Contrôle de qualité dans les laboratoires de biologie médicale

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Contrôle de qualité dans les laboratoires de biologie médicale
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À première
vivo | vue | Numéro de convention de la Poste-publication 40012566
L a R ev u e de s t ec h n o l o g i s t e s méd i c a u x d u Q u ébec
Contrôle DE QUALITÉ dans
les laboratoires de biologie médicale :
les conditions gagnantes
| 1 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
| DÉCEMBRE 2011 | Vol. 1 N 4 |
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L a R ev u e de s t ec h n o l o g i s t e s méd i c a u x d u Q u ébec
Éditeur
Ordre professionnel
des technologistes médicaux
du Québec
www.optmq.org
Gestion
Comité des communications
Responsable
des communications
Martine Laplante
Contrôle DE QUALITÉ
Sergine Lapointe, T.M.
Rédaction
Personnel de l’OPTMQ
Conception et graphisme
Prétexte Communication
Impression
Au Point Reprotech
Collaboration spéciale – In Vivo
Sergine Lapointe, T.M.
Validation scientifique – In Vivo
Remerciements
Normand Fleury, M. Sc.
Élyse Levert, M. Sc.
Karim Mourabit Amari, Résident
Claude Thellen, D. Sc.
Abonnement
75 $ / année
Y 514 527.9811, poste 3003
Y 1 800 567.7663, poste 3003
Publicité
Martin Laverdure et Jean Thibault
Communications Publi-Services
Y 450 227.8414, poste 308
Y 1 866 227.8414, poste 308
mi [email protected]
Dépôt légal
4e trimestre 2011
Bibliothèque nationale du Canada
Bibliothèque nationale du Québec
ISSN 1925-377X (Imprimé)
ISSN 1925-7007 (En ligne)
Note
L’OPTMQ n’est pas responsable du
contenu des articles soumis par les
auteurs pour publication dans la rubrique
In Vivo de la revue Le LabExpert. Il ne fait
aucune représentation ou recommandation,
quelle qu’elle soit, quant à tout produit ou
service qui y est mentionné. La reproduction de la revue Le LabExpert est autorisée
avec mention de la source.
Sommaire
04
| À première vue | mot de la présidente
06| In vivo | Le contrôle de qualité dans les
laboratoires de biologie médicale : les conditions
gagnantes
22| formation + | Formaline en amélioration
continue !
24| De facto | Nouvelles lignes directrices (RCR)
25| sentinelle | nouveau module d’inspection
professionnelle !
27| et cÆtera | L’intégration des personnes
formées à l’étranger
29
| quorum | L’ordre y était !
| À première vue | Joyeuses
fêtes !
©LAURE CAILLOT
COALITION PRIORITÉ CANCER
Nathalie Rodrigue, T.M., R.T.,
présidente de l’OPTMQ
mot de la présidente
Chers membres,
Nous voilà déjà à l’aube d’une nouvelle année alors que
j’ai l’impression de ne pas avoir vu la présente passer !
Plusieurs dossiers ont été traités dans les dernières années
et dont nous sommes toujours dans l’attente d’adoption de
règlements ou de modifications au Code des professions.
En juin 2010, l’OPTMQ a négocié avec l’Ordre des chimistes
et l’Office des professions dans le cadre de la modification
de la Loi des chimistes. Nous avons convenu que soit ajouté
aux activités réservées aux technologistes médicaux (T.M.) :
« Réaliser toutes activités pour les phases préanalytique,
analytique et postanalytique… ». Ceci ferait en sorte que
tout le personnel travaillant en laboratoire de biologie
médicale devrait être membre de l’Ordre pour exercer. Le
projet de modification du Code des professions devait se
faire à l’automne 2010, mais pour des raisons hors de notre
contrôle, les modifications n’ont toujours pas été apportées
au Code.
Concernant le projet de règlement pour l’autorisation
d’activités déléguées par le Collège des médecins dans le
domaine de la pratique avancée en pathologie, il été déposé
à l’Office des professions en novembre 2010, puis retourné
au Collège des médecins en septembre 2011 pour réévaluation.
Le projet de règlement sur l’Arrangement en vue de la
reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles
(ARM) entre le Québec et la France a été adopté à l’Office
des professions le 30 octobre dernier et devrait entrer en
vigueur en décembre prochain. Vous trouverez les détails
de cette entente sur notre site Internet, sous l’onglet
Publications, Mobilité Québec-France. Concernant la mise à
jour du règlement d’inspection professionnelle, le projet est
toujours à l’étude à l’Office.
| 4 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
Vision de l’Ordre
En août dernier, je vous ai fait parvenir, dans le cadre des
travaux menant à la planification stratégique 2012-2015
de l’Ordre, une consultation concernant la vision de l’Ordre.
La vision était libellée comme suit : « La référence favorisant des pratiques exemplaires en analyses biomédicales et
le partenaire indispensable pour des soins de qualité, tout
en assurant la protection du public. »
J’ai reçu plusieurs commentaires de votre part et je vous en
remercie. Cela m’a permis d’entrer en contact avec tous les
technologistes médicaux m’ayant écrit et de pouvoir rectifier certaines perceptions erronées quand au rôle de l’Ordre,
à ses pouvoirs et limites.
En effet, encore aujourd’hui, plusieurs technologistes
médicaux croient que l’Ordre peut faire en sorte d’obliger
les techniciens de laboratoires à devenir membres et qu’il
est responsable de cette iniquité dans les laboratoires de
biologie médicale du Québec. Ceci est faux, cela relève,
entre autres, des pouvoirs de l’Office des professions.
Comme vous avez pu le constater au début de mon éditorial,
l’Ordre travaille depuis longtemps auprès de l’Office afin de
faire changer cette situation. Nous leur avons expliqué à
plusieurs reprises, que la sécurité du public est compromise
car des personnes non-soumises à un Code de déontologie,
à de la formation continue, à l’inspection professionnelle
et ne possédant pas d’assurance-responsabilité professionnelle valident et émettent des résultats d’analyses à des
médecins pour leur permettre d’établir un diagnostic ou
| À première vue |
un suivi thérapeutique. Cette situation est potentiellement
dangereuse et pour cette raison, nous allons continuer à
faire des représentations auprès de l’Office des professions.
Dans un autre ordre d’idée, j’ai reçu plusieurs commentaires concernant la formation continue obligatoire.
Un commentaire qui revenait souvent, était à l’effet que les
T.M. devraient payer 700 $ par deux ans afin de compléter
leurs 20 heures de formation obligatoire. Ceci est totalement faux. J’invite les personnes qui ne l’ont pas encore
fait, à lire la Politique de formation continue obligatoire
que vous trouverez sur notre site Internet sous l’onglet
Développement professionnel, Événements et Congrès,
Programme de formation continue.
Je tiens à rappeler que lorsque vous vous inscrivez à une
formation, le coût de cette dernière est déductible d’impôt,
selon certaines conditions. De plus, le règlement de
formation continue obligatoire ne désengage pas les
employeurs qui sont toujours responsables de vous
fournir de la formation afin d’améliorer vos connaissances et compétences. Plusieurs T.M. nous ont dit avoir
suivi des formations à partir de la plateforme électronique
Formaline et s’être fait rembourser le coût de la formation
par leur employeur.
Aussi, nous établissons de plus en plus de partenariats
avec des compagnies privées afin de mettre en ligne des
activités de formation gratuites. Certaines formations sont
payantes, en moyenne 35 $ pour une heure et d’autres sont
gratuites. Nous avons choisi une plateforme informatique
pour la formation afin de répondre aux besoins de tous les
T.M., peu importe leur situation géographique. Ainsi, que
vous soyez en région ou en zone urbaine, vous avez tous
accès au même service, au moment qui vous convient et à
un coût minime.
Je souhaite que ces explications vous seront utiles et
n’oubliez pas que les employés du siège social et moi-même,
sommes disponibles pour répondre à toutes vos questions
et prendre connaissance de vos commentaires. Si vous avez
des propositions afin d’améliorer les services de l’Ordre
n’hésitez pas à nous les communiquer.
Sur ce, je vous souhaite une excellente période des Fêtes,
amusez-vous et prenez le temps de vous reposer, vous l’avez
bien mérité !
Nathalie Rodrigue, T.M., R.T.
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| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 5 |
| In
À première
vivo | vue | Le contrôle de qualité est un outil facilitant et
fiabilisant les diagnostics médicaux. Le contrôle
de qualité est exigeant et nécessite la réalisation
de plusieurs étapes primordiales afin d’assurer
la confiance dans les résultats transmis. Le présent
article traite des différents aspects du contrôle de
qua­lité interne et externe et suggère comment
réunir les conditions gagnantes afin de démontrer en tout temps la qualité des résultats émis par
les laboratoires de biologie médicale.
| 6 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
| In vivo |
| In vivo |
Le contrôle de qualité
dans les laboratoires
de biologie médicale :
les conditions gagnantes
Par
Sergine Lapointe, T.M.
À la question « Faites-vous du contrôle de qualité dans
votre laboratoire ? », spontanément, et avec raison, tous
les technologistes médicaux répondent « Oui ». Mais
qu’en est-il vraiment ? Les normes et les exigences ministérielles, d’agrément, professionnelles et réglementaires
sont-elles toujours respectées ? Est-ce que tous les analytes sont couverts par du contrôle de qualité interne et
externe ? La vérification couvre-t-elle le préanalytique
et le postanalytique ? Qu’arrive-t-il dans les situations
de contre-performance ? Voilà autant de questions auxquelles il faut répondre afin d’assurer la confiance dans
les résultats transmis. En vue d’atteindre cet objectif,
nous traiterons de différents aspects du contrôle de qualité interne et externe de manière à réunir les conditions
gagnantes afin de démontrer en tout temps la qualité des
résultats émis par les laboratoires de biologie médicale.
ÉTAT DES LIEUX
Actuellement, au moins trois normes, une circulaire
ministérielle, un organisme d’agrément ainsi qu’un
ordre professionnel émettent des règles relativement au
contrôle de qualité interne et externe.
1 - Normes
La norme ISO 15189 : 2007 Laboratoires d’analyses
de biologie médicale - Exigences particulières concernant la qualité et la compétence indique que le laboratoire doit concevoir des systèmes de contrôle interne de
qualité dans le but de vérifier que la qualité prévue des
résultats est obtenue. Ces systèmes de contrôle interne
doivent permettre d’obtenir des informations claires sur
lesquelles baser les décisions techniques et médicales.
Le laboratoire doit aussi participer à des comparaisons
interlaboratoires telles que celles organisées dans le
cadre de programmes d’évaluation externe de la qualité.
La direction du laboratoire doit surveiller les résultats des
évaluations externes de la qualité. Les programmes doivent être conformes à la norme ISO/CEI Guide 43-1(ISO/
CEI 17043 : 2010) et, si possible, contrôler l’ensemble
du processus d’analyse, y compris les procédures pré et
postanalytiques. Si aucun programme formel de comparaison interlaboratoire n’est disponible, le laboratoire
doit élaborer un mécanisme permettant de déterminer
l’acceptabilité des procédures non évaluées. Pour les
analyses exécutées par différentes méthodes, différents
instruments ou sur des sites différents, un mécanisme
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| In
À première
vivo | vue | doit permettre de vérifier la comparabilité des résultats.
Dans tous les cas, il faut documenter, enregistrer et agir
sur les résultats obtenus de ces comparaisons1.
La norme ISO/CEI 17043 : 2010 Évaluation de la
conformité - Exigences générales concernant les essais
d’aptitude encadre les activités des fournisseurs d’essais d’aptitude. Elle précise les types de programmes
d’essais d’aptitude, les méthodes statistiques qui leur
sont applicables ainsi que leurs modalités de sélection
et d’utilisation.
La norme CAN/CSA Z-22870 : 2007 Analyses de biologie
délocalisées (ADBD) - Exigences concernant la qualité
et la compétence indique que le responsable qualité est
responsable de la conception, de la mise en œuvre et de
la bonne utilisation du contrôle de qualité garantissant la
conformité des ADBD aux pratiques de qualité du laboratoire central. La relation entre les valeurs obtenues au
laboratoire et les ADBD doit être établie et disponible sur
demande. Toutes les obligations relatives à la participation
à des comparaisons interlaboratoires décrites dans ISO
15189 s’appliquent2.
2 - Circulaire ministérielle
Le Ministère de la Santé et des Services sociaux du
Québec (MSSS) a émis, en 2010, une circulaire portant
sur l’obligation pour tous les laboratoires de biologie
médicale du Québec de mettre en place des contrôles
internes de qualité et de participer à des contrôles
externes de qualité, notamment ceux offerts par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ). Il y rappelle
les responsabilités du chef du département de biologie
médicale quant à la surveillance de la pratique dans son
service. À cet effet, il précise l’obligation pour chaque
discipline biomédicale de mettre en place des contrôles
internes de qualité spécifiques à chacune des analyses.
Ce type de contrôle permet un suivi au jour le jour de la
qualité. Au besoin, il faut créer localement des contrôles
internes de qualité. Également, chaque discipline doit
participer à des contrôles externes de qualité dans le but
de comparer l’exactitude et la précision des résultats
et des interprétations. S’il n’y a pas de programme de
comparaison interlaboratoire, le laboratoire doit élaborer
un mécanisme permettant de déterminer l’acceptabilité
des procédures non évaluées en utilisant des matériaux
provenant de sources externes telles que des échanges
d’échantillons avec d’autres laboratoires3.
