conférence, soirée grillades (participation: 3
euros).
. Mise au point de Balaña
. Rejones sur Canal Sur
Pedro Balaña a été convié la semaine dernière à une
réunion par la plate-forme en faveur de la fiesta à
Barcelone. Il a précisé qu’il n’avait pas donné suite à la
proposition de l’ERC de transférer les puces à la
Monumental et que des corridas seraient encore
programmées, dans les années futures, à Barcelone.
. Club taurin de Paris
Le 28 janvier et le 4 février à 18 heures, corridas à cheval
depuis Atarfe (voir cartels) sur Canal Sur et Andalucía T.V.
Le vendredi 26 janvier à partir de 20 heures, André
Berthon dissertera sur “Mozart et la corrida” au local de
“Flamenco en France” (33 rue des Vignoles à Paris, 20e).
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