armée.ch / Forces terrestres 2-12
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2 / 12 4 Le soldat de l’avenir 10 Opportunités professionnelles grâce à l’armée 14 GMTF: le nouveau véhicule de l’infanterie 24 Nouveau test pour les spécialistes de montagne Editorial armée.ch – Forces terrestres Chères lectrices, chers lecteurs, Non, il ne s’agit pas d’une erreur d’adressage : vous tenez entre les mains la première édition d’armée.ch – Forces terrestres et ce magazine vous est tout spécialement destiné. Ce magazine, « votre » armée.ch, a pour vocation de vous informer sur les domaines dans lesquels vous travaillez. Dans cette édition, vous découvrirez notamment un compte-rendu d’un CR avec le système d’information et de conduite des Forces terrestres (FIS FT), un article présentant la réorganisation des écoles dans les formations d’application des blindés et de l’artillerie ou encore une interview avec le nouveau commandant de la Musique militaire. L’édition des Forces terrestres se veut le reflet de votre engagement au sein de notre armée de milice. Votre contribution est aussi essentielle que celle des personnes qui sont incorporées dans nos brigades. Je vous remercie sincèrement pour cet engagement et vous souhaite une bonne lecture ! Votre commandant Commandant de corps Dominique Andrey 2 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 Photo: CME Jusqu’à maintenant, vous deviez vous contenter de l’édition dite « du CdA », alors que chaque brigade d’engagement de notre armée a sa propre publication traitant des thèmes qui la concernent plus particulièrement. Je me réjouis donc que les formations d’application, les régions territoriales, les centres de compétences, tous aux Forces terrestres, disposent dorénavant aussi d’une édition qui leur est consacrée. Image de titre Le soldat de l’avenir avec le SEMIS (Photo : CME) Contenu 4 SEMIS : Système d’Engagement Modulaire et Intégré pour le Soldat suisse 6 Introduction du FIS HE au bat aide cdmt 21 8 La région territoriale 2 fait le grand écart ! 10 L’Armée suisse : Liberté, sécurité... et opportunités professionnelles ! La région territoriale 3 à l’ESPOprofessioni à Lugano 12Nouvelle collaboration au-delà des frontières 13 « Du rôle d’interface à celui de lien » Interview avec le divisionnaire Hans Peter Kellerhals 14 GMTF : le nouveau véhicule de l’infanterie 4 Le soldat de l’avenir SEMIS permet de gérer le développement futur des forces combattantes débarquées 16 Projet « OPTIMUS » dans la Formation d’application des blindés et de l’artillerie 18 Génie et sauvetage – NOUS SOMMES PRÊTS ! Tâches et organisation de la Formation d’application du génie et du sauvetage 20 Compagnie sanitaire 3 au WEF 2012 22 Un CR à Halifax au Canada 24 A l’assaut des sommets, même à l’armée Cen comp S alpin A : test d’aptitude prémilitaire 26 Promotion du sport d’élite dans l’armée 10 28Agenda Impressum « armée.ch », le magazine des militaires de l’Armée suisse, édition du chef de l’Armée, paraît deux fois par année en français, italien et allemand Prochaine édition : 1/2013 Délai rédactionnel : 05.05.2013 Parution : 05.07.2013 Editeur : Communication Défense (D) Direction de la rédaction : Communication interne et à la troupe D, Stauffacherstr. 65/31b, 3003 Berne Traduction : Services de traduction du DDPS Mise en page et production : Centre des médias électroniques (CME), BLA Impression : Ziegler Druck- und Verlags-AG, 8400 Winterthur Changements d’adresse : Par écrit au chef de section de leur lieu de domicile Copyright : DDPS, domaine Défense Internet : www.armee.ch 22 Rég ter 3 à l’ESPOprofessioni L’armée se présente Un CR à Halifax au Canada Pour la première fois, la musique militaire fait un CR en dehors de l’Europe armée.ch Forces terrestres 2 / 12 3 HEST SEMIS Système d’Engagement Modulaire et Intégré pour le Soldat suisse 1 Situation initiale Les fantassins seront à l’avenir également engagés pour lutter contre presque tous les types de menaces : ils continueront d’appuyer les autorités civiles ainsi que de surveiller, de sécuriser, de prendre et de tenir des secteurs. Cette capacité d’agir avec « des hommes au sol » est le point fort des Forces terrestres, notamment de l’infanterie, des grenadiers de chars débarqués et des grenadiers dont l’élément tactique le plus petit est la section. Le succès de ces missions dépend de la combativité et de la puissance des forces engagées. Le projet SEMIS doit permettre aux Forces terrestres de gérer le développement futur des forces combattantes débarquées et d’améliorer les capacités de leur plus petite formation tactique. Il s’agit notamment de renforcer les fantassins jusqu’à l’échelon de la section dans les domaines suivants : •conduite, •combativité, •mobilité, •survie, • capacité à durer. 4 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 L’objectif du projet consiste également à rendre les équipements plus résistants aux différentes conditions météorologiques, à uniformiser davantage les composants utilisés aujourd’hui ainsi qu’à les mettre à la pointe de la technologie. Ce faisant, l’ergonomie et la modularité jouent un rôle essentiel. 2 Etendue du programme Le projet SEMIS est financé, et ce jusqu’en 2016 au minimum, au moyen du crédit accordé pour les études de projets, les essais et les préparatifs d’achats (EEP). Sur mandat de la division Planification de l’armée, il est géré par armasuisse qui a, à cet effet, formé une équipe de projet intégrée et constituée de spécialistes provenant des Forces terrestres, de la Base d’aide au commandement, de la Base logistique de l’armée et de ses propres rangs. 3 Déroulement du programme • Lancement du projet fin 2004 (création de prototypes d’équipements). • Essais à la troupe en 2008. • Conclusion du contrat pour la préparation de séries en janvier 2011 avec le consortium EADS/Cassidian. • Des essais techniques seront encore effectués jusqu’en 2013 avec les 25 systèmes pour soldats et les 5 véhicules (4 chars gren 93 et 1 Duro I) actuellement à disposition. • Une deuxième phase d’essais à la troupe SEMIS avec un plus grand nombre de systèmes (env. 50 = 1 sct mil SL inf complète) est prévue à compter de 2014. • Pour terminer, les systèmes seront remis à la troupe dans le cadre d’une phase de test qui durera une année. Les militaires en service long de l’infanterie seront les premiers utilisateurs des nouveaux systèmes. 4 Situation actuelle Voici une liste (non exhaustive et classée par domaine de capacité) des composants de l’équipement des soldats qui ont été modernisés : • Pour améliorer la capacité de conduite : – un appareil radio numérique ; – un système de protection auditive avec dispositif de communication intégré ; HEST – un micro-ordinateur portable avec représentation de cartes et d’informations pour la planification des engagements ; – un écran d’information (rabattable et monté sur le casque de protection). • Pour augmenter la capacité de survie: –un système de casque de protection avec support pour fixer des appareils optroniques ; – des lunettes de protection ; – une paire de gants pour les engagements; –une veste de protection contre les armes blanches et les armes à feu. • Pour augmenter la mobilité : – un équipement modulaire et optimisé au maximum au niveau du poids et du volume. • Pour augmenter la capacité à durer : – un gilet tactique ergonomiquement optimisé pour l’équipement personnel et les munitions ; – des accumulateurs de longue durée (intégrés dans le gilet tactique) ; – des capteurs pour le GPS et le système de navigation par inertie (intégrés dans le gilet tactique) ; –un équipement informatique performant et optimisé au niveau du poids et de la consommation énergétique (soldat informatique), permettant de coordonner et de gérer tous les composants électroniques (intégré dans le gilet tactique) ; – un système de boisson (d’une capacité de plusieurs litres). • Pour augmenter la combativité : –des composants optroniques permettant un engagement efficace de l’arme personnelle, le fusil d’assaut 04/07 (viseur vidéo avec appareil de vision diurne et à image thermique, intensificateur de lumière résiduelle, désignateur laser et viseur holographique). D’autres appareils à usage collectif seront intégrés à l’échelon du groupe d’engagement et de la section en plus des équipements pour les soldats. Il s’agit notamment de composants optroniques pour l’engagement des mitrailleuses, de chargeurs pour les accumulateurs ainsi que d’ordinateurs portables renforcés pour la planification des engagements à l’échelon de la formation. En outre, des adaptations spécifiques devront être effectuées sur les véhicules logistiques et d’engagement de la formation SEMIS (chars gren 93 et DURO I). 5Conclusion Toutes les personnes impliquées dans le projet sont conscientes que, étant donné sa grande complexité, sa réalisation nécessite beaucoup de temps si l’on souhaite satisfaire toutes les exigences. Le projet SEMIS durera encore jusqu’en 2016 au minimum. Il nous aidera à prendre à l’avenir des décisions objectives, appuyées sur des faits concrets. Même s’il n’est pas prévu de réaliser d’importantes acquisitions avant plusieurs années, le développement de notre savoir-faire militaire et technique représente un plus pour les équipements modernes du soldat et un précieux investissement dans l’avenir. n armée.ch Forces terrestres 2 / 12 5 Rég ter 1 Introduction du FIS HE au bat aide cdmt 21 Dans le cadre de son CR 2012, le bat aide cdmt 21 a été instruit au nouveau système d’information et de conduite des Forces terrestres (FIS HE). Il s’agissait du deuxième corps de troupe de ce type à faire connaissance cette année avec ce système informatique en réseau, qui permet d’établir une image de la situation tactique à tous les échelons et de soutenir ainsi le processus de conduite des commandants. Il était en revanche le premier à pouvoir bénéficier des nouvelles infrastructures d’instruction du FIS HE de Frauenfeld qui ont grandement contribué à la réussite de ce service, grâce notamment aux facilités offertes par la place d’armes. Lt col EMG Christophe Lehmann EM bat aide cdmt 21 Un système à portée de la milice ? Une des grandes inconnues de ce service résidait dans la capacité des militaires de milice à assimiler et mettre en œuvre un système aussi complexe, dans un temps aussi réduit. Le cours de cadres, entièrement dirigé par une composante professionnelle, est venu dissiper les premiers doutes. Quand bien même les militaires incorporés dans les troupes d’aide au commandement font l’objet d’une sélection particulière par rapport aux compétences techniques spécifiques acquises dans leurs formations et activités civiles, il s’est rapidement avéré que le FIS HE était avant tout une affaire de génération. Ce sentiment est confirmé par le cdt cp QG : « Les compétences de base requises à 6 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 la mise en service, l’exploitation et le maintien du FIS HE par la troupe étaient garanties par les acquis civils en matière de système d’information et de communication de la génération actuelle. A titre d’illustration, j’ai constaté lors d’un sondage spontané que 100% des militaires utilisaient au moins un « smartphone » quotidiennement et travaillaient au moins hebdomadairement avec des ordinateurs. » Ainsi, même si le FIS HE requiert du militaire des connaissances informatiques plus étendues que la simple utilisation d’un programme de bureautique, le respect de listes de contrôle et de procédures définies permet de réduire le risque d’erreur à tel point que les éventuelles fausses manipulations peuvent généralement être rapidement corrigées. Il faudra pourtant encore trouver des solutions pour simplifier le programme et sa configuration afin d’assurer une mise en service sans l’appui de militaires de carrière, même après une période parfois assez longue entre deux services. Un système en appui des processus Durant la première semaine du service consacrée à l’instruction de base des différents fonctionnaires, s’est déroulé en parallèle un exercice d’état-major, nom de couverture « SISMA »: le scénario fictif décrivait une catastrophe consécutive à un séisme de grande ampleur dans le Rheintal, impliquant la région territoriale 4, ses états-majors cantonaux de liaison ainsi que de nombreux partenaires civils. Une nouvelle fois, le système a démontré ses nombreuses possibilités, comme en témoigne le commandant de bataillon remplaçant : « Le système FIS constitue un outil très utile pour tout état-major parce qu’il permet, au long des processus de planification, une centrali- Rég ter 1 consistant à maintenir à tous les échelons un degré de précision et de concentration élevé sur une si longue durée. » En avant La troisième semaine consacrée à la conduite de l’action au niveau du bat a débuté par le déploiement du FIS HE au quartier général ainsi que dans les états-majors cantonaux toujours sur le scénario de « SISMA ». Finalement, l’engagement mobile du système avec le déclenchement de l’échelon de conduite le long d’un axe de commandement entre Frauenfeld et Gossau en fut le point d’orgue, déployant le système au maximum de ses possibilités et déclenchant l’enthousiasme des utilisateurs, en particulier le cdt de la cp éch cond : « L’application est géniale ! D’un coup d’œil, je peux comme commandant voir mon emplacement ainsi que ceux de tous les véhicules de l’échelon de conduite. Les états-majors cantonaux de liaison territoriale obtiennent quasiment en temps réel les informations sur la situation dans le secteur sinistré. » Ce vibrant plaidoyer ne saurait toutefois occulter les défauts de jeunesse dont souffre encore le système, en particulier en matière de débit de données et de stabilité des communications indispensables à un fonctionnement optimal dans le mouvement. Conclusion sation des documents et une économie de temps substantielle dans l’élaboration et le partage des cartes et autres supports graphiques … ». Du drill, du drill, du drill … La deuxième semaine était consacrée aux exercices de compagnie sur le canevas du scénario « SISMA ». Bien plus que des exercices au sens habituel, il s’agissait avant tout de drill de la phase « 0 », à savoir la configuration et l’initialisation du système sur tous les terminaux et véhicules d’une unité. Tout mouvement est en effet illusoire si cette première étape n’est pas effectuée rigoureusement, ce que souligne le S6 du bataillon : « Comme la réussite ou l’échec de tout engagement dépend de la phase « 0 », celle-ci doit faire l’objet d’une planification de détail : plan horaire fin, allocation précise des ressources personnelles, matérielles et techniques, etc. Les multiples répétitions de cette séquence ont permis au final de mettre le système en service en l’espace de quatre heures pour l’ensemble du bataillon, le principal défi Durant son CR, le bat aide cdmt 21 a démontré qu’une formation de milice – avec l’appui d’un petit noyau professionnel – est tout à fait en mesure d’engager le FIS HE. Les exercices ont quant à eux prouvé que le système peut être déployé avantageusement dans des engagements subsidiaires et qu’il présente des avantages indéniables pour l’élaboration d’une image consolidée de la situation au profit des commandants. Un constat s’impose : le FIS HE dispose certes encore d’un important potentiel d’amélioration, mais il est d’ores et déjà prêt à l’engagement. n armée.ch Forces terrestres 2 / 12 7 Rég ter 2 La région territoriale 2 fait le grand écart ! Le territoire de la rég ter 2 s’étend du milieu de la Suisse jusqu’à la frontière avec la France et l’Allemagne. Pour tenir compte de toutes les spécificités de ce territoire, la rég ter 2 doit faire preuve d’une grande souplesse. En tant qu’élément de liaison entre le canton et l’armée, elle doit connaître les particularités régionales et adapter les prestations en conséquence. Des compétences qui sont entraînées à l’occasion d’exercices et qui ont déjà fait leurs preuves dans divers engagements. Florian Ulrich, chef comm rég ter 2 ad interim Le territoire de la rég ter 2 s’étend sur les cantons de Lucerne, Obwald, Nidwald, Soleure, Bâle-Ville, Bâle-Campagne et Argovie. Les exigences et les attentes envers l’armée varient nettement d’un canton à l’autre. Les cantons de montagne que sont Obwald et Nidwald attendent de l’armée d’autres prestations que les cantons frontaliers de Bâle-Ville et Bâle-Campagne. Des attentes différentes que la rég ter 2 doit reconnaître afin de faire face à toutes les situations. Sur le principe, tous les cantons sont tenus de veiller à leur propre sécurité. Lors d’événements de grande ampleur, leurs ressources sont toutefois rapidement épuisées. Ils s’adressent alors à la Confédération pour qu’elle leur apporte son soutien. Le cas échéant, l’armée peut fournir une aide subsidiaire et la rég ter 2 joue un rôle définitif comme élément de liaison avec les cantons. Mais qu’est-ce qui se cache derrière la rég ter 2 ? La rég ter 2 est le point de jonction entre l’armée et les cantons. A l’interface avec les autorités cantonales, elle assure l’échange et le flux d’informations en temps utile et en phase avec la situation notamment grâce à ses connaissances particulières du terrain. En fonction des circonstances, elle coordonne l’engagement des moyens qui lui sont subordonnés en faveur des cantons. La rég ter se compose d’un 8 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 état-major, d’un état-major cantonal de liaison territorial par canton (EM cant li ter), du bataillon d’aide au commandement 22, du bataillon d’aide en cas de catastrophe 2 et du bataillon du génie 6. Des bataillons supplémentaires peuvent lui être attribués ou subordonnés dans le cadre d’un engagement. Depuis 2009, la rég ter 2 est conduite par le divisionnaire Andreas Bölsterli. Accomplissement des tâches Les militaires de la rég ter 2 mettent tout en œuvre pour remplir les tâches qui lui sont confiées. Par exemple, la rég ter 2 soutient activement la Conférence annuelle des directeurs des affaires militaires qui se tient sur son territoire. Elle s’entraîne aussi dans divers domaines en collaboration avec des bataillons subordonnés et des partenaires civils à l’occasion d’exercices d’état-major. Parmi les tâches de la rég ter 2, citons également les liens étroits et personnels que le commandant doit entretenir tout au long de l’année avec les conseillers d’Etat en fonction. Tous ces efforts servent un but supérieur, à savoir celui du « Réseau national de sécurité ». La rég ter 2 cherche également le contact avec la population et notamment les employeurs afin de les convaincre de la diversité des engagements ainsi que de la valeur de l’armée et de sa formation des cadres. Photos : fournies par la rég ter 2 Rég ter 2 S’entraîner en permanence, une nécessité Les bataillons de la rég ter 2 sont formés spécialement à la gestion des catastrophes naturelles. Les compétences requises pour accomplir un engagement avec professionnalisme et sécurité sont exercées dans les services de perfectionnement annuels. Par ailleurs, le commandement et des parties de l’état-major doivent assurer toute l’année la disponibilité à la conduite sous la forme d’un service de piquet ininterrompu. L’exercice cadre d’état-major « SEISMO 12 » organisé à l’échelle internationale s’est tenu au printemps de 2012. Le scénario de cet exercice se basait sur le violent séisme de Bâle en 1356. Transposé à notre époque, l’ampleur des dégâts d’un tel séisme offrait une situation d’urgence impressionnante à laquelle il fallait faire face. La rég ter 2 a participé à cet exercice intéressant et très instructif avec l’état-major restreint alarmé, états-majors cantonaux de liaison territoriaux compris. Elle y a été fortement mise à contribution. Pour Andreas Bölsterli, cet exercice a été couronné de succès, car « nous avons détecté des points faibles en matière de communication entre nous et les autorités grâce à la collaboration étroite avec plusieurs gouvernements cantonaux, ce qui nous a permis de procéder à des améliorations. » D’autres exercices complexes sont prévus dans un avenir proche. La collaboration des partenaires au sein du Réseau national de sécurité sera examinée et développée à l’occasion de l’exercice du Réseau national de sécurité en 2014. En 2015, le cdt rég ter 2 prévoit un exercice d’ensemble des troupes d’une durée d’une semaine et demie (« CONEX 15 »). Les troupes correspondant aux exigences du développement de l’armée dans le domaine des régions territoriales seraient engagées en fonction du scénario. Un engagement subsidiaire de sûreté pour la protection du port rhénan et d’autres ouvrages d’infrastructure critiques dans les cantons de Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Soleure et Argovie constitue le thème de cet exercice. De tels exercices permettent d’identifier les attentes des cantons envers l’armée et d’exercer la collaboration. Pas un but en soi Divers événements et engagements lors de catastrophes ont déjà démontré que les exercices ne sont pas un but en soi. La rég ter 2 avait notamment participé activement à la gestion des événements lors des intempéries en 2005. Les voies de circulation et de communication avaient été rétablies, et la population isolée des infrastructures avait été soutenue par des prestations d’aide grâce à plus de 14’000 jours-personne, un grand nombre de véhicules et du matériel lourd. La rég ter 2 participe également à des événements plus festifs. Elle a soutenu les autorités et des organisations civiles lors de l’EURO 08 en assurant la planification et le déroulement de la manifestation dans les cantons qui lui sont attribués. En 2014, la Suisse accédera à la présidence de l’OSCE. En lien avec l’exercice de cette fonction, un congrès des ministres se tiendra en 2014 – il sera peut-être organisé dans la ville de Bâle. Le cas échéant, la rég ter 2 serait alors aussi engagée à cette occasion. n armée.ch Forces terrestres 2 / 12 9 Rég ter 3 La région territoriale 3 présente à l’ESPOprofessioni de Lugano L’armée suisse: liberté, sécurité et … opportunités professionnelles L’Office de la formation professionnelle du canton du Tessin organise une exposition tous les deux ans. Cette manifestation permet aux jeunes de découvrir un grand nombre de professions et de stages qui leur sont ouverts après la fin de l’école obligatoire. L’armée a également été invitée à y participer par la Direction de l’éducation, de la culture et du sport. En tant qu’employeur et institution active dans la formation professionnelle des jeunes, l’armée ne pouvait qu’accepter l’invitation ! Lt col Graziano Regazzoni, Communication région territoriale 3 La grande exposition de la formation professionnelle en Suisse italienne s’appelle ESPOprofessioni. Cette manifestation s’est imposée comme le rendez-vous à ne pas manquer pour les jeunes en phase d’orientation qui souhaitent s’informer sur les possibilités de carrière s’offrant à eux et savoir quelles écoles publiques ou institutions publiques ou privées s’engagent en faveur de la formation professionnelle. Cette expo connaît un succès croissant. Quelque 30 000 visiteurs ont afflué durant les cinq jours de l’édition 2012. Ils ont pu découvrir plus de 200 professions, dont les apprentissages proposés au sein de la Défense. L’armée est en effet un employeur de premier plan et un acteur important pour la formation professionnelle et continue des jeunes. La diversité des professions et des apprentissages proposés n’est d’ailleurs pas restée inaperçue des organisateurs qui ont tenu à réserver une place pour l’armée dans le cadre de leur manifestation. La région territoriale 3 a eu l’honneur et le plaisir de répondre à l’invitation du chef de l’Armée en assurant l’organisation et la coordination de la participation de l’armée à cet événement. Le stand se trouvait dans un pavillon à l’extérieur du centre d’exposition de Lugano. Il a été construit par la Formation d’application du génie et du sauvetage. Cette activité a également permis de mettre en pratique les compétences acquises durant l’instruction de base. Le résultat : une construction bien mise en évidence, conçue pour éveiller l’intérêt des visiteurs. Sur le stand de l’armée, les écoliers et les écolières ont pu découvrir les professions civiles et militaires du domaine de la Défense. Les professions militaires ne sont accessibles qu’après avoir accompli l’école de recrues, c’est pourquoi la visite du pavillon s’ouvrait sur le thème du recrutement. En collaboration avec la section militaire du canton du 10 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 Tessin, le personnel du Centre de recrutement Ceneri y présentait le large éventail des fonctions militaires qui sont proposées dans le cadre de l’école de recrues. Les jeunes visiteurs ont ainsi pu apprendre à connaître différentes unités des forces armées. Des représentants des Forces aériennes, de la Base logistique de l’armée, du Personnel de l’armée ainsi que du service de la Croix-Rouge se sont entretenus avec eux et leur ont exposé les diverses opportunités ouvertes par chaque voie professionnelle. Outres les métiers qui continuent à faire rêver, tels la profession de pilote, le stand présentait également les cinq sites où sont proposés des places d’apprentissage au sein des centres logistiques ou encore le cursus qui mène à la profession d’officier ou de sous-officier de carrière. Les visiteurs se sont montrés très intéressés. Les militaires professionnels et de milice engagés ont répondu à leurs questions spécifiques et distribué des informations. Les discussions ont aussi porté sur des thèmes variés comme les examens d’aptitude physique qui ont lieu durant le recrutement, la couleur de camouflage appliquée sur le visage ou une photo-souvenir montrant une moto de la Sécurité militaire. Un objet a tout particulièrement retenu l’attention des femmes : il s’agit d’un baume pour les lèvres dans un étui couleur de camouflage et marqué du logo « femmes dans l’armée ». « Le pavillon de l’armée a été bien fréquenté et très apprécié des jeunes visiteurs », déclare Rita Beltrami, cheffe de l’Office de la formation professionnelle du canton du Tessin. « Un des objectifs d’ESPOprofessioni est de montrer aux jeunes les possibilités pour leur premier choix professionnel et aussi de présenter aux adultes les voies qui s’offrent à eux pour poursuivre leur carrière ou se perfectionner. Le stand de l’armée, avec ses composantes interactives et dynamiques, permet aux jeunes garçons et filles de mieux comprendre cette institution dont il est souvent question dans les médias, mais à laquelle on ne pense pas si fréquemment en tant qu’employeur ou entreprise formatrice. » Le divisionnaire Marco Cantieni, commandant de la région territoriale 3, tire de cette expérience l’enseignement suivant : « Les régions territoriales ont l’habitude de remplir des mandats qui les mettent en contact direct avec la population civile ; c’est même là une de nos spécialités. Dans le cas de cette exposition, le défi à relever était toutefois particulièrement important, car les prestations exigées étaient très inhabituelles. Ces opportunités sont pour nous essentielles. Outre l’objectif principal qui est de présenter les possibilités de formation aux jeunes, nous avons aussi pu saisir l’occasion de renforcer la proximité de l’armée en discutant avec les parents et les enseignants qui les accompagnent. Il s’agit désormais d’une véritable opération de relations publiques qui permet d’associer des connotations positives à l’armée. Pour plusieurs de ces jeunes gens qui nous ont rendu visite, c’était d’ailleurs le premier contact avec l’uniforme gris-vert. » La région territoriale 3 a bien l’intention de continuer à utiliser cette plateforme et est prête à retenter l’expérience lors de la prochaine exposition, en 2014. Le rendez-vous est pris ! n Rég ter 3 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 11 Rég ter 4 Nouvelle collaboration au-delà des frontières La conclusion du rapport sur l’exercice «TERREX 12 » se résume en deux mots : « très bien ». En mai dernier, la région territoriale 4 a organisé cet exercice d’aide en cas de catastrophe en collaboration avec les autorités et organisations d’urgence civiles suisses, allemandes et autrichiennes. Deux autres exercices transfrontaliers suivront au printemps et à l’été 2013 avec « KOMBI 13 ». A cette occasion, la région territoriale collaborera avec des partenaires civils de la Principauté du Liechtenstein et de Saint-Gall. Objectif de « KOMBI 13 » : une collaboration civilo-militaire efficace. Sdt Thomas Färber, Communication région territoriale 4 Le Rhin alpin est en crue et menace de sortir de son lit. La vallée supérieure du Rhin et des parties de la Principauté du Liechtenstein sont inondées. Des coulées de boue sont également à déplorer. Par ailleurs, les digues des cours d’eau risquent de céder. Des précipitations d’une rare intensité, provoquées par une hausse des températures et la fonte massive de la neige, sont à l’origine de cette situation d’urgence. Ce scénario servira de point de départ aux exercices d’engagement « KOMBI 13 » en avril et juin 2013. La région territoriale 4 et ses partenaires du Liechtenstein et de Saint-Gall ont l’habitude des exercices d’aide en cas de catastrophe : elle a participé aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche à l’exercice précédent «TERREX 12 », placé sous la devise « L’aide ne connaît pas de frontière ». Des représentants de la Principauté du Liechtenstein avaient suivi cet exercice en qualité d’observateurs. 