3 - Organisme d’agrément
Agrément Canada est actuellement l’organisme qui
effectue les visites d’agrément des laboratoires de biologie médicale au Québec. Il intègre à ses exigences celles
du MSSS relativement au contrôle de qualité interne et
externe qui deviennent un élément de conformité dans la
démarche menant à l’obtention du certificat d’agrément.
| 8 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
4 - Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec (OPTMQ)
Dans les règles de pratique La qualité dans les laboratoires de biologie médicale, l’OPTMQ indique que le
laboratoire doit mettre en œuvre un système de contrôle
interne de la qualité qui assure la précision des résultats
obtenus et un système de contrôle externe de la qualité
et de comparaison entre laboratoires ou une procédure
d’évaluation de la conformité4.
À la lumière de cet état des lieux, la reconnaissance de
l’importance du contrôle de qualité, qu’il soit interne
ou externe, ne peut plus être mise en doute. Toutefois,
la compréhension est-elle commune ? Voici quelques
définitions éclaircissant ce point.
DÉFINITIONS
1 - Contrôle de qualité
Dans un sens large, le contrôle de qualité peut se définir
comme un ensemble de moyens pour assurer la fiabilité
des résultats jour après jour et sur une longue période
de temps. Il s’applique à tous les types de méthodes,
soit quantitatifs, semi-quantitatifs ou qualitatifs. Il est
constitué du contrôle interne et externe de qualité. Selon
le type de la méthode et la catégorie de matériaux de
contrôle utilisés, il renseigne sur les indicateurs de
performance tels l’exactitude, la fidélité et la justesse.
1.1 - Exactitude
L’exactitude se définit comme l’étroitesse de l’accord
entre une valeur mesurée et une valeur vraie d’un mesurande. N’étant pas une grandeur, elle ne s’exprime pas
numériquement5. L’exactitude s’obtient par comparaison
de la valeur mesurée avec la valeur de référence certifiée,
la valeur du fabricant ou avec celle du groupe de pairs.
1.2 - Fidélité La fidélité se définit comme l’étroitesse de l’accord entre
les indications ou les valeurs mesurées obtenues par des
mesures répétées du même objet ou d’objets similaires
dans des conditions spécifiées. Elle s’exprime généralement de façon numérique par l’écart-type, la variance
ou le coefficient de variation. Elle sert à définir la
répétabilité, la fidélité intermédiaire et la reproductibilité
de mesure. Elle ne doit pas être confondue avec l’exactitude5. La fidélité est quelquefois désignée par le terme
précision.
1.2.1 - Répétabilité
La répétabilité correspond à l’étroitesse de l’accord, à un
niveau donné, dans la zone quantifiable de la méthode,
| In vivo |
entre les résultats individuels obtenus sur un même
objet ou des objets similaires soumis à l’analyse dans
les conditions suivantes : même analyste, même système
de mesure, même méthode, même lieu, courte période
de temps. La répétabilité s’exprime habituellement sous
forme de coefficient de variation (CV) et correspond, en
biologie médicale, au CV intra-série.
1.2.2 - Fidélité intermédiaire
La fidélité intermédiaire correspond à l’étroitesse de
l’accord, à un niveau donné, dans la zone quantifiable
de la méthode, entre les résultats individuels obtenus
sur un même objet ou des objets similaires soumis à
l’analyse dans les conditions suivantes : même méthode,
même lieu, période de temps étendue. Par conséquent,
les conditions relatives à l’analyste et au système de
mesure varient. La fidélité intermédiaire s’exprime
habituellement sous forme de coefficient de variation
(CV) et correspond, en biologie médicale, au CV inter-série.
1.2.3 - Reproductibilité
La reproductibilité correspond à l’étroitesse de l’accord,
à un niveau donné, dans la zone quantifiable de la
méthode, entre les résultats individuels obtenus sur un
même objet ou des objets similaires soumis à l’analyse
en faisant varier au moins un des éléments suivants :
l’analyste, le système de mesure, la méthode, le lieu. La
reproductibilité s’exprime habituellement sous forme de
coefficient de variation (CV).
1.3 - Justesse
La justesse se définit comme l’étroitesse de l’accord
entre la moyenne d’un nombre infini de valeurs mesurées
répétées et une valeur de référence. N’étant pas une
grandeur, elle ne s’exprime pas numériquement. Elle ne
doit pas être confondue avec l’exactitude5.
2 - Contrôle interne de qualité (CIQ)
À tort, le CIQ est souvent réduit aux résultats de l’analyse de matériaux de contrôle. En réalité, il s’agit plutôt
d’une procédure réalisée en même temps que la mesure
quantitative ou l’évaluation qualitative d’analytes dans
des échantillons de patients. Il implique l’utilisation de
matériaux de contrôle de valeurs connues analysés à une
fréquence déterminée par un processus analytique identique à celui utilisé pour les échantillons de patients.
Il permet de surveiller en continue, tel un film, la
qualité des résultats produits en évaluant des indicateurs
de performance tels l’exactitude, la fidélité et la justesse
des processus analytiques et en validant la calibration
des instruments. Il suppose l’application de concepts
statistiques pour l’établissement des valeurs cibles et
des écarts acceptables, le suivi sur des supports tels
le graphique de Levey-Jennings et la mise en place de
règles telles que celles de Westgard pour déterminer
l’acceptabilité des résultats produits. Il permet de
détecter les erreurs aléatoires et systématiques (biais) et
de prendre action pour prévenir la transmission de résultats
erronés.
2.1 - Processus analytique
Le processus analytique ou système analytique est
constitué des procédures opératoires normalisées qui
incluent les méthodes d’analyse, des instruments et leurs
logiciels, du matériel, des réactifs, des calibrateurs, des
étalons et des matériaux de contrôle. Il a comme objectif
de transformer un intrant, l’échantillon d’un patient, en
extrant, un résultat qualitatif ou quantitatif.
3 - Contrôle externe de qualité (CEQ)
Assurance qualité externe, évaluation externe de la
qualité, essais d’aptitude, tests d’aptitude ou programmes
d’assurance qualité externes (PAQE) sont autant de
termes retrouvés dans la littérature pour parler de CEQ.
Quel que soit le terme, le CEQ peut se définir comme
une évaluation externe, indépendante et ponctuelle de
la qualité des résultats produits. Il s’agit d’une photo
à un moment précis de la performance des processus
analytiques. Il implique la mesure de matériaux d’essais
d’aptitude de valeurs inconnues analysées par un
processus analytique identique à celui utilisé pour les
échantillons de patients, mais à une fréquence déterminée par le fournisseur du PAQE. Selon les PAQE, il
permet de vérifier du pré au postanalytique ainsi que
d’évaluer et de comparer différentes méthodes d’analyse. Il a également un objectif de formation continue et
d’éducation. Il améliore la performance des participants
et renforce la confiance dans les résultats transmis.
Il peut aussi servir à démontrer la qualité des résultats
à des tiers tels que médecins, patients, organisme
d’agrément, etc.
4 - Matériaux de contrôle Les matériaux de contrôle (MC) ou matériaux de référence
(MR) sont des matériaux de valeurs connues (quantitaAgir en suivant
des instructions simulant le plus
tives, semi-quantitatives
ou qualitatives)
possible les échantillons réels de patients. Ils ont des
propriétés d’homogénéité et de stabilité spécifiées et,
idéalement, sont disponibles en grande quantité. Ils sont
sesmême
habiletésprocessus analysoumis, en tout Agir
ou en
enfonction
partie,deau
tique que les échantillons de patients. Ils permettent de
vérifier, tout au long de la série de mesures, la qualité
des résultats produits. Ils ne doivent pas être confondus
avec les étalons ou les calibrateurs qui ne peuvent en
sesmatériaux
sens
aucun cas être utilisésUtiliser
comme
de contrôle. Les
matériaux de contrôle servent au contrôle interne de la
qualité, quatre catégories sont couramment utilisées.
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 9 |
| In
À première
vivo | vue | 4.1 - Matériaux de référence certifiés (MRC)
5.2 - Comparaisons interlaboratoires pour le CEQ
Les MRC sont des « MR, accompagnés d’une documentation délivrée par un organisme faisant autorité et
fournissant une ou plusieurs valeurs de propriétés
spécifiées avec les incertitudes et les traçabilités
associées, en utilisant des procédures valables. »5
Les comparaisons interlaboratoires appliquées aux CEQ
correspondent aux évaluations externes de la qualité.
Ces évaluations supposent que la valeur des matériaux
analysés est inconnue des laboratoires participants. Dans
cette catégorie se retrouvent les programmes fournis par
le LSPQ tel qu’indiqué au point deux de la section État
des lieux décrit précédemment.
4.2 - Matériaux de référence non certifiés (MRNC)
Les MRNC sont semblables aux MRC sauf que
l’incertitude n’est pas précisée et que la traçabilité
métrologique au système international (SI) n’est pas
toujours démontrée. Habituellement, le fabricant fournit
une valeur moyenne et précise dans sa documentation,
que le laboratoire doit déterminer sa propre valeur cible
et ses écarts.
4.3 - Matériaux de référence maison (MRM)
Les MRM sont des matériaux de référence fabriqués
par le laboratoire à partir d’échantillons de patients ou
d’ajout dosé d’étalons dans une matrice biologique.
4.4 - Matériaux validés dans le cadre de programmes
d’essais d’aptitude
Certains fournisseurs de PAQE, après distribution du
rapport des résultats, offrent leur surplus de matériaux
comme matériaux de contrôle. Ces matériaux offrent
une alternative intéressante aux MRC et MRNC. En
effet, ils sont fournis avec une documentation décrivant
leur homogénéité et stabilité ainsi que des valeurs de
propriétés parfois spécifiées avec une incertitude.
Certains d’entre eux auront également une traçabilité
métrologique au système international (SI).
5 - Comparaisons interlaboratoires
Les comparaisons interlaboratoires aussi appelées
confrontations interlaboratoires ou programmes de
comparaisons interlaboratoires s’appliquent à la fois au
CIQ et au CEQ.
5.1 - Comparaisons interlaboratoires pour le CIQ
Les comparaisons interlaboratoires pour le CIQ correspondent aux confrontations externes de CIQ ou aux
externalisations de CIQ. Il s’agit de la comparaison,
par un organisme externe, des résultats quotidiens de
CIQ par rapport aux résultats d’autres laboratoires utilisant les mêmes instruments et/ou les mêmes méthodes
d’analyse (groupe de pairs). Elles simplifient la tâche
d‘évaluation des données de CIQ et permettent de se
comparer à d’autres laboratoires. Ce ne sont pas des
CEQ parce que les valeurs sont connues des laboratoires
participants, mais elles sont complémentaires aux CEQ.
| 10 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
La vigilance s’impose dans la sélection d’un programme
de CEQ puisqu’un fournisseur peut offrir les deux
services, soit l’externalisation de CIQ et l’évaluation
externe de la qualité.
6 - Types de méthodes
6.1 - Méthodes de type quantitatif
Les méthodes de type quantitatif « fournissent un
résultat chiffré, sur une échelle continue à partir de la
mesure d’un signal en relation directe avec une quantité
(analyte, molécule, substance, cellule ou organisme,
etc.) ou une activité donnée de l’analyte (enzymes).»6,7
6.2 - Méthodes de type semi-quantitatif
Les méthodes de type semi-quantitatif correspondent
aux « examens fournissant un résultat de type qualitatif,
extrapolé à partir de la mesure d’un signal continu quantifiable (absorbance par exemple), avec interprétation par
rapport à un seuil (examens réalisés en technique EIA ou
RIA par exemple).»6,7
6.3 - Méthodes de type qualitatif
Les méthodes de type qualitatif « n’apportent pas
d’information sur la quantité de l’analyte (cellule ou organisme), mais seulement sur sa présence ou son absence
(positif/négatif), ou l’identification de la caractéristique
recherchée. Sont classés dans cette catégorie tous les
examens où aucune mesure d’une donnée quantifiable ne
peut être déterminée et ceux dont le résultat est obtenu
par l’observation de la réaction, par comparaison avec
des témoins positif et négatif.»6,7
7 - Traçabilité métrologique
La traçabilité métrologique se définit comme la « propriété
d’un résultat de mesure selon laquelle ce résultat peut
être relié à une référence par l’intermédiaire d’une
chaîne ininterrompue et documentée d’étalonnage dont
chacun contribue à l’incertitude de mesure. »8 « Les
éléments nécessaires pour confirmer la traçabilité métrologique sont une chaîne ininterrompue à un étalon
| In vivo |
1
après jour et sur une longue période de temps. Seul le
dernier point est discuté dans cet article.
Traçabilité métrologique de
résultats de patients
1 - Sélection des matériaux de contrôle La sélection des matériaux de contrôle prend en compte
le type de la méthode soit quantitatif, semi-quantitatif ou
qualitatif et la spécialité visée, biochimie, microbiologie,
etc. Elle suppose une connaissance approfondie de la
documentation fournie par les fabricants ainsi que des
exigences normatives, réglementaires et du client. L’identification préalable des besoins du laboratoire en termes
d’erreur totale admissible et d’incertitude de mesure doit
avoir été réalisée. La pertinence clinique (seuils décisionnels), les variations biologiques, les limites de détection
et de linéarité de la méthode d’analyse sont également
des informations nécessaires pour la sélection.
