armée.ch / Forces terrestres 2-12

Transcription

armée.ch / Forces terrestres 2-12
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4 Le soldat de l’avenir
10 Opportunités professionnelles grâce à l’armée
14 GMTF: le nouveau véhicule de l’infanterie
24 Nouveau test pour les spécialistes de montagne
Editorial
armée.ch – Forces terrestres
Chères lectrices, chers lecteurs,
Non, il ne s’agit pas d’une erreur d’adressage : vous tenez entre les mains
la première édition d’armée.ch – Forces terrestres et ce magazine vous
est tout spécialement destiné.
Ce magazine, « votre » armée.ch, a pour vocation de vous informer sur
les domaines dans lesquels vous travaillez. Dans cette édition, vous découvrirez notamment un compte-rendu d’un CR avec le système d’information et de conduite des Forces terrestres (FIS FT), un article présentant la réorganisation des écoles dans les formations d’application
des blindés et de l’artillerie ou encore une interview avec le nouveau
commandant de la Musique militaire.
L’édition des Forces terrestres se veut le reflet de votre engagement
au sein de notre armée de milice. Votre contribution est aussi essentielle que celle des personnes qui sont incorporées dans nos brigades.
Je vous remercie sincèrement pour cet engagement et vous souhaite
une bonne lecture !
Votre commandant
Commandant de corps Dominique Andrey
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Photo: CME
Jusqu’à maintenant, vous deviez vous contenter de l’édition dite « du
CdA », alors que chaque brigade d’engagement de notre armée a sa
propre publication traitant des thèmes qui la concernent plus particulièrement. Je me réjouis donc que les formations d’application, les
régions territoriales, les centres de compétences, tous aux Forces terrestres, disposent dorénavant aussi d’une édition qui leur est consacrée.
Image de titre
Le soldat de l’avenir avec le SEMIS (Photo :
CME)
Contenu
4 SEMIS : Système d’Engagement Modulaire et Intégré pour le Soldat suisse
6 Introduction du FIS HE au bat aide cdmt 21
8 La région territoriale 2 fait le grand écart !
10 L’Armée suisse : Liberté, sécurité... et opportunités professionnelles !
La région territoriale 3 à l’ESPOprofessioni à Lugano
12Nouvelle collaboration au-delà des frontières
13 « Du rôle d’interface à celui de lien »
Interview avec le divisionnaire Hans Peter Kellerhals
14 GMTF : le nouveau véhicule de l’infanterie
4 Le soldat de l’avenir
SEMIS permet de gérer le développement futur des forces combattantes débarquées
16 Projet « OPTIMUS » dans la Formation d’application des blindés et de l’artillerie
18 Génie et sauvetage – NOUS SOMMES PRÊTS !
Tâches et organisation de la Formation d’application du génie et du sauvetage
20 Compagnie sanitaire 3 au WEF 2012
22 Un CR à Halifax au Canada
24 A l’assaut des sommets, même à l’armée
Cen comp S alpin A : test d’aptitude prémilitaire
26 Promotion du sport d’élite dans l’armée
10
28Agenda
Impressum
« armée.ch », le magazine des militaires de l’Armée suisse, édition du chef de l’Armée,
paraît deux fois par année en français, italien et allemand
Prochaine édition :
1/2013 Délai rédactionnel : 05.05.2013
Parution : 05.07.2013
Editeur : Communication Défense (D)
Direction de la rédaction : Communication interne et à la troupe D, Stauffacherstr. 65/31b, 3003 Berne
Traduction : Services de traduction du DDPS
Mise en page et production : Centre des médias électroniques (CME), BLA
Impression : Ziegler Druck- und Verlags-AG, 8400 Winterthur
Changements d’adresse : Par écrit au chef de section de leur lieu de domicile
Copyright : DDPS, domaine Défense
Internet : www.armee.ch
22
Rég ter 3 à l’ESPOprofessioni
L’armée se présente
Un CR à Halifax au Canada
Pour la première fois, la musique
militaire fait un CR en dehors de
l’Europe
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3
HEST
SEMIS
Système d’Engagement Modulaire et
Intégré pour le Soldat suisse
1 Situation initiale
Les fantassins seront à l’avenir également engagés pour lutter contre presque tous les types
de menaces : ils continueront d’appuyer les autorités civiles ainsi que de surveiller, de sécuriser, de prendre et de tenir des secteurs.
Cette capacité d’agir avec « des hommes
au sol » est le point fort des Forces terrestres,
notamment de l’infanterie, des grenadiers
de chars débarqués et des grenadiers dont
l’élément tactique le plus petit est la section.
Le succès de ces missions dépend de la
combativité et de la puissance des forces engagées. Le projet SEMIS doit permettre aux
Forces terrestres de gérer le développement
futur des forces combattantes débarquées et
d’améliorer les capacités de leur plus petite
formation tactique.
Il s’agit notamment de renforcer les fantassins jusqu’à l’échelon de la section dans les
domaines suivants :
•conduite,
•combativité,
•mobilité,
•survie,
• capacité à durer.
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L’objectif du projet consiste également à
rendre les équipements plus résistants aux
différentes conditions météorologiques, à
uniformiser davantage les composants utilisés aujourd’hui ainsi qu’à les mettre à la
pointe de la technologie. Ce faisant, l’ergonomie et la modularité jouent un rôle essentiel.
2 Etendue du programme
Le projet SEMIS est financé, et ce jusqu’en
2016 au minimum, au moyen du crédit accordé pour les études de projets, les essais et
les préparatifs d’achats (EEP). Sur mandat de
la division Planification de l’armée, il est géré par armasuisse qui a, à cet effet, formé une
équipe de projet intégrée et constituée de spécialistes provenant des Forces terrestres, de la
Base d’aide au commandement, de la Base logistique de l’armée et de ses propres rangs.
3 Déroulement du programme
• Lancement du projet fin 2004 (création de
prototypes d’équipements).
• Essais à la troupe en 2008.
• Conclusion du contrat pour la préparation de séries en janvier 2011 avec le
consortium EADS/Cassidian.
• Des essais techniques seront encore effectués jusqu’en 2013 avec les 25 systèmes
pour soldats et les 5 véhicules (4 chars
gren 93 et 1 Duro I) actuellement à disposition.
• Une deuxième phase d’essais à la troupe
SEMIS avec un plus grand nombre de systèmes (env. 50 = 1 sct mil SL inf complète)
est prévue à compter de 2014.
• Pour terminer, les systèmes seront remis
à la troupe dans le cadre d’une phase de
test qui durera une année. Les militaires
en service long de l’infanterie seront les
premiers utilisateurs des nouveaux systèmes.
4 Situation actuelle
Voici une liste (non exhaustive et classée
par domaine de capacité) des composants
de l’équipement des soldats qui ont été modernisés :
• Pour améliorer la capacité de conduite :
– un appareil radio numérique ;
– un système de protection auditive avec
dispositif de communication intégré ;
HEST
– un micro-ordinateur portable avec représentation de cartes et d’informations pour la planification des engagements ;
– un écran d’information (rabattable et
monté sur le casque de protection).
• Pour augmenter la capacité de survie:
–un système de casque de protection
avec support pour fixer des appareils
optroniques ;
– des lunettes de protection ;
– une paire de gants pour les engagements;
–une veste de protection contre les
armes blanches et les armes à feu.
• Pour augmenter la mobilité :
– un équipement modulaire et optimisé au
maximum au niveau du poids et du volume.
• Pour augmenter la capacité à durer :
– un gilet tactique ergonomiquement optimisé pour l’équipement personnel et
les munitions ;
– des accumulateurs de longue durée (intégrés dans le gilet tactique) ;
– des capteurs pour le GPS et le système
de navigation par inertie (intégrés dans
le gilet tactique) ;
–un équipement informatique performant et optimisé au niveau du poids et
de la consommation énergétique (soldat informatique), permettant de coordonner et de gérer tous les composants
électroniques (intégré dans le gilet tactique) ;
– un système de boisson (d’une capacité
de plusieurs litres).
• Pour augmenter la combativité :
–des composants optroniques permettant un engagement efficace de l’arme
personnelle, le fusil d’assaut 04/07
(viseur vidéo avec appareil de vision
diurne et à image thermique, intensificateur de lumière résiduelle, désignateur laser et viseur holographique).
D’autres appareils à usage collectif seront intégrés à l’échelon du groupe d’engagement et
de la section en plus des équipements pour
les soldats. Il s’agit notamment de composants optroniques pour l’engagement des
mitrailleuses, de chargeurs pour les accumulateurs ainsi que d’ordinateurs portables
renforcés pour la planification des engagements à l’échelon de la formation.
En outre, des adaptations spécifiques
devront être effectuées sur les véhicules logistiques et d’engagement de la formation
SEMIS (chars gren 93 et DURO I).
5Conclusion
Toutes les personnes impliquées dans le
projet sont conscientes que, étant donné sa
grande complexité, sa réalisation nécessite
beaucoup de temps si l’on souhaite satisfaire
toutes les exigences.
Le projet SEMIS durera encore jusqu’en
2016 au minimum. Il nous aidera à prendre
à l’avenir des décisions objectives, appuyées
sur des faits concrets.
Même s’il n’est pas prévu de réaliser d’importantes acquisitions avant plusieurs années, le développement de notre savoir-faire militaire et technique représente
un plus pour les équipements modernes du
soldat et un précieux investissement dans
l’avenir. n
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Rég ter 1
Introduction du FIS HE au bat aide cdmt 21
Dans le cadre de son CR 2012, le bat aide cdmt 21 a été instruit au nouveau système d’information et de conduite des Forces
terrestres (FIS HE). Il s’agissait du deuxième corps de troupe de ce type à faire connaissance cette année avec ce système
informatique en réseau, qui permet d’établir une image de la situation tactique à tous les échelons et de soutenir ainsi le
processus de conduite des commandants. Il était en revanche le premier à pouvoir bénéficier des nouvelles infrastructures
d’instruction du FIS HE de Frauenfeld qui ont grandement contribué à la réussite de ce service, grâce notamment aux facilités
offertes par la place d’armes.
Lt col EMG Christophe Lehmann
EM bat aide cdmt 21
Un système à portée de la milice ?
Une des grandes inconnues de ce service résidait dans la capacité des militaires de milice à assimiler et mettre en œuvre un système aussi complexe, dans un temps aussi
réduit. Le cours de cadres, entièrement dirigé par une composante professionnelle, est
venu dissiper les premiers doutes. Quand
bien même les militaires incorporés dans
les troupes d’aide au commandement font
l’objet d’une sélection particulière par rapport aux compétences techniques spécifiques
acquises dans leurs formations et activités
civiles, il s’est rapidement avéré que le FIS
HE était avant tout une affaire de génération. Ce sentiment est confirmé par le cdt cp
QG : « Les compétences de base requises à
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la mise en service, l’exploitation et le maintien du FIS HE par la troupe étaient garanties par les acquis civils en matière de système d’information et de communication de
la génération actuelle. A titre d’illustration,
j’ai constaté lors d’un sondage spontané que
100% des militaires utilisaient au moins un
« smartphone » quotidiennement et travaillaient au moins hebdomadairement avec des
ordinateurs. »
Ainsi, même si le FIS HE requiert du
militaire des connaissances informatiques
plus étendues que la simple utilisation d’un
programme de bureautique, le respect de
listes de contrôle et de procédures définies
permet de réduire le risque d’erreur à tel
point que les éventuelles fausses manipulations peuvent généralement être rapidement
corrigées. Il faudra pourtant encore trouver
des solutions pour simplifier le programme
et sa configuration afin d’assurer une mise
en service sans l’appui de militaires de carrière, même après une période parfois assez
longue entre deux services.
Un système en appui des processus
Durant la première semaine du service
consacrée à l’instruction de base des différents fonctionnaires, s’est déroulé en parallèle un exercice d’état-major, nom de couverture « SISMA »: le scénario fictif décrivait
une catastrophe consécutive à un séisme de
grande ampleur dans le Rheintal, impliquant la région territoriale 4, ses états-majors cantonaux de liaison ainsi que de nombreux partenaires civils. Une nouvelle fois,
le système a démontré ses nombreuses possibilités, comme en témoigne le commandant de bataillon remplaçant : « Le système
FIS constitue un outil très utile pour tout
état-major parce qu’il permet, au long des
processus de planification, une centrali-
Rég ter 1
consistant à maintenir à tous les échelons
un degré de précision et de concentration
élevé sur une si longue durée. »
En avant
La troisième semaine consacrée à la conduite
de l’action au niveau du bat a débuté par le
déploiement du FIS HE au quartier général
ainsi que dans les états-majors cantonaux
toujours sur le scénario de « SISMA ». Finalement, l’engagement mobile du système avec
le déclenchement de l’échelon de conduite
le long d’un axe de commandement entre
Frauenfeld et Gossau en fut le point d’orgue,
déployant le système au maximum de ses
possibilités et déclenchant l’enthousiasme
des utilisateurs, en particulier le cdt de la cp
éch cond : « L’application est géniale ! D’un
coup d’œil, je peux comme commandant
voir mon emplacement ainsi que ceux de
tous les véhicules de l’échelon de conduite.
Les états-majors cantonaux de liaison territoriale obtiennent quasiment en temps réel
les informations sur la situation dans le secteur sinistré. »
Ce vibrant plaidoyer ne saurait toutefois
occulter les défauts de jeunesse dont souffre
encore le système, en particulier en matière
de débit de données et de stabilité des communications indispensables à un fonctionnement optimal dans le mouvement.
Conclusion
sation des documents et une économie de
temps substantielle dans l’élaboration et le
partage des cartes et autres supports graphiques … ».
Du drill, du drill, du drill …
La deuxième semaine était consacrée aux
exercices de compagnie sur le canevas du
scénario « SISMA ». Bien plus que des exercices au sens habituel, il s’agissait avant tout
de drill de la phase « 0 », à savoir la configuration et l’initialisation du système sur tous
les terminaux et véhicules d’une unité. Tout
mouvement est en effet illusoire si cette première étape n’est pas effectuée rigoureusement, ce que souligne le S6 du bataillon :
« Comme la réussite ou l’échec de tout engagement dépend de la phase « 0 », celle-ci
doit faire l’objet d’une planification de détail : plan horaire fin, allocation précise des
ressources personnelles, matérielles et techniques, etc.
Les multiples répétitions de cette séquence
ont permis au final de mettre le système en
service en l’espace de quatre heures pour
l’ensemble du bataillon, le principal défi
Durant son CR, le bat aide cdmt 21 a démontré qu’une formation de milice – avec l’appui
d’un petit noyau professionnel – est tout à
fait en mesure d’engager le FIS HE. Les exercices ont quant à eux prouvé que le système
peut être déployé avantageusement dans des
engagements subsidiaires et qu’il présente
des avantages indéniables pour l’élaboration d’une image consolidée de la situation
au profit des commandants. Un constat s’impose : le FIS HE dispose certes encore d’un
important potentiel d’amélioration, mais il
est d’ores et déjà prêt à l’engagement. n
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Rég ter 2
La région territoriale 2
fait le grand écart !