12 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 Tirer les leçons de «TERREX 12 » Prestations de haut niveau, scénarios proches de la réalité, intervention efficace des forces d’engagement militaires et civiles : autant de points forts dont ont fait l’expérience les participants à l’exercice «TERREX 12 ». Ils se sont également rendu compte que les exercices complexes de ce genre requièrent beaucoup de ressources sur une longue durée et à tous les échelons. Il ne va pas de soi de fournir des prestations au pied levé – un critère essentiel –, mais c’est absolument nécessaire. Il n’y a pas de seconde chance lors d’un engagement en faveur de la population. Il s’est aussi avéré que les cadres doivent assumer encore davantage leur responsabilité en matière de conduite, et que la définition contraignante des compétences dans le cadre d’un exercice transfrontalier est un défi en soi. S’entraîner au travail d’équipe civilo-militaire La collaboration civilo-militaire au-delà des frontières nationales sera de nouveau à l’ordre du jour avec l’exercice « KOMBI 13 », qui impliquera les bataillons d’aide en cas de catastrophe 23 (16 au 18 avril 2013) et 4 (16 au 18 juillet 2013). Pour le chef de projet « KOMBI 13 », le lieutenant-colonel EMG Daniel Reimann, le but est de familiariser les participants avec les procédures, interfaces et responsabilités en cas de prestation d’aide transfrontalière et de s’entraîner ensemble. Il souhaite que « KOMBI 13 » apporte de réels progrès par rapport aux leçons tirées de «TERREX 12 »: «Toute notre attention est focalisée sur les prestations militaires d’un bataillon d’aide en cas de catastrophe. Nous souhaitons également exercer la collaboration de la région territoriale 4 avec les organes de conduite cantonaux et fédéraux ainsi qu’avec les forces d’intervention civiles. » Daniel Reimann en est convaincu : « L’exercice « KOMBI 13 » sera une expérience passionnante et exigeante pour tous les participants. Il contribuera à améliorer les procédures et la collaboration transfrontalière. » n Rég ter 4 « Du rôle d’interface à celui de lien » Le divisionnaire Hans Peter Kellerhals dirige la région territoriale 4 depuis le début du mois de juillet. Peu après son entrée en fonction déjà, le divisionnaire Kellerhals et sa formation ont inscrit l’exercice cadre d’état-major « STABILO DUE » à leur programme. Sdt Christof Krapf, cellule de communication de la rég ter 4 Monsieur le Divisionnaire, comment avez-vous vécu vos débuts comme Comment avez-vous vécu « STABILO DUE » ? commandant de la région territoriale 4 ? J’étais satisfait de la prestation fournie par l’état-major. La rapidité avec laquelle les officiers ont trouvé leurs repères lors de l’exercice m’a particulièrement impressionné. Et ce malgré le fait qu’ils travaillaient, la veille encore, dans le cadre de leur activité professionnelle civile. C’est, à mon avis, une des grandes forces de notre armée : nous sommes capables de nous adapter rapidement à une nouvelle situation et de réagir en conséquence. Je doute que des réactions si promptes soient possibles avec une armée professionnelle. n Le début de mon commandement s’est, à mon avis, bien déroulé. Naturellement, je suis encore en phase d’apprentissage et de tâtonnements. Je me suis énormément réjoui de relever ce nouveau défi car je connaissais déjà les attentes par rapport à une région territoriale. Le fait d’avoir déjà été incorporé comme jeune officier d’état-major général dans différentes fonctions au sein d’une région territoriale joue en ma faveur. Par conséquent, je sais ce qui m’attend. Où placez-vous les priorités dans votre travail ? En tant que commandant, je suis l’interface entre les sept cantons de la région territoriale 4 et l’armée. Par conséquent, la priorité doit être accordée à la collaboration entre le civil et le militaire. Pour que je puisse faire mon travail au mieux, il faut des états-majors cantonaux de liaison territoriale (EM cant li ter) forts et bien intégrés dans les organisations cantonales de conduite. Les officiers de ces états-majors sont mes yeux et mes oreilles dans les cantons. Il s’agit pour moi maintenant de renforcer la confiance entre la région territoriale 4, les autorités cantonales et les EM cant li ter. Les interfaces doivent devenir des liens entre l’armée et les cantons. Vous avez passé de la brigade blindée 11 à la région territoriale 4. Quelles sont les différences significatives dans votre travail quotidien ? Mon travail quotidien a considérablement changé. A la brigade blindée 11, l’accent était mis sur mon activité d’instruction des cadres des huit bataillons qui m’étaient subordonnés. J’ai surtout formé les officiers aux opérations rapides d’attaque et de défense. Comme commandant de la région territoriale 4, je suis maintenant l’interface entre le militaire et les cantons. Par conséquent, je suis plus souvent en contact avec les autorités civiles que dans mon ancienne fonction. En revanche, l’instruction des cadres prend moins de temps car, au lieu de huit bataillons, il ne m’en reste plus que trois. Malgré tout, je me sens toujours commandant de troupes et non pas officier d’état-major. Après environ deux mois comme commandant de la rég ter 4, vous avez dû relever un défi de taille avec « STABILO DUE ». Comment vous y êtes-vous préparé ? J’ai préparé « STABILO DUE » avec la brigade blindée 11. En automne dernier, je savais déjà que je participerais à cet exercice cadre d’état-major avec la région territoriale 4. C’est pourquoi, lors des dialogues opératifs, j’ai toujours prêté une oreille attentive lorsqu’il était question de l’engagement de la région territoriale 4. Cependant, c’était sans aucun doute un défi du fait que je ne connaissais pas l’état-major avant « STABILO DUE ». Pendant l’exercice, les deux parties se sont en quelque sorte jetées à l’eau ; en effet, il ne restait que peu de temps pour faire connaissance. Je pense toutefois que nous avons fort bien relevé ce défi et que nous sommes restés fidèles à ma devise: « Faire preuve de confiance mutuelle, se fier aux capacités d’autrui. » armée.ch Forces terrestres 2 / 12 13 FOAP inf UN NOUVEAU JALON : LE RÈGLEMENT 53.005 Br Lucas Caduff Dans l’infanterie, on utilise des documents de base, des documents d’instruction, des dépliants et des règlements sur les armes. En revanche, depuis 2003, il n’a plus été publié de règlement dûment approuvé et signé et à caractère définitif. C’est la raison pour laquelle la FOAP inf travaille en ce moment à la rédaction du règlement « Engagement de l’infanterie ». L’objectif est de le mettre en application en 2013 dans les écoles et les cours. Le règlement 53.005 comprend quatre parties. Il traite la question du savoir-faire tactique de l’infanterie aux échelons du bataillon, de la compagnie et de la section, en prenant en considération l’ensemble de l’éventail des engagements de l’armée. La quatrième partie est consacrée à des modèles de documents et à des tableaux. Outre six procédures d’engagement des bataillons, on y trouve 11 procédures d’engagement des compagnies et 17 procédures d’engagement des sections. Le règlement décrit la tactique spécifique de l’infanterie ainsi que les principes de conduite et les directives techniques qui y sont liés. Son application au niveau du comportement standard, des matières à enseigner et des plans des leçons est l’affaire de l’instruction. Le règlement doit être remis à partir de l’échelon de l’aspirant officier. Il accompagne l’officier pendant toute sa carrière et lui offre une présentation claire et logique des contenus, lui permettant ainsi d’approfondir ses connaissances. Les réflexions relatives à la conduite, à la tactique et à la doctrine doivent être concrétisées dans le cadre spécifique de l’infanterie. Je suis convaincu que le règlement « Engagement de l’infanterie » va contribuer à unifier les représentations et les procédures en matière d’engagement, ce qui ne peut que renforcer la crédibilité de l’infanterie. LE GMTF Lt col EMG Patrick Huber, S3 L’Infanterie se doit d’être sans cesse modernisée, adaptée, actualisée. Depuis 2011, notre infanterie s’équipe d’un nouveau véhicule blindé à roues, le GMTF. Loin de l’image des chars d’assaut qui pénètre en ville, offrant un sentiment d’état de siège, ce nouveau véhicule blindé est plus nuancé. Le GMTF est le fruit d’une réflexion. Le milieu dans lequel évoluent les armées d’aujourd’hui se concentre de plus en plus vers la ville, une ville habitée, une ville vivante, une ville placée sous les projecteurs des médias et des vidéos amateurs. Dans les missions les plus probables, l’armée sera amenée à appuyer les autorités civiles dans un contexte de détresse. Dans cet environnement, le GMTF est le véhicule de la situation : plus qu’une préparation à la guerre, il est un appel à la paix. Ce nouveau véhicule protège mieux la troupe, dessous et sur les côtés. Il intègre de nouvelles technologies, en particulier pour l’observation, la protection chimique ou son système d’arme principal, une mitrailleuse 12,7mm. Le GMTF répond à un besoin dicté par l’environnement dans lequel est amené à évoluer nos troupes de fantassins, il ne fait pas plus, mais il fait mieux, et surtout, avec plus de nuances. Instr AZUR à l’EO inf 1 Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports DDPS Armée suisse Forces terrestres - Formation d'application de l'infanterie DURO IIIP 6x6 (GMTF) Leistungen Max Leistung Steigfähigkeit Seitenneigung Reichweite Watttiefe Bodenfreiheit : : : : : : 90 km/h 60% 30% 600 km (180l) 0,5 m 0,4 m Motor Cummins 6.7 l Turbo Diesel 250 PS / 950 Nm 5 Gänge / Automatisch Permanent 6x6 4 T / 6 Zylinder Divers Gewicht : 12 – 14t EURO 5 (Adblue) 1/3 La cellule d’appui à l’instruction de la FOAP inf AU SERVICE DE NOTRE MILICE Collectif DBC 7, EO inf. Reflet de notre société, les développements techniques ainsi que l’évolution des capacités peuvent donner parfois l’impression d’une «refondation» complète du métier de fantassin. Responsable des introductions et des reconversions, la cellule instruction de la FOAP infanterie a pour but principal d’accompagner les troupes tant lors de leurs 14 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 préparatifs que lors de la mise en œuvre de ces instructions. L’intégration de ces thématiques doit s’effectuer de manière naturelle, en tenant compte des servitudes des bataillons, et surtout, sans remettre en cause les savoir-faire acquis durant de nombreuses années. Afin de garantir leur réussite, les introductions se déroulent dans la continuité et cherchent à répondre aux besoins spécifiques de chaque bataillon. Car même si l’unité de doctrine reste la règle, chaque troupe aime conserver sa propre identité et cherche à atteindre les objectifs qu’elle s’est elle-même fixés. Au final, l’instruction qui est donnée lors des services de troupe a pour dessein d’appliquer les principes méthodologiques auxquels sont habitués nos cadres. Dans le terrain, appuyé et conseillé par des militaires professionnels, FOAP inf le cadre de milice continue à porter l’entière responsabilité de l’instruction de sa troupe. C’est là que réside toute la complexité de ces introductions : l’encadrement professionnel ne doit définitivement pas réduire la prise de responsabilité dévolue aux cadres de milice. Il est naturel que ces derniers ne se montrent pas immédiatement efficaces et performants mais il est primordial pour la pérennité de notre système de milice qu’ils acquièrent une quasi-autonomie pour l’instruction de leur formation. Afin de garantir une infanterie crédible et sûre d’elle-même, il convient d’instruire par le biais d’une formation initiale de qualité, des cadres qui seront rapidement et durablement appelés à prendre le relais. Instruction bat inf 19 Introductions dès 2008 Fusil mitrailleur 05 ASI 2000 Char cdmt 6x6 LASSIM char gren roues Lgren 40 mm Viseur « DOCTER » Calculateur lm 04 Introductions à venir dès 2013 GMTF Famille gren main 11 Assortiment éch cond FIS HE Règlement engagement de l’infanterie Coopération internationale au service de l’instruction IL EST DIFFICILE DE RÉSISTER À UNE BONNE IDÉE Collectif DBC 3 Depuis plus d’une dizaine d’années, la Formation d’application de l’infanterie ouvre régulièrement les stages de formation qu’elle organise au profit de son personnel enseignant aux participants d’armées étrangères (citons par exemple les cours d’instruction individuelle au tir, les cours de moniteur de tir, les cours OPFOR, les cours de patrouille). Parmi elles, la « Composante terre » de l’armée belge, les commandos-marine, l’école des fusiliers-marins, les commandos de l’air et l’école d’infanterie français, le « Centre d’instruction militaire » luxembourgeois. Nos amis allemands, autrichiens et espagnols ont également manifesté leur intérêt à nos travaux. Ces contacts ont été pris et maintenus notamment par le biais des séminaires européens d’infanterie, auxquels les commandants successifs de la FOAP inf ont participé. Ce qui intéresse nos partenaires, c’est notre méthode de travail. – Elle emploie des principes identiques tant pour le combat individuel que collectif, à toutes les distances et avec toutes les armes. –Elle permet de former rapidement du personnel qualifié, en réutilisant le savoir-faire acquis en permanence. –Elle augmente de manière drastique le niveau de sécurité, en éliminant pratiquement les risques d’accidents graves. Nos temps de service courts, notre armée de milice, et, il faut bien l’avouer, notre penchant bien helvétique pour la recherche incessante de la perfection nous ont conduit au fil des années à perfectionner nos méthodes d’instruction. Le plurilinguisme a fait en sorte que nous simplifions au maximum et ne gardions que l’essentiel (tous ceux qui ont donné de l’instruction à un groupe plurilingue voient à quoi nous faisons allusion). En échange, nos partenaires nous ont offert des places dans des stages où nous avions des lacunes, notamment dans le contrôle de foule par les mesures de construction (Armée de l’air française) , la sensibilisation au piégeage (Commandos-Marine), la