Étalon primaire
Procédure de mesure
de référence secondaire
Étalon secondaire
Procédure de mesure
choisie par le fabricant
Étalon de travail du fabricant
Procédure de mesure
permanente du fabricant
Étalon du produit
du fabricant
Contrôles de justesse
CIQ et échantillons
de patients
Méthodes d’analyse
du laboratoire
Incertitude de mesure
Traçabilité
Procédure de mesure
de référence primaire
Résultat des CIQ et résultats des patients
Adapté du document La traçabilité métrologique des résultats d’analyse
au laboratoire, QCnet France, www.qcnet.com/fr.
Instituts de métrologie
Fabriquants de trousses de
Diagnostic in Vitro (DIV)
Laboratoire
international ou un étalon national, une incertitude de
mesure documentée, une procédure de mesure documentée, une compétence technique reconnue, la traçabilité métrologique au système internationale (SI) et des
intervalles entre étalonnages. »9 Voir la figure 1 pour un
exemple de traçabilité métrologique de résultats obtenus
par l’utilisation de trousses de diagnostic in vitro.
Voici maintenant les étapes de la mise en œuvre d’un
CIQ, soit la sélection des matériaux de contrôle, la détermination des valeurs cibles et écarts acceptables, la présentation sous forme de graphique, l’analyse, la compilation,
l’interprétation, le suivi des résultats et l’acceptation des
séries de mesure.
mise en oeuvre du ciq
Il est utile de rappeler que le CIQ est utilisé pour valider
une méthode d’analyse, déterminer l’incertitude de
mesure ainsi qu’assurer la fiabilité des résultats jour
Les matériaux de contrôle doivent couvrir l’ensemble
du domaine de mesure idéalement à trois niveaux de
concentration. Toutefois, dans la pratique, un minimum
de deux niveaux de concentration est répandue.4,6
La sélection de matériaux de contrôle provenant de
fabricants indépendants des systèmes d’analyse est
recommandée. La connaissance du volume de matériaux
de contrôle utilisé quotidiennement et la durée de vie
après ouverture ou reconstitution sont aussi à considérer.
Lorsque disponibles, les MRC sont à privilégier parce
qu’ils ont une valeur certifiée associée à une incertitude bien documentée (limite de confiance et facteur de
couverture) et sont traçables au système international
(SI). Toutefois, la documentation doit être lue attentivement, le même matériau de référence pouvant contenir
des analytes certifiés (MRC) et d’autres non certifiés
(MRNC). Tel qu’indiqué précédemment, les matériaux
validés dans le cadre de programmes d’essais d’aptitude
constituent une alternative de choix lorsqu’aucun MRC
n’est disponible. Les MRNC, largement répandus en
biologie médicale, n’ont pas de valeur certifiée avec une
incertitude, mais une valeur moyenne avec des écarts
attendus et le laboratoire établit ses propres valeurs
cibles et ses écarts. Finalement les MRM sont à considérer lorsque les trois précédents ne sont pas disponibles.
1.1 - MRM
Généralement, les matériaux de référence maison sont
des « pools » d’échantillons de patients ou des ajouts
dosés d’étalons dans une matrice semblable aux échantillons de patients. Pour les ajouts dosés, les étalons
doivent être de source et/ou de lot différents de ceux
utilisés pour le calibrage et/ou l’étalonnage de l’instrument de mesure. Dans l’impossibilité de satisfaire cette
condition, deux analystes différents préparent les étalons
à partir du même étalon mère. Dans tous les cas, l’homogénéité et la stabilité doivent également être documentées de manière à éviter le rejet d’une série de mesures
alors que la cause primaire serait une dégradation de
la stabilité du MRM ou son manque d’homogénéité.
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 11 |
| In
À première
vivo | vue | La norme internationale ISO 13528 : 2005 Méthodes
statistiques utilisées dans les essais d’aptitude par
comparaisons interlaboratoires10, fournit des informations exhaustives sur les procédures à suivre pour déterminer ces deux paramètres. La préparation et l’établissement des valeurs cibles et écarts-types temporaires
doivent être documentés dans une procédure opératoire
normalisée et réalisés avant leur mise en utilisation
comme CIQ servant à valider une série de mesures.
Pour la préparation, les éléments suivants doivent être
consignés : méthode d’analyse utilisée pour valider la
préparation, les numéros de lots des étalons et des réactifs
utilisés et l’identification des différents analystes. Pour
l’établissement des valeurs cibles et écarts-types temporaires, l’approche suivante peut être utilisée.
Les étapes un à trois sont effectuées pour un MRM de
2
type ajout dosé seulement. Les étapes quatre et cinq sont
effectuées pour tous les types de MRM.
1 - Analyser une aliquote de la matrice deux fois sur un
même étalonnage pour évaluer la concentration de
base de l’analyte.
2 - Si la concentration de base est inférieure ou égale
à 10 % de la concentration de l’ajout prévu, faire
l’ajout désiré dans un volume déterminé de matrice
en s’assurant que l’étalon est dans un solvant
miscible avec l’eau. Continuer à l’étape quatre.
3 -Si la concentration est supérieure à 10 % de la
concentration de l’ajout prévu, analyser une aliquote
de la matrice deux autres fois sur un étalonnage
différent pour établir la concentration de base de
l’analyte. Ensuite faire l’ajout désiré dans un volume
déterminé de matrice.
Valeur cible et écart-type
temporaire MRM ajout dosé
CONCENTRATION DE BASE DANS LA MATRICE
Essairésultat
1
2
3
4
Concentration moyenne de base :
Écart type (%) :
0.103
0.101
0.095
0.096
# séquence dateINITIALES
101123
101123
101129
101129
2010-11-23SL
2010-11-23SL
2010-11-29SL
2010-11-29SL
0.099
Concentration ajout prévu :
4.0 Limite de détection méthode d’analyse :
2.00
0.0026
Faites votre ajout maintenant
CONCENTRATION APRÈS AJOUT
Essairésultat
1
2
3
4
2.151
2.077
1.990
1.952
# séquence date 101123
101123
101129
101129
2010-11-23
2010-11-23
2010-11-29
2010-11-29
Concentration moyenne calculée : 2.042 Concentration ajout effectué :
Reproductibilité méthode d’analyse (%) :
Répétabilité méthode d’analyse (%) :
Concentration attendue :
Limite inférieure acceptable :
Limite supérieure acceptable :
Écart (%) concentration moyenne calculée versus concentration attendue :
Interprétation :
Valeur cible temporaire :
Écart-type temporaire :
2.099
1.889
2.308
-2.684
Le MRM est accepté
2.04223
0.20422
Adapté d’un formulaire utilisé au Laboratoire de toxicologie, Centre de toxicologie du Québec, Institut national de santé publique du Québec
| 12 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
2.00
0.80
| In vivo |
3
Valeur cible et écart-type
temporaire MRM pool d’échantillons
1. CONCENTRATION DE BASE DANS LA MATRICE
Essairésultat
1
2
0.000
0.000
Concentration moyenne de base :
Écart type (%) :
# séquence dateINITIALES
101124
101124
2011-07-03SL
2011-07-03SL
0.000
Concentration ajout prévu :
#DIV/0! Limite de détection méthode d’analyse :
-
Faites votre ajout maintenant
2. CONCENTRATION APRÈS AJOUT
Essairésultat
1
2
3
4
15.000
15.500
14.900
15.100
# séquence date 10130
10130
10145
10145
2011-07-04
2011-07-04
2011-07-06
2011-07-06
Concentration moyenne calculée : 15.125 Concentration ajout effectué :
Reproductibilité méthode d’analyse (%) :
Répétabilité méthode d’analyse (%) :
Concentration attendue :
Limite inférieure acceptable :
Limite supérieure acceptable :
Écart (%) concentration moyenne calculée versus concentration attendue :
Interprétation :
Valeur cible temporaire :
Écart-type temporaire :
15.50
7.50
-
15.500
13.175
17.825
-2.419
Le MRM est accepté
15.12500
1.51250
Adapté d’un formulaire utilisé au Laboratoire de toxicologie, Centre de toxicologie du Québec, Institut national de santé publique du Québec
4 - Sur deux jours différents, analyser une aliquote de
la matrice deux fois sur un même étalonnage pour
valider la préparation et déterminer la valeur et
l’écart-type temporaire.
en tout temps. Pour plus d’information à ce sujet,
le document LAB GTA 06, Les contrôles de la qualité
analytique en biologie médicale du COFRAC6, peut être
consulté.
5 - Consigner les données obtenues dans un tableur
Excel. Voir les exemples présentés aux figures 2 , 3 . 1.3 - Aucun matériau de contrôle
1.2 - Matériaux de contrôle pour méthodes de types semi-quantitatif et qualitatif
Les méthodes de types semi-quantitatif et qualitatif
se retrouvent principalement en sérologie, biologie
moléculaire, microbiologie (identification bactérienne,
sensibilité aux antibiotiques), parasitologie, virologie,
immuno-hématologie (recherche d’anticorps, phénotypages), etc. Pour ces types de méthodes, des matériaux
de contrôle sont aussi disponibles et doivent être sélectionnés de manière à démonter la fiabilité des résultats
Pour certains analytes, il n’existe pas de matériaux de
contrôle. Dans ce cas, l’utilisation de procédures opératoires normalisées et de méthodes d’analyse validées
ainsi que la formation continue du personnel doivent
être démontrées. Deux pratiques peuvent également
être mises en place. L’analyse systématique d’aliquotes
d’échantillons de patients en duplicata permettra d’évaluer la répétabilité tandis que le calcul du recouvrement
d’un ajout dans des aliquotes d’échantillons de patients
renseignera sur les erreurs systématiques.
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 13 |
| In
À première
vivo | vue | 2 - Détermination des valeurs cibles et des écarts acceptables
Ce point sera présenté pour les matériaux de contrôle
utilisés avec des méthodes de type quantitatif. Toutefois,
en ce qui concerne la détermination des valeurs cibles et
des écarts acceptables pour les méthodes de types semiquantitatif et qualitatif, le document LAB GTA 06, Les
contrôles de la qualité analytique en biologie médicale
du COFRAC6, peut être consulté.
Pour tous les matériaux de contrôle, la détermination des
valeurs cibles et des écarts acceptables doit être réalisée
avant de les utiliser comme contrôle interne de qualité
pour valider une série de mesures. Cette détermination
s’applique également lors des changements de lots. Cette
étape consiste à analyser le matériau de contrôle un
certain nombre de fois (de 10 à 30), à des journées différentes, de manière à obtenir une juste représentation de
la reproductibilité. L’OPTMQ recommande un minimum
de 20 données pendant une période de 20 jours4. Par
la suite, la moyenne et l’écart-type des données sont
calculés à l’aide d’un tableur Excel. Ces informations
seront ensuite utilisées pour produire les graphiques de
contrôle.
3 - Mises en graphiques des résultats des matériaux de contrôle
En biologie médicale, le graphique de Levey-Jennings
(voir figure 4 ) est connu et largement utilisé comme
représentation graphique des résultats des matériaux de
contrôle analysés quotidiennement. Il est obtenu à partir
de la valeur cible et des écarts-types calculés comme
indiqué précédemment. C’est un outil qui permet de
suivre la variabilité naturelle du processus analytique
et d’anticiper sa dégradation. Les limites acceptables
reconnues sont habituellement ± 2 écarts-types comme
niveau d’avertissement et ± 3 écarts-types comme
niveau de mesure à prendre11. Toutefois, chaque laboratoire doit établir ses propres mécanismes de suivi et
ses règles qui seront documentés dans une procédure
opératoire normalisée.
4 - Analyse des matériaux de contrôle
Avant l’analyse des matériaux de contrôle, une réflexion
doit être menée pour chaque méthode d’analyse afin de
définir une série de mesures ainsi que les niveaux et la
fréquence d’analyse des matériaux de contrôle dans
chaque série de mesures. La série de mesures prend en
compte la notion d’analyse urgente versus l’analyse de
routine. La fréquence d’analyse sera influencée par la
longueur de la série de mesures, les recommandations
des fabricants, la complexité de la méthode d’analyse, la
stabilité des instruments, la périodicité des étalonnages/
calibrations, les maintenances, etc4,6. Il est recommandé
d’analyser les matériaux de contrôle au début et à la
fin de la série de mesures et à tous les dix échantillons
de patients en faisant varier les niveaux. De la sorte, la
| 14 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
4
Exemple de graphique
de Levey-Jennings
+3 ET
+2 ET
+1 ET
Valeur cible
-1 ET
-2 ET
-3 ET
Temps
Hors contrôle
Alerte
qualité des résultats produits est facilement démontrable
dans tout le domaine de mesure et, en cas de contreperformance, il y a moins d’analyses à reprendre, ce qui
diminue l’impact sur le patient. Les résultats de cette
réflexion doivent être documentés dans une procédure
opératoire normalisée.
Les matériaux de contrôle sont analysés en même temps
que les échantillons de patients. Il est important de
rappeler qu’il ne faut pas analyser le matériau de
contrôle jusqu’à ce que les résultats finissent par entrer
dans les écarts acceptables et ensuite débuter la série
de mesures. Les résultats obtenus suite à l’analyse des
matériaux de contrôle doivent refléter l’état réel du processus analytique sous peine de fausser complètement
l’interprétation du CIQ du laboratoire.
