Lettre n° 4
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Lettre n° 4
Septembre 2009 LA LETTRE DES CLUBS Bulletin d’information de l’Union des Clubs Professionnels de Basket Antoine MUZARD Sommaire Editorial par Jean-Pierre Goisbault page 1 La convention FFBB/LNB pages 2-3 Trois nouveaux venus page 4 AG de juin et Semaine des As page 5 Difficultés en temps de crise pages 6-7 Les brèves Page 8 Union des Clubs Professionnels de Basket 13, rue de Genève - B.P. 31106 87052 LIMOGES Cedex Tél. 06 86 72 09 25 - Fax 05 55 45 76 46 Rédaction Vincent Loriot - Tél. 06 48 74 06 47 E-mail : [email protected] A nouvelle saison, nouveaux objectifs Chers amis, Dans quelques semaines, quelques jours même, débutera une nouvelle saison sportive, déjà. Mais avant d’envisager celle-ci, il me semblait nécessaire de revenir brièvement sur l’épilogue de la saison 2008/09. Toutes nos félicitations donc à l’ASVEL, champion de France Pro A pour la première fois depuis 2002 après avoir dominé la saison régulière, et au Poitiers Basket 86, lauréat en Pro B et présent en finale pour la seconde année consécutive. Félicitations également au Mans Sarthe Basket, vainqueur de la Semaine des As et de la Coupe de France, et au Paris Levallois, premier de la saison régulière en Pro B et ayant ainsi gagné le droit de remonter dans l’élite une saison seulement après l’avoir quittée. Une pensée également pour les clubs quittant le secteur professionnel. Le B.B.C.D. et le S.Q.B.B. étaient des clubs « historiques » de nos divisions professionnelles. Le premier a connu une triste fin et le second évoluera l’an prochain en Nationale Masculine 1. Pour le S.E.B.C., la situation semblait un peu plus complexe au moment de l’écriture de ces lignes mais espérons que le club, présent en Pro B depuis 2001, saura se reconstruire un avenir rapidement. Enfin souhaitons également la bienvenue parmi nous aux trois clubs accédant à la Pro B cette saison : le Lille Métropole Basket Club, les J.S.A. Bordeaux et Fos Ouest Provence Basket. Vous retrouverez dans ce numéro une présentation un peu plus détaillée de chacun d’entre eux. Pour ce qui est de nos sujets « de fond », la saison 2008/09, déjà riche en débats avec la réglementation sur les joueurs ou l’audiovisuel notamment, nous a amené à ouvrir un nouveau dossier d’importance : la convention F.F.B.B./L.N.B.. Si nous ne semblions pas, à première vue, directement concernés par ce sujet, les évènements nous ont imposé de nous y intéresser de plus près. En effet l’U.C.P.B., qui se veut être force de proposition à l’origine, se devait de faire entendre la voix des clubs sur ce sujet important, tant sur le fond que sur la forme. Je ne reviendrai pas dans le présent édito sur le détail des discussions qui a été relayé à chacun d’entre vous par un long courrier au début du mois de juillet, et qui fait par ailleurs l’objet d’un article dans la présente lettre, mais sachez que nous avons fait le maximum pour que, au delà de l’intérêt des clubs, l’intérêt du basket professionnel soit respecté. Comme vous pouvez le constater, il n’y a guère eu de période de repos estival et la saison 2009/10 s’annonce déjà chargée. Ainsi une réflexion sur les « formules des compétitions », que nous avions brièvement abordée lors de notre Assemblée Générale du 20 juin, semble être au cœur des sujets de réflexion qui rythmeront cette nouvelle saison et sur lesquels nous débattrons tous ensemble le 21 septembre. D’ores et déjà je vous souhaite à tous une excellente saison 2009/2010. 쐽 Jean-Pierre Goisbault Président de l’UCPB Pages 2 et 3 La convention FFBB/LNB Contexte Juridique basketfrance.com Quelque soit la discipline concernée, les relations entre une fédération sportive et une ligue professionnelle - conformément aux articles R. 132-9 et suivants du Code du Sport - sont fixées par une convention qui précise la répartition de leurs compétences. La conclusion d’une telle convention résulte donc d’une obligation légale. Les textes prévoient que la durée de cette convention ne peut excéder cinq ans mais, dans les faits, elle est souvent conclue pour une durée de quatre ans correspondant ainsi à la durée du mandat fédéral. Cette convention prévoit donc la répartition des compétences entre les deux instances qui peut schématiquement se diviser en trois axes : Les compétences relevant de la Fédération Elles sont définies par l’article R132-10 du Code du Sport et concernent : • La délivrance des licences sportives et de la licence d'agent sportif • La formation et le perfectionnement des dirigeants, animateurs, formateurs et entraîneurs fédéraux • L'organisation et l'accession à la pratique des activités arbitrales • La définition et le contrôle du respect des règles techniques et des règles de sécurité, d'encadrement et de déontologie de la discipline • L'organisation de la surveillance médicale des sportifs • La délivrance des titres (Champion de France…) • La sélection et la gestion des équipes portant l'appellation d' "Equipe de France" • L'accession à la pratique du sport de haut niveau • Le classement des équipements sportifs • L'exercice du pouvoir disciplinaire en appel Les compétences exercées en commun par la fédération et la ligue professionnelle Référencées à l’article Article R132-11 du même Code il s’agit de : • L'instruction des demandes d'agrément des centres de formation relevant des associations et sociétés membres de la ligue professionnelle • L'élaboration du calendrier des compétitions professionnelles • Les conditions dans lesquelles les sportifs sont mis à disposition des équipes portant l'appellation d' "Equipe de France" • La mise en œuvre du règlement médical fédéral • L'exercice du droit à l'information (organisation et accès des journalistes aux enceintes sportives par exemple) Les compétences de la Ligue professionnelle L’article R. 132-12 précise ainsi que, sous réserve des dispositions relatives aux compétences relevant de la Fédération et celles exercées en commun par les deux instances (précisées supra), la réglementation et la gestion des compétitions relèvent de la compétence de la ligue professionnelle. Cependant, si les dispositions du Code du Sport prévoient clairement une « articulation générale » des répartitions de compétences entre fédérations et ligues professionnelles, il n’en demeure pas moins que de nombreux sujets ne sont pas légalement répartis et relèvent donc de la négociation, dans chaque discipline, entre ces deux instances. Le sujet de la commercialisation des droits audiovisuels est, de ce point de vue, un parfait exemple dans la mesure ou l’article Article R132-13 du Code prévoit que « La convention détermine les conditions dans lesquelles la fédération peut concéder à la ligue professionnelle [ ] la commercialisation des droits d'exploitation des compétitions professionnelles ». Cela laisse donc à chaque discipline le soin d’aborder « en interne » ce sujet important. Les textes confirment également la position « importante » des fédérations sportives vis à vis des ligues professionnelles, l’article R132-15 précisant ainsi que « La convention précise les conditions dans lesquelles l'instance dirigeante de la fédération peut réformer les décisions arrêtées par les organes de la ligue professionnelle qui sont contraires aux statuts ou aux règlements de la fédération » Enfin il est précisé que les dispositions d'ordre financier doivent faire l'objet d'un protocole annexé à la convention. Une négociation à méditer S’il n’y a que le résultat qui compte, alors notre persévérance et le travail sans relâche accomplis ces derniers mois ont porté leurs fruits. Après la révision de la réglementation validée par la LNB le 28 avril dernier (voir Lettre des Clubs dejuin), l’un des autres gros chantiers que nous avions à cœur de mener est arrivé à bon terme. Mais, pour l’un comme pour l’autre, rien n’aura été facile, ni ne nous aura été épargné. Sans revenir sur le détail des tractations, largement exposé dans notre courrier interne du 9 juillet dernier, sans souligner plus encore la teneur de discussions parfois vives qui nous ont opposés, retenons le dénouement heureux et la volonté tripartite, FFBB/LNB/UCPB, d’avancer dans la même direction, même si nous aurions souhaité aller encore un peu plus loin. Car ne nous y trompons pas ! Notre désir est de servir la cause du basket français, de lui donner les moyens de réussir sur tous les fronts, tant pour ses clubs que nous présidons, que pour ses sélections nationales qui nous représentent. Les « Objectifs » généraux fixés par la fédération sont identiques aux nôtres. Seuls les moyens d’y arriver, voire le calendrier souhaité pour atteindre le but désiré, parfois, diffèrent. Dans tous les cas, rien ne parait impossible à harmoniser à condition, au préalable, de savoir écouter l’autre pour trouver une solution qui