préparation à l’engagement (Composante Terre belge). – Permettre un échange d’expérience pour l’instruction et l’engagement. –Coordonner l’instruction technique et tactique pour permettre une interopérabilité maximale aux petits échelons, en particulier dans le cadre des engagements de maintien de la paix dans les Balkans. L’intérêt pour nous reste de tester nos méthodes, et de confronter nos idées à celles des autres grâce à un public intéressé, motivé et critique. C’est que les lacunes d’instruction ont des conséquences directes à l’engagement ! n Des échanges profitables aux deux parties Les buts de la collaboration ont très vite été fixés par le cdt FOAP inf : Militaires français à l’instr TAI. armée.ch Forces terrestres 2 / 12 15 FOAP bl/art Projet « OPTIMUS » dans la Formation d’application des blindés et de l’artillerie Avec le projet « OPTIMUS », la Formation d’application des blindés et de l’artillerie met en œuvre la directive du commandant des Forces terrestres concernant l’adaptation des structures des états-majors et des écoles depuis 2012. Les objectifs recherchés étaient les suivants : respecter les prescriptions relatives à l’état des postes, créer des hiérarchies aplanies et allégées, éviter les doublons et vérifier les possibilités d’économies et de synergies. Brigadier Jean-Pierre Leuenberger, commandant de la Formation d’application des blindés et de l’artillerie Contexte Jusqu’à présent, la structure de la Formation d’application des blindés et de l’artillerie était la suivante : un état-major, trois commandements d’écoles de recrues (E chars 21, E art 31 et E infra/QG 35), un commandement d’école de cadres (E cadres bl/art 22) avec une école de sous-officiers pour les troupes blindées et une pour les troupes de l’artillerie. On y trouvait également une école d’officiers, un commandement du Centre d’instruction des troupes mécanisées (CIM), un commandement du Centre d’instruction de l’artillerie (CIA) et de la place d’armes de Bière ainsi qu’un commandement de la place d’armes de Thoune. Les écoles des blindés et de l’artillerie étaient structurées en bataillons et en groupes d’application. A la fin 2009, la Formation d’application des blindés et de l’artillerie a reçu la mission suivante (extrait) : • les écoles de sous-officiers doivent être intégrées aux écoles de recrues ; • l’école d’officiers est commandée directement par le commandant ; • les structures des bataillons et des groupes doivent être transférées dans des écoles de recrues autonomes avec des hiérarchies aplanies ; • l’état des postes donné doit être respecté. Procédure En vertu de ce contexte, la ligne directrice suivante a été formulée et le processus de travail de l’état-major a été initié : «Vérifier et optimiser les phases de déroulement de la formation tout en générant de meilleures conditions de travail et une plus grande flexibilité pour le personnel professionnel. » A cet effet, les points suivants devaient être examinés : • adaptations de l’organisation des écoles en fonction des nouvelles conditions ; • intégration de l’ESO au sein de l’ER ; • EO autonome avec modèle par spécialités ; • engagement des militaires de carrière en fonction des nouveaux besoins liés à l’instruction ; • possibilités de réduire le nombre de fonctions (modèles par spécialités); • conditions générales pour les carrières de milice, notamment les carrières d’officier ; • optimisation des processus logistiques (personnel et contenu). A la fin 2010, le commandant des Forces terrestres a approuvé le concept proposé. L’ordre de mise en œuvre a été donné au début de 2011. Les éléments essentiels en sont les suivants : • assurer la mise en œuvre à l’école de recrues (début 1/2012) ; • assurer la mise en œuvre à l’école d’officiers (début 3/2012) ; • réaliser la planification des services pour tous les collaborateurs jusqu’à août 2011; 16 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 • créer des conditions favorables aux transferts ; • fixer par écrit l’instruction à tous les échelons dans des directives ad hoc ; • maintenir l’école d’artillerie 31 dans une structure de groupe ; intégrer également l’école de sous-officiers ; • compléter l’état-major par un DBC 6. Le projet a été mené à bien avec trois rapports (jalons). Expériences – Conclusion • Le système 4/4/1 a permis d’élever la compétence technique des sous-officiers et leur donne une sécurité accrue pour dispenser l’instruction. • La compétence de conduite n’a toutefois pas pu être accrue d’une manière générale, car les jeunes cadres manquent encore d’expérience. Ils ont donc toujours besoin d’un encadrement étroit assuré par les militaires de carrière. • Les écoles de recrues doivent en grande partie sélectionner et instruire leurs cadres sous leur propre responsabilité. • Les hiérarchies du commandement ont été aplanies et le commandant d’école a vu son influence directe se renforcer. • La dissolution de l’école de cadres des blindés et de l’artillerie a eu pour conséquence que l’école d’officiers a perdu un partenaire précieux en matière d’échange d’expérience pratique de la conduite. Cette lacune a pu être comblée par l’introduction d’une semaine de collaboration dans les écoles de recrues. De cette manière, certains cadres des écoles de recrues peuvent être libérés de leurs tâches pour assurer la formation complémentaire. • L’école d’infrastructure et de quartier général 35, qui possède sa propre école de sous-officiers et d’officiers, n’était tout d’abord pas concernée par la mission. Compte tenu des expériences faites jusqu’à présent, l’organisation et les processus lors du début de l’école de recrues 3/2012 ont été adaptés sur le modèle des écoles des blindés et de l’artillerie. En outre, l’école d’officiers 2/2012-13 sera intégrée dans l’école d’officiers des blindés et de l’artillerie. • En raison d’un besoin réduit en matière de relève pour certaines fonctions et dans le but d’accroître leur efficacité sur le plan de l’instruction, il a été procédé à une évaluation des modèles par spécialités. Ceux-ci n’ont toutefois pas pu être harmonisés avec certaines exigences techniques et administratives. Ils ont donc été rejetés. L’objectif recherché avec le projet « OPTIMUS » était de vérifier et d’optimiser un certain nombre de processus afin de mener à bien la mission à accomplir. Il est encore prématuré de tirer des conclusions, étant donné que nous disposons seulement des expériences faites lors de deux écoles de recrues, de sous-officiers et d’officiers. n FOAP bl/art "OPTIMUS" - Zeitplan Organisationen Monat K-Woche Januar Montag KW 20 Do, 19.05.2011 Meilenstein 1 (Grobkonzepte Lehr- und Ablaufpläne) KW 4 Di, 25.01.2011 Präsentation und Genehmigung der internen Zeitpläne Externer Zeitplan Freitag 1 3 7 RS Wochen UOS Wochen OS Wochen Stab Pz S 21 Pz Art KS 22 Art S 31 Infra/HQ S 35 MAZ CIA Waffenplatz Thun Februar März 2 10 14 3 17 21 4 24 28 5 31 4 6 7 11 7 14 18 8 21 25 9 28 4 9 2 4 10 3 5 11 4 6 12 5 7 13 6 8 14 7 9 15 8 10 16 10 7 11 K 17 11 14 18 1 18 12 21 25 2 19 April 13 28 1 3 20 14 4 8 4 21 15 11 15 5 KW 10-12 Grobkonzept Ausbildung (Kdt 21 / Se) Mai 17 25 29 18 2 6 19 9 13 9 10 11 12 13 14 15 1 2 1 3 2 4 3 5 4 6 5 7 6 8 7 9 8 10 6 7 8 20 16 20 22 30 3 23 6 10 24 13 17 25 20 24 16 K 27 4 8 17 1 28 11 15 29 18 22 18 2 19 3 KW 6, Di 08.02.2011 Rap C --> Bf Ausgabe Umsetzung August 30 25 29 20 4 31 1 5 21 5 32 8 12 September Oktober 33 15 19 34 22 26 35 29 2 36 5 9 37 12 16 38 19 23 39 26 30 40 3 7 41 10 14 42 17 21 6 7 2 8 1 3 9 2 4 10 3 5 11 4 6 12 5 7 13 6 8 14 7 9 15 8 10 16 1 KW 27, 28 Präsentation Teilprojekte intern 44 31 4 K 17 1 18 45 7 11 2 19 46 14 18 47 21 25 3 20 4 21 Dezember 48 28 2 5 49 5 9 50 12 16 51 19 23 1 2 1 3 6 7 8 52 26 30 KW 49-51 Anpassungsarbeiten KW 26 Fr, 01.07.2011 Rapport Feinkonzepte / Wochenpläne KW 9-14 Ausrichtung der Ausbildung mit Simulatoren Umfang der Ausbildung definienren November 43 24 28 KW 47/48 Auflösung LBat B KW 38 Reservation Arbeitstag Dezember Verifikation KW 42-47 Detailplanung 1. RS Start 2012 KW 25-31 Lehrpläne Kader und Rerkuten erstellen KW 14 Fr 08.04.2011 Rapport Schnittstellen KW 5, Fr 04.02.2011 Rap Verantwortlichkeiten definieren KW 34 Mi, 24.08.2011 Meilenstein 2 (Feinkonzepte) Juli 26 27 1 KW 25 Präs Ausbildung / Ausb Log&Infra / CAP&Infra Pz S 21 KW 11, 12, 14 Projektbearbeitung KW 8, 24/25.02.2011 Arbeitstag "OPTIMUS" Output: Möglichkeiten Ausbildung 21 23 27 KW 15-22 Feinkonzept Ausbildung RS / UOS Kozept Ausb Log & Infra RS / UOS KW 14 BR Team Ausbildung / Log (Feinkonzept) KW 10 Bf Ausgabe an Projektteam Juni 16 18 22 KW 5-9 Planung neue Kp Struktur + Kick Off optimierte Sim Ausb (LBat A / Kdt MAZ) KW 5-12 Team CAP & Infra Pz S 21 eigener Zeiplan Interner Zeitplan Stand: 25.01.2011 INTERN KW 30-33 AVOR Kernstab (+) KW 12 Rap Lehrpläne / Prozesse / Ausbildungsstufen Représentation graphique du processus de réalisation « OPTIMUS » dans la Formation d’application des blindés et de l’artillerie. Projet Optimus Commandant FOAP bl/art Rempl cdt / chef GEC EM pers RH Chef d’état-major DBC1 DBC3 DBC4 DBC5 Ecole de chars 21 Ecole d’officiers bl/art Ecole de chars 22 Ecole de l’artillerie 31 Centre d’instruction des troupes mécanisées DBC6 Centre d’instruction de l’artillerie et place d’armes de Bière Place d’armes de Thoune Ecole infra/QG 35 La structure de la Formation d’application des blindés et de l’artillerie après la réalisation du projet « OPTIMUS » Befehlsausgabe "OPTIMUS" an DU Kdt LVb Pz/Art vom 05.01.2011 Schweizer Armee / Heer - Lehrverband Panzer und Artillerie, Br Jean-Pierre Leuenberger 1 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 17 FOAP g/sauv Tâches et organisation de la Formation d’application du génie et du sauvetage « NOUS, la Formation d’application du génie et du sauvetage, SOMMES PRÊTS ! » Les troupes du génie et de sauvetage prennent toujours plus d’importance, que ce soit pour assurer la mobilité de l’armée ou pour apporter une aide rapide à la population en cas de catastrophe. Dans toutes les situations, les troupes du génie et de sauvetage contribuent de manière décisive à la sécurité dans notre pays. La Formation d’application du génie et du sauvetage est conduite par le brigadier Jacques F. Rüdin. Responsable de l’ensemble de l’instruction de base des troupes du génie et de sauvetage (2500 recrues et cadres de milice par an répartis sur quatre places d’armes) ainsi que du perfectionnement dans les cours de répétition, le commandement se trouve à Zuchwil (SO). A cela s’ajoutent la coordination des activités avant et en hors du service avec des associations civiles et l’essai du nouveau matériel. Des contacts étroits sont entretenus avec des partenaires militaires et civils en Suisse et à l’étranger en matière de formation. La formation d’application est responsable de la disponibilité opérationnelle du commandement d’engagement de la formation d’intervention en cas de catastrophe, qui assure un service de permanence. Devise Par leurs prestations et leur précision, les troupes du génie et de sauvetage ont consolidé 18 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 leur position au sein de l’armée et surtout dans l’esprit de la population. La devise de la Formation d’application du génie et du sauvetage s’applique à toutes ses activités, au comportement de ses militaires de carrière, aux collaborateurs civils, aux militaires contractuels ainsi qu’à toutes les personnes en formation : Une réputation acquise par le travail et la précision ! Troupes du génie L’armée actuelle est très mobile : elle doit pouvoir se déplacer rapidement d’une partie du pays à une autre. Une telle compétence requiert le transport des troupes, des chars, de l’artillerie et de la logistique. Par ailleurs, les voies de communication du secteur d’engagement doivent être praticables. Les troupes du génie peuvent réparer rapidement des routes, construire des ponts, déblayer des obstacles et procéder à des tirs de charge à des fins de construction. Missions des troupes du génie : • Assurer la mobilité • Restreindre la mobilité de la partie adverse • Assurer la protection et la survie • Apporter de l’aide en cas de catastrophe et un appui subsidiaire aux autorités. Troupes de sauvetage En cas d’événement majeur, les troupes du sauvetage appuient avec compétence les autorités en venant directement en aide à la population civile. Elles constituent les éléments moteurs de l’aide militaire en cas de catastrophe, en situation normale ainsi qu’en cas de crise et de guerre. Elles accomplissent principalement des engagements de sauvetage lors de sinistres graves et de grande ampleur ainsi que lors de grands incendies. Elles apportent en outre leur contribution pour appuyer des opérations d’aide humanitaire. En plus de l’instruction solide et de la volonté d’engagement de chaque sauveteur, la collaboration avec les forces d’intervention civiles est cruciale pour assurer FOAP g/sauv la réussite d’un engagement. Les troupes de sauvetage sont engagées à titre subsidiaire. La responsabilité de l’engagement incombe aux services civils, tandis que la troupe assume celle de la conduite. Perspectives Nouveau matériel : système de pont d’appui 46 m. Comme le pont fixe 69 est désormais désuet et qu’il sera liquidé à fin 2012, le Conseil fédéral a demandé l’achat du système de pont d’appui 46 m dans le cadre du programme d’armement 2011. Avec cette acquisition, les troupes du génie seront à nouveau dès 2014 en mesure de franchir, sans la mise en place d’appuis et en l’espace de deux à trois heures, des obstacles et la majorité des cours d’eau suisses sur une largeur de 46 mètres. Pour une distance entre 45 et 120 mètres, elles se servent toujours du pont flottant 95 dont le maintien de la valeur est prévu dans la planification 2014. Le pont à poutres d’acier 95 continue aussi d’être utilisé. Le commandement d’engagement de la formation d’intervention d’aide en cas de catastrophe dispose encore du pont Mabey. Autres acquisitions Troupes du génie • Dalles de tablier de remplacement pour les ponts à poutres d’acier • Remplacement des 11 canots-patrouilleurs 80 (P80) Troupes de sauvetage • 27 assortiments de matériel pour les opérations de pompage de l’eau, composés de camions et remorques avec pompe puissante, tuyaux et bassins d’eau d’extinction pour des transports d’eau et des pompages d’eau jusqu’à 50’000 litres à la minute. Modernisation de l’infrastructure d’instruction Le village d’exercice de Wangen an der Aare, d’une superficie de 8000 mètres carrés, date des années 70. Il sera