Le territoire de la rég ter 2 s’étend du milieu de la Suisse jusqu’à la frontière avec la France et l’Allemagne. Pour tenir
compte de toutes les spécificités de ce territoire, la rég ter 2 doit faire preuve d’une grande souplesse. En tant qu’élément de
liaison entre le canton et l’armée, elle doit connaître les particularités régionales et adapter les prestations en conséquence.
Des compétences qui sont entraînées à l’occasion d’exercices et qui ont déjà fait leurs preuves dans divers engagements.
Florian Ulrich, chef comm rég ter 2 ad interim
Le territoire de la rég ter 2 s’étend sur les cantons de Lucerne, Obwald,
Nidwald, Soleure, Bâle-Ville, Bâle-Campagne et Argovie. Les exigences et les attentes envers l’armée varient nettement d’un canton
à l’autre. Les cantons de montagne que sont Obwald et Nidwald attendent de l’armée d’autres prestations que les cantons frontaliers
de Bâle-Ville et Bâle-Campagne. Des attentes différentes que la rég
ter 2 doit reconnaître afin de faire face à toutes les situations. Sur le
principe, tous les cantons sont tenus de veiller à leur propre sécurité.
Lors d’événements de grande ampleur, leurs ressources sont toutefois rapidement épuisées. Ils s’adressent alors à la Confédération pour
qu’elle leur apporte son soutien. Le cas échéant, l’armée peut fournir
une aide subsidiaire et la rég ter 2 joue un rôle définitif comme élément de liaison avec les cantons.
Mais qu’est-ce qui se cache derrière la rég ter 2 ?
La rég ter 2 est le point de jonction entre l’armée et les cantons. A l’interface avec les autorités cantonales, elle assure l’échange et le flux
d’informations en temps utile et en phase avec la situation notamment grâce à ses connaissances particulières du terrain. En fonction
des circonstances, elle coordonne l’engagement des moyens qui lui
sont subordonnés en faveur des cantons. La rég ter se compose d’un
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état-major, d’un état-major cantonal de liaison territorial par canton
(EM cant li ter), du bataillon d’aide au commandement 22, du bataillon d’aide en cas de catastrophe 2 et du bataillon du génie 6. Des bataillons supplémentaires peuvent lui être attribués ou subordonnés
dans le cadre d’un engagement. Depuis 2009, la rég ter 2 est conduite
par le divisionnaire Andreas Bölsterli.
Accomplissement des tâches
Les militaires de la rég ter 2 mettent tout en œuvre pour remplir les
tâches qui lui sont confiées. Par exemple, la rég ter 2 soutient activement la Conférence annuelle des directeurs des affaires militaires qui
se tient sur son territoire. Elle s’entraîne aussi dans divers domaines
en collaboration avec des bataillons subordonnés et des partenaires
civils à l’occasion d’exercices d’état-major. Parmi les tâches de la rég
ter 2, citons également les liens étroits et personnels que le commandant doit entretenir tout au long de l’année avec les conseillers d’Etat
en fonction. Tous ces efforts servent un but supérieur, à savoir celui
du « Réseau national de sécurité ».
La rég ter 2 cherche également le contact avec la population et notamment les employeurs afin de les convaincre de la diversité des engagements ainsi que de la valeur de l’armée et de sa formation des cadres.
Photos : fournies par la rég ter 2
Rég ter 2
S’entraîner en permanence, une nécessité
Les bataillons de la rég ter 2 sont formés spécialement à la gestion
des catastrophes naturelles. Les compétences requises pour accomplir un engagement avec professionnalisme et sécurité sont exercées
dans les services de perfectionnement annuels. Par ailleurs, le commandement et des parties de l’état-major doivent assurer toute l’année la disponibilité à la conduite sous la forme d’un service de piquet ininterrompu.
L’exercice cadre d’état-major « SEISMO 12 » organisé à l’échelle
internationale s’est tenu au printemps de 2012. Le scénario de cet exercice se basait sur le violent séisme de Bâle en 1356. Transposé à notre
époque, l’ampleur des dégâts d’un tel séisme offrait une situation
d’urgence impressionnante à laquelle il fallait faire face. La rég ter 2
a participé à cet exercice intéressant et très instructif avec l’état-major restreint alarmé, états-majors cantonaux de liaison territoriaux
compris. Elle y a été fortement mise à contribution.
Pour Andreas Bölsterli, cet exercice a été couronné de succès,
car « nous avons détecté des points faibles en matière de communication entre nous et les autorités grâce à la collaboration étroite avec
plusieurs gouvernements cantonaux, ce qui nous a permis de procéder à des améliorations. »
D’autres exercices complexes sont prévus dans un avenir proche.
La collaboration des partenaires au sein du Réseau national de sécurité sera examinée et développée à l’occasion de l’exercice du Réseau national de sécurité en 2014. En 2015, le cdt rég ter 2 prévoit un
exercice d’ensemble des troupes d’une durée d’une semaine et demie
(« CONEX 15 »). Les troupes correspondant aux exigences du développement de l’armée dans le domaine des régions territoriales seraient engagées en fonction du scénario. Un engagement subsidiaire
de sûreté pour la protection du port rhénan et d’autres ouvrages d’infrastructure critiques dans les cantons de Bâle-Ville, Bâle-Campagne,
Soleure et Argovie constitue le thème de cet exercice. De tels exercices permettent d’identifier les attentes des cantons envers l’armée
et d’exercer la collaboration.
Pas un but en soi
Divers événements et engagements lors de catastrophes ont déjà démontré que les exercices ne sont pas un but en soi. La rég ter 2 avait
notamment participé activement à la gestion des événements lors
des intempéries en 2005. Les voies de circulation et de communication avaient été rétablies, et la population isolée des infrastructures
avait été soutenue par des prestations d’aide grâce à plus de 14’000
jours-personne, un grand nombre de véhicules et du matériel lourd.
La rég ter 2 participe également à des événements plus festifs. Elle a
soutenu les autorités et des organisations civiles lors de l’EURO 08 en
assurant la planification et le déroulement de la manifestation dans
les cantons qui lui sont attribués.
En 2014, la Suisse accédera à la présidence de l’OSCE. En lien
avec l’exercice de cette fonction, un congrès des ministres se tiendra en 2014 – il sera peut-être organisé dans la ville de Bâle. Le cas
échéant, la rég ter 2 serait alors aussi engagée à cette occasion. n
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Rég ter 3
La région territoriale 3 présente à l’ESPOprofessioni de Lugano
L’armée suisse: liberté, sécurité et …
opportunités professionnelles
L’Office de la formation professionnelle du canton du Tessin organise une exposition tous les deux ans. Cette manifestation
permet aux jeunes de découvrir un grand nombre de professions et de stages qui leur sont ouverts après la fin de l’école
obligatoire. L’armée a également été invitée à y participer par la Direction de l’éducation, de la culture et du sport. En tant
qu’employeur et institution active dans la formation professionnelle des jeunes, l’armée ne pouvait qu’accepter l’invitation !
Lt col Graziano Regazzoni,
Communication région territoriale 3
La grande exposition de la formation professionnelle en Suisse italienne s’appelle
ESPOprofessioni. Cette manifestation s’est
imposée comme le rendez-vous à ne pas manquer pour les jeunes en phase d’orientation
qui souhaitent s’informer sur les possibilités
de carrière s’offrant à eux et savoir quelles
écoles publiques ou institutions publiques ou
privées s’engagent en faveur de la formation
professionnelle. Cette expo connaît un succès
croissant. Quelque 30 000 visiteurs ont afflué
durant les cinq jours de l’édition 2012. Ils
ont pu découvrir plus de 200 professions,
dont les apprentissages proposés au sein de
la Défense.
L’armée est en effet un employeur de
premier plan et un acteur important pour
la formation professionnelle et continue des
jeunes. La diversité des professions et des
apprentissages proposés n’est d’ailleurs pas
restée inaperçue des organisateurs qui ont
tenu à réserver une place pour l’armée dans
le cadre de leur manifestation.
La région territoriale 3 a eu l’honneur et
le plaisir de répondre à l’invitation du chef
de l’Armée en assurant l’organisation et la
coordination de la participation de l’armée
à cet événement. Le stand se trouvait dans un
pavillon à l’extérieur du centre d’exposition
de Lugano. Il a été construit par la Formation d’application du génie et du sauvetage.
Cette activité a également permis de mettre
en pratique les compétences acquises durant l’instruction de base. Le résultat : une
construction bien mise en évidence, conçue
pour éveiller l’intérêt des visiteurs.
Sur le stand de l’armée, les écoliers et
les écolières ont pu découvrir les professions
civiles et militaires du domaine de la Défense.
Les professions militaires ne sont accessibles
qu’après avoir accompli l’école de recrues,
c’est pourquoi la visite du pavillon s’ouvrait
sur le thème du recrutement. En collaboration avec la section militaire du canton du
10 armée.ch Forces terrestres 2 / 12
Tessin, le personnel du Centre de recrutement Ceneri y présentait le large éventail des
fonctions militaires qui sont proposées dans
le cadre de l’école de recrues.
Les jeunes visiteurs ont ainsi pu apprendre à connaître différentes unités des
forces armées. Des représentants des Forces
aériennes, de la Base logistique de l’armée, du
Personnel de l’armée ainsi que du service de
la Croix-Rouge se sont entretenus avec eux
et leur ont exposé les diverses opportunités
ouvertes par chaque voie professionnelle.
Outres les métiers qui continuent à faire
rêver, tels la profession de pilote, le stand
présentait également les cinq sites où sont
proposés des places d’apprentissage au sein
des centres logistiques ou encore le cursus qui
mène à la profession d’officier ou de sous-officier de carrière.
Les visiteurs se sont montrés très intéressés. Les militaires professionnels et de
milice engagés ont répondu à leurs questions
spécifiques et distribué des informations. Les
discussions ont aussi porté sur des thèmes
variés comme les examens d’aptitude physique qui ont lieu durant le recrutement, la
couleur de camouflage appliquée sur le visage
ou une photo-souvenir montrant une moto
de la Sécurité militaire. Un objet a tout particulièrement retenu l’attention des femmes :
il s’agit d’un baume pour les lèvres dans un
étui couleur de camouflage et marqué du logo
« femmes dans l’armée ».
« Le pavillon de l’armée a été bien fréquenté et très apprécié des jeunes visiteurs »,
déclare Rita Beltrami, cheffe de l’Office de
la formation professionnelle du canton du
Tessin. « Un des objectifs d’ESPOprofessioni
est de montrer aux jeunes les possibilités
pour leur premier choix professionnel et
aussi de présenter aux adultes les voies qui
s’offrent à eux pour poursuivre leur carrière ou se perfectionner. Le stand de l’armée, avec ses composantes interactives et
dynamiques, permet aux jeunes garçons et
filles de mieux comprendre cette institution
dont il est souvent question dans les médias,
mais à laquelle on ne pense pas si fréquemment en tant qu’employeur ou entreprise
formatrice. »
Le divisionnaire Marco Cantieni, commandant de la région territoriale 3, tire de
cette expérience l’enseignement suivant :
« Les régions territoriales ont l’habitude
de remplir des mandats qui les mettent en
contact direct avec la population civile ; c’est
même là une de nos spécialités. Dans le cas
de cette exposition, le défi à relever était toutefois particulièrement important, car les
prestations exigées étaient très inhabituelles.
Ces opportunités sont pour nous essentielles.
Outre l’objectif principal qui est de présenter
les possibilités de formation aux jeunes, nous
avons aussi pu saisir l’occasion de renforcer la
proximité de l’armée en discutant avec les parents et les enseignants qui les accompagnent.
Il s’agit désormais d’une véritable opération
de relations publiques qui permet d’associer
des connotations positives à l’armée. Pour
plusieurs de ces jeunes gens qui nous ont
rendu visite, c’était d’ailleurs le premier
contact avec l’uniforme gris-vert. » La région
territoriale 3 a bien l’intention de continuer à
utiliser cette plateforme et est prête à retenter
l’expérience lors de la prochaine exposition,
en 2014. Le rendez-vous est pris ! n
Rég ter 3
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Rég ter 4
Nouvelle collaboration au-delà
des frontières
La conclusion du rapport sur l’exercice «TERREX 12 » se résume en deux mots : « très bien ». En mai dernier, la région territoriale 4 a organisé cet exercice d’aide en cas de catastrophe en collaboration avec les autorités et organisations d’urgence civiles suisses, allemandes et autrichiennes. Deux autres exercices transfrontaliers suivront au printemps et à l’été
2013 avec « KOMBI 13 ». A cette occasion, la région territoriale collaborera avec des partenaires civils de la Principauté du
Liechtenstein et de Saint-Gall.
Objectif de « KOMBI 13 » : une collaboration civilo-militaire efficace.
Sdt Thomas Färber,
Communication région territoriale 4
Le Rhin alpin est en crue et menace de sortir
de son lit. La vallée supérieure du Rhin et des
parties de la Principauté du Liechtenstein sont
inondées. Des coulées de boue sont également à
déplorer. Par ailleurs, les digues des cours d’eau
risquent de céder. Des précipitations d’une
rare intensité, provoquées par une hausse des
températures et la fonte massive de la neige,
sont à l’origine de cette situation d’urgence.
Ce scénario servira de point de départ aux
exercices d’engagement « KOMBI 13 » en avril
et juin 2013.
La région territoriale 4 et ses partenaires
du Liechtenstein et de Saint-Gall ont l’habitude des exercices d’aide en cas de catastrophe :
elle a participé aux côtés de l’Allemagne et de
l’Autriche à l’exercice précédent «TERREX
12 », placé sous la devise « L’aide ne connaît
pas de frontière ». Des représentants de la
Principauté du Liechtenstein avaient suivi cet
exercice en qualité d’observateurs.
12 armée.ch Forces terrestres 2 / 12
Tirer les leçons de «TERREX 12 »
Prestations de haut niveau, scénarios proches
de la réalité, intervention efficace des forces
d’engagement militaires et civiles : autant
de points forts dont ont fait l’expérience les
participants à l’exercice «TERREX 12 ». Ils
se sont également rendu compte que les exercices complexes de ce genre requièrent beaucoup de ressources sur une longue durée et à
tous les échelons. Il ne va pas de soi de fournir
des prestations au pied levé – un critère essentiel –, mais c’est absolument nécessaire. Il
n’y a pas de seconde chance lors d’un engagement en faveur de la population. Il s’est aussi
avéré que les cadres doivent assumer encore
davantage leur responsabilité en matière de
conduite, et que la définition contraignante
des compétences dans le cadre d’un exercice
transfrontalier est un défi en soi.