satisfasse le plus grand nombre. Ne pas être mis devant le fait accompli. Ne pas servir de chambre d’enregistrement. Être concerné, sondé, entendu, l’UCPB ne demande rien d’autre. Dès que la bonne marche de nos clubs est soumise à des décisions, qu’elles émanent de la fédération ou de la ligue, il ne peut plus être question d’être tenu à l’écart. En amont comme en aval, nous devons être sollicités pour faire entendre notre position afin que nous puissions, dans notre propre camp, en discuter et parler d’une seule voix. Notre expérience en la matière nous permet d’avancer avec conviction que c’est dans le débat et les échanges de vues que l’on aboutit à des choix de raison. La bonne intelligence, qui émane parfois de confrontations salutaires, l’emporte toujours sur les actes pris dans la précipitation et sans concertation. C’est parce que nous croyons que le dialogue est source d’enrichissement et force de réflexion, même quand tout semble opposer les parties en présence, que nous sommes persuadés que les grands débats qui s’annoncent (formule des compétitions, formation, paris sportifs…) seront teintés de succès. Il en va de l’intérêt de tous. Il en va de l’intérêt supérieur du basket-ball. Trois questions à… René Le Goff (LNB) Au carrefour des relations entre la FFBB et l’UCPB, le président de la Ligue Nationale de Basket a assisté aux débats en qualité d’observateur privilégié. L’occasion de le sonder sur la nature même des discussions. « L’avancée est incontestable » Quelle a été la position de la LNB dans les échanges qui ont opposé la FFBB à l’UCPB ? RLG : « Comme tous les acteurs, nous avons regretté le manque de temps à disposition. Pensez-donc que ce n’est qu’en mai, qu’ont été alertés les intéressés du terme de la convention au 30 juin. Mis en situation d’urgence, j’ai le sentiment que nous ne sommes pas allés au bout du sujet. Quant à l’issue des débats, ma grande expérience en la matière m’a rapidement convaincu qu’une solution serait trouvée. Les problèmes étaient plus de forme que de fond. Dans pareil cas, de l’affrontement ressort systématiquement une décision sage. » La signature de la convention, dans les termes réclamés par l’UCPB, peut-elle être considérée comme une avancée, sachant que l’élaboration des règles de participation lui échappait en premier lieu ? RLG : « C’est incontestable, en particulier sur la délégation des droits télévisuels pour laquelle nous nous battions depuis vingt ans. La définition du nouveau cadre de la convention me semble apporter un juste équilibre entre la réussite de l’équipe de France et celle des clubs professionnels. A propos des règles de participation, il est clair que le sujet était délicat. Tout est réglé. » Quels sont les chantiers que la LNB souhaite aborder dans les mois à venir et qu’attend-elle de l’UCPB ? RLG : « Les règles de participation, avec la notion de Joueur Formé Localement, seront au cœur de nos discussions, avec la volonté non formalisée de tendre vers une présence accrue de joueurs français. Pour cela, il faudra en parallèle que nous abordions la difficulté à garder nos meilleurs éléments, en premier lieu nos jeunes. Car non seulement nous avons du mal à les fidéliser une fois qu’ils se révèlent, mais notre formation n’est pas payée en retour. Si l’UCPB doit agir à équilibrer l’économique et le sportif, pour le coup, j’attends de la FFBB qu’elle bouge la FIBA à propos des transferts. Recevoir 500.000 $ de la NBA ne valorise pas toujours les contrats en cours. » Page 4 Bordeaux, Fos et Lille parmi nous Sans tenir compte des déboires de Besançon et de Saint-Etienne, le jeu des montées-descentes a condamné Saint-Quentin à la Nationale 1. Et intégré au sein de la LNB trois nouveaux venus : Lille, Bordeaux et Fos-sur-Mer, classés dans cet ordre à l’issue du dernier championnat fédéral. Présentations. Présidents Salle LMBC LMBC Servais Tomavo Jean-Pierre Barnès Inaugurée en 1977, la salle du Palais SaintSauveur, située au cœur de la ville, a été rafraichie en 2005. Sa capacité est estimée à 1.500 places assises. En 2013, une nouvelle salle de 6.000 places sortira de terre, toujours intramuros. Structure juridique JSA LMBC Trop exigus, les Peupliers (1.000 places) ne seront plus l’antre des Bordelais. A défaut du Palais des Sports, normalement rénové en 2011, l’équipe investit Jean Dauguet (2.309 places), habituellement dévolue aux handballeurs. JSA Denis Lacampagne FOPB Lille