modernisé d’ici 2014 pour répondre aux exigences actuelles en matière d’instruction. A Genève, un nouveau cantonnement de la troupe sera établi dans le village d’exercice d’Epeisses, qui sera d’ailleurs modernisé. Une nouvelle place d’instruction pour les machines de chantier des troupes du génie sera évaluée. Un bassin d’instruction est également prévu pour l’instruction des conducteurs de bateau. La stratégie de la Formation d’application du génie et du sauvetage – pas un vain mot La Formation d’application du génie et du sauvetage instruit tous les membres des troupes du génie et de sauvetage. Elle garantit un niveau d’instruction uniforme de tous les corps de troupe du génie et de sauvetage. Toutes les compétences de l’armée sont assumées par la formation d’application pour : • L’aide militaire en cas de catastrophe, le sauvetage dans les décombres, la lutte contre les incendies majeurs, la lutte antipollution, les inondations, les éboulements et les avalanches • La mobilité en combat et la conduite des mouvements • Le dynamitage de bâtiments et les travaux de destruction • La construction de camps ainsi que les domaines de la plongée et de la navigation. C’est un honneur de protéger la population à tout moment contre tous les risques potentiels. Par ailleurs, les troupes du génie assurent la mobilité des formations de combat et les soutiennent massivement dans les préparatifs. Nous sommes prêts ! n armée.ch Forces terrestres 2 / 12 19 FOAP log Compagnie sanitaire 3 : Engagement au WEF 2012 Lors de chaque manifestation d’envergure, la protection et la sécurité de tous les participants jouent un rôle central dans l’organisation. Cependant, la sécurité ne signifie pas seulement savoir que l’on dispose de forces de sécurité à la hauteur et bien formées, mais également que l’on peut compter sur un service sanitaire qui fonctionne bien. Lors du WEF 2012 à Davos, la compagnie sanitaire 3 (cp san 3) a assumé une partie de la responsabilité du service sanitaire. Premier-lieutenant Thomas Keller, chef de section cp san 3 profit de ce temps précieux. Les derniers préparatifs à l’engagement, les contrôles de matériel et de fonctionnement n’avaient jamais été aussi importants pour ma section. » Préparatifs Engagement à Davos Les premiers contacts avec les responsables du WEF 2012 ont été pris quatre mois avant le début de la manifestation. Etant donné qu’elle avait participé au WEF en 2011, la compagnie sanitaire 3 disposait déjà de certaines connaissances en la matière. Malgré, ou plus exactement sur la base de ces expériences, on a procédé à une reconnaissance précise de l’emplacement en collaboration avec les responsables du WEF et le chef de section (chef sct). En effet, un élément sanitaire modulaire 2 (ESM 2) a besoin, dans son exécution standard, d’une surface plane d’environ 35 mètres sur 35. Il est apparu rapidement qu’il fallait trouver des solutions créatives dans le secteur de Davos, ce qui représentait un défi particulier à relever pour le chef de section. « Le capitaine Tobias Marthy m’avait informé en automne 2011 déjà que je serais à Davos pour mon prochain cours de répétition. A la fin de l’automne, j’avais déjà réfléchi au plan d’engagement, à la liste du matériel, à l’incorporation de la section et au style de commandement », raconte le premier-lieutenant Keller, chef de section. Le lundi matin de la deuxième semaine, la section a été envoyée à Davos par le commandant de compagnie. Contrairement à bien d’autres sections, une section sanitaire est entièrement livrée à ellemême ; en effet, tandis que la compagnie reste à l’emplacement du cours de répétition, la section sanitaire accomplit ses tâches dans le secteur d’engagement. Cela exige d’un chef de section une large autonomie et une grande fidélité à sa mission. Le chef de section décrit en ces termes la suite de l’engagement : « Dès son arrivée, la section est attendue par les responsables de l’engagement. Tout d’abord, les conteneurs de l’ESM 2 sont déchargés. Dix minutes plus tard, la section peut commencer l’installation qui se prolongera jusque tard dans la soirée. Les gestes sont précis, les ordres des chefs de groupe sont concis et clairs. Le chef de section peut se concentrer sur ses contrôles et il commence par l’établissement de son panneau de conduite. Le lendemain, l’ESM 2 est déjà prêt à recevoir des patients. La liaison avec le BlueCenter (poste de coordination du Service sanitaire) à l’hôpital est établie et l’accès à l’ESM 2 pour les ambulances est assuré. Afin de garantir une parfaite exploitation de l’ESM 2, le médecin dispense encore une fois une formation sur place. Pendant ce temps, le chef de section contrôle la méthodologie de l’instruction, coordonne la subsistance ainsi que les temps d’engagement de l’ESM 2. Tous les fils du Service sanitaire pour l’ensemble du WEF convergent vers le BlueCenter. C’est de là que le chef de section reçoit toutes les informations nécessaires pour remplir sa mission. » Capitaine Tobias Marthy, commandant de la cp san 3 Une instruction axée sur l’engagement pour les cadres Le cours de cadres de la cp san 3 a débuté en janvier à Sattel (SZ). Il a été suivi d’une instruction «Train the trainer » de deux jours à Coire, à laquelle ont participé tous les cadres de la section d’engagement. Après la fin de l’instruction des cadres, les chefs, forts des connaissances acquises, ont pu commencer à former les soldats. Instruction axée sur l’engagement des soldats La section sanitaire du premier-lieutenant Keller a été spécialement constituée pour le WEF. L’intérêt des soldats pour cet engagement était tel que, le jour de l’entrée en service, le cdt cp a été malheureusement contraint de refuser un certain nombre de demandes de changement d’incorporation dans la section d’engagement. Quant à la phase préparatoire lors de la première semaine de cours de répétition, donnons la parole au premier-lieutenant Keller : « Après toute une année de pause, j’ai disposé de quatre jours d’instruction et de rafraîchissement des connaissances. J’étais content de voir que les soldats maîtrisaient encore les opérations de montage de la tente. Après quelques exercices, la pose de perfusions et de pansements fonctionnait aussi très bien. » Pendant la première semaine de cours de répétition, le chef de section a été très sollicité et ses responsabilités étaient considérables. Et le premier-lieutenant Keller d’enchaîner : « Le travail de chef de section est intensif et il nécessite beaucoup de doigté. Déléguer les tâches aux sous-officiers sans perdre la vue d’ensemble dans une activité journalière intense n’est plus un art, mais un savoir-faire. Un savoir-faire que l’on peut acquérir pendant la formation d’officier. » Une préparation précise est essentielle pour l’engagement. Pour le commandant, il était important de garantir une certaine liberté d’action au chef de section, ce également pendant les préparatifs. « Comme chef de section, j’étais libre le vendredi de la première semaine. Grâce à une planification minutieuse, j’ai pu tirer le meilleur 20 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 Activités médicales Contrairement au premier engagement lors du WEF 2011, il n’a fallu soigner aucune blessure ni faire face à des événements sérieux cette année. L’année passée, un patient blessé à la tête a dû recevoir les premiers soins à l’ESM 2 avant d’être transféré dans un hôpital environnant. En 2012, les soldats sanitaires et le médecin ont traité des cas bénins, des refroidissements par exemple. Bilan C’est grâce au sérieux de la compagnie et de la section dans la préparation que les cadres et les soldats ont pu former une équipe bien rôdée et fiable. Une ligne claire, le respect de la mission, la confiance dans l’habileté et les capacités des soldats ainsi qu’une instruction et un perfectionnement ciblés ont contribué au succès de la compagnie sanitaire 3. Une préparation consciencieuse avant et pendant le service requiert beaucoup de moyens, de temps et d’énergie. L’engagement a montré aux soldats que les connaissances acquises peuvent être également transposées dans la pratique. En conclusion, les compliments et les messages positifs que nous ont adressés les organisateurs nous ont confortés dans notre manière d’agir et ont fait la fierté des militaires de la section du premier-lieutenant Keller. n FOAP log Des spécialistes des transmissions desservent le logiciel de gestion des postes de secours sanitaire. Aménagement intérieur de la tente de triage de l’ESM 2 (Elément sanitaire modulaire). Il s’agit de l’endroit où le médecin exécute ses tâches principales. Ici, les patients sont examinés et leur état de santé est évalué comme aux urgences d’un hôpital classique. armée.ch Forces terrestres 2 / 12 21 Cen comp musique mil Un CR à Halifax Ils font de la musique, marchent dans les formations les plus folles et en profitent pour distraire des milliers de spectateurs. Ils, ce sont ces ensembles musicaux militaires qui composent les traditionnels tattoos européens. En été 2012, l’Orchestre de représentation de la fanfare d’armée suisse a été l’une de ces formations – mais de l’autre côté de l’Atlantique. Car pour la première fois, le cours de répétition des musiciens avait lieu hors d’Europe. Sous la direction du major Aldo Werlen et de l’adjudant d’état-major Philipp Rütsche, cet orchestre a participé au Royal Nova Scotia International Tattoo à Halifax au Canada. Samuel Weissman, Centre de compétences de la musique militaire « Le déroulement du spectacle peut être comparé à un Canadien qui zappe au hasard d’une chaîne à l’autre », explique l’un des organisateurs du Tattoo d’Halifax à l’adjudant d’état-major Philipp Rütsche. Responsable de la formation des tambours de l’Orchestre de représentation de la fanfare d’armée suisse depuis 2006, Philipp Rütsche est de ce fait le chorégraphe du spectacle musical. Il insiste : « L’organisateur avait raison ! » Le Tattoo à Halifax était non seulement rythmé et varié, mais aussi particulièrement original. Normalement, une cérémonie d’ouverture avec tous les orchestres marque le début d’un tattoo. « Rien de cela à Halifax, où chaque orchestre a présenté son spectacle pendant six minutes », explique Philipp Rütsche. Acrobates, chorales, danseurs et films sont venus s’y ajouter. L’intermède a également été inhabituel avec l’apparition de la police montée canadienne, les célèbres « Mounties ». Les Suisses ont impressionné Arrivés à Halifax le 25 juin, les musiciens suisses disposaient d’une semaine pour répéter. Mais les jours précédents, ils s’étaient 22 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 déjà exercés intensivement et avaient même offert au public suisse une répétition générale à Sursee. A Halifax, il s’est agi pour l’orchestre de s’affirmer dans ce nouvel environnement. Le spectacle a accueilli des formations militaires d’Allemagne, des Etats-Unis et du Canada. La première a eu lieu le 30 juin, dans une salle du Halifax Metro Center. Le Swiss Army Central Band a conquis le public canadien. « Les Suisses ont été très bien accueillis », insiste Philipp Rütsche. Un accueil très favorable probablement dû, comme l’explique l’adjudant d’état-major, à cette règle non écrite : « Plus on arrive tard, plus le spectacle plaît … » Mais ce n’est pas la seule raison, car le programme des Suisses avait été conçu pour le public canadien. Le spectacle a duré six minutes. La marche suisse «Triomphe » de Hans Heusser, pièce destinée à présenter la Suisse, a ouvert les feux. Les musiciens du major Werlen ont enchaîné avec «Winter Games » du compositeur canadien David Foster, pièce très connue écrite en 1988 spécialement pour les Jeux olympiques d’hiver de Calgary. La pièce de Van Morrison, « Heidi » et « Gloria », a suivi avant les deux dernières présentations dédiées au Canada : « My love Cape Breton and Me », un hommage à Nova Scotia et en conclusion, « Farewell Nova Scoti ». « Les spectateurs ont été enthousiasmés », jubile Philipp Rütsche. Les Canadiens apprécient l’émotionnel « Ce qui nous a frappés à Halifax, c’était l’incroyable dynamique qui existait entre les présentations », affirme Philipp Rütsche. Il se rappelle d’un point du programme où les acteurs ont simulé le naufrage tragique du Titanic. « D’abord cette pièce extrêmement saisissante, conçue en hommage aux victimes du Titanic : les acteurs sont montés dans des canots de sauvetage et ont mis en scène l’accident pendant qu’une chorale entonnait des chants avec une bougie à la main. Quelques instants plus tard, toute la scène était terminée. Un slapstick en noir et blanc comme celui de Charlie Chaplin passait sur l’écran géant en même temps qu’un pianiste jouait du ragtime et soudain, un «Turn Show » avec un trampoline. Impressionnant … Le spectateur ne s’est jamais ennuyé. Il passait directement d’un sentiment de profonde tristesse à un moment comique plein d’humour ». A Peggys Cove, le souvenir … Les Suisses ont aussi connu leurs moments Cen comp musique mil. d’émotion. Alors que le public rendait hommage aux victimes du Titanic naufragé il y a un siècle, les Suisses honoraient la mémoire des victimes de la catastrophe aérienne survenue à 43 kilomètres au sud ouest d’Halifax. A Peggys Cove où, en 1998, le vol Swissair 111 s’abîmait en mer au large des côtes d’Halifax, le Swiss Army Central Band s’est rassemblé près du « Swissair Flight 111 Memorial » ; un trompettiste a alors interprété, en guise de dernier salut, « Le bon camarade » de Friedrich Silcher. « Pour beaucoup d’entre nous, ce moment de recueillement a été intense et émouvant, alors que sonnait la trompette », avoue Philipp Rütsche. Un service extraordinaire Outre ces moments émouvants, l’humour et le divertissement ont été au cœur du Tattoo. « Nous avons introduit dans notre spectacle des éléments amusants et divertissants qui ont été bien appréciés par les Canadiens. Nous avons beaucoup ri », souligne Philipp Rütsche. La logistique a bien fonctionné ; ni les musiciens ni l’équipement n’ont souffert du voyage. Il y a déjà fort longtemps que les organisateurs du Royal Nova Scotia International Tattoo avaient invité la fanfare d’armée suisse … Une invitation qui a pu être honorée en 2012. En un mot, un grand succès ! Les musiciens suisses peuvent s’enorgueillir d’avoir participé à un événement grandiose. Ou d’avoir vécu un cours de répétition des plus extraordinaires. n Lieutenant-colonel Philipp Wagner Le nouveau commandant de la musique militaire Le nouveau commandant du Centre de compétences de la musique militaire a été désigné. Depuis