S’entraîner au travail d’équipe
civilo-militaire
La collaboration civilo-militaire au-delà
des frontières nationales sera de nouveau à
l’ordre du jour avec l’exercice « KOMBI 13 »,
qui impliquera les bataillons d’aide en cas
de catastrophe 23 (16 au 18 avril 2013) et 4
(16 au 18 juillet 2013). Pour le chef de projet
« KOMBI 13 », le lieutenant-colonel EMG
Daniel Reimann, le but est de familiariser les
participants avec les procédures, interfaces
et responsabilités en cas de prestation d’aide
transfrontalière et de s’entraîner ensemble.
Il souhaite que « KOMBI 13 » apporte de
réels progrès par rapport aux leçons tirées
de «TERREX 12 »: «Toute notre attention est
focalisée sur les prestations militaires d’un
bataillon d’aide en cas de catastrophe. Nous
souhaitons également exercer la collaboration de la région territoriale 4 avec les organes
de conduite cantonaux et fédéraux ainsi
qu’avec les forces d’intervention civiles. » Daniel Reimann en est convaincu : « L’exercice
« KOMBI 13 » sera une expérience passionnante et exigeante pour tous les participants.
Il contribuera à améliorer les procédures et la
collaboration transfrontalière. » n
Rég ter 4
« Du rôle d’interface à celui de lien »
Le divisionnaire Hans Peter Kellerhals dirige la région territoriale 4 depuis le début du mois de juillet. Peu après son entrée
en fonction déjà, le divisionnaire Kellerhals et sa formation ont inscrit l’exercice cadre d’état-major « STABILO DUE » à leur
programme.
Sdt Christof Krapf, cellule de communication de la rég ter 4
Monsieur le Divisionnaire, comment avez-vous vécu vos débuts comme
Comment avez-vous vécu « STABILO DUE » ?
commandant de la région territoriale 4 ?
J’étais satisfait de la prestation fournie par l’état-major. La rapidité
avec laquelle les officiers ont trouvé leurs repères lors de l’exercice m’a
particulièrement impressionné. Et ce malgré le fait qu’ils travaillaient,
la veille encore, dans le cadre de leur activité professionnelle civile.
C’est, à mon avis, une des grandes forces de notre armée : nous sommes
capables de nous adapter rapidement à une nouvelle situation et de
réagir en conséquence. Je doute que des réactions si promptes soient
possibles avec une armée professionnelle. n
Le début de mon commandement s’est, à mon avis, bien déroulé.
Naturellement, je suis encore en phase d’apprentissage et de tâtonnements. Je me suis énormément réjoui de relever ce nouveau défi car
je connaissais déjà les attentes par rapport à une région territoriale.
Le fait d’avoir déjà été incorporé comme jeune officier d’état-major
général dans différentes fonctions au sein d’une région territoriale
joue en ma faveur. Par conséquent, je sais ce qui m’attend.
Où placez-vous les priorités dans votre travail ?
En tant que commandant, je suis l’interface entre les sept cantons de
la région territoriale 4 et l’armée. Par conséquent, la priorité doit être
accordée à la collaboration entre le civil et le militaire. Pour que je
puisse faire mon travail au mieux, il faut des états-majors cantonaux
de liaison territoriale (EM cant li ter) forts et bien intégrés dans les
organisations cantonales de conduite. Les officiers de ces états-majors
sont mes yeux et mes oreilles dans les cantons. Il s’agit pour moi
maintenant de renforcer la confiance entre la région territoriale 4,
les autorités cantonales et les EM cant li ter. Les interfaces doivent
devenir des liens entre l’armée et les cantons.
Vous avez passé de la brigade blindée 11 à la région territoriale 4.
Quelles sont les différences significatives dans votre travail quotidien ?
Mon travail quotidien a considérablement changé. A la brigade blindée
11, l’accent était mis sur mon activité d’instruction des cadres des
huit bataillons qui m’étaient subordonnés. J’ai surtout formé les
officiers aux opérations rapides d’attaque et de défense. Comme
commandant de la région territoriale 4, je suis maintenant l’interface
entre le militaire et les cantons. Par conséquent, je suis plus souvent en
contact avec les autorités civiles que dans mon ancienne fonction. En
revanche, l’instruction des cadres prend moins de temps car, au lieu
de huit bataillons, il ne m’en reste plus que trois. Malgré tout, je me
sens toujours commandant de troupes et non pas officier d’état-major.
Après environ deux mois comme commandant de la rég ter 4, vous
avez dû relever un défi de taille avec « STABILO DUE ». Comment vous y
êtes-vous préparé ?
J’ai préparé « STABILO DUE » avec la brigade blindée 11. En automne
dernier, je savais déjà que je participerais à cet exercice cadre d’état-major
avec la région territoriale 4. C’est pourquoi, lors des dialogues opératifs, j’ai
toujours prêté une oreille attentive lorsqu’il était question de l’engagement
de la région territoriale 4. Cependant, c’était sans aucun doute un défi
du fait que je ne connaissais pas l’état-major avant « STABILO DUE ».
Pendant l’exercice, les deux parties se sont en quelque sorte jetées à l’eau ;
en effet, il ne restait que peu de temps pour faire connaissance. Je pense
toutefois que nous avons fort bien relevé ce défi et que nous sommes
restés fidèles à ma devise: « Faire preuve de confiance mutuelle, se fier
aux capacités d’autrui. »
armée.ch Forces terrestres 2 / 12
13
FOAP inf
UN NOUVEAU JALON : LE RÈGLEMENT 53.005
Br Lucas Caduff
Dans l’infanterie, on utilise des documents de base, des documents d’instruction, des dépliants et des règlements sur les armes. En revanche, depuis 2003, il n’a plus été publié de règlement dûment approuvé et signé et à
caractère définitif. C’est la raison pour laquelle la FOAP inf travaille en ce
moment à la rédaction du règlement « Engagement de l’infanterie ». L’objectif est de le mettre en application en 2013 dans les écoles et les cours.
Le règlement 53.005 comprend quatre parties. Il traite la question du savoir-faire tactique de l’infanterie aux échelons du bataillon,
de la compagnie et de la section, en prenant en considération l’ensemble de l’éventail des engagements de l’armée. La quatrième partie
est consacrée à des modèles de documents et à des tableaux. Outre six
procédures d’engagement des bataillons, on y trouve 11 procédures
d’engagement des compagnies et 17 procédures d’engagement des sections. Le règlement décrit la tactique spécifique de l’infanterie ainsi
que les principes de conduite et les directives techniques qui y sont
liés. Son application au niveau du comportement standard, des matières à enseigner et des plans des leçons est l’affaire de l’instruction.
Le règlement doit être remis à partir de l’échelon de l’aspirant officier. Il accompagne l’officier pendant toute sa carrière et lui offre une
présentation claire et logique des contenus, lui permettant ainsi d’approfondir ses connaissances. Les réflexions relatives à la conduite, à la
tactique et à la doctrine doivent être concrétisées dans le cadre spécifique de l’infanterie. Je suis convaincu que le règlement « Engagement
de l’infanterie » va contribuer à unifier les représentations et les procédures en matière d’engagement, ce qui ne peut que renforcer la crédibilité de l’infanterie.
LE GMTF
Lt col EMG Patrick Huber, S3
L’Infanterie se doit d’être sans cesse modernisée, adaptée, actualisée.
Depuis 2011, notre infanterie s’équipe d’un nouveau véhicule blindé
à roues, le GMTF. Loin de l’image des chars d’assaut qui pénètre en
ville, offrant un sentiment d’état de siège, ce nouveau véhicule blindé est plus nuancé.
Le GMTF est le fruit d’une réflexion. Le milieu dans lequel évoluent les armées d’aujourd’hui se concentre de plus en plus vers la
ville, une ville habitée, une ville vivante, une ville placée sous les
projecteurs des médias et des vidéos amateurs. Dans les missions les
plus probables, l’armée sera amenée à appuyer les autorités civiles
dans un contexte de détresse. Dans cet environnement, le GMTF est
le véhicule de la situation : plus qu’une préparation à la guerre, il est
un appel à la paix.
Ce nouveau véhicule protège mieux la troupe, dessous et sur les
côtés. Il intègre de nouvelles technologies, en particulier pour l’observation, la protection chimique ou son système d’arme principal,
une mitrailleuse 12,7mm.
Le GMTF répond à un besoin dicté par l’environnement dans lequel est amené à évoluer nos troupes de fantassins, il ne fait pas plus,
mais il fait mieux, et surtout, avec plus de nuances.
Instr AZUR à l’EO inf 1
Département fédéral de la défense,
de la protection de la population et des sports DDPS
Armée suisse
Forces terrestres - Formation d'application de l'infanterie
DURO IIIP 6x6 (GMTF)
Leistungen
Max Leistung
Steigfähigkeit
Seitenneigung
Reichweite
Watttiefe
Bodenfreiheit
:
:
:
:
:
:
90 km/h
60%
30%
600 km (180l)
0,5 m
0,4 m
Motor
Cummins 6.7 l Turbo Diesel
250 PS / 950 Nm
5 Gänge / Automatisch
Permanent 6x6
4 T / 6 Zylinder
Divers
Gewicht : 12 – 14t
EURO 5 (Adblue)
1/3
La cellule d’appui à l’instruction de la FOAP inf
AU SERVICE DE NOTRE MILICE
Collectif DBC 7, EO inf.
Reflet de notre société, les développements
techniques ainsi que l’évolution des capacités peuvent donner parfois l’impression
d’une «refondation» complète du métier de
fantassin. Responsable des introductions
et des reconversions, la cellule instruction
de la FOAP infanterie a pour but principal
d’accompagner les troupes tant lors de leurs
14 armée.ch Forces terrestres 2 / 12
préparatifs que lors de la mise en œuvre
de ces instructions. L’intégration de ces
thématiques doit s’effectuer de manière
naturelle, en tenant compte des servitudes
des bataillons, et surtout, sans remettre
en cause les savoir-faire acquis durant de
nombreuses années.
Afin de garantir leur réussite, les introductions se déroulent dans la continuité et
cherchent à répondre aux besoins spécifiques
de chaque bataillon. Car même si l’unité de
doctrine reste la règle, chaque troupe aime
conserver sa propre identité et cherche à
atteindre les objectifs qu’elle s’est elle-même
fixés.
Au final, l’instruction qui est donnée lors des
services de troupe a pour dessein d’appliquer
les principes méthodologiques auxquels sont
habitués nos cadres. Dans le terrain, appuyé
et conseillé par des militaires professionnels,
FOAP inf
le cadre de milice continue à porter l’entière
responsabilité de l’instruction de sa troupe.
C’est là que réside toute la complexité de ces
introductions : l’encadrement professionnel
ne doit définitivement pas réduire la prise
de responsabilité dévolue aux cadres de
milice. Il est naturel que ces derniers ne se
montrent pas immédiatement efficaces et
performants mais il est primordial pour la
pérennité de notre système de milice qu’ils
acquièrent une quasi-autonomie pour l’instruction de leur formation. Afin de garantir
une infanterie crédible et sûre d’elle-même,
il convient d’instruire par le biais d’une
formation initiale de qualité, des cadres qui
seront rapidement et durablement appelés à
prendre le relais.
Instruction bat inf 19
Introductions dès 2008
Fusil mitrailleur 05
ASI 2000
Char cdmt 6x6
LASSIM char gren roues
Lgren 40 mm
Viseur « DOCTER »
Calculateur lm 04
Introductions à venir dès 2013
GMTF
Famille gren main 11
Assortiment éch cond
FIS HE
Règlement engagement de l’infanterie
Coopération internationale au service de l’instruction
IL EST DIFFICILE DE RÉSISTER À UNE BONNE IDÉE
Collectif DBC 3
Depuis plus d’une dizaine d’années, la Formation d’application de l’infanterie ouvre
régulièrement les stages de formation qu’elle
organise au profit de son personnel enseignant aux participants d’armées étrangères
(citons par exemple les cours d’instruction
individuelle au tir, les cours de moniteur de
tir, les cours OPFOR, les cours de patrouille).
Parmi elles, la « Composante terre » de l’armée
belge, les commandos-marine, l’école des fusiliers-marins, les commandos de l’air et l’école
d’infanterie français, le « Centre d’instruction
militaire » luxembourgeois. Nos amis allemands, autrichiens et espagnols ont également
manifesté leur intérêt à nos travaux.
Ces contacts ont été pris et maintenus
notamment par le biais des séminaires européens d’infanterie, auxquels les commandants successifs de la FOAP inf ont participé.
Ce qui intéresse nos partenaires, c’est notre
méthode de travail.
– Elle emploie des principes identiques tant
pour le combat individuel que collectif, à
toutes les distances et avec toutes les armes.
–Elle permet de former rapidement du
personnel qualifié, en réutilisant le savoir-faire acquis en permanence.
–Elle augmente de manière drastique le
niveau de sécurité, en éliminant pratiquement les risques d’accidents graves.
Nos temps de service courts, notre armée de
milice, et, il faut bien l’avouer, notre penchant
bien helvétique pour la recherche incessante
de la perfection nous ont conduit au fil des
années à perfectionner nos méthodes d’instruction. Le plurilinguisme a fait en sorte que
nous simplifions au maximum et ne gardions
que l’essentiel (tous ceux qui ont donné de
l’instruction à un groupe plurilingue voient
à quoi nous faisons allusion).
En échange, nos partenaires nous ont offert des places dans des stages où nous avions
des lacunes, notamment dans le contrôle de
foule par les mesures de construction (Armée
de l’air française) , la sensibilisation au piégeage
(Commandos-Marine), la préparation à l’engagement (Composante Terre belge).
– Permettre un échange d’expérience pour
l’instruction et l’engagement.
–Coordonner l’instruction technique et
tactique pour permettre une interopérabilité maximale aux petits échelons, en
particulier dans le cadre des engagements
de maintien de la paix dans les Balkans.
L’intérêt pour nous reste de tester nos méthodes, et de confronter nos idées à celles des
autres grâce à un public intéressé, motivé et
critique. C’est que les lacunes d’instruction
ont des conséquences directes à l’engagement ! n
Des échanges profitables aux deux
parties
Les buts de la collaboration ont très vite été
fixés par le cdt FOAP inf :
Militaires français à l’instr TAI.
armée.ch Forces terrestres 2 / 12
15
FOAP bl/art
Projet « OPTIMUS » dans la Formation
d’application des blindés et de l’artillerie
Avec le projet « OPTIMUS », la Formation d’application des blindés et de l’artillerie met en œuvre la directive du commandant des Forces terrestres concernant l’adaptation des structures des états-majors et des écoles depuis 2012. Les objectifs
recherchés étaient les suivants : respecter les prescriptions relatives à l’état des postes, créer des hiérarchies aplanies et
allégées, éviter les doublons et vérifier les possibilités d’économies et de synergies.