4.1 - Introduction d’un nouveau matériau de contrôle ou d’un nouveau lot
Idéalement, et lorsque cela est possible, tout nouveau
matériau de contrôle ou nouveau lot devrait être introduit par chevauchement avec un matériau de contrôle
validé au moins dans les dix derniers étalonnages où ce
dernier est utilisé. Ceci permet de déterminer la valeur
cible et les écarts acceptables avant l’utilisation du nouveau matériau de contrôle ou nouveau lot comme CIQ
de la méthode d’analyse. Lorsque le chevauchement est
impossible tel qu’avec une nouvelle méthode ou l’épuisement du lot en utilisation, une procédure opératoire
normalisée doit prévoir des modalités pour la détermination d’une valeur cible temporaire qui pourra être utilisée
en attente de la détermination de la valeur cible et des
écarts acceptables définitifs. À cet effet, l’approche présentée au point 1.1 MRM peut être utilisée.
| In vivo |
5 - Compilation et interprétation des résultats des matériaux de contrôle
analytiques aux performances des méthodes d’analyse.
Ces objectifs sont établis en fonction de la variabilité
biologique de l’analyte ou en fonction des performances
techniques atteignables (état de l’art)6. Également,
le suivi des résultats en moyenne des normaux ou en
moyenne mobile sont d’autres alternatives bien détaillées
dans les documents cités aux références 6 et 12.
Tous les résultats des matériaux de contrôle pour tous
les niveaux analysés doivent être compilés sur un
support tel le graphique de Levey-Jennings. Par la suite,
l’interprétation des résultats vise à démontrer que chaque
série de mesures est sous contrôle à partir de critères
d’acceptabilité et de règles documentés dans une procédure opératoire normalisée.
6 - Suivi des résultats des matériaux de contrôle et
acceptation de la série de mesures
Habituellement, les critères d’acceptabilité correspondent
aux écarts-types (± 2 et ± 3) et les règles utilisées sont
celles de Westgard11 :
Les résultats en dehors du niveau d’avertissement,
± 2 écarts-types, sont examinés avec soin dans le but
de prévenir une défaillance éventuelle dans le processus
analytique, toutefois la série de mesures peut être
acceptée.
12s Un résultat éloigné de plus de deux écarts-types de
la valeur cible;
13s Un résultat éloigné de plus de trois écarts-types de
la valeur cible;
Les résultats en dehors du niveau de mesure à prendre,
± 3 écarts-types, commandent l’arrêt des analyses. Une
étude des données de CIQ doit être mise en place dans
le but de remonter jusqu’aux derniers résultats dans les
limites acceptables. Par la suite l’analyse et l’élimination des causes sont enclenchées. Une évaluation de la
signification clinique des erreurs détectées est effectuée
ainsi qu’une vérification des résultats des patients. Avant
de reprendre les analyses, l’évidence que les corrections
mises en place sont efficaces doit être démontrée par
l’obtention de résultats valides pour les matériaux de
contrôle.
22s Deux résultats consécutifs éloignés de plus de deux
écarts-types du même côté de la valeur cible;
R4s Quatre résultats consécutifs éloignés de plus de un
écart-type du même côté de la valeur cible;
10x Dix résultats consécutifs du même côté de la valeur
cible.
En plus de ces règles, d’autres éléments peuvent être
pris en compte dans l’interprétation des résultats des
matériaux de contrôle. Parmi eux citons les limites
acceptables de variabilité de la performance d’une
méthode d’analyse (répétabilité, reproductibilité,
biais) et la probabilité de détection d’erreur souhaitée en fonction du taux acceptable de faux rejets6.
De plus, l’interprétation statistique des résultats du
CIQ peut être complétée par la fixation d’objectifs
5
Dans le but de simplifier le suivi des résultats, l’utilisation associative des multi-règles de Westgard sous
forme d’un algorithme décisionnel facilite la tâche
d’acceptation ou non d’une série de mesures. Voir l’exemple
présenté à la figure 5 .
Multi-règles proposées
par Westgard
Données
CIQ
Processus analytique sous contrôle Série de mesures acceptée
NON
NON
OUI
12s
R4s
Processus analytique hors contrôle Rejeter les résultats de la série de mesures
NON
41s
NON
10x
OUI
NON
OUI
22s
OUI
NON
OUI
OUI
13s
Alarme nécessitant d’envisager une action préventive
Adapté du document Les contrôles de la qualité analytique en biologie médicale, document LAB GTA 06, révision 00, Comité français d’accréditation (COFRAC), France,
juillet 2005, www.cofrac.fr/documentation/LAB-GTA-06.
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 15 |
| In
À première
vivo | vue | En complément de l’interprétation quotidienne du CIQ,
la participation aux confrontations externes de CIQ
permet une comparaison avec les groupes de pairs et
renseigne sur la présence d’erreur systématique dans
le processus analytique par l’observation d’une dérive
progressive signalant un biais persistant ou d’un décalage
brusque signifiant un biais de série.
Toutes les actions prises suite au non respect des
critères d’acceptabilité et des règles de Westgard doivent
être documentées et l’efficacité des mesures correctives
mises en place évaluée dans le but d’éviter la récurrence
de l’évènement.
7 - CIQ et analyse de blancs
Complémentaire à l’analyse de matériaux de contrôle,
l’analyse de blancs permet de détecter les phénomènes
de contamination dans le processus analytique. Ainsi
l’analyse systématique de blancs réactifs (tout sauf
addition de l’échantillon), de terrains (matrice de
concentration nulle en analyte à doser) ou d’échantillons
simulés (matrice semblable à celle des échantillons
analysés nulle en analyte à doser, par exemple un sérum
bovin) permettra de démontrer que le niveau de contamination est dans les limites acceptables précédemment
documentées. Si ce n’est pas le cas, il faut considérer
la situation comme une alarme et questionner la validité
des résultats de la série de mesures. Au besoin, la source
de contamination sera identifiée et les analyses reprises.
mise en oeuvre du cEq
À elle seule, la maîtrise du CIQ n’est pas suffisante pour
démontrer en tout temps la qualité des résultats. Comme
indiqué précédemment, les normes et autres exigences
ministérielles, d’agrément, professionnelles et réglementaires obligent les laboratoires de biologie médicale à
participer à des programmes de contrôle externe de la
qualité. Cette activité doit être documentée1,4. Quelques
modalités entourant la mise en œuvre du CEQ sont
présentées ci-dessous.
indicateurs de performance tels que notes en pourcentage, cotes Z, RSZ, SSZ, SDI, etc. Finalement, la qualité des conseils et des recommandations ainsi que le
coût du programme seront aussi à évaluer. Lorsque cela
est possible, il est recommandé de sélectionner des
fournisseurs de programme accrédités ISO/CEI 17043
ou équivalents, ce qui assure une constance dans la
qualité du programme.
2 - Fonctionnement
La plupart des programmes fonctionnent par l’envoi de
MEA, selon un calendrier prédéfini, à l’ensemble des
participants inscrits dans un programme. Sur réception,
les laboratoires analysent les MEA avec leurs méthodes
usuelles. Ainsi, si les échantillons de patients sont
analysés une fois, les MEA seront analysés une fois de
manière à ne pas fausser l’évaluation de la performance
du laboratoire. Par la suite, les résultats sont transmis
au fournisseur selon un échéancier prédéfini. Ce
dernier effectue le traitement statistique des données,
établit les valeurs désignées et les écarts acceptables
ainsi que, dans certains programmes, l’incertitude et
d’autres paramètres jugés pertinents par le fournisseur.
Ensuite, les indicateurs de performance sont calculés.
Toutes ces informations sont regroupées dans un rapport
qui, outre les résultats des participants, peut inclure des
histogrammes, des graphiques de distributions de points,
Levey-Jennings, Youden, régressions linéaires, etc.
La description des MEA transmis, une évaluation de la
performance sous forme de cotes telles que bon, acceptable, inacceptable, etc., l’explication du traitement
statistique des données ainsi que des conseils et recommandations y seront également consignés.
3 - Suivi des résultats hors normes
Sur réception du rapport, le laboratoire étudie ses résultats et prend action pour tous résultats en dehors des
critères de performances à respecter. Pour simplifier
cette tâche, la catégorisation préalable des contre-performances et la mise en place d’une démarche systématique
de suivi sont de bonnes pratiques à instaurer dans tout
laboratoire.
1 - Sélection des fournisseurs de CEQ
Tout comme pour le CIQ, certains critères doivent être
considérés lors du choix d’un fournisseur de programme
de CEQ. Ainsi, les programmes offrant une bonne couverture du domaine de mesure des méthodes d’analyse,
une matrice semblable à celles des échantillons analysés
et la vérification du pré au postanalytique sont à privilégier. Le nombre de participants et la fréquence des envois
doivent aussi être vérifiés. Également, un bon fournisseur
de programme pourra démontrer, avec preuve à l’appui, la
stabilité et l’homogénéité de ses matériaux d’essais d’aptitude (MEA). Par la suite, une attention spéciale sera
portée sur les modalités de détermination des valeurs
désignées, de l’incertitude, des écarts acceptables, des
| 16 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
3.1 - Catégories de contre-performances
Selon le Clinical and Laboratory Standards Institute13,
il y a sept catégories de contre-performances regroupant
chacune plusieurs éléments. Le but de cet article n’est
pas de présenter de manière exhaustive tous ces éléments. Il est suggéré de consulter la référence citée pour
élaborer ses propres suivis.
3.1.1 - Erreurs cléricales
Dans cette catégorie se retrouvent les erreurs d’identification
à la réception des MEA et les erreurs de transcription des
résultats.
| In vivo |
3.1.2 - Problèmes méthodologiques
premier temps il faut catégoriser la contre-performance.
Par la suite, une recherche de la cause primaire est entreprise. La vérification de l’impact de la contre-performance
sur les résultats déjà transmis est obligatoire tout comme
la mise en place d’actions correctives. Finalement, il faut
documenter, évaluer l’efficacité des actions correctives et
informer la direction.
Parmi les problèmes méthodologiques, retenons les
procédures opératoires normalisées non rédigées, incomplètes ou inadaptées au progrès technologique. Les
méthodes d’analyse non validées, non spécifiques ou peu
sensibles. Des résultats situés à la limite de détection ou
supérieurs à la limite de linéarité. Du « carry-over » ou un
effet matrice, des conditions inappropriées d’incubation,
de centrifugation, etc.
3.2.1 - Catégoriser
3.1.3 - Problèmes instrumentaux
Cette étape consiste à identifier dans quelle catégorie se
situe la contre-performance observée.
Les problèmes instrumentaux s’appliquent tant aux
systèmes de mesure automatisés qu’aux petits équipements tels qu’étuves, bains-marie, pipettes ainsi qu’aux
logiciels. S’y rattachent les installations non conformes,
les spécifications du fabricant non respectées, les maintenances non établies ou non réalisées, etc.
3.1.4 - Problèmes techniques
Les problèmes techniques sont ceux qui touchent les
procédures opératoires normalisées ou les méthodes
d’analyse non suivies, les erreurs de dilution, pipetage
ou de calcul, la contamination des réactifs ou du MEA,
la sélection inappropriée d’un milieu de culture, d’un
antibiotique ou d’un réactif, une mauvaise interprétation
d’un examen microscopique, d’un test de sensibilité aux
antibiotiques ou d’un frottis sanguin, etc.
3.1.5 - Problèmes avec les MEA
Les problèmes avec les MEA sont à signaler au fournisseur du programme. Il s’agit habituellement d’une détérioration dans le transport pouvant induire une contamination, une hémolyse ou la non viabilité des organismes
à identifier. Également des MEA mal identifiés, instables
ou non homogènes sont à regrouper dans cette catégorie.
3.1.6 - Problèmes avec l’évaluation de la performance
Il s’agit principalement d’erreurs faites par le fournisseur du programme à la réception des résultats ou lors
de l’identification du groupe de pairs. Également, une
erreur peut survenir lors de la détermination des valeurs
désignées et les écarts acceptables peuvent être trop
sévères pour les besoins cliniques. Toutes ces situations
sont à signaler au fournisseur du programme.
3.1.7 - Pas de cause identifiable Selon la référence précédemment citée, après recherche
de la cause, de 19 à 24 % des cas de contre-performances restent inexpliqués.
3.2.2 - Rechercher la cause primaire
À cette étape il faut rechercher la cause réelle et non
apparente de la contre-performance. « Pourquoi est-ce
arrivé ? » est la question à se poser. S’agit-il d’une
formation ou de communications inadéquates, d’une
maintenance préventive non effectuée, d’une instruction,
d’une procédure ou d’une méthode non respectées, etc. ?
Tant qu’il n’y a pas d’évidence que la cause réelle a été
identifiée, il faut continuer à se questionner.
3.2.3 - Vérifier l’impact
Dans toutes les situations de contre-performance dans
un CEQ, il faut vérifier l’impact sur les résultats déjà
transmis. Ainsi, les résultats potentiellement affectés
sont retracés pour évaluation de l’impact médical. S’il
y a lieu, les demandeurs sont avisés et, au besoin, les
analyses en cours sont suspendues. La vérification de
l’impact doit s’étendre à toutes les méthodes d’analyse
possiblement affectées par la cause primaire identifiée.
3.2.4 - Mettre en place des actions correctives
Il est important de rappeler que l’action corrective doit
agir sur la cause primaire de manière à éviter sa récurrence et s’appliquer à toutes les méthodes d’analyse
identifiées. Les analyses suspendues ne peuvent être
reprises qu’après mise en évidence de la correction du
problème identifié. À cet effet, l’obtention de résultats
de CIQ conformes aux spécifications attendues est considérée comme une évidence.