le 1er octobre 2012, Philipp Wagner a pris la succession du colonel Beat Diener, atteint par la limite d’âge. Le commandant de corps Dominique Andrey, commandant des Forces terrestres, l’a simultanément promu au grade de lieutenant-colonel. Interview et portrait… Philipp Wagner, vous prenez la direction du Centre de compétences de la musique militaire au sein duquel vous travaillez depuis 18 ans déjà. Dans quel état est aujourd’hui la musique militaire suisse ? Si je regarde en arrière, j’ai vécu personnellement deux réformes de notre Armée au cours desquelles la musique militaire a gagné ses structures actuelles. Les piliers en sont la centralisation de l’instruction et de l’engagement – et donc par-là l’équité dans les engagements de la musique. Ces structures se sont avérées et font aujourd’hui de la musique militaire une belle et efficace carte de visite de notre armée comme un partenaire intéressant pour les sociétés et les (hautes)-écoles de musique de notre pays. Quels défis attendent demain musiciens et cadres de la musique militaire suisse ? Le défi sera de trouver suffisamment de musiciens et de cadres qualifiés ! La problématique de la relève dans les sociétés de musique civiles se reflète tout naturellement et de manière toujours plus aigüe dans les rangs de la musique militaire. Il est donc extrêmement important que les musiques civile et militaire travaillent encore davantage ensemble qu’elles ne le font déjà aujourd’hui. Quelle est la marque de fabrique « Philipp Wagner » que vous allez imprimer à la musique militaire, au coeur de la scène musicale suisse ? Je veux relever les défis de l’avenir avec une équipe forte de la musique militaire, composée et soudée entre cadres professionnels et de la milice. Personnellement… Quelles sont vos forces ? Optimisme, confiance et humour. Et vos faiblesses ? Je parle trop vite! Voilà pourquoi il est bon, de temps à autre, d’avoir la baguette d’un chef d’orchestre en main et de traduire par le geste ce que l’on aimerait dire… Quelle musique préférez-vous ? Je trouve mes préférences dans le classique, le jazz, la musique populaire comme la musique de divertissement. Quel concert n’iriez-vous jamais écouter? Je ne peux pas le dire ainsi – je n’irais simplement pas y assister. Quel est votre plat préféré ? A vrai dire, je n’ai pas de menu préféré. J’aime la bonne chère, suis pratiquement ouvert à presque toute découverte et déguste alors volontiers « le menu préféré du moment ». Comment vous détendez-vous ? Au sein de ma famille, par exemple dans notre grand jardin. Philipp Wagner est né le 2 octobre 1965 à Reigoldswil BL. Marié avec Patricia, le couple a une fille de 3 ½ ans prénommée Sarah. En 1989, Philipp Wagner couronne ses études de chef d’orchestre à vent au Conservatoire de Bâle avec le professeur Felix Hauswirth. L’année suivante, il obtient au Conservatoire de Lausanne le diplôme d’enseignement pour la trompette comme élève de Roger Delmotte. Au civil, Philipp Wagner dirige la musique de la Ville de Bâle et son big band. Son engagement de militaire milicien le conduit à la tête de l’Orchestre symphonique à vent de la fanfare d’armée. En 1992, le Prix d’encouragement à la culture du canton de Bâle-Campagne puis en 2012 le très significatif Prix Stephan-Jaeggi sont venus couronner ses activités musicales. armée.ch Forces terrestres 2 / 12 23 Cen comp S alpin A Cen comp S alpin A : test d’aptitude prémilitaire A l’assaut des sommets, même à l’armée Chaque année, plus d’une centaine de jeunes Suisses veulent suivre la formation de spécialiste de montagne de l’armée, pour pouvoir assouvir leur passion au service militaire également. Seuls 50 % d’entre eux environ arrivent toutefois au bout de la formation, des plus exigeantes. Grâce à un ajustement de la procédure de sélection, ce pourcentage doit être corrigé à la hausse, sans pour autant subir une perte de qualité et de compétences. Adjudant d’état-major Roger Würsch, sous-officier de carrière au sein du Cen comp S alpin A, guide de montagne, professeur de ski et instructeur du Secours Alpin Suisse « Chaque jeune Suisse qui pratique un sport de montagne été comme hiver et qui souhaite se perfectionner sur ce plan a la possibilité de s’annoncer au test d’aptitude prémilitaire » explique le col EMG Ivo Burgener, commandant du CENTRE DE COMPÉTENCES DU SERVICE ALPIN DE L’ARMÉE (Cen comp S alpin A). La voie ardue menant à la fonction de spécialiste de montagne La formation de spécialiste de montagne est très vaste. De nombreux domaines et de nombreuses facettes de l’alpinisme ainsi que du sauvetage y sont approfondis et pratiqués dans le terrain. Au terme de la formation, l’insigne de haute montagne est décerné aux fiers alpinistes. Cette distinction récompense des compétences hors normes en technique alpine, des connaissances solides en matière de conduite d’hommes en haute montagne ainsi qu’un flair remarquable sur le plan méthodologique. Pour l’obtenir, il faut franchir avec succès di- vers obstacles ou apprendre à mieux les dompter. A l’âge de 18 ans, les futures recrues sont informées sur les diverses fonctions disponibles lors du recrutement durant les journées d’information organisées par les cantons. Avant le recrutement, il est préférable que la personne intéressée par la formation de spécialiste de montagne suive un cours de chef de groupe J+S dans l’une des disciplines sportives que sont les excursions à ski, l’alpinisme ou l’escalade sportive. Ensuite, les futur-e-s spécialistes de montagne doivent encore : • obtenir un excellent résultat au test sportif lors du recrutement, • réussir le test d’aptitude prémilitaire, • passer l’examen de base durant les premières semaines de l’école de recrues, • mettre à l’épreuve leurs techniques alpines d’été et d’hiver au cours de la phase finale de l’école de recrues. Test d’aptitude prémilitaire Durant deux jours, les candidat-e-s doivent démontrer tout leur savoir-faire et leurs connaissances, le niveau de chacun étant évalué par des guides de montagne. L’objectif est de trouver des alpinistes complets avec un bon niveau de base en alpinisme d’été et d’hiver. L’une des disciplines les plus difficiles mais aussi les plus belles de l’alpinisme, la conduite correcte d’un camarade à la corde courte. 24 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 Cen comp S alpin A Un examen écrit permet d’évaluer non seulement les connaissances de base en technique alpine mais aussi celles en météorologie, en service sanitaire, en lecture de carte et en orientation. D’un point de vue pratique, il faut démontrer ses compétences en technique alpine d’été (maniement des cordes, escalade sportive 5c+, alpinisme en technique alpine de degré IV) et d’hiver (technique de ski hors-piste à la montée et à la descente). Pour obtenir son ticket pour Andermatt, il est indispensable d’être expérimenté dans les diverses disciplines de l’alpinisme et d’avoir une excellente condition physique. Toute une batterie de tests supplémentaires L’école de recrues (ER) des spécialistes de montagne dure 21 semaines et est stationnée à Andermatt. Au début de l’ER, les recrues suivent la formation de base imposée à tout soldat. Après deux semaines d’entraînement à la technique de corde, le niveau de base est testé à l’aide d’un examen élémentaire. Les recrues qui réussissent cet examen sont ensuite formées par des cadres de carrière et des guides de montagne à la fonction de spécialiste de montagne, formation durant laquelle elles se familiarisent avec les domaines suivants : • technique alpine d’été et d’hiver ; • technique sur cascade de glace et glacier ; • gestion des risques ; • service des avalanches avec déclenchement artificiel d’avalanches ; • planification et réalisation de déplacements en terrain difficile ; • conduite de groupes en terrain alpin ; • sécurisation d’itinéraires impraticables à l’aide de cordes fixes, d’échelles, de systèmes de cordes et de câbles en acier ; • encadrement de commandants de diverses formations qui ne sont pas instruites à la technique alpine (reconnaissances, dangers de la montagne, déplacements) ; • spécialisation dans le domaine du sauvetage de camarades et du sauvetage organisé. La formation au Cen comp S alpin A suit les principes appliqués par l’Association suisse des guides de montagne (ASGM), le Club Alpin Suisse (CAS) et le Secours Alpin Suisse (SAS). Durant la phase finale de l’ER, les compétences des recrues en alpinisme d’hiver et d’été sont minutieusement testées. Les examens se composent de tests écrits et oraux, de tâches techniques ainsi que de missions de conduite de personnes en terrain difficile et en haute montagne. Le « piolet d’or » du Centre de compétences est décerné au meilleur diplômé de chaque école de recrues. Au terme de l’ER, les soldats sont incorporés dans le groupe de spécialistes de montagne 1 et font leurs cours de répétition annuels au Cen comp S alpin A. Photos : mises à disposition Le spécialiste du sauvetage doit être en mesure d’analyser des situations difficiles ainsi que de trouver les solutions adéquates en tenant compte de sa propre sécurité. Pour réussir, il est indispensable de maîtriser la technique personnelle de corde, d’agir avec sûreté en terrain difficile et de comprendre les systèmes de cordes complexes. L’entraînement et l’optimisation de la technique alpine personnelle (sur cette image : la technique d’escalade en terrain alpin) sont la clé du succès aux divers examens exigés. Il n’est ainsi pas rare à Andermatt que les candidat-e-s ne restent pas au village durant leur temps libre mais se consacrent à leur entraînement technique. Un gage pour l’avenir « Pour de nombreux jeunes alpinistes, tout ce savoir acquis constitue la base idéale pour se lancer après l’école de recrues sur la voie menant à la profession de guide de montagne. » Ce sont là les paroles de l’adjudant Christoph Linder, sous-officier de carrière et instructeur au centre de compétences à Andermatt. Et il sait parfaitement de quoi il parle, puisqu’il accomplit lui même en ce moment la formation de guide de montagne sur une durée de trois ans. Les diplômé-e-s de l’école de recrues de spécialistes de montagne sont également les bienvenu-e-s auprès du Secours Alpin Suisse (SAS), où ils peuvent directement commencer comme sauveteur de niveau 2 et endosser des fonctions de cadre. Finalement, le cursus de formation à Andermatt est une plateforme sur laquelle de jeunes alpinistes ambitieux font connaissance et poursuivent ensemble un même objectif. Ils s’y forgent des amitiés qui durent des années et qui sont souvent étroitement reliées par une corde d’alpinisme. Pour les jeunes alpinistes, la fonction de spécialiste de montagne est une incorporation qui leur permet de vivre leur passion au service militaire. Pour atteindre cet objectif, il faut toutefois une préparation concrète et structurée. Le test d’aptitude, qui suit immédiatement le recrutement, est une procédure de sélection exigeante, au cours de laquelle aucune concession n’est faite en termes d’exigences non remplies. Cette préparation, le Cen comp S alpin A l’accompagne en fournissant des informations sur son propre site web et grâce à l’appui des associations partenaires, qui l’aident à motiver les bonnes personnes en faisant de la publicité et en informant. n armée.ch Forces terrestres 2 / 12 25 Cen comp sport Centre de compétences sport de l’armée Promotion du sport d’élite dans l’armée Dans l’édition actuelle, nous vous présentons deux tâches principales du cen comp sport : la promotion du sport d’élite et l’instruction au sport. Dans la prochaine édition, nous vous informerons sur les domaines CISM, compétitions et cours facultatifs de sport militaire. Adj maj Pierre-Yvan Fahrny, chef de l’instruction au sport de l’armée Adj EM Urs Walther, sof carr sportif d’élite Le concept de la promotion du sport d’élite a pour objectif d’harmoniser de manière optimale le sport d’élite avec le service militaire. L’armée soutient les athlètes d’élite dans leurs objectifs internationaux avec trois secteurs de promotion : • ER pour sportifs d’élite • CR en vue des JO / Championnats du monde ; • Militaires contractuels sportifs d’élite •CISM ER pour sportifs d’élite Le premier stage pour sportifs d’élite de l’armée a été inauguré en 1999 par l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi. Depuis la réforme d’Armée XXI (dès 2004), il existe une école de recrues réservée aux sportifs d’élite (ER pour sportifs d’élite). Les participants sont sélectionnés en collaboration avec Swiss Olympic et les fédérations. Les cinq premières semaines de l’IBG (instruction de base générale) se déroulent auprès de l’école de maintenance 50 à Lyss. Les recrues consacrent les matinées à l’instruction, tandis que les aprèsmidi sont réservés à l’entraînement sportif proprement dit. L’instruction de base spécifique à la fonction (IBF) a ensuite lieu à Macolin. Les trois premières semaines sont destinées à la formation de moniteur de sport militaire ; en outre, un entraînement sportif a lieu deux fois par jour. Les recrues reçoivent également une formation et un perfectionnement dans les domaines suivants : entraînement aux relations avec les médias, massage et préparation mentale. L’excellente infrastructure de l’OFSPO (salles de sport, local de musculation, sauna) peut être utilisée pendant toute la durée de l’ER. Le domaine médical au complet est couvert par le Swiss Olympic Medical Center de Macolin. CR en vue des JO / Championnats du monde Avec les sept cours de répétition comptant comme service militaire (ainsi que des jours de service supplémentaire, d’autres possibilités d’entraînement sont offertes aux athlètes dans le cadre de la préparation aux Jeux olympiques ou aux Championnats du monde. Les sportifs d’élite accomplissent les cours de répétition de plusieurs semaines comme un entraînement sportif spécifique. Militaires contractuels sportifs d’élite Actuellement, 18 postes à 50% pour militaires contractuels sportifs d’élite sont ouverts à tous les sports individuels des disciplines olympiques. Outre l’accomplissement de l’ER pour sportifs d’élite, les candidats doivent se distinguer par un potentiel sportif de très haut niveau. n Instruction sport dans l’armée Le domaine Instruction sport est le point de contact pour tous les militaires suisses en matière de sport. On entend par sport dans l’armée l’ensemble de l’instruction et des compétitions sportives qui se déroulent aussi bien durant les périodes de service qu’en dehors du service. Ce travail et les documents de référence