Brigadier Jean-Pierre Leuenberger,
commandant de la Formation d’application des blindés et de l’artillerie
Contexte
Jusqu’à présent, la structure de la Formation d’application des blindés et de l’artillerie était la suivante : un état-major, trois commandements d’écoles de recrues (E chars 21, E art 31 et E infra/QG 35), un
commandement d’école de cadres (E cadres bl/art 22) avec une école
de sous-officiers pour les troupes blindées et une pour les troupes de
l’artillerie. On y trouvait également une école d’officiers, un commandement du Centre d’instruction des troupes mécanisées (CIM),
un commandement du Centre d’instruction de l’artillerie (CIA) et
de la place d’armes de Bière ainsi qu’un commandement de la place
d’armes de Thoune.
Les écoles des blindés et de l’artillerie étaient structurées en bataillons et en groupes d’application.
A la fin 2009, la Formation d’application des blindés et de l’artillerie
a reçu la mission suivante (extrait) :
• les écoles de sous-officiers doivent être intégrées aux écoles de recrues ;
• l’école d’officiers est commandée directement par le commandant ;
• les structures des bataillons et des groupes doivent être transférées
dans des écoles de recrues autonomes avec des hiérarchies aplanies ;
• l’état des postes donné doit être respecté.
Procédure
En vertu de ce contexte, la ligne directrice suivante a été formulée et
le processus de travail de l’état-major a été initié :
«Vérifier et optimiser les phases de déroulement de la formation tout
en générant de meilleures conditions de travail et une plus grande flexibilité pour le personnel professionnel. »
A cet effet, les points suivants devaient être examinés :
• adaptations de l’organisation des écoles en fonction des nouvelles
conditions ;
• intégration de l’ESO au sein de l’ER ;
• EO autonome avec modèle par spécialités ;
• engagement des militaires de carrière en fonction des nouveaux
besoins liés à l’instruction ;
• possibilités de réduire le nombre de fonctions (modèles par spécialités);
• conditions générales pour les carrières de milice, notamment les
carrières d’officier ;
• optimisation des processus logistiques (personnel et contenu).
A la fin 2010, le commandant des Forces terrestres a approuvé le
concept proposé. L’ordre de mise en œuvre a été donné au début de
2011. Les éléments essentiels en sont les suivants :
• assurer la mise en œuvre à l’école de recrues (début 1/2012) ;
• assurer la mise en œuvre à l’école d’officiers (début 3/2012) ;
• réaliser la planification des services pour tous les collaborateurs
jusqu’à août 2011;
16 armée.ch Forces terrestres 2 / 12
• créer des conditions favorables aux transferts ;
• fixer par écrit l’instruction à tous les échelons dans des directives
ad hoc ;
• maintenir l’école d’artillerie 31 dans une structure de groupe ; intégrer également l’école de sous-officiers ;
• compléter l’état-major par un DBC 6.
Le projet a été mené à bien avec trois rapports (jalons).
Expériences – Conclusion
• Le système 4/4/1 a permis d’élever la compétence technique des
sous-officiers et leur donne une sécurité accrue pour dispenser
l’instruction.
• La compétence de conduite n’a toutefois pas pu être accrue d’une
manière générale, car les jeunes cadres manquent encore d’expérience. Ils ont donc toujours besoin d’un encadrement étroit assuré par les militaires de carrière.
• Les écoles de recrues doivent en grande partie sélectionner et instruire leurs cadres sous leur propre responsabilité.
• Les hiérarchies du commandement ont été aplanies et le commandant d’école a vu son influence directe se renforcer.
• La dissolution de l’école de cadres des blindés et de l’artillerie a eu
pour conséquence que l’école d’officiers a perdu un partenaire précieux en matière d’échange d’expérience pratique de la conduite.
Cette lacune a pu être comblée par l’introduction d’une semaine de
collaboration dans les écoles de recrues. De cette manière, certains
cadres des écoles de recrues peuvent être libérés de leurs tâches
pour assurer la formation complémentaire.
• L’école d’infrastructure et de quartier général 35, qui possède sa
propre école de sous-officiers et d’officiers, n’était tout d’abord
pas concernée par la mission. Compte tenu des expériences faites
jusqu’à présent, l’organisation et les processus lors du début de
l’école de recrues 3/2012 ont été adaptés sur le modèle des écoles
des blindés et de l’artillerie. En outre, l’école d’officiers 2/2012-13
sera intégrée dans l’école d’officiers des blindés et de l’artillerie.
• En raison d’un besoin réduit en matière de relève pour certaines
fonctions et dans le but d’accroître leur efficacité sur le plan de l’instruction, il a été procédé à une évaluation des modèles par spécialités. Ceux-ci n’ont toutefois pas pu être harmonisés avec certaines
exigences techniques et administratives. Ils ont donc été rejetés.
L’objectif recherché avec le projet « OPTIMUS » était de vérifier et
d’optimiser un certain nombre de processus afin de mener à bien la
mission à accomplir. Il est encore prématuré de tirer des conclusions,
étant donné que nous disposons seulement des expériences faites lors
de deux écoles de recrues, de sous-officiers et d’officiers. n
FOAP bl/art
"OPTIMUS" - Zeitplan Organisationen
Monat
K-Woche
Januar
Montag
KW 20 Do, 19.05.2011
Meilenstein 1 (Grobkonzepte Lehr- und
Ablaufpläne)
KW 4 Di, 25.01.2011
Präsentation und Genehmigung der internen
Zeitpläne
Externer Zeitplan
Freitag
1
3
7
RS Wochen
UOS Wochen
OS Wochen
Stab
Pz S 21
Pz Art KS 22
Art S 31
Infra/HQ S 35
MAZ
CIA
Waffenplatz Thun
Februar
März
2
10
14
3
17
21
4
24
28
5
31
4
6
7
11
7
14
18
8
21
25
9
28
4
9
2
4
10
3
5
11
4
6
12
5
7
13
6
8
14
7
9
15
8
10
16
10
7
11
K
17
11
14
18
1
18
12
21
25
2
19
April
13
28
1
3
20
14
4
8
4
21
15
11
15
5
KW 10-12
Grobkonzept
Ausbildung (Kdt 21 /
Se)
Mai
17
25
29
18
2
6
19
9
13
9
10
11
12
13
14
15
1
2
1
3
2
4
3
5
4
6
5
7
6
8
7
9
8
10
6
7
8
20
16
20
22
30
3
23
6
10
24
13
17
25
20
24
16
K
27
4
8
17
1
28
11
15
29
18
22
18
2
19
3
KW 6, Di 08.02.2011
Rap C --> Bf Ausgabe Umsetzung
August
30
25
29
20
4
31
1
5
21
5
32
8
12
September
Oktober
33
15
19
34
22
26
35
29
2
36
5
9
37
12
16
38
19
23
39
26
30
40
3
7
41
10
14
42
17
21
6
7
2
8
1
3
9
2
4
10
3
5
11
4
6
12
5
7
13
6
8
14
7
9
15
8
10
16
1
KW 27, 28
Präsentation Teilprojekte intern
44
31
4
K
17
1
18
45
7
11
2
19
46
14
18
47
21
25
3
20
4
21
Dezember
48
28
2
5
49
5
9
50
12
16
51
19
23
1
2
1
3
6
7
8
52
26
30
KW 49-51 Anpassungsarbeiten
KW 26 Fr, 01.07.2011
Rapport Feinkonzepte / Wochenpläne
KW 9-14
Ausrichtung der Ausbildung mit Simulatoren
Umfang der Ausbildung definienren
November
43
24
28
KW 47/48
Auflösung LBat B
KW 38
Reservation Arbeitstag
Dezember
Verifikation
KW 42-47
Detailplanung 1. RS Start 2012
KW 25-31
Lehrpläne Kader und Rerkuten erstellen
KW 14 Fr 08.04.2011
Rapport Schnittstellen
KW 5, Fr 04.02.2011
Rap Verantwortlichkeiten definieren
KW 34 Mi, 24.08.2011
Meilenstein 2 (Feinkonzepte)
Juli
26
27
1
KW 25
Präs Ausbildung / Ausb Log&Infra /
CAP&Infra Pz S 21
KW 11, 12, 14
Projektbearbeitung
KW 8, 24/25.02.2011
Arbeitstag "OPTIMUS"
Output: Möglichkeiten Ausbildung
21
23
27
KW 15-22
Feinkonzept Ausbildung RS / UOS
Kozept Ausb Log & Infra RS / UOS
KW 14
BR Team Ausbildung / Log
(Feinkonzept)
KW 10
Bf Ausgabe an Projektteam
Juni
16
18
22
KW 5-9
Planung neue Kp Struktur + Kick Off
optimierte Sim Ausb (LBat A / Kdt MAZ)
KW 5-12
Team CAP & Infra Pz S 21
eigener Zeiplan
Interner Zeitplan
Stand: 25.01.2011
INTERN
KW 30-33
AVOR Kernstab (+)
KW 12
Rap Lehrpläne / Prozesse /
Ausbildungsstufen
Représentation graphique du processus de réalisation « OPTIMUS » dans la Formation d’application des blindés et de l’artillerie.
Projet Optimus
Commandant FOAP bl/art
Rempl cdt / chef GEC
EM pers
RH
Chef d’état-major
DBC1
DBC3
DBC4
DBC5
Ecole de chars 21
Ecole d’officiers bl/art
Ecole de chars 22
Ecole de l’artillerie 31
Centre d’instruction des
troupes mécanisées
DBC6
Centre d’instruction de l’artillerie
et place d’armes de Bière
Place d’armes de Thoune
Ecole infra/QG 35
La structure de la Formation d’application des blindés et de l’artillerie après la réalisation du projet « OPTIMUS »
Befehlsausgabe "OPTIMUS" an DU Kdt LVb Pz/Art vom 05.01.2011
Schweizer Armee / Heer - Lehrverband Panzer und Artillerie, Br Jean-Pierre Leuenberger
1
armée.ch Forces terrestres 2 / 12
17
FOAP g/sauv
Tâches et organisation de la Formation d’application du génie et du sauvetage
« NOUS, la Formation d’application du génie et du
sauvetage, SOMMES PRÊTS ! »
Les troupes du génie et de sauvetage prennent toujours plus d’importance, que ce soit pour assurer la mobilité de l’armée ou
pour apporter une aide rapide à la population en cas de catastrophe. Dans toutes les situations, les troupes du génie et de
sauvetage contribuent de manière décisive à la sécurité dans notre pays.
La Formation d’application du génie et du
sauvetage est conduite par le brigadier Jacques
F. Rüdin. Responsable de l’ensemble de l’instruction de base des troupes du génie et de
sauvetage (2500 recrues et cadres de milice
par an répartis sur quatre places d’armes)
ainsi que du perfectionnement dans les cours
de répétition, le commandement se trouve à
Zuchwil (SO). A cela s’ajoutent la coordination
des activités avant et en hors du service avec
des associations civiles et l’essai du nouveau
matériel. Des contacts étroits sont entretenus
avec des partenaires militaires et civils en
Suisse et à l’étranger en matière de formation.
La formation d’application est responsable de
la disponibilité opérationnelle du commandement d’engagement de la formation d’intervention en cas de catastrophe, qui assure un
service de permanence.
Devise
Par leurs prestations et leur précision, les
troupes du génie et de sauvetage ont consolidé
18 armée.ch Forces terrestres 2 / 12
leur position au sein de l’armée et surtout
dans l’esprit de la population. La devise de
la Formation d’application du génie et du
sauvetage s’applique à toutes ses activités, au
comportement de ses militaires de carrière,
aux collaborateurs civils, aux militaires
contractuels ainsi qu’à toutes les personnes
en formation : Une réputation acquise par le
travail et la précision !
Troupes du génie
L’armée actuelle est très mobile : elle doit
pouvoir se déplacer rapidement d’une partie
du pays à une autre. Une telle compétence
requiert le transport des troupes, des chars,
de l’artillerie et de la logistique. Par ailleurs,
les voies de communication du secteur
d’engagement doivent être praticables. Les
troupes du génie peuvent réparer rapidement
des routes, construire des ponts, déblayer des
obstacles et procéder à des tirs de charge à des
fins de construction.
Missions des troupes du génie :
• Assurer la mobilité
• Restreindre la mobilité de la partie adverse
• Assurer la protection et la survie
• Apporter de l’aide en cas de catastrophe et
un appui subsidiaire aux autorités.
Troupes de sauvetage
En cas d’événement majeur, les troupes du sauvetage appuient avec compétence les autorités
en venant directement en aide à la population
civile. Elles constituent les éléments moteurs
de l’aide militaire en cas de catastrophe, en
situation normale ainsi qu’en cas de crise et
de guerre. Elles accomplissent principalement
des engagements de sauvetage lors de sinistres
graves et de grande ampleur ainsi que lors de
grands incendies. Elles apportent en outre
leur contribution pour appuyer des opérations
d’aide humanitaire. En plus de l’instruction
solide et de la volonté d’engagement de chaque
sauveteur, la collaboration avec les forces d’intervention civiles est cruciale pour assurer
FOAP g/sauv
la réussite d’un engagement. Les troupes de
sauvetage sont engagées à titre subsidiaire. La
responsabilité de l’engagement incombe aux
services civils, tandis que la troupe assume
celle de la conduite.
Perspectives
Nouveau matériel : système de pont d’appui
46 m.
Comme le pont fixe 69 est désormais désuet
et qu’il sera liquidé à fin 2012, le Conseil
fédéral a demandé l’achat du système de pont
d’appui 46 m dans le cadre du programme
d’armement 2011.
Avec cette acquisition, les troupes du
génie seront à nouveau dès 2014 en mesure de
franchir, sans la mise en place d’appuis et en
l’espace de deux à trois heures, des obstacles
et la majorité des cours d’eau suisses sur une
largeur de 46 mètres. Pour une distance entre
45 et 120 mètres, elles se servent toujours du
pont flottant 95 dont le maintien de la valeur
est prévu dans la planification 2014. Le pont
à poutres d’acier 95 continue aussi d’être
utilisé. Le commandement d’engagement de
la formation d’intervention d’aide en cas de
catastrophe dispose encore du pont Mabey.