Métropole Basket Club est en passe de constituer une SASP. JSA Les Jeunes de Saint-Augustin sont en passe de constituer une SAOS. FOPB Fos Ouest Provence Basket est toujours une association. Coordonnées LMBC Adresse : 78 avenue du Président Kennedy, BP 70733, 59034 Lille Cedex Téléphone : en cours d’attribution (0320859007) Fax : en cours d’attribution (0320528797) Site web : www.lmbc.fr E-mail : [email protected] JSA FOPB Le gymnase de la Roquette abandonné il y a trois ans, c’est à la Halle des Sports Parsemain, annoncée à 800 places, que se produit l’équipe. Des gradins supplémentaires devraient hisser la jauge autour des 2.000 strapontins. Parcours sportif LMBC Champions de NM2 en 2006, en Pro B trois ans plus tard, le rythme des Nordistes ne mollit pas. Dominateurs en NM1, ils ne cachent pas, comme d’autres, que leur ambition est d’accrocher l’élite à moyen terme. JSA Adresse : 9-11 allée des Peupliers, 33000 Bordeaux Téléphone : 05.57.57.85.13 Fax : 05.57.57.85.11 Site web : www.jsa-basket.net/ E-mail : [email protected] Fondé en 1938, le club a signé son retour en NM1 en 2004-05. Sixième en 2005, 4e en 2006, 8e en 2007 et 10e en 2008, le groupe de Tommy Davis, qui a ravit la seconde place du dernier exercice, découvre la LNB. FOPB FOPB Adresse : Halle des Sports Parsemain, allée Jean Bouin, 13270 Fos-sur-Mer Téléphone : 04.42.05.16.32 Fax : 04.42.05.35.34 Site web : www.fosbasket13.com E-mail : [email protected] Les marches se gravissent à vitesse grand V. Promu en NM1 en 2007, le club avait failli décrocher la montée dès sa première saison. Un an plus tard, grâce aux défections enregistrées en Pro B, la 2e place ex-æquo avec Bordeaux vaut quitus. A savoir LMBC La fusion entre Lille Métropole FachesThumesnil et le Lille Université Club a donné naissance au LMBC en mai 2005. Avec un budget de 630 K €, le club de la capitale des Flandres, que Tony Parker avait sondé de très près l’hiver dernier, n’avait pas la prétention de viser la montée dès 2008/2009. JSA Il y a dix ans, les dirigeants avaient refusé leur accession en Pro B (2e de NM1 derrière Saint-Quentin) au prétexte qu’ils n’étaient pas prêts financièrement à supporter les exigences du monde pro. Plus question, cette fois, de laisser passer leur chance, même si le budget en NM1 était estimé à 500 K €. FOPB L’ancien club de Crawford Palmer, où officie toujours le capitaine Babou Cissé, se fait fort de ne pas parier que sur des anciens. C’est ainsi qu’il pouvait déjà miser sur son centre de formation en… NM2. Quatre jeunes pensionnaires participaient aux résultats de l’effectif pro l’an dernier. Page 5 Assemblée générale du 20 juin En marge des finales des championnats les Présidents de clubs de Pro A et de Pro B étaient réunis dans les salons du « Novotel Bercy » lors de l’Assemblée Générale annuelle de fin de saison. L’occasion de faire un point et de débattre des grands sujets ayant rythmé l’activité de l’UCPB durant la saison 2008/2009, en particulier les dossiers concernant l’audiovisuel et la réglementation sur les joueurs. Cette Assemblée Générale a également permis de procéder à l’élection d’une personnalité qualifiée amenée à siéger à l’AG de la LNB (désignée statutairement par l’UCPB). Christophe Guérin, ancien Président de l’Entente Orléanaise et de l’UCPB, a été élu pour occuper ce poste vacant et renforcer ainsi la représentation des personnalités qualifiées élues par les Présidents de Pro A et de Pro B. 쐽 La SDA à Villeurbanne La défection forcée du Besançon Basket Comté Doubs a contraint la LNB à chercher un nouvel hôte pour l’organisation de la Semaine des As, prévue du 18 au 21 février 2010. Après Pau, Mulhouse, ClermontFerrand, Dijon, Nancy, Toulon et Le Havre, la Franche-Comté devait être à l’honneur. Il n’en sera rien pour les raisons que l’on connaît. Si les pistes menant à Nancy et à Paris-Levallois ont été évoquées, Montbéliard a longtemps semblé tenir la corde. Une nouvelle salle de 5.000 places, l’Axone, y a été inaugurée en avril dernier et la proximité d’avec Besançon pouvait donner du crédit à ce projet. C’était sans compter sur un prétendant de taille. Au cœur de l’été, la municipalité de Villeurbanne et l’ASVEL n’ont pas manqué de se porter candidates. La vieille dame du basket français, redevenue place forte du paysage, n’a jamais eu l’occasion de célébrer le rendez-vous de la mi-saison. Mieux, elle offre toutes les garanties pour que les tribunes