font l’objet d’une collaboration étroite avec l’Office fédéral du sport (OFSPO). Ce que nous faisons Le domaine Instruction sport de l’armée • Établit toutes les directives d’instruction (notamment règlements, documentations), dans le domaine Instruction sport de l’armée ; • Veille à la condition physique des militaires en vue de l’accomplissement de leurs missions ; • Soutient et favorise la condition physique des cadres de carrière en vue de l’accomplissement de leurs tâches et obligations ; • Met en place des conditions générales, des manifestations et des structures efficaces pour une promotion durable du sport et de l’activité physique dans l’armée ; • Assure la disponibilité d’infrastructures et de bases optimales pour l’instruction sportive ; • Propose des formations et des perfectionnements pour tous les responsables du sport dans l’armée ; • Instaure les meilleures conditions possibles pour la pratique active et régulière du sport et de l’activité physique dans l’armée ; • Transmet des compétences en matière d’instruction et d’enseignement du sport dans l’armée grâce aux dernières connaissances issues de la science du sport et de l’entraînement ; 26 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 • Promeut en tant que « plus grand centre de fitness en Suisse » le plaisir de la pratique du sport et de l’activité physique au-delà du cadre de l’armée (contribution à une vie longue et en santé) ; • Est responsable de l’instruction des cadres pour les moniteurs sportifs militaires et des experts ; • Est responsable de l’organisation et du déroulement des manifestations sportives nationales de l’armée (par ex. « Go for Five ») et collabore étroitement avec les organisateurs et les chefs de sport des unités organisationnelles ; • Organise des journées et des cours fitness pour les cadres de carrière et le personnel civil ; • Soutient les responsables du sport des places d’armes dans l’acquisition et l’entretien de matériel de sport et de fitness ; • Organise les championnats d’été de l’armée (CEA) et les championnats d’hiver de l’armée (CHA) ; • Contribue à la réduction des accidents du sport et des maladies liées au sport par des campagnes de prévention ; • S’engage en faveur des valeurs éthiques dans le monde du sport. Cen comp sport Nino Schurter : ER pour sportifs d’élite 07/08, champion du monde 2009/2012, vainqueur de la Coupe du monde 2010/2012, JO : médaille de bronze en 2008, médaille d’argent en 2012 Entretien avec le militaire contractuel Nino Schurter, vainqueur d’une médaille d’argent à Londres et champion du monde 2012 Nino, comment as-tu vécu les semaines suivant les Jeux olympiques ? Les Jeux olympiques de Londres constituaient mon objectif principal depuis plus de quatre ans. Pendant toutes ces heures d’entraînement acharné, je restais focalisé sur cette course et me suis préparé en conséquence à ce moment. D’un seul coup, la réalité rejoint la fiction – il faut ensuite rassembler ses esprits et se fixer de nouveaux objectifs. J’ai été très touché par toutes les réactions reçues suite à ma course. Après la première déception d’avoir manqué la médaille d’or, j’étais très heureux de ma médaille d’argent. optimale aux JO 2008 avec un excellent groupe d’entraînement. La médaille de bronze décrochée à Pékin a marqué un moment fort dans ma carrière et m’a offert une expérience inestimable en vue des Jeux de Londres. Pendant tous les CR, j’ai bénéficié d’un environnement parfait à Macolin. La promotion du sport d’élite dans l’armée a représenté un véritable tremplin pour ma carrière. Je suis très reconnaissant d’avoir pu me consacrer avec autant de professionnalisme à la réalisation de mes objectifs grâce à l’armée. Et la suite ? Quels sont tes nouveaux objectifs ? Dans quelle mesure as-tu bénéficié de la promotion du sport d’élite dans l’armée ? J’en ai beaucoup profité ces cinq dernières années. Pendant l’ER pour sportifs d’élite en hiver 07/08, j’ai pu me préparer d’une manière J’adore évoluer dans la nature et j’espère pouvoir continuer à pratiquer du VTT en professionnel encore de nombreuses années. Il me manque d’ailleurs encore une médaille dans ma collection olympique que je compte compléter à Rio en 2016 ! n armée.ch Forces terrestres 2 / 12 27 Agenda 9 février Fanfare d’école de recrues 16-3 Journée des familles, cérémonie de promotion, 9 h 30 – 16 h www.militaermusik.ch Caserne Aarau 14 février Fanfare d’école de recrues 16-3Kreuzlingen Concert, Dreispitz, 20 h www.militaermusik.ch 19 février Concert de clôture I de la fanfare d’école de recrues 16-3 Bärenmatte, 20 h www.militaermusik.ch Suhr AG 20 février Fanfare d’école de recrues 16-3 Concert, Forum im Ried, 20 h www.militaermusik.ch Landquart GR 21 février Ecole d’état-major général E EMG / CIA LucerneKriens Journée « Esprit de corps », 8 h – 16 h 28 février – 1er mars Championnats d’hiver de l’arméeAndermatt 1er mars Ecole d’état-major général E EMG / CIA LucerneLucerne Cérémonie de promotion SFCII/13, Pauluskirche 1er mars Orchestre symphonique d’instruments à vent FAS & AMAR Quartett Concert, Mühlemattsaal, 17 h Trimbach SO www.militaermusik.ch 2 mars Séminaire de printemps ACAMIL EPF Zurich 3 mars Orchestre symphonique d’instruments à vent FAS & AMAR Quartett Salle de concert Liebestrasse, 17 h Winterthour www.militaermusik.ch 8 mars Fanfare d’école de recrues 16-3 Concert, Halle des fêtes, 20 h www.militaermusik.ch 9 mars Orchestre de représentation FAS & Swiss BandBerne Concert, Kursaal, 19 h 30 www.militaermusik.ch 10 mars Orchestre de représentation FAS & Swiss BandLucerne Concert, KKL, 17 h www.militaermusik.ch 13 mars Fanfare d’école de recrues 16-3 Workshop, école de musique, 9 h – 18 h www.militaermusik.ch Stansstad NW 13 mars Fanfare d’école de recrues 16-3 Concert, Halle des fêtes, 20 h www.militaermusik.ch Stansstad NW 14 mars Fanfare d’école de recrues 16-3 Théâtre de Grand-Champs, 20 h www.militaermusik.ch Gland VD 15 mars Orchestre de représentation FAS & Swiss BandZurich Kongresshaus, 19 h 30 www.militaermusik.ch 19 mars Fanfare d’école de recrues 16-3Neuchâtel Concert , Temple du Bas, 20 h www.militaermusik.ch 21 mars Fanfare d’école de recrues 16-3 Théâtre du Martholet, 20 h www.militaermusik.ch 3 avril Concert de clôture de la fanfare d’école de recrues16-3Thoune Kultur- und Kongresszentrum, 19 Uhr www.militaermusik.ch 28 armée.ch Forces terrestres 2 / 12 Sempach LU St. Maurice VS 3 2 / 12 2 Réseau PC: solution informatique pour les postes de commandement 4 Le lien direct entre le mil et le CdA 5 Boissons non alcoolisés: nouvelle campagne de prévention 6 La fanfare d’école de recrues 16-1/12 au Tattoo de Bâle Une valeur ajoutée Réseau PC testé auprès de la troupe Rubriktitel Réseau PC La solution informatique pour les postes de commandement Le major Kern a dirigé les essais auprès de la troupe et constaté une valeur ajoutée considérable. La Base d’aide au commandement (BAC) a mis au point sur la base de la plate-forme de bureautique une solution informatique pour les postes de commandement, qui est compatible avec les exigences de la milice et permet notamment d’exploiter des applications militaires telles que « Mil Office 4 » et des logiciels standards. C’était une nécessité, car les tâches des commandants des corps de troupe et de leurs unités sont de plus en plus sophistiquées et complexes. Le réseau PC se caractérise par un environnement de serveurs exploités de manière centralisée, par l’interconnexion flexible des systèmes et par des postes de travail équipés d’ordinateurs portables, d’imprimantes, de scanners et de photocopieurs. La BAC propose ainsi une solution économique en adéquation avec les besoins de la troupe, qui succède aux ordinateurs portables pour postes de travail individuels isolés (EAPSN). Jacqueline Howald, Communication BAC Grâce à la mise en place du réseau PC, la communication rapide par courriel, l’accès à Internet et à Intranet et le stockage centralisé de données informatiques communes deviennent réalité. Il est possible d’accéder au système à partir de tous les emplacements raccordés au réseau du DDPS. Alors que les commandants des corps de troupe ont désormais en permanence accès au système, les autres utilisateurs peuvent l’exploiter pendant leurs périodes de service. Cette solution informatique est à disposition pour les cours d’instruction de base et de perfectionnement ainsi que pour les engagements militaires. La sécurité, première condition à satisfaire Le réseau PC remplit les exigences des standards de sécurité en vigueur au DDPS. De ce fait, il faut procéder à une authentification poussée pour pouvoir ouvrir une session : une SmartCard est nécessaire. Celleci permet de signer et de chiffrer des messages avec le logiciel de sécurité « SecureCenter ». Avec « SecureCenter », l’utilisateur peut traiter et mémoriser des documents jusqu’au niveau de classification CONFIDENTIEL ainsi que transmettre des données sous la forme de courriels chiffrés. Les ordinateurs portables sont configurés de manière à ce que les utilisateurs ne puissent ni installer des logiciels externes, ni dé- 2 armée.ch 2 / 12 marrer des programmes exécutables. Les autorisations nécessaires pour modifier la configuration desdits appareils portables font en outre défaut. Ainsi, toute modification de la configuration du système local ou du réseau est impossible. Les activités du système sont enregistrées en raison des exigences élevées en matière de sécurité et des devoirs de fournisseurs de services de la Base d’aide au commandement. Processus de la SmartCard C’est au supérieur du militaire qu’il incombe de commander la SmartCard. Le système permet de voir si le militaire dispose déjà d’une SmartCard obtenue lors d’un cours de répétition ou d’engagements antérieurs, ce qui évite une nouvelle commande inutile. Le commandant remet la SmartCard au soldat avant le début du CR et l’informe sur ses droits et ses devoirs. Lorsqu’il reçoit la SmartCard, le militaire doit présenter une carte d’identité ou un passeport et apposer sa signature sur des documents d’identification. La SmartCard personnelle est valable trois ans. Le militaire la garde chez lui et doit la faire réactiver avant d’accomplir de nouveaux engagements ou CR. La durée de la procédure de réactivation dure une demi-journée et doit être prise en compte, sans quoi l’accès au réseau PC est impossible. Notre photo montre une station de travail avec les accessoires. Une valeur ajoutée conséquente pour la troupe Au début de l’école de recrues (ER) 2-11 à l’école d’aide au commandement des Forces aériennes 95 à Dübendorf, le major Nico Kern a testé auprès de la troupe le nouveau réseau PC. L’école était articulée en deux compagnies ER qui utilisaient ce système activement. Le major Kern a fait part à armée.ch de l’expérience qu’il a acquise à cette occasion. Quelle est la valeur ajoutée du réseau PC ? D’abord, j’observe une simplification considérable de l’échange de données, car le réseau PC met à disposition un environnement informatique interconnecté. Ensuite, grâce aux SmartCards, nous avons rencontré moins de problèmes que lors d’autres débuts d’ER, ce qui est dû au fait que le commandant de compagnie et le fourrier peuvent désormais commander et gérer ces cartes eux-mêmes. Nous avons également enregistré une amélioration avec « Mil Office 4 », car les images du réseau PC contiennent désormais toutes les versions identiques de « Mil Office 4 ». Avec les PC BURAUT, ce volet était toujours problématique dans le cadre des mesures d’urgence en faveur de l’introduction de « Mil Office 4 ». J’ai de plus constaté que, dans le cadre de l’exploitation de l’école et de l’environnement BURAUT en général, tous les appareils (ordinateurs portables des instructeurs, imprimantes, etc.) sont compatibles avec le réseau PC ou peuvent du moins être gérés par ce biais. Cela aussi, c’est de la valeur ajoutée non négligeable ! Quelles sont à votre avis les fonctions les plus importantes du réseau PC ? Les shares disponibles et la fonction courriel ! Le gestionnaire PC est également important. Il permet au commandant d’administrer efficacement les droits d’accès aux données des militaires qui travaillent avec le réseau PC. Nous avons toutefois encore dû nous débattre avec quelques « maladies d’enfance » du gestionnaire PC. Où voyez-vous encore un potentiel d’amélioration ? L’objectif principal poursuivi avec le réseau PC est le « bannissement » hors de l’armée de tous les moyens informatiques privés. Cet objectif ne pourra être atteint qu’en intégrant les chefs de section dans le LAN. La BAC devrait de ce fait augmenter le nombre d’ordinateurs portables attribués. De plus, je suis d’avis qu’il faudrait livrer avec le système plus de matériel à installer tel que par exemple des baguettes de protection et des conduits de câblage souples. Concernant l’instruction pour le réseau PC, que pouvez-vous dire ? L’instruction m’a paru assez complète. En considérant l’exercice de ma fonction au sein de la milice, j’apprécierais d’obtenir encore plus d’explications et d’indications sur les boîtes aux lettres de fonction, y compris sur leur configuration. Tous les autres contenus de l’instruction m’ont semblé aisément compréhensibles. Comment jugez-vous l’équipement du réseau PC ? Il comprend tout ce qui est nécessaire. Je trouve particulièrement judicieux qu’il y ait deux commutateurs. S’agissant des composants, l’imprimante multifonction apporte à mes yeux un plus (imprimante HP avec fax intégré, scanner et photocopieur), car elle permet de faire des photocopies en toute autonomie. L’emballage est pratique et léger. armée.ch 2 / 12 3 Evaluation du service militaire par SMS Le lien direct entre le mil et le CdA De « nul » à « super cool » – l’opinion des mil au sujet du service militaire ne peut guère diverger davantage. Et il est absolument impossible de porter un jugement global sur la qualité des services avec de tels qualificatifs. L’armée a donc décidé d’interroger pour la première fois tous les mil systématiquement, développant ainsi un tout nouveau concept pour la saisie des données. Lorenz Schmid, Communication D Le sondage sur l’appréciation personnelle du service militaire a été lancé dans toute l’armée au début de cette année. La base du sondage repose sur le mandat du chef de l’Armée, qui prévoit que les militaires de tous les échelons aient la possibilité de s’exprimer au sujet de leur service. En plus des rapports de cours habituels des commandants, le commandement de l’armée dispose grâce à ces rétroactions non truquées d’un outil supplémentaire