Autres acquisitions
Troupes du génie
• Dalles de tablier de remplacement pour les
ponts à poutres d’acier
• Remplacement des 11 canots-patrouilleurs
80 (P80)
Troupes de sauvetage
• 27 assortiments de matériel pour les opérations de pompage de l’eau, composés de
camions et remorques avec pompe puissante, tuyaux et bassins d’eau d’extinction
pour des transports d’eau et des pompages
d’eau jusqu’à 50’000 litres à la minute.
Modernisation de l’infrastructure
d’instruction
Le village d’exercice de Wangen an der Aare,
d’une superficie de 8000 mètres carrés, date
des années 70. Il sera modernisé d’ici 2014
pour répondre aux exigences actuelles en
matière d’instruction. A Genève, un nouveau cantonnement de la troupe sera établi
dans le village d’exercice d’Epeisses, qui sera
d’ailleurs modernisé. Une nouvelle place
d’instruction pour les machines de chantier
des troupes du génie sera évaluée. Un bassin
d’instruction est également prévu pour l’instruction des conducteurs de bateau.
La stratégie de la Formation d’application du génie et du sauvetage – pas un
vain mot
La Formation d’application du génie et du
sauvetage instruit tous les membres des
troupes du génie et de sauvetage. Elle garantit
un niveau d’instruction uniforme de tous
les corps de troupe du génie et de sauvetage.
Toutes les compétences de l’armée sont
assumées par la formation d’application
pour :
• L’aide militaire en cas de catastrophe, le sauvetage dans les décombres, la lutte contre
les incendies majeurs, la lutte antipollution,
les inondations, les éboulements et les avalanches
• La mobilité en combat et la conduite des
mouvements
• Le dynamitage de bâtiments et les travaux
de destruction
• La construction de camps ainsi que les domaines de la plongée et de la navigation.
C’est un honneur de protéger la population
à tout moment contre tous les risques potentiels. Par ailleurs, les troupes du génie
assurent la mobilité des formations de combat et les soutiennent massivement dans les
préparatifs. Nous sommes prêts ! n
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19
FOAP log
Compagnie sanitaire 3 :
Engagement au WEF 2012
Lors de chaque manifestation d’envergure, la protection et la sécurité de tous les participants jouent un rôle central dans
l’organisation. Cependant, la sécurité ne signifie pas seulement savoir que l’on dispose de forces de sécurité à la hauteur et
bien formées, mais également que l’on peut compter sur un service sanitaire qui fonctionne bien. Lors du WEF 2012 à Davos,
la compagnie sanitaire 3 (cp san 3) a assumé une partie de la responsabilité du service sanitaire.
Premier-lieutenant Thomas Keller, chef de section cp san 3
profit de ce temps précieux. Les derniers préparatifs à l’engagement,
les contrôles de matériel et de fonctionnement n’avaient jamais été
aussi importants pour ma section. »
Préparatifs
Engagement à Davos
Les premiers contacts avec les responsables du WEF 2012 ont été pris
quatre mois avant le début de la manifestation. Etant donné qu’elle
avait participé au WEF en 2011, la compagnie sanitaire 3 disposait
déjà de certaines connaissances en la matière. Malgré, ou plus exactement sur la base de ces expériences, on a procédé à une reconnaissance précise de l’emplacement en collaboration avec les responsables
du WEF et le chef de section (chef sct). En effet, un élément sanitaire
modulaire 2 (ESM 2) a besoin, dans son exécution standard, d’une
surface plane d’environ 35 mètres sur 35. Il est apparu rapidement
qu’il fallait trouver des solutions créatives dans le secteur de Davos,
ce qui représentait un défi particulier à relever pour le chef de section.
« Le capitaine Tobias Marthy m’avait informé en automne 2011
déjà que je serais à Davos pour mon prochain cours de répétition. A
la fin de l’automne, j’avais déjà réfléchi au plan d’engagement, à la
liste du matériel, à l’incorporation de la section et au style de commandement », raconte le premier-lieutenant Keller, chef de section.
Le lundi matin de la deuxième semaine, la section a été envoyée à
Davos par le commandant de compagnie. Contrairement à bien
d’autres sections, une section sanitaire est entièrement livrée à ellemême ; en effet, tandis que la compagnie reste à l’emplacement du
cours de répétition, la section sanitaire accomplit ses tâches dans le
secteur d’engagement. Cela exige d’un chef de section une large autonomie et une grande fidélité à sa mission.
Le chef de section décrit en ces termes la suite de l’engagement :
« Dès son arrivée, la section est attendue par les responsables de l’engagement. Tout d’abord, les conteneurs de l’ESM 2 sont déchargés.
Dix minutes plus tard, la section peut commencer l’installation qui
se prolongera jusque tard dans la soirée. Les gestes sont précis, les
ordres des chefs de groupe sont concis et clairs. Le chef de section
peut se concentrer sur ses contrôles et il commence par l’établissement de son panneau de conduite. Le lendemain, l’ESM 2 est déjà prêt
à recevoir des patients. La liaison avec le BlueCenter (poste de coordination du Service sanitaire) à l’hôpital est établie et l’accès à l’ESM
2 pour les ambulances est assuré. Afin de garantir une parfaite exploitation de l’ESM 2, le médecin dispense encore une fois une formation sur place. Pendant ce temps, le chef de section contrôle la
méthodologie de l’instruction, coordonne la subsistance ainsi que
les temps d’engagement de l’ESM 2. Tous les fils du Service sanitaire
pour l’ensemble du WEF convergent vers le BlueCenter. C’est de là
que le chef de section reçoit toutes les informations nécessaires pour
remplir sa mission. »
Capitaine Tobias Marthy, commandant de la cp san 3
Une instruction axée sur l’engagement pour les cadres
Le cours de cadres de la cp san 3 a débuté en janvier à Sattel (SZ). Il a
été suivi d’une instruction «Train the trainer » de deux jours à Coire,
à laquelle ont participé tous les cadres de la section d’engagement.
Après la fin de l’instruction des cadres, les chefs, forts des connaissances acquises, ont pu commencer à former les soldats.
Instruction axée sur l’engagement des soldats
La section sanitaire du premier-lieutenant Keller a été spécialement
constituée pour le WEF. L’intérêt des soldats pour cet engagement
était tel que, le jour de l’entrée en service, le cdt cp a été malheureusement contraint de refuser un certain nombre de demandes de changement d’incorporation dans la section d’engagement. Quant à la phase
préparatoire lors de la première semaine de cours de répétition, donnons la parole au premier-lieutenant Keller : « Après toute une année
de pause, j’ai disposé de quatre jours d’instruction et de rafraîchissement des connaissances. J’étais content de voir que les soldats maîtrisaient encore les opérations de montage de la tente. Après quelques
exercices, la pose de perfusions et de pansements fonctionnait aussi très bien. » Pendant la première semaine de cours de répétition, le
chef de section a été très sollicité et ses responsabilités étaient considérables. Et le premier-lieutenant Keller d’enchaîner : « Le travail de
chef de section est intensif et il nécessite beaucoup de doigté. Déléguer
les tâches aux sous-officiers sans perdre la vue d’ensemble dans une
activité journalière intense n’est plus un art, mais un savoir-faire. Un
savoir-faire que l’on peut acquérir pendant la formation d’officier. »
Une préparation précise est essentielle pour l’engagement. Pour
le commandant, il était important de garantir une certaine liberté d’action au chef de section, ce également pendant les préparatifs.
« Comme chef de section, j’étais libre le vendredi de la première semaine. Grâce à une planification minutieuse, j’ai pu tirer le meilleur
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Activités médicales
Contrairement au premier engagement lors du WEF 2011, il n’a fallu
soigner aucune blessure ni faire face à des événements sérieux cette
année. L’année passée, un patient blessé à la tête a dû recevoir les premiers soins à l’ESM 2 avant d’être transféré dans un hôpital environnant. En 2012, les soldats sanitaires et le médecin ont traité des cas
bénins, des refroidissements par exemple.
Bilan
C’est grâce au sérieux de la compagnie et de la section dans la préparation que les cadres et les soldats ont pu former une équipe bien rôdée et fiable. Une ligne claire, le respect de la mission, la confiance
dans l’habileté et les capacités des soldats ainsi qu’une instruction et
un perfectionnement ciblés ont contribué au succès de la compagnie
sanitaire 3. Une préparation consciencieuse avant et pendant le service requiert beaucoup de moyens, de temps et d’énergie. L’engagement a montré aux soldats que les connaissances acquises peuvent
être également transposées dans la pratique. En conclusion, les compliments et les messages positifs que nous ont adressés les organisateurs nous ont confortés dans notre manière d’agir et ont fait la fierté
des militaires de la section du premier-lieutenant Keller. n
FOAP log
Des spécialistes des transmissions desservent le logiciel de gestion des
postes de secours sanitaire.
Aménagement intérieur de la tente de triage de l’ESM
2 (Elément sanitaire modulaire). Il s’agit de l’endroit
où le médecin exécute ses tâches principales. Ici, les
patients sont examinés et leur état de santé est évalué
comme aux urgences d’un hôpital classique.
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21
Cen comp musique mil
Un CR à Halifax
Ils font de la musique, marchent dans les formations les plus folles et en profitent pour distraire des milliers de spectateurs.
Ils, ce sont ces ensembles musicaux militaires qui composent les traditionnels tattoos européens. En été 2012, l’Orchestre
de représentation de la fanfare d’armée suisse a été l’une de ces formations – mais de l’autre côté de l’Atlantique. Car pour la
première fois, le cours de répétition des musiciens avait lieu hors d’Europe. Sous la direction du major Aldo Werlen et de l’adjudant d’état-major Philipp Rütsche, cet orchestre a participé au Royal Nova Scotia International Tattoo à Halifax au Canada.
Samuel Weissman,
Centre de compétences de la musique militaire
« Le déroulement du spectacle peut être
comparé à un Canadien qui zappe au hasard
d’une chaîne à l’autre », explique l’un des organisateurs du Tattoo d’Halifax à l’adjudant
d’état-major Philipp Rütsche. Responsable
de la formation des tambours de l’Orchestre
de représentation de la fanfare d’armée
suisse depuis 2006, Philipp Rütsche est de
ce fait le chorégraphe du spectacle musical.
Il insiste : « L’organisateur avait raison ! » Le
Tattoo à Halifax était non seulement rythmé
et varié, mais aussi particulièrement original.
Normalement, une cérémonie d’ouverture
avec tous les orchestres marque le début d’un
tattoo. « Rien de cela à Halifax, où chaque
orchestre a présenté son spectacle pendant
six minutes », explique Philipp Rütsche.
Acrobates, chorales, danseurs et films sont
venus s’y ajouter. L’intermède a également
été inhabituel avec l’apparition de la police
montée canadienne, les célèbres « Mounties ».
Les Suisses ont impressionné
Arrivés à Halifax le 25 juin, les musiciens
suisses disposaient d’une semaine pour répéter. Mais les jours précédents, ils s’étaient
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déjà exercés intensivement et avaient même
offert au public suisse une répétition générale
à Sursee.
A Halifax, il s’est agi pour l’orchestre de
s’affirmer dans ce nouvel environnement. Le
spectacle a accueilli des formations militaires
d’Allemagne, des Etats-Unis et du Canada. La
première a eu lieu le 30 juin, dans une salle
du Halifax Metro Center. Le Swiss Army
Central Band a conquis le public canadien.
« Les Suisses ont été très bien accueillis »,
insiste Philipp Rütsche. Un accueil très favorable probablement dû, comme l’explique
l’adjudant d’état-major, à cette règle non
écrite : « Plus on arrive tard, plus le spectacle
plaît … » Mais ce n’est pas la seule raison, car
le programme des Suisses avait été conçu
pour le public canadien.
Le spectacle a duré six minutes. La
marche suisse «Triomphe » de Hans Heusser,
pièce destinée à présenter la Suisse, a ouvert
les feux. Les musiciens du major Werlen ont
enchaîné avec «Winter Games » du compositeur canadien David Foster, pièce très
connue écrite en 1988 spécialement pour les
Jeux olympiques d’hiver de Calgary. La pièce
de Van Morrison, « Heidi » et « Gloria », a
suivi avant les deux dernières présentations
dédiées au Canada : « My love Cape Breton
and Me », un hommage à Nova Scotia et en
conclusion, « Farewell Nova Scoti ». « Les
spectateurs ont été enthousiasmés », jubile
Philipp Rütsche.
Les Canadiens apprécient l’émotionnel
« Ce qui nous a frappés à Halifax, c’était
l’incroyable dynamique qui existait entre
les présentations », affirme Philipp Rütsche.
Il se rappelle d’un point du programme où
les acteurs ont simulé le naufrage tragique du
Titanic. « D’abord cette pièce extrêmement
saisissante, conçue en hommage aux victimes
du Titanic : les acteurs sont montés dans des
canots de sauvetage et ont mis en scène l’accident pendant qu’une chorale entonnait des
chants avec une bougie à la main. Quelques
instants plus tard, toute la scène était terminée. Un slapstick en noir et blanc comme
celui de Charlie Chaplin passait sur l’écran
géant en même temps qu’un pianiste jouait du
ragtime et soudain, un «Turn Show » avec un
trampoline. Impressionnant … Le spectateur
ne s’est jamais ennuyé. Il passait directement
d’un sentiment de profonde tristesse à un
moment comique plein d’humour ».
A Peggys Cove, le souvenir …
Les Suisses ont aussi connu leurs moments
Cen comp musique mil.
d’émotion. Alors que le public rendait hommage aux victimes du Titanic naufragé il y a
un siècle, les Suisses honoraient la mémoire
des victimes de la catastrophe aérienne survenue à 43 kilomètres au sud ouest d’Halifax.
A Peggys Cove où, en 1998, le vol Swissair 111
s’abîmait en mer au large des côtes d’Halifax,
le Swiss Army Central Band s’est rassemblé
près du « Swissair Flight 111 Memorial » ; un
trompettiste a alors interprété, en guise de
dernier salut, « Le bon camarade » de Friedrich Silcher. « Pour beaucoup d’entre nous,
ce moment de recueillement a été intense et
émouvant, alors que sonnait la trompette »,
avoue Philipp Rütsche.
Un service extraordinaire
Outre ces moments émouvants, l’humour et
le divertissement ont été au cœur du Tattoo.
« Nous avons introduit dans notre spectacle
des éléments amusants et divertissants qui
ont été bien appréciés par les Canadiens. Nous
avons beaucoup ri », souligne Philipp Rütsche.
La logistique a bien fonctionné ; ni les musiciens ni l’équipement n’ont souffert du voyage.
Il y a déjà fort longtemps que les organisateurs
du Royal Nova Scotia International Tattoo
avaient invité la fanfare d’armée suisse …
Une invitation qui a pu être honorée en 2012.