de l’Astroballe fassent le plein. Le Comité Directeur de la Ligue ne s’y est pas trompé, validant le 1er septembre ce qui était devenu un choix d’évidence. Pages 6 et 7 Les effets de la crise financière Garder le bon cap L’intersaison a été tristement animée par les rétrogradations non sportives de Besançon et de SaintEtienne. Et si des incertitudes ont pu inquiéter quelques clubs, elles ne doivent pas masquer la bonne santé de la majorité d’entre eux. La survie d’un club se joue parfois à peu de choses. A une montée salvatrice. Ou à une descente synonyme de condamnation. Habitué à emprunter l’ascenseur, le BBCD a tiré la sonnette d’alarme, annonçant la fin de son aventure en LNB. Promus dans l’élite en 1995, 2003, 2006 et 2008, les Bisontins n’auront donc pas supporté cette quatrième relégation en neuf ans. Entre la démission soudaine du président Jacques Thibault, la moindre contribution du Département et de la Région, mais aussi celle du principal partenaire privé, les espoirs de stabilité, pour ne pas dire de plein épanouissement, se sont évanouis d’un coup d’un seul. Le Palais des Sports, si fraîchement rénové qu’il se faisait une fête d’accueillir la Semaine des As 2010, peut repousser à plus tard ses agapes. Dans l’impasse financière, pris par le temps, le conseil d’administration du BBCD a rendu les armes devant le Tribunal de Grande Instance de la ville. D’aucuns prévoyaient le pire, une liquidation judiciaire obligeant un engagement dans les tréfonds des championnats fédéraux. Dans un premier temps, les juristes ont voulu croire en des lendemains qui chantent. Le redressement judiciaire, avec une période d’observation de six mois, a été acté fin juillet. Le club devait demeurer debout avec, en NM1, l’espoir tangible d’une possible renaissance quand les cieux seraient plus cléments. C’était compter sans le principe de réalité. Le 2 septembre, à quelques jours des trois coups de l’ouverture championnat, le BBCD jetait l’éponge. K.O. pour le compte, trop affaibli pour retourner au combat, jamais vraiment remis de ses séquelles. Clap de fin. incertitudes quant au règlement du montant des pertes cumulées, a découragé les différents organes appelés à statuer sur le devenir du club. Sous prétexte que " l’éthique était bafouée ; que les comptes n’étaient plus certifiés depuis 2007; qu’il n’y avait pas de garantie financière au 30 juin ; et que la section pro avait attaqué celle des amateurs en référé, la rendant responsable, à hauteur de 400 000 €, du déficit du club ", la messe était dite. Après les menaces d’un recours devant le tribunal administratif, le CASE acceptait de la FFBB la proposition d’engagement en NM1 le 9 septembre. Cette détermination à demeurer en Pro B aura rythmé, là encore, l’actualité estivale du basket français. S’il en est un qui, en revanche, a longtemps peiné à lire ce que l’avenir lui réservait, c’est Saint-Etienne. Le divorce prononcé fin juin entre la SASP et l’association, concrètement entre le SEB et le CASE Basket, représentés respectivement par Jean-Sébastien Paquet et Lillo Bisaccia, ne s’est pas déroulé sans heurts. Le dépôt de bilan de la structure professionnelle a entraîné, de fait, la rupture de la convention. Plus dommageable, il a privé de subsides d’envergure la section amateur détentrice des droits sportifs. De 1,7 million €, le budget prévisionnel a fondu de près de la moitié en un claquement de doigts. Au-delà de ces lourdes contingences matérielles, le conflit ouvert entre les parties, en particulier les Si le tableau en Pro B indique un paysage plus fragile (baisse de 4% de la masse salariale moyenne), on constate en Pro A, si ce n’est un frémissement, à tout le moins une situation à l’identique d’une saison sur l’autre. Un état des lieux qui nécessite néanmoins quelques corrections d’usage. Dans leurs prévisionnels, six clubs réduisent leur masse salariale prévisionnelle, en tête desquels Le Mans : « Dans un premier temps, nous avons pris toutes les précautions et tabler sur un prévisionnel très sage. Au fil des semaines et d’indicateurs plus rassurants, nous avons revu nos chiffres à la hausse. Toutefois, notre masse salariale se situera encore 20% en dessous de celle enregistrée la saison passée » concède Une mise en veilleuse que deux de ses acolytes ont crainte, eux aussi, de connaître. La Pro A résiste mieux Bordeaux et Nantes, aussi vivaces et imposantes soient leurs cités, ont connu