pour évaluer les services militaires qui ont été accomplis. Lors du lancement de ce projet, les interrogations essentielles portaient évidemment sur le type de questions qu’il fallait poser aux mil et sous quelle forme. Il faut savoir qu’en 2011, l’effectif réel comprenait encore 162 000 mil actifs. La réponse à la première question était déjà partiellement contenue dans le mandat du chef de l’Armée, qui vise à mettre en évidence le niveau de qualité. Tous les aspects importants et intéressants du service ont par conséquent été définis par l’équipe de projet et seize points s’y rapportant ont été formulés. Dans le cadre du sondage, les mil doivent évaluer ces seize points à l’aide d’une échelle de 1 à 4. Des données relatives au grade, à l’instruction et à d’autres valeurs personnelles complètent les réponses. Le choix d’une méthode de sondage adaptée n’a pas été très difficile, mais différentes requêtes doivent toutefois être prises en considération. Ainsi, la marche du service ne doit pas être trop perturbée et la charge pour les commandants et les unités doit être moindre. D’autre part, l’évaluation doit pouvoir être effectuée rapidement et simplement. Enfin, l’armée ne doit pouvoir faire aucune déduction au sujet des participants au sondage. Un long chemin jusqu’au sondage par SMS Différentes formes de sondages et plusieurs méthodes ont été évaluées dans le cadre de cinq essais pilotes, par exemple un questionnaire papier lisible sous forme électronique et des solutions en ligne. Par rapport au profil d’exigences, les deux méthodes présentaient toutefois des faiblesses. Un troisième média, à savoir le téléphone portable, a alors été envisagé comme canal de réponse potentiel. Si une application pour téléphones portables a été jugée inadéquate, notamment parce que tout le monde ne possède pas un smartphone adapté, 4 armée.ch 2 / 12 les SMS restaient une variante à prendre en considération. Deux essais pilotes ont été mis sur pied avec succès avec une entreprise active dans les prestations par SMS depuis plusieurs années comme partenaire. Le « sondage par SMS » était donc né ! Quelques avantages du « sondage par SMS » par rapport aux méthodes établies : • Traitement anonyme des données par une entreprise indépendante • Contrairement à un questionnaire papier, l’unité interrogée et l’organe d’évaluation n’ont pas besoin de traiter des feuilles de données (pas d’envoi par la Poste ou de scannage des feuilles de réponses) • Par rapport à une plate-forme en ligne, pas besoin d’un PC ou d’une connexion Internet • Pratique et possibilité de répondre en tout temps • Pas besoin de télécharger préalablement un logiciel, trafic de radiocommunication pas nécessaire • Envoi gratuit de SMS pour les mil Comment cela fonctionne-t-il ? Les commandants des écoles, CR et cours qui durent plus de deux semaines sont priés de mettre en œuvre le sondage. Pour ce faire, ils doivent sélectionner au hasard dans leur formation un échantillon correspondant à 15 pour cent de l’effectif actuel. Les mil sélectionnés doivent participer au sondage, ce qui sera également contrôlé par les cadres. Toutefois, pour éviter qu’un mil doive dévoiler le contenu de ses réponses, il reçoit une réponse automatique du système SMS qui sert de preuve de participation. Le reste de la troupe peut participer de manière volontaire au sondage. Les commandants annoncent au préalable au système SMS la désignation et l’effectif de leur formation, le nombre de participants, la date de participation ainsi que la période pendant laquelle le sondage aura lieu. A la date prévue, la priorité consiste à faire parvenir le sondage aux mil sélectionnés, par exemple par le biais d’une projection dans une salle de théorie. En outre, un réseau de téléphonie mobile doit bien sûr pouvoir être réceptionné à l’emplacement de la troupe. Le traitement du questionnaire et l’envoi des réponses par SMS prennent très peu de temps. Les mil peuvent ensuite reprendre leur activité dans le cadre de la marche du service. Après réception, le prestataire procède à l’anonymisation et au contrôle des données avant de les envoyer à la Comm D pour évaluation. Les rapports établis dans le cadre du sondage sont exclusivement destinés au chef de l’Armée et au commandement de l’armée, qui décident de leur utilisation ultérieure. L’expérience acquise dans le cadre des essais pilotes et de la mise en œuvre actuelle démontre que les mil saisissent leurs réponses de manière très consciencieuse selon le modèle fourni et que pour chaque formation, les réponses sont souvent renvoyées très rapidement. NEWSLETTER : Nouvelle campagne de prévention à l’armée Par chance, il y a des cocktails sans alcool ! Afin de prévenir des accidents à l’armée, le Groupe de coordination de la Prévention des accidents et des dommages militaires (gr coord PADM) et le Bureau de prévention des accidents bpa lancent, pour les années 2012 à 2014 au moins, une nouvelle campagne sur le thème de l’alcool. Dès le 29 octobre 2012, divers médias sont mis à la disposition des écoles de recrues et des cours de répétition pour réaliser le travail de prévention. La campagne initiale de la bpa « En forme pour conduire ? » a été adaptée aux besoins de l’armée sans toutefois changer la mise en page de base. Des synergies sont ainsi créées et, grâce à la valeur de reconnaissance (civile / militaire), la pérennité de la campagne de prévention est assurée. Saviez-vous … … qu’une faible consommation d’alcool diminue déjà votre capacité de réaction, que le risque d’accident augmente et que le stress, la fatigue, les maladies, les drogues ou les médicaments peuvent parfois renforcer sensiblement les effets de l’alcool ? L’alcool peut non seulement avoir de graves conséquences dans le domaine de la circulation militaire, mais aussi engendrer un comportement fautif pendant le service de garde ou une chute lors d’une sortie. L’alcool résiduel lors de la reprise du travail (après une sortie ou un congé) comporte des risques. L’ivresse, même légère, n’est pas une peccadille et est sanctionnée en vertu de l’art. 80 du code pénal militaire (CPM). La tolérance zéro ou est-il toléré de consommer un verre d’alcool ? Au cours de ces prochaines années, les militaires seront encouragés avec cette campagne à respecter scrupuleusement, lors de l’accomplissement de leurs activités, pendant la marche du service et le temps libre, les règlements, les prescriptions en matière de sécurité et les instructions de leurs supérieurs et à prendre en compte les mesures de prévention. La tolérance zéro s’applique aux conducteurs de véhicules militaires. Toute consommation d’alcool est interdite pendant la conduite et durant les six heures qui la précèdent. Autrement dit : un verre de bière de taille normale ou un verre de vin lors d’une sortie ou durant un congé, ok. Deux, c’est peut-être déjà trop. Moyens de prévention Les affiches, les dépliants, les divers gadgets ainsi que les feuillets distribués dans les autoécoles rappellent constamment aux cadres et à la troupe les dangers que comporte la consommation d’alcool. La campagne doit interpeller tout le monde et redonner au discernement et à la prudence ainsi qu’à la responsabilité personnelle et à la coresponsabilité les places qui leur reviennent. Les efforts des commandants et des cadres sont soutenus de cette manière. Les engagements préventifs renforcés des organes de police militaires visent également à garantir la sécurité des militaires et à réduire le risque d’accident à l’armée. «Par chance, il y a des cocktails sans alcool.» Même à petite dose, l’alcool ralentit vos réflexes. armée.ch 2 / 12 5 Photo : Daniel Laroche La fanfare d’école de recrues 16-1/12 enthousiasme des milliers de personnes au Tattoo de Bâle 2012 « Le Tattoo de Bâle est un spectacle incroyable » Depuis sa première édition en 2006, le deuxième plus grand Tattoo en plein air du monde a déjà attiré à Bâle plus d’un demimillion de spectateurs du monde entier au mois de juillet. Quasiment depuis ses débuts, des formations suisses de musique militaire y participent. Cette année, c’est la fanfare d’école de recrues 16-1/12 qui a brillé au Tattoo de Bâle, sous la direction du capitaine Bernhard Meier et de l’adjudant d’état-major Philipp Rütsche, lors d’une représentation à guichets fermés. Christine Hartmann, Communication des Forces terrestres Du schéma théorique au spectacle parfait Les 42 trompettes militaires, 13 tambours et 5 batteurs de la fanfare d’école de recrues 161/12 ont suivi une préparation stricte en vue de leur prestation au Tattoo de Bâle. Etude des morceaux, assimilation des chorégraphies, analyses vidéo, évaluations, et répétitions, répétitions, répétitions. Outre leur prestation au Tattoo, ils ont donné d’autres concerts tout aussi importants, assurant notamment l’encadrement musical de réceptions officielles et le concert de clôture du 26 juillet 2012 à Thoune. A partir de la 11e semaine d’ER, les membres féminins et masculins de la fanfare d’école de recrues 16-1/12 ont commencé à étudier les morceaux et la chorégraphie sous la direction de leur cadre de milice, note après note, pas après pas. Durant les dernières semaines, les heures de répétitions pour apprendre figures et morceaux se sont accumulées, jusqu’à atteindre quelque 30 heures, soit environ 10 demi-journées de 3 heures. « Pour que le spectacle soit parfait, il faut que lorsque les musiciens entendent une mesure, ils sachent intuitivement dans quelle direction ils doivent aller et quelles notes ils doivent sortir », explique l’enseignant spécialisé. Des enregistrements vidéo des répétitions sont analysés encore et encore, permettant ainsi aux musiciens de voir à quel moment il est essentiel qu’ils se tiennent 20 centimètres plus à gauche et dans quelles séquences le mouvement est déjà parfait. Marche au pas et perfection Le Tattoo de Bâle 2012 s’est ouvert le vendredi 13 juillet 2012, sous la direction du major Christoph Walter, Principle Director of Music du Tattoo de Bâle, avec le chant bouleversant du petit Jonathan, « I Have a Dream ». Photo : Ruth van der Zypen Superman L’adjudant d’état-major Philipp Rütsche et le capitaine Bernhard Meier expliquent à Christine Hartmann, responsable de la presse écrite des Forces terrestres, comment ils montent leur chorégraphie. 6 armée.ch 2 / 12 La photo de droite montre une séquence de la chorégraphie sur la musique de Superman. (24) 2 bzw. 4 Schritte Schliessen – STOP Photo : mise à disp Après les imposants « Massed Pipes and Drums », composés de formations de quatre continents, les mesures se sont enchaînées. Des formations renommées en provenance du monde entier ont présenté une musique d’une qualité excellente dans des uniformes colorés, portant d’imposants couvre-chefs, le tout en marchant parfaitement au pas. Selon André Rütti, tambour de la fanfare d’école de recrues de Münchenstein, c’est le Conscript Band of the Finnish Defence Forces qui en a imposé le plus. Comme la fanfare suisse d’école de recrues, la formation finlandaise est aussi un orchestre de milice faisant partie intégrante de l’école de musique militaire finlandaise. Le Tattoo de Bâle n’est pas réservé aux formations militaires. Les danses des Highlands figurent traditionnellement au programme de chaque Tattoo. Cette année, la formation écossaise Ailsa Craig Highland Dancers a enthousiasmé le public bâlois par sa grande précision et ses mouvements rapides et élégants sur fond de musique celtique. Le groupe néo-zélandais Lochiel Marching Drill Team a suscité quelques exclamations d’admiration parmi les spectateurs en pré- Photo : Daniel Laroche La fanfare d’école de recrues 16-1/12 lors de l’une de ses nombreuses répétitions. Tromp Sarah Bossart, Tromp Phil Bonadimann et Tamb André Rütti parlant de leur expérience à Bâle. sentant un numéro d’une précision parfaite sans contact visuel. La formation en question est experte en marche de précision. La fanfare d’école de recrues 16-1 ne pouvait certes pas parader dans des uniformes très colorés, mais a néanmoins proposé un spectacle parfait. Sur la musique de Superman, elle s’est « envolée » en forme de flèche dans l’arène de la caserne de Bâle. Les trompettes, batteurs et tambours de la fanfare d’école de recrues ont prouvé, sur l’Alperose de Polo Hofer comme sur la Basler Marsch, que non seulement ils maîtrisaient leurs instruments, mais qu’ils savaient aussi chanter harmonieusement. Enthousiasme du public. Un moment fort et enrichissant pour la fanfare d’école de recrues (24) 2 bzw. 4 Schritte Schliessen – STOP Pour les recrues, qui étaient encore en service jusqu’au 1er août, il s’agit d’une expérience unique. « Pour nous, c’est un grand honneur et une grande joie que les organisateurs du Tattoo de Bâle nous aient invités et qu’ils accordent leur confiance à une fanfare d’école de recrues et pas seulement à la fanfare de l’Armée suisse. Pour les membres de la troupe comme pour les cadres, cette participation a été très enrichissante », explique le capitaine Meier, chef de la fanfare d’école de recrues. Les recrues ont beaucoup apprécié l’esprit de camaraderie entre les différentes formations et ont découvert des personnes et des cultures différentes. « Se serrer la main et se féliciter mutuellement après une prestation réussie faisait partie intégrante du spectacle », raconte Phil Bonadimann, trompette qui joue du saxophone ténor au sein de la fanfare d’école de recrues. « Le Tattoo de Bâle est un spectacle incroyable », résume pour sa part la trompette Sarah Bossart. L’accord de prestations entre le DDPS et le Tattoo de Bâle a récemment été prolongé jusqu’en 2017 par son parrain, le conseiller fédéral Ueli Maurer. La communauté des fans du Tattoo de Bâle peut donc déjà se réjouir des spectacles à venir, qui réuniront des formations d’élite du monde entier. Espérons que l’an prochain, une fanfare d’école de recrues ou la fanfare de l’Armée suisse vienne à nouveau apporter sa contribution au Tattoo. armée.ch 2 / 12 7 pp 0 0 el d ’ 55 u r g 2 enc 33 e 3 A 08 Téléchargez maintenant l’app de la police militaire sur votre smartphone. Une app est également disponible pour consulter les éditions actuelles d’armée.ch. Impressum armée.ch 2/2012, partie pour toute l’armée Rédaction : Communication Défense, Communication interne et à la troupe, Stauffacherstrasse 65/31b, 3003 Berne Traduction : Services de traduction du DDPS Mise en page et production : Centre des médias électroniques (CME), BLA 8 armée.ch 2 / 12 Consulter, apprendre et échanger les insignes de grade. Les apps pour le soldat suisse.