En un mot, un grand succès ! Les musiciens
suisses peuvent s’enorgueillir d’avoir participé à un événement grandiose. Ou d’avoir
vécu un cours de répétition des plus extraordinaires. n
Lieutenant-colonel Philipp Wagner
Le nouveau commandant de la musique militaire
Le nouveau commandant du Centre de compétences de la musique militaire a été désigné. Depuis le 1er octobre 2012,
Philipp Wagner a pris la succession du colonel Beat Diener, atteint par la limite d’âge. Le commandant de corps Dominique
Andrey, commandant des Forces terrestres, l’a simultanément promu au grade de lieutenant-colonel. Interview et portrait…
Philipp Wagner, vous prenez la direction
du Centre de compétences de la musique
militaire au sein duquel vous travaillez
depuis 18 ans déjà. Dans quel état est
aujourd’hui la musique militaire suisse ?
Si je regarde en arrière, j’ai vécu personnellement deux réformes de notre Armée
au cours desquelles la musique militaire a
gagné ses structures actuelles. Les piliers
en sont la centralisation de l’instruction et de l’engagement – et donc
par-là l’équité dans les engagements de la musique. Ces structures se
sont avérées et font aujourd’hui de la musique militaire une belle et
efficace carte de visite de notre armée comme un partenaire intéressant
pour les sociétés et les (hautes)-écoles de musique de notre pays.
Quels défis attendent demain musiciens et cadres de la musique
militaire suisse ?
Le défi sera de trouver suffisamment de musiciens et de cadres qualifiés ! La problématique de la relève dans les sociétés de musique civiles
se reflète tout naturellement et de manière toujours plus aigüe dans les
rangs de la musique militaire. Il est donc extrêmement important que
les musiques civile et militaire travaillent encore davantage ensemble
qu’elles ne le font déjà aujourd’hui.
Quelle est la marque de fabrique « Philipp Wagner » que vous allez
imprimer à la musique militaire, au coeur de la scène musicale suisse ?
Je veux relever les défis de l’avenir avec une équipe forte de la musique
militaire, composée et soudée entre cadres professionnels et de la milice.
Personnellement…
Quelles sont vos forces ?
Optimisme, confiance et humour.
Et vos faiblesses ?
Je parle trop vite! Voilà pourquoi il est bon, de temps à autre, d’avoir la baguette d’un chef d’orchestre en main et de traduire par le geste ce que l’on
aimerait dire…
Quelle musique préférez-vous ?
Je trouve mes préférences dans le classique, le jazz, la musique populaire comme la musique de divertissement.
Quel concert n’iriez-vous jamais écouter?
Je ne peux pas le dire ainsi – je n’irais simplement pas y assister.
Quel est votre plat préféré ?
A vrai dire, je n’ai pas de menu préféré. J’aime la bonne chère, suis pratiquement ouvert à presque toute découverte et déguste alors volontiers
« le menu préféré du moment ».
Comment vous détendez-vous ?
Au sein de ma famille, par exemple dans notre grand jardin.
Philipp Wagner est né le 2 octobre 1965 à Reigoldswil BL. Marié avec
Patricia, le couple a une fille de 3 ½ ans prénommée Sarah. En 1989,
Philipp Wagner couronne ses études de chef d’orchestre à vent au
Conservatoire de Bâle avec le professeur Felix Hauswirth. L’année suivante, il obtient au Conservatoire de Lausanne le diplôme d’enseignement pour la trompette comme élève de Roger Delmotte. Au civil, Philipp
Wagner dirige la musique de la Ville de Bâle et son big band. Son engagement de militaire milicien le conduit à la tête de l’Orchestre symphonique à vent de la fanfare d’armée. En 1992, le Prix d’encouragement à la
culture du canton de Bâle-Campagne puis en 2012 le très significatif Prix
Stephan-Jaeggi sont venus couronner ses activités musicales.
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Cen comp S alpin A
Cen comp S alpin A : test d’aptitude prémilitaire
A l’assaut des sommets, même à l’armée
Chaque année, plus d’une centaine de jeunes Suisses veulent suivre la formation de spécialiste de montagne de l’armée,
pour pouvoir assouvir leur passion au service militaire également. Seuls 50 % d’entre eux environ arrivent toutefois au
bout de la formation, des plus exigeantes. Grâce à un ajustement de la procédure de sélection, ce pourcentage doit être
corrigé à la hausse, sans pour autant subir une perte de qualité et de compétences.
Adjudant d’état-major Roger Würsch, sous-officier de carrière au sein du
Cen comp S alpin A, guide de montagne, professeur de ski et instructeur du
Secours Alpin Suisse
« Chaque jeune Suisse qui pratique un sport de montagne été comme
hiver et qui souhaite se perfectionner sur ce plan a la possibilité de
s’annoncer au test d’aptitude prémilitaire » explique le col EMG Ivo
Burgener, commandant du CENTRE DE COMPÉTENCES DU SERVICE ALPIN DE L’ARMÉE (Cen comp S alpin A).
La voie ardue menant à la fonction de spécialiste de montagne
La formation de spécialiste de montagne est très vaste. De nombreux
domaines et de nombreuses facettes de l’alpinisme ainsi que du sauvetage y sont approfondis et pratiqués dans le terrain. Au terme de
la formation, l’insigne de haute montagne est décerné aux fiers alpinistes. Cette distinction récompense des compétences hors normes
en technique alpine, des connaissances solides en matière de conduite
d’hommes en haute montagne ainsi qu’un flair remarquable sur le
plan méthodologique. Pour l’obtenir, il faut franchir avec succès di-
vers obstacles ou apprendre à mieux les dompter. A l’âge de 18 ans,
les futures recrues sont informées sur les diverses fonctions disponibles lors du recrutement durant les journées d’information organisées par les cantons. Avant le recrutement, il est préférable que la personne intéressée par la formation de spécialiste de montagne suive un
cours de chef de groupe J+S dans l’une des disciplines sportives que
sont les excursions à ski, l’alpinisme ou l’escalade sportive. Ensuite,
les futur-e-s spécialistes de montagne doivent encore :
• obtenir un excellent résultat au test sportif lors du recrutement,
• réussir le test d’aptitude prémilitaire,
• passer l’examen de base durant les premières semaines de l’école
de recrues,
• mettre à l’épreuve leurs techniques alpines d’été et d’hiver au
cours de la phase finale de l’école de recrues.
Test d’aptitude prémilitaire
Durant deux jours, les candidat-e-s doivent démontrer tout leur savoir-faire et leurs connaissances, le niveau de chacun étant évalué
par des guides de montagne. L’objectif est de trouver des alpinistes
complets avec un bon niveau de base en alpinisme d’été et d’hiver.
L’une des disciplines les plus
difficiles mais aussi les plus belles de
l’alpinisme, la conduite correcte d’un
camarade à la corde courte.
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Cen comp S alpin A
Un examen écrit permet d’évaluer non seulement les connaissances
de base en technique alpine mais aussi celles en météorologie, en service sanitaire, en lecture de carte et en orientation. D’un point de vue
pratique, il faut démontrer ses compétences en technique alpine d’été
(maniement des cordes, escalade sportive 5c+, alpinisme en technique
alpine de degré IV) et d’hiver (technique de ski hors-piste à la montée et à la descente). Pour obtenir son ticket pour Andermatt, il est
indispensable d’être expérimenté dans les diverses disciplines de l’alpinisme et d’avoir une excellente condition physique.
Toute une batterie de tests supplémentaires
L’école de recrues (ER) des spécialistes de montagne dure 21 semaines
et est stationnée à Andermatt. Au début de l’ER, les recrues suivent la
formation de base imposée à tout soldat. Après deux semaines d’entraînement à la technique de corde, le niveau de base est testé à l’aide
d’un examen élémentaire. Les recrues qui réussissent cet examen sont
ensuite formées par des cadres de carrière et des guides de montagne à
la fonction de spécialiste de montagne, formation durant laquelle elles
se familiarisent avec les domaines suivants :
• technique alpine d’été et d’hiver ;
• technique sur cascade de glace et glacier ;
• gestion des risques ;
• service des avalanches avec déclenchement artificiel d’avalanches ;
• planification et réalisation de déplacements en terrain difficile ;
• conduite de groupes en terrain alpin ;
• sécurisation d’itinéraires impraticables à l’aide de cordes fixes,
d’échelles, de systèmes de cordes et de câbles en acier ;
• encadrement de commandants de diverses formations qui ne
sont pas instruites à la technique alpine (reconnaissances, dangers de la montagne, déplacements) ;
• spécialisation dans le domaine du sauvetage de camarades et du
sauvetage organisé.
La formation au Cen comp S alpin A suit les principes appliqués par l’Association suisse des guides de montagne (ASGM), le Club Alpin Suisse
(CAS) et le Secours Alpin Suisse (SAS). Durant la phase finale de l’ER, les
compétences des recrues en alpinisme d’hiver et d’été sont minutieusement testées. Les examens se composent de tests écrits et oraux, de tâches
techniques ainsi que de missions de conduite de personnes en terrain difficile et en haute montagne. Le « piolet d’or » du Centre de compétences
est décerné au meilleur diplômé de chaque école de recrues. Au terme de
l’ER, les soldats sont incorporés dans le groupe de spécialistes de montagne 1 et font leurs cours de répétition annuels au Cen comp S alpin A.
Photos : mises à disposition
Le spécialiste du sauvetage doit être en mesure d’analyser des situations difficiles ainsi que de trouver les solutions adéquates en tenant
compte de sa propre sécurité. Pour réussir, il est indispensable de maîtriser la technique personnelle de corde, d’agir avec sûreté en terrain
difficile et de comprendre les systèmes de cordes complexes.
L’entraînement et l’optimisation de la technique alpine personnelle
(sur cette image : la technique d’escalade en terrain alpin) sont la clé
du succès aux divers examens exigés. Il n’est ainsi pas rare à Andermatt que les candidat-e-s ne restent pas au village durant leur temps
libre mais se consacrent à leur entraînement technique.
Un gage pour l’avenir
« Pour de nombreux jeunes alpinistes, tout ce savoir acquis constitue la base idéale pour se lancer après l’école de recrues sur la voie
menant à la profession de guide de montagne. » Ce sont là les paroles
de l’adjudant Christoph Linder, sous-officier de carrière et instructeur au centre de compétences à Andermatt. Et il sait parfaitement
de quoi il parle, puisqu’il accomplit lui même en ce moment la formation de guide de montagne sur une durée de trois ans. Les diplômé-e-s de l’école de recrues de spécialistes de montagne sont également les bienvenu-e-s auprès du Secours Alpin Suisse (SAS), où ils
peuvent directement commencer comme sauveteur de niveau 2 et endosser des fonctions de cadre. Finalement, le cursus de formation à
Andermatt est une plateforme sur laquelle de jeunes alpinistes ambitieux font connaissance et poursuivent ensemble un même objectif. Ils s’y forgent des amitiés qui durent des années et qui sont souvent étroitement reliées par une corde d’alpinisme.
Pour les jeunes alpinistes, la fonction de spécialiste de montagne
est une incorporation qui leur permet de vivre leur passion au service
militaire. Pour atteindre cet objectif, il faut toutefois une préparation
concrète et structurée. Le test d’aptitude, qui suit immédiatement le
recrutement, est une procédure de sélection exigeante, au cours de
laquelle aucune concession n’est faite en termes d’exigences non remplies. Cette préparation, le Cen comp S alpin A l’accompagne en fournissant des informations sur son propre site web et grâce à l’appui des
associations partenaires, qui l’aident à motiver les bonnes personnes
en faisant de la publicité et en informant. n
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Cen comp sport
Centre de compétences sport de l’armée
Promotion du sport d’élite dans l’armée
Dans l’édition actuelle, nous vous présentons deux tâches principales du cen comp sport : la promotion du sport d’élite et
l’instruction au sport. Dans la prochaine édition, nous vous informerons sur les domaines CISM, compétitions et cours facultatifs de sport militaire.
Adj maj Pierre-Yvan Fahrny, chef de l’instruction au sport de l’armée
Adj EM Urs Walther, sof carr sportif d’élite
Le concept de la promotion du sport d’élite a pour objectif d’harmoniser de manière optimale le sport d’élite avec le service militaire.
L’armée soutient les athlètes d’élite dans leurs objectifs internationaux avec trois secteurs de promotion :
• ER pour sportifs d’élite
• CR en vue des JO / Championnats du monde ;
• Militaires contractuels sportifs d’élite
•CISM
ER pour sportifs d’élite
Le premier stage pour sportifs d’élite de l’armée a été inauguré en
1999 par l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi. Depuis la réforme d’Armée XXI (dès 2004), il existe une école de recrues réservée aux sportifs d’élite (ER pour sportifs d’élite).
Les participants sont sélectionnés en collaboration avec Swiss
Olympic et les fédérations.
Les cinq premières semaines de l’IBG (instruction de base générale) se déroulent auprès de l’école de maintenance 50 à Lyss. Les
recrues consacrent les matinées à l’instruction, tandis que les aprèsmidi sont réservés à l’entraînement sportif proprement dit.
L’instruction de base spécifique à la fonction (IBF) a ensuite lieu à
Macolin. Les trois premières semaines sont destinées à la formation
de moniteur de sport militaire ; en outre, un entraînement sportif a
lieu deux fois par jour. Les recrues reçoivent également une formation et un perfectionnement dans les domaines suivants : entraînement aux relations avec les médias, massage et préparation mentale.
L’excellente infrastructure de l’OFSPO (salles de sport, local de
musculation, sauna) peut être utilisée pendant toute la durée de l’ER.
Le domaine médical au complet est couvert par le Swiss Olympic Medical Center de Macolin.
CR en vue des JO / Championnats du monde
Avec les sept cours de répétition comptant comme service militaire
(ainsi que des jours de service supplémentaire, d’autres possibilités
d’entraînement sont offertes aux athlètes dans le cadre de la préparation aux Jeux olympiques ou aux Championnats du monde. Les
sportifs d’élite accomplissent les cours de répétition de plusieurs semaines comme un entraînement sportif spécifique.
Militaires contractuels sportifs d’élite
Actuellement, 18 postes à 50% pour militaires contractuels sportifs d’élite sont ouverts à tous les sports individuels des disciplines
olympiques. Outre l’accomplissement de l’ER pour sportifs d’élite,
les candidats doivent se distinguer par un potentiel sportif de très
haut niveau. n
Instruction sport dans l’armée
Le domaine Instruction sport est le point de contact pour tous les militaires suisses en matière de sport. On entend par sport dans l’armée
l’ensemble de l’instruction et des compétitions sportives qui se déroulent aussi bien durant les périodes de service qu’en dehors du service. Ce
travail et les documents de référence font l’objet d’une collaboration étroite avec l’Office fédéral du sport (OFSPO).
