Bulletin avan,rech - La recherche à l`UdeM
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Bulletin avan,rech - La recherche à l`UdeM
Des idées en pleine maturation Par Marie Bernard 2 Le projet Valorisation de l'innovation et du capital intellectuel (VINCI) a vu le jour au printemps 2005 grâce à une subvention de 1,4 M $ provenant du programme Mobilisation de la propriété intellectuelle des Instituts de recherche en santé du Canada, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et du Conseil de recherches en sciences humaines. VINCI, par ses programmes de maturation et de valorisation des innovations technologiques et non technologiques, accorde des fonds en vue de soutenir le développement et la valorisation de résultats porteurs découlant de la recherche menée dans les disciplines relevant des trois organismes subventionnaires. Des résultats pour la première année Lors du premier concours tenu au printemps 2006, 20 projets ont été soumis. «Il va sans dire que considérant la qualité de ceux-ci, il n'a pas été facile de faire la sélection des projets.» mentionne Gilles Noël, responsable de la valorisation au BRDV de l'UdeM. Cependant, six ont été retenus à partir des deux volets technologique et non technologique et se sont vus accorder un financement de maturation. Pour le volet technologique, les boursiers sont : André Denault (Institut de cardiologie), Fred Saad (CHUMHôpital Notre-Dame ) et Jean-Claude Tardif (Institut de cardiologie ) alors que pour le volet non technologique, nous retrouvons : Bianca D'Antono (Institut de cardiologie), Sophie Laforest (Département de kinésiologie) et PierreMajorique Léger ( HEC). À titre d'exemple, voici deux projets qui témoignent de l'objectif de subventionner des projets de recherche démontrant un potentiel élevé de transfert de connaissances. D'une part, un des projets technologiques retenus est lié au domaine de la santé et, de par sa nature, est unique au Canada. Intitulé Milrinone inhalée en chirurgie cardiaque, il consiste en un procédé innovateur permettant de réduire significativement les risques de mortalité lors du transfert de circulation sanguine extracorporelle (CEC) au retour à la circulation normale lors d’une chirurgie cardiaque. La subvention permettra au chercheur-clinicien André Denault de mieux documenter les caractéristiques pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de la milrinone inhalée qui, par la suite, servira d'appui à une demande au programme de soutien à la commercialisation des IRSC. D'autre part, le second projet en est un non technologique. Amorcé en 2000, le programme Mon arthrite, je m'en charge est un programme d'autogestion destiné aux aîné(e)s arthritiques en perte d'autonomie. «Constatant le succès de la première phase, le comité de maturaGilles Noël tion VINCI a accordé son aval à la seconde phase qui doit favoriser l'implantation du programme auprès des intervenants en santé (physiothérapeutes, ergothérapeutes, infirmières, travailleurs sociaux, kinésiologues, etc.) et par ailleurs soutenir également les responsables du groupe dans la recherche de fonds (nouvelle demande de subvention aux IRSC)» précise Sophie Laforest, chercheure principale du programme Mon arthrite, je m'en charge. Dans la poursuite de ses objectifs de développement, l'avenir est envisagé de bon augure chez les promoteurs de VINCI car «tous les projets qui ont été soumis au concours sont d'une qualité vraiment exceptionnelle, tient à souligner Gilles Noël. Il s'agit pour moi d'une très bonne confirmation de la raison d'être de VINCI et de ses diverses initiatives.» Avis aux intéressés, les nouveaux projets de recherche pour le prochain concours VINCI doivent être déposés avant le 17 novembre 2006. Pour plus d'information, veuillez communiquer avec Brigitte Lespérance ([email protected]). Quand un projet étudiant devient une réalité commerciale Par Marie Bernard Déambuler dans les corridors d’un hôpital sous le regard d’autrui tout en tenant à bout de bras une marchette, la tige d’un soluté ou un autre appareil et ce, sans révéler certaines parties de son corps relève littéralement de l’exploit. C’est en ayant en tête cette image que Noémi Marquis, finissante de l’École de Design industriel de l’UdeM, a accepté comme projet de fin d’études de travailler sur une toute nouvelle version de la traditionnelle jaquette d’hôpital. Supervisée par Denyse Roy, professeure adjointe à l’École, Noémi s’est donc appliquée à concevoir un vêtement qui allierait efficacité, rentabilité et dignité humaine. Résultat: la jaquette Duo, qui s’est méritée le 3e prix au Concours Innovation Recherche 2006 de l’Association de l’industrie des technologies de la santé. Entre de bonnes mains Si ce n’avait été de l’intervention de Pierre Patenaude, administrateur de recherche au BRDV de l’UdeM, le concept de Noémi Marquis serait demeuré à l’étape de projet de fin d’études car la vocation initiale de ce dernier était purement académique. M. Patenaude s’enquit des projets effectués à l’École de Design industriel et repéra rapidement le potentiel com- auprès des tiers participants ( compagnies externes). Pierre Patenaude, Denyse Roy, Noémi Marquis mercial de cette idée: «Mon rôle étant d’établir un lien de confiance et d’accompagnement avec les chercheurs, je cherche à connaître la nature des travaux qui sont effectués de part et d’autre dans les facultés, car le potentiel créatif est impressionnant à tout niveau même aux études de premier cycle. En prenant connaissance du projet de Noémi, j’ai vu tout de suite des retombées directes pour l’UdeM, la chercheure et l’étudiante d’autant plus que le projet réunissait les différents critères de la valorisation.» Il a effectué auprès d’elle un travail de sensibilisation à la propriété intellectuelle, de consultation sur le processus de valorisation et d’intervention Par la suite, M. Patenaude a communiqué avec Luc E. Morisset, d’Univalor, qui a entamé des négociations avec le manufacturier partenaire. La jaquette Duo a la particularité de couvrir la totalité du corps par le biais de deux demi-jaquettes s’enfilant l’une par devant et l’autre par derrière, le tout sans attache ce qui donne libre cours aux divers traitements des professionnels de la santé. Elle répond à la plupart des critères de l’industrie notamment son rapport qualité/prix qui en fait un choix des plus intéressants pour le domaine hospitalier. «Son coût de production est équivalent à celui de la traditionnelle jaquette bleue alors que ses avantages (aisance des mouvements, dignité pour l’usager, versatilité des couleurs et des combinaisons, coût d’entretien plus bas) correspondent aux attentes des professionnels de la santé» signale Denyse Roy. Dès cet automne, la jaquette Duo sera évaluée par un partenaire industriel et des professionnels de la santé. «Si les essais s’avèrent concluants, nous espérons voir des usagers porter la jaquette Duo dès 2007 !» conclut Pierre Patenaude.