3.2.5 - Documenter
Le laboratoire doit documenter le suivi des contreperformances dans un CEQ et conserver les preuves des
actions menées. Quel que soit le système utilisé, il faut
consigner les informations suivantes : le responsable
du dossier, les investigations menées, l’identification
des causes primaires, la vérification de l’impact sur les
résultats des patients, les actions correctives apportées
et l’évaluation de leur efficacité.
3.2 - Démarche de suivi
La démarche de suivi proposée suite à une contreperformance dans un CEQ comporte sept étapes. Dans un
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 17 |
| In
À première
vivo | vue | 3.2.6 - Évaluer l’efficacité
Pour évaluer l’efficacité des actions correctives, les résultats
de l’envoi subséquent du CEQ concerné par la contreperformance ou d’un autre CEQ évaluant les mêmes
analytes sont habituellement utilisés. La production de
bilans ponctuels des contre-performances observées dans
tous les CEQ auxquels le laboratoire participe est aussi
un outil efficace. Ces bilans permettent de remonter
facilement dans le temps pour retracer la récurrence d’un
problème déjà identifié, ce qui démontre l’inefficacité de
l’action corrective menée à ce moment.
3.2.7 - Informer le chef du département de biologie médicale
Le laboratoire doit transmettre au chef du département
de biologie médicale, selon un calendrier établi, les
résultats des participations aux CEQ ainsi que les suivis
des contre-performances2,3.
4 - Aucun programme de CEQ
Lorsqu’aucun programme de CEQ est disponible sur
le marché, le laboratoire doit élaborer un mécanisme
permettant de déterminer l’acceptabilité des procédures
non évaluées3. Dans ces situations, le laboratoire peut
mettre sur pied son propre programme qui sera documenté dans une procédure opératoire normalisée. Dans
un premier temps, il faut identifier tous les analytes
pour lesquels il n’y a pas de CEQ. Par la suite, il peut
être avantageux d’identifier d’autres laboratoires dans la
même situation afin d’élaborer un programme commun.
S’il y a lieu, il faut prévoir des donneurs et obtenir leur
consentement. Il faut prévoir la fabrication de MEA en
quantité suffisante pour fournir tous les éventuels participants. Une étude de stabilité et d’homogénéité devra
être envisagée. Un calendrier de distribution sera établi
ainsi que le concept statistique applicable à la détermination des valeurs désignées et des écarts acceptables.
Après distribution aux participants, il y aura traitement
des données et production d’un rapport. À cet effet, les
normes ISO 1352810 et 170438 sont des incontournables
pour assurer la qualité des MEA et des rapports produits.
Lorsqu’il est impossible de mettre sur pied un programme
de CEQ, l’analyse d’échantillons avec une méthode
d’analyse validée ou par un autre analyste est à considérer
tout comme l’analyse d’aliquotes d’un même échantillon
à des intervalles prédéfinis. Ces approches doivent être
documentées dans une procédure opératoire normalisée. Pour plus d’information à ce sujet, le document du
Clinical and Laboratory Standards Institute, cité à la
référence 14, peut être consulté.
CAS PARTICULIER DES ADBD
La norme CAN/CSA-Z22870 : 2007 relative aux exigences concernant la qualité et la compétence des ADBD2
| 18 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
ainsi que la directive québécoise sur les analyses hors
laboratoire effectuées dans les établissements de santé15
précisent que le laboratoire central est responsable de la
qualité de ses ADBD. À cet effet il faut procéder, lors de
l’initiation des ADBD, à des comparaisons de résultats
entre le laboratoire central et les organisations satellites.
Des critères d’acceptation des résultats de ces comparaisons doivent être établis. Par la suite, ces comparaisons
sont faites ponctuellement et, également, suite à des
modifications majeures ou des dysfonctionnements. Les
organismes satellites doivent participer aux CIQ et CEQ
du laboratoire central. Toutefois, certains instruments
intègrent un système de contrôle de qualité. Dans ce cas,
le laboratoire central doit pouvoir en démontrer la validité. Toutes les données doivent être compilées et les
non conformités et actions correctives documentées. Le
laboratoire central doit transmettre les résultats du CIQ
et du CEQ au groupe multidisciplinaire d’encadrement
qui assure la revue des résultats et des actions prises.
CONDITIONS GAGNANTES
À la lumière de ce qui précède, se dégagent quelques
conditions gagnantes pour faire du contrôle de qualité
un outil facilitant et fiabilisant les diagnostics médicaux.
Trois actions en assurent le succès soit, surveiller, agir
en amont pour éviter les situations problématiques et
corriger en aval les contre-performances. Ces trois
actions s’articulent autour de l’analyse de matériaux de
CIQ et de CEQ pour tous les analytes offerts dans votre
laboratoire. Par la suite, une interprétation rigoureuse
des résultats procure à la fois un film (CIQ) et des photos
(CEQ) permettant d’évaluer la qualité des résultats émis
au jour le jour et sur une longue période de temps. Que
ce soit pour le CIQ ou le CEQ, toutes les contre-performances doivent être examinées et des actions correctives
doivent être menées avec une évaluation de leur
efficacité. Finalement, une solide documentation de
l’ensemble des activités associées au contrôle de qualité
assure une traçabilité et permet de démontrer le respect
des normes et des exigences ministérielles, d’agrément,
professionnelles et réglementaires.
Toutefois, la biologie médicale est un monde en constante
évolution. Aux conditions gagnantes citées plus haut,
s’ajoute une bonne dose de curiosité qui stimule à aller
voir ce qui se fait ailleurs. À cet effet, il est important
de rappeler que les fabricants de CIQ et de CEQ sont des
partenaires ouverts au partage de connaissance. Internet
est aussi une source importante d’information souvent
disponible gratuitement. Il faut également être inventif
et ne pas hésiter à innover particulièrement là où peu ou
pas de CIQ et CEQ sont offerts. Voilà les conditions qui
assurent le succès.
| In vivo |
RÉFÉRENCEs
1
ORGANISATION INTERNATIONALE DE NORMALISATION (ISO), Laboratoire d’analyse de biologie médicale - Exigences particulières concernant la qualité
et la compétence, Norme internationale, ISO 15189,
Genève (Suisse), deuxième édition, 2007.
8
ASSOCIATION CANADIENNE DE NORMALISATION,
Norme nationale du Canada, Analyses de
biologie délocalisées (ADBD) - Exigences concernant
la qualité et la compétence, CAN/CSA-Z22870-07,
première édition, 2007.
9
2
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES
SOCIAUX DU QUÉBEC (MSSS), Obligation pour tous
les laboratoires de biologie médicale du Québec de
mettre en place des contrôles internes de qualité et de
participer à des contrôles externes de qualité, notamment ceux offerts par le Laboratoire de santé publique
du Québec, Circulaire 2010-020, 2010-09-10,
www.msss.gouv.qc.ca/documentation.
3
ORDRE PROFESSIONNEL DES TECHNOLOGISTES
MÉDICAUX DU QUÉBEC (OPTMQ), La qualité dans les
laboratoires de biologie médicale : Règles de pratique,
deuxième édition, Montréal, 2009.
ORGANISATION INTERNATIONALE DE NORMALISATION (ISO), Évaluation de la conformité - Exigences
générales concernant les essais d’aptitude, Norme
internationale, ISO/CEI 17043, Genève (Suisse),
première édition, 2010.
International Laboratory Accreditation
Cooperation (ILAC), Policy on Traceability of
Measurement Results, ILAC-P10:2002, Australie,
2002, www.ilac.org/publicationsandresources.html.
10
ORGANISATION INTERNATIONALE DE NORMALISATION (ISO), Méthodes statistiques utilisées dans les
essais d’aptitude par comparaisons interlaboratoires,
Norme internationale, ISO 13528, Genève (Suisse),
première édition, 2005.
11
WESTGARD, James O., Basic QC Practices
Training in Statistical Quality Control for Medicals
Laboratories, troisième édition, Westgard QC, Inc.,
Madison, 2010.
4
ORGANISATION INTERNATIONALE DE NORMALISATION (ISO), Vocabulaire international de métrologie Concepts fondamentaux et généraux et termes associés
(VIM), Guide 99, Genève (Suisse), première édition, 2007.
12
MARQUIS, Philippe, Le contrôle de qualité au
laboratoire de biologie clinique, Service de
biochimie, Centre hospitalier Metz, France, http://vrcq.
wikispaces.com/file/view/CQLabo.pdf.
5
COMITÉ FRANÇAIS D’ACCRÉDITATION (COFRAC),
Les contrôles de la qualité analytique en biologie
médicale, document LAB GTA 06, révision 00, France,
2005, www.cofrac.fr/documentation/LAB
GTA-06.
6
COMITÉ FRANÇAIS D’ACCRÉDITATION (COFRAC),
Guide technique d’accréditation de vérification (porté
A)/Validation (portée B) des méthodes en biologie
médicale, document SH GTA 04, révision 00, France,
2011, www.cofrac.fr/documentation/SH-GTA-04.
7
13
CLINICAL AND LABORATORY STANDARDS
INSTITUTE (CLSI), Using Proficiency Testing to
Improve the Clinical Laboratory, Approved GuidelinePennsylvania, CLSI, deuxième édition, GP27-A2,
2007.
CLINICAL AND LABORATORY STANDARDS
INSTITUTE (CLSI), Assessment of Laboratory Tests
When Proficiency Testing Is Not Available, Approved
Guideline-Pennsylvania, CLSI, deuxième édition,
GP29-A2, 2008.
14
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES
SOCIAUX DU QUÉBEC (MSSS), Analyses hors
laboratoire effectuées dans les établissements de
santé, Directives québécoises, 2001,
www.msss.gouv.qc.ca/documentation.
15
REMERCIEMENTS
Merci infiniment à Normand Fleury, M. Sc., chimiste et chef d’unité scientifique du Centre de toxicologie du Québec
(CTQ), à Claude Thellen, D. Sc., biologiste et directeur scientifique du CTQ, à Karim Mourabit Amari, résident en biochimie
médicale ainsi qu’à Élyse Levert, M. Sc., conseillère en biologie médicale à la direction de l’organisation des services
médicaux et technologiques du Ministère de la Santé et des Services sociaux, qui ont collaboré à la révision de cet article.
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 19 |
| In vivo | abréviations
ADN
ADBD : Analyses de biologie délocalisées
CAN/CSA : Association canadienne de normalisation/
Canadian Standards Association
CEQ : Contrôle externe de qualité
CIQ : Contrôle interne de qualité
Sergine Lapointe, T.M.
COFRAC : Comité français d’accréditation
CV : Coefficient de variation
EIA : Enzymo immuno assay
ET : Écart-type
ISO/CEI : International Organization for Standardization/
Commission électrotechnique internationale
LSPQ : Laboratoire de santé publique du Québec
MC : Matériaux de contrôle
MEA : Matériaux d’essais d’aptitude
MR : Matériaux de référence
MRC : Matériaux de référence certifiés
MRM : Matériaux de référence maison
MRNC : Matériaux de référence non certifiés
MSSS : Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec
OPTMQ : Ordre professionnel des technologistes
médicaux du Québec
PAQE : Programmes d’assurance qualité externes
RIA : Radio immuno assay
RSZ : Rescaled sum of z scores
SDI : Standard deviation interval
SSZ : Sum of squared z scores
| 20 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
Détentrice d’une formation en technologie de
laboratoire médical et comptant plus de 30 ans
d’expérience dans le domaine de la toxicologie,
Sergine Lapointe, T.M. œuvre au laboratoire de toxicologie du Centre de toxicologie du Québec (CTQ)
de l’Institut national de santé publique du Québec
(INSPQ). Depuis plus de dix ans, elle se spécialise
en « management » de la qualité. À titre de responsable qualité, elle assure l’adéquation des activités
du laboratoire avec les exigences normatives ISO/
CEI 17025 et ISO/CEI 17043.
En soutien à l’agrément des services de biologie
médicale et de médecine transfusionnelle, elle a
donné des conférences sur la Mise en application
d’ISO 15189 dans les laboratoires de biologie médicale. Son intérêt pour le « management » qualité
l’a menée à piloter des audits d’agrément pour le
Bureau de normalisation du Québec (BNQ). À titre
de membre du comité des normes de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec
(OPTMQ), elle participe également à la révision des
règles de pratique.
mAIS PouRquoI
CEt ENgouEmENt
PouR LE REER ?
année ultérieure si elles ne le sont pas
pour l’année donnée.
Vous pouvez investir un maximum de
22 000 $ pour 2010 et de 22 450 $ pour
2011 dans votre REER, jusqu’à concurrence de 18 % du revenu gagné de l’année précédente. Certains facteurs d’équivalence entrent aussi en compte dans le
calcul de la cotisation maximale. Pour
connaître le montant exact que vous pouvez verser cette année, consultez votre
dernier avis de cotisation de l’Agence du
revenu du Canada, normalement envoyé
au cours du printemps précédent.
Puisque toute bonne chose a une fin, le
REER est assorti en quelque sorte d’une
| PUBLIREPORTAGE
| date d’échéance, soit le 31 décembre
de
l’année où son détenteur atteint l’âge de
71 ans. À ce moment, le REER doit être
converti en Fonds enregistré de revenu
de retraite (FERR). Cette échéance vous
laisse toutefois suffisamment de temps
pour épargner en vue d’une retraite bien
méritée et à la hauteur de vos attentes.
REER – CELI,
CELI – REER :
Pour enfin y voir clair !