Ce que nous faisons
Le domaine Instruction sport de l’armée
• Établit toutes les directives d’instruction (notamment règlements,
documentations), dans le domaine Instruction sport de l’armée ;
• Veille à la condition physique des militaires en vue de l’accomplissement de leurs missions ;
• Soutient et favorise la condition physique des cadres de carrière en
vue de l’accomplissement de leurs tâches et obligations ;
• Met en place des conditions générales, des manifestations et des
structures efficaces pour une promotion durable du sport et de l’activité physique dans l’armée ;
• Assure la disponibilité d’infrastructures et de bases optimales pour
l’instruction sportive ;
• Propose des formations et des perfectionnements pour tous les responsables du sport dans l’armée ;
• Instaure les meilleures conditions possibles pour la pratique active
et régulière du sport et de l’activité physique dans l’armée ;
• Transmet des compétences en matière d’instruction et d’enseignement du sport dans l’armée grâce aux dernières connaissances issues de la science du sport et de l’entraînement ;
26 armée.ch Forces terrestres 2 / 12
• Promeut en tant que « plus grand centre de fitness en Suisse » le
plaisir de la pratique du sport et de l’activité physique au-delà du
cadre de l’armée (contribution à une vie longue et en santé) ;
• Est responsable de l’instruction des cadres pour les moniteurs sportifs militaires et des experts ;
• Est responsable de l’organisation et du déroulement des manifestations sportives nationales de l’armée (par ex. « Go for Five ») et collabore étroitement avec les organisateurs et les chefs de sport des
unités organisationnelles ;
• Organise des journées et des cours fitness pour les cadres de carrière et le personnel civil ;
• Soutient les responsables du sport des places d’armes dans l’acquisition et l’entretien de matériel de sport et de fitness ;
• Organise les championnats d’été de l’armée (CEA) et les championnats d’hiver de l’armée (CHA) ;
• Contribue à la réduction des accidents du sport et des maladies
liées au sport par des campagnes de prévention ;
• S’engage en faveur des valeurs éthiques dans le monde du sport.
Cen comp sport
Nino Schurter :
ER pour sportifs d’élite 07/08,
champion du monde 2009/2012,
vainqueur de la Coupe du
monde 2010/2012,
JO : médaille de bronze en 2008,
médaille d’argent en 2012
Entretien avec le militaire contractuel Nino Schurter, vainqueur d’une
médaille d’argent à Londres et champion du monde 2012
Nino, comment as-tu vécu les semaines suivant les Jeux olympiques ?
Les Jeux olympiques de Londres constituaient mon objectif principal
depuis plus de quatre ans. Pendant toutes ces heures d’entraînement
acharné, je restais focalisé sur cette course et me suis préparé en
conséquence à ce moment. D’un seul coup, la réalité rejoint la fiction
– il faut ensuite rassembler ses esprits et se fixer de nouveaux objectifs.
J’ai été très touché par toutes les réactions reçues suite à ma course.
Après la première déception d’avoir manqué la médaille d’or, j’étais
très heureux de ma médaille d’argent.
optimale aux JO 2008 avec un excellent groupe d’entraînement. La
médaille de bronze décrochée à Pékin a marqué un moment fort dans
ma carrière et m’a offert une expérience inestimable en vue des Jeux
de Londres. Pendant tous les CR, j’ai bénéficié d’un environnement
parfait à Macolin. La promotion du sport d’élite dans l’armée a
représenté un véritable tremplin pour ma carrière. Je suis très reconnaissant d’avoir pu me consacrer avec autant de professionnalisme à
la réalisation de mes objectifs grâce à l’armée.
Et la suite ? Quels sont tes nouveaux objectifs ?
Dans quelle mesure as-tu bénéficié de la promotion du sport d’élite
dans l’armée ?
J’en ai beaucoup profité ces cinq dernières années. Pendant l’ER pour
sportifs d’élite en hiver 07/08, j’ai pu me préparer d’une manière
J’adore évoluer dans la nature et j’espère pouvoir continuer à pratiquer
du VTT en professionnel encore de nombreuses années. Il me manque
d’ailleurs encore une médaille dans ma collection olympique que je
compte compléter à Rio en 2016 ! n
armée.ch Forces terrestres 2 / 12
27
Agenda
9 février Fanfare d’école de recrues 16-3
Journée des familles, cérémonie de promotion, 9 h 30 – 16 h
www.militaermusik.ch
Caserne Aarau
14 février Fanfare d’école de recrues 16-3Kreuzlingen
Concert, Dreispitz, 20 h
www.militaermusik.ch
19 février Concert de clôture I de la fanfare d’école de recrues 16-3
Bärenmatte, 20 h
www.militaermusik.ch
Suhr AG
20 février Fanfare d’école de recrues 16-3
Concert, Forum im Ried, 20 h
www.militaermusik.ch
Landquart GR
21 février Ecole d’état-major général E EMG / CIA LucerneKriens
Journée « Esprit de corps », 8 h – 16 h
28 février – 1er mars Championnats d’hiver de l’arméeAndermatt
1er mars Ecole d’état-major général E EMG / CIA LucerneLucerne
Cérémonie de promotion SFCII/13, Pauluskirche
1er mars Orchestre symphonique d’instruments à vent FAS & AMAR Quartett
Concert, Mühlemattsaal, 17 h
Trimbach SO
www.militaermusik.ch
2 mars Séminaire de printemps ACAMIL
EPF Zurich
3 mars Orchestre symphonique d’instruments à vent FAS & AMAR Quartett
Salle de concert Liebestrasse, 17 h
Winterthour
www.militaermusik.ch
8 mars Fanfare d’école de recrues 16-3
Concert, Halle des fêtes, 20 h
www.militaermusik.ch
9 mars Orchestre de représentation FAS & Swiss BandBerne
Concert, Kursaal, 19 h 30
www.militaermusik.ch
10 mars Orchestre de représentation FAS & Swiss BandLucerne
Concert, KKL, 17 h
www.militaermusik.ch
13 mars Fanfare d’école de recrues 16-3
Workshop, école de musique, 9 h – 18 h
www.militaermusik.ch
Stansstad NW
13 mars Fanfare d’école de recrues 16-3
Concert, Halle des fêtes, 20 h
www.militaermusik.ch
Stansstad NW
14 mars Fanfare d’école de recrues 16-3
Théâtre de Grand-Champs, 20 h
www.militaermusik.ch
Gland VD
15 mars Orchestre de représentation FAS & Swiss BandZurich
Kongresshaus, 19 h 30
www.militaermusik.ch
19 mars Fanfare d’école de recrues 16-3Neuchâtel
Concert , Temple du Bas, 20 h
www.militaermusik.ch
21 mars Fanfare d’école de recrues 16-3
Théâtre du Martholet, 20 h
www.militaermusik.ch
3 avril Concert de clôture de la fanfare d’école de recrues16-3Thoune
Kultur- und Kongresszentrum, 19 Uhr
www.militaermusik.ch
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Sempach LU
St. Maurice VS
3
2 / 12
2 Réseau PC: solution informatique pour les postes de commandement
4 Le lien direct entre le mil et le CdA
5 Boissons non alcoolisés: nouvelle campagne de prévention
6 La fanfare d’école de recrues 16-1/12 au Tattoo de Bâle
Une valeur ajoutée
Réseau PC testé auprès de la troupe
Rubriktitel
Réseau PC
La solution informatique
pour les postes de commandement
Le major Kern a dirigé les essais auprès de la troupe et constaté une valeur ajoutée considérable.
La Base d’aide au commandement (BAC) a mis au point sur la base de la plate-forme de bureautique une solution informatique pour les postes de commandement, qui est compatible avec les exigences de la milice et permet notamment d’exploiter des applications militaires telles que « Mil Office 4 » et des logiciels standards. C’était une nécessité, car les tâches des
commandants des corps de troupe et de leurs unités sont de plus en plus sophistiquées et complexes. Le réseau PC se
caractérise par un environnement de serveurs exploités de manière centralisée, par l’interconnexion flexible des systèmes
et par des postes de travail équipés d’ordinateurs portables, d’imprimantes, de scanners et de photocopieurs. La BAC propose ainsi une solution économique en adéquation avec les besoins de la troupe, qui succède aux ordinateurs portables pour
postes de travail individuels isolés (EAPSN).
Jacqueline Howald, Communication BAC
Grâce à la mise en place du réseau PC, la communication rapide par
courriel, l’accès à Internet et à Intranet et le stockage centralisé de
données informatiques communes deviennent réalité. Il est possible
d’accéder au système à partir de tous les emplacements raccordés au
réseau du DDPS. Alors que les commandants des corps de troupe ont
désormais en permanence accès au système, les autres utilisateurs
peuvent l’exploiter pendant leurs périodes de service. Cette solution
informatique est à disposition pour les cours d’instruction de base
et de perfectionnement ainsi que pour les engagements militaires.
La sécurité, première condition à satisfaire
Le réseau PC remplit les exigences des standards de sécurité en vigueur
au DDPS. De ce fait, il faut procéder à une authentification poussée
pour pouvoir ouvrir une session : une SmartCard est nécessaire. Celleci permet de signer et de chiffrer des messages avec le logiciel de sécurité
« SecureCenter ». Avec « SecureCenter », l’utilisateur peut traiter et mémoriser des documents jusqu’au niveau de classification CONFIDENTIEL
ainsi que transmettre des données sous la forme de courriels chiffrés.
Les ordinateurs portables sont configurés de manière à ce que
les utilisateurs ne puissent ni installer des logiciels externes, ni dé-
2 armée.ch 2 / 12
marrer des programmes exécutables. Les autorisations nécessaires
pour modifier la configuration desdits appareils portables font en
outre défaut. Ainsi, toute modification de la configuration du système local ou du réseau est impossible. Les activités du système
sont enregistrées en raison des exigences élevées en matière de sécurité et des devoirs de fournisseurs de services de la Base d’aide
au commandement.
Processus de la SmartCard
C’est au supérieur du militaire qu’il incombe de commander la SmartCard. Le système permet de voir si le militaire dispose déjà d’une
SmartCard obtenue lors d’un cours de répétition ou d’engagements
antérieurs, ce qui évite une nouvelle commande inutile. Le commandant remet la SmartCard au soldat avant le début du CR et l’informe
sur ses droits et ses devoirs. Lorsqu’il reçoit la SmartCard, le militaire doit présenter une carte d’identité ou un passeport et apposer
sa signature sur des documents d’identification.
La SmartCard personnelle est valable trois ans. Le militaire la
garde chez lui et doit la faire réactiver avant d’accomplir de nouveaux
engagements ou CR. La durée de la procédure de réactivation dure
une demi-journée et doit être prise en compte, sans quoi l’accès au
réseau PC est impossible.
Notre photo montre une station de travail avec les accessoires.
Une valeur ajoutée conséquente pour la troupe
Au début de l’école de recrues (ER) 2-11 à l’école d’aide au commandement des Forces aériennes 95 à Dübendorf, le major
Nico Kern a testé auprès de la troupe le nouveau réseau PC. L’école était articulée en deux compagnies ER qui utilisaient ce
système activement. Le major Kern a fait part à armée.ch de l’expérience qu’il a acquise à cette occasion.
Quelle est la valeur ajoutée du réseau PC ?
D’abord, j’observe une simplification considérable de l’échange de données, car le réseau
PC met à disposition un environnement
informatique interconnecté. Ensuite, grâce
aux SmartCards, nous avons rencontré moins
de problèmes que lors d’autres débuts d’ER,
ce qui est dû au fait que le commandant de
compagnie et le fourrier peuvent désormais
commander et gérer ces cartes eux-mêmes.
Nous avons également enregistré une amélioration avec « Mil
­Office 4 », car les images du réseau PC contiennent désormais toutes
les versions identiques de « Mil Office 4 ». Avec les PC BURAUT, ce
volet était toujours problématique dans le cadre des mesures d’urgence en faveur de l’introduction de « Mil Office 4 ».
J’ai de plus constaté que, dans le cadre de l’exploitation de l’école
et de l’environnement BURAUT en général, tous les appareils (ordinateurs portables des instructeurs, imprimantes, etc.) sont compatibles avec le réseau PC ou peuvent du moins être gérés par ce biais.
Cela aussi, c’est de la valeur ajoutée non négligeable !
Quelles sont à votre avis les fonctions les plus importantes du réseau PC ?
Les shares disponibles et la fonction courriel ! Le gestionnaire PC est
également important. Il permet au commandant d’administrer efficacement les droits d’accès aux données des militaires qui travaillent
avec le réseau PC. Nous avons toutefois encore dû nous débattre avec
quelques « maladies d’enfance » du gestionnaire PC.
Où voyez-vous encore un potentiel d’amélioration ?
L’objectif principal poursuivi avec le réseau PC est le « bannissement »
hors de l’armée de tous les moyens informatiques privés. Cet objectif
ne pourra être atteint qu’en intégrant les chefs de section dans le
LAN. La BAC devrait de ce fait augmenter le nombre d’ordinateurs
portables attribués. De plus, je suis d’avis qu’il faudrait livrer avec le
système plus de matériel à installer tel que par exemple des baguettes
de protection et des conduits de câblage souples.
Concernant l’instruction pour le réseau PC, que pouvez-vous dire ?
L’instruction m’a paru assez complète. En considérant l’exercice de
ma fonction au sein de la milice, j’apprécierais d’obtenir encore plus
d’explications et d’indications sur les boîtes aux lettres de fonction, y
compris sur leur configuration. Tous les autres contenus de l’instruction m’ont semblé aisément compréhensibles.
Comment jugez-vous l’équipement du réseau PC ?
Il comprend tout ce qui est nécessaire. Je trouve particulièrement
judicieux qu’il y ait deux commutateurs. S’agissant des composants,
l’imprimante multifonction apporte à mes yeux un plus (imprimante
HP avec fax intégré, scanner et photocopieur), car elle permet de faire
des photocopies en toute autonomie. L’emballage est pratique et léger.
armée.ch 2 / 12
3
Evaluation du service militaire par SMS
Le lien direct entre le mil et le CdA
De « nul » à « super cool » – l’opinion des mil au sujet du service militaire ne peut guère diverger davantage.
Et il est absolument impossible de porter un jugement global sur la qualité des services avec de tels qualificatifs.
L’armée a donc décidé d’interroger pour la première fois tous les mil systématiquement, développant ainsi un
tout nouveau concept pour la saisie des données.
Lorenz Schmid, Communication D
Le sondage sur l’appréciation personnelle du service militaire a été
lancé dans toute l’armée au début de cette année. La base du sondage
repose sur le mandat du chef de l’Armée, qui prévoit que les militaires
de tous les échelons aient la possibilité de s’exprimer au sujet de leur
service. En plus des rapports de cours habituels des commandants, le
commandement de l’armée dispose grâce à ces rétroactions non truquées d’un outil supplémentaire pour évaluer les services militaires
qui ont été accomplis.