quelques frissons. Les JSA, recalés dans un premier temps faute de garanties suffisantes, ont retrouvé des couleurs, et par la même occasion le blanc-seing de la DNCCG, une fois que la municipalité a entériné l’apport de 200.000 € supplémentaires de subvention. Le couperet est passé plus près encore de l’Hermine. Il aura fallu un remaniement interne pour que le plan d’apurement du passif trouve grâce auprès des experts de la DNNCCG et de la chambre d’appel de la FFBB. L’accouchement a été difficile mais le dénouement est heureux, ce qui, dans le panorama actuel, est en soi une excellente nouvelle. le Président Christophe Le Bouille. HyèresToulon et Vichy suivent la même tendance baissière. Ailleurs, l’impact est plus limité. Mieux, neuf clubs s’embellissent. Parfois avec parcimonie, y compris chez les gros bras tels Gravelines-Dunkerque et Strasbourg. D’autres fois, beaucoup plus ostensiblement, comme chez les promus notamment. Le cas très particulier, et porteur d’espoir, de LyonVilleurbanne, ne doit pas cacher les efforts entrepris des rivaux directs que sont Orléans et Roanne. Emmanuel Brochot, Président de la Chorale, s’en félicite : «Dans un environnement où les aides des collectivités n’ont que peu augmenté en dix ans, nous avons su définir une stratégie commerciale calquée sur celle de l’entreprise qui, à force de travail, porte ses fruits. » Concrètement, la part des aides publiques est passée de 800.000 à 1 million € pendant que le budget grimpait, lui, de 2,5 à 4,4 millions €. Avec plus de 250 partenaires locaux et régionaux, mais aussi trois partenaires nationaux qui assurent le quart du budget, la Chorale se réjouit de n’avoir pas mis ses œufs dans le même panier. « La crise, on la ressent, mais la qualité de notre relationnel, le soin apporté à répondre à la demande de nos partenaires par des produits spécifiques, la proximité qui nous lie à eux, tout ceci fait que la fidélité est de mise. » Ajoutés quelques extras, comme le transfert de Marc Salyers en Ukraine l’été 2008 (« à ce sujet, on apprend beaucoup du football »), et tout laisse à penser qu’avec l’agrandissement de Vacheresse, les raisons d’être optimiste sont fondées. Ainsi donc, parce qu’ici et là certains ne s’en laissent pas compter, la moyenne des budgets en Pro A est équivalente à celle de la saison passée. Certes, si l’on enlève les trois grosses progressions citées au préalable, alors c’est une baisse générale de 10% qu’il faut pointer, mais n’ergotons pas. Dans un contexte économique général précaire, avec une DNCCG qui veille au grain et des dirigeants qui font montre de prudence, la dégringolade tant crainte il y a quelques mois n’a peu, ou plus, lieu d’être. Comme quoi des raisons d’espérer en des lendemains qui chantent ne sont pas infondées. Masses salariales : une LNB à plusieurs vitesses En milliers d’euros, brut non chargé hors avantages en nature, le montant des masses salariales sportives indiquait au 30 avril de grandes disparités entre les différents acteurs des deux divisions : 1322 en moyenne en Pro A pour 545 en Pro B. Panorama des 34 clubs en lice. Pro B Clubs Engagement Masse salariale* Pro A Clubs Lyon-Villeurbanne Roanne Nancy Orléans Gravelines-Dunkerque Strasbourg Cholet Le Mans Chalon-sur-Saône Dijon Paris-Levallois Poitiers Le Havre Rouen Vichy Hyères-Toulon *Source DNCCG Type d’engagement Sans réserve Sans réserve Sans réserve Sans réserve Encadrement au montant budgété Sans réserve Sans réserve Sans réserve Sans réserve Encadrement au montant fixé par le CSG Sans réserve Encadrement au montant budgété Encadrement au montant budgété Encadrement au montant fixé par le CSG Encadrement au montant budgété Encadrement au montant fixé par le CSG Masse salariale* 2579 1874 1811 1647 1375 1325 1316 1294 1236 1200 1070 998 916 900 813 800 Un Express avec… Cyrille Muller (DNCCG) Le président de la Direction Nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion dresse un portrait de la situation de nos clubs, de leurs difficultés mais aussi de leur solidité. « Limiter la masse salariale est notre seul garde-fou » Dans quelle mesure la DNCCG constate t’elle que la crise touche, ou pas, le basket professionnel français ? C.M. : « Il est encore trop tôt pour en mesurer l’éventuel impact. Sur l’exercice précédent, je constate avec satisfaction que les conséquences ont été modérées. Pour le prochain, attendons la fin de l’année. Ce qui est sûr, c’est