Depuis 1957, le Régime enregistré d’épargne retraite (REER)
permet aux contribuables d’accumuler de l’épargne à l’abri de
l’impôt jusqu’au moment de la retraite. Pour plusieurs, ce mode
d’épargne a été, jusqu’à l’arrivée du Compte d’épargne libre
d’impôt (CELI), le seul véhicule valable pour épargner ou préparer
sa retraite. Cette arrivée a marqué le début d’un nouveau dilemme :
REER ou CELI ?
Quand favoriser le REER ?
Le REER est souvent utilisé afin d’accumuler des économies à
l’abri de l’impôt en vue de la retraite. L’imposition des rendements
est reportée jusqu’à ce que les sommes soient retirées du régime,
généralement à l’âge de la retraite. Il s’agit ainsi d’un excellent
moyen de différer une partie de l’impôt sur votre salaire afin de
combler le manque à gagner à votre retraite. De plus, vos cotisations peuvent être déduites de votre revenu imposable, ce qui peut
entraîner un remboursement d’impôt.
Le REER est avantageux si le taux d’imposition lors de retraits au
compte est inférieur au taux de déduction lorsqu’on cotise au REER.
C’est le cas de la majorité des gens, puisqu’il est fréquent que
les revenus à la retraite soient moindres que lors de la vie active.
De plus, le REER peut vous donner accès à d’autres programmes
connexes, tel que le Régime d’accession à la propriété (RAP).
Manon létourneau, Pl. fin.
Vice-présidente et conseillère en placement,
Banque Nationale Financière
en tout temps, et à n’importe quelle fin. Le montant retiré ira alors
s’ajouter à vos droits de cotisation pour l’année suivante. Cependant, vos cotisations au CELI ne sont pas déductibles du revenu
imposable.
Le CELI peut être avantageux pour une multitude de projets à court
ou à moyen terme et pourrait vous profiter si vous :
•
prévoyez un taux d’imposition plus élevé lors du retrait que lors
de la cotisation à votre REER;
• avez déjà maximisé votre REER et disposez de sommes non
enregistrées à investir;
• êtes un retraité de 71 ans ou plus ne pouvant plus cotiser au
REER;
• avez épargné certaines sommes malgré vos faibles revenus, en
tant qu’étudiant (18 ans et plus) ou une personne ayant droit
au Supplément de revenu garanti (SRG).
Malgré leurs similarités, le REER et le CELI ne sont pas tout à fait
interchangeables, et votre décision d’opter pour l’un plutôt que l’autre
devrait dépendre de vos objectifs d’épargne et de votre situation financière. Demander l’aide d’un conseiller peut s’avérer judicieux afin
d’utiliser à bon escient tout le potentiel offert par ces deux instruments d’épargne.
© 2011 Banque Nationale du Canada. Tous droits réservés. Toute reproduction totale ou partielle
est strictement interdite sans l’autorisation préalable écrite de la Banque Nationale du Canada.
Quand favoriser le CELI ?
Le CELI vous permet d’investir jusqu’à 5 000 $ annuellement
(montant indexé au fil des ans) pour différents projets, cela sans
imposition sur les revenus de placement générés. Lorsque vous
effectuez un retrait au compte, le capital et les revenus ne sont
pas assujettis à l’impôt. Vous pouvez donc y effectuer des retraits
Les informations et les opinions qui sont exprimées dans la présente communication le sont uniquement à titre informatif et n’ont pas pour but de vous donner des conseils précis de nature
juridique, financière, comptable, fiscale ou en matière de placements. La Banque Nationale du
Canada a pris les moyens nécessaires afin de s’assurer de la qualité et de l’exactitude des informations contenues aux présentes à la date de la publication. Cependant, la Banque Nationale du
Canada ne garantit ni l’exactitude ni l’exhaustivité de cette information et cette communication
ne crée aucune obligation légale ou contractuelle pour la Banque Nationale du Canada ou l’une
de ses filiales.
REER CELI
Droits de cotisation1
2010 : 22 000 $ 2011 : 22 450 $ (jusqu’à concurrence de 18 % du revenu gagné)
2010 : 5 000 $ 2011 : 5 000 $
(sans égard au revenu gagné)
Déduction de la cotisation
Oui
Non
Report des droits inutilisés
Accumulation annuelle
Accumulation annuelle
Création de nouveaux droits de cotisation si retrait
Non
Oui, à partir de l’année suivante
Imposition des revenus
Non
Non
Imposition des retraits
Oui
Non
Impact sur les programmes sociaux (PSV, SRG)*
Oui
Non
Échéance du régime
L’année du 71e anniversaire du cotisant
Aucune
Possibilité de cotiser au compte du conjoint
Oui
Non (mais les fonds peuvent lui être
transférés pour qu’il contribue à
son compte)
Possibilité de donner en garantie
Non
Oui
Retrait minimum obligatoire
Oui (une fois le REER transformé en FERR**)
Non
Pour le REER comme pour le CELI, certaines pénalités peuvent s’appliquer si vous dépassez le seuil de cotisation admissible.
* Pension de la Sécurité de la vieillesse, Supplément de revenu garanti.
** Fonds enregistré de revenu de retraite.
1
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 21 |
| Formation + | | formation + |
Formaline
en amélioration
continue !
Par Mamour Diouf, T.M.,
coordonnateur du développement professionnel
accessibilité, convivialité et flexibilité !
Afin de maintenir leurs connaissances à jour et être au
courant des dernières nouveautés médicales, les technologistes médicaux (T.M.) ont recours à la formation continue.
Celle-ci permet à l’Ordre de s’assurer que ses membres
acquièrent et améliorent les compétences nécessaires à
l’exercice. Quatre-vingt dix pour cent des technologistes
médicaux, répartis dans toutes les régions du Québec,
choisissent Formaline afin de supporter leur formation
continue.
Formaline, l’outil de formation continu en ligne par
excellence, offre de nombreux avantages tels l’accessibilité, la convivialité et la flexibilité. Formaline a permis à
certains membres de concevoir un plan de développement
professionnel efficace et adapté au contexte des diverses
pratiques des T.M. L’approche réflexive est un succès et est
suivie avec intérêt par beaucoup de technologistes médicaux.
Principes pédagogiques ayant motivé la création de Formaline
•
L’apprentissage axé sur des activités répondant aux
besoins pré définis par les professionnels de biologie
médicale.
| 22 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
•
La planification personnelle de son propre développement professionnel.
•
L’orientation du développement selon le champ de
pratique (cibler les formations en lien avec les connaissances et compétences en évolution dans sa spécialité).
•
L’amélioration continue pour l’excellence dans son
domaine de pratique.
Formaline fait peau neuve !
Afin de satisfaire aux besoins de sa clientèle, Formaline
devient de plus en plus simple d’utilisation et dynamique.
Dorénavant, avec la nouvelle interface, il est facile de
personnaliser son profil. Formaline, accompagne l’utilisateur dans toutes ses démarches de développement professionnel. De plus, depuis quelques mois déjà, Formaline
héberge le module d’inspection professionnelle permettant
ainsi de remplir le questionnaire d’auto-évaluation
électroniquement. D’ailleurs, il est possible de consulter
l’article Nouveau module d’inspection professionnelle,
rédigé par Rose-Marie Moreno, coordonnatrice à l’inspection
professionnelle à l’Ordre, dans la rubrique Sentinelle de la
présente publication.
| Formation + |
La mission de Formaline est d’offrir un lieu de rencontre,
un endroit public où se retrouver entre membres afin
d’échanger des idées, de perfectionner sa formation
et surtout de s’informer sur la profession. Le comité de
développement professionnel accorde un soin particulier au
maintien d’étroites relations professionnelles avec les utilisateurs de Formaline, afin de mieux cerner leurs intérêts,
leurs besoins et y répondre. Formaline se veut à l’image des
membres et pour ce faire l’Ordre tient à ce que la plateforme de formation en ligne s’améliore constamment. Pour
y arriver, les commentaires et suggestions sont les bienvenus !
Conscients que le temps libre constitue l’un des biens les
plus précieux, l’Ordre et son comité de développement
professionnel sont très heureux de constater la fidélité des
membres à Formaline. L’OPTMQ apprécie à sa juste valeur
le temps que les technologistes médicaux consacrent à leur
formation. En effet, ils sont de plus en plus nombreux à
s’informer et à échanger sur Formaline. L’OPTMQ est particulièrement heureux d’affirmer que, grâce à la participation
importante de ses membres, la formation continue, avec
Formaline comme support, joue désormais un rôle important
dans le développement des compétences des technologistes
médicaux, et ce, pour l’ensemble des membres à travers la
province.
Avantages de la nouvelle interface de Formaline
•
Plus ergonomique et fluide
•
Menu simplifié offrant plus d’espace de navigation
•
Facilement adaptable et personnalisable
•
Ligne graphique saisonnière
•
Plus jeune et conviviale
La séroLogie
s’invite chez vous!
COURS de SéROlOgie éRythROCytaiRe
OffeRt eN ligNe paR héma-QUébeC
(ReCONNU paR l’OptmQ)
dURée : 20 h
7 h de vidéo • 17 modules • 8 éTudes de CAs
Modules (format texte ou vidéo) :
Notion d’immunologie
Système Lewis
Identification anticorps
Protocole de transfusion
Système ABO et discordances
Système Rh
Analyses prénatales
Contrôle de qualité
Biologie moléculaire
Scarf
Les différents systèmes de groupes
sanguins dont Kell, Kidd, Duffy, MNS,
Système P et Globoside
➤➤ Préparation et production d’anticorps
monoclonaux pour les laboratoires
de banque de sang
➤➤
➤➤
➤➤
➤➤
➤➤
➤➤
➤➤
➤➤
➤➤
➤➤
➤➤
TuToRAT eN lIGNe :
note
Il est plus facile de comptabiliser les heures de
formation continue suivies au fur et à mesure dans
le Micro-portfolio. Formaline permet d’avoir un
sommaire des activités accomplies par le membre et
même de l’imprimer. Ne pas oublier que la période
de référence est du 1er avril 2011 au 31 mars 2013.
➤➤ Réponses aux questions
les plus fréquentes
➤➤ Aide pour les personnes
qui connaissent moins bien
l’informatique
➤➤ Discussion en ligne
avec les formateurs
CouRS fiNaNCé PaR :
Pour toute question concernant ces modifications
ou précisions, n’hésitez pas à contacter :
Mamour Diouf, T.M.
Coordonnateur du développement professionnel
Courriel : [email protected]
Téléphone : 514 527.9811, poste 3006
Numéro sans frais : 1 800 567.7763, poste 3006
Pour toute question reLative à L’inscriPtion,
communiquez avec suzie Lamontagne :
418 780-4362, poste 2200
1 800 267-9711, poste 2200 (sans frais)
[email protected]
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 23 |
| DE FACTO | | De facto |
Nouvelles Lignes
Par ANNE-MARIE MARTEL, T.M.,
chargée de dossiers scientifiques
directrices RCR
nouvelles lignes directrices : réanimation cardiorespiratoire (RCR)
La Fondation des maladies du cœur du Canada a publié,
en 2010, les Points saillants des Lignes directrices 2010
en matière de réanimation cardiorespiratoire et de soins
d’urgence cardiovasculaire de l’American Heart Association.
La modification la plus importante de cette nouvelle
édition concerne la séquence des soins immédiats en
réanimation passant de A-B-C (voies aériennes, ventilations,
compressions thoraciques) à C-A-B (compressions thoraciques, voies aériennes, ventilations) pour les adultes, les
enfants et les nourrissons (à l’exception des nouveau-nés).
On peut y lire « Dans la séquence A-B-C, les compressions
thoraciques sont souvent retardées alors que le répondant
dégage les voies aériennes pour pratiquer le bouche-àbouche, récupère un dispositif de protection ou rassemble
et assemble l’équipement nécessaire à la ventilation.
En passant à la séquence C-A-B, les compressions thoraciques
débutent plus rapidement, tandis que le délai avant la
ventilation devrait être minime. »
Une souche de Neisseria
gonorrhoeae résistante
aux antibiotiques
Une équipe de recherche du Japon a isolé une souche de
Neisseria gonorrhoeae, nommée H041, qui est résistante
à l’antibiotique ceftriaxone. La ceftriaxone, qui appartient
à la famille des céphalosporines à large spectre, était la dernière option utilisée dans le traitement de première ligne pour
la gonorrhée. De nouveaux antibiotiques devront être développés afin d’éviter que la gonorrhée ne devienne une maladie
intraitable.
Référence
Ohnishi, Makoto et al. Is Neisseria gonorrhoeae Initiating a
Future Era of untreatable Gonorrea? Detailed Characterization
of the First Strain with High-Level Resistance to Ceftriaxone.
Antimicrob Agents Chemother, 2011, 55(7): 3538–3545.
| 24 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
L’emphase a donc été mise sur les compressions thoraciques « Tous les secouristes ayant reçu une formation
devraient pratiquer à tout le moins les compressions
thoraciques chez les victimes d’un arrêt cardiaque. Si le
secouriste ayant reçu une formation est également en
mesure de pratiquer les insufflations, les compressions et
les insufflations devraient être pratiquées selon un rapport
de 30 compressions pour deux insufflations. »
Parmi les autres modifications importantes, on note la
fréquence des compressions qui devrait être d’au moins
100 par minute (plutôt que « d’environ » 100 par minutes)
et la profondeur des compressions pratiquées chez l’adulte
qui passe de quatre à cinq centimètres à au moins cinq
centimètres (deux pouces). Il faut donc « Poussez fort et vite ».