Lors du lancement de ce projet, les interrogations essentielles
portaient évidemment sur le type de questions qu’il fallait poser aux
mil et sous quelle forme. Il faut savoir qu’en 2011, l’effectif réel comprenait encore 162 000 mil actifs. La réponse à la première question
était déjà partiellement contenue dans le mandat du chef de l’Armée,
qui vise à mettre en évidence le niveau de qualité. Tous les aspects
importants et intéressants du service ont par conséquent été définis
par l’équipe de projet et seize points s’y rapportant ont été formulés.
Dans le cadre du sondage, les mil doivent évaluer ces seize points à
l’aide d’une échelle de 1 à 4. Des données relatives au grade, à l’instruction et à d’autres valeurs personnelles complètent les réponses.
Le choix d’une méthode de sondage adaptée n’a pas été très difficile, mais différentes requêtes doivent toutefois être prises en considération. Ainsi, la marche du service ne doit pas être trop perturbée
et la charge pour les commandants et les unités doit être moindre.
D’autre part, l’évaluation doit pouvoir être effectuée rapidement et
simplement. Enfin, l’armée ne doit pouvoir faire aucune déduction
au sujet des participants au sondage.
Un long chemin jusqu’au sondage par SMS
Différentes formes de sondages et plusieurs méthodes ont été évaluées dans le cadre de cinq essais pilotes, par exemple un questionnaire papier lisible sous forme électronique et des solutions en ligne.
Par rapport au profil d’exigences, les deux méthodes présentaient toutefois des faiblesses. Un troisième média, à savoir le téléphone portable, a alors été envisagé comme canal de réponse potentiel. Si une
application pour téléphones portables a été jugée inadéquate, notamment parce que tout le monde ne possède pas un smartphone adapté,
4 armée.ch 2 / 12
les SMS restaient une variante à prendre en considération. Deux essais pilotes ont été mis sur pied avec succès avec une entreprise active
dans les prestations par SMS depuis plusieurs années comme partenaire. Le « sondage par SMS » était donc né !
Quelques avantages du « sondage par SMS » par rapport aux
méthodes établies :
• Traitement anonyme des données par une entreprise
indépendante
• Contrairement à un questionnaire papier, l’unité interrogée
et l’organe d’évaluation n’ont pas besoin de traiter des feuilles
de données (pas d’envoi par la Poste ou de scannage des feuilles
de réponses)
• Par rapport à une plate-forme en ligne, pas besoin d’un PC ou
d’une connexion Internet
• Pratique et possibilité de répondre en tout temps
• Pas besoin de télécharger préalablement un logiciel, trafic de
radiocommunication pas nécessaire
• Envoi gratuit de SMS pour les mil
Comment cela fonctionne-t-il ?
Les commandants des écoles, CR et cours qui durent plus de deux
semaines sont priés de mettre en œuvre le sondage. Pour ce faire, ils
doivent sélectionner au hasard dans leur formation un échantillon
correspondant à 15 pour cent de l’effectif actuel. Les mil sélectionnés
doivent participer au sondage, ce qui sera également contrôlé par les
cadres. Toutefois, pour éviter qu’un mil doive dévoiler le contenu de
ses réponses, il reçoit une réponse automatique du système SMS qui
sert de preuve de participation. Le reste de la troupe peut participer
de manière volontaire au sondage.
Les commandants annoncent au préalable au système SMS la
désignation et l’effectif de leur formation, le nombre de participants,
la date de participation ainsi que la période pendant laquelle le sondage aura lieu. A la date prévue, la priorité consiste à faire parvenir
le sondage aux mil sélectionnés, par exemple par le biais d’une projection dans une salle de théorie. En outre, un réseau de téléphonie
mobile doit bien sûr pouvoir être réceptionné à l’emplacement de la
troupe. Le traitement du questionnaire et l’envoi des réponses par
SMS prennent très peu de temps. Les mil peuvent ensuite reprendre
leur activité dans le cadre de la marche du service.
Après réception, le prestataire procède à l’anonymisation et au
contrôle des données avant de les envoyer à la Comm D pour évaluation. Les rapports établis dans le cadre du sondage sont exclusivement
destinés au chef de l’Armée et au commandement de l’armée, qui décident de leur utilisation ultérieure.
L’expérience acquise dans le cadre des essais pilotes et de la
mise en œuvre actuelle démontre que les mil saisissent leurs réponses de manière très consciencieuse selon le modèle fourni et que
pour chaque formation, les réponses sont souvent renvoyées très
rapidement.
NEWSLETTER : Nouvelle campagne de prévention à l’armée
Par chance, il y a des cocktails
sans alcool !
Afin de prévenir des accidents à l’armée, le Groupe de coordination de la Prévention des accidents et des dommages
militaires (gr coord PADM) et le Bureau de prévention des accidents bpa lancent, pour les années 2012 à 2014 au moins, une
nouvelle campagne sur le thème de l’alcool.
Dès le 29 octobre 2012, divers médias sont
mis à la disposition des écoles de recrues et
des cours de répétition pour réaliser le travail
de prévention.
La campagne initiale de la bpa « En
forme pour conduire ? » a été adaptée aux
besoins de l’armée sans toutefois changer la
mise en page de base. Des synergies sont ainsi
créées et, grâce à la valeur de reconnaissance
(civile / militaire), la pérennité de la campagne de prévention est assurée.
Saviez-vous …
… qu’une faible consommation d’alcool
diminue déjà votre capacité de réaction, que
le risque d’accident augmente et que le stress,
la fatigue, les maladies, les drogues ou les
médicaments peuvent parfois renforcer sensiblement les effets de l’alcool ? L’alcool peut
non seulement avoir de graves conséquences
dans le domaine de la circulation militaire,
mais aussi engendrer un comportement
fautif pendant le service de garde ou une
chute lors d’une sortie. L’alcool résiduel lors
de la reprise du travail (après une sortie ou
un congé) comporte des risques. L’ivresse,
même légère, n’est pas une peccadille et est
sanctionnée en vertu de l’art. 80 du code
pénal militaire (CPM).
La tolérance zéro ou est-il toléré de
consommer un verre d’alcool ?
Au cours de ces prochaines années, les
militaires seront encouragés avec cette campagne à respecter scrupuleusement, lors de
l’accomplissement de leurs activités, pendant
la marche du service et le temps libre, les
règlements, les prescriptions en matière de
sécurité et les instructions de leurs supérieurs
et à prendre en compte les mesures de prévention.
La tolérance zéro s’applique aux
conducteurs de véhicules militaires. Toute
consommation d’alcool est interdite pendant
la conduite et durant les six heures qui la
précèdent. Autrement dit : un verre de bière
de taille normale ou un verre de vin lors d’une
sortie ou durant un congé, ok. Deux, c’est
peut-être déjà trop.
Moyens de prévention
Les affiches, les dépliants, les divers gadgets
ainsi que les feuillets distribués dans les autoécoles rappellent constamment aux cadres
et à la troupe les dangers que comporte la
consommation d’alcool. La campagne doit
interpeller tout le monde et redonner au
discernement et à la prudence ainsi qu’à la
responsabilité personnelle et à la coresponsabilité les places qui leur reviennent. Les
efforts des commandants et des cadres sont
soutenus de cette manière. Les engagements
préventifs renforcés des organes de police
militaires visent également à garantir la
sécurité des militaires et à réduire le risque
d’accident à l’armée.
«Par chance,
il y a des
cocktails
sans alcool.»
Même à petite dose,
l’alcool ralentit
vos réflexes.
armée.ch 2 / 12
5
Photo : Daniel Laroche
La fanfare d’école de recrues 16-1/12 enthousiasme des milliers de personnes au Tattoo de Bâle 2012
« Le Tattoo de Bâle est un
spectacle incroyable »
Depuis sa première édition en 2006, le deuxième plus grand Tattoo en plein air du monde a déjà attiré à Bâle plus d’un demimillion de spectateurs du monde entier au mois de juillet. Quasiment depuis ses débuts, des formations suisses de musique
militaire y participent. Cette année, c’est la fanfare d’école de recrues 16-1/12 qui a brillé au Tattoo de Bâle, sous la direction du capitaine Bernhard Meier et de l’adjudant d’état-major Philipp Rütsche, lors d’une représentation à guichets fermés.
Christine Hartmann,
Communication des Forces terrestres
Du schéma théorique au spectacle
parfait
Les 42 trompettes militaires, 13 tambours et
5 batteurs de la fanfare d’école de recrues 161/12 ont suivi une préparation stricte en vue
de leur prestation au Tattoo de Bâle. Etude des
morceaux, assimilation des chorégraphies,
analyses vidéo, évaluations, et répétitions,
répétitions, répétitions. Outre leur prestation
au Tattoo, ils ont donné d’autres concerts
tout aussi importants, assurant notamment
l’encadrement musical de réceptions officielles et le concert de clôture du 26 juillet
2012 à Thoune.
A partir de la 11e semaine d’ER, les membres
féminins et masculins de la fanfare d’école de
recrues 16-1/12 ont commencé à étudier les
morceaux et la chorégraphie sous la direction
de leur cadre de milice, note après note, pas
après pas. Durant les dernières semaines, les
heures de répétitions pour apprendre figures
et morceaux se sont accumulées, jusqu’à
atteindre quelque 30 heures, soit environ
10 demi-journées de 3 heures. « Pour que
le spectacle soit parfait, il faut que lorsque
les musiciens entendent une mesure, ils
sachent intuitivement dans quelle direction
ils doivent aller et quelles notes ils doivent
sortir », explique l’enseignant spécialisé. Des
enregistrements vidéo des répétitions sont
analysés encore et encore, permettant ainsi
aux musiciens de voir à quel moment il est
essentiel qu’ils se tiennent 20 centimètres
plus à gauche et dans quelles séquences le
mouvement est déjà parfait.
Marche au pas et perfection
Le Tattoo de Bâle 2012 s’est ouvert le vendredi 13 juillet 2012, sous la direction du
major Christoph Walter, Principle Director of
Music du Tattoo de Bâle, avec le chant bouleversant du petit Jonathan, « I Have a Dream ».
Photo : Ruth van der Zypen
Superman
L’adjudant d’état-major Philipp Rütsche et le capitaine Bernhard Meier expliquent à
Christine Hartmann, responsable de la presse écrite des Forces terrestres, comment ils
montent leur chorégraphie.
6 armée.ch 2 / 12
La photo de droite montre une séquence de la
chorégraphie sur la musique de Superman.
(24) 2 bzw. 4
Schritte Schliessen
– STOP
Photo : mise à disp
Après les imposants « Massed Pipes and
Drums », composés de formations de quatre
continents, les mesures se sont enchaînées.
Des formations renommées en provenance
du monde entier ont présenté une musique
d’une qualité excellente dans des uniformes
colorés, portant d’imposants couvre-chefs, le
tout en marchant parfaitement au pas. Selon
André Rütti, tambour de la fanfare d’école de
recrues de Münchenstein, c’est le Conscript
Band of the Finnish Defence Forces qui en
a imposé le plus. Comme la fanfare suisse
d’école de recrues, la formation finlandaise
est aussi un orchestre de milice faisant partie
intégrante de l’école de musique militaire
finlandaise.
Le Tattoo de Bâle n’est pas réservé
aux formations militaires. Les danses des
Highlands figurent traditionnellement au
programme de chaque Tattoo. Cette année,
la formation écossaise Ailsa Craig Highland
Dancers a enthousiasmé le public bâlois par sa
grande précision et ses mouvements rapides
et élégants sur fond de musique celtique.
Le groupe néo-zélandais Lochiel Marching
Drill Team a suscité quelques exclamations
d’admiration parmi les spectateurs en pré-
Photo : Daniel Laroche
La fanfare d’école de recrues 16-1/12 lors de l’une de ses nombreuses répétitions.
Tromp Sarah Bossart, Tromp Phil Bonadimann et Tamb André Rütti parlant de leur
expérience à Bâle.
sentant un numéro d’une précision parfaite
sans contact visuel. La formation en question
est experte en marche de précision.
La fanfare d’école de recrues 16-1 ne
pouvait certes pas parader dans des uniformes très colorés, mais a néanmoins proposé un spectacle parfait. Sur la musique
de Superman, elle s’est « envolée » en forme
de flèche dans l’arène de la caserne de Bâle.
Les trompettes, batteurs et tambours de la
fanfare d’école de recrues ont prouvé, sur
l’Alperose de Polo Hofer comme sur la Basler
Marsch, que non seulement ils maîtrisaient
leurs instruments, mais qu’ils savaient aussi
chanter harmonieusement. Enthousiasme
du public.
Un moment fort et enrichissant pour la
fanfare d’école de recrues
(24) 2 bzw. 4
Schritte Schliessen
– STOP
Pour les recrues, qui étaient encore en service
jusqu’au 1er août, il s’agit d’une expérience
unique. « Pour nous, c’est un grand honneur
et une grande joie que les organisateurs du
Tattoo de Bâle nous aient invités et qu’ils accordent leur confiance à une fanfare d’école
de recrues et pas seulement à la fanfare de
l’Armée suisse. Pour les membres de la troupe
comme pour les cadres, cette participation a
été très enrichissante », explique le capitaine
Meier, chef de la fanfare d’école de recrues.
Les recrues ont beaucoup apprécié l’esprit
de camaraderie entre les différentes formations et ont découvert des personnes et des
cultures différentes. « Se serrer la main et se
féliciter mutuellement après une prestation
réussie faisait partie intégrante du spectacle »,
raconte Phil Bonadimann, trompette qui joue
du saxophone ténor au sein de la fanfare
d’école de recrues. « Le Tattoo de Bâle est un
spectacle incroyable », résume pour sa part
la trompette Sarah Bossart.
L’accord de prestations entre le DDPS et
le Tattoo de Bâle a récemment été prolongé
jusqu’en 2017 par son parrain, le conseiller
fédéral Ueli Maurer. La communauté des
fans du Tattoo de Bâle peut donc déjà se
réjouir des spectacles à venir, qui réuniront
des formations d’élite du monde entier. Espérons que l’an prochain, une fanfare d’école
de recrues ou la fanfare de l’Armée suisse
vienne à nouveau apporter sa contribution
au Tattoo.
armée.ch 2 / 12
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pp
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Impressum armée.ch 2/2012, partie pour toute l’armée
Rédaction : Communication Défense, Communication interne et à la troupe, Stauffacherstrasse 65/31b, 3003 Berne
Traduction : Services de traduction du DDPS Mise en page et production : Centre des médias électroniques (CME), BLA
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