que nous avions demandé aux clubs de minorer leur sponsoring de 10 à 15% dans leurs prévisionnels. La majorité d’entre eux, et non des moindres, a tenu compte de nos recommandations. La prudence est de mise et c’est tant mieux. » Les déboires rencontrés par certains clubs ont-ils tous pour trait commun des difficultés inhérentes à la crise en question ? C.M. : « Pour deux ou trois, certainement. Mais plus que des défaillances de partenaires privés, c’est souvent la baisse d’engagement des collectivités publiques qui est à la base de leurs tourments. Prenez l’exemple de Besançon. L’ensemble des collectivités a réduit la subvention de 250 K €. On connaît la suite. » Pau-Lacq-Orthez Limoges Boulazac Bourg-en-Bresse Le Portel Nanterre Charleville-Mézières Nantes Quimper Brest Clermont-Ferrand Evreux Bordeaux Lille Antibes Aix-Maurienne Fos-sur-Mer Saint-Vallier Encadrement au montant budgété Sans réserve Sans réserve Encadrement au montant budgété Encadrement au montant budgété Sans réserve Encadrement au montant budgété Encadrement irrévocable Encadrement au montant budgété Encadrement au montant fixé par le CSG Encadrement au montant fixé par le CSG Sans réserve Encadrement au montant fixé par le CSG Encadrement au montant fixé par le CSG Encadrement au montant fixé par le CSG Sans réserve Encadrement au montant budgété Encadrement au montant budgété 969 950 792 649 576 571 552 528 505 500 500 462 430 425 400 382 350 279 Votre instance est souvent montrée en exemple de l’orthodoxie financière. Malgré cette étiquette, cela n’a pas empêché les dérapages, voire les sorties de route. Que faut-il en conclure ? C.M. : « Que depuis que nous sommes là, aucun club n’a disparu en cours de championnat. Je crois pouvoir dire que nous sommes une des instances de contrôle qui, dans le sport, est la plus proche et la plus réaliste dans son suivi des masses salariales. Cela nous vaut quelque agacement, mais c’est le prix à payer pour ne pas rencontrer de mauvaises surprises. Pour autant, le fait que la DNCCG ne fasse aucune distinction entre les gros et les petits est plutôt bien perçu par l’ensemble des présidents. » Vous avez constaté une relative prudence des clubs au moment d’établir leur prévisionnel. Peut-on espérer que nous connaîtrons moins de mauvaises surprises en fin de saison ? C.M. : « Espérons-le. Néanmoins, ce n’est pas notre faute si certains clubs ne jouent pas totalement le jeu dans la certification de leurs comptes. La DNCCG se base en toute bonne foi sur les chiffres qu’on lui fournit, qui correspondent à un arrêté des comptes à une période donnée. On agit donc a posteriori, en faisant preuve à la fois de méfiance et de confiance. Dans son ensemble, l’élite se porte bien. Les présidents y sont des gens responsables. A contrario, je suis plus mesuré quant à la Pro B. A quelques exceptions près, elle marche sur le fil du rasoir, sans marge de manœuvre, trop tributaire des aléas économiques et sportifs. Le seul garde-fou dont la DNCCG dispose est de limiter la masse salariale de quelques-uns de ces clubs. Une mesure salutaire qui ne doit pas faire de nous des empêcheurs de tourner en rond. Car notre rôle, aussi et surtout, est d’aider pour éviter l’emballement. » Page 8 En bref… La Phrase Déménagement. L'Olympique d'Antibes a déménagé ses bureaux. Si les coordonnées téléphoniques et électroniques demeurent inchangées, il n’en est pas de même des correspondances, à envoyer dorénavant à Olympique d'Antibes Basket, 11 rue d'Alger, 06600 Antibes... « Les Cotonniers est obsolète et de plus en plus critiquée en Pro A. On dit que nous faussons économiquementlechampionnat.Oncommenceàressentirdespressions.Toutlemondes'attendait àcequenousdescendionsenProBmaiscommenousavonsgagnénotreplacedansl'élite,onélève le ton. Notre salle n'est effectivement pas aux normes et nous bénéficions de dérogations. Si elle ledécide,laLiguepeuteffectivementnouscompliquerleschosesmaisl'arrivéedupalaisdessports en 2012 est un élément très positif pour le basket français. » Les déclarations de Jean Prouin dans Paris Normandie ont le mérite d’être claires. Las de devoir frapper à la porte des collectivités pour compenser le manque à gagner causé par l’ancienneté de son antique salle, le président du SPO Rouen se languit d’intégrer la nouvelle structure de l’agglomération normande. Plus que trois ans ! Babac. Ce qui n’était encore qu’un vague Brest. Suite au départ de