Afin de connaître plus en détails les modifications apportées,
consultez ces lignes directrices sur le site de la Fondation
des maladies du cœur du Canada à l’adresse suivante :
www.fmcoeur.ca/lignesdirectricesRCR.
Sang et produits sanguins
labiles Adoption de la
nouvelle édition de la norme
Lors de sa réunion régulière tenue les 18 et 19
juin 2011, sur recommandation du comité des
normes, les membres du conseil d’administration
de l’OPTMQ ont adopté la norme nationale CAN/
CSA-Z902-10 Sang et produits sanguins labiles,
produite par l’Association canadienne de normalisation, comme norme officielle en médecine transfusionnelle, ainsi que toutes versions subséquentes.
Cette publication est disponible auprès de
l’Association canadienne de normalisation au www.
shopcsa.ca.
| SENTINELLE |
| sentinelle |
NOUVEAU MODULE
d’inspection professionnelle
Par Rose-Marie Moreno, T.M.,
coordonnatrice de l’inspection professionnelle
formaline offre maintenant un nouveau module
d’inspection professionnelle
Formaline vit et s’anime maintenant au rythme du passage
des membres. Outre les forums de discussions qui l’enrichissent, l’hébergement du Micro-portfolio personnel, les
conférences, les formations, les Boîtes à questions (BAQ)
pour tous les secteurs d’activités, un nouveau module
vient de s’ajouter, celui de l’inspection professionnelle !
Dans la foulée du courant technologique actuel et de
l’ère informatique en constante évolution, l’Ordre a
décidé de rehausser son processus d’inspection professionnelle, afin de le rendre plus efficace, économique et
écologique. Le Questionnaire d’auto-évaluation, envoyé
en format papier par le passé, est maintenant acheminé de façon électronique à l’aide de la plateforme
Formaline. Chaque année, dans le cadre de la surveillance générale de la profession, le questionnaire est
transmis à tous les membres des établissements et des
laboratoires figurant au calendrier annuel d’inspection.
Ce calendrier est habituellement publié dans Le LabExpert
de février ou mai de chaque année. Il sera éventuellement
disponible sur Formaline.
Ce nouveau module est maintenant sur Formaline, mais
accessible uniquement lorsque le technologiste médical
reçoit le questionnaire d’auto-évaluation. Il est dorénavant possible de le remplir au moment et au rythme
qui conviennent tout en respectant le délai de retour.
La démarche est simple, suivre le lien transmis par courriel
et lire les instructions à l’écran. Si le délai pour soumettre
le questionnaire est dépassé, il se peut que le lien ayant
été acheminé, devienne inactif. À ce moment, il faut se
rendre directement sur Formaline. Une fois connecté avec
le numéro de membre et le mot de passe, il sera possible,
à la page d’accueil, de voir l’invitation à aller compléter
le questionnaire. Si par manque de temps, une seule
séance n’est pas assez, il faut le sauvegarder et y revenir
plus tard. Avant de le soumettre, l’option d’imprimer
une copie est possible. Une fois envoyé, le questionnaire
sera transmis vers le dossier personnel du membre dans
Formaline, Mon Espace, Consulter mon Q.A.E. Si le questionnaire est soumis sans être achevé, Formaline avisera
qu’il est impossible de l’envoyer puisqu’il manquera des
réponses à certaines questions. Afin d’aider à la visualisation des questions restées sans réponses, celles-ci
apparaîtront d’une couleur rouge.
De la même façon qu’auparavant, il est possible de laisser
des notes avisant de tout changement, que ce soit au
niveau de l’emploi ou d’un changement d’adresse.
Bonne navigation !
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 25 |
| SENTINELLE |
Tatouage et prélèvement
Bien que présents dans le paysage de l’art corporel depuis
fort longtemps, les tatouages recouvrent de nos jours de
plus grandes surfaces corporelles, laissant peu d’espace
aux prélèvements veineux. De ce fait, cela soulève de plus
en plus de questionnements, entre autres, au sein des
centres de prélèvements. La question forte légitime qui se
pose est la suivante : « Peut-on effectuer un prélèvement
veineux à travers un tatouage » ?
Le tatou est un sujet d’actualité et l’engouement général
pour ces dessins « encrés » dans la peau devient de plus
en plus grand. Cependant, les effets et les impacts du
tatouage au niveau des analyses de biologie médicale sont
encore peu connus, bien que cette pratique soit de plus en
plus populaire, il y a présentement peu d’information et de
documentation à ce sujet.
Le premier réflexe en tant que T.M., exhorte à privilégier un autre endroit lorsqu’il est possible de le faire
et de ne prélever qu’à travers un tatouage qu’en dernier
recours. C’est également ce que la littérature suggère. Les
quelques informations retrouvées quant aux encres servant
aux tatouages, mentionnent une possibilité d’interférence
avec les analyses et une certaine incidence d’infection au
site de ponction. Cependant, ces données peu documentées, sont davantage le reflet de perceptions. Elles ne sont
pas appuyées par des études scientifiques. L’encre utilisée
à la réalisation de ces dessins n’entre pas en contact avec
la circulation sanguine. Elle se limite aux couches superficielles de la peau (l’encre est délivrée à l’aide d’aiguilles à
la limite entre l’épiderme et le derme, généralement à une
profondeur de un à quatre millimètres dans la peau, plus
spécifiquement dans la plus haute couche de l’épiderme).
Les principaux documents de référence reconnus, ne font
aucune remarque ni critique face à ces sites de ponctions
Vous êtes un professionnel de la santé
à la recherche d’un nouveau défi ?
Hooper-Holmes Canada :
là où la conciliation
travail-famille est un
défi commun !
:
Hooper-Holmes Canada.indd 1
| 26 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
Laboratoire de santé
publique du Québec
Contrôle externe de la qualité
Une compilation des résultats des derniers
contrôles externes de la qualité, effectuée par le
Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ),
peut être obtenue auprès de l’Ordre professionnel
des technologistes médicaux du Québec. Il s’agit
des contrôles externes suivants :
•
•
•
Syphilis (février 2011)
Mycologie (mai 2011)
Parasitologie intestinale (mai 2011)
Afin d’obtenir un exemplaire de ces documents,
veuillez communiquer avec :
Rose-Marie Moreno, T.M.
Coordonnatrice de l’inspection professionnelle
Courriel : [email protected]
Téléphone : 514 527.9811, poste 3004
Numéro sans frais : 1 800 567.7763, poste 3004
tatoués. Ils ne soulèvent aucune restriction non plus.
Lorsqu’un prélèvement est fait à travers un tatouage,
il est suggéré de consigner une note à cet effet dans le
dossier du patient ou sur l’ordonnance, afin d’en garder une
traçabilité. Cette note peut devenir utile, voir fondamentale,
lorsqu’il s’agit de prélèvements de tissus destinés au laboratoire d’anatomopathologie.
Πuvrant partout au Canada, HHC est une entreprise
paramédicale reconnue au service des assureurs concernant
les évaluations de santé et les collectes d’échantillons.
Conscient des réalités dans le domaine de la santé, HHC offre à
ses professionnels une approche flexible. Régulièrement à la
recherche de professionnels de la santé pour réaliser les
demandes médicales au domicile des assurés, HHC vous invite
à saisir cette opportunité.
N’hésitez pas à consulter notre site Internet pour plus de détails :
www.hooperholmes.ca
Personne ressource : Josianne Durand
Courriel : [email protected]
Tél. : 1 866 505-4774 Téléc. : 1 866 668-1033
11-07-28 11:11 AM
| ET CæTERA |
| ET CæTERA |
L’intégration des
personnes formées
à l’étranger
Par Alain Collette,
avocat, directeur général et secrétaire
Un processus rigoureux
Ce n’est plus un secret pour personne, la profession
de technologiste médical est dans une situation de
vulnérabilité étant donné les besoins grandissants de
professionnels de laboratoire. Cette situation est due
au nombre croissant de membres prenant leur retraite,
mais aussi à cause du remplacement de ceux s’absentant pour des raisons familiales. Plusieurs stratégies
sont mises en place, par l’Ordre et ses partenaires, afin
de combler les besoins de professionnels.
En plus de favoriser le recrutement au Québec et
d’augmenter le nombre d’étudiants dans le programme
Technologie d’analyses biomédicales (TAB), des actions
en vue de recruter des personnes formées à l’étranger
sont aussi mises en place, entre autres, par le gouvernement. L’Ordre déploie des efforts pour l’intégration des
personnes formées à l’étranger, tout en garantissant
la protection du public. À cet égard, différents outils
d’évaluation des compétences et des acquis expérientiels ont été développés et mis en œuvre, dont certains
avec le soutien financier du Ministère de l’Immigration
et des Communautés culturelles du Québec.
L’Ordre reçoit de plus en plus de demandes de permis
de candidats immigrants ayant étudié à l’étranger et
ayant exercé dans leur pays ou ailleurs. Ces personnes
proviennent principalement du Maghreb, mais aussi
d’Amérique du Sud et des pays de l’Est. Le nombre de
candidats provenant d’autres provinces canadiennes
est négligeable. Au cours des dernières années, l’Ordre
a traité un nombre croissant de demandes (voir figure 1 ).
Afin d’obtenir un permis de l’Ordre en vue d’exercer
la profession au Québec, le candidat doit détenir
le diplôme d’études collégiales (DEC) Technologie
d’analyses biomédicales ou l’équivalent si le candidat a
étudié hors du Québec.
Il est aussi possible d’obtenir un permis en
cytopathologie si le candidat détient en plus,
une attestation d’études collégiales (AEC) en
cytotechnologie ou l’équivalent. La détermination d’une équivalence par l’Ordre est un processus soumis à un encadrement législatif et
réglementaire, sanctionné par le gouvernement,
qui établit le cadre de référence suivant :
•
Normes d’équivalence de diplômes, de
formation et des autres conditions de délivrance de permis;
•
Procédure relatives au traitement de l’information et de la documentation;
•
Procédures relatives à la décision et à sa
révision.
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 27 |
| ET CæTERA |
1
Nombre de demandes de candidats formés hors Canada
2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011
39 54 42 52
En 2006, l’Ordre a adhéré aux Principes en matière
de reconnaissance de diplôme et de formation acquise
hors du Québec élaboré par le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ). Ces principes sont :
•
Égalité et équité dans le traitement des demandes
•
Objectivité
•
Transparence
•
Ouverture
•
Révision périodique
Le Règlement sur les normes d’équivalence de diplôme
et de la formation aux fins de la délivrance d’un permis
(R.R.Q. c. C-26 r.250) établit les règles permettant de
statuer sur l’équivalence de diplômes et de la formation, incluant l’expérience pertinente. Un comité a été
constitué, lequel est composé de cinq technologistes
médicaux dont deux professeurs du programme TAB
détenant une expérience clinique.
Pour établir l’équivalence de diplôme, le comité
compare le contenu et le nombre d’heures de chaque
cours du programme soumis par le candidat au contenu
et à la durée des cours du DEC. Il s’agit de la comparaison d’éléments suffisamment précis, donnant lieu à
des recommandations uniformisées pour tout candidat
ayant réussi le même programme à la même époque.
Les candidats ayant obtenu une reconnaissance
partielle sont invités à compléter les cours et les stages
manquants.
Par souci d’équité, l’Ordre se doit d’être en mesure
d’établir l’équivalence de la formation, incluant
l’expérience, laquelle est un élément plus vague nécessitant un référentiel plus raffiné. C’est pourquoi l’Ordre
s’est doté d’un outil précis et adapté à la profession,
dressant le profil complet de la compétence du technologiste médical en exercice.
Constatant que plusieurs candidats arrivaient au
Québec sans connaître adéquatement les éléments
requis pour présenter une demande, l’Ordre a produit
| 28 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
79 86
un guide d’information et un programme d’auto-évaluation en ligne. Les candidats ont donc accès, avant
le départ de leur pays d’origine, à une auto-évaluation
de leur dossier professionnel. Ils savent alors quels
documents et sous quel format ils devront être soumis
ainsi que, s’il y a lieu, les exigences des activités de
mise à niveau qui pourraient être requises lors de leur
arrivée au Québec.
Afin de s’assurer que l’analyse des demandes
faites par le comité d’admission tienne compte non
seulement du savoir, mais du savoir-faire et du savoirêtre du candidat, un outil composé d’histoires de cas
a été produit. Ceci permet d’évaluer les acquis réels
de chacun des candidats le réalisant et d’identifier les
compétences à mettre à niveau.
Une fois cette évaluation faite, le candidat reçoit,
s’il y a lieu, une prescription de formation qu’il doit
compléter, dans l’un des dix cégeps offrant le programme
TAB. Compte tenu des différences importantes de
formation et de pratique en médecine transfusionnelle
et en anatomopathologie et de la nécessaire adaptation à la pratique au Québec, la presque totalité des
candidats doivent compléter des activités de mise à
niveau afin d’obtenir un permis de l’Ordre.
Il est important de noter que les candidats sont déjà
détenteurs d’un diplôme lié à la profession de leur
pays et qu’ils ont développé leur compétence. Dès lors,
l’objectif n’est pas d’exiger d’eux qu’ils obtiennent le
diplôme québécois mais de leur permettre de mettre
à niveau leur compétence afin d’obtenir un permis de
l’Ordre et de faciliter leur intégration à la profession.
Le processus d’évaluation de l’Ordre est rigoureux
et le complément de formation que les candidats
complètent les prépare adéquatement à la pratique de la
profession au Québec. Le milieu doit les accueillir
favorablement et leur permettre de contribuer à réduire
la pression imposée par le manque de technologistes
médicaux.
| Quorum |
| QUORUM |
L’ORDRE y était !
Par Martine Laplante,
responsable des communications
1er avril au 24 novembre 2011
14 et 15 avril – Coalition Priorité Cancer au Québec Conférence nationale pour vaincre le cancer
27 avril - Association canadienne de normalisation (CSA) Téléconférence du comité technique Z252
10 mai - Conseil canadien des normes (CCN) – Rencontre
du groupe de travail sur les laboratoires médicaux
12 mai et 12 septembre - Institut national de santé
publique du Québec (INSPQ) – Réunion du comité directeur
pour le contrôle de la qualité interne en biochimie
13 mai - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) Assemblée générale annuelle des membres
17 mai - Institut canadien d’information en santé (ICIS) et
les associations et ordres provinciaux en laboratoire médical Réunion annuelle
19 mai - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) Journée annuelle du forum de l’inspection professionnelle
2 juin - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Table
de concertation et de vigie du sur la mobilité professionnelle
3 juin - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Forum
des communications
7 juin - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Forum
des directeurs généraux
9 juin - Forum économique international des Amériques Conférence de Montréal
9 juin - Alliance canadienne des organismes de réglementa
tion de la pratique des professionnels de laboratoire médical Réunion de constitution
10 au 12 juin - Société canadienne des sciences de laboratoire médical – Congrès annuel
6 juillet - Clinical and Laboratary Standards Institute
(CLSI) - Participation à l’élaboration de la nouvelle norme
Quality Management System - Personnel Management
18 août - Clinical and Laboratary Standards Institute
(CLSI) - Participation à l’élaboration de la nouvelle norme
Quality Management System - Personnel Management
23 août - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) Forum des directeurs généraux
7 septembre - Collège de Rosemont - Rencontre des étudiants de première année du programme Technologie d’analyses biomédicales (TAB)
14 au 16 septembre - Conseil interprofessionnel du Québec
(CIQ) - Colloques des dirigeants des ordres professionnels
20 septembre - Clinical and Laboratary Standards Institute
(CLSI) - Participation à l’élaboration de la nouvelle norme
Quality Management System - Personnel Management
26 septembre - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) Réunion comité directeur de la formation
27 septembre - Santé Canada - Séance d’information sur le
Programme des instruments médicaux (PIM)
28 et 29 septembre - Société québécoise de biologie
clinique (SQBC) - Congrès annuel
12 octobre - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ)
et Institut du nouveau monde (INQ) - Table ronde dans le
cadre de la Semaine des professionnels
12 au 14 octobre - Salon de l’Éducation de Montréal Kiosque au Salon des exposants
13 octobre - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) Déjeuner-conférence dans le cadre de la Semaine des professionnels
18 octobre - Cégep du Rosemont - Réunion du comité
consultatif Technologie d’analyses biomédicales
20 et 21 octobre - Cégep de Sainte-Foy - Rencontre
des étudiants de première année du programme
Technologie d’analyses biomédicales (TAB)
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 29 |
| Quorum |
24 octobre - Fasken Martineau, SECOR et Sanofi Canada Colloque Anatomie du progrès
25 octobre - Association canadienne de normalisation
(CSA) - Réunion du comité technique Z252
26 au 29 octobre - Salon Éducation Emploi de Québec Kiosque au Salon des exposants
27 octobre - Alliance canadienne des organismes de réglementation de la pratique des professionnels de laboratoire
médical - Réunion statutaire
1er novembre - Pôle de coordination - Rencontre concernant l’accès à la formation prescrite par les ordres professionnels ainsi qu’aux stages
3 novembre – Association des conseils multidisciplinaires
du Québec (ACM) – Colloque annuel
10 novembre - Coalition Priorité Cancer au Québec Événement bénéfice pour le Réseau entre-aidants et lancement du Prix Pat Burns
11 novembre - Conseil interprofessionnel du Québec
(CIQ) - Réunion du comité directeur du Forum de
l’inspection professionnelle
24 novembre - Clinical and Laboratary Standards Institute
(CLSI) - Participation à l’élaboration de la nouvelle norme
Quality Management System - Personnel Management
changement
d’adresse professionnelle
Les technologistes médicaux ont l’obligation d’aviser
l’Ordre de tout changement de lieu de pratique professionnelle. Il important de noter qu’en l’absence d’un
lieu de travail dans les dossiers des membres de l’Ordre,
c’est la résidence personnelle du membre qui devient sa
résidence professionnelle et c’est cette adresse qui est
diffusée publiquement.
Joyeuses Fêtes !
AVIS DE RADIATION
Dossier no 36-11-00109
Avis est par les présentes donné que madame Karine
Giroux, exerçant la profession de technologiste médicale au Québec, a plaidé coupable devant le conseil de
discipline de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec des infractions qui lui étaient reprochées
soit :
1. Le ou vers le 28 janvier 2009, l’intimée, exerçant alors
sa profession au CSSS de la Vallée-de-la-Gatineau, a
exercé sa profession dans un état susceptible de compromettre la qualité de ses services, commettant par là
une infraction aux dispositions de l’article 5 du Code
de déontologie de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec.
2. Le ou vers le 28 janvier 2009, l’intimée, exerçant
alors sa profession au CSSS de la Vallée-de-laGatineau, lors de l’approvisionnement d’un culot
globulaire destiné à une patiente, Mme P. C.-M.,
n’a pas agi selon les normes généralement reconnues dans la profession en fournissant au personnel
infirmier un culot globulaire qui avait subi tous les
tests de compatibilité et destiné à un autre patient,
M. J. M., commettant par là une infraction aux
dispositions de l’article 3 du Code de déontologie de
l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du
Québec.
3. Le ou vers le 28 janvier 2009, l’intimée, exerçant alors
sa profession au CSSS de la Vallée-de-la-Gatineau, a
manqué à son devoir d’intégrité en indiquant sur un
document intitulé « journal des surpassements » qu’un
culot globulaire portant le numéro C000308697948*
était compatible à la patiente, Mme P. C.-M., alors que
ce n’était pas exact et sans s’assurer de cette compatibilité, commettant par là une infraction aux dispositions de l’article 2 du Code de déontologie de l’Ordre
professionnel des technologistes médicaux du Québec.
L’Ordre professionnel des technologistes médicaux du
Québec vous souhaite de Joyeuses Fêtes ! Profitez de
ces moments en famille et entre amis afin de célébrer et
revenez-nous en forme pour la prochaine année !
Le 21 octobre 2011, le conseil de discipline a imposé à
madame Karine Giroux une radiation du Tableau de l’Ordre
pour une période de deux mois sur le chef no 1 de la plainte,
de deux mois sur le chef no 2 de la plainte et de trois mois
sur le chef no 3 de la plainte. Ces périodes de radiation
doivent être purgées concurremment.
Horaire des fêtes
Mme Karine Giroux est donc radiée du Tableau de l’Ordre
pour une période de trois mois à compter du 10 novembre
2011.
Le siège social de l’Ordre sera fermé du 23 décembre 2011
au 8 janvier 2012
Le présent avis est donné en vertu des articles 156 et 180
du Code des professions.
Fait à Montréal en ce 10 novembre 2011
Madame Anne-Marie Martel, T.M.
Secrétaire du conseil de discipline
| 30 | DÉCEMBRE 2011 | Le LabExpert |
| PUBLIREPORTAGE | Votre assurance
responsabilité
professionnelle
La profession de technologiste médical (T.M.) exige que le
membre possède une assurance responsabilité professionnelle afin d’exercer en toute légalité. L’Ordre professionnel des
technologistes médicaux du Québec (OPTMQ) détient cette
assurance, souscrite auprès de La Capitale assurances générales, une
compagnie québécoise reconnue pour la qualité et l’excellence de ses
garanties et de son service pour ce type d’assurance. Voici un bref
survol de ce contrat.
Pourquoi une assurance responsabilité professionnelle ?
L’assurance responsabilité professionnelle est exigée par le Code
des professions du Québec et a deux objectif principaux soit :
1) Protéger le consommateur contre toute faute, erreur et omission dommageable commise par l’assuré, et
2) Prendre en charge les dommages financiers dont l’assuré
pourrait être tenu responsable de par ses actions, mais aussi
prendre sa défense contre toute action qui pourrait être
intentée contre lui.
En effet, si un patient est insatisfait des traitements et services
prodigués par un technologiste médical et qu’il estime avoir subi
des dommages, il fera une réclamation contre le professionnel en
question. Cependant, il faut faire bien attention, ce n’est pas parce
que l’on estime quelqu’un responsable d’un dommage qu’il l’est.
Cela entraîne malgré tout des dossiers à monter, une défense à
assurer et dans un tel cas, votre assurance responsabilité professionnelle est là pour assumer son rôle.
Qui sont les assurés ?
La police d’assurance responsabilité professionnelle de l’OPTMQ
assure les personnes et organismes suivants :
•
L’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec;
•
Les membres en règle de l’Ordre adhérant au programme
d’assurance responsabilité professionnelle;
•
Les membres en règle de l’Ordre, ayant adhéré au programme
d’assurance responsabilité professionnelle pour les sinistres
découlant des services professionnels, rendus pendant qu’ils
étaient membres en règle et adhérents au programme d’assurance de responsabilité professionnelle de l’Ordre;
•
Les anciens membres en règle de l’Ordre, pour les sinistres
découlant des services professionnels rendus pendant qu’ils
étaient membres en règle et adhérents au programme d’assurance responsabilité professionnelle de l’Ordre;
•
Les étudiants ou stagiaires reconnus par l’Ordre;
•
Les employés actuels et passés œuvrant ou ayant œuvré sous
la supervision d’un membre en règle assuré;
•
Les héritiers légaux ou les ayants droit de toute personne
susmentionnée;
•
La société dont un membre en règle est propriétaire.
Les activités assurées
L’assurance responsabilité professionnelle couvre les activités
professionnelles faisant partie du champ d’exercice exercées
au Canada. Celles qui, accessoirement ou occasionnellement,
peuvent être exercées à l’extérieur du Canada dans la mesure, dans
ce dernier cas, où des poursuites judiciaires sont intentées contre
le professionnel au Canada. Elles incluent l’enseignement, la supervision, les opinions et les conseils.
Par conséquent l’assureur s’engage à payer les dommages
compensatoires couverts par la police de l’OPTMQ alors que le
contrat est en vigueur résultant d’une faute, négligence, imprudence ou inhabilité dans l’exécution des activités professionnelles
assurées, et ce, jusqu’à concurrence de 1 000 000 $ par sinistre
et de 2 000 000 $ par période d’assurance. De la même façon,
l’assureur assumera les frais de défense dans de telles poursuites
en responsabilité professionnelle.
Il est à noter que l’assurance responsabilité ne s’applique pas dans
les cas de poursuite disciplinaire intentée contre le technologiste
médical de la part de l’OPTMQ.
Trois règles fondamentales
Afin d’augmenter l’efficacité de cette assurance et d’assurer une
défense des plus adéquate, il est essentiel que le professionnel
assume certaines obligations qui n’ont pour but, que de bien
défendre ses intérêts.
1) Informer l’assureur de tout fait ou circonstance pouvant
donner lieu à une réclamation. Cela permet à l’assureur d’ouvrir immédiatement un dossier et d’aller chercher l’information
requise alors qu’elle est encore bien disponible.
2) Quelles que soient les circonstances, ne jamais admettre sa
responsabilité, partielle ou totale ou engager toute dépense
ou négociation de son propre chef. Penser être responsable ne
veut pas dire qu’on le soit. Tous les faits doivent être considérés objectivement.
3) Il est essentiel que d’apporter son concours et son entière
collaboration à l’assureur dans le déroulement de l’enquête de
même que lors de procédures judiciaires éventuelles.
Ce sont les grandes lignes du contrat d’assurance responsabilité
professionnelle des technologistes médicaux du Québec. Pour de
plus amples informations, consulter le site Internet de La Capitale
assurances générales au www.lacapitale.com/optmq.
| Le LabExpert | DÉCEMBRE 2011 | 31 |
Joignez une
grande équipe
Technicien de laboraToire
dans un milieu de production où les bonnes pratiques
doivent être rigoureusement respectées, vous aurez,
selon le secteur où vous serez assigné,
la possibilité d’effectuer diverses tâches dont :
● Le dépistage de marqueurs virologiques par l’utilisation
d’instruments de haute technologie (ex. : tests d’acides nucléiques)
● La recherche et l’identification d’anticorps, ainsi que le groupage
sanguin par l’utilisation des techniques sérologiques
● La mise en culture de différents produits pour la détection de bactéries
● L’étiquetage des produits sanguins
● Le suivi des demandes des centres hospitaliers
● Le typage HLA en biologie moléculaire
● La congélation de cellules souches et du sang rare
● L’étalonnage et l’entretien préventif d’équipements biomédicaux
¾
¾
¾
¾
Possibilité d’une garantie d’heures
Les principaux quarts de travail sont de jour et de soir, du lundi au samedi
Avancement de carrière et projets stimulants
Formation approfondie et personnalisée
consultez notre site internet pour connaître le détail de nos offres :
www.hema-quebec.qc.ca
Héma-Québec souscrit au programme d’accès à l’égalité en emploi pour les femmes,
les autochtones, les minorités visibles et ethniques ainsi que les handicapés.
UNE GRANDE MISSION. UNE GRANDE ÉQUIPE.
OMAR ELI,
TECHNICIEN DE
LABORATOIRE

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