Christian Lemasson de la présidence du conseil d’administration de l’Etendard, François Derrien a été nommé à la tête de la nouvelle SASP. A échéance 2012, les Bretons devraient prendre place dans une nouvelle salle… Commission Mixte FFBB/LNB. Conscient de la nécessité de voir représentés les clubs dans cette commission importante, le Président de l’UCPB, Jean-Pierre Goisbault, a proposé sa candidature qui a été approuvée par le Comité Directeur de la LNB du 1er septembre. Cette commission, avec la signature de la nouvelle convention liant les deux instances, pourrait avoir une activité importante… Salle. La communauté urbaine de Dunkerque étudie la faisabilité d'une salle multi-usages de 10.000 places sur le territoire communautaire. Futur résident, le BCM, qui a bataillé et milité des années durant pour que ce projet aboutisse, peut envisager l’avenir avec plus d’ambition… LNB. Le comité directeur de la Ligue s’est tenu le 1er septembre. Outre les sujets les plus sensibles traités dans cette présente lettre, nous tenions a vous informer que le Président de l’UCPB et les Présidents de clubs représentés au Comité Directeur se sont abstenus pour le vote du budget de la LNB, au motif que celuici ne répondait à nos attentes en matière de maitrise des dépenses. Nantes. Dans la tourmente qui a secoué l’Hermine cet été, Pierre Rougier a démissionné de la présidence. La nouvelle structure absorbant les secteurs pros et amateurs est dorénavant dirigée par Franck Baudriller. Marcel Etienne occupe le poste de président de la section professionnelle… Rapprochement. Les passerelles existaient déjà. Elles seront renforcées. Le principe d’une fusion entre l'Elan Béarnais Pau Lacq Orthez et l'Union Sportive Pau NordEst, promu en NM3, est acté. L’excellence de la formation prodiguée par les deux structures en sortira renforcée, avec des navettes rendues possibles pour les meilleurs espoirs palois… TV. En sus du rendez-vous habituel du vendredi soir, Sport + diffusera un second match hebdomadaire le samedi, généralement en fin d’après-midi et plus rarement en début de soirée. Exceptionnellement, une grosse affiche pourrait être décalée au dimanche… Arènes. Lâchant pour de bon son chaudron de Lawson-Body, le PB 86 disputera entre six et neuf matches aux Arènes du Parc des Expositions, fortes de leurs 3.972 places disponibles et aménagées en conséquence. Les autres rencontres se disputeront à SaintEloi. Si le succès populaire se confirme, et en cas de maintien, on évoque la disponibilité totale des Arènes, alors portées à 5.000 places, pour la rentrée 2010-11… Trophée du Futur. Les meilleures formations espoirs du prochain championnat en découdront sur le parquet de Poitiers en fin de saison régulière… Secrétaire. L’UCPB vient de recruter Mlle Laetitia Cluzeaud comme secrétaire/comptable à mi-temps depuis le 1er juillet dernier. Ce recrutement s’inscrit dans un cadre de « mutualisation » avec nos homologues du rugby puisque Laetitia Cluzeaud est également embauchée à mi-temps par l’UCPR. Italie. Les mesures d’exclusion n’épargnent pas les gros bras de l’autre côté des Alpes. Après les mises à l’écart de Naples et des Siciliens de Capo D’Orlando à l’été 2008, c’est au tour de Livourne, mais surtout de la prestigieuse Fortitudo Bologne (contre l’avis de la Fédération transalpine), de se voir refuser leur engagement en LegaDue, au prétexte de finances dans le rouge. Quant à Rieti, qui a frisé la liquidation en cours d’exercice la saison passée, il doit sa survie en Lega à sa fusion avec Naples, qui signe ainsi son retour. Les temps sont durs… ITF Imprimeurs - 0906 XXXX projet il y a trois mois a pris forme, depuis. De 1995 à 1998, Boris Diaw-Riffiod a porté les couleurs des JSA Bordeaux en minimes et cadets. L’international des Charlotte Bobcats a décidé d’investir dans son club formateur, en qualité d’actionnaire de la future SAOS à hauteur de 33%. Un soutien déjà effectif à l’Elan Béarnais (au même titre que Mickaël Piétrus) et qui n’est pas sans rappeler celui de Tony Parker à l’ASVEL. L’intéressé a précisé les contours de ses futures fonctions dans le quotidien Sud Ouest : « Je devrais devenir viceprésident des JSA. Mais je serai un dirigeant à part entière. À ce titre, j'aurai évidemment un pouvoir décisionnaire, que ce soit dans le domaine stratégique ou sportif. Je souhaite être présent dans la vie du club et pas juste là